Pour s’ouvrir l’esprit, aujourd’hui une série d’avis sur des points positifs de Trump qui ont été peu mis en avant ; et demain une analyse négative sur lui…
Source : The New York Times, le 23/04/2016
Elton John et son ami de longue date, David Furnish, ont conclu une union civile le 21 décembre 2005, en Angleterre, en vertu d’une loi que le pays venait de promulguer pour reconnaître les couples de même sexe. Les félicitations se sont répandues alors que les deux hommes étaient présents à une joyeuse cérémonie à Windsor Guildhall, au milieu d’une foule de paparazzi. Donald J. Trump, qui connaissait le couple depuis des années, s’est servi de son blog pour exprimer son émotion.
« Je les connais tous les deux, et ils s’entendent merveilleusement. C’est un mariage qui va fonctionner, » a écrit M. Trump, ajoutant : « Je suis très heureux pour eux. Si deux personnes s’entendent, elles s’entendent. »
M. Trump est maintenant le principal candidat à la présidence dans la primaire républicaine, il a été habituellement soucieux de porter des espoirs enthousiastes pour montrer combien les républicains sont profondément conservateurs au sujet des questions sociales comme les droits des homosexuels et du mariage pour tous.
Mais M. Trump accepte beaucoup plus les minorités sexuelles que les dirigeants de son parti. Jeudi, il a surpris certains républicains en déclarant sur NBC à l’émission « Today » qu’il s’opposait à une loi récemment adoptée en Caroline du Nord qui interdit aux gens d’utiliser les toilettes publiques qui ne correspondent pas au sexe avec lequel ils sont nés, dénonçant une ordonnance promulguée à Charlotte.
Les personnes transsexuelles devraient pouvoir « utiliser les toilettes qu’elles estiment appropriés, » a déclaré M. Trump, ce qui l’a positionné en désaccord avec une majorité de républicains en Caroline du Nord.
Mais c’est son point de vue sur les homosexuels et leurs droits qui distinguent le plus M. Trump des précédents porte-drapeaux républicains. Il a entretenu de longues amitiés avec des homosexuels, employé des travailleurs homosexuels à des postes éminents et a côtoyé avec aisance les industries où les homosexuels ont longtemps exercé une influence, comme le divertissement.
« Il sera à jamais le candidat républicain le plus gay-friendly pour une présidence, » a déclaré Gregory T. Angelo, le président de la Log Cabin Republicans, un groupe qui soutient les droits des homosexuels.
Bien sûr, M. Trump n’est pas allé aussi loin à propos des droits des homosexuels que les candidats démocrates ; Il a dit pendant cette campagne qu’il croit que le mariage est réservé à l’union entre un homme et une femme, une position qu’il maintient depuis au moins 2000, lorsqu’il a brièvement frôlé une tentative pour la présidence. Mais il ne met pas l’accent sur le mariage comme un sujet de controverse, et il n’en fait aucunement mention, par exemple, sur son site web de campagne, qui se concentre sur des questions comme l’immigration et le commerce.
Et M. Trump, qui a embrasé les tensions avec presque toutes les communautés, des hispaniques aux femmes aux Afro-américains, a évité d’attaquer ou d’offenser les gays et les lesbiennes pendant la campagne.
Son histoire avec la communauté gay dure depuis longtemps. Il a fait don à des organismes de bienfaisance focalisés sur la crise du sida à la fin des années 1980 et au début des années 1990. En 2000, lorsqu’il a brièvement envisagé de se porter candidat à la présidence, il a donné une interview à The Advocate, un magazine gay, dans lequel il soutenait la modification de la loi de 1964 sur les droits civils pour « interdire toute discrimination fondée sur l’orientation sexuelle ».
« Ce serait simple. Ce serait honnête, » a déclaré M. Trump dans l’interview, ajoutant : « Ce n’est que juste. »
Seize ans plus tard, les défenseurs des droits des homosexuels tentent toujours de convaincre le Congrès de passer une mesure semblable, mais ils ont lutté pour obtenir un soutien, en particulier des Républicains. Le dernier candidat républicain, Mitt Romney, s’est opposé à une législation similaire en 2012.
M. Trump a refusé d’être interrogé pour cet article.
Sa facilité avec les homosexuels ne semble pas être le résultat d’une profonde bonté d’âmes, mais plutôt le résultat du monde social et politique de Manhattan qu’il a habité ces cinq dernières décennies.
« J’habite à New York. Je connais beaucoup, beaucoup de personnes homosexuelles. Des gens formidables, » a déclaré M. Trump lors d’une entrevue en 2011.
Il a pratiqué le cabotinage parfois, comme en 2000, quand lui-même et le maire Rudolph W. Giuliani sont apparus dans un sketch d’une satire politique, au cours de laquelle M. Trump a lorgné et caressé le maire, qui était habillé en drag.
Rudy Giuliani travesti embrasse Donald Trump. Video de itsgiulianitime
Ses amis disent qu’il considère les droits des homosexuels de son point de vue d’homme d’affaires terre à terre.
« Sa principale inquiétude est : êtes-vous capable et à même de faire le boulot pour lequel je vous emploie ? Et si vous l’êtes, peu importe le reste, » dit Abe Wallach, un dirigeant de l’organisation Trump dans les années 1990 connu pour être gay. « Très peu de choses dans un cadre social intéresseront Donald — à moins que ce soit de l’argent, ou quelque chose d’autre, ça pourrait l’intéresser. »
On considère que M. Trump a été le premier propriétaire de club privé de Palm Beach, en Floride, à admettre un couple ouvertement gay, d’après Laurence Leamer, l’auteur de Madness Under the Royal Palms (Folie sous les palmiers royaux), un livre sur la société de Palm Beach. M. Trump a rendu son club, Mar-a-Lago, plus ouvert en partie par mépris pour les restrictions qui interdisaient l’entrée des clubs privés de Palm Beach aux juifs et aux afro-américains.
Suite à lire ici : The New York Times, le 23/04/2016
Trump est-il le candidat républicain le plus gay friendly de l’histoire des Etats-Unis? Par Claire Levenson
Source : Slate, Claire Levenson, 23.04.2016
Très conservateur sur bien des points, la position de Donald Trump est paradoxale sur les droits LGBT.
Jusqu’ici, la campagne de Donald Trump se distingue plutôt par son intolérance: le milliardaire républicain a multiplié les déclarations xénophobes et sexistes, et il est soutenu par des extrémistes nationalistes blancs. Mais en ce qui concerne les droits des personnes LGBT, son approche est en général plus progressiste que celle de la plupart des républicains.
Dans une interview sur la chaîne NBC le jeudi 21 avril, il a critiqué la nouvelle loi de Caroline du Nord qui interdit aux personnes transgenres de choisir d’aller dans les toilettes de leur choix.
Lire la suite sur : Slate, Claire Levenson, 23.04.2016
2 réactions et commentaires
Et bien il s’agit de » communautarisme » bien implanté là-bas et « en cours » chez nous, car diviser les citoyens en genre, couleurs, religion permet de « casser la dynamique » de la lutte des classe sociales ! Chacun se revendiquant de ce qu’il représente, plus personne ne pourrait agir dans l’intérêt général : c’est à dire le peuple dans son ensemble ou les citoyens américains contre l’élite dominante. Eclater le peuple à ce point est un des moyens de l’oligarchie de « se maintenir » par « la division » de ces citoyens. Chrétiens contre musulmans, noirs contre blancs, hommes contre femmes, hétéro contre homos, agent des services publics contre agents du service privé (déjà fait) voilà la ce qu’a crée « l’ingénierie sociale » afin de diviser les citoyens, ou le peuple dans son ensemble. A travers le mariage « gay » la grande manipulation a déjà commencé après la campagne de division réussie des employés du publique contre ceux du privé ! A propos de Trump et des « leaks » il aurait été lui aussi « hacké » par Guccifer 2 : http://thesmokinggun.com/documents/crime/dnc-hacker-leaks-trump-oppo-report-647293
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AlerterIl est tout à fait possible que Trump ne tienne pas des discours violemment homophobes, mais néanmoins, son co-listier Mike Pence est convaincu que les thérapies de conversion sont efficaces pour guérir les homosexuels. Certains autres membres de son administration sont très explicitement homophobes, en plus d’être racistes, et de nombreux américains ont voté pour lui aussi par homophobie. Quand bien même il ne souhaite pas mettre en place une législation homophobe, je ne suis pas sûre que ce soit le cas de ces autres membres. Et je ne suis pas sûre qu’il s’y oppose. La situation pour les homos et les trans aux USA est très inquiétante. Pour d’autres communautés aussi.
Donc qu’il soit moins pire que d’autres n’est pas suffisant pour que cela puisse être considérer comme un point positif. Par ailleurs, Takei ne semble plus penser que Trump puisse être un soutien pour la communauté gay au USA, vu ses attaques sur twitter contre Trump. Je salue l’intention de trouver des points positifs à Trump, mais hélas, sur ce point elle n’est pas si pertinente que cela.
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