Les ultra-riches achètent des organes de presse précisément pour permettre à des mensonges de se diffuser aux dépends de la vérité (y compris le mensonge selon lequels ils seraient indispensables).
Source : Jonathan Cook
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Le point le plus dangereux à propos de l’achat de Twitter par Elon Musk pour 44 milliards de dollars est l’idée, qui se diffuse rapidement, selon laquelle le fait qu’il contrôle une plateforme influente de réseau social est dangereux. C’est bien dangereux, mais pour aucune des raisons qu’avancent ses critiques.
La fureur actuelle est dangereusement erronée pour deux raisons. Premièrement, elle suppose que le fait qu’un seul milliardaire possédant Twitter est plus dangereux que s’ils étaient plusieurs. Et deuxièmement, elle s’inquiète qu’Elon Musk soit dévoué à une version anarchique de la liberté d’expression qui va saper le fonctionnement de nos sociétés.
C’est l’équivalent de l’arbre qui cache la forêt. Le fait que tant d’entre nous tombent régulièrement dans ce piège suggère combien nous sommes déjà éloignés d’une société saine.
L’argent c’est le pouvoir. Le fait que nos sociétés aient autorisé un petit nombre d’individus à accumuler d’immenses richesses signifie que nous les avons déjà autorisés à avoir un immense pouvoir sur nous. Les débats, comme celui dont nous parlons sur l’avenir de Twitter, abordent maintenant rarement les intérêts de la société dans son ensemble. Au lieu de cela, ils abordent ce qui est dans les intérêts des milliardaires, ainsi que des entreprises et des institutions qui enrichissent et protègent cette petite élite gâtée.
Elon Musk, en tant que personne la plus riche du monde, a peut-être un pouvoir marginalement supérieur à celui des autres milliardaires pour faire avancer ses intérêts. Mais plus significativement, tous les milliardaires souscrivent fondamentalement à l’idée selon laquelle la société bénéficierait de l’existence d’une classe de super-riches. Ils sont tous dans l’Equipe Milliardaire.
Certains sont plus « philanthropiques » que d’autres, utilisant la richesse qu’ils ont spoliée aux dépends du bien commun pour s’acheter l’équivalent actuel d’une indulgence – un billet pour le paradis jadis vendu par l’Eglise catholique pour une jolie somme. Ces « philanthropes » recyclent leur richesse très publiquement, tout en demandant tranquillement des exonérations d’impôts, pour faire comme s’ils méritaient leurs fortunes ou si la planète irait plus mal sans eux.
Et certains milliardaires sont plus investis dans la défense de la liberté d’expression que d’autres, ne fût-ce que par tempérament, comme nous tous. Ce serait effectivement bénéfique si Twitter fonctionnait avec un algorithme transparent et open-source, comme Elon Musk affirme le vouloir, plutôt qu’avec les algorithmes secrets de plus en plus préférés par les milliardaires derrières Google, Youtube et Facebook.
Certains gouvernements (Ukraine non comprise) ont demandé à Starlink de bloquer les sources d’information russes. Nous ne le ferons pas à moins d’être sous la menace d’une arme. Pardon d’être un absolutiste de la liberté d’expression.
La course à la méritocratie
Mais une idée à laquelle les super-riches ne sont pas ouverts, c’est celle selon laquelle les milliardaires devraient appartenir au passé, comme l’esclavage ou le droit divin des rois. Au lieu de cela, ils sont tous également attachés à leur propre pouvoir actuel, quel que soit le modèle économique écologiquement destructeur nécessaire pour le maintenir.
Et ils sont aussi attachés à l’idée selon laquelle ils devraient avoir beaucoup plus de pouvoir que la population générale car ils sont soi-disant les gagnants de la course à la méritocratie mondiale. Ils croient être meilleurs que nous autres, que la sélection naturelle les a sélectionnés.
Mon dernier article : l’inquiétude des super-riches, cherchant un endroit pour construire leur bunker afin d’échapper à l’effondrement climatique, contamine le reste de la population. De nouvelles études évaluent quels pays surmonteront le mieux un désastre que les milliardaires ont aidé à créer.
Elon Musk semble plus ouvert que certains milliardaires pour autoriser l’expression d’un large spectre d’opinion sur les réseaux sociaux. Après tout, quelqu’un qui estime qu’il ne devrait subir aucune conséquence pour avoir diffamé un secouriste en le qualifiant de « pédophile » parce qu’il avait une meilleure idée que lui de la manière de sauver les enfants piégés dans une grotte préfère probablement voir la liberté d’expression définie aussi largement que possible.
La « controverse », c’est le truc d’Elon Musk. Etre un « absolutiste de la liberté d’expression » sert son objectif de soutien populaire à sa richesse exactement de la même manière que les gains massifs sur les ventes de vaccins servent Bill Gates. Pendant qu’ils sont occupés à engranger des milliards de plus à nos dépends, nous sommes occupés à nous diviser entre l’Equipe Musk et l’Equipe Gates. On applaudit notre insignifiance depuis le bord du terrain.
Si vous voulez arrêter de bander immédiatement
Mais une chose sur laquelle Elon Musk et Bill Gates sont assurément d’accord est qu’eux et ceux de leur espèce ne doivent jamais tomber dans les poubelles de l’histoire. Si d’aventure nous pouvions utiliser Twitter à cette fin, nous découvririons rapidement à quel point Elon Musk est un « absolutiste de la liberté d’expression. »
« Le roi des trolls »
Cela nous amène au deuxième reproche erroné à propos du rachat de Twitter et ses 217 millions d’utilisateurs par Elon Musk : que son supposé soutien à la liberté d’expression finira par déchirer les fondements de nos démocraties. Pour être plus clair, l’inquiétude est qu’autoriser de nouveau Donald Trump et ses soutiens sur Twitter libérera les forces du mal que nous avons tenté jusqu’ici de réprimer.
L’environnementaliste George Monbiot, chroniqueur au journal libéral The Guardian, qualifie l’influence d’Elon Musk de « létale. »
« L’absolutisme de la liberté d’expression » d’Elon Musk est létal. La persuasion est le déterminant premier de l’action humaine. Les discours de haine engendrent des actes de haine. Les mensonges détruisent la démocratie. Réduire la haine et les mensonges préserve d’autres libertés qui sont essentielles. La vision d’Elon Musk pour Twitter n’est pas une promesse mais une menace.
Sa collègue Aditya Chakrabortty semble frissonner d’anxiété à la perspective d’un Twitter modelé à l’image d’Elon Musk, qu’elle appelle « le roi des trolls ». Elle affirme que la démocratie doit se défendre non seulement contre les Trump, mais aussi contre ceux qui leur donnent la parole à travers leur « absolutisme de la liberté d’expression. »
Comme on peut s’y attendre dans ce genre d’articles, Chakrabortty appuie son argumentation d’une ou deux statistiques. Par exemple, une étude du MIT (Massachusetts Institute of Technology) indique que les fausses informations sur Twitter ont 70% de plus de chances d’être retwittées que la vérité. Elle nous prévient en affirmant que mettre Elon Musk à la tête de cette fabrique de mensonges va faire s’effondrer notre civilisation.
Mettons pour le moment de côté la manière dont le MIT définit la vérité et le mensonge, et supposons qu’il est capable de les discriminer correctement. De nouveau, la logique de l’étude n’est convaincante que si nous ne voyons que l’arbre qui cache la forêt.
La raison pour laquelle les milliardaires et les entreprises – ainsi que les Etats – veulent contrôler les médias est précisément que les mensonges ont plus de chances de se diffuser que la vérité. Nos sociétés ont été conçues sur ce principe depuis que nous nous sommes divisés entre dirigeants et dirigés.
Si la vérité régnait en maître, et que les plateformes audiovisuelles n’avaient pas de moyens de nous empêcher de voir clairement la vérité, les personnes les plus riches du monde n’investiraient pas leur argent en achetant leur propre morceau de patrimoine dans le paysage médiatique.
Mais là encore, si nous pouvions voir clairement la réalité – non troublée par l’interférence des entreprises médiatiques –, il n’y aurait aucun milliardaire. Nous aurions compris que leur richesse extrême est une menace trop importante pour être tolérée, que leurs fortunes peuvent se retourner facilement contre nous, en achetant nos politiciens et transformant nos démocraties en coquilles vides, privées de nos bonnes intentions.
Si les milliardaires ne faisaient pas fortune en vendant des armes, nous ne nous réjouirions sûrement pas des guerres sans fin.
C’est gênant de voir combien de gens colportent l’idée que l’OTAN est une « alliance défensive ». Elle prétend être défensive. En réalité, l’OTAN est un pilier central de l’industrie militaire hautement lucrative. Ceci peut aider à clarifier.
Si les milliardaires n’exigeaient pas le droit d’acheter les politiciens, nous pourrions être plus prompts à améliorer nos systèmes politique et médiatique défectueux.
Si les milliardaires ne faisaient pas de profits sur la destruction du monde naturel, nous aurions certainement une discussion plus réaliste sur l’extinction imminente des espèces.
La censure comme panacée
Cependant, incapables de maintenir leur attention sur les déformations structurelles causées par la loi des milliardaires, les libéraux de gauche comme Monbiot ou Chakrabortty ne cessent de dévier vers la cause de la censure. Ils parlent de « réductions » non spécifiées et approuvent le blocage des « sources d’information russes » comme si c’était la panacée pour soigner les maux de notre société.
Ce qu’ils ignorent est que les fausses informations propagées par Twitter sont insignifiantes comparées à la désinformation qui nous frappe constamment, venant des médias privés comme le journal The Guardian pour lequel ils travaillent (la désinformation est une fausse information volontaire dans le but de tromper ou manipuler).
Désinformation comme le fait de nous faire croire que les nombreuses guerres illégales d’agression occidentales, comme celle en Irak, étaient défensives, ou de simples erreurs, ou visaient à promouvoir la démocratie. Ou que de telles guerres illégales ne peuvent pas être comparées aux guerres d’agression dont sont coupables des Etats « ennemis. »
Désinformation comme nous persuader que nous avons de pitoyables électeurs de Trump à cause des « fausses informations » sur les réseaux sociaux et non à cause d’un désenchantement croissant vis-à-vis des systèmes politiques libéraux asservis aux milliardaires – systèmes qui servent les super-riches tout en imposant l’austérité au reste de la population.
Désinformation qui a permis aux lobbies climato-septiques – financés secrètement mais abondamment par les milliardaires – de nous cacher les découvertes des propres scientifiques des milliardaires, qui montrent que nous fonçons vers un point de bascule du changement climatique.
Ce graphique d’@exxonmobile de 1982 prévoyait qu’en 2019, notre taux atmosphérique de CO2 attendrait 415 ppm, faisant augmenter la température mondiale d’environ 0,9°C. Mise à jour : nous avons dépassé cette semaine le seuil de 415 ppm et nous avons dépassé les 0,9°C en 2017.
Et la désinformation permanente qui nous fait croire que les Green New Deals que l’on nous a promis sont conçus pour nous sauver de l’extinction, et non sauver les profits des milliardaires.
Le dernier Dark Vador
Mais concrètement, la raison pour laquelle les usagers de Twitter diffusent des formes plus triviales de fausses informations est qu’après une vie passée dans les nuages de désinformation des milliardaires, nous avons des difficultés à nous ancrer dans le réel.
Inondés par la désinformation des entreprises médiatiques, nous devenons crédules face à des histoires simples, faciles à digérer : celles qui nous demandent d’applaudir soit à l’Equipe Musk soit à l’équipe Gates, soit Donald Trump soit Joe Biden, l’Alliance Rebelle ou le dernier Dark Vador. Nous ne pouvons pas donner un sens à un monde si corrompu, si divisé, si dur. Au lieu de cela, nous sommes attirés par les récits simplistes du bien contre le mal, du vrai contre le faux.
Et les plus simplistes de ces récits sont ceux qui promeuvent un sens de vertu collective pour notre société ou notre tribu.
Si nos guerres sont différentes des leurs, alors la différence doit être que Poutine est un fou ou un mégalomane. Et avant même de le savoir, nous commençons à imaginer qu’il doit y avoir quelque-chose d’ataviquement arriété ou sanguinaire dans la psyché russe. Les vendeurs d’armes – et derrière eux les milliardaires – peuvent de nouveau se lécher les babines avec régal.
Quelques-uns d’entre vous m’ont contestée quand j’ai dit que les Russes, que bien que les Russes pouvaient ressembler à des Européens, ils n’en sont pas. Je précise : 77% de la Russie est en Asie. Certains ne semblent pas le savoir.
Ou si les gens sont trop stupides pour voir à travers un Trump, cela veut forcément dire que nous avons besoin de plus de censure, plus des ces « réductions » non définies.
La logique implicite est que, si nous pouvons cacher certains types d’information, les « minables » qui sont susceptibles de se tromper reviendront graduellement au statut quo. Comme les victimes d’une secte, ils peuvent être déprogrammés par absence d’exposition. Privés d’un Trump, ils deviendront des soutiens typiques d’un Biden.
Et si cela échoue… et bien, ces mêmes libéraux applaudiront n’importe quelle autre forme d’autoritarisme nécessaire pour « réduire » la menace.
Mais la promotion voilée de la censure par Monbiot et Chakrabortty ne sauvera pas nos démocraties usées jusqu’à la corde. C’est exactement vers quoi les forces les plus puissantes de notre société veulent que nous allions : non pas vers des médias plus pluralistes, ouverts et transparents, mais vers des médias contrôlés et policés plus étroitement.
Nous savons où cela mène car nous sommes déjà fermement sur cette voie. Quiconques ne soutenant pas le flot d’armes vers l’Ukraine a forcément été influencé par la désinformation russe. Quiconques critique des énormes profits de Big Pharma est complice de la réticence vaccinale. Quiconques soutenant le socialisme et critiquant l’élite fortunée cache forcément des tendances antisémites.
Chair à canon pour les riches
Le débat a de nouveau été polarisé pour que nous soyons obligés de choisir entre deux camps repoussants. Ou un Twitter dirigé par une cabale obscure de milliardaires limitant notre exposition à l’information grâce à des manipulations secrètes d’algorithmes, ou un dirigé par un seul énorme égo inconstant qui promet un marché de l’information plus grand et un peu plus transparent – jusqu’à ce qu’il change d’avis.
Dans la culture libérale dominante, il n’y a même plus de prétention à croire à la « liberté d’expression », ni même à y être favorable. Elle est de plus en plus vilipendée comme un concept intrinsèquement raciste et fasciste, ce qui explique pourquoi (aussi risible que ce soit) elle tristement fréquente.
Les libéraux, parce qu’ils se méfient des minables, veulent éradiquer le chaos du populisme et s’assurer que de gentils et philanthropiques milliardaires comme Bill Gates décident du meilleur pour nous.
Et les conservateurs, parce qu’ils se méfient des libéraux, veulent laisser un milliardaire non-conformiste plus effrontément auto-promoteur comme Elon Musk décider de ce qui doit être autorisé.
Equipe Musk contre Equipe Gates
Nous sommes maintenant bien enfoncés dans les tranchées d’une guerre de l’information. Qui devrait avoir l’autorisation de parler ? Quoi que l’on puisse imaginer, les vainqueurs seront de nouveau les milliardaires, tant que nous n’arrêterons pas de nous engager en tant que chair à canon.
Source : Jonathan Cook, 27-04-2022
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
En effet tous les ultra riches sont une menace pour l’humanité, la vie sur Terre. Le premier pas pour nous est de défendre en France les acquis démocratiques et sociaux qu’ils veulent réduire à néant avec leurs représentants locaux: Macron et la bande des Bornés.
23 réactions et commentaires
Effectivement prendre Musk ou Gates pour des héros c’est tous simplement choisir entre tomber de Charybde et Scylla, ils sont représentatifs de cette catégorie d’ultra riche qui se permettent de dicter leur volonté aux états sans que personne ou presque ne relève que ce devrait être l’inverse, mais voilà ils sont tellement hors sol qu’ils ne se sentent plus rattachée à la réalité mais en sont au point de vouloir dicter leur vision de la réalité par les médias, les politiques à leur solde, les organisations qu’ils financent.
Peu importe l’impact ou le retard dans la faculté de nos sociétés de s’adapter aux changements à venir, tant que cela renforce leur position même si ils se préparent une sortie de secours pour survivre aux désastres qui en découleront et qui laisseront la majorité impuissant à y faire face, après eux le déluge.
+16
AlerterIl faut préciser que Elon Musk a des convictions survivalistes, il est convaincu que la terre est foutu, que notre destin est de déménager sur Mars et de la rendre habitable par la terraformation. Bill Gates également avec ses projets d’arche de Noé alimentaires enterré dans le grand nord.
Et les autres milliardaires ne sont pas en reste avec la construction de leur bunker Anti-Apocalypse personnel.
Ces gens sont mieux placer que l’individu lambda pour constater que le modèle qu’ils défendent est insoutenable, mais il faut bien que « ceux qui ne sont rien » continuent à se tuer à la tache et au divertissement pour servir de cordon sanitaire jusqu’au dernier jus.
+15
AlerterJe trouve que cette folie anti Musk qui s’est déchainée au moment du rachat de twitter sidérante.
« Un seul homme ne devrait pas posséder tant de pouvoir sur l’information » !
Et Zuckerberg qui possède Facebook, WhatsApp et Instagram ? Lui ce n’est pas un problème ? Lui qui a vendu les infos à Cambridge Analytica ? Au passage aucun média ne le mentionne dans l’élection de Trump, ni Facebook, ni Zukerberg, juste Cambridge Analytica.
En quoi donner la parole à Trump est il un problème ? Après avoir massacré des dizaines de milliers d’irakien, GW Bush a le droit à la parole lui. Ou le trio Obama, Cameron Sarkozy qui ont détruit la Lybie sur des mensonges ont toujours le droit à la parole eux.
On le voit avec la guerre en Ukraine et on l’a vu avant avec les guerre en Lybie et en Irak, une petite équipe de gens ultra puissants dominent les médias censurent toute personne qui n’est pas de leur opinion.
Musk veut donner la parole a des gens qui ne sont pas de leur opinion et c’est pour cela qu’il reçoit cette volée de bois vert.
Et à mon avis ce n’est que le début des ennuis pour lui.
D’ailleurs on commence à voir fleurir des accusations de viol, comme on avait vu pour Assange.
+12
AlerterRien a voir. Musk a dénoncé le fait que plus de 25 % des comptes de Twitter étaient ce que l’on nomme des bots – des comptes fictifs automatisés – et que sa proposition d’achat devait-être revue à la baisse de 25 %. Cet énoncé a provoqué une baisse de l’action Twitter passée de 52 $ us a 42 $ us.
Twitter tente actuellement de prouver que seulement 5 % des utilisateurs sont des bots, afin d’éviter de vendre moins cher.
Il a en même temps généralisé pour l’industrie du logiciel (Facebook, Google, etc) sur cet aspect.
Une affaire financière, rien de plus, rien de moins et le fait qu’il veuille rétablir le compte de Trump n’a strictement aucun lien.
C’est un libertarien et du même souffle il a fourni à l’Ukraine 5000 unités de communication internet et 3 satellites du système Starlink, gratuitement.
+1
Alerterje crois que vous faites erreur, musk a suspendu l’achat de twitter tant que la société ne pourra pas lui prouver que pas plus de 5 % des comptes sont fictifs. il n’a pas parlé de 25 %.
Quand à la presse, elle s’est déchainée contre luiu bien avant cette affaire de 5%, et vous n’aurez aucun mal a trouver de nombreux journaux qui se sont déchainé contre le fait qu’il puisse redonner la parole à trump.
+5
AlerterC’est un libertarien et il se moque pas mal des avis de la presse.
+3
AlerterVu les restrictions qu’il a mises en place sur les conversations que peuvent avoir les chauffeurs du Las Vegas Loop avec leurs passagers (ne pas parler de lui, des problèmes de sécurité des teslas, etc…) et le fait que les acheteurs de Tesla doivent respecter un NDA interdisant de donner de mauvaises appréciations pour pouvoir faire entretenir leur véhicule, je dirais qu’il n’est ni libertarien (en tout cas pas libertarien pour les autres…) ni si indifférent à l’avis de la presse.
+4
Alerternon car la presse a une influence sur les cours de la bourse
+1
AlerterC’est juste l’expression des conflits habituels entre les « grands » de ce monde. Ça a lieu aujourd’hui, comme ça avait lieu hier, et tel que ça aura lieu demain (si nous ne faisons rien pour changer ça), sauf que les assassinats, les rapines et les guerres prennent d’autres formes (ou pas).
+0
AlerterEn effet tous les ultra riches sont une menace pour l’humanité, la vie sur Terre. Le premier pas pour nous est de défendre en France les acquis démocratiques et sociaux qu’ils veulent réduire à néant avec leurs représentants locaux: Macron et la bande des Bornés.
+17
AlerterMoi j’étais prés à me laisser influencer par Paris Hilton.
Encore plus si on m’évite la case médias, mais que le message m’est délicatement déposé au creux de l’oreille dans une position allongée.
Je crois que ce modéle pourrait même être durable.
+2
AlerterC’est amusant comme tout les gens dans le numérique sont en faveur du « free speech » , mais te demandent quand même de te connecter avec ton vrai nom avant … En gros : on te laisse dire ce que tu veux mais si ça plais pas ça sera pour ta gueule donc fait gaffe quand même.
Et bien sur tu est tenus d’abandonner ta propriété intellectuelle sur tes propos qu’on est libre de revendre … bah oui c’est « free » , ça veut pas dire que ça doit pas être rentable.
Ces gens ont vraiment du mal avec le concept de liberté. La liberté c’est un truc absolu, la liberté pour moi et l’esclavage pour tout les autres ça rentre pas dans le concept.
+8
AlerterPersonnellement je pense qu’on se trompe si la liberté, ce n’est pas du « free speech » mais bien la liberté de choisir ses limites et de les respecter sans en avoir d’imposé par les autres tout en ne cherchant pas à en imposer aux autres.
+7
Alerterétonnant de voir un article critiquer les ultra-riches sans prononcer le mot tabou: capitalisme.
Le capitalisme, c’est concentrer le pouvoir dans les mains de ceux qui ont le plus d’argent, car c’est eux qui décident quoi en faire (et en général, c’est le faire fructifier pour en gagner plus). Donc plus de capitalisme, c’est plus de super-riches. Tant qu’on refusera de le voir en face, ça continuera.
+8
Alerterc’est pas tabou, le mot capitalisme c’est juste qu’il a plusieurs significations selon chacun et que ce n’est pas un bouton sur lequel on a choisi d’appuyer… C’est juste que les plus riches en général ont toujours cherché à faire fructifier leur capital… et en France on serait plutôt dans un régime mixte (pas mal de choses sont encore gérées par l’état…).
Je pense que « lutter contre le capitalisme » dessert la cause qui serait de lutter contre les inégalités
+0
AlerterSi les milliardaires ne faisaient pas fortune en vendant des armes, nous ne nous réjouirions sûrement pas des guerres sans fin….
Bernard Arnault ne vend pas d’armes..tout comme Pinault…en fait Musk est probablement l’un des rares qui est lié au secteur de la défense par l’intermédiaire de Space-X (qui de fait a remplacé la NASA). Les héritiers de la famille Mars, de Walmart pas plus. Amazon et Jeff Bezos, pas plus, même avec Blue_Origin..
Si on regarde la liste des milliardaires mondiaux, les 50 premiers ceux qui ont des intérêts dans le secteur de la défense sont Musk, Bill Gates, les fondateurs de Google, j’ajoute Zuckenberg pour Facebook a cause de ses recherches en intelligence artificielle.
Les actions du secteur de la défense, aux USA, étrangement ici on ne parle pas des autres pays, sont possédées sur le second marché par des fonds d’investissements, des fonds de retraites, des fonds mutuels, etc. Cette possession est très dispersée.
Les actionnaires de Boeing, un acteur majeur du secteur de la défense, par exemple sont BlackRock (5.9 %), Vanguard Group (7.4 %) et Newport Trust (5.8 %), entités financières qui percoivent des commissions pour gérer des fonds de retraites, d’investissements, des fonds mutuels. Ceci laisse près de 80 % des actions partagées par des millions d’investisseurs individuels.
Au lieu de parler de Musk il aurait suffit de parler du secteur de la défense dont les principaux exportateurs sont les USA, la Russie, la France, Allemagne, la Chine le Royaume-Uni, l’Espagne, Israel.
+2
AlerterDans l’article : « nous avons des difficultés à nous ancrer dans le réel.
Inondés par la désinformation des entreprises médiatiques, nous devenons crédules face à des histoires simples, faciles à digérer […] Nous ne pouvons pas donner un sens à un monde si corrompu, si divisé, si dur. Au lieu de cela, nous sommes attirés par les récits simplistes du bien contre le mal, du vrai contre le faux. »
Les humains ont depuis très longtemps inventés des récits (le premier que l’on connait remonterait à 30 000 ans) pour inciter, réunir, éduquer, coopérer, rejeter notre faute… Même des récits, des histoires, nous sont racontés dès l’enfance par les adultes à travers les livres et continue tout au long de notre vie via encore les livres, les séries, les films, les mythes, les cultures…
Vincent Mignerot pense que l’humain a « acquit cette capacité à transformer mentalement le monde parce que nous sommes capables d’extraire des informations de notre perception du monde, tel que nous le percevons, et nous sommes capables de le ré-arranger un p’tit peu comme cela nous arrange » et cela permet aussi de « nous raconter des histoires » (c’est-à-dire « poser une sur-couche/interface mentalement entre ce que nous percevons du monde et le monde tel qu’il est réellement). https://www.youtube.com/watch?v=EsAOWY5OyYo (à partir de 38:20)
Dans la tribut des akta aux Philippines (population de chasseurs-cueilleurs et égalitaire), ce ne sont pas les chasseurs qui sont préférés comme partenaire de vie mais les conteurs qualifiés. (1/2)
+1
AlerterVirginie Martin, politologue, a écrit un livre sur les séries et leurs poids sur nous « Le charme discret des séries » : https://www.youtube.com/watch?v=7q6oKM5FoZM (2/2)
+0
AlerterSympa le graphique de chez Exxon datant de 1982, Leurs chercheurs auront juste été un poil optimiste puisque leur chiffre de 415 ppm est arrivé en 2017 et pas en 2019. Enfin les gars doivent être fiers quelque part, ce n’était pas une prédiction mais la future réalité bien tangible dés 1982.
Pour situer , 1982, c’est Le père Noël est une ordure coté film , It’s raining again de Supertramp coté musique.
Finalement nous sommes revenus au temps de Rockefeller et des tycoons du 19ième début 20ième..
+0
AlerterDans la période apocalyptique que nous vivons, on peut vraiment dire qu’Elon Musk est un faux prophète. Il participe grandement à répandre de fausses idées du genre : on va résoudre nos « problèmes » avec des voitures électriques, des panneaux solaires, des éoliennes ou encore que l’on va aller sur mars et coloniser d’autres planètes. Ce genre d’idées rencontrent malheureusement beaucoup de succès chez les adeptes de la religion des nouvelles technologies.
Et comme nous sommes dans une société du spectacle, socialement, son degré de crédibilité est proportionnel à la taille de son compte en banque. Autrement dit, aujourd’hui ce qui compte c’est la forme bien plus que le fond ( d’où le succès des émissions de cyril hanouna et autre tv réalité).
Joyeuses apocalypse 😉
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