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1.janvier.20251.1.2025 // Les Crises

Dédollarisation : comment les menaces de Trump affectent les BRICS

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Le nouveau président n’est qu’un des défis auxquels est confronté le bloc, qui veut à tout prix sortir de l’emprise de l’Occident.

Source : Responsible Statecraft, Kudrat Wadhwa
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Lors d’un meeting de campagne dans le Wisconsin en septembre 2024, le président élu Trump a déclaré : « De nombreux pays quittent le dollar. Ils ne quitteront pas le dollar avec moi. Je dirai que si vous quittez le dollar, vous ne ferez pas d’affaires avec les États-Unis parce que nous imposerons des droits de douane de 100 % sur vos marchandises. »

Il faisait référence aux pays BRICS+, dont beaucoup critiquent l’ordre international « fondé sur des règles », établi par les États-Unis à l’époque de Bretton Woods, qu’ils considèrent comme profitant à l’Occident (et plus particulièrement aux États-Unis) au détriment des pays émergents du Sud.

En 2009, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine se sont réunis pour former un bloc informel, appelé BRIC, à la demande de la Russie. L’Afrique du Sud s’est jointe à eux l’année suivante, élargissant le nom du bloc aux BRICS. Outre la géopolitique, le groupe se concentre sur le renforcement de la coopération économique et du commerce entre les pays membres. Depuis 2009, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran et les Émirats arabes unis (EAU) ont rejoint le groupe. Quarante autres pays, dont la Turquie, État membre de l’OTAN, ont également exprimé le souhait d’en devenir membres.

Bien que certains spécialistes qualifient le groupe de « sous-impérialiste » plutôt que d’anti-impérialiste, l’alliance BRICS+ représente sans aucun doute le premier défi significatif après des décennies d’hégémonie du dollar et, par conséquent, de la domination des États-Unis sur la géopolitique.

Lors du sommet de cette année en Russie, Poutine a dévoilé sa proposition de BRICS Pay, un réseau de paiement conçu pour aider les pays à contourner l’actuel système financier mondial basé sur le dollar. Au fil des ans, les États-Unis ont utilisé le dollar comme arme pour sanctionner des pays adversaires tels que Cuba, le Venezuela, l’Iran, l’Afghanistan, la Corée du Nord et la Chine. « Les États-Unis ont franchi un nouveau palier en utilisant le système de paiement en dollars pour bloquer l’accès de la Russie à 300 milliards de dollars de réserves de change liquides à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 », écrit l’économiste Robert H. Wade. En fin de compte, la dédollarisation aiderait des pays comme la Russie à mettre leur économie à l’abri des sanctions, comme RS [Responsible Statecraft, NdT] l’a indiqué précédemment.

La dédollarisation ne se produira peut-être pas de sitôt, mais le fait que les pays BRICS+, qui représentent 35 % du PIB mondial et 45 % de la population mondiale, semblent la prendre au sérieux, constitue une réelle préoccupation pour les dirigeants américains, y compris pour Trump. Ainsi, sur la base de son bilan et de ses déclarations, quel pourrait être l’impact réel d’une seconde présidence Trump sur l’alliance des BRICS+ ?

Lors de son précédent mandat présidentiel, Trump a déclenché une guerre commerciale avec la Chine (que l’administration Biden a poursuivie), en plus de déclencher un nouveau torrent de sanctions à l’encontre de l’Iran, du Venezuela et de la Russie. S’il redouble d’efforts pour utiliser les sanctions comme une arme, de plus en plus de pays voudront s’en protéger. Après tout, ils pourraient également se retrouver à leur tour sous le coup de sanctions s’ils venaient un jour à perdre les faveurs des États-Unis.

« Cela signifiera une consolidation du leadership de la Chine sur les BRICS et davantage d’innovation en termes d’infrastructure financière, de coopération et d’intégration », a prédit Ahmed Aboudouh, chercheur associé à la Chatham House de Londres et responsable de l’unité de recherche sur la Chine au Emirates Policy Center, dans une interview accordée à RS.

Il a noté que même des pays favorables à l’Occident, comme la Turquie, souhaitent rejoindre l’alliance.

Néanmoins, le processus de consolidation et de croissance des BRICS évoluera probablement lentement en raison d’un certain nombre de facteurs. Donald Trump a clairement fait part de ses intentions à l’égard des pays qui souhaitent s’éloigner du dollar : une avalanche de droits de douane sur leurs marchandises. Et ce, même si de nombreux économistes affirment que les droits de douane « créeraient un énorme casse-tête » pour les détaillants, qui répercuteraient ces coûts sur les consommateurs. De plus, une monnaie BRICS+ servirait probablement d’alternative au dollar dans le commerce mondial, plutôt que de le remplacer complètement.

En outre, il n’y a pas nécessairement de consensus clair entre les pays BRICS+ sur la manière exacte de faire avancer les initiatives proposées. Et comme la dédollarisation est une ligne rouge pour l’administration Trump, Aboudoh affirme : « Beaucoup de pays ne voudront pas s’attirer les foudres des États-Unis, ce qui signifie que Trump retardera la mise en œuvre de BRICS Pay et de BRICS Bridge. Je ne dis pas que cela n’arrivera pas, mais sous Trump, cela prendra plus de temps. »

D’autre part, Trump est tristement célèbre pour sa volonté de remettre en question le consensus dominant. Contrairement à ses prédécesseurs, il se vante de ses relations personnelles avec les dirigeants des pays « ennemis » – il a dit que Xi et lui « s’aimaient » et que Xi lui avait écrit un gentil mot après la première tentative d’assassinat dont il a été victime cet été. Son désir de tendre la main à l’autre camp pourrait-il le rendre plus enclin à ménager les pays du BRICS+ ?

Aboudoh pense que c’est peu probable. Les États-Unis, tant sous Trump que sous Biden, ont maintenu une position cohérente à l’égard des pays clés des BRICS+, notamment la Chine et la Russie, multipliant les sanctions à l’encontre de cette dernière et imposant davantage de restrictions commerciales à la première. « Je suis […] très sceptique quant au rôle des personnalités pour provoquer des changements décisifs dans la politique étrangère d’un pays donné », a-t-il déclaré.

Bien entendu, il est impossible de prédire avec exactitude la politique étrangère des États-Unis à l’égard des BRICS+ au cours des quatre prochaines années. En fait, ce n’est peut-être même pas la bonne question à poser.

Contrairement aux États-Unis, qui comptent environ 4 % de la population mondiale, l’alliance BRICS+ représente près de la moitié de la planète. En outre, la production totale des pays BRICS+ est déjà supérieure à la production combinée des États-Unis et de leurs alliés du G7.

« La plus grave réalité à laquelle nous devons maintenant faire face est la fin de l’empire américain », a déclaré l’économiste Richard Wolff, ajoutant que les politiciens américains, toutes tendances confondues, vivent encore dans l’illusion de la suprématie de Washington. Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, Joe Biden a promis que le pays serait mis à genoux. C’est le contraire qui s’est produit : c’est la Russie qui semble gagner une guerre dévastatrice qui a tué des milliers de personnes des deux côtés.

« Les efforts déployés par les États-Unis pour arrêter, bloquer et affaiblir leur concurrent, la Chine, au cours des 15 dernières années ont échoué », a déclaré Wolff. Même si Trump frappait la Chine et les autres pays BRICS+ de droits de douane considérables, il est peu probable que l’Occident puisse stopper complètement la montée en puissance de l’alliance.

*

Kudrat est journaliste et rédacteur en chef en Inde.

Les opinions exprimées par les auteurs sur Responsible Statecraft ne reflètent pas nécessairement celles du Quincy Institute ou de ses associés.

Source : Responsible Statecraft, Kudrat Wadhwa, 28-11-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Clio? // 01.01.2025 à 08h04

Résumons:
1- les Etats-Unis volent les dollars de la banque centrale russe, et coupent la Russie du système bancaire dollar dit occidental, càd. on ne peut pas, des deux cotés, effectuer des achats/ventes sauf certaines matières premières dont c’est les occidentaux qui demandent (énergie, titane, cobalt, etc).
2- les Etats-Unis menacent ceux qui ne veulent pas utiliser le dollar.

logique: on t’interdit d’ utiliser du dollar (sanctions), puis dans un 2nd temps, si tu n’utiilses pas le dollar, on te menace de sanctions… 🤪

au passage savourons le libre-échange capitaliste: oncle Sam dicte à la planète qui doit acheter quoi à qui à quel prix et comment. C’est la liberté!

Xi, Narendra, Vladimir, etc, possèdent selon leurs pays respectifs des ressources minières, des produits agricoles, des industries. Ils échangent entre eux, sans passer par le dollar mais par une diversité de devises et aussi troc, et ils ont chacun un réseau de protocoles bancaires, dont les connections respectives se font hors du réseau américain (SWIFT) et ils mettent en place des banques de banques pour la compensation au dessus de celà.
Tout celà hors des mécanismes bancaires euro-méricains. Ipso facto les Etats-Unis n’ont pas prise là-dessus puisque justement mécanismes distincts, séparés radicalement.

Si j’ai des dollars je m’en défais progressivement, comme celà oncle Sam est content que je les utillise avec lui, mais j’augmente mes échanges séparément en autres monnaies, voire troc, jusqu’à ce que j’ai moins de 50% de dollars et qu’alors des sanctions ne seront plus mortelles.

11 réactions et commentaires

  • Clio? // 01.01.2025 à 08h04

    Résumons:
    1- les Etats-Unis volent les dollars de la banque centrale russe, et coupent la Russie du système bancaire dollar dit occidental, càd. on ne peut pas, des deux cotés, effectuer des achats/ventes sauf certaines matières premières dont c’est les occidentaux qui demandent (énergie, titane, cobalt, etc).
    2- les Etats-Unis menacent ceux qui ne veulent pas utiliser le dollar.

    logique: on t’interdit d’ utiliser du dollar (sanctions), puis dans un 2nd temps, si tu n’utiilses pas le dollar, on te menace de sanctions… 🤪

    au passage savourons le libre-échange capitaliste: oncle Sam dicte à la planète qui doit acheter quoi à qui à quel prix et comment. C’est la liberté!

    Xi, Narendra, Vladimir, etc, possèdent selon leurs pays respectifs des ressources minières, des produits agricoles, des industries. Ils échangent entre eux, sans passer par le dollar mais par une diversité de devises et aussi troc, et ils ont chacun un réseau de protocoles bancaires, dont les connections respectives se font hors du réseau américain (SWIFT) et ils mettent en place des banques de banques pour la compensation au dessus de celà.
    Tout celà hors des mécanismes bancaires euro-méricains. Ipso facto les Etats-Unis n’ont pas prise là-dessus puisque justement mécanismes distincts, séparés radicalement.

    Si j’ai des dollars je m’en défais progressivement, comme celà oncle Sam est content que je les utillise avec lui, mais j’augmente mes échanges séparément en autres monnaies, voire troc, jusqu’à ce que j’ai moins de 50% de dollars et qu’alors des sanctions ne seront plus mortelles.

    • Actustragicus // 02.01.2025 à 11h14

      Donc, plus les USA menacent ceux qui n’utilisent pas le dollar, moins on utilise le dollar. Bien joué, les gars.
      Ça ressemble à « La fin du transit de gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine est l’une des plus grandes défaites de Moscou »… Quos vult perdere Jupiter dementat.

  • Dominique65 // 01.01.2025 à 10h18

    « « La plus grave réalité à laquelle nous devons maintenant faire face est la fin de l’empire américain », a déclaré l’économiste Richard Wolff »
    Ça s’adresse aux Américains, bien sûr. Je ne suis cependant pas certain que leur impérialisme soit tellement profitable, du moins à long terme.

  • Ecofil // 01.01.2025 à 15h45

    La formation de l’alliance des BRICS est sans doute une bonne chose pour la démocratie en général dans le monde car elle met un terme à la domination financière outrancière des États-Unis qui n’avaient plus de limite et qui se servaient depuis des années, d’avantages négociés et acquis au détriment des autres nations, assurant un dictat économique sans nul pareil depuis que le monde existe. Huntington et ses théories sont à nouveau démentis et ce renouveau bien qu’apparemment avec des côtés dangereux qu’il faudra maîtriser, ne peut apporter qu’un nouvel équilibre intéressant à ce monde qui connaît tant de graves perturbations en ce début de 21ème siècle…

    • RV // 01.01.2025 à 19h20

      La finance et le commerce n’ont pas grand chose à voir avec la démocratie. Les BRICS veulent juste commercer librement en s’affranchissant de la mainmise nordétatsunienne

      Varoufakis :
      …/… Trump veut stimuler les exportations, rapatrier les emplois américains et réduire le déficit commercial. Pour y parvenir, il a besoin d’un dollar plus faible.
      Trump veut également un dollar fort et ne tolérera aucune remise en cause de son quasi-monopole sur les paiements internationaux.
      Est-il possible qu’il ait les deux ? …/…

      …/… Trump pourrait peut-être faire quelque chose de similaire à ce que Ronald Reagan avait fait au Japon avec les accords du Plaza de 1985 : il avait donné au pays l’ultimatum suivant : « appréciez massivement votre monnaie ou faites face à des droits de douane massifs sur vos exportations ».
      Trump peut-il faire la même chose avec la Chine ?
      La Chine n’est pas le Japon – elle ne se laissera pas faire aussi facilement. …/…

      …/… Pékin n’a pas encore pris de décision. Dans un an ou dans les années à venir, nous connaîtrons les réponses. …/…

      • Ecofil // 01.01.2025 à 23h57

        La démocratie est bien en cause ici car lorsqu’un pays domine autant financièrement et commercialement l’ensemble de la planète par toutes sortes d’agissements plus ou moins légaux, il est tout simplement en état de dictature monopolistique commerciale sur les autres nations et c’est donc contraire aux principes démocratiques basiques qui gèrent l’ensemble des rapports commerciaux et financiers entre les pays…La nouvelle situation ne peut sans doute qu’améliorer(?) les choses bien que cela n’arrange évidemment pas les États-Unis…

        • RV // 03.01.2025 à 14h09

          Les BRICS peuvent bien projeter de se décoloniser du $ mais ont-ils la nécessité pour le faire de viser plus de démocratie ? Je ne le pense pas.

  • La Mola // 01.01.2025 à 20h50

    « S’il redouble d’efforts pour utiliser les sanctions comme une arme, de plus en plus de pays voudront s’en protéger. »

    ben c’est bien sûr, on a vu ce que ça a donné pour la Russie… pas si « simple » que de racketter les avoirs du Vénézuela ou de garder Cuba sous blocus… et la liste des « aspirants » aux BRICS est assez éloquente !

    au judo, on fait de sa « faiblesse » une force de déstabilisation !

  • Myrkur34 // 02.01.2025 à 07h18

    En glanant quelques chiffres sur le déficit commercial US par rapport à la Chine, j’ai constaté que depuis un plus haut en 2018 et quelques fluctuations, nous arrivons à une baisse de presque 21% de celui ci en 2023. (539,4 milliards de $ contre 427.2 milliards de $ en 2023).
    En parallèle, comme par hasard, les échanges avec le Mexique ont augmenté ++ passant de 350 milliards de $ en 2018 à 475,6 milliards de $ en 2023. Soit 26,40% d’augmentation sur la même période.
    Si nous additionnions les déficits de 2018 et 2023 (chinois et mexicains), nous passons de 889.4 milliards de $ à 902.8 milliards de $, donc en légère augmentation (1,5%).

    Donc les politiques économiques cumulées de Trump et Biden n’ont fait que déplacer le problème immense du déficit commercial américain en distribuant les cartons rouges ou jaunes à leurs principaux fournisseurs mondiaux. Vu la toujours grosse prédominance du dollar comme monnaie mondiale, les poussées inflationnistes qui pourraient subvenir se répartiront encore et toujours sur l’ensemble de la planète.
    Donc Trump va continuer à jouer à saute-mouton avec les différents partenaires économiques des Etats-Unis. Et ceux ci, dont les Brics, vont donc continuer à faire attention à leurs relations avec les amerloques. D’ailleurs, la nouvelle présidente mexicaine Claudia Sheinbaum l’a très vite comprise en multipliant les déclarations conciliantes.. Car du populo c’est pas ce qui manque chez elle ..

    Jusqu’ou cela tiendra ? Seul l’avenir nous le dira.. Aucune obligation de me croire bien sûr . :o)

    • RGT // 02.01.2025 à 12h05

      Les USA sont convaincus qu’ils sont « too big to fail », ce qui leur permet d’avoir accès à un endettement illimité (qui sera selon eux payé par le reste du monde).

      En attendant, tout comme la France ils vivent à crédit sur des « subprimes d’état » qui, quand ils leur péteront à la gueule sonneront le glas de ce monde stupide qui « court après son nez » en faisant « rouler la dette ».

      Comme en France (et partout dans le « monde libre »), quand le désastre surviendra les « élites » tenteront de faire la même escroquerie qu’ils ont fait en Grèce : Les profiteurs quitteront le bateau pays (avec leurs avoirs) et ce sont les « simples gueux » qui se feront tondre à blanc pour rembourser jusqu’au dernier centime (via la saisie de leurs maigres moyens de subsistance) afin de sauver la gigantesque pyramide de Ponzi qui permet aux « élites » d’accroître leurs profits…

      Ce sont les « élites » qui se gavent et les « moins que rien » qui payent, comme au « temps béni » des monarchies absolues.

      Les monarchies absolues étaient tout aussi nuisibles mais au moins elles n’étaient PAS hypocrites : Le monarque avouait clairement qu’il avait tous les droits et que le peuple n’était là que pour son « bon plaisir ».

      Dans les démocrassies, les nouveaux monarques se drapent dans une « vertu » plus blanche que blanche alors qu’ils font exactement la même chose.

      Quand devront-ils ENFIN rendre des comptes ?

  • Savonarole // 02.01.2025 à 11h50

    Les Chinois émettent des bonds du trésor chinois libéllés en dollar depuis 2017… qu’ils remboursent en dollars. Les US n’ont même plus le contrôle de leur masse monétaire. Ils représentent moins de 5% des exports Chinois…
    Le plus marrant avec les politiques de sanctions US c’est qu’ils n’ont pas arrêté de passer des exemptions de sanctions pour leur propre marché (« Les sanctions c’est pour les cons !  » comme dirait l’autre.) et que la pluspart des fameux « tarifs » vont à l’encontre d’un paquet de traités de libre-échange en vigueur type ALENA, TPP etc … dont il va falloir d’abord sortir.
    C’est facile d’imposer des « accords commerciaux » comme celui du Plaza quand on occupe militairement un pays désarmé par traité, beaucoup moins quand c’est une superpuissance nucleaire en pleine posséssion de ses moyens et dont tu est dépendant pour ta défense en face.

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