Les Crises Les Crises
14.mai.201514.5.2015 // Les Crises

De BNP Paribas à la Banque de France : vive les conflits d’intérêts !

Merci 92
J'envoie

Petit rappel. Le conseiller de Ayrault sur ces sujets était Nicolas Namias, qui avait été recruté chez BPCE. Il s’est occupé de la la loi bancaire, et zou, quand Ayrault est parti, il est allé chez… BPCE, en tant que Directeur de la stratégie de Natixis. Pour simplifier, je propose d’ailleurs qu’à l’avenir les conseillers restent dans leur banque, cela économisera des déménagements inutiles.

Je précise au passage que ce jeune énarque est le fils de Robert Namias, ancien directeur de l’information de TF1, et le frère de Julien, Directeur Général d’Europe 1…

Banque de France: petits échos de la vie de cour

Christian Noyer doit quitter la présidence de la Banque de France en octobre. Officiellement, il devrait être remplacé par Benoît Cœuré, membre du directoire de la BCE. Mais Jean-Pierre Jouyet semble vouloir y nommer François Villeroy de Galhau, au mépris des possibles conflits d’intérêts : un banquier de BNP Paribas deviendrait responsable de la régulation du système bancaire français.

Jean-Pierre Jouyet est un homme surchargé. Il travaille sans relâche comme secrétaire général de l’Élysée. Mais il s’est aussi donné une autre mission : directeur des ressources humaines des inspecteurs des finances. En tant qu’ancien inspecteur des finances lui- même, ancien directeur du trésor, il semble estimer nécessaire de veiller au devenir des membres de la caste la plus célèbre et la plus prisée de notre noblesse d’État. Ces membres, qui ont réussi le concours prestigieux de la sortie de l’ENA à 24-25 ans, méritent la plus grande sollicitude tout au long de leur carrière. Il leur revient d’obtenir les postes à la hauteur de leur talent.

Les fonctions et les présidences sont une des grandes affaires de l’Inspection des finances. Une fois qu’un poste a été obtenu par un des membres de la caste, il ne doit plus en sortir. Dès qu’une fonction se libère ou s’apprête à se libérer, le corps fait masse pour ne pas laisser échapper la succession. Les candidatures affluent. Même les anciens qui sont partis dans le privé, et parfois ne cessent de déblatérer sur l’État, la France et autres vieilles lunes, redécouvrent brusquement la vocation.

Mario Draghi, Christian Noyer et François Hollande © Reuters

Il se trouve qu’une de ces présidences de choix est sur le point de se libérer. Christian Noyer doit abandonner le poste de gouverneur de la Banque de France en octobre, après douze ans de service. Officiellement, la succession est toute tracée. Benoît Cœuré, membre du directoire à la banque centrale européenne, après avoir été sous-directeur du trésor, est désigné comme le candidat idéal pour prendre la place de gouverneur de la Banque de France, avec le soutien de ce dernier et celui du président de la BCE.

Mais cette nomination semble consterner l’Inspection des finances. Car Benoît Cœuré souffre d’une tare irrémédiable. Il n’a pas les lettres de noblesse justifiant qu’il puisse accéder à cette si haute fonction : il n’appartient pas au grand corps de l’Inspection. Il est seulement polytechnicien et administrateur de l’Insee. C’est dire la faute de goût ! Comment tolérer que le poste de gouverneur de la Banque de France puisse échapper à l’Inspection ? Comment tant de pouvoir et de puissance, le prestige de fréquenter les grands de ce monde, sans compter les petits à-côtés non négligeables comme des appartements privés au Palais Royal, pourraient-ils échoir à ce « sous-diplômé » ?

Benoît Cœuré © DR

Ces dernières semaines, la machine à rumeur et à cabale a donc commencé à s’emballer dans les trois kilomètres carrés qui couvrent le monde parisien des affaires et du pouvoir. Sur le ton de la confidence, certains assurent que Benoît Cœuré n’est pas si désireux que cela de quitter Francfort pour Paris. Pour d’autres, il est jeune et a le temps de briguer le poste plus tard.

D’autres encore insistent sur un ton chagrin dans les allées présidentielles sur le dommage que pourrait créer à la France le rapatriement de Benoît Cœuré à Paris, alors qu’il s’entend si bien avec le président de la BCE, Mario Draghi, qu’ils mènent ensemble un combat décisif pour la défense de l’euro et de l’Europe. Bref, l’idée que Benoît Cœuré n’est peut-être pas le candidat idoine pour succéder à Christian Noyer fait son chemin, discrètement.

Dans le même temps, les membres de l’Inspection des finances sont entrés en action. Xavier Musca, ancien directeur du trésor et ancien secrétaire général de l’Élysée, serait sans doute prêt à se sacrifier et abandonner la direction du Crédit agricole pour occuper la noble fonction. Ramon Fernandez, qui se languit à la direction financière d’Orange, après avoir occupé lui aussi la direction du trésor et veillé au plus fort de la crise sur le sort de la zone euro, pourrait aussi accepter, avec l’assentiment de nombre de ses camarades, de revenir occuper de hautes missions dans


cette chère institution. Mais ils ont l’un comme l’autre le handicap d’être des proches de Nicolas Sarkozy. C’est le sort des grands serviteurs de savoir se retirer dans des terres éloignées, lorsque le pouvoir ancien a été déchu, dans l’espoir d’être rappelés par la suite.

Conflit d’intérêts

Jean-Pierre Jouyet © Reuters

De toute façon, Jean-Pierre Jouyet a déjà son candidat, selon nos informations. Un homme de son camp : François Villeroy de Galhau. Inspecteur des finances, il a été ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn puis de Christian Sautter quand ils furent ministre des finances de 1997 à 2000, avant de partir chez BNP Paribas où il est directeur général délégué.

Jean-Pierre Jouyet avait déjà soutenu sa candidature pour qu’il prenne la succession de Ramon Fernandez à la direction du trésor en 2014. La manœuvre avait échoué. Sa candidature, dévoilée trop tôt, avait rencontré de très fortes oppositions. Jean-Pierre Jouyet s’en est voulu de cet impair et estime avoir une dette à son égard.

Fort de l’expérience, le secrétaire général de l’Élysée paraît décidé à rester le plus discret possible et à n’avancer qu’au dernier moment, afin de contrer tous les obstacles. Interrogé sur son éventuel soutien à la nomination de M. Villeroy de Galhau à la Banque de France, Jean-Pierre Jouyet nous a fait répondre qu’il n’avait « aucun commentaire à faire ». De son côté, François Villeroy de Galhau nous a fait répondre qu’il n’avait lui aussi « aucun commentaire à faire ».

Selon nos informations, celui-ci, cependant, pourrait être désigné pour accomplir quelque « mission spéciale » dans les six prochains mois, afin de ne plus être engagé dans les fonctions opérationnelles de la banque et de ne plus être trop marqué BNP Paribas. Une façon de faire taire les polémiques.

Cette candidature, si elle se confirmait, n’irait pas de soi. Elle serait une nouvelle illustration des dérives du gouvernement et de la haute administration, qui semblent avoir oublié tout repère politique et déontologique.
François Hollande avait promis une République irréprochable. Il n’a pas fallu longtemps pour que la haute fonction publique remette au goût du jour les privilèges qu’elle estime lui être dus. Le règne de l’énarchie est à son paroxysme. La promotion Voltaire, dont est issu François Hollande, fait l’objet d’un traitement de faveur. Les pratiques de la porte tambour – une fois dans le public, une fois dans le

privé, avant de revenir dans le public pour mieux aller faire prospérer son carnet d’adresses par la suite dans le privé – sont désormais institutionnalisées dans les grands corps. Plus personne ne s’émeut de voir l’appareil d’État mis à la disposition des membres d’une caste, avec un droit de tirage à vie au nom d’un diplôme de jeunesse.

Peu s’inquiètent des risques de conflit d’intérêts. Dans le cas présent, ceux-ci sont potentiellement immenses. Comment accepter qu’un banquier travaillant dans la première banque française devienne, en tant que gouverneur de la Banque de France, le régulateur de tout le système bancaire français ? Que se passera-t-il si BNP Paribas, qui a déjà fait l’objet d’une sanction record de 6,8 milliards d’euros aux États-Unis, se retrouve à nouveau pris dans les filets de la justice ? Peut-on accepter cette ultime captation de la régulation par le système bancaire ? Pour Jean-Pierre Jouyet, ces préoccupations semblent sans doute assez accessoires. L’important est de préserver les droits et les privilèges de l’Inspection. Bon appétit, messieurs !

Source : Martine Orange, pour Mediapart, le 20 avril 2015.


Banque de France : comment Jouyet compte installer Villeroy de Galhau

Le secrétaire général de l’Elysée a lancé un plan de conquête pour installer son ami à la tête de la Banque de France.

François Villeroy de Galhau, actuel directeur général de BNP Paribas, bientôt à la tête de la Banque de France ? (BERTRAND GUAY / AFP)

François Villeroy de Galhau, actuel directeur général de BNP Paribas, bientôt à la tête de la Banque de France ? (BERTRAND GUAY / AFP)

Qui succédera à Christian Noyer à la tête de la Banque de France quand le mandat de ce dernier expirera, en octobre prochain ? Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Elysée, ami proche de François Hollande, a déjà sa petite idée. Et il est prêt à lancer les grandes manœuvres pour la faire aboutir.

Il verrait bien à ce poste de gouverneur son ami François Villeroy de Galhau, 56 ans, ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn, dont le nom a déjà circulé il y a plusieurs mois pour prendre la direction du Trésor.

Aux yeux de Jouyet, « FVG » a une grande qualité : il est, comme lui, inspecteur des Finances. Ce qui n’est pas le cas des économistes dont le nom circule aussi pour ce poste : Benoît Cœuré, bras droit de Mario Draghi à la Banque centrale européenne, ou Claire Waysand, l’actuelle directrice de cabinet de Michel Sapin, tous deux polytechniciens et diplômés de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique.

Pour quelle indépendance ?

Le hic, c’est que Villeroy de Galhau a occupé, ces trois ­dernières années, le poste de directeur général délégué de BNP Paribas, banque qui a écopé d’une amende record aux Etats-Unis pour non-respect des embargos économiques.

Sera-t-il vraiment indépendant dans ses missions de supervision, notamment en ce qui concerne la gestion des dossiers de surendettement, lui qui a longtemps dirigé Cetelem ?

Afin d’éloigner le reproche de conflit d’intérêts, Jouyet a confié à son ami une mission d’étude sur le financement de l’investissement, ce qui lui permet de quitter son poste. Et de se blanchir d’ici au mois d’octobre, date de la fin du mandat de Christian Noyer. Un plan de conquête digne de l’inspection des Finances…

Source : Sophie Fay, pour l’Obs, le 23 avril 2015.


Le numéro 2 de BNP Paribas bien placé pour la Banque de France

François Villeroy Galhau

François Villeroy de Galhau – AFP

François Villeroy de Galhau quitte BNP Paribas. C’est un candidat sérieux pour remplacer Christian Noyer à la Banque de France, en novembre.

Les dernières rumeurs voulaient que Benoît Cœuré, membre très influent du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), devienne le prochain gouverneur de la Banque de France. Ses chances semblent désormais compromises. Selon nos informations, c’est François Villeroy de Galhau, actuel directeur général délégué de BNP Paribas , polytechnicien et énarque, qui serait le mieux parti pour remplacer Christian Noyer, en novembre. L’Elysée aurait fait son choix, même s’il reste six longs mois pendant lesquels d’ultimes rebondissements sont possibles.

« François Hollande n’a pas tranché entre Benoît Cœuré et François Villeroy de Galhau », tempère un proche du président. « L’idée est de garder deux fers au feu. » Comprendre : les deux hommes pourraient l’un comme l’autre occuper la fonction de gouverneur de la Banque de France ou celle de membre du directoire de la BCE.

Eviter les conflits d’intérêts

Il reste que les deux postes ne sont pas si aisément « interchangeables », puisque la nomination au comité de direction de la BCE ne relève pas de la politique interne française mais du Conseil européen. Surtout, le Parlement de Strasbourg peut rendre un avis négatif, comme il l’avait fait en 2012 à l’encontre du Luxembourgeois Yves Mersch (finalement nommé), pour des raisons de parité.

Si l’option « Francfort » semble compliquée, en revanche, la voie est libre pour que le dirigeant de BNP Paribas puisse prendre les rênes de la Banque de France à l’automne. Mardi matin, Matignon a annoncé qu’il quittera ses fonctions le 1er mai pour assumer « une mission d’études sur le financement de l’investissement, en France et en Europe, dans le contexte de la baisse des taux d’intérêt ». Il rendra un premier rapport en juillet, ce qui lui offre un laps de temps opportun pour s’éloigner des affaires courantes de BNP Paribas et faire taire les critiques au sujet d’un éventuel conflit d’intérêts .

L’intéressé récuse toutefois fermement cette interprétation des faits. « J’ai une seule motivation très forte : le service de mon pays en Europe, et cette mission peut y contribuer », jure-t-il aux « Echos ». La mission d’intérêt générale de François Villeroy de Galhau visera à « s’assurer que la baisse des taux d’intérêt bénéficie au mieux à l’ensemble des entreprises françaises et européennes » et à « favoriser en Europe une approche intégrée et efficace des besoins de financement », précise Matignon « Ces enjeux sont évidemment clefs pour que la reprise conjoncturelle actuelle se prolonge en croissance et en emplois durables », souligne le banquier. Et ensuite ? François Villeroy de Galhau martèle que ce n’est pas le sujet du moment. La suite pourrait d’ailleurs dépendre des premières conclusions du rapport commandé par Manuel Valls.

Stupéfaction de Mario Draghi

L’hypothèse de son arrivée à la Banque de France a pourtant été l’un des principaux sujets de discussion de la délégation française à Washington, où se tenait la réunion de printemps du Fonds monétaire international (FMI) en fin de semaine dernière. Les partisans de Benoît Cœuré ont fait grise mine en découvrant les scénarios de l’Elysée. Car, selon eux, l’économiste et ancien directeur de l’agence de la dette française, présente le profil idéal pour devenir gouverneur à la place de Christian Noyer, même s’il n’est pas passé par l’ENA. Le quadragénaire au parcours aussi brillant qu’atypique semblait d’ailleurs prêt pour la fonction, après avoir un temps hésité, lui qui se passionne pour l’international.

Mario Draghi, le président de la BCE, qui avait fait le déplacement à Washington, aurait lui-aussi été stupéfait en apprenant la nouvelle, vendredi, rapporte une source. L’Italien, qui a été violemment attaqué lors de sa nomination à Francfort du fait de ses états de service passés chez Goldman Sachs, était visiblement convaincu que Benoît Cœuré, son bras droit à la BCE, serait le relais de la politique monétaire européenne en France… plutôt qu’un banquier de BNP Paribas.

Source : Isabelle Couet et Ninon Renaud, pour Les Echos, le 21 avril 2015.


Conflit d’intérêts : ce que dit le droit

Passer du privé au public n’est pas contestable. Le risque de collusion est aussi limité par la création d’une supervision européenne.

Un homme de BNP Paribas aux manettes de la Banque de France ? Ce scénario fait bondir les concurrents de l’établissement de la rue d’Antin, qui crient au conflit d’intérêts. La nouvelle risque aussi de susciter des réactions outrées dans l’opinion, comme du temps où Mario Draghi, ancien de la banque Goldman Sachs, a été nommé président de la Banque centrale européenne (BCE), selon une coutume très anglo-saxonne. Mais du point de vue du droit, une telle nomination en France ne semble pas poser de problèmes.

« Il n’existe pas de règles qui s’opposent à ce que l’on passe du privé au public, sous réserve d’une certaine prudence déontologique concernant l’entreprise d’où l’on vient », explique Olivier Fouquet, l’ancien président de la Commission de déontologie de la fonction publique, qui avait dû se prononcer dans l’affaire Pérol, en 2009. Les règles françaises en la matière renvoient aux dispositions du Code pénal sur la « prise illégale d’intérêts » ou l’« ingérence », ce qui signifie que le problème existe seulement lorsqu’un fonctionnaire ou un homme occupant des fonctions publiques pantoufle. L’idée est d’empêcher qu’une personne ayant contrôlé un secteur y obtienne ensuite un poste. C’est au nom de ce principe, par exemple, qu’Alexandre de Juniac, le directeur de cabinet de la ministre de l’Economie Christine Lagarde avait reçu un avis défavorable de la Commission pour aller chez Areva.

Supervision européenne

L’usage veut néanmoins que le salarié d’une entreprise, qui serait passé dans le public, se récuse si un dossier concernant son ancien employeur lui est soumis. Cette situation pourrait notamment se produire si, après nomination de François Villeroy de Galhau, le collège de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) des banques – présidé par le gouverneur de la Banque de France – devait traiter un dossier relatif au groupe BNP Paribas.

Les règles du jeu ont toutefois changé depuis que la supervision bancaire a été transférée à l’échelon européen en novembre dernier : la BCE supervise désormais les grands établissements bancaires (comme BNP Paribas), à travers le Mécanisme de supervision unique (MSU). Si les liens avec les équipes de régulation nationale ne sont pas totalement rompus, ils sont plus ténus.
L’Elysée dispose donc d’un certain nombre d’arguments pour contrer les critiques. Et ce, d’autant que l’actuel directeur général délégué de BNP Paribas quitte ses fonctions plus de six mois avant la fin du mandat de Christian Noyer.

Source : Isabelle Couet, pour Les Echos, le 22 avril 2015.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Kiwixar // 14.05.2015 à 08h41

Est-ce un article qui fait suite à la Revue de Presse : « les emplois à la con » ?

Non, parce que sérieusement… banquier :
– prêter de l’argent qu’on n’a pas pour mettre en servage des types qui rembourseront pendant des décennies avec de l’argent qu’ils ont parce qu’ils bossent (eux)…
– forcer des types qui bossent (eux) à avoir leur salaire payé sur un compte bancaire
– leur faire croire que c’est toujours « leur argent » et qu’ils peuvent le récupérer à tout moment quand ils veulent il suffit de demander
– les engueuler et les traiter de fraudeurs quand ils veulent avoir un peu d’argent liquide (« c’est pour quoi faire? » et « je vais vous dénoncer à Tracfin pour ces 300 euros! »)
– extorquer de l’argent pour des frais de compte
– verser des clopinettes en intérêts (moins que l’inflation réelle)
– ne surtout pas indiquer au pigeon qu’il pourrait trouver des biens meilleurs placements que l’assurance-vie ou le Livret A
– ne pas informer le pigeon qu’il peut acheter des obligations d’entreprises, car c’est le boulot de la banque de prêter aux entreprises
– récupérer du pognon à 0% de la BCE, le prêter à 5-10% aux Etats qui en ont besoin
– jouer au casino comme des fous pour avoir des rendements supérieurs à 10%, et demander au contribuable d’éponger les pertes pour sauver les banques
– faire la morale aux pays endettés (verser à boire à un alcolo puis l’engueuler pour sa faiblesse morale)
– explorer gaiement toutes les latitudes de l’illégalité et de la fraude, avec la certitude de ne jamais aller en taule
– par des rendements virtuels financiers iniques, détruire complètement l’intérêt des 2 sources de progrès humain : le travail et l’éducation

49 réactions et commentaires

  • purefrancophone // 14.05.2015 à 01h19

    Dans le genre « on se donne des coups de main en famille pour prendre ou garder des postes
     » Je précise au passage que ce jeune énarque est le fils de Robert Namias, ancien directeur de l’information de TF1, et le frère de Julien, Directeur Général d’Europe 1… »
    Son fils n’est pas Julien mais Fabien

    Précision pour compléter
    Robert NAMIAS , âgé de 71 ans ,est depuis le 7 novembre 2014 nommé président du directoire et directeur des rédactions du groupe Nice-Matin 2.
    Il est également en activité sur Europe1 dans l’émission
    « LE DÉBAT DES GRANDES VOIX
    13H00 – 14H00 Samedi | Sonia MABROUK
    Michèle Cotta, Robert Namias, Gérard Carreyrou, Charles Villeneuve, Philippe Gildas, Catherine Nay commentent l’actualité de la semaine. »

    C’est quand la retraite pour lui?
    Les petites castes , les affaires de famille ne sont pas prêtes de s’arrêter avec des gens comme çà !! Et pendant ce temps là des jeunes galèrent pour avoir un poste ou pour grimper dans la hiérarchie malgré de leurs compétences !
    Scandaleux !

      +19

    Alerter
    • tocquelin // 15.05.2015 à 07h28

      les gens cités ici ont quel àge???
      vive la gérontocratie à la française A quand la retraite pour ces piliers du système??

        +2

      Alerter
      • Serge Palestine // 15.05.2015 à 17h46

        « Les Nouveaux Chiens de Garde »
        Michèle Cotta…78 ans
        Philippe Gildas…79 ans
        Charles Villeneuve…74 ans
        Gérard Carreyrou…73 ans
        Catherine Nay…71 ans

          +3

        Alerter
  • Emmanuel // 14.05.2015 à 01h48

    Mon ennemi c’est la finance, comme disait l’autre.
    Ecœurant, même si ces pratiques sont courantes en France.

      +22

    Alerter
    • Francois // 14.05.2015 à 10h46

      Son ennemi, leur ennemi, c’est le peuple.

        +23

      Alerter
  • Caliban // 14.05.2015 à 05h19

    Merci pour cette info.
    Elle est belle la République méritocratique.

    Le mérite c’est ce qu’on nous enseigne à l’école (bon points et bonnes notes) et que l’on apprend à oublier à l’ENA (pistons et conseils d’administration).

      +20

    Alerter
  • Ovuef2R // 14.05.2015 à 06h42

    Quand on pense qu’on reproche à la Russie ses oligarques !

      +33

    Alerter
    • arthur78 // 14.05.2015 à 07h41

      C’est sur que par les temps qui courent vaut mieux etre Pro Americain (comme F.V.de Galhau FAF 95 96) que Pro Russe comme Proglio (il est fou)

      http://www.liberation.fr/economie/2015/05/12/thales-proglio-jette-l-eponge_1307894

      remarque : le directeur de la publication de LIbe L. Joffrin FAF 95 96

      en fait on ne reprochait pas à Proglio d’être Pro Russe, on lui reprochait d’avoir serré la main à plusieurs Russes.
      On comprend les risques de contamination !!!

        +14

      Alerter
  • paddy // 14.05.2015 à 07h10

    Quant à leurs réelles compétences, entrent-elles en compte à un moment ou à un autre ?

      +8

    Alerter
    • Bruno // 14.05.2015 à 10h02

      Réelles compétences en navigation en eaux troubles, retournements de veste sans vergogne et lustrage de pompes à la salive? Très certainement oui.

        +12

      Alerter
    • Tunk // 14.05.2015 à 17h01

      Leur compétence se mesure à la taille du compte bancaire, sans aucune autre échelle de valeurs.

      Vous pensiez qu’autre chose entrait en ligne de compte ?

        +3

      Alerter
  • arthur78 // 14.05.2015 à 07h34

    Francois Villeroy de Galhau : French American Foundation 1995 1996

    http://www.frenchamerican.org/young-leaders-directory/profile/442

    la même Année que Pierre Mariani ex directeur de Dexia (sic !!)

    la même année que Hollande (el revolucion y scooter)

    la même année que Anne Lauvergeon (les mines d’uranium qui n’existaient pas !!)

    la même année que Moscovici (le représentant de la France à Berlin !!)

    Vive la Federacione Americanos y Frances !!!

      +30

    Alerter
    • mianne // 14.05.2015 à 12h37

      Cela explique pourquoi, en réponse à ma lettre de réclamation, où je m’étonnais, en tant que simple petite cliente subissant les élévations constantes des frais bancaires, du paiement par la BNP d’une amende de 10 milliards de dollars à la justice américaine pour ne pas avoir obéi aux sanctions américaines contre Cuba qui n’étaient pourtant pas censées concerner une banque française , sanctions contre Cuba qui, pour couronner le tout, cessèrent quelques semaines plus tard, j’ai reçu à mon domicile un appel téléphonique d’un assistant de Mr Bonafé m’expliquant que la BNP avait tout intérêt à obéir, puisque ses affaires aux Etats-Unis étaient plus importantes que par chez nous .
      Quand j’appris ensuite que le département Sécurité de la BNP venait d’être transféré aux USA et que des représentants du gouvernement américain y siégeaient, surveillant tous les comptes y compris les nôtres, j’ai compris ce qu’était une banque française.

        +17

      Alerter
      • Stéphane Grimier // 15.05.2015 à 10h23

        mianne, la vérité est qu’en 45, on a perdu la guerre, mais shut, faut pas le dire trop fort, les oreilles sont chastes quand il s’agit d’appeler un chat un chat.

          +3

        Alerter
    • Charlie BECKMAN // 14.05.2015 à 16h48

      le parti socialiste a peut-être l’idée de prendre pour nouvelle appellation les démocrates, en réponse à l’ump pour les républicains.

        +4

      Alerter
  • Gribouille // 14.05.2015 à 08h11

    Hors sujet,
    le dernier billet de Jacques Sapir. L’Euro expliquerait 60 à 65% du chômage en France. Et la sortie de l’Euro devra avoir lieu sans référendum.
    http://russeurope.hypotheses.org/3814

      +12

    Alerter
    • Catherine Balogh // 14.05.2015 à 08h59

      M.Sapir vogue bien loin et bien plus haut que tous ces politicards de pacotille qu’on nous sert depuis trop longtemps.
      M.Sapir a lui la carrure d’un président.
      Aucun autre intellectuel français n’a sa carrure et surtout, il ne semble pas pro-US, ni européiste: une perle rare.

        +12

      Alerter
      • Gribouille // 14.05.2015 à 09h28

        Inutile de chercher ailleurs le prochain gouverneur de la Banque de France. Il vaut tous ces inspecteurs des Finances.
        Il est le candidat idéal pour orchestrer le futur retour au franc à la tête de la banque.

          +5

        Alerter
  • Renaud 2 // 14.05.2015 à 08h21

    Tout à fait. Le pouvoir de création monétaire est le plus grand des pouvoirs. Les gouvernants ne sont que des sous-fifres. Notre liberté passe par la récupération de ce pouvoir. Plus facile à dire qu’à faire, surtout quand la propagande évite soigneusement le sujet. Pour ma part, je conseille les documentaires de Bill Still, Les maîtres de la monnaie et Le secret d’Oz.

      +5

    Alerter
    • Ali // 14.05.2015 à 09h17

      « Plus facile à dire qu’à faire »

      D’accord là dessus, à moins d’avoir un moyen de pression ça risque de rester lettre morte.

      En revanche je suis certain qu’il y a quelque chose à fouiller du côté d’un bank run. C’est en effet la seule faille du système, donc s’il doit avoir une solution pour mettre la pression et se faire entendre c’est certainement au travers de ce point faible.

      Un appel à un bank run effectif a déjà eu lieu mais n’a pas fonctionner :
      http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Appel_à_la_panique_bancaire_du_7_décembre_2010

      Une autre approche pour mettre en place un contre pouvoir pourrait être faite sous la forme d’une pétition qui aurait valeur d’intention/menace de le faire (à partir de quelques millions de personne ça pourrait faire réfléchir).

      Une autre approche encore serait de menacer de virer notre argent vers un organisme qui n’est pas une banque tel que le compte nickel.
      Je ne connais pas les relations de cet organisme avec le secteur bancaire, mais comme ils précisent que l’argent est bloqué j’imagine qu’ils ne font pas de prêt inter bancaire. Si c’est le cas, virer notre argent chez eux aurait le même effet qu’un bank run sans risquer de voir les forces de l’ordre nous empêcher de le faire.
      http://www.compte-nickel.fr/

      Un bank run mettant les banques en faillite me semble dangereux pour l’économie et la stabilité du pays. Mais via la forme d’une menace je suis sûr qu’il y a moyen de créer un contre pouvoir et exiger des réformes et la création d’un organisme bancaire publique où notre gouvernement pourrait se financer à taux 0 (éliminations des problèmes de dette entre autres), et encore d’autres choses.

      Quelques pistes, mais je suis sûr qu’il peut y en avoir d’autres en se servant de cette faille du système bancaire et aboutir à un contre pouvoir via une solution réaliste, donc à une solution qui pourrait être suivie en masse.

        +5

      Alerter
      • Ali // 14.05.2015 à 10h03

        Olivier, pourquoi avoir supprimer mon premier post ? Parce que je disais que la réforme du système bancaire pour sortir du didact de l’oligarchie financière sur nos gouvernements était plus important qu’une sortie de l’europe ?

        Vous ne trouvez pas que la réel influence du système financier et de son mode de fonctionnement doit être compris par tous ?

          +0

        Alerter
      • Gérard // 15.05.2015 à 10h22

        Idée intéressante, sauf que, malheureusement, beaucoup n’ont rien sur leur compte bancaire dès le 5 ou le 10 du mois, avec les factures, impôts, échéances de prêts prélevés, qu’un découvert qui va se creuser jusqu’au début du mois suivant.
        Pas de bank-run possible pour une grande partie d’entre nous.

          +2

        Alerter
        • Ali // 15.05.2015 à 19h57

          C’est vrai.
          Mais l’idée n’est pas de faire un bank run, celà aurait pour effet de tout casser, ce qui risquerait d’empirer les choses pour tout le monde. Plutôt d’atteindre un nombre suffisant de personnes manifestant le desire de le faire et menacer. Si la menace est réel pour le secteur financier le but serait alors d’exiger des réformes.

          Après je lance juste une bouteille à la mer.

            +1

          Alerter
  • Kiwixar // 14.05.2015 à 08h41

    Est-ce un article qui fait suite à la Revue de Presse : « les emplois à la con » ?

    Non, parce que sérieusement… banquier :
    – prêter de l’argent qu’on n’a pas pour mettre en servage des types qui rembourseront pendant des décennies avec de l’argent qu’ils ont parce qu’ils bossent (eux)…
    – forcer des types qui bossent (eux) à avoir leur salaire payé sur un compte bancaire
    – leur faire croire que c’est toujours « leur argent » et qu’ils peuvent le récupérer à tout moment quand ils veulent il suffit de demander
    – les engueuler et les traiter de fraudeurs quand ils veulent avoir un peu d’argent liquide (« c’est pour quoi faire? » et « je vais vous dénoncer à Tracfin pour ces 300 euros! »)
    – extorquer de l’argent pour des frais de compte
    – verser des clopinettes en intérêts (moins que l’inflation réelle)
    – ne surtout pas indiquer au pigeon qu’il pourrait trouver des biens meilleurs placements que l’assurance-vie ou le Livret A
    – ne pas informer le pigeon qu’il peut acheter des obligations d’entreprises, car c’est le boulot de la banque de prêter aux entreprises
    – récupérer du pognon à 0% de la BCE, le prêter à 5-10% aux Etats qui en ont besoin
    – jouer au casino comme des fous pour avoir des rendements supérieurs à 10%, et demander au contribuable d’éponger les pertes pour sauver les banques
    – faire la morale aux pays endettés (verser à boire à un alcolo puis l’engueuler pour sa faiblesse morale)
    – explorer gaiement toutes les latitudes de l’illégalité et de la fraude, avec la certitude de ne jamais aller en taule
    – par des rendements virtuels financiers iniques, détruire complètement l’intérêt des 2 sources de progrès humain : le travail et l’éducation

      +39

    Alerter
    • Ali // 14.05.2015 à 13h24

      Tout à fait d’accord.

      Etant donné que vous semblez connaître le sujet je vous invite à réfléchir sur la façon d’exploiter la faille du système financier (mise en évidence lors d’un bank run) dans le but de trouver un moyen de pression réaliste afin de les faire plier, d’exiger des réformes et de permettre à notre gouvernement de retrouver une certaine souverainté sur les politiques économiques et la création monétaire.

        +1

      Alerter
      • mianne // 14.05.2015 à 14h56

        Le problème, c’est que notre salaire ne nous appartient plus, une fois déposé sur un compte bancaire par notre employeur , conformément à une loi créée spécialement par un gouvernement pro-banquiers pour pigeonner les salariés. Il appartient ensuite à la banque qui en fait ce qu’elle veut, nous sommes ses créditeurs, elle est simplement notre débitrice qui, si elle se déclare en faillite, ne remboursera pas ses créditeurs, ne nous remboursera donc pas.
        Dans les années 1970 les banques avaient voulu faire payer les chèques . Les syndicats de fonctionnaires avaient alors menacé de clôturer leurs comptes bancaires ( plus d’un million de comptes) pour faire déposer leur salaire ( traitement) sur un compte ouvert au Trésor Public en utilisant la Perception de la ville comme une agence bancaire pour retirer du liquide. Les banques avaient reculé et les chèques étaient restés gratuits.
        Est-ce encore possible pour les fonctionnaires d’utiliser la Perception ?
        Est-ce possible pour tous les salariés de France ?

        Cantona avait suggéré que chacun retire son salaire dès son versement obligatoire sur un compte bancaire ( la banque ne le met pas à disposition le jour-même mais deux jours plus tard, uniquement quand elle le décide) et de tout payer en liquide , en se présentant à plusieurs avec la somme en liquide dans les seules agences ( souvent pas du tout chargées de l’encaissement) représentant des organismes comme EDF, Veolia, les HLM, etc …qui fonctionnent par TIP. S’il y avait un refus par les secrétaires d’encaisser les sommes en liquide, les témoignages des uns et des autres (plus au besoin celui d’un huissier) stoppaient toute plainte des organismes concernés.

        Il n’y a pas eu assez de solidarité pour que ce mode d’action fasse boule de neige.
        Mais quand la prise de conscience se fera vraiment auprès de tous, c’est un mode d’action possible . Avec la baisse du niveau de vie du plus grand nombre, de moins en moins de personnes se lancent dans l’accès à la propriété du logement et se soumettent aux organismes de prêt. Il est toujours possible de ne laisser sur le compte que la somme exacte des prélèvements mensualisés ( impôts etc…) et n’effectuer aucune opération qui rapporte à la banque.

        Une amie désireuse de se venger d’un refus de prêt par une banque avait ouvert un compte dans une autre banque sans clôturer le précédent, en ne laissant dans la première banque qu’une somme ridicule d’un compte sans aucune opération qui mettrait plusieurs années à s’éteindre, mobilisant inutilement du temps, du personnel, l’envoi de relevés…bref, qui coûterait à la banque plus qu’il ne lui rapporterait. Elle espérait que tous les petits clients déçus en feraient autant.

        Ceux qui ont des idées pour faire plier les banques, protégées par des gouvernements vassaux, doivent en faire part. Leurs fraudes à nos dépens sur les dates de valeurs et leurs conseils nocifs ne peuvent plus rester impunis .

          +2

        Alerter
        • Ali // 14.05.2015 à 17h38

          @mianne

          J’ai émis quelques pistes dans un message plus haut, mais j’aimerai bien l’avis de ceux qui s’y connaissent étant donnée que je ne suis pas spécialiste en la matière.
          Si la menace n’est pas réel les banques n’auront pas peurs, donc inutile.

          Pour regrouper les personnes désireuses de bouger j’imagine qu’un site suffira. Une fois le nombre suffisant acquis à l’idée et inscrit il suffira de menacer, inutile de passer à l’action. Juste acquérir un pouvoir de négociation tel que celui que vous avez cité en exemple avec les fonctionnaires dans les années 70 pourrait suffire si la menace est réelle.

            +0

          Alerter
          • mianne // 14.05.2015 à 18h15

            Si je ne fais pas d’erreur, ce compte nickel tout simple dont vous parlez ne fait que nous éviter le risque d’être dans le rouge mais notre argent « bloqué » chez eux doit certainement rapporter aux banques utilisatrices qui l’ont créé et s’ils veulent nous empêcher de le retirer de ce compte nickel pour éviter un « bank run », il leur suffit de fermer pendant plusieurs jours les bureaux de tabac.

            Pourrait-on, afin que notre argent ne profite qu’aux finances publiques de notre pays et pas à des banquiers privés, se faire ouvrir un compte bancaire personnel à la Caisse des Dépôts et Consignations, y faire virer nos salaires et pensions, bref utiliser la Caisse des Dépôts et Consignations comme une banque normale ?

              +0

            Alerter
            • Ali // 14.05.2015 à 19h10

              D’après leur site l’organisme nickel n’est pas une banque. Il ne fait pas de crédits/placements. Il permet d’obtenir des moyens de paiement, d’avoir un rib et d’effectuer/recevoir des virements. Pas de découverts possible et le compte ne rapporte pas et n’est placé nul part , donc les autres banques ne semblent pas croquer sur l’argent déposé (à vérifier). Il ne semble pas non plus être affilié à une autre banque (à vérifier aussi).

              Ce que je ne sais pas également est si cet organisme peut faire du crédit interbancaire. Si c’est le cas ce n’est peut être pas la solution.
              Mais il pourrait avoir d’autres pistes.

              Pour la caisse des dépots et consignations impossible d’ouvrir un compte :
              http://www.caissedesdepots.fr/services/vos-questions.html

              Mais j’imagine qu’une banque publique ne serait pas la solution pour leur faire peur, elle pourrait peut être refinancer les banques privés via le mécanisme de prêt interbancaire en cas de virements massifs et simultanés (pure hypothèse). Le bank run ne serait plus effectif.

                +0

              Alerter
    • Charlie BECKMAN // 14.05.2015 à 17h15

      L’escroquerie universelle qui finira en désastre universel

        +4

      Alerter
  • georges glise // 14.05.2015 à 09h21

    jadis, pour caractériser les agissements de la droite, on disait: « les copains et les coquins. on peut maintenant dire la même chose pour la pseudo-gauche convertie à l’ordo-libéralisme de mme merkel et consorts.

      +4

    Alerter
    • Bruno // 14.05.2015 à 10h05

      C’est-à-dire qu’il n’y a plus ni gauche ni droite, mais une sorte d’amas informe de technocrates qui pensent et agissent a peu près tous de la même façon.

        +13

      Alerter
  • cyril // 14.05.2015 à 10h50

    le poisson pourri par la tête. toute cette clique ne dégagera pas en lui demandant poliment. mais ils sont rusés,de sujet de diversion en sujet de diversion,ils masquent un véritable coup d’état politique et financier. au rythme ou vont les choses,ils nous diront bientôt que c’est la faute des musulmans si la république est totalement vérolée de l’intérieur. en période révolutionnaire,leur espérance de vie ne dépasserait pas quelques minutes. je pense qu’ils sont d’ailleurs très contents de voir une population vieillissante,age médian en france 43 ans,car ce ne sont pas des vieux qui les vireront a coup de pieds au cul.

      +10

    Alerter
  • adrien // 14.05.2015 à 12h47

    Le poulain de Jouyet n’a pas à souffrir apparemment des boulettes commises par sa banque dont il était directeur général délégué : 9 milliards d’amende par la justice US, mise en examen pour pratique commerciale trompeuse avec les prêts immobiliers de sa filiale Helvet Immo …des broutilles .

    Mais peu importe, il apporte tout son soutien à la loi Macron  » qui essaye de donner davantage de chances à ceux qui en ont le moins  » : un grand cœur . Il est vrai que ces hauts dignitaires de l’État n’ont pas vu passer la crise, puisque 277 d’entre eux gagnent + d’un millions/an en fixe et variable, dont 149 à la seule BNP (Les Échos 10/05) .

      +7

    Alerter
  • peyo // 14.05.2015 à 12h51

    Cette ploutocratie n’en a plus pour longtemps. les abus des membres de cette clique infâme nous mènent au désastre. Les citoyens en ont ras le bol.

      +6

    Alerter
    • FifiBrind_acier // 15.05.2015 à 06h16

      peyo,
      Cause ou conséquence? Je crois que vous prenez le problème à l’envers…
      C’est le rôle de l’ Etat qui a changé. Les Traités européens ont vidé l’Etat de ses responsabilités.

      La financiarisation de l’économie + les décisions économiques qui sont prises à l’étranger par la Troïka, ont fait disparaître l’ Etat investisseur, régulateur et stratège.
      Ainsi que sa vocation à défendre l’intérêt général.

      L’ENA avait vocation à former des Hauts fonctionnaires pour un Etat stratège, pas un Etat godillot. Faute de pouvoir s’occuper de la France et des Français, les Hauts fonctionnaires s’occupent de leurs carrières. La porosité entre la fonction publique, le privé et les banques devient flagrante et scandalise les citoyens. Mais il ne faut pas confondre la cause et les conséquences.

      La cause des causes, le problème central, c’est celui de la fin programmée du rôle de l’ Etat dans un système européen de plus en plus fédéral.

        +5

      Alerter
  • GaM // 14.05.2015 à 14h37

    La ploutocratie peut prendre ses aises, avec l’apathie intellectuelle de nos pauvres classes moyennes, leur médiocrité politique, leur autosatisfaction imbécile, il n’y a aucune chance que rien ne bouge avant longtemps.

    Pourvu que je me trompe, pourvu que je me trompe….

      +11

    Alerter
    • balthazar // 14.05.2015 à 22h54

      Regardez les grilles des programmes Tv, les « infos  » des sites genre YAhoo, MSN ou autre.
      Voyez ce que prépare les « spécialistes » de l’Education Nationale (après tout le massacre déjà effectué).
      Quand cela bougera (en France), comme vous dites, ce sera à la mode « Barbare ».
      Pas sûr que les gens éduqués, comme nous??, y gagnent au change. Hélas !

        +5

      Alerter
  • Julian // 14.05.2015 à 18h03

    Nous sommes au cœur du dispositif d’État.

    Les répartitions de postes et donc de pouvoirs réels se font entre les Corps (autoproclamés prestigieux X, Inspection, Mines, ENA etc).

    Une fois acquis, les postes ne doivent plus échapper au Corps bénéficiaire.

    On voit par là qu’une authentique réforme de l’État serait somme toute assez simple à mettre en œuvre et…ne coûterait rien.

    Mais il faudrait pour cela une bonne dose de volonté politique : celle de leur passer sur le corps !

      +5

    Alerter
    • Vallois // 14.05.2015 à 18h51

      Macron ne disait-il pas qu’il y avait trop de corporatisme en France ? Que pour lui, libéraliser c’est bon : Notaires, médecins, etc. mais ceux qui sont si proches de lui et qui font bien plus grand mal à nôtre pays et à nôtre peuple ne sont et ne seront nullement inquiétés par cette libéralisation.
      Au contraire, cette noblesse se protège, esprit de Corps, esprits de classe et noyautage des postes clés, des héritiers en sommes.
      Pour eux, la République est une dictature éclairée par eux, pour le reste, les dupes pensent que c’est une démocratie. Le conte républicain de la méritocratie et de l’égalité des chances c’est le Mickey des manèges, même si un « Bel-Ami » se glisse parfois (Bernard Tapie)…

        +3

      Alerter
  • Ali // 14.05.2015 à 19h35

    Une vidéo qui explique pourquoi la finance a le dessus sur nos politiques via son monopole sur la création monétaire et son importance dans l’économie. Et donc pourquoi nos gouvernements doivent reprendre la main sur la création monétaire et imposer une régulation du secteur :
    https://m.youtube.com/watch?v=syAkdb_TDyo

    Une vidéo de Rocart qui explique pourquoi notre dette ne cesse d’augmenter depuis que l’on a laissé le monopole de la création monétaire aux banques privées :
    https://m.youtube.com/watch?v=4TB85XwzqZk

      +3

    Alerter
    • FifiBrind_acier // 15.05.2015 à 08h17

      Ali
      On n’a pas laissé le monopole aux banques privées.
      C’est le Traité de Maastritch, puis de Lisbonne (article 123 du TFUE) qui ont imposé aux Etats de ne plus se financer auprès de leur banque centrale, mais auprès du marché avec intérêts.

      On le voit avec la Grèce, en restant dans l’ UE & dans les Traités, le gouvernement ne peut pas échapper à l’article 123. La pyramide de Ponzi va se poursuivre, on emprunte pour rembourser les intérêts des emprunts précédents.

        +2

      Alerter
      • Ali // 15.05.2015 à 11h16

        @FifiBrind_acier

        Merci de me rectifier, vous avez raison pour la loi sur l’obligation de l’état à se financer auprès des banques privée qui date du traité de Maastricht de 1993.

        Un lien sur la confusion avec la loi bancaire de 1973 ou l’on y apprend également qu’il y avait au moins une volonté politique de le faire dès 1984 bien que rien ne les y forçait :
        http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Loi_de_janvier_1973_sur_la_Banque_de_France

        Vous me faites également découvrir un argument de plus contre les traités de l’union européenne.

          +3

        Alerter
        • Ali // 16.05.2015 à 14h37

          Là je ne vous suis plus.

          Suite à votre remarque, les recherches que j’ai effectué semble montrer qu’il y a polémique au sujet de la loi bancaire de 1973 (voir le lien dans mon message précédent et les nombreuses sources sur le net). Tout le monde n’est pas d’accord sur le fait qu’elle est contraint l’état à se financer exclusivement auprès des banques privées (toujours dangereux de s’appuyer sur un fait polémique, les détracteurs de mauvaise foi ont vite fait de s’en servir pour noyer le poisson même si la suite leur donne tort).
          En revanche tout le monde semble d’accord sur ce point à propos du traité de maastricht de 1993.

          La loi de 1973 semble être le début d’une philosophie qui a abouti en 1993.
          Ceci dit et pour ce qui est de maintenant la finance semble bien avoir pris le dessus sur nos gouvernements (via le fameux too big to fail entre autre), un des points à retenir au fond. Le débat sur l’illigitimité des intérêts de la dette en étant un autre (pour sûr à partir de 1993, pourquoi pas dès 1984 et plus polémique pour 1973) et la perte de notre pouvoir de création monétaire, tout comme le problème de la régulation du secteur comme souligné par votre lien.

          Ceci dit inutile qu’il y ait polémique sur le fait de savoir si le mémo du lien que vous fournissez est réel ou pas, dans un sens on s’en fout. C’est un fait qu’il y a eu des lobbys pour qu’il n’y ai pas de régulations (en d’autres termes que les gouvernements ne mettent pas le nez dans leurs affaires), et un fait indiscutable qu’il n’y a pas de régulation du secteur au jour d’aujourd’hui.

            +0

          Alerter
  • sud // 15.05.2015 à 08h53

    HS ?… pas du tout :
    Jacques Sapir commence à s’impatienter : pourquoi un gouvernement élu récemment et démocratiquement ne prend-il pas dans l’intérêt de son peuple, des mesures d’exception en matière de guerre économique ? Pourquoi ?…
    Je vous suggère d’aller lire son dernier billet

      +2

    Alerter
  • RGT // 15.05.2015 à 16h55

    L’ENA a encore frappé.

    N’oublions pas que cette « École Prestigieuse de la République » fut entre autres fondée par Maurice Thorez, grand stalinien et donc grand adepte du respect des peuples.

    Les français ne vivent ni dans une démocratie, ni dans une oligarchie mais dans une énarchie.

    Les énarques décident de tout à notre place, infiltrent tous les partis politiques et tous les postes décisionnels pour promouvoir leur propre intérêt.
    Un peu comme les « Young Leaders » mais en bien plus puissants et bien plus insidieux.

    Les ministres écoutent leurs « conseils avisés » et les appliquent à lettre.
    Mais les ministres passent et les énarques restent.
    Sans doute est-ce pour ça que les partis changent mais que la ligne directrice du pays quant à elle ne dévie pas d’un pouce.

    Le résultat de leur grande expertise et de leur grand attrait de l’intérêt du peuple est d’ailleurs visible : S’ils n’avaient pas été là, où en serait la France actuellement ?
    Sûrement pas dans Maastricht ni dans l’€uro, c’eût été une véritable catastrophe pour notre pays !!!

    Petite remarque amusante : ENA est l’anagramme de quoi (écrit strictement à l’envers) 😉 ?
    Je prie ces nobles animaux de ne pas m’en vouloir pour cette comparaison insultante à leur égard. Le but de leur vie n’est pas de nuire aux autres pour leur petit intérêt personnel.

      +4

    Alerter
    • Carabistouille // 15.05.2015 à 17h26

      Or, il apparait que l’ENA, loin d’être un ascenseur méritocratique avec l’éternelle vitrine de Français d’origine modeste qu’on nous balance( Juppé, Jospin, Madelin, ect…) est en fait la chasse gardée de l’oligarchie la plus riche. Très rapidement, celle-ci s’est adaptée et a vite dégagé l’esprit des pionniers, imbus de l’état et de l »intérêt général, pour phagocyter 95% des places à partir des années 70. Depuis presque 50 ans, l’ENA est la chasse gardée de la grande bourgeoisie. Il faut lire, à cet égard, l’excellent livre de la députée(ou ex) UMP Françoise Miquel qui a fait l’ENA en même temps que Villepin, Flamby Ier et Gougourde. Elle y écrit qu’alors que son père était cadre supérieur des impôts et sa mère polytechnicienne, elle faisait partie des prolos de la promotion. C’est dire. Et elle dit aussi que ça c’est encore plus dégradé depuis.

        +4

      Alerter
  • JCC // 16.05.2015 à 01h30

    Je suis agent de l’Etat et j’affirme que des têtes d’oeufs grassement payés et totalement incompétents j’en croise tous les jours.Je ne parle même pas de ceux qui se goinfrent sans vergogne. Le pire c’est que ces cons se croient indispensables au système.

      +3

    Alerter
    • RGT // 16.05.2015 à 16h05

      S’il fallait réellement « dégraisser le mamouth », il faudrait en premier lieu virer tous les « Hauts Fonctionnaires Grands Serviteurs de la République » et laisser les « idiots de base » réorganiser eux-mêmes leurs services.

      Je suis certain que les gains de productivité et d’efficacité de l’administration seraient pulvérisés car ces types se contentent uniquement de faire des « réorganisations » à destination des autres énarques dans une logique purement carriériste afin de leur prover leur « créativité », leur « sens de l’innovation » et leur grand approche de la « performance ».

      Je ne vous parle pas des ravages de ces réorganisations qui foutent un bordel indescriptible dans les services et qui forcent les « grouillots » à reprende à partir de zéro toutes les procédures et apprendre les nouvelles réorganisations des services avec lesquels ils sont en interaction.

      6 mois plus tard, le « Grand Réformateur Prestigieux » part dans un autre service améliorer les performances dans un grand jeu de chaises musicales et c’est reparti pour un tour !!!

      Mais ne vous en faites pas, dans le privé (pour peu que l’entreprise atteigne la taille critique pour intéresser ces parasites) c’est exactement la même chose !!!

      Quand je vois le fric gaspillé dans des conneries qui ne servent qu’à les mettre en valeur vis à vis de leurs pairs je suis écoeuré.

        +1

      Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications