Source : Common Dreams, Medea Benjamin, Nicolas J. S. Davies
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
À l’insu de nombreux Américains, l’armée américaine et ses alliés bombardent et tuent quotidiennement des personnes dans d’autres pays.
Le 25 février, le président Biden a ordonné aux forces aériennes américaines de larguer sept bombes de 250 kg sur les forces irakiennes en Syrie, ce qui aurait tué 22 personnes. Comme on pouvait s’y attendre, la frappe aérienne américaine n’a pas réussi à mettre fin aux tirs de roquettes sur les bases américaines en Irak, profondément impopulaires, pour lesquelles l’Assemblée nationale irakienne a adopté une résolution visant à les fermer il y a plus d’un an.
Les médias occidentaux ont présenté la frappe aérienne américaine comme un incident isolé et exceptionnel, et l’opinion publique américaine, le Congrès et la communauté internationale ont vivement réagi en condamnant les frappes comme étant illégales et constituant une escalade dangereuse vers un autre conflit au Moyen-Orient.
Mais à l’insu de nombreux Américains, l’armée américaine et ses alliés bombardent et tuent quotidiennement des personnes dans d’autres pays. Les États-Unis et leurs alliés ont largué plus de 326 000 bombes et missiles sur des personnes dans d’autres pays depuis 2001 (voir le tableau ci-dessous), dont plus de 152 000 en Irak et en Syrie.
Cela représente une moyenne de 46 bombes et missiles par jour, jour après jour, année après année, pendant près de 20 ans. En 2019, la dernière année pour laquelle nous disposons de données assez complètes, la moyenne était de 42 bombes et missiles par jour, dont 20 par jour rien qu’en Afghanistan.
Le public américain et le monde entier sont laissés presque complètement dans l’ignorance de la mort et de la destruction que les dirigeants de notre pays continuent de faire en notre nom.
Donc, si ces sept bombes de 250 kg étaient les seules bombes que les États-Unis et leurs alliés avaient larguées le 25 février, cela aurait été une journée inhabituellement calme pour les forces aériennes américaines et alliées, ainsi que pour leurs ennemis et victimes au sol, par rapport à une journée moyenne en 2019 ou au cours de la plupart des 20 dernières années. D’un autre côté, si l’implacable assaut aérien américain sur les pays du Grand Moyen-Orient a finalement commencé à diminuer au cours de l’année écoulée, ce bombardement pourrait avoir été un pic de violence inhabituel. Mais quelle version choisir, et comment le saurions-nous ?
Nous ne le savons pas, car notre gouvernement ne veut pas que nous le sachions. De janvier 2004 à février 2020, l’armée américaine a gardé la trace du nombre de bombes et de missiles qu’elle a lâchés sur l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie, et a publié ces chiffres dans des Airpower Summaries [Synthèse des opérations aériennes, NdT] réguliers et mensuels, qui étaient facilement accessibles aux journalistes et au public. Mais en mars 2020, l’administration Trump a brusquement cessé de publier les US Airpower Summaries, et l’administration Biden n’en a jusqu’à présent pas publié non plus.
Comme pour les pertes humaines et la destruction massive que causent ces centaines de milliers de frappes aériennes, les médias américains et internationaux ne rendent compte que d’une infime partie d’entre elles. En l’absence des US Airpower Summaries réguliers, de bases de données complètes sur les frappes aériennes dans d’autres zones de guerre et d’études sérieuses sur la mortalité dans les pays concernés, le public américain et le monde entier sont laissés presque complètement dans l’ignorance de la mort et de la destruction que les dirigeants de notre pays continuent de causer en notre nom. La disparition des Airpower Summaries a rendu impossible l’obtention d’une image claire de l’ampleur actuelle des frappes aériennes américaines.
Voici des chiffres actualisés sur les frappes aériennes américaines et alliées, de 2001 à aujourd’hui, qui mettent en évidence le secret dans lequel elles ont été brusquement enveloppées l’année dernière :
Nombre de bombes et de missiles lancés sur d’autres pays par les États-Unis et leurs alliés depuis 2001.
Ces chiffres sont basés sur les US Airpower Summaries des États-Unis pour l’Afghanistan, l’Irak et la Syrie, sur le décompte des frappes de drones au Pakistan, en Somalie et au Yémen établi par le Bureau of Investigative Journalism, sur le décompte des frappes aériennes menées par l’Arabie saoudite au Yémen établi par le Yemen Data Project, sur la base de données des frappes aériennes étrangères en Libye établie par la New America Foundation et sur d’autres statistiques publiées. Les chiffres pour 2021 ne sont valables que jusqu’en janvier.
Plusieurs catégories de frappes aériennes ne sont pas incluses dans ce tableau, ce qui signifie que les chiffres réels des frappes aériennes sont certainement plus élevés. Il s’agit notamment de :
- Frappes d’hélicoptères : Military Times a publié un article en février 2017 intitulé « Les statistiques de l’armée américaine sur les frappes aériennes meurtrières sont fausses. Des milliers d’entre elles n’ont pas été signalées. » Le plus grand regroupement de frappes aériennes non incluses dans les US Airpower Summaries sont les frappes par des hélicoptères d’attaque. L’armée américaine a indiqué aux auteurs que ses hélicoptères avaient mené 456 frappes aériennes non signalées par ailleurs en Afghanistan en 2016. Les auteurs ont expliqué que la non-déclaration des frappes par hélicoptère a été constante tout au long des guerres de l’après-11 Septembre, et qu’ils ne savaient toujours pas combien de missiles réels avaient été tirés dans ces 456 attaques en Afghanistan au cours de la seule année sur laquelle ils ont enquêté.
- Avions de combat AC-130 : la frappe aérienne qui a détruit l’hôpital de Médecins sans frontières à Kunduz, en Afghanistan, en 2015, n’a pas été menée avec des bombes ou des missiles, mais par un avion de combat Lockheed AC-130. Ces machines de destruction massive, généralement pilotées par les forces d’opérations spéciales de l’US Air Force, sont conçues pour circonscrire une cible au sol, en y déversant des obus et des tirs de canons, souvent jusqu’à sa destruction complète. Les États-Unis ont utilisé des AC-130 en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Somalie et en Syrie.
- Passes de mitraillage : les US Airpower Summaries pour 2004-2007 comprennent une note indiquant que leur décompte des « frappes avec des munitions larguées… ne comprend pas les canons ou les roquettes de 20 mm et 30 mm. » Mais les canons de 30 mm des A-10 Warthog et autres avions d’attaque au sol sont des armes puissantes, conçues à l’origine pour détruire les chars soviétiques. Les A-10 tirent 65 obus à l’uranium appauvri par seconde pour couvrir une zone d’un feu mortel et indiscriminé, mais cela ne compte pas comme un « largage d’armes » dans les US Airpower Summaries.
- Opérations « anti-insurrectionnelles » et « anti-terroristes » dans d’autres régions du monde. Les États-Unis ont formé une coalition militaire avec 11 pays d’Afrique de l’Ouest en 2005, et ont maintenant une base de drones au Niger, mais nous n’avons pas trouvé de base de données sur les frappes aériennes américaines et alliées dans cette région, ou aux Philippines, en Amérique latine ou ailleurs.
Ce n’est clairement pas une coïncidence si Trump a cessé de publier les Airpower Summaries juste après l’accord trouvé avec les talibans d’un retrait américain de février 2020, renforçant la fausse impression que la guerre en Afghanistan était terminée. En fait, les bombardements américains ont repris après seulement une pause de 11 jours.
Comme le montre notre tableau, 2018 et 2019 ont été des années consécutives record pour les frappes aériennes américaines en Afghanistan. Mais qu’en est-il de 2020 ? Sans les registres officiels, nous ne savons pas si l’accord de retrait a conduit à une réduction sérieuse des frappes aériennes ou non.
Le président Biden a bêtement essayé d’utiliser les frappes aériennes en Syrie comme « levier » sur l’Iran, au lieu de simplement réintégrer l’accord sur le nucléaire iranien comme il l’avait promis pendant la campagne électorale. Biden suit également les traces de Trump en enveloppant les frappes aériennes américaines du même secret que celui utilisé par Trump pour masquer son échec à « mener des guerres sans fin. »
Il est tout à fait possible que les frappes aériennes très médiatisées du 25 février, comme les frappes de missiles de Trump en avril 2017 sur la Syrie, aient été une diversion par rapport à des bombardements américains beaucoup plus lourds, mais largement passés sous silence, déjà en cours ailleurs, en l’occurrence la destruction effrayante de Mossoul, l’ancienne deuxième ville d’Irak.
La seule façon pour Biden de rassurer le public américain sur le fait qu’il n’utilise pas le mur du secret de Trump pour poursuivre les guerres aériennes dévastatrices de l’Amérique, notamment en Afghanistan, est de mettre fin à ce secret maintenant, et de reprendre la publication complète et précise des US Airpower Summaries.
Le président Biden ne peut pas restaurer le respect du monde pour le leadership américain, ni le soutien du public américain pour notre politique étrangère, en empilant davantage de mensonges, de secrets et d’atrocités sur ceux dont il a hérités. S’il continue à essayer de le faire, il pourrait bien se retrouver à suivre les traces de Trump d’une autre manière encore : celles d’une présidence à seul mandat, ratée, d’un empire destructeur et en déclin.
Medea Benjamin, cofondatrice de Global Exchange et de CODEPINK : Women for Peace, est l’auteure du livre de 2018, A l’intérieur de l’Iran : la véritable histoire et la politique de la République islamique d’Iran. Ses précédents ouvrages comprennent : Kingdom of the Unjust : Behind the U.S.-Saudi Connection (2016) (Le royaume de l’injustice : derrière la relation USA-Arabie saoudite) ; Drone Warfare : Killing by Remote Control (2013) (La guerre par drone : tuer à distance) ; Don’t Be Afraid Gringo : A Honduran Woman Speaks from the Heart (1989) (Ne sois pas effrayé gringo, une Hondurienne parle avec son coeur), et (avec Jodie Evans) Stop the Next War Now (Inner Ocean Action Guide) (2005) (Arrêter la prochaine guerre maintenant). Suivez-la sur Twitter : @medeabenjamin
Nicolas J. S. Davies est l’auteur de Blood On Our Hands : the American Invasion and Destruction of Iraq (2010) (Du sang sur nos mains : l’invasion américaine et la destruction de l’Irak). Il a également écrit les chapitres sur Obama at War (Obama en guerre) dans Grading the 44th President : a Report Card on Barack Obama’s First Term as a Progressive Leader (2012). (Introniser le 44e président : un rapport sur le premier mandat de Barack Obama comme leader progressiste).
Source : Common Dreams, Medea Benjamin, Nicolas J. S. Davies, 04-03-2021
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
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Commentaire recommandé
A part cela, Poutine est un tueur. Et Biden relance la guerre en Ukraine.
26 réactions et commentaires
Comme on le voit, Trump n’a mis fin à aucune guerre.
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Alerteril n’en a démarré aucune , c’est déjà ça.
On peut seulement se demander quel est le pouvoir réel du Potus dans ce domaine, le complexe militaro-industriel semble avoir pris son indépendance et gérer ses affaires tout seul., le président étant au pire un obstacle pour l’augmentation du business , auquel cas il faut l’éliminer.
Avec le retour des Démocrates , ça semble être le jackpot , l’administration Biden va de surenchère en surenchère face à la Russie et à la Chine, il va y a voir du sang et du pognon !!
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Alerterexact !
Et les soutiens inconditionnels de Trump devraient , à ce titre , ôter leurs oeillères …..
Comme quoi …
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AlerterOn le savait mais merci aux Crises de nous offrir cette pépinière à références, fort utile pour clouer le bec aux éternels cultivateurs de mauvaise foi et leur exigence spécieuse de sources.
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AlerterA part cela, Poutine est un tueur. Et Biden relance la guerre en Ukraine.
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AlerterOui, mais ça c’est pour défendre la démocratie et nous protéger des Russes .. 🙂
C’est pour notre bien
Comme avait dit un roi : » Mon dieu , protégez moi de mes amis , mes ennemis je m’en charge «
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AlerterVisiblement, aujourd’hui dans le monde, la guerre n’est plus froide comme on jadis on le croyait, les bombes explosent, les gens meurent, des groupes armés et terroristes par-ci par-là, et on fait comme si c’est ça la vie, tout le monde acquise tout le monde, et le monde sombre de plus en plus,…
+3
AlerterLa guerre froide ne l’a jamais été froide … et elle n’a pas finit. Cuba , le Viet-Nam , les Contra , l’Argentine … les USA sont en croisade contre toute idée de socialisme, par tout temps , toujours , ou que ce soit sur la planète et par tous les moyens possibles. Pourquoi il n’y a plus qu’un Baasiste au moyen orient (Bachar) et à quel prix ? Pourquoi on a tant de propagande de merde et que les algos des GAFAM nous poussent vers la grosse droite à pépé ? (celui qui chantait « Maréchal », pas celui qu’on a envoyé au Dachau).
Autre exemple, quand Delors (pion) saborde le Programme Commun suite à des assaut sans pitié de la haute finance (US) sur le Franc ; c’est aussi parti de cet état de fait. Mitterrand dira plus tard : ‘« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »
C’est une guerre à mort … malheureusement pour les USA et le reste de la sphère, il n’y avait pas de choix entre le socialisme et la barbarie et c’est déjà trop tard pour qu’une épiphanie de leur part nous sauve des conséquences de leur barbarie.
+15
AlerterLes USA sont en croisade contre tout ce qui contrecarre le pouvoir et la domination du Dollar.
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AlerterMerci Casimir. tu as oublié le venezuelaaaaaaaaa qui sent le socialisme et les pétrodollars.
La haute finance elle a des noms et des adresses, ici par exemple. rue Barbet de Jouy, villa Montmorency, etc… Il suffit de regarder où vont manger les Macron.
+4
AlerterQuel chiffre d’affaires! A part çà sérieusement,dans un cas comme Mossoul par exemple,on s’attendait à quoi? A ce que les GI’s ET les milices chiites,et l’armée irakienne aillent extirper les fous de l’EI maison par maison? la guerre,ce n’est pas un jeu video…ça tue ,çà pue( énormément) et çà détruit. Dresde,Hambourg,Stalingrad ,Varsovie et Berlin en savent quelquechose. Et chez nous,Rouen Caen le Havre,par exemple.
+1
AlerterLire et relire le livre « La Bombe, de l’inutilité des bombardements aériens » du grand Howard Zinn, lui même pilote d’avion pendant la seconde guerre mondiale et ayant effectué des largages de bombes, notamment en France.
https://journals.openedition.org/lectures/6695
+5
AlerterLire et relire La guerre sans haine de Erwin Rommel qui explique que les bombardements alliés ont littéralement détruit la logistique allemande, et mis en pièces ses divisions blindées. Si vous parlez des bombardements des villes « ouvertes » vous avez raison. Sinon, vous avez tort.
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AlerterIl ne fallait pas publier ça un premier avril, ça va passer pour une « fake news ».
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AlerterLes américains ont réussit l’exploit de se faire détester par presque tous les pays (même ses alliers !) . Bombes, Blocus financier-commercial-sanitaire, pressions… Je ne sais pas où ils vont mais leur déclin ne semble pas très bon (pour personne)
+5
AlerterC’est le plus grand danger avec un empire en déclin. Il peut espérer trouver son salut dans la guerre.
Les USA sont en train de titiller la Russie et la Chine .. et nous , nous sommes au milieu de tout ça.
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AlerterNon pas au milieu de tout ça, mais totalement soumis à cet empire, économiquement, financièrement, politiquement, culturellement…
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Alerter« Cette Folie doit cesser » – « Le monde doit rejeter ces guerres sans fin »
Par le colonel Richard H. Black (cr), ancien sénateur de l’État de Virginie
Ancien chef de la Division du droit pénal de l’armée au Pentagone
Il dit ce que tous les lecteurs des crises se posent comme questions depuis longtemps : quelles sont les règles sur lesquelles se basent les USA pour faire ce qu’ils font : aucune car il n’y a jamais de légitimité à être l’oppresseur !
https://www.institutschiller.org/Les-lecons-de-la-Syrie.html
+4
AlerterRien à voir avec la choucroute quoique. Il n’échappe à personne qu’un sentiment anti us imprègne articles et réactions sur les Crises. Je fais de la résistance objective. Je me suis toujours demandé pourquoi, en dépit d’une politique etrangere compliquée, je ne suis pas passé dans le camp anti us. Une première raison est que j’aime le pays. Son immensité, le fait de ne pas le comprendre, l’extrême contraste des situations. Une deuxieme est le goût du travail et le professionnalisme des américains. Je vais vous faire rire, mais fan de country je regarde en ce moment Nashville. Évidemment tous les poncifs y sont. Mais au delà,le professionnalisme des acteurs, époustouflant, traduit cette qualité us que j’apprécie: quand ils font quelquechose ils le font à fond, sérieusement. Voilà. J’aime le sérieux. Comme au rugby. Je préfère Austerlitz à Waterloo.
+1
AlerterNous n’avons rien contre le peuple américain.
Nous avons juste un problème avec une partie de leur dirigeants et leur fameux « deep state ».
+6
AlerterEt puisqu’on y est j’aime aussi leur patriotisme et leur respect du drapeau que nous avons perdu. Nous avons eu deux souverains qui ont l’un méprisé quelques arpents de neige et l’autre vendu le mississipi soit le tiers de l’Amérique… l’un était un mauvais roi l’autre le grand empereur. Ils se sont trompés oh combien lourdement tous les deux.
+2
AlerterExiste t-il un histogramme des pays « bombardeurs » ?
Simplement, comme ça, pour fixer les idées.
+3
AlerterVous soulevez une question très importante. Mais il est ardu de mettre en perspective les principaux « bombardeurs » pour des raisons historiques. Quels critères d’interventions militaires retenir et où placer les curseurs pour que des statistiques nationales soient comparables entre elles? Avant 1898 les Etats-Unis n’étaient pas interventionnistes (et pour cause). Les Russie avant et après 1917 et après la chute du Mur sont-elles assimilables entre elles? etc.
Dans les années 2000 un certain nombre de gens ont travaillé pour répondre à votre question sur la base de la période postérieure à la fin de la IIème guerre mondiale.
Conclusions? depuis la création de l’ONU, les premiers de la classe des bombardeurs se trouvent être des membres permanents du Conseil de Sécurité : ils sont hors de toute atteinte et puissances nucléaires autorisées.
Si on retient le volume de munitions utilisées hors des frontières depuis 1945, the winner est incontestablement les Etats-Unis. Mais si on cible le nombre d’interventions militaires hors des frontières nationales, le membre du Conseil de Sécurité le plus interventionniste est de loin la France : l’armée française est engagée chaque année, en moyenne, dans 3 « opérations extérieures » depuis 1945. De facto, depuis « la paix » l’armée française a été toujours en guerre hors du territoire national. Les Français ont toujours été en guerre via les décisions de leurs gouvernants, le plus souvent sans la plus petite mauvaise conscience des Français.
+1
AlerterIl ne s’agit donc que d’une partie des seuls bombardements aériens, n’intégrant même pas les canonnières volantes AC130
https://www.airspacemag.com/videos/category/new-label/deadly-ac-130-gunship-in-action-firing-all-i/ .
Comptes non tenus des diverses artilleries par exemple :
https://www.youtube.com/watch?v=lzCWeCJMxFU
https://www.youtube.com/watch?v=eYR-H4Hgoz8
https://www.youtube.com/watch?v=GrBObUJPElk
https://www.youtube.com/watch?v=0R_WvX59LIs
https://www.youtube.com/watch?v=yg319snRXgA
des blindés etc.
Pour mémoire, après la « Guerre du Golfe », le budget de reconstitution des stocks pour l’année fiscale 1991 devant le Congrès des États-Unis intégrait : 136 755 bombes conventionnelles (MK-2, MK-3, MK-4, M-117…), 44 922 bombes à dispersion, 5 276 missiles anti-chars, 4 077 bombes guidées, 217 missiles Walleye et 2 095 missiles HARM. (Modern warfare and the environnment, Londres, juin 1991).
+0
AlerterC’est sûr qu’on ne risque pas de voir les russes bombarder la Chine pour libérer les Ouïghours (humour)
Les USA ont presque éradiqué Daesh, ça leur a demandé en effet pas mal de bombes ‘intelligentes’, et les russes en ont balancé quelques unes sur les hôpitaux syriens, il ne faut pas l’oublier..
D’un autre côté, les positions de l’Institut Schiller sont effectivement intéressantes :
https://www.institutschiller.org/-A-propos-.html
+0
Alertervous n’êtes pas sérieux, pas informé ou un journaliste de BFMTV. Les US ont mêmes au temps de Barrack supporté financièrement et matériellement un groupuscule islamiste en Syrie. On le sait depuis longtemps que les Russes ont été les seuls à protéger les syriens contre l’envahisseur Daesch supporté par Israël, les occidentaux et surtout les salafistes de l’A.S..
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AlerterLes commentaires sont fermés.