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24.juillet.201824.7.2018 // Les Crises

Don’t be evil… until…

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Source : Medium, Christian Quest, 06-05-2018

En 13 ans Google Maps sera passé de la gratuité totale, à la gratuité partielle et le 11 juin 2018 au très peu gratuit et très cher !

Lancés il y a plus de 13 ans, en février 2005, les services cartographiques de Google (Google Earth puis Google Maps) ont été une vraie révolution et se sont imposés depuis un peu partout sur le web.

Pour mémoire, Google n’a pas inventé la cartographie en ligne, MapQuest ou Michelin (ViaMichelin) étaient déjà présents et le projet OpenStreetMap avait démarré peu de temps avant, mais Google s’est naturellement imposé par ce choix de la gratuité et la possibilité d’intégrer leurs cartes interactives personnalisable sur son propre site.

Au fur et à mesure de ces 13 années, Google a restreint les usages gratuits en plusieurs étapes.

Le premier changement est intervenu en 2012 où une première série de limites sont mises en place (par exemple une limite de 2500 appels quotidiens à l’API de géocodage).

Ceci n’a à l’époque impacté qu’un nombre restreint de gros services utilisateurs. Certains ont basculé pour d’autres solutions, souvent basées sur les données OpenStreetMap car l’impact financier du changement de politique de Google mettait en péril l’existence même de leurs services et il leur était sûrement préférable d’investir pour acquérir la compétence dans un domaine aussi important pour leur activité.

Four Square, Pinterest sont deux exemples de bascules qui ont à l’époque fait du bruit, au moins au sein de la communauté OpenStreetMap.

Nouveau changement en 2015… le nombre d’affichages gratuits de cartes sur un site web est désormais limité à 25000 par jour (moyenné sur 90 jours).

La carte devient indisponible passé le quota gratuit et un nombre plus important de sites est impacté. Cela fait quelque peu “désordre” sur des sites institutionnels comme celui de la Ville de Paris ou d’une préfecture en plein épisode de tempête de neige l’hiver dernier.

Les tarifs hors quota gratuit restent toutefois raisonnables, avec 0.50$ les 1000 appels supplémentaires et ces utilisateurs “moyens” préfèrent souvent payer que d’envisager un changement qui nécessite souvent un nouveau développement important.

11 juin 2018… nouvelles règles et nouveaux tarifs !

Depuis quelques jours, les futurs tarifs applicables à partir du 11 juin 2018semblent en ligne. Leur date de première publication n’est pas très claire, Google communique visiblement beaucoup plus sur l’obligation d’avoir une clé pour utiliser désormais leurs API, un petit peu moins sur le fait que désormais pour avoir une clé, il faut aussi obligatoirement fournir des informations pour le paiement (numéro de carte de crédit tout simplement). Ceci est bien sur présenté sous son aspect le plus positif: “Pricing for our core products is pay as you go and you only pay for what you use. You also get $200 free usage each month and can set usage limits to protect against unexpected increases.”

Une communication qui masque donc un changement radical dans le coût d’usage des services cartographiques de Google, car le changement de tarif est vraiment très radical.

Le quota gratuit de 25000 cartes affichées par jour sur un site web passe à… 28000 par mois (soit environ 1000 par jour) c’est à dire 25 fois moins !

Comparer un quota qui était journalier avec un quota désormais mensuel… est-ce bien honnête ?

Les tarifs au delà de ce quota réduit de 96% ont aussi augmenté et des des proportions du même ordre… on passe de 0.50$ les 1000 cartes affichées à 7$, soit 14 fois plus cher.

Un site qui affiche 10000 cartes par jour passe donc de 0 à 1764$ par mois et pour ceux qui étaient proches de la limite gratuite de 25000 cartes/jour cela leur sera désormais facturé 4704$ !

Un site avec 100.000 cartes affichées par jour voit son coût multiplié par plus de 500

Dumping ?

De deux choses l’une, soit le coût de production de Google est effectivement de l’ordre de ces tarifs facturés et dans ce cas depuis des années c’est un dumping massif qui a été fait pour proposer gratuitement un service aussi coûteux à produire… soit ce n’est pas le cas.

Vu le nombre d’années où le service était totalement gratuit, il est clair que ce dumping indiscutable a éliminé de nombreux concurrents potentiels ou empêché le développements de nouveaux acteurs sur le marché de la cartographie web. Les alternatives existent mais sont fort peu nombreuses ou bien très lié à un marché historique SIG (cas d’ESRI par exemple).

Quelques alternatives basées sur des données et outils libres et ouverts ont pu heureusement toutefois émerger et ne se sont développés réellement qu’après la fin de la gratuité totale des services Google Maps. C’est par exemple le cas de Mapbox, Carto, Jawg.io, wemap, mapcat, tous basés en très grande partie (ou exclusivement) sur les données OpenStreetMap.

Google Maps s’est donc imposé bien sûr par les services offerts (et on pourrait aussi parler de leur qualité discutable), mais aussi et surtout par leur gratuité totale puis partielle.

Un modèle d’affaire assez proche des dealers de crack… les premières doses sont gratuites et ça devient ruineux quand on est accro.

C’est lors de présentations d’OpenStreetMap que j’ai souvent dû répondre à des questions comme “mais à quoi ça sert, Google Maps est gratuit”. À force de répondre à cette question j’ai fait cette analogie avec le business model des dealers de crack, cela marquait au moins les esprits. Malheureusement j’avais raison… car le web est devenu assez largement accro !

Abus de position dominante ?

Maintenant que le web est devenu bien accro, que les concurrents ont été éliminés ou contenus par le dumping initial, il est temps de rafler la mise.

Les doses gratuites seront donc réduites de 96%… et celles payantes vont augmenter de 1400%… rien que ça !

Ces nouveaux tarifs sont proprement délirants. J’administre depuis 2012 les serveurs produisant les fond de carte d’OSM France, et depuis 3 ans l’API de géocodage sur adresse.data.gouv.fr.

Le coût de production d’un millier d’appels à l’API de géocodage est de l’ordre de 0,006 euros… soit 1000 fois moins que les nouveaux tarifs proposés par Google. Belle marge !

Une telle augmentation de tarif ne peut s’envisager que lorsqu’on a une clientèle devenue captive (ou qui croit l’être).

Des recours juridiques de la part des utilisateurs lésés doivent même être envisageables vue l’ampleur du changement. Il serait bon que l’Autorité de la Concurrenceou la DGCCRF se penche sur ce dossier.

Les conséquences prévisibles

De nombreuses cartes ne vont plus fonctionner correctement sur un nombre non négligeable de sites à la maintenance un peu relâchée. Ce sera sûrement le cas des sites institutionnels, réalisés par des prestations externes, où de tels changements n’ont pas du tout été envisagés. Ce qu’on avait vu sur les sites de la Ville de Paris ou de la préfecture de Savoie vont sûrement se multiplier dans les mois qui viennent.

L’impact sur certaines startups risque aussi d’être important. On rentre facilement dans des coûts de plusieurs milliers ou dizaines de milliers d’euros qui n’étaient pas du tout prévus (ni prévisibles).

La migration vers d’autres offres va sûrement s’accélérer, les serveurs OpenStreetMap risquent de chauffer un peu dans les mois à venir car trop habitués à la gratuité ce sont des solutions gratuites qui seront sûrement envisagées en premier lieu.

Opportunités

C’est le moment de vraiment se poser des questions sur les usages d’API externes et de leur pérennité tant technique qu’économique. Ces services peuvent-ils être remplacés par d’autres ? Quels sont les plans B ? Quel est le coût (caché) de sortie ?

C’est le moment de devenir visible pour les acteurs qui, malgré le dumping, ont survécu ou ont pu se développer.

C’est aussi le moment pour des acteurs historiques, qui se sont laissés distancer, de se remettre éventuellement en selle si ils sont assez agile pour cela, car il va falloir battre le fer tant qu’il sera chaud. Je pense particulièrement à l’IGN et à son Géoportail… encore faut-il avoir un service aussi simple à utiliser, efficace et performant et l’offre restera limitée au territoire français (sauf à compléter les données IGN par exemple par des données OpenStreetMap), ce qui ne conviendra pas à tout le monde.

Les limites du gratuit

De nombreux services gratuits sont disponibles sur Internet et on les utilise trop souvent sans se poser suffisamment de questions. A titre individuel et personnel nous avons souvent entendu “si c’est gratuit c’est vous le produit”, en lien avec la collecte de données personnelle et de profilage à des fins publicitaires.

Il n’y a pas à ma connaissance de slogan correspondant aux conséquences pour les utilisations non personnelles de ces services. Lorsqu’on fait appel à un service gratuit sans se poser de question, on oublie trop rapidement que rien n’est totalement gratuit…

On ne se pose pas assez la question du coût de sortie…

Même des services gérés bénévolement ont des limites, c’est le cas des services OpenStreetMap de fond de carte ou de géocodage. Il faut en effet bien financer à un moment ou à un autre l’infrastructure qui n’est pas extensible à l’infini. OpenStreetMap limite donc l’usage de ses services et pousse soit à faire appel à des offres commerciales, industrielles des quelques acteurs sur le marché, ou bien à déployer soit même les services dont on a besoin.

Retrouver son indépendance

On peut en effet redevenir autonome et indépendant !

Ceci est rendu possible en s’appuyant sur OpenStreetMap car tant les données que les outils utilisés pour les exploiter sont libres, ouverts et gratuits. Dans ce dernier cas, on supporte soit même le coût (marginal) et l’on peut en plus devenir autonome et personnaliser son propre service, un autre avantage pour se démarquer, plutôt que d’avoir le même fond de carte que tout le monde. On a aussi la possibilité d’améliorer directement tant les données que le code pour les exploiter.

Si vous ne connaissez pas switch2osm, leaflet, OSRM, GraphHopper, uMap, addok, photon, OpenMapTiles, le temps est venu de les découvrir et de découvrir tout le reste de ce très riche écosystème !

Des services additionnels sont aussi envisageables… ce que permet l’accès aux données brutes et ce que Google n’offre (surtout) pas. Le calcul d’itinéraire optimisé pour véhicules électriques, pour véhicules d’urgence, pour poids lourds ou convois exceptionnels devient par exemple envisageable.

Bien sûr il faut investir au niveau compétences. Si ces services cartographiques sont périphériques à votre business model, les externaliser peut être une solution, mais il faut un contrat équilibré et pas du type “pot de terre contre pot de fer”. Par contre, si les services cartographiques (ou autres d’ailleurs) sont très proches de votre coeur de métier, il faut absolument internaliser les compétences pour garantir votre indépendance.

Si vous vous basez sur OpenStreetMap, n’oubliez pas en retour d’alimenter d’une façon ou d’une autre ce commun (données, code voire financièrement), car c’est la condition indispensable aussi pour son maintien à long terme et donc la votre !

Profitez de la prochaine conférence française OpenStreetMap pour venir faire le point, elle se déroule du 1 au 3 juin à Bordeaux.

Espérons que la leçon sera comprise… et retenue !

C’est vraiment nécessaire car il n’y a pas que sur les services cartographiques que l’on s’est largement rendu accro.

On est en passe de faire de même sur d’autres services tels que Waze (propriété de Google). Voir des services publics (par exemple certains SDIS, c’est à dire nos pompiers) se mettre en situation de dépendance de ce type de service pose de sérieuses questions de souveraineté à long terme.

Dans la sphère publique, le service gratuit court-circuite en effet les procédures de mise en concurrence qui sont en principe un garde-fou.

Ne parlons pas de l’utilisation de Youtube pour diffuser la vidéo pédagogique (obligatoire) sur l’impôt à la source par laquelle nous passons tous avant de faire notre déclaration de revenus, ni des usages immodérés des Google Analytics sur bon nombre de sites publics et autres services gratuits (comme les polices de caractère ou les CDN) qui permettent au même acteur de toujours nous tracer et profiler un peu plus.

Une circulaire en la matière ne ferait pas de mal !

Source : Medium, Christian Quest, 06-05-2018

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

RGT // 24.07.2018 à 08h35

Vous comprenez pourquoi je prône avec une telle vigueur les sources des données LIBRES qui se conforment strictement aux souhaits que Richard Stallaman et la Free software Foundation avaient dictés en 1984 ?

Lisez mon commentaire sur https://www.les-crises.fr/le-nouveau-scandale-sur-les-donnees-de-facebook-implique-lentreprise-huawei-accusee-datteinte-a-la-securite-nationale-par-jack-morse/#comment-525638

Google, Fèce-bouc, Micro$oft, etc… même combat.
Quand ils ne peuvent plus alimenter suffisamment les poches grandes ouvertes des actionnaires et les « bonus » des dirigeants ils passent à la phase « racket ».

À tous les « adorateurs » de Micro$oft : Je vous mets en garde.
Actuellement cette société est en train de devenir le « chevalier blanc » du « logiciel libre »…

Sauf que… Les « trucs » qu’ils « donnent » aux « clients » ne sont pas si « généreux » que ça car non seulement vos données seront exploitées sans vergogne par cette entreprise mais du jour au lendemain vous risquez de vous retrouver enfermé dans un cul de basse fosse quand les dirigeants décideront de rafler la mise. Et ils n’ont JAMAIS signé le moindre document concernant un quelconque engagement à respecter les consignes de la FSF..

Il suffit de regarder le barouf qui s’est produit quand Micro$oft a racheté Github (avec une fuite massive des projets de la part des développeurs « prudents »).
Bientôt, avoir un projet sur Github deviendra payant, et Micro$oft trouvera une astuce pour breveter les algos que vous avez déposé sur le site en toute légalité…

Faites attention : Ces grosses entreprises ne pensent qu’à accroître leurs profits et par tous les moyens.
On appâte le chaland avec un petit morceau de pain et ensuite on récupère un tonneau de caviar en retour.

Faites comme moi, chez vous au moins, n’utilisez QUE des logiciels et services garantis par des licences libres et réellement transparentes.

Au boulot, si les dirigeants sont des crétins qui souhaitent enchaîner leur incompétence à de « grands partenaires » c’est LEUR problème. Si leur boîte coule, vous vous retrouverez au chômage mais au moins vous n’aurez pas tout perdu.

Je vous laisse, je vais de ce pas exercer mon apostolat sous Winbouze et de très nombreux logiciels « pro » emprisonnants imposés par mon employeur.

A tous les pingouins, bonjour !!!

71 réactions et commentaires

  • Silk // 24.07.2018 à 06h38

    Bonjour Olivier,
    Juste un petit commentaire sur ton commentaire :
    « Un modèle d’affaire assez proche des dealers de crack… les premières doses sont gratuites et ça devient ruineux quand on est accro. »
    Jamais un dealer de crack n’a fourni les « premières doses » gratuitement. C’est une légende urbaine. Les dealers de crack font payer dès la 1ere dose (les cailloux commencent à partir de 10€). De toute façon quand on deal on n’a pas les moyens de faire du dumping (et pas la nécessité : les clients passeront au crack naturellement au fur et à mesure de leur consommation de cock ou d’héro : c’est juste une question de temps pour la partie qui passera au crack, les autres n’y passeront pas).
    Ayant longtemps consommé toutes les drogues existantes (je crois que je les ai toutes prises, pas la place pour toutes les citer mais personne n’a pu m’en citer une que je n’avais pas prise ….), je sais assurément de quoi je parle (et en ayant moi même aussi vendues : faut bien payer sa consommation).
    Je dis cela pour ta culture personnelle et t’éviter de répéter des choses fausses qui deviennent une « vérité » à force de répétition alors que ce n’est pas la réalité (un peu comme l’usage d’arme chimique par la Syrie ? ;).
    Amitiés

      +15

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    • Kallas // 24.07.2018 à 10h17

      Je me permet juste de tempérer tes propos. C’est peut être comme ça que tes dealers fonctionnent dans ton pays. Mais se que tu avances est parfaitement faux en tous cas au vue des dealers et et de leurs fonctionnement dans mon pays. J’en ai arrêté bien assez pour en savoir plus qu’un « simple » consommateur.
      Par chez moi les dealer doivent avoir plus la fibre financière il faut croire; cadeau pour les habitués (dose gratuite ou petits cadeau en rapport (seringues, matérielle pour mieux préparer la drogue chez sois, etc)). Diminutions des prix si de gros achats. Action (solde…) éclaire sur certain jour et dans certain quartier.
      Si je reprends les termes d’un dealer en garde a vue : « mais Monsieur ! on est tellement, si je fais pas de geste commerciale ma clientèle va voir ailleurs. C’est comme les supermarchés ».

      Ne jamais généraliser, le monde est vaste.
      Belle journée

        +9

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      • Silk // 24.07.2018 à 13h40

        Les prix de gros sont normaux (entre un 12g et 100g, voire 1kg si le dealer ne fait pas un prix j’irai voir ailleurs). Je ne sais pas dans quel pays vous êtes mais en France s’il est normal d’avoir des prix de gros ou une dose offerte quand on en achète 5, on n’offre pas de dose dans le but de rendre accro quelq’un. C’est cette interprétation qui est fausse. Les gestes commerciaux sont normaux tout comme avoir certaines « attention » pour les bons clients (soldes, réduction directe ou via une certaine quantité offerte et ce, quelque soit la drogue : crack, hero, shit, exta, speed ou même keta…). Cela fonctionne de même pour récupérer les clients et les fidéliser …
        Ce que tu dis correspond au business normal et c’est ce qui se passe en France (mais décrit du point de vue d’un policier, moi je le décris du point de vue d’un consommateur ex-dealer, rangé depuis 4-5 ans).
        Mais je vois que tu n’as pas contesté le fait qu’on n’offre pas du crack ou de l’hero dans le but de rendre accro et vendre à la personne la drogue en question par la suite. Ceci est une légende. Offrir quelque quantité à un bon client ou lui faire des promo pour le fidéliser afin qu’il n’aille pas voir ailleurs est un fonctionnement courant de tout bon dealer (quant aux prix ils sont dégressifs c’est normal ;).
        Concernant le fait d’offrir pour accrocher à une drogue, effectivement je parle uniquement pour la France, mais avec une longue expérience de + de 20 ans (malheureusement).
        Amicalement (connaître la vision d’un policier est toujours intéressant même si pour avoir des copains travaillant aux stups je connais aussi leur point de vue mais qui est peut-être différent d’un policier dont le domaine de la drogue n’est pas l’activité quasi exclusive).

          +7

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        • Sandrine // 24.07.2018 à 14h43

          Moralité : les petits dealers de quartier sont moins salauds que les patrons de Google…

            +10

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          • Silk // 24.07.2018 à 17h31

            Je le pense 🙂

              +2

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          • V_Parlier // 25.07.2018 à 13h32

            La toxicité du produit est tout de même différente…

              +0

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        • Kallas // 26.07.2018 à 12h45

          Re Bonjour,
          vue notre hors sujet j’ai laissé passé un peu de temps. Non, de manière général je ne conteste pas la dose de bienvenue mais allez jusqu’à dire que c’est une légende sa me parait tous de même excessif.

          J’ai travailler 6 ans dans la Police Cantonal avant de fuir ce Corps de Police difficile, ingrat, profondément injuste, et malheureusement quelque peu corrompu avec une dose de copinage en dehors de l’acceptable. Puis je me suis engagé dans la Police Militaire pour enfin trouver les valeurs que j’attendais dans un service de police. Jusqu’à présent je ne suis pas déçu, s’occupé de chose réellement intéressante comme tous se qui est du vol d’armes, de munitions, de « perte » de véhicule (l’histoire la plus fantastique à été un Soldat qui à traverser la frontière Française avec un 6×6 (Type Piranha) ivre mort avant de faire 42km à pied pour être à l’appel en caserne le lendemain), trafique de drogues dans les casernes, enquêtes sur les décès etc etc.
          Où je voulais en venir c’est que j’ai tous de même 2 exemples qui contredise (quoi que on peut aussi dire que c’est « l’exception qui confirme la règle ») ta « légende » afin de rappelé une fois de plus que le monde est vaste et l’humain infini dans sa pensée.

          Une école Primaire (cm2 équivalent Français) à vue sa population de chérubin devenir en quelques semaines accro à la méthamphétamine (vue ta connaissance on les appelaient les « coeur blanc » à l’époque, après on fait plein plein de chose à base de méthamphétamine je ne t’apprends rien ). Hormis le fantastique travail d’étouffage publique organiser par tous les intervenants (des parents en passant par les autorités, les premiers pour ne pas risquer d’impacter la carrière future de leur enfants avec une mauvaise réputation et les seconds car c’était un putain de scandale)) il c’est révéler que l’auteur des deales était un homme qui avait distribuer plus 50 pilules gratuitement. Par la suite les enfants lui ramenaient tous se qu’ils pouvaient pour en avoir d’autre. Le criminel à tous de même amasser plus de 180’000 sfr en moins d’un mois. Le tous volé chez les parents (argent bijou etc).

          Le seconds cas : Un « petit chimiste » avait « inventer » un nouveau pilon (c’est comme les vêtements, on inventent rien, on remet à la mode). Une extasie avec une goûte de LSD coller au dessus dans un buvard alimentaire (feuille de maïs je crois). Avec plus de 75 collaborateurs il à inonder le marché durant quelques mois.
          Le principe de vente : le premier est gratuit. Ensuite on paie. Les habituer par contre savait que durant les 2 première heures ou le dealers était « ouvert » il vendait et distribuait des pilons avec une bien moindre dose. Puis il revenait plus tard avec le vrai matos fort qui lui n’était pas gratuit. Le comique dans cette histoire c’est que c’est leurs concurrents qui nous ont aider à les coincer. Ils avaient vraiment trop de succès.

          Voilà voilà pour la petite histoire. Je suis heureux d’avoir pu avoir un échange constructifs et civilisé avec un repenti et je te souhaite de pouvoir aider d’autres personnes à se débarrassé de leur addictions (légal ou non).

          L’important ce n’est pas de savoir. L’important c’est de toujours se posez des questions.

          Belle journée

            +4

          Alerter
  • Silk // 24.07.2018 à 06h49

    « Ne parlons pas de l’utilisation de Youtube pour diffuser la vidéo pédagogique (obligatoire) sur l’impôt à la source par laquelle nous passons tous avant de faire notre déclaration de revenus, »
    Le monsieur en rajoute sans que ce soit nécessaire à son argumentation :
    La vidéo obligatoire sur impôts.gouv.fr était une grosse boulette de la part de l’administration. D’ailleurs les agents et leurs syndicats sont montés au créneau et l’administration a vite fait marche arrière et la vidéo n’est plus obligatoire pour accéder à son compte (cette histoire a dû durer dans les 1 semaine). Par contre la vidéo est toujours affichée sur la page, ce qui interroge quand même sur le choix du ministère de mettre une vidéo hébergée sur YouTube alors qu’on a les serveurs et les moyens de diffuser une vidéo qui serait lue via VLC par exemple. On peut supposer que c’est par simplicité pour être sûr que tous les usagers pourraient voire la vidéo (ce qui est évidemment une connerie, moins grave que le visionnage obligatoire de la vidéo comme ce fut le cas une courte période).
    Ça démontre surtout un conditionnement, considérant que seul Google pourrait fournir des vidéos.
    Et oui ça mériterait une circulaire pour rappeler que Google analytics ne devrait pas être utilisé et l’interdire (oui, c’est toujours en place sur des pages de services publics, on peut se demander pourquoi car les informaticiens du ministère dont je fais partie peuvent coder des pages avec tracker si nécessaire sans avoir à passer par Google). C’esf aussi une question de souveraineté et d indépendance vis à vis des USA, Google étant lié aux services secrets US …

      +28

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    • Emmanuel // 24.07.2018 à 16h03

      Vous écrivez qu’au lieu de passer par Google le ministère aurait pu diffuser la vidéo lui-même car  » on a les serveurs et les moyens de diffuser une vidéo qui serait lue via VLC par exemple « .

      En réalité c’est pire car une page écrite en langage HTML 5 (c’est le standard depuis des années) se contente d’un simple navigateur pour afficher une vidéo, donc pas besoin de VLC ou équivalent, ni d’extension (greffon,  » plugin « ). Par analogie avec une voiture, vous n’avez pas besoin d’acheter un siège pour être assis car il est fourni d’emblée avec la voiture.

      Il y a un exemple ici : https://www.w3schools.com/htmL/tryit.asp?filename=tryhtml5_video ; on y voit qu’il faut quatre lignes de programmation pour afficher une vidéo. Il faut donc le faire vraiment exprès pour passer par Youtube !

      Bel exemple d’intelligence et d’intégrité de nos énarques et autres puissants cerveaux…

        +5

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      • Silk // 24.07.2018 à 17h30

        Oui vous avez raison. Si j’evoque cette possibilité c’est car nos navigateurs sont sur des versions très anciennes (32 pour Firefox par exemple) et qu’une partie du code est bloqué (les vidéos ne passent pas le proxy). On aurait pu trouver un moyen de contourner ces règles de filtrage en effet.

          +0

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        • V_Parlier // 25.07.2018 à 13h35

          Et en plus il faut que le serveur du site visité encaisse le débit provoqué par les lectures de vidéos aussi bien que Youtube. Et ça, c’est autre chose.

            +0

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      • Pinouille // 24.07.2018 à 18h37

        « Bel exemple d’intelligence et d’intégrité de nos énarques et autres puissants cerveaux… »
        Je ne suis pas sûr que des enarques aient codé la page en question…
        C’est la nouvelle mode (estivale?) sur ce site: après les capitalistes, les ultra-libéraux, les politiques corrompus, tous les maux de ce pays sont maintenant le fruit des enarques.

          +0

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        • V_Parlier // 25.07.2018 à 13h40

          Le terme « énarque » est exagéré, j’en conviens. Moi j’incriminerais plutôt le copinage, voire la corruption, dans les strates administratives intermédiaires. Je ne puis m’expliquer autrement la capacité à recourir si souvent aux services de prestataires « boulets » sans que ces derniers n’aient de comptes à rendre. (L’exemple qui restera dans les mémoires plus que tous les autres étant l’affaire de la non-paye des militaires).

            +0

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  • RGT // 24.07.2018 à 08h35

    Vous comprenez pourquoi je prône avec une telle vigueur les sources des données LIBRES qui se conforment strictement aux souhaits que Richard Stallaman et la Free software Foundation avaient dictés en 1984 ?

    Lisez mon commentaire sur https://www.les-crises.fr/le-nouveau-scandale-sur-les-donnees-de-facebook-implique-lentreprise-huawei-accusee-datteinte-a-la-securite-nationale-par-jack-morse/#comment-525638

    Google, Fèce-bouc, Micro$oft, etc… même combat.
    Quand ils ne peuvent plus alimenter suffisamment les poches grandes ouvertes des actionnaires et les « bonus » des dirigeants ils passent à la phase « racket ».

    À tous les « adorateurs » de Micro$oft : Je vous mets en garde.
    Actuellement cette société est en train de devenir le « chevalier blanc » du « logiciel libre »…

    Sauf que… Les « trucs » qu’ils « donnent » aux « clients » ne sont pas si « généreux » que ça car non seulement vos données seront exploitées sans vergogne par cette entreprise mais du jour au lendemain vous risquez de vous retrouver enfermé dans un cul de basse fosse quand les dirigeants décideront de rafler la mise. Et ils n’ont JAMAIS signé le moindre document concernant un quelconque engagement à respecter les consignes de la FSF..

    Il suffit de regarder le barouf qui s’est produit quand Micro$oft a racheté Github (avec une fuite massive des projets de la part des développeurs « prudents »).
    Bientôt, avoir un projet sur Github deviendra payant, et Micro$oft trouvera une astuce pour breveter les algos que vous avez déposé sur le site en toute légalité…

    Faites attention : Ces grosses entreprises ne pensent qu’à accroître leurs profits et par tous les moyens.
    On appâte le chaland avec un petit morceau de pain et ensuite on récupère un tonneau de caviar en retour.

    Faites comme moi, chez vous au moins, n’utilisez QUE des logiciels et services garantis par des licences libres et réellement transparentes.

    Au boulot, si les dirigeants sont des crétins qui souhaitent enchaîner leur incompétence à de « grands partenaires » c’est LEUR problème. Si leur boîte coule, vous vous retrouverez au chômage mais au moins vous n’aurez pas tout perdu.

    Je vous laisse, je vais de ce pas exercer mon apostolat sous Winbouze et de très nombreux logiciels « pro » emprisonnants imposés par mon employeur.

    A tous les pingouins, bonjour !!!

      +37

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  • Le Belge // 24.07.2018 à 08h44

    Google, c’est comme le tabac : on peut très bien s’en passé d’un coup (je le sais d’expérience, j’ai arrêter de fumer du jour au lendemain sans quasi aucune difficulté). Si vous voulez voir une vidéo, sans publicité, hébergée chez YouTube sur votre smartphone, utilisez l’application Adblock Browser, par exemple. Si vous voulez un service cartographique réellement performant, vous pouvez utilisez Bingmaps, par exemple.
    Quant à remplir sa déclaration en ligne, chez-moi, en Belgique, c’est faisable depuis dix-huit ans (je le fais depuis 2003) et sans vidéo explicative de la part du Ministère des Finances. Vous n’avez qu’à brancher un lecteur de carte d’identité électronique sur votre computer, insérer ladite carte d’identité, taper votre code PIN et vous avez accès à la déclaration fiscale de l’année (déjà préremplie, vous n’avez plus qu’à vérifier les données qui s’y trouvent).
    Google, pour s’en passer, utilisez les logiciels opensource ou revenez à des méthodes anciennes (pas forcément ringardes) comme des cartes papiers, par exemples.
    Bon, c’est sur, avec un commentaire comme celui-ci, je ne vais pas attirer du monde.

      +10

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    • Le Belge // 24.07.2018 à 08h45

      Monsieur Berruyer, à quand un sujet sur la sécheresse que nous vivons actuellement et qui ressemble furieusement à celle que nous avons vécu en 1976 ?

        +3

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      • Chris // 24.07.2018 à 12h33

        1976, mais aussi 1964…
        Donc, rien d’extraordinaire.

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      • Patrick // 24.07.2018 à 12h34

        Secheresse ?
        Avec tout ce qu’on a pris ces derniers temps ?
        Pour l’instant, pas de problème dans ma région, j’espère juste que les agriculteurs ne pomperont pas trop pour arroser leurs hectares de maïs subventionnés

          +3

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        • Le Belge // 24.07.2018 à 15h22

          Ben oui, la secheresse. En tout cas, chez-moi et ailleurs en Europe du Nord (Grande-Bretagne, Allemagne, Pays-Bas, Scandinavie, etc…). Des champs entiers partent en fumée (au sens propre), les pelouses sont brulées par le soleil (et pour les bandes herbeuses c’est pareil), 27 °C à l’intérieur sans air conditionné, le bétail entame déjà le fourrage d’hiver et il n’a plus plut depuis la mi-avril.
          Ne le prenez pas mal, mais on se croirait en Provence alors que pour croiser une cigale dans mon pays, il faut se lever de bonne heure. Pour tout vous dire, lorsqu’on aura, enfin, une bonne drache (une très grosse averse) on sera heureux.

            +5

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    • LeetShi // 24.07.2018 à 10h10

      Fuyez gogole, alez chez crosoft …
      LoL

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    • herve_02 // 24.07.2018 à 11h17

      bingmap étant un service microsoft… je suis pas certain du gain de tomber de Charybde en Scylla.

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  • christiangedeon // 24.07.2018 à 09h14

    Mdr…l’auteur vient de découvrir que tout ce qui est gratuit coûte in fine très cher. Petit rappel:Google,société à but lucratif,n’est ce pas?

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  • René Fabri // 24.07.2018 à 10h03

    Google Maps est produit par une entreprise privée. Il est naturel qu’elle fasse payer ses clients.

    Pour la France, il existe une alternative publique, qui a commencé autrefois avec l’équipe de Cassini, s’est poursuivi avec l’élaboration des magnifiques carte d’État-Major à partir de 1827, continuées par le Service géographique de l’Armée fondé en 1887, enfin repris par Institut Géographique national (IGN) en 1940.

    Cependant, nos entreprises publiques n’ont jamais été bonnes pour le commerce. C’est donc Michelin qui a réussi à exploiter et diffuser les cartes réalisées, évidemment en grandes parties à partir des données publiques.

    Ensuite Google s’est aussi servi des données publiques. Par exemple, les contours des habitations viennent des cadastres publiques.

    L’IGN existe encore, bien qu’ayant adopté un nom à rallonge en 2002 : l’Institut national de l’information géographique et forestière. Ces cartes sont beaucoup plus chères que celles de Google, alors qu’elles sont financées par nos impôts.

    Quant à OpenStreetMap, la démarche est louable, mais leur timidité et leurs scrupules les handicapent grandement. Ils s’interdisent de copier quoi que ce soit de copyrighté. Google est plus beaucoup plus hardi. Le résultat est que les cartes d’OpenStreetMap sont actuellement beaucoup plus pauvres et parcellaires que celles de Google Maps.

    Il reste les cartes de Yandex, dont certaines sont encore meilleures que celles de Google Maps.

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    • LeetShi // 24.07.2018 à 10h15

      Re-LOL
      Non mais il ne faut pas commenter pour donner une opinion mais plutôt des faits.

      L’ign c’est toujours l’ign.
      Leurs cartes rasters sont au top, mais c’est les seules.
      Ne parlez pas des cartes d’etat major, avec une echelle de 250000e, elles ne servent a rien de plus qu’un croquis, c’est du figuratif.
      Et arretons avec ces histoires de Google le fait donc c’est open street qui est trop frileux…

      Ah et pour finir, il faudrai eviter de dire des truc genrr les cattes ign c’est nos impôts…
      Ca c’était la meilleure….

        +1

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      • René Fabri // 24.07.2018 à 13h48

        Pourquoi n’aurais-je pas le droit d’exprimer une opinion, de plus étayée plutôt sérieusement ?
        Cela vaut bien votre phrase creuse et sans respect des majuscules « L’ign c’est toujours l’ign. » et qu’est-ce qu’un bon chasseur ? Vos « cartes rasters » avec un « s » ! Vos cartes d’Etat-Major « avec une echelle de 250000e » alors qu’elles sont à une échelle bien plus basse, et pourquoi dénigrer les croquis, alors que c’est souvent ce qui est recherché. Et enfin « cattes ign c’est nos impôts… Ca c’était la meilleure… » sans aucune explication, ni réalité car l’IGN est bien financé par nos impôts. C’est un établissement public à caractère administratif affilié au Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Bien cordialement.

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        • BPB // 25.07.2018 à 11h39

          Mon cher, ne prenez jamais la peine de répondre à un commentaire comprenant un « lol » quelque part. Surtout s’il est en majuscules. Généralement, cela dénote un manque de vision d’ensemble assez profond chez l’individu.

            +0

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    • SanKuKai // 24.07.2018 à 11h40

      “Google Maps est produit par une entreprise privée. Il est naturel qu’elle fasse payer ses clients.”
      Tout á fait, ce qui n’est pas normal c’est qu’elle atomise la concurrence pendant 13 ans avant de facturer son service une fois en position de quasi-monopole.
      La concurrence pure et parfaite du dogme se prend encore un coup de réalité dans le pif.

        +8

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      • Pinouille // 24.07.2018 à 18h48

        « Tout á fait, ce qui n’est pas normal c’est … »
        Qu’entendez-vous par « normal »?

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        • SanKuKai // 25.07.2018 à 01h44

          “Pas Normal” au sens de “pas Juste”, “non équitable” si vous préférez.

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          • V_Parlier // 25.07.2018 à 13h50

            D’ailleurs c’est la pure illustration de la non-viabilité de l’idéologie libertarienne-libérale dans laquelle la totale liberté d’échanger et d’entreprendre serait le remède à tous les vices du capitalisme moderne. Mêmes illusions que le défunt communisme d’ailleurs, qui a en commun cet espoir de rendre l’humanité parfaite grâce à un système économique quel qu’il soit. Quant à l’article il a pour utilité d’avertir les pigeons qui pourraient se laisser prendre encore une fois à ce jeu, supposé « normal » par les partisans de l’entreprise sans entraves.

              +2

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    • un citoyen // 24.07.2018 à 11h51

      Yandex étant russe, je doute que ce soit accepté comme un logiciel bien français, non pas forcément à cause de la russophobie absurde actuelle mais car, une fois de plus, on deviendrait dépendant d’un autre pays étranger.

      Pour l’IGN, ce qui est paradoxal en lisant votre commentaire c’est que c’est un institut public et que l’accès à leurs cartes, fruit d’un immense travail très sérieux, est payant. C’est comme les normes qui devraient être facile d’accès et dont les entreprises doivent payer pour les consulter car elles ont été élaborées par des personnes qui n’avaient pas été rémunérées pour cela.
      Ben, j’en déduis que cela fait du coup une épine non négligeable si un volontaire souhaite réaliser un logiciel libre concurrent à gogole maps, puisque son utilisation ne pourra n’être que payante. Google a dû sans doute encaisser ces coups (peut-être pas par l’IGN, j’ignore à partir de quelles données il s’est basé pour faire ses logiciels) mais j’imagine que ces derniers ont été probablement compensés par d’autres recettes (pub, …) par l’apport des utilisateurs nouveaux grâce aux nouveaux produits ?

        +3

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    • RGT // 24.07.2018 à 18h34

      Yandex !!!

      Vous n’y pensez pas !!!

      C’est le « Google russe » à la solde de Staline Poutine !!!

      Oups !!! si je me souviens bien, Yandex a été le premier moteur de recherche, bien longtemps avant Google et ses prédécesseurs (qui se souvient de Altavista son prédécesseur et de Astalavista, le moteur de recherche de cracks pour les hackers en herbe ?).

      Une chose est sûre, c’est que si Yandex collecte des infos personnelles à mon sujet j’ai la certitude qu’il ne les communiquera pas aux « gentils poulets » qui picorent les données personnelles des citoyens occidentaux.

      Et je suis aussi certain que si Poutine apprend que je visite assidûment « Les-crises.fr », je pense aussi qu’il n’en a strictement rien à foutre.

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  • anatole27 // 24.07.2018 à 10h07

    Une vérité simple s’impose, virer les GAFAS du territoire francais et utiliser des logiciels francais qui s’ils n’existent pas devront être créés. Si les européens veulent offir un espace plus large OK mais certainement pas pour être le point d’entrée des GAFAS susmentionnés

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    • Dieselito // 24.07.2018 à 13h11

      vous êtes mûr pour soutenir Framasoft…
      https://framasoft.org/?l=fr

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    • V_Parlier // 25.07.2018 à 13h55

      Attention à qui sera choisi pour créer ces logiciels français… J’ai peur, là aussi…

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  • LeetShi // 24.07.2018 à 10h20

    Bah non en fait, surtout pas de solution franco-francaise…
    Y’a le libre, fait juste s’y mettre.
    Si les différents acteurs dans les relevés et la modélisation fournissaient leurs fichiers, ca aiderai grandement.
    La license CC y prete a merveille, et un grand nombre de solutions existent afin de tout de meme se protéger :
    Il est en effet possible, pour un topographe par exemple, dr libret ses plan en a 0.5cm de précision, puis de partager librement le fichier en y apposant une restriction liée au traitement des points, et donc fournir librement des cartes allegées en detail. Sans risquer de compromettre leur modèle économique.

      +1

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  • Le Rouméliote // 24.07.2018 à 10h22

    La méthode est vieille comme le commis voyageur allemand des années 1880. Il pratiquait le dumping sur les marchés étrangers et ce jusque dans les colonies françaises et britanniques, puis, ayant raflé le marché, il se rabattait sur les pièces détachées, le mythe de la « Deutsche Qualität » et il augmentait ses prix…

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    • V_Parlier // 25.07.2018 à 13h56

      Pour les voitures allemandes la technique est toujours la même 😀

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  • John B // 24.07.2018 à 10h54

    Perso je ne vois pas de problème. Googlemap était gratuit, l’interface très pratique et intuitive, imposée sur beaucoup de site. Bon ben jme suis habitué, comme tout le monde.

    Maintenant, Google veut faire payer ses services googlemap ? Ben et alors ? J’irais chez un concurrent qui offre la cartographie gratuite.

    Faut pas chercher trop loin je pense.

    Et même, je vois ca d’un très bon oeil ! Après cette en….filade de la part de Google, les site de ville ou d’entreprise qui utilisaient googlemap et qui vont être emmerdé … hé ben y apprendront à se méfier de google et vont ptet se rendre compte que tout ce que fait google n’est pas forcément que pour nous faire plaisir mais pour nous piéger dans sa toile afin qu’on soit dépendant d’eux. Pour au final passer à la caisse.

    Un ptit buzz la dessus et hop ! Ah … merde, les buzz c’est via google et youtube … dommage.

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  • Vincent P. // 24.07.2018 à 11h18

    Mince! alors Google c’était pas les gentils ?!
    Que dira le Ministère de la Défense quand il s’apercevra que tous ses PC fonctionnent sous Windows ? « Oups! » ?
    On parle de Galileo ? lol
    Non décidément, on va de surprise en surprise!
    Demain certains découvriront qu’Orwell est vachement pertinent pour son âge, d’autres, que LREM au pouvoir, bah c’était pas gratuit non plus…

      +9

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    • Garibaldi2 // 25.07.2018 à 03h08

       »GendBuntu est une version d’Ubuntu adaptée pour être utilisée par la gendarmerie nationale française. La gendarmerie a été pionnière dans l’usage des logiciels libres et open source sur les serveurs et les ordinateurs personnels depuis 2001, quand elle a adopté la suite bureautique openoffice.org, faisant du format OpenDocument .odf son standard national. »

      source : wikipedia

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  • Sandrine // 24.07.2018 à 11h19

    La même logique est à l’œuvre en ce qui concerne la diffusion du porno. En attendant que les vidéos reviennent petit à petit payantes une fois que tous les concurrents auront été éliminés, les majors de l’industrie du sexe colonisent lentement mais surement les imaginaires des adolescents – histoire de les rendre bien dépendants.
    Et bien entendu, à l’heure de Metoo, et des lois tartuffesques sur le harcèlement de rue, pas question pour les pouvoirs publics de constater que le porno contemporain, en matière de d’égalité des sexes , est de plus en plus réactionnaire (et diffuse une idéologie réactionnaire, incitant à la violence) ; pensez-vous ! le porno, c’est de l’art, comment pourrait-on brider l’expression artistique !

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    • Pinouille // 24.07.2018 à 19h01

      « et diffuse une idéologie réactionnaire, incitant à la violence »
      Vous pensez vraiment que les site porno sont le véhicule d’une idéologie?
      Vous trouvez ce scénario plus plausible/réaliste que celui qui consiste à constater que certaines vidéos sont plus vues que d’autres, dont on répond à la demande…

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      • Sandrine // 25.07.2018 à 08h42

        Vous vouliez écrire « donc on répond à la demande »?
        La demande peut aussi être suscitée; on sait bien comment fonctionne le marketing pour les autres biens de consommation (on consomme bien souvent des tas de trucs dont on n’a pas besoin et qui parfois nous font beaucoup de mal… FB en est un bon exemple)

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      • Sandrine // 25.07.2018 à 08h55

        Sinon plus globalement au sujet des stratégies économiques au sein de l’industrie du sexe que je soupçonnais de faire du dumping dans mon message plus haut: cette réflexion m’est venue en ecoutant Ovidie se plaindre du tort qu’avait causé aux travailleurs du sexe en général l’arrivee du gratuit sur le net (et a elle en particulier, en tant que réalisatrice porno « féministe »).
        Elle dénonçait les phénomènes d’addiction que cela engendrera et leur corolaire dans la surenchère violente (allant parfois jusqu’au meurtre réel selon elle) dans les vidéos proposées.

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        • Pinouille // 25.07.2018 à 10h41

          « Vous vouliez écrire « donc on répond à la demande »? »
          Oui, en effet.

          « on consomme bien souvent des tas de trucs dont on n’a pas besoin et qui parfois nous font beaucoup de mal… »
          Nous vivons dans une société qui a fait le choix (purement idéologique pour le coup) de considérer l’homme libre. Certains peuvent le regretter. Les autres doivent assumer les risques qui vont avec. Etienne Klein est même d’avis qu’il faut aimer les risques qui vont avec.
          Dans le domaine économique, ce principe s’appelle le libéralisme. A défaut d’y adhérer, je suggère à tout le monde d’essayer de le comprendre. Ne serait-ce que pour avoir les clés de compréhension des mécanismes à l’oeuvre aujourd’hui. Charles Gave en parle mieux que personne: http://institutdeslibertes.org/et-si-on-parlait-du-bonheur-national-brut/
          Je suis d’avis que le meilleur moyen de vivre sa liberté passe par l’autonomie intellectuelle. Donc l’éducation.

          Pour ce qui est de consommer des tas de trucs dont on n’a pas besoin, c’est une appréciation que l’on ne peut porter que sur ses propres choix. Car si l’homme est libre, il n’appartient à personne de définir les besoins des autres: l’histoire montre (pour l’instant tout du moins: l’histoire n’est pas finie, mais bon… ce sujet concerne la nature humaine) que cela ne marche pas, ou moins bien.

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          • Sandrine // 25.07.2018 à 11h45

            Oui, sauf que ce principe de Libéralisme qui guiderait notre société est une tartuferie (comme dirait l’autre, il s’agit surtout du « renard libre dans le poulailler libre »).
            Le « libéralisme » en question a besoin de la constitutionnalisation de règles intangibles garantissant la concurrence (comprendre « liberté »?) pure et parfaite (sic).
            L’éducation? D’accord. Mais sur quels principes? Qui est habilité à définir les principes guidant l’éducation des enfants?
            Je constate simplement qu’il y a une contradiction flagrante (digne de celle que Molière dénonçait dans le catholicisme de son temps au travers de la pièce à laquelle je fais référence plus haut) entre le discours officiel – ressassé à satiété dans les médias main stream, les discours de notre président, etc, etc. – à propos de la merveilleuse révolution culturelle que nous vivrions actuellement en termes d’égalité homme-femme (et dont LRM se présente comme un promoteur infatigable)… et la réalité de la pornographie contemporaine (diffusée elle aussi à satiété et pas seulement à travers le canal classiques de la vidéo spécialisée).

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            • Pinouille // 25.07.2018 à 15h20

              “renard libre dans le poulailler libre”
              Je ne connaissais pas cette expression qui m’a amené ici, et qui répondra mieux que moi à votre propos: https://www.wikiberal.org/wiki/Renard_libre_dans_le_poulailler_libre

              « L’éducation? D’accord. Mais sur quels principes? »
              Donner une autonomie intellectuelle/décisionnelle, qui permette d’assumer sa liberté. La cerise sur le gâteau: créer une dynamique de curiosité, d’appétit pour la culture qui persiste après l’école.

              Sur le porno: la loi interdit déjà la diffusion de vidéos montrant certaines pratiques. On pourrait envisager de faire de même pour la soumission H>F (et F>H?). Je ne suis pas sûr que cela contribue d’une quelconque manière à régler le problème que vous soulevez, que je partage, et qui amha pourrit la vie des femmes et celle de la plupart des hommes. La pornographie est un domaine très particulier où il s’agît moins de respecter un certain réalisme (encore moins sociologique) que de répondre à des fantasmes (donc largement déconnectés de la réalité) essentiellement masculins compte tenu de la fréquentation de ces sites. A noter en passant que la soumission est une thématique répandue dans la fantasmagorie masculine… et féminine.
              Sur cette base, les efforts doivent être faits auprès des jeunes (filles/garçons), et éventuellement moins jeunes, pour leur faire comprendre que le porno n’est en aucun cas la représentation d’une quelconque réalité à laquelle ils doivent se conformer. cf éducation –> autonomie intellectuelle/décisionnelle.

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            • Sandrine // 25.07.2018 à 16h28

              Sur les préconisations des principes à respecter pour une « bonne » éducation (sexuelle), je ne peux pas ne pas etre d’accord avec vous.

              Pour autant je pense qu’ils relèvent d’une vision assez « saint-sulpicienne » de la réalité (un peu « bisounous » pour le dire en termes plus contemporains).
              Et cela, d’ailleurs, rejoint la critique que je ferais de votre article (très très partisan) sur « le renard libre ».
              Dans cet article, il est écrit : « Le libéralisme, en tant que système politique, ne s’abstient pas de règles ». A la bonne heure! Alors donc jusqu’à quel point a-t-on le droit d’édicter des règles, qui, par définition brimeront nécessairement la liberté de certains? Et qui est censé avoir le droit d’édicter ces règles?
              Si l’ont part du principe que le grillage du poulailler représente ces règles ( par exemple les lois encadrant la production pornographique dont vous parlez). Vous comprenez tout de suite que même si le fermier (l’Etat, en l’occurrence) souhaite, par là, protéger ses poules (car elle lui rapportent bonbon et qu’il les aime bien…) le poulailler ne sera non seulement d’aucune protection (ou si peu) contre l’appétit du renard mais, pire, il lui permettra de se gaver impunément sans laisser aucune chance aux poules de s’enfuir ( cas, par exemple, des consommateurs captifs car rendus addicts des le plus jeune age par la trompeuse gratuité du net qui ne lutte pas contre les « renards »)
              Dernier point sur l’éducation: elle passe forcément par l’hétéronomie (le fait que les règles sont extérieures à soi et non pas définies par soi comme le préconisait votre premier article). Ne serait-ce que pour communiquer, n’importe quel enfant doit d’abord apprendre l’hétéronomie de la langue. Sinon il reste condamné à n’émettre que des vagissements incompréhensibles par les autres.
              Si vous (qui êtes visiblement un vieux de vieille en la matière) êtes capable d’autonomie dans le domaine de la pornographie, ce n’est pas le cas d’un enfant de 8-9 ans (age auquel, parait-il, nos enfants commencent à visionner du porno gratuit sur internet).

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            • Pinouille // 25.07.2018 à 17h16

              « Alors donc jusqu’à quel point a-t-on le droit d’édicter des règles… »
              La question est pertinente, mais amha sort du cadre idéologique pour commencer à rentrer dans des considérations plus concrètes/politiques. Or je n’ai pas la solution organisationnelle ultime pour faire de ce monde un paradis.
              Mon propos initial était de donner à ceux que cela intéresse des clés de compréhension de l’idéologie libérale. Car on la confond souvent avec ce qu’elle n’est pas.

              « Dernier point sur l’éducation: elle passe forcément par l’hétéronomie… »
              Assurément.

              « Si vous (qui êtes visiblement un vieux de vieille en la matière) »
              Exclusivement à titre informatif… Il faut être curieux de tout.

               » ce n’est pas le cas d’un enfant de 8-9 ans »
              C’est pour cela qu’ils sont sous la tutelle de personnes majeures, qui doivent veiller à les préserver de ce genre de dérapage.

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          • Sandrine // 25.07.2018 à 13h48

            Concernant la thèse développée dans votre lien : j’en extrais cette citation qui me parait centrale:
            « Etre libéral consiste donc à soutenir :
            – Que chacun a le droit de se constituer librement sa propre échelle de valeurs, et d’effectuer toutes les transactions légales qu’il souhaite en fonction de cette échelle de valeurs
            – Que le prix au moment de l’échange doit être fixé librement entre les deux parties,
            – Que la transaction soit libre et volontaire des deux côtés et tout cela encore une fois dans le respect des lois qui régissent la société. »

            J’y répondrais, si vous me permettez par un autre lien, celui du cours donné par Alain Soupiot au Collège de France « La gouvernance par les nombres », et en particulier la séance consacrée à la résurgence des Liens d’allégeance dans un système contemporain de « Law shoping » ( ce qui correspond à ce qui est décrit dans la citation ci-dessus « chacun a le droit de se constituer librement sa propre échelle de valeurs »)
            https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/du-gouvernement-par-les-lois-la-gouvernance-par-les-10

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      • Sandrine // 25.07.2018 à 09h00

        Par rapport au terme « idéologie réactionnaire ». Sans aucun doute, les pornographes ne sont pas des idéologues.
        Pour autant, comme tout un chacun, ils voient la vie d’une certaine manière. Et cette « vision » se répercute dans les « œuvres » qu’ils diffusent auprès du grand public.
        Force est de constater que pour la plupart, ils trouvent tout à fait normal de diffuser une image dégradée de la femme à des fins mercantiles…

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        • V_Parlier // 25.07.2018 à 14h03

          Quand je vois le mot « réactionnaire » pour parler de porno, je me dis que je suis face à un post-soixante-huitard libertin (pour utiliser des mots convenus) qui tente de se défausser sur les conservateurs, histoire qu’on ne remarque pas trop que cette prétendue « libération des moeurs » par la nudité et le sexe débridé c’est bien bidon et ça ne mène qu’à ce qu’on connait aujourd’hui: L’irrespect, la bestialisation, la prédation, voire même la dépénalisation effective des criminels: https://fr.sputniknews.com/france/201807251037352989-france-agressions-sexuelles/ . Bref, la loi de la jungle mise en place par des générations de bobos libertaires. Donc on dit que c’est « réactionnaire » et comme ça s’est plié!

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          • Sandrine // 25.07.2018 à 14h43

            D’accord avec votre commentaire mais j’ai utilisé le terme « idéologie réactionnaire » dans un sens ironique.

            « Réactionnaire », dans le sens de « allant dans un sens contraire à la (prétendue) nouvelle révolution culturelle féministe (soi-disant) inaugurée par l’affaire Weinstein » et qui est encensée par nos médias et nos élites.

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            • V_Parlier // 25.07.2018 à 15h53

              Ce n’est pas vous que je visais car vous avez simplement cité une phrase écrite plus haut (déclarant que le porno était « réactionnaire ») que je commentais. Quand à ces sordides affaires de type Weinstein j’ai l’impression que chaque protagoniste essaye de les traiter à son avantage au point que ça n’a parfois plus aucun sens. Le mot « réactionnaire » va donc être de plus en plus difficile à définir, puisque c’est le mot passe-partout des anti-conservateurs (au sens social du terme) pris à leur propre piège et tentant de se distancer de leurs « amis » ou idoles peu recommandables en les rangeant dans le camp de leurs ennemis historiques.

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        • Pinouille // 25.07.2018 à 15h37

          « Pour autant, comme tout un chacun, ils voient la vie d’une certaine manière. Et cette « vision » se répercute dans les « œuvres » qu’ils diffusent auprès du grand public. »
          Ce serait vrai si le porno était de l’art. Ce qu’il n’est pour ainsi dire jamais (Ovidie est peut-être une exception). Le pornographe ne filme pas une vision. Il fournit ce que les spectateurs (essentiellement masculins) attendent. Et manifestement, il y en a pour tous les goûts: les scènes d’hommes soumis/humiliés par des femmes font aussi partie du panel.

          « Force est de constater que pour la plupart, ils trouvent tout à fait normal de diffuser une image dégradée de la femme à des fins mercantiles… »
          Oui. Tout comme les films d’horreur diffusent des images de tortures/massacres/… à des fins mercantiles (et peut-être un peu artistiques).
          On est dans la représentation. Pas dans le documentaire.

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          • Sandrine // 25.07.2018 à 17h06

            Pourtant, toutes les lois visant à encadrer le porno se heurtent généralement à cette idée, que justement, à l’instar d’une oeuvre d’art, il s’agit d’une « représentation » et que l’on ne saurait censurer le porno sans s’attaquer à la liberté de l’art ( liberté de l’art qui est l’étendard de la culture occidentale, face aux islamistes, par exemple… d’où la complexité du problème).
            Je pense qu’on avancerait un peu si l’on s’interrogeait sur cette idées devenue quasi-dogmatique (et que d’ailleurs vous relayez, en bon libéral) : « tous les goûts sont dans la nature » ; ah bon?! Alors la pédophilie, aussi?! Pourtant tout le monde est d’accord pour censurer la pédopornographie et pour inciter les pédophiles, sinon à se traiter, du moins à se « refréner ».

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            • Pinouille // 25.07.2018 à 23h41

              « et que d’ailleurs vous relayez, en bon libéral »
              Vous l’êtes probablement tout autant que moi, ainsi que de nombreuses personnes qui s’en défendent.
              def wiki: Historiquement, le libéralisme est une doctrine de philosophie politique et morale fondée sur la liberté et la reconnaissance de l’individu. Le libéralisme repose sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux naturels précédant toute association, et qu’aucun pouvoir n’a le droit de violer, et prône la liberté d’expression des individus.

              “tous les goûts sont dans la nature”
              Je n’arrive pas à vous suivre. Ce dicton n’a rien de dogmatique, ni de libéral… C’est juste un dicton. Et quel rapport avec la pédophilie?…

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            • Sandrine // 26.07.2018 à 10h11

              La définition que vous donnez du libéralisme est sensiblement différente de celle donnée dans le lien attaché à votre commentaire plus haut (celui du 25 à 10h40) où l’on pouvait lire à propos du libéralisme : « Chacun a le droit de se constituer sa libre échelle de valeur ». C’est cette idée que je rapproche de « tous les gouts sont dans la nature » ( une phrase que j’entends très souvent dans les médias dès qu’il est question de sexualité).
              « Tous les goûts sont dans la nature », c’est-à-dire qu’il n’y aurait pas de normalité en matière de sexualité, que chacun aurait le droit de décider pour lui des pratiques le rendant heureux – ce qui était votre thèse de départ, justement.
              Or, je considère, quant à moi, que cette posture morale, à première vue très rationnelle et très simple, est en réalité intenable. La sexualité obéit toujours à des règles sociales et à des interdits. Exemple la pédophilie, unanimement condamnée dans notre société.
              Cela me ramène à ma question de départ : pourquoi les pouvoirs publics ne font rien pour empêcher la diffusion du porno gratuit sur internet, qui plus est lorsque le contenu est violent ?
              Le porno payant avait au moins le mérite de permettre un certain filtrage du public, en particulier du public adolescent. Vous dites que les parents sont responsables de surveiller leurs enfants (très libéral, ça aussi de renvoyer les individus à leurs responsabilités…) ; en théorie peut-etre… oui mais dans la pratique ce n’est pas si simple : un exemple dans la classe de 6e de mon fils, en cours d’informatique, certains enfants avaient trouvé le moyen de faire circuler une video pornographique et de faire un photo montage ridiculisant l’une des filles de la classe… Et tout cela au nez et à la barbe de l’enseignant. L’enfant a l’origine de cette histoire (un petit garçon d’un très bonne famille, très « bourgeoise ») a été puni, mais le mal était fait. Il suffit d’une fois pour traumatiser un enfant.

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            • Pinouille // 26.07.2018 à 17h32

              « que chacun aurait le droit de décider pour lui des pratiques le rendant heureux »
              Je comprends mieux. Et cela me paraît en effet cohérent avec l’idée d’être libre.

              « La sexualité obéit toujours à des règles sociales et à des interdits. »
              Exactement, et c’est heureux. Mais comme l’indique le lien que j’ai soumis, le libéralisme n’est en aucun cas la loi de la jungle. Car la liberté de l’un ne doit pas empiéter sur la liberté de l’autre: d’où la loi, l’interdit.
              La pédophilie limitant un chouia la liberté des enfants de s’épanouir, c’est interdit.

              « très libéral, ça aussi de renvoyer les individus à leurs responsabilités… »
              En effet. Je le préfère à un système qui postule l’inverse et qui décide de tout à votre place. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Mais ceux là amha mésestiment ce qu’ils rejettent car ils n’ont pas goûté à la privation, ou au rétrécissement de leurs libertés.

              « pourquoi les pouvoirs publics ne font rien pour empêcher la diffusion du porno gratuit sur internet »
              Parce que cela restreindrait les libertés. En revanche, ils pourraient imposer des conditions plus restrictives pour y accéder: il est clair que cliquer sur le bouton « j’atteste être majeur » est d’une hypocrisie crasse. Il me semble que c’est à l’étude.

              « oui mais dans la pratique ce n’est pas si simple »
              Je le sais: j’ai des enfants. Ils sont/seront très probablement soumis à bien plus de tentations/pièges que la génération précédente.
              D’où l’importance d’être un parent responsable et responsabilisant. Et ce n’est pas donné à tout le monde. C’est une injustice difficilement supportable pour l’avenir des enfants concernés.

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            • Sandrine // 26.07.2018 à 18h59

              Le bouton « j’atteste que j’ai plus de 18ans » est un cas typique de «renard libre dans le poulailler libre».
              Le problème du libéralisme, à mon sens, c’est qu’il nécessite la croyance en un dieu. Pas forcément le même pour tous, mais il faut que tous s’accordent sur l’existence d’une hétéronomie, une transcendance. Ça ne marche qu’entre gens de bonne compagnie.
              Or le néo-libéralisme contemporain se veut absolument autonome, il critique toute idée d’hétéronomie (même dans l’éducation). Il envisage les rapports humains sous un angle purement contractuel- comme l’illustre de manière paradigmatique ce livre qui a eu (étonnamment) tant de succès « 50 nuances de grey ». Cela ne peut qu’aboutir à la banalisation du saxo-masochisme ; en un sens la pornographie contemporaine ne fait peut-être que représenter et relayer l’état général des rapports sociaux actuels.

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            • Pinouille // 26.07.2018 à 21h34

              « Le problème du libéralisme, à mon sens, c’est qu’il nécessite la croyance en un dieu. »
              Mais d’où vous vient une idée aussi saugrenue?
              Personnellement, je reconnais au moins 2 problèmes, que l’on subit tous les jours, dans le libéralisme:
              – certains s’accommodent difficilement de la liberté qui leur est donnée. L’absence de cadre peut être déroutante. L’autonomie ne se décrète pas –> l’éducation est essentielle et fait trop souvent défaut actuellement
              – tendance à considérer (à tort) que chacun étant libre, il mérite son sort –> désolidarisation –> faible résistance à l’augmentation des inégalités

              « … il faut que tous s’accordent sur l’existence d’une hétéronomie, une transcendance. »
              Il faut surtout qu’ils s’accordent sur des lois que tout le monde doit respecter. Dans ce cadre, chacun fait ce qu’il veut. J’ai l’impression que vous vous évertuez (déformation professionnelle?) à tordre/complexifier les concepts pour leur faire dire ce qu’ils ne disent pas. Cela vous regarde, mais il me semble que vous passez à côté de l’essentiel.

              « Cela ne peut qu’aboutir à la banalisation du sado-masochisme »
              Il me semble que vous divaguez, mais puissiez-vous avoir raison 🙂

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            • Sandrine // 26.07.2018 à 22h54

              « D’ou vous vient une idée aussi saugrenue »… ce n’est pas parce qu’elle ne vous a jamais traversé l’esprit, que cette idée est saugrenue…
              A.Soupiot parle de ça dans ce cours que j’ai déjà évoqué plus haut (dans les premières leçons me semble-t-il).Si cela vous intéresse, je vous en conseille vivement l’ecoute.
              Mais rien d’étonnant à cela. Le libéralisme est né en contexte chretien et le christianisme est justement cette religion qui demande à ses fidèles d’intérioriser des. règles qui ne sont pas édictées explicitement et précisément (contrairement à l’Islam ou au judaisme par exemple ). La phrase bien connue de Saint-Augustin « aime et fait ce qu’il te plait » est totalement libérale.?
              Le problème dans néolibéralisme actuel, c’est qu’il n’y a plus de règles intériorisées ; sans doute un héritage du scientisme (qui se substitue peu à peu au christianisme dans nos sociétés -en tant que fondement spirituel ).

              Par contre, je n’ai pas compris votre dernière phrase. Est-ce que vous vous réjouissez de la banalisation du saxo-masochisme ? Pour moi, c’est le symbole de la perversion (au sens freudien)par excellence – c’est à dire quelque chose qui « manque la cible », qui « détourne du but » vers lequel les humains devraient tendre (l’amour et l’harmonie) – un signe de décadence, pour le moins.

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            • Pinouille // 27.07.2018 à 01h08

              « A.Soupiot parle de ça  »
              Je l’écouterai. Certes, certains sont d’avis que Jesus est le premier libéral. Force est de constater chez certains que l’on n’a pas besoin de lui pour l’être.

              « Le problème dans néolibéralisme actuel, c’est qu’il n’y a plus de règles intériorisées »
              Si j’ai bien compris votre phrase, elle rejoins la mienne « L’absence de cadre peut être déroutante ». Auquel cas on est d’accord, mais ce n’est un problème que pour certains.

              « Est-ce que vous vous réjouissez de la banalisation du saxo-masochisme ? »
              C’était de l’humour. Mais nous devrions tous nous réjouir que chacun puisse s’épanouir dans l’exercice des pratiques qui lui conviennent (toujours à condition qu’elles ne nuisent à personne). La plupart des troubles hystériques des femmes qui se sont allongées sur (le divan de) Freud ne trouve-t-elle pas leur origine dans une accumulation de frustrations?

              « c’est le symbole de la perversion (au sens freudien)par excellence »
              https://psycha.ru/fr/dictionnaires/laplanche_et_pontalis/voc212.html
              « Il est difficile de concevoir la notion de perversion autrement que par référence à une norme. »
              Je plains autant celui qui dictera cette norme que ceux qui devront la suivre.
              Les indiens (ref kamasutra) sont-ils décadents? Il m’est d’avis que le raffinement des pratiques sexuelles est plutôt un signe de civilisation.

              « vers lequel les humains devraient tendre (l’amour et l’harmonie) »
              L’enfer est pavé de bonnes intentions.
              Cette discussion me fait beaucoup penser au film « Blue Velvet » de David Lynch (un génie). Je vous suggère de le regarder.

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            • Sandrine // 27.07.2018 à 10h17

              « La plupart des troubles hystériques des femmes qui se sont allongées sur (le divan de) Freud ne trouve-t-elle pas leur origine dans une accumulation de frustrations », oui, mais Freud n’a jamais prétendu qu’il fallait éviter toute frustration ; sinon, on risque de tomber dans la perversion, précisément : c’est-à-dire selon Freud, une situation ou la « Loi du père » ne s’impose plus et où l’enfant n’arrive pas à renoncer à son fantasme de toute puissance maternelle et non différenciation des sexes ( la mère est vécue comme portant le phallus et le père est disqualifié… Exactement ce que nous vivons actuellement.)
              Une amie psychologue qui travaille à l’hôpital Sainte Anne me disait récemment que les patients qui souffrent de névrose (l’hystérie en fait partie)
              sont devenus extrêmement rares. Ce que l’on rencontre actuellement, ce sont surtout des « borderline », des « Etats limites » (termes contemporains qui décrivent des pathologies très proches de ce que Freud appelait « perversion »)

              « Les indiens (ref kamasutra) sont-ils décadents » : qui vous a dit que le Kamasutra fait l’apologie du sado-masochisme ? Il y a des tas de préceptes et de règles dans la Kamasutra (la sodomie par exemple est considérée comme une forme « inférieure » et est largement disqualifiée).

              « Je plains autant celui qui dictera cette norme que ceux qui devront la suivre » et « nous devrions tous nous réjouir que chacun puisse s’épanouir dans l’exercice des pratiques qui lui conviennent »
              On en revient à notre point de départ : « tous les gouts sont dans la nature »(sous-entendu, la nature est bonne) ; ce que vous appelez « épanouissement » et « recherche du bonheur » revient en fait à ériger le plaisir comme critère unique de définition du bien.
              Vous plaignez celui qui dictera cette norme…mais nous vivons dans un monde bardé de normes. Vous-même, êtes le premier à reconnaitre que le libéralisme comporte nécessairement des règles et des normes.
              Aucune société ne peut tenir sans règles communes. C’est une constante anthropologique. La perversion, c’est croire que l’on peut (que l’on a le droit) de s’affranchir des normes (de la Loi du père, qui commence par l’interdit de l’inceste)

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            • Sandrine // 27.07.2018 à 11h51

              Je précise ma dernière phrase : la perversion c’est croire que l’on a le droit (et la capacité) de s’affranchir de toute norme au nom du seul principe de plaisir

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            • Pinouille // 27.07.2018 à 23h30

              « Freud n’a jamais prétendu qu’il fallait éviter toute frustration… »
              Je suis d’accord: la maîtrise de ses frustrations est indispensable au développement d’un individu. Et cela s’apprend durant les premières années de l’enfance –> importance de l’éducation, encore et encore.
              Mais je vous parle de l’excès inverse. Celui où l’on maintenait (une frange de) la population dans l’insatisfaction chronique au nom de principes moraux qui nous paraissent maintenant incompréhensibles. Ex: en 1981, l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie mentale (une perversion?). Signe que ces principes moraux n’ont pas le caractère universel, intemporel, voire divin, que certains veulent leur donner: ils sont amha plutôt la variable d’ajustement comportemental qu’un groupe s’impose et/ou veut éventuellement imposer aux autres en fonction de la conception qu’il se fait à l’instant t de ce qui garantit la cohésion d’ensemble. Bref, la morale, parce qu’elle est hautement subjective et volatile, n’a pas velléité à se substituer à la loi. Et la justice n’a pas velléité à faire la morale.
              Vous avez toute liberté de considérer le SM immoral: cela ne regarde que vous et ceux qui partagent vos convictions. Mais ce n’est pas juste (au sens libéral, et manifestement au sens de la loi ici) de l’interdire puisqu’il ne fait de mal à personne (si je puis me permettre).

              « ce que vous appelez « épanouissement » et « recherche du bonheur » revient en fait à ériger le plaisir comme critère unique de définition du bien »
              Absolument pas. Cela revient à ériger que chacun peut se construire sa propre notion de l’épanouissement/bonheur, au risque d’ailleurs de se tromper (auquel cas cette erreur ne concerne que lui). Et qu’il n’appartient à personne d’imposer sa notion aux autres (réf de nombreux épisodes sombres dans l’histoire, et dans l’actualité). S’il existait ici bas une unique recette du bonheur qui s’applique à tous, on l’aurait trouvée depuis longtemps. Les utopistes cherchent encore: bon courage.

              « Aucune société ne peut tenir sans règles communes. »
              Bien entendu, mais réf justice/morale ci-dessus.

              « la perversion c’est croire que … »
              Ma définition personnelle de la perversion: s’obstiner dans une voie qui ne nous rend pas heureux.

              Je me vois contraint de clore cette discussion très intéressante pour cause de camping.
              C’était un plaisir.

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  • NS // 24.07.2018 à 18h06

    On ne trouve plus de gros gisements de pétrole de nos jours mais certains ont inventé des gisements bien plus lucratifs !

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    • un citoyen // 24.07.2018 à 18h50

      On ne peut que le constater, oui. L’appropriation des ressources immatérielles suit celle des ressources matérielles, l’essentiel de toutes les ressources matérielles faciles d’accès de la planète ayant trouvé leurs propriétaires.

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  • philv // 25.07.2018 à 12h33

    Pour info, aux USA les cartes nautiques sont acdesibles gratuitement. Ils considèrent que vu qu’elles sont réalisées avec de l’argent public et qu’elle participent à la sécurité des ciroyens, il est normal qu’elles soient acdessible gratuitement. Ce n’est pas le cas en France ni dans la plupart des autres pays.
    Cette logique pour les cartes marines US devrait être la même pour les cartes de l’IGN la distribution numérique de cartes vectorièle représentant un cout marginal par rapport à leur réalisation et mise à jour.
    Carte marine US:
    https://oceanservice.noaa.gov/facts/find-charts.html

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  • Tardy // 26.07.2018 à 10h49

    Google Maps et les services alternatives sont des outils formidables … a condition de savoir ce qu’on partage comme données …
    Pour le grand public, ils restent gratuits (et quiconque a connu le monde « d’avant » avec les preparations de trajets de vacances sur les cartes Michelin, qui netaient pas gratuits) sait que ça rend de très grand services

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