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1.avril.20201.4.2020 // Les Crises

Dans l’Europe du virus, les bombardiers américains d’attaque nucléaire

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Source : Il Manifesto, Manlio Dinucci

L’art de la guerre. En raison du Coronavirus, American Airlines et d’autres compagnies aériennes américaines ont annulé de nombreux vols vers l’Europe. Il y a cependant une « société » américaine qui, à l’inverse, les a fait augmenter : l’Armée de l’Air américaine.

En raison du Coronavirus, American Airlines et d’autres compagnies aériennes américaines ont annulé de nombreux vols vers l’Europe. Il y a cependant une « société » américaine qui les a accrus : l’Armée de l’Air américaine. Ces jours-ci, elle a « déployé en Europe une task force de bombardiers furtifs B-2 Spirit ».

L’annonce vient du US European Command, le Commandement américain en Europe, à Stuttgart. Il est actuellement sous les ordres du général Tod D. Wolters de l’US Air Force, qui dirige en même temps les forces de l’OTAN en tant que commandant suprême des forces alliées en Europe. Le Commandement américain en Europe précise que la task force, composée d’un nombre inconnu de bombardiers de la base de Whiteman dans le Missouri, « est arrivée le 9 mars à Lajes Field aux Açores, au Portugal ».

Le bombardier stratégique B-2 Spirit, l’avion le plus cher du monde avec un coût de plus de 2 milliards de dollars, est l’avion d’attaque nucléaire américain le plus avancé. Chaque aéronef peut transporter 16 bombes thermonucléaires B-61 ou B-83, avec une puissance maximale globale équivalente à plus de 1 200 bombes Hiroshima. En raison de sa forme, de son revêtement et des contre-mesures électroniques, le B-2 Spirit est difficile à détecter par radar (c’est pourquoi il est appelé « avion invisible »).

Bien qu’il ait déjà été utilisé dans des guerres, par exemple contre la Libye en 2011, avec des bombes non nucléaires de grande puissance, guidées par satellite (il peut en transporter 80), il est conçu pour pénétrer les défenses ennemies et mener une attaque nucléaire surprise.

Ces bombardiers, déclare le Commandement américain en Europe, « opéreront à partir de diverses installations militaires dans la zone de responsabilité du Commandement américain en Europe ». Cette zone comprend l’ensemble de la région européenne et toute la Russie (y compris la partie asiatique). Cela signifie que les bombardiers d’attaque nucléaire américains les plus avancés opéreront, à partir de bases en Europe, à proximité de la Russie.

Si l’on renverse le scénario, c’est comme si les bombardiers nucléaires d’attaque russes les plus avancés opéraient à partir de bases à Cuba, près des États-Unis. L’objectif poursuivi par Washington est clair : accroître la tension avec la Russie en utilisant l’Europe comme ligne de front.

Cela permet à Washington de renforcer son leadership sur ses alliés européens et de guider la politique étrangère et militaire de l’Union européenne, dont 22 des 27 membres appartiennent à l’OTAN sous commandement américain.

Cette stratégie est facilitée par la crise provoquée par le Coronavirus. Aujourd’hui plus que jamais, dans une Europe largement paralysée par le virus, les États-Unis peuvent faire ce qu’ils veulent.

Cela est confirmé par le fait qu’ils y transfèrent leurs bombardiers d’attaque nucléaire les plus avancés avec le consentement de tous les gouvernements et parlements européens et de l’Union européenne elle-même, avec le silence complice de tous les grands médias européens.

Le même silence est tombé sur le Defender Europe 20, le plus grand déploiement de forces américaines en Europe depuis la fin de la guerre froide, dont les médias n’ont fait état que lorsque le Commandement américain en Europe a annoncé qu’en raison du Coronavirus, il réduirait les soldats américains participant à l’exercice de 30 000 à un nombre non précisé, tout en maintenant « nos objectifs les plus prioritaires ».

Dans le cadre d’une véritable psy-op (opération psychologique militaire), divers médias « d’information », également en Italie, se sont immédiatement élevés contre « les intoxs sur l’exercice Defender Europe » (La Repubblica, 13 mars) et, par le biais des médias sociaux, la rumeur s’est répandue que l’exercice était pratiquement annulé.

Une nouvelle apaisante, renforcée par l’assurance donnée par le Commandement américain en Europe que « notre principale préoccupation est de protéger la santé de nos forces et celle de nos alliés ».

Justement, en remplaçant un nombre indéterminé de soldats américains en Europe par un nombre indéterminé de bombardiers d’attaque nucléaire américains, chacun ayant une puissance destructrice égale à plus de 1 200 bombes d’Hiroshima.

Source : Il Manifesto, Manlio Dinucci

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Gg // 03.04.2020 à 07h03

Une union de pays européens dont la Russie serait la bonne idée. La Russie a une armée qui nous protégerait contre le destructeur de la terre.
Une vraie union cette fois, pas seulement par le nom.

8 réactions et commentaires

  • Christian Gedeon // 02.04.2020 à 12h19

    Ce genre d’article me fait rigoler. Ben si on ne veut pas des bombardiers et des troupes us, faut avoir les nôtres n’est ce pas? Alors? Qu’est ce qu’il en pense le monsieur? Depuis qu’antérieure ans j’entends bêler les pacifistes européens contre l’armée nationale et contre tout ce qui est militaire. Eh bien continuez à bêler. Vous ne voulez pas des forces armées puissantes, ben vous avez celle des autres. Bande d’idiots même pas utiles!

      +2

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    • Gg // 03.04.2020 à 07h03

      Une union de pays européens dont la Russie serait la bonne idée. La Russie a une armée qui nous protégerait contre le destructeur de la terre.
      Une vraie union cette fois, pas seulement par le nom.

        +8

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    • tchoo // 03.04.2020 à 07h36

      Pour répondre à quelle menace à t on besoin de forces offensives?
      Les Russes, les Chinois?

        +3

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    • xavier37 // 03.04.2020 à 08h39

      C’est tout à fait approprié pour lutter contre le COV19.
      Des fois que les Russes en profite pour envahir l’Estonie…(des sapins, des bouleaux, des lacs…)
      N avions x 80 bombes B16, 100kT unitaire (Hiroshima 15 kT) contre un virus de 10(-15) g.
      Les stratèges occidentaux n’ont pas de masques, ne peuvent pas les produire, mais ils ont des bombes B16 et des bombardiers furtifs. Question de priorité.
      La connerie prospère comme les virus.

        +6

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  • .Josy // 02.04.2020 à 16h33

    Nous a -t -on demandé notre avis pour savoir si nous désirions avoir des mercenaires américains avec des bombes et atteints très certainement de covid19 sur nos territoires pour jouer à la guerre et risquer de laisser tomber des avions et des bombes et des missiles sur nos têtes? Qui décide? les français sont ils encore des citoyens qui ont du poids ?Ont ils décidé la suppression de la conscription? Les militaires eux mêmes ont ils élevé la voix lorsque les décisions ont été prises?
    Depuis quand les critiques d’une institution seraient à la source de sa suppression?
    Il faut cesser de reprocher aux citoyens les décisions prises la plupart du temps depuis longtemps contre eux et contre leur volonté au profit des USA ; ceux qui ont manqué de cran et de conviction : ce sont les politiques qui se sont soumis aux pressions des USA par l’intermédiaire de l’UE et de l’OTAN.
    Pour le redevenir il faudra surement sortir mettre dehors les petits « représentants » obéissants de la finance.

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  • MS // 03.04.2020 à 06h46

    … et quand on connaît la fiabilité des avions américains. – et notamment des Boeing – il y a de quoi se faire des soucis même en temps de paix : qu’arrivera-t-il si (quand) un tel avion a une avarie ?

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  • John V. Doe // 03.04.2020 à 10h19

    C’est ça, accumuler en Europe des avions que les russes ne peuvent que difficilement repérer (F-35 et B-2) chargés de bombes nucléaires. Nous sommes déjà passés trop souvent et trop près d’accidents dû à de fausses alertes. Les multiplier et diminuer les temps de réflexion, c’est la bonne voie, sûrement. D’autant que la doctrine américaine favorise l’usage d’armes atomiques en premier et que le Pentagone propage ouvertement l’idée qu’ils pourraient neutraliser toute la capacité de réplique des Russes avec une frappe en premier et par surprise. Bonjour les Dr Folamour.

      +1

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  • richard lavigne // 03.04.2020 à 14h40

    Italie: La Russie a envoyé plusieurs équipes de médecins en Lombardie et au sud de l’italie pour aider et corriger l’erreur de ne pas avoir testé lus de citoyens.etc.
    Durant ce temps, les Américains sont terrés dans les 107 bases qu’ils ont en Italie.

      +2

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