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9.octobre.20169.10.2016 // Les Crises

Diplomatie française : de l’influence à l’effacement

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 29-08-2016

« Si vous exercez une influence, feignez au moins de l’ignorer » nous rappelle fort à propos Henry de Montherlant dans ses Carnets. Tel n’est pas le cas de la France (le président de la République, François Hollande et son ex-ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius qui fut souvent étranger aux Affaires) qui proclament urbi et orbi que la diplomatie française est avant tout une diplomatie d’influence. Parfois, cette pétition de principe prend la forme de brochure glacée de 200 pages à prétention pseudo-scientifique qui s’apparente, par certains égards, à une forme de propagande officielle1 comme au bon vieux temps. Les vieux concepts ont la vie dure.

Aujourd’hui, il est vrai que, dans ce monde de l’hyper-communication, le faire-savoir a pris le pas sur le savoir-faire. En effet, et à l’inverse du présent, notre pays, dans le passé, fait le choix de pratiquer une authentique diplomatie d’influence sans éprouver le besoin de le crier sur tous les toits à qui veut l’entendre. L’influence ne se décrète pas artificiellement, elle s’impose naturellement comme nous l’enseigne l’Histoire. Peut-être est-il indispensable de préciser ce qui fonde l’influence pour mieux appréhender les conditions dans lesquelles la France passe lentement mais sûrement d’une influence réelle à une influence factice.

LES DÉTERMINANTS DE L’INFLUENCE : UN COCKTAIL D’OBJECTIF ET DE SUBJECTIF

De tous temps, le phénomène de l’influence d’un État dans les relations internationales combine dimensions objective et subjective.

La dimension objective : une réalité incontestable

Evoquer l’influence que peut avoir un pays dans le monde et sur la scène internationale, c’est avant tout faire appel à un autre concept bien connu des internationalistes, celui de puissance. La puissance peut se définir schématiquement comme la « capacité de faire, de faire faire, de d’empêcher de faire, de refuser de faire »2. Pour ce faire, il faut disposer d’une puissance militaire incontestée (de préférence faire partie des cinq Etats dotés de l’arme nucléaire au sens du TNP et d’intervenir hors de son territoire grâce à une capacité de projection autonome), d’une puissance économique (en termes de produit intérieur brut, de vigueur du commerce extérieur, de compétitivité3, de participation aux clubs des grands comme le G7/G8), d’une puissance diplomatique (en termes de présence permanente au Conseil de sécurité de l’ONU, de densité du réseau diplomatique, consulaire, économique et culturel), d’une puissance intellectuelle (en termes de diffusion de la langue grâce à la Francophonie et des idées grâce à ses intellectuels) et d’une magnificence culturelle (littérature peinture, sculpture, théâtre, cinéma…).

La dimension subjective : une réalité impalpable

Evoquer l’influence que peut avoir un pays dans le monde et sur la scène internationale, c’est aussi faire appel à un autre concept bien connu des psychologues et autres sociologues, celui de volontarisme. Même si ceci relève de la tautologie, être une puissance d’influence suppose de le vouloir. Et pour le vouloir, il faut disposer d’une vision qui combine intelligemment le rétrospectif et le prospectif. Comme le souligne Gabriel Hanotaux à la veille du premier conflit mondial : « la diplomatie française travaille toujours et partout, selon les circonstances, pour le plus grand profit du présent et pour la meilleure préparation de l’avenir ». Ne dit-on pas que le système westphalien, c’est l’application de la raison cartésienne aux relations internationales ! La force de la démarche française repose sur une conception stratégique de long terme fondée une juste appréciation de ses leviers d’influence économique, diplomatique, militaire et culturelle4. En un mot, la recherche permanente d’un équilibre particulièrement instable en raison de la volatilité de la situation internationale entre « hard power » et « soft power ». Une sorte de miracle à la française !

C’est sur socle solide que la France construit au fil des siècles une influence que personne ne lui conteste en dépit des avatars et des ironies de l’Histoire.

UNE CERTAINE IDÉE DE LA FRANCE

Si, au cours des siècles, la France doit en grande partie son influence incontestable et incontestée au poids de ses idées, elle le doit aussi à son art de l’exécution.

Le poids des idées : « une certaine idée de la France »

En France, et sans remonter à la nuit des temps, tout commence avec les Lumières. Sans faire de mauvais jeu de mots, on peut dire, sans la moindre prétention, qu’elles éclairent le monde, qu’elles guident les peuples dans leur cheminement vers des sociétés plus justes et plus respectueuses de l’homme. Ainsi, se dessine la vocation universelle de notre pays. La France pratique une politique étrangère consistant à exporter son influence politique, économique ou culturelle, afin d’étendre son prestige et le rayonnement de sa présence. Elle est membre permanent du Conseil de sécurité, une des cinq puissances nucléaires au sens du TNP, fondatrice de l’Union européenne, du G7 devenu G8 (avec la Russie) et du G20, grande contributrice aux opérations de maintien de la paix et capable d’intervenir seule et en premier sur un théâtre d’opération extérieur (en Afrique en particulier), disposant du deuxième réseau diplomatique au monde derrière les États-Unis, utilisant au mieux du levier de la Francophonie5… La valeur de sa tradition intellectuelle renforce son poids intrinsèque dans la pagaille multipolaire.

L’art de l’exécution : une certaine approche de la diplomatie

Comment évolue la diplomatie ? « La diplomatie telle qu’elle se pratiquait au Congrès de Vienne n’avait pas grand-chose à voir avec les usages du XXIe siècle. De nos jours, les diplomates sont en contact immédiat avec leurs capitales, en temps réel, et reçoivent des instructions extrêmement détaillées concernant jusqu’aux textes de leurs présentations… Aussi (A Vienne), les instructions devaient-elle être rédigées en des termes assez vagues pour pouvoir se prêter à d’éventuelles évolutions ; les directives communiquées aux diplomates concernaient essentiellement des idées générales et des intérêts à long terme ; s’agissant de la tactique au jour le jour, les diplomates étaient largement livrés à eux-mêmes »6. L’influence à la française résulte alors de cette division du travail entre un centre (le politique) fixant un cap pérenne au bateau France et une périphérie (le diplomate) opérant au quotidien dans les soutes du navire les adaptations rendues nécessaires, indispensables pour tenir compte des contingences du moment. Cette dichotomie entre politique étrangère et diplomatie a tendance à s’estomper. Force est de constater que l’ambiguïté assumée face à la mondialisation entraîne lentement mais sûrement la France vers l’abime.

La France a-t-elle encore la politique étrangère d’une grande puissance ? A-t-elle encore les moyens de ses ambitions diplomatiques ? Est-elle toujours une puissance d’influence ?

LES MOTEURS DE L’EFFACEMENT ET LE PRIX DE L’IRRÉSOLUTION

Après le temps incontournable du constat d’échec vient celui aussi redoutable de la causalité de l’effacement actuel de la diplomatie française.

Un constat d’échec : au revoir Paris !

Plus on nous assène ce mantra de la diplomatie d’influence que l’on ne cesse de conceptualiser, plus on a des raisons sérieuses d’être dubitatif sur la consistance réelle de ce concept dans la pratique de la diplomatie française. L’aveuglement de nos dirigeants successifs face à l’effacement de notre pays sur la scène internationale est pathétique, désespérant. La voix de la France serait attendue et entendue, nous répète-t-on à longueur de péroraisons qui sonnent creux par leur côté pavlovien. La politique étrangère de la France pensée par des énarques (la plupart d’entre eux n’ont jamais mis les pieds à l’étranger) ferait pâlir d’envie le monde. La diplomatie de la France serait pris comme modèle tant elle est géniale et dans la lignée de Talleyrand. Le reste est à l’avenant ! Les bras vous en tombent (Cf. les bourdes de Jean-Marc Ayrault).

Aucun de ces raisonnements ne résiste à une analyse de bon sens. L’histoire se répète. Pour faire de la politique, il faut rêver, dit-on ! Mais il faut avant tout être réaliste. L’influence ne se décrète pas, elle se construit sur le long terme par un mélange subtil de « hard power » et de « soft power ». Pour ce qui est du premier, les moyens de la Défense sont aux limites de nos capacités, l’inutile opération « Sentinelle » venant désorganiser une structure qui n’en avait pas besoin. Pour ce qui est du second volet, le constat est encore plus accablant. « Paris a perdu son hégémonie. Elle faisait figure, sur le plan intellectuel, d’Athènes moderne. C’est le déclin d’Athènes… et la prise du pouvoir par la nouvelle Rome, les Etats-Unis »7. Le point de passage obligé est désormais Berlin ! C’est une vérité d’évidence que seuls les aveugles, les somnambules – et ils sont légions – ne veulent pas voir.

Une causalité redoutable : la multiplication des erreurs

La France sort de l’Histoire. Sa situation économique n’est guère enviable, son attractivité diminue8. Tous les indicateurs sont au rouge. La commission européenne nous tance régulièrement sur le non-respect des règles et sur notre déficit de réforme. A Bruxelles, 85% des textes produits sont en anglais. Au Saint-Siège, le Français n’est plus la langue de référence. Les rodomontades répétées de Laurent Fabius ainsi que ses coups de menton aussi ridicules que contre-productifs nous ont été fatals. La diplomatie française est hors-jeu sur la Syrie, l’Irak en dépit d’un bombardement mensuel. La France tente des réparations minimales, empilent rustines et rapiéçages dans l’attente d’hypothétiques jours meilleurs. Au cours de la dernière décennie, nous nous sommes projetés comme une « grande nation » que nous n’étions plus. Car une telle vue ne résiste évidemment pas aux faits comme sur la question du climat9.

Il y a ce défaut de vision globale et de long terme d’une diplomatie aux abois qui a conduit aux erreurs grossières sur les crises du Proche et Moyen-Orient (« Initiative pour la paix au Proche-Orient », Paris, 3 juin 2016). Il est trop facile pour les hommes politiques de se défausser de leur responsabilité sur les fonctionnaires. « Nos diplomates ne peuvent faire de miracles lorsqu’ils sont amenés à ne défendre que des dossiers indéfendables, qui les placent systématiquement du mauvais côté de l’Histoire »10. Si la diplomatie doit faire connaître sa mission et son bilan au plus grand nombre, il est regrettable qu’elle cède aux mauvais réflexes d’une communication racoleuse, voire contradictoire11 et au tropisme actuel du mentir vrai ! Conséquence de cette faiblesse coupable, il n’y a que Bernard-Henri Lévy pour se faire l’avocat zélé de François Hollande12.

LA FIN DES ILLUSIONS

« L’homme n’accepte le changement que sous l’emprise de la nécessité » (Jean Monnet). Croit-on encore pouvoir sauver la face en courbant l’échine ; en en appelant à une Europe moribonde en voie de désintégration, en s’alignant sur les positions des États-Unis et de son bras armé l’OTAN ; en ostracisant la Russie et, finalement, en se maintenant dans une obscure clarté avec une diplomatie faite de beaucoup de communication et de peu de réflexion et d’action ? Croit-on encore que c’est en avançant les yeux fermés que nous éviterons le gouffre ? Croit-on que nous influencerons les débats en nous retranchant derrière une hypocrisie qui empêche de dire clairement les choses telles qu’elles sont et non comme nous souhaiterions qu’elles soient ?

L’histoire de la plupart des civilisations retrace l’ascension et la chute d’empires. Face à la volatilité du monde actuel, la France doit impérativement se réinventer pour renaître de ses cendres, tel le Phénix de la mythologie égyptienne. Ceci constitue un impératif absolu pour elle en tant qu’abstraction et pour ses dirigeants en tant que réalité. Refuser d’avancer, c’est se condamner à reculer déclare Emmanuel Macron. Les dirigeants actuels réussiront-ils à prendre de la hauteur et à fixer un cap par rapport à l’urgence des évènements au jour le jour pour surmonter cette situation ? Trouveront-ils la clairvoyance et le courage politique qui leur font tant défaut de nos jours ? « Mieux vaut abandonner la partie que de s’user à la jouer mal » !13

Ce défi, c’est celui de Sisyphe. « La politique est l’art du possible ; la science, l’art du relatif » enseignait Bismarck. Or, comment faire avec des moyens de plus en plus contraints ? « L’histoire finit toujours par punir la frivolité stratégique »14. Le constat est peu flatteur : « Peut-être aussi sommes-nous un peu vexés, nous Français plus que d’autres peuples, que rien ne se passe comme nous l’espérions, heurtés dans notre conviction bien ancrée que c’était à nous qu’il revenait d’organiser le monde sur la base de notre universalisme autodécrété, toujours prêts à sermonner, sanctionner, nous ingérer ou nous projeter sur le monde »15. En dernière analyse, et au rythme où vont les choses, la diplomatie française passe lentement mais sûrement du statut longtemps enviable et envié de diplomatie d’influence à celui qui l’est nettement moins de diplomatie d’effacement.

Guillaume Berlat
29 août 2016

1Michel Foucher (sous la direction de), Atlas français de l’influence au XXIe siècle, Institut français/Le monde comme il va. Robert Laffont, 2013.
2Serge Sur, Relations internationales, Montchrestien, lextenso éditions, 6e édition, 2011, p. 249,
3Cyrille Pluyette, Compétitivité : la France a du chemin à faire, Le Figaro économie, 10 mars 2016, p. 19.
4Anne Gazeau-Secret, Pour un « soft power » à la française : du rayonnement culturel à la diplomatie d’influence, l’ena hors les murs, mars 2010, n° 399, pp. 10-12.
5Vénus Khoury-Ghata/Michel Foucher (avec), Francophonie. Une idée neuve ?, le un, n° 98, 16 mars 2016.
6Henry Kissinger, L’ordre du monde, Fayard, pp. 64-65.
7Pascal Ceaux, Shlomo Sand au chevet des « intellos », L’Express, n° 3375, 9 mars 2016, p. 22.
8Guillaume de Callignon, Attractivité ; la France de plus en plus distanciée en Europe, Les Échos, 24 mai 2016, p. 2.
9Stéphane Foucart, La chimère du 1,5° C, Le Monde, 23 août 2016, p. 24.
10Michel Raimbaud, Le mensonge, la nausée et les sanctions, www.prochetmoyen-orient.ch/humeurs , 7 mars 2016.
11Bastien Bonnefous/Patrick Roger, La leçon de diplomatie de Jean-Marc Ayrault à Manuel Valls, Le Monde, 12 mars 2016, p. 8.
12Bernard-Henri Lévy, The defiant European, Time Magazine, 21 avril 2016.
13Joseph Kessel, En Syrie, Gallimard, 1926, repris dans l’édition Folio, 2014, p. 88.
14Henry Kissinger, L’ordre du monde, précité, p. 81.
15Hubert Védrine, Le monde au défi, Fayard, 2016, p. 28.

Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 29-08-2016

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Commentaire recommandé

blue rider // 09.10.2016 à 02h40

ce texte mis en ligne le jour du vote négatif de la Russie contre lé résolution présentée par la France pour soi-disant « sauver ALEP » pour la nième fois ne manque pas d’à-propos, après le voyage de Moscou puis de New-York (mais pas Washington) de notre Ayrault national. Pour quiconque a une once de cervelle dans ce monde de brutes appelé OTAN, le discours complotiste à souhaits prononcé par Ayrault avant le vote, retransmis en direct par la chaîne trop complotiste RT, avait de quoi faire rire ou pleurer c’est selon. Tout comme le représentant du Royaume Uni qui déplora le vote négatif des russes (et du Vénézuela même pas mentionné par nos barons de l’OTAN), nos 2 comparses collabo zélés des américains se livrèrent à une dithyrambe pleine du vide pusillanime de la rancoeur, d’accusations gratuite maintes fois démenties par les faits, de vociférations en signe d’impuissance crasse faute de réelle volonté de négocier, et n’accouchèrent de rien. Le vide sidéral. Ils signent un début de guerre mondiale et personne ne les en empêche sauf la Russie, le Vénézuela et les hésitations de l’Angola et de la Chine… qui a voté pour la résolution russe, faisant d’elle la seule nation à donner une vraie leçon de diplomatie de base aux couillons assis en rond autour d’elle… allez.. bonne nuit des temps…

27 réactions et commentaires

  • Jean // 09.10.2016 à 02h07

    => Croit-on que nous influencerons les débats en nous retranchant derrière une hypocrisie qui empêche de dire clairement les choses telles qu’elles sont et non comme nous souhaiterions qu’elles soient ?

    La diplomatie française passe lentement mais sûrement du statut de diplomatie d’influence à celui de diplomatie d’influencé.

    Dernier exemple en date.

    Selon le ministère russe des Affaires étrangères :
    «Le texte de la résolution – rédigé avec une apparente tutelle de Washington – a été présenté immédiatement après la suspension par les États-Unis des accords bilatéraux sur la Syrie, déformait brutalement l’état des choses réel et revêtait un caractère politisé, non-équilibré et unilatéral»

    Source : https://fr.sputniknews.com/international/201610081028099905-onu-russie-veto-syrie/

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  • blue rider // 09.10.2016 à 02h40

    ce texte mis en ligne le jour du vote négatif de la Russie contre lé résolution présentée par la France pour soi-disant « sauver ALEP » pour la nième fois ne manque pas d’à-propos, après le voyage de Moscou puis de New-York (mais pas Washington) de notre Ayrault national. Pour quiconque a une once de cervelle dans ce monde de brutes appelé OTAN, le discours complotiste à souhaits prononcé par Ayrault avant le vote, retransmis en direct par la chaîne trop complotiste RT, avait de quoi faire rire ou pleurer c’est selon. Tout comme le représentant du Royaume Uni qui déplora le vote négatif des russes (et du Vénézuela même pas mentionné par nos barons de l’OTAN), nos 2 comparses collabo zélés des américains se livrèrent à une dithyrambe pleine du vide pusillanime de la rancoeur, d’accusations gratuite maintes fois démenties par les faits, de vociférations en signe d’impuissance crasse faute de réelle volonté de négocier, et n’accouchèrent de rien. Le vide sidéral. Ils signent un début de guerre mondiale et personne ne les en empêche sauf la Russie, le Vénézuela et les hésitations de l’Angola et de la Chine… qui a voté pour la résolution russe, faisant d’elle la seule nation à donner une vraie leçon de diplomatie de base aux couillons assis en rond autour d’elle… allez.. bonne nuit des temps…

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    • tepavac // 09.10.2016 à 14h13

      J.M. Ayrault discourt à l’ONU

      https://youtu.be/iiti7OApUJw?t=649

        +2

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      • broutille // 09.10.2016 à 15h02

        Après le carnage à Saana au Yémen, au-moins 140 morts dans le
        bombardement d’une cérémonie funéraire, les États-Unis « examinent »
        leur soutien à la coalition menée par l’Arabie saoudite.

        Le Point ne s’embarasse pas de précautions oratoires et titre au
        vitriol : l’Arabie saoudite est sur « la sellette ».

        La sellette, comme nul ne l’ignore, est une situation diplomatique
        extrêmement inconfortable.

        On attend avec impatience le discours de Jean-Marc Ayrault, dont
        personne ne doute qu’il exprimera l’indignation de la France. Peut-être
        appellera-t’il même à l’établissement d’une « no-fly zone » au-dessus
        du Yémen ?

        Mais là, c’est dimanche, l’indignation, c’est pas comme les grandes
        surfaces, ça ouvre pas le dimanche, mais dès lundi c’est sûr, notre
        ministre va y aller d’une de ses envolées dont il a la secret, et dont
        il nous a gratifié tout à l’heure à la tribune de l’ONU.

        Le texte sera à peu de choses près le même : plus besoin de le passer
        dans Google Translate pour le traduire du Washingtonien en Parisien.

          +17

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        • Hellebora // 09.10.2016 à 15h57

          @broutille
          Massacre au Yémen/ La journaliste Vanessa Beeley a publié ce midi une photo absolument terrible, une seule sur sa page FB , avec un commentaire que j’ai traduit (pardon pour la longueur) : « Je ne m’excuserai pour cette image; la mort, c’est ça. Pas de promo bidon en faveur des Casques blancs ici. Cette horreur est le résultat du soutien d’ Israël, de l’ONU, des États-Unis, du Royaume-uni et de l’UE porté à une coalition saoudienne génocidaire. 500 civils au bas mot se sont fait massacrer samedi à Sanaa alors qu’ils assistaient à des obsèques. On les a visés une première fois, puis une deuxième, avec ce fameux « deux-coups » (« Saudi double-tap ») qui vise les sauveteurs accourant sur les ruines fumantes de la première attaque pour essayer de sauver la vie de membres de leur famille, ou d’amis… La Communauté internationale hésite bien sûr à condamner cet acte comme crime de guerre, l’équilibre de leur industrie de l’armement comptant bien plus que les restes carbonisés d’enfants et de civils innocents. Sans oublier, non plus, que les États-Unis et le Royaume-uni font partie du centre de commande et de contrôle de Riyad qui conseille en frappes. Des spécialistes de la mort.
          (..) Alors qui sont exactement les régimes assassins coupables de boucheries ? »

            +28

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          • humdebut // 09.10.2016 à 16h03

            Merci de donner le lien vers la publication que vous indiquez.

              +1

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            • Hellebora // 09.10.2016 à 23h16

              Le lien, je l’ai indiqué.. Il s’agit d’un commentaire personnel sur le facebook de Vanessa Beeley (qui a aussi un compte Twitter –> @VanessaBeeley). A noter : elle dénonce depuis longtemps la supercherie que sont les Casques blancs…

                +3

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            • lvzor // 10.10.2016 à 21h20
          • lvzor // 09.10.2016 à 21h08

            « Alors qui sont exactement les régimes assassins coupables de boucheries ?”

            Aujourd’hui, à propos d’Alep, la TV Euronews, dans sa version française, leur a trouvé un nom :
            « les milices pro-Bachar » (sic)

            Je suppose que les forces US et leurs valets seront désormais dénommés, par cette chaîne qui vante régulièrement son objectivité et son impartialité, « les milices pro-daech » ?

            http://fr.euronews.com/2016/10/09/syrie-a-alep-le-regime-syrien-etend-son-emprise

            A la seconde 0:28

              +5

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    • Jean Marc // 09.10.2016 à 16h37

      Nous avons un président de conseil départemental à la tête de la France et un boutiquier nantais comme MAE, et de l’autre côté ils ont Poutine et Lavrov …… J’ai l’impression de regarder un En avant Guingan / PSG en coupe de France ….. Ou peut être Guingan a une chance car nous nous n’en avons aucune, définitivement. De plus nous avons des neocons psychopathes de l’autre côté de l’Atlantique qui discutent autour d’un bourbon de la possibilité d’une 3ème guerre mondiale nucléaire contre la Russie et ceci afin de relancer le commerce et la construction …..

        +13

      Alerter
      • Svinka // 10.10.2016 à 12h20

        Guingamp
        Il s’agit du berceau de ma famille cote paternel.
        Ca vient du breton Gwen-Gamp, le lieu sacre (blanc donc sacre ) …

        Et je me permets de vous faire remarquer que ce club de football a gagne de nombreuses fois contre des équipes plus cotées, dont des coupes de France. Donc je ne suis pas sur que la comparaison soit juste.
        Certains ont leur poste en relation a leurs competences, d’autres en relation a leur allégeance.

          +5

        Alerter
  • EskimoDuDésert // 09.10.2016 à 09h03

    S’il fallait expliquer en une phrase le pourquoi de tout cela –renoncement des engagements électoraux, diplomatie douteuse, tutelle de Bruxelles/US, etc…- je dirais :
    « Renoncer à ses idéaux ou mourir »
    Cela se recoupe parfaitement avec les analyses des Econoclastes sur le fait qu’on est réellement coincés financièrement, que la seule façon de s’en tirer est de renverser violemment la table avec toute la douleur que cela implique. Personne aujourd’hui n’a encore osé le faire. Et je ne vois aucune personnalité capable de le faire.
    Les dirigeants des grandes puissances occidentales s’auto-tiennent par les c…lles au profit de ceux qui gèrent l’argent.

      +9

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  • Louis de Constance // 09.10.2016 à 09h23

    L’influence de la France se fait sentir bien avant les Lumières . Sans contester l’influence des Lumières, la France de Louis XIV eut un rayonnement incontestable tout en étant source d’inquiétude, surtout pour Londres.

      +3

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  • Escartefigue // 09.10.2016 à 09h23

    Très belle analyse.

    Mais très franchement, je me demande quelle est la marge de manœuvre réelle de la diplomatie française, prise en tenaille entre la vigilance US et le système médiatique français qui est dédié à l’agenda de l’Uncle Sam.
    Sincèrement, je crois qu’après l’humiliation terrible de 2003 orchestrée par la France, les dirigeants du système US se sont dit « plus jamais ça ». Et depuis, ils ont mis en oeuvre, toute une panoplie d’actions et surtout de mesures de rétorsion permettant maintenant à un ambassadeur US d’asséner au président français « c’est avec nous ou contre nous ». Ou encore « je vais te faire une proposition que tu ne pourras pas refuser ». Du rachat de magazine notoirement virulents contre l »hegemon US en 2003 par des « représentants locaux » de groupes financiers notoirement propriétés de la NSA, aux amendes bidons pharamineuses sur nos banques et autres amusettes, nous sommes cuits.
    La volte-face hallucinante en moins d’une semaine sur la vente des Mistral est bien représentative. Visiblement l’Allemagne est dans la même position

      +47

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  • cording // 09.10.2016 à 11h02

    Outre les arguments énoncés il y a le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’Otan effectué par Nicolas Sarkozy en 2008, le plus atlantiste depuis 1958 de nos présidents avec bien sûr l’ineffable Hollande. L’Otan n’étant que le bras armé des US non seulement en Europe mais aussi bien au-delà.
    Les dogmes économiques et monétaires imbéciles qui prévalent encore au sein de l’UE et l’euro nous a gravement affaibli comme toute l’Europe du sud. L’euro ne fonctionne que relativement bien pour l’Europe du nord quoique la Finlande lésée manifeste une envie de sortir de la zone euro.
    En conséquence pour retrouver une certaine influence il faudra nous affranchir de ces boulets qui nous plombent.

      +16

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    • DocteurGrodois // 09.10.2016 à 11h34

      @Cording.
      Vous avez raison.

      Concrètement, ce qui a contribué, et continue de contribuer à l’effacement volontaire de la France c’est:

      – Le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, qui a totalement ancré notre diplomatie, ainsi que notre stratégie militaire, à celles des US sans aucune nuance.
      Nos armées ne seront bientôt qu’un petit rouage dans un ensemble intégré et taylorisé. Nous ne savons déjà plus fabriquer nos propres fusils…

      – La diplomatie « Européenne »: L’UE peut intervenir et prendre des décisions diplomatiques sérieuses (par exemple exemptions de visas pour l’Ukraine ou la Turquie). L’UE a également des représentations consulaires à l’étranger qui concurrencent directement les nôtres sur le plan commercial…

        +15

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  • a // 09.10.2016 à 14h37

    Bien sur, avec 5 millions de chômeurs, une industrie en déliquescence, une ambiance de guerre civile, c’est sur que la France n’est plus crédible dans son influence, elle ne peut que courber l’échine face à Berlin et Washington. Le soft power doit quand même s’appuyer sur des réalités, comme nous le montrent justement les Russes. Par contre, il est encore vrai que des peuples pensent que la France peut remonter la pente, qu’elle peut jouer un contrepoids, mais il faut qu’elle cesse de se soumettre aux Etats Unis et à l’UE et retrouve aussi une certaine fierté culturelle par la Francophonie – l’Agence de la Francophonie a été trop longtemps délaissée!

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  • Escartefigue // 09.10.2016 à 15h36

    La meilleure preuve de l’effacement de la France du jeu diplomatique mondiale a été flagrante lors du dernier G20 en Chine. Si on regarde la photo officielle, chaque nation est à un rang bien précis. Il n’y a même pas la photo du représentant Français. A un moment Xi parle de l’UE et dit toute l’attention qu’il porte aux positions de…. Berlin.
    pas un seul mot pour la France. Nous qui avons été le premier pays à reconnaitre la Chine Populaire et qui avons joui longtemps de ce précédent.
    C’est dire s’il a fallu en faire des c…. et donner des preuves de soumission à Sam pour, en moins de 10 ans, passer aux oubliettes de la diplomatie Chinoise.
    Sarkozy, Hollande: la honte totale. Quoiqu’au mérite de Sarkozy il faille reconnaitre l’apaisement après le délire US en Géorgie. Et je reste persuadé que Hollande, en l’affaire Ukrainienne a constamment joué la carte de l’apaisement;
    Quoiqu’il en soit, j’exige que les présidents nous tiennent éloignés des délires du parti de la guerre US;

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  • Andimax // 09.10.2016 à 16h06

    La France, en suivant les ordres de son maître américain, voulait par cette résolution sauver ses terroristes (que le Quai d’Orsay appelle par l’euphémisme de « rebelles modérés »), une position indigne pour un pays qui a été une époque ‘le pays des droits de l’Homme’.

    Le discours vicieux de Fabius et ses confrères envers Bachar al-Assad ne tient plus la route, et le gouvernement franc-maçon et zioniste de François Hollande n’arrive pas à trouver des solutions dans la ligne de la diplomatie française car celle-ci n’existe plus. C’est la non-diplomatie des yankees qui a pris le dessous sur plusieurs siècles de tradition fondée sur le dialogue et le bon sens.

    Poutine a haussé le ton car sa patience touche déjà sa fin. La Russie se prépare pour la guerre contre l’Empire du Chaos. La France l’a subira.

      +7

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  • TienTien // 09.10.2016 à 16h52

    Quoique le lien ci-dessous provienne du Monde, je le mentionne quand même car il élargit le débat sur la diplomatie, surtout celle de l’occident pris dans son ensemble.
    L’article est un peu long, mais fort intéressant je crois.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/12/21/la-diplomatie-d-aujourd-hui-n-est-devenue-qu-une-sorte-de-the-pris-entre-amis_1809617_3232.html

      +3

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  • Frédéric // 09.10.2016 à 18h10

    Concernant l’image de la France dans le monde, lors de l’épisode de la reculade d’Obama en Syrie, et après que la France l’ait poussé à intervenir militairement. il m’est soudain venu à l’esprit un souvenir de balade il y a bien longtemps dans un village du Languedoc. Un petit roquet est venu nous aboyer, mais il ne lui a pas fallu longtemps pour fuir devant notre troupe. Quelques secondes plus tard, nous l’avons entendu japper de nouveau derrière nous furieusement. Nous nous sommes retournés et nous l’avons vu les deux pattes de devant appuyées sur un gros molosse nonchalament couché sur la route. Et là, nous n’avons pas pu nous empêcher de rire comme des baleines. Maintenant je ne ris plus de ce souvenir.

      +1

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  • Jeanne L // 09.10.2016 à 18h50

    il faut aller lire sur le site de Karine Béchet Golovko la traduction de l’explication par le Ministère russe des Affaires étrangères, des votes, véto russes concernant la résolution française.
    La diplomatie française est montrée comme totalement inféodée à ses « co-auteurs » et je dois dire que comme K.B.G. que je me sens humiliée par Ayraut que l’on puisse présenter (et c’est hélas justifié) la position de la France en ces termes.
    Le copier/coller de la traduction intégrale ne passe pas ici dans les commentaires, car elle est bien trop longue, mais cela vaut le coup de la lire attentivement car cela conforte tous les articles ici rapportés et la plupart des commentaires.
    http://russiepolitics.blogspot.fr/2016/10/syrie-un-veto-russe-la-resolution.html#more

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  • RGT // 09.10.2016 à 21h49

    Quand on a un président de la ripoux-blique dont le frère s’occupe de la gestion de la fortune de la famille Bush chez Carlyle et que son successeur est un « Young Leader » de la French-American Foundation il ne faut s’étonner de rien.

    Le chant du cygne de la diplomatie française a bel et bien été joué par le couple Chirac-De Villepin en 2003 lors d’une représentation époustouflante qui s’est terminée, cas unique dans les anales de l’ONU, par une ovation magistrale de toutes les nations à l’exception des USA et de leurs satellites.

    Les ricains nous l’ont d’ailleurs fait payer très très cher car ils ont été obligés d’aller envahir l’Irak avec leurs seuls satellites et sans l’accord de la « communauté internationale », comme de vulgaires loubards agressant une petite vieille pour lui piquer son sac à mains.

    Maintenant que la planète entière sait parfaitement que les français avaient raison ils doivent neutraliser dans l’œuf toute velléité d’indépendance de la diplomatie française pour éviter de se retrouver avec une levée mondiale de boucliers en cas de désaccord.

    De Gaulle, au secours, reviens !!!

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  • Christophe Foulon // 09.10.2016 à 21h56

    Triste époque en effet, être contemporains de l’effondrement de la France est très triste, surtout quand on s’aperçoit de son effroyable impuissance.

    Une info qui fuite dans la foulée de ce conseil de sécurité :

    https://rusreinfo.ru/fr/2016/10/syrie-clash-vladimir-poutine-hollande/

    (je ne connais pas les sources de ce site, mais ils ont toujours l’info et le timming, donc j’imagine des relations très proches du pouvoir Russe)

    Repris ici aussi :

    http://parstoday.com/fr/news/middle_east-i15874-syrie_le_clash_hollande_poutine!

      +3

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  • Catherine // 09.10.2016 à 22h01

    USA et consors ont cru trop longtemps que la patience et la bonne volonté des Russes étaient de la faiblesse.

    C’est au moment où une communication sans précédent a jeté la Russie en pâture à l’opinion publique, que celle-ci, forte de cette mauvaise foi et n’ayant plus rien à attendre de sérieux se sent le plus à l’aise et s’affirme sans complexe.

    C’est une bonne chose qui est de nature, petit à petit, à forcer de réviser leurs méthodes ceux qui se couvrent de ridicule .

    Ou alors ils ne seront plus que des poissons morts qui se laissent entrainés par un mauvais courant, pour finir échoués nulle part.

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  • Hellebora // 09.10.2016 à 23h53

    Vous vous rappelez Colin Powell au Conseil de sécurité de l’ONU accusant l’Iraq de posséder des ADM alors que c’était parfaitement faux ? La relève est assurée et notre représentant de la diplomatie n’a pas moufté… « Le secrétaire d’État John Kerry a prétendu vendredi, lors d’une rencontre avec la presse*, et avant que JM Ayrault prenne la parole, que la Russie avait bombardé à nouveau un hôpital en Syrie, la veille. Problème : aucun hôpital n’a été bombardé le 7 octobre. Pas la moindre trace sur le fil des agences de presse. Alors, quoi, que s’est-il passé ? Le grave incident rapporté par Kerry n’a pas eu lieu. Kerry l’a inventé (était-il censé se produire ? A- t-il été annulé et Kerry n’a pas eu l’info?). Kerry s’est servi de ce mensonge pour demander une enquête pour crime de guerre et des mesures de rétorsion contre la Russie. Et cela s’est déroulé face aux caméras de télé, lors d’un événement officiel avec à son côté un invité étranger, dans le cadre d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies. La machine à mensonges est en sur-régime au Département d’État américain et on dirait que les fusibles sont en passe de sauter. » http://bit.ly/2db98j4
    Script du discours de Kerry : http://bit.ly/2dM7ZOb – * vidéo : http://bit.ly/2dp1hMN

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  • Benjamin S // 10.10.2016 à 10h36

    « L’appel de Cochin » est d’une prescience quasi prophétique sur la situation de la France aujourd’hui et en particulier sur l’effacement de la diplomatie française traitée au point 4 de l’appel retranscrit ci-dessous.
    Marie-France Garaud et Pierre Juillet sont co-rédacteurs de ce texte signé de Jacques Chirac lors des premières élections parlementaires européennes en 1978.

    Extrait de « L’appel de Cochin » :
    « […] 4. La politique européenne du gouvernement ne peut, en aucun cas, dispenser la France d’une politique étrangère qui lui soit propre. L’Europe ne peut servir à camoufler l’effacement d’une France qui n’aurait plus, sur le plan mondial, ni autorité, ni idée, ni message, ni visage. Nous récusons une politique étrangère qui cesse de répondre à la vocation d’une grande puissance, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et investie de ce fait de responsabilités particulières dans l’ordre international.

    C’est pourquoi nous disons NON.
    NON à la politique de la supranationalité.
    NON à l’asservissement économique.
    NON à l’effacement international de la France.

    Favorables à l’organisation européenne, oui, nous le sommes pleinement. Nous voulons, autant que d’autres, que se fasse l’Europe. Mais une Europe européenne, où la France conduise son destin de grande nation. Nous disons non à une France vassale dans un empire de marchands, non à une France qui démissionne aujourd’hui pour s’effacer demain. […] »

    Source : https://fr.wikisource.org/wiki/Appel_de_Cochin

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