Source : Gilbert Doctorow, Consortium News, 22-03-2018
Hisser un drapeau blanc est un signe internationalement reconnu de trêve et de demande de négociation, ce que les États-Unis font peut-être dans leur réponse officielle aux annonces de Poutine sur la parité nucléaire avec les États-Unis, explique Gilbert Doctorow.
La présentation par Vladimir Poutine des nouveaux systèmes d’armes de la Russie lors de son discours à l’Assemblée fédérale le 1er mars semble avoir finalement suscité la réaction souhaitée de son public cible à Washington, D.C. Dans cette présentation, Poutine a parlé de systèmes d’armes stratégiques utilisant une technologie de pointe qui, selon lui, a plus d’une décennie d’avance sur la concurrence américaine et d’autres pays.
Il a réussi un coup direct au Pentagone, où les généraux de haut rang sont restés stupéfaits. Mais, comme c’est normalement le cas, lorsque ces messieurs ont besoin de temps pour reprendre leurs esprits, nous n’avons d’abord entendu que du déni : que les Russes bluffaient, qu’ils n’ont vraiment rien de prêt, que ce ne sont que des projets, et que les États-Unis ont déjà les mêmes choses, mais qu’ils les tiennent en réserve.
Bien sûr, tous les membres de l’élite politique américaine n’ont pas adhéré à cette réponse bouche-trou.
Le 8 mars, les sénateurs Dianne Feinstein (D-Calif.), Edward J. Markey (D-Mass.), Jeff Merkley (D-Ore.) et Bernie Sanders (I-Vermont) ont écrit une lettre ouverte au secrétaire d’État de l’époque, Rex Tillerson, l’exhortant à envoyer une délégation pour ouvrir des pourparlers sur la maîtrise des armements avec les Russes « dans les plus brefs délais ».
C’était une démarche invraisemblable que même leurs partisans du camp progressiste, sans parler des démocrates du courant dominant, ont eu du mal à croire. Feinstein et Sanders se sont largement exprimés en tant que critiques de la Russie et ont activement participé à la promotion de la saga sur la collusion Trump-Russie au cours de ces derniers mois. Ils faisaient partie de ceux qui ont sifflé les photos de Jeff Sessions, pas encore procureur général, serrant la main et souriant avec l’ambassadeur russe Kislyak. Maintenant, ils sont en train d’appeler à la reprise des pourparlers sur la maîtrise des armements avec… les Russes.
Cette histoire est morte avant d’avoir été diffusée partout, sauf en Russie, où elle a fait l’objet d’un reportage dans les heures qui ont suivi la publication de la lettre. Le public américain et mondial n’en a rien su, bien que la lettre ait été sur les pages d’accueil des sites Web du Sénat des coauteurs respectifs pour être lue. Les publics américain et mondial ne savent rien de cette lettre aujourd’hui, près de deux semaines après sa publication, à l’exception des lecteurs de Consortium qui ont été correctement informés à l’époque.
Entre temps, la machine de propagande américaine est passée à la vitesse supérieure, soulevant des questions de diversion pour détourner l’attention du public américain de ce qui avait fait l’objet du discours de Poutine du 1er mars.
C’est ainsi que nous avons été saturés d’une couverture médiatique de « l’attaque au gaz neurotoxique Skripal », de la prétendue cyber-attaque sur le réseau d’énergie et les systèmes d’eau des États-Unis. Les deux sont de pures histoires du type « les Russes l’ont fait ». Et nous avons lu des articles au sujet du repositionnement des forces navales américaines en Méditerranée à portée de Damas pour une éventuelle frappe punitive en réponse à une attaque chimique sur des civils par le régime d’Assad, qui n’a toujours pas eu lieu, le tout avec l’intention d’humilier les soutiens d’Assad, les Russes.
Maintenant, enfin, après le déni et la diversion, la vérité commence à émerger. Le président des États-Unis lui-même est porteur d’un message qui, compte tenu de l’orgueil américain, équivaut à hisser un drapeau blanc.
Nous trouvons ce qui suit à la une du New York Times décrivant les remarques de Trump au sujet de son appel téléphonique pour féliciter Vladimir Poutine pour sa victoire électorale : « Nous avons eu un excellent contact téléphonique », le Times cite Trump déclarant « Nous nous réunirons probablement dans un avenir pas trop lointain pour discuter de la course aux armements, qui devient incontrôlable ».
En première page du Financial Times, on peut lire ceci : « Donald Trump a dit qu’il voulait rencontrer le président russe Vladimir Poutine pour discuter d’une course aux armements qui « échappe à tout contrôle » et d’autres questions sur lesquelles les pays restent en désaccord. Être dans une course aux armements n’est pas une très bonne chose », a déclaré mardi le président américain, ajoutant qu’il rencontrerait probablement son homologue russe dans un « avenir pas trop lointain ».
En d’autres termes, le rétablissement de la parité stratégique entre la Russie et les États-Unis semble se faire sentir (voir l’article de Ray McGovern). Mais bien sûr, il faut être un expert en lecture entre les lignes pour analyser à partir de la déclaration de Trump l’intensité de l’inquiétude au sujet du nouveau potentiel militaire russe.
On peut supposer sans risque de se tromper que les pourparlers sur les armes avec les Russes vont bientôt commencer. Mais l’opinion publique américaine devrait être prévenue que la portée des discussions sera certainement beaucoup plus grande que celle de la soi-disant remise à zéro sous Barack Obama, qui a joué en faveur de la liste des souhaits américains, et non de celle des souhaits russes concernant la suppression des ogives. Ce programme plus large devra tenir compte des préoccupations de la Russie au sujet du système antimissile mondial américain. S’il y a accord, le changement d’approche en matière de maîtrise des armements ne proviendra pas de la charité américaine, mais de la peur des États-Unis.
Donald Trump a-t-il hissé pavillon blanc et appelé à des négociations sur un coup de tête ? A-t-il consulté ses conseillers militaires ?
Il n’est guère crédible que ce président soit parvenu à la conclusion de la nécessité d’arrêter la course aux armements de son propre chef ou qu’il ait osé soulever un sujet aussi brûlant sans avoir l’appui ferme des spécialistes du Pentagone qui ont évalué de façon rationnelle et compétente l’état actuel de la sécurité stratégique avec les Russes. Personne ne dira cela, mais c’est inévitable.
Pour replacer la situation actuelle dans un contexte historique : au cours des deux dernières années, les États-Unis et la Russie ont atteint un niveau d’affrontement qui se rapproche de celui de la crise des missiles de Cuba. Cette crise a été résolue par des reculs réciproques sur le positionnement des missiles nucléaires près des frontières de l’autre camp. La réciprocité de cette solution n’a été annoncée à l’opinion publique américaine que des décennies plus tard, lorsque le retrait des missiles américains de la Turquie a été rendu public.
Cette fois, la réciprocité des concessions majeures fera nécessairement partie de la présentation à la communauté mondiale de toute solution adoptée. Vladimir Poutine ne suivra pas le chemin de Nikita Khrouchtchev, qui a payé sa « concession » aux Américains par un coup d’État de palais chez lui.
Gilbert Doctorow est un analyste politique indépendant basé à Bruxelles.
Source : Gilbert Doctorow, Consortium News, 22-03-2018
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
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Commentaire recommandé
Etant donné que les traités signés avec les USA sont devenus des chiffons de papier, les Russes auraient bien tort d’entrer dans ce jeu qui permettrait aux USA de rattraper leur retard en endormant leurs adversaires
34 réactions et commentaires
article du 22 03 2018
Opération vide-grenier ?
Bon, c’est les vacances: tout est calme à l’Ouest ?
Face-book a perdu ces derniers jours juste 117 milliards $ de capitulation
Tweeter 24 %.
Le dernier réziduel élu par défaut insulte la populace du haut de son donjon
pendant que Trump joue à Godzilla.
a vous les studios…
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AlerterJe ne partage pas votre dédain.
Ce chapitre – pourparlers sur la maîtrise des armements (russes !) – est en cours et a été évoqué au sommet d’Helsinki, mais noyé dans le flot des invectives médiatiques Trump-russophobie, à l’instar de la lettres des sénateurs susmentionnés passée inaperçue sauf chez Consortium News.
« S’il y a accord, le changement d’approche en matière de maîtrise des armements ne proviendra pas de la charité américaine, mais de la peur des États-Unis » : j’adhère complètement à cette remarque. Les Ricains sont tombés sur un os, mais bien sûr ne le clame pas publiquement.
Les tractations sont commencées : on saurait, mais bien plus tard, quoi à été échangé contre quoi.
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AlerterBien que ce monsieur est décrié je trouve son analyse intéressante : https://youtu.be/_tEABSuLjNc
Les américains ont tout misé sur le extra technologique pensant refaire le même coup aux russes pour les amener à une nouvelle course aux armement.
Hélas pour eux les Russes retiennent les leçons de l’histoire mais ont misé sur une technologique « rustique » mais de fin du monde pour juste retablir la dissuasion qui ne doit pas servir car terminale.
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Alerter‘rustique’ quand on a plus de dix ans d’avance technologique ?
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Alerterces technologies sont connues depuis plus de 20 ans mais étant jugées à l’époque moins aisées d’utilisations et sujettes à doutes (qui ont été dissipées depuis mais tardivement pour que l’apriori soit levé en tout cas dans le camp de l’otan).
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AlerterIl y a un abime entre le concept technique et sa mise en œuvre. Léonard dessinait déjà des machines a voler bien avant la première de Clément Ader… Il ya quelques siècles entre ces deux événements. Si les technologies russes sont ‘rustiques’ j’ai du mal à percevoir ce que serait une technologie qui ne le serait pas. Le déplacement d’une fusée dans une faille de l’espace-temps :-)?
+4
AlerterRustique n’est pas pour moi péjoratif car plus souvent fiable que l’hyper technologique façon américaine (F35). ?
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Alerter« Les 10 ans d’avance » c’est une affirmation russe. Il est intéressant de voir les progrès de la Russie dans un certain nombre de domaines mais pour l’instant ces nouvelles armes sont essentiellement des prototypes ou des technologies en phase de test. Les performances annoncées sont invérifiables.
+3
AlerterL’argument rustique mais fiable était très utilisé dans les années 80. Le monde a radicalement depuis. A en lire ce qu’en disent les commentateurs spécialisés y compris étasunien le s400 et bientôt le s500 russes sont des chefs d’œuvre d’ingénieur et de savoir-faire scientifique, a mille lieux de la notion vaguement méprisante de rusticité. La liste des technologies d’armement dans lesquelles l’industrie russe a pris une avance considerable s’allonge régulièrement, signalant une ‘ringardisation’ croissante des matériels livrés par les cmi etasuniens et ouest européens. La Chine prend d’ailleurs le même chemin que l’industrie russe. Quand on songe que le coup au but d’un patriot de Raytheon est de moins de un sur deux contre 95% pour un s300…
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AlerterAndo faut franchement respirer et sortir un peu parce que se prendre la tête pour un mot plutôt qu’un autre ce n’est jamais bon signe.
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AlerterEtant donné que les traités signés avec les USA sont devenus des chiffons de papier, les Russes auraient bien tort d’entrer dans ce jeu qui permettrait aux USA de rattraper leur retard en endormant leurs adversaires
+21
AlerterDepuis le début de l’humanité, la seule stratégie qu’ont employé les oligarques était celle de « j’en ai une plus grosse que la tienne ».
Ne croyez-vous pas que le temps de cette stratégie soit révolue ?
Parce que la course à la plus grosse, hormis son côté « cour d’école » et « je pisse plus loin que toi » n’entraîne qu’une escalade stupide qui n’apporte rien aux protagonistes, si ce n’est une « victoire » passagère.
Aujourd’hui, les russes auraient (je parle au conditionnel – mais en général ils ne parlent pas pour du vent) acquis le moyen de pouvoir inonder l’autre côté de la cour, ce qui ferait passer les autres concurrents pour des « pisse 3 gouttes ».
Espérons que cette annonce permettra une fois pour toutes d’arrêter cette compétition stupide pour recentrer les débats sur le bien-être général de la population mondiale et surtout sur la préservation d’un environnement de plus en plus détruit par ces actions morbides.
Et oui, il faut bien de la « croissance » pour financer cette course infinie.
PS : Pour les « suprématistes du camp du Bien », ne vous en faites pas, ce ne sera qu’une pause jusqu’à la découverte d’une nouvelle technologie qui permette de contourner les limites qui pourraient être négociées.
Quand il s’agit d’exterminer son voisin, la créativité humaine est hélas infinie.
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AlerterPoutine a annoncé les nouvelles armes russes, afin qu’on sache que c’est lui qui a la plus grosse,
Ce qui provoqua aux états-unis des crises irrépressibles d’hilarité.
L’industrie pharmaceutique risquait de ne plus vendre d’anti-dépresseurs. Elle a fait appel à Poutine pour guérir tous ces hilares.
Poutine a accepté. Il a rencontré les chefs de guerre américains, et en quelques minutes ils sont tous tombés en dépression.
Donald lui a demandé « comment avez-vous fait? »
Wladimir a répondu « c’est simple, je leur ai montrée ».
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Alerter…je n’es leur ai montrées. L’humour a un effet très positif pour nous aider à comprendre la folie humaine. Merci Duguesclin
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AlerterJe les leur ai montrées. Pardon.
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Alerter« Les Russes ne parlent pas dans le vent ». Comme pour toutes les armées il faut effectivement prendre avec de très grandes réserves les annonces des officiels russes sur les nouveaux armements.
En 2015 quand la Russie a exposé le nouveau char T-14Armata le ministère de la défense annonçait une production de 2300 chars pour 2020, chiffre encore repris début 2017. 9n sait maintenant que la cible est de 100 chars pour 2020. Un objectif de production divisé par 32 en trois ans.
Pareil pour le Su-57 (ancien T-50 Pak fa), prévu il y a quelques années à 150 exemplaires pour 2020 et 320 à terme. Cet avion était censé marqué la fin de la supériorité aérienne américaine, suite aux déboires du F-35. Aujourd’hui la Russie a commande 12 (!) appareils de série pour 2020 et aucune commande ultérieure n’est pour le moment annoncée. L’Inde s’est retirée du programme de développement pour une version multirole. Et on ne sait toujours pas grand chose des capacités REELLES du SU-57.
Bref il faut arrêter de s’extasier à chaque annonce d’une nouvelle arme par la Russie. Les ingénieurs russes n’ont de leçons à recevoir de personne et les progrès de la Russie dans le domaine militaire sont indéniables,mais ce serait la première fois dans l’histoire qu’un pays prenne « 10 ans d’avance » avec un budget militaire 8 fois moins important que son concurrent (les Etats-Unis). La Chine est un candidat beaucoup plus sérieux de mon point de vue. Entre la production de démonstrateurs à courte échéance et la production en série d’appareils de nouvelle génération il y a un gouffre.
+3
AlerterCertes. Concevoir un matériel innovant et le produire en grandes séries sont deux choses différentes. Je ne vois pas d’urgence pour ce pays a produire en grandes quantités du matériel high tech alors qu’il n’est pas en guerre et que son outil militaire actuel semble suffisant pour assurer sa sécurité. A noter que les topol m, s300 ou s400 sont, entre autres, au stade de la production de série.
+0
AlerterS’agissant du su57 une pre série d’une dizaine d’appareils a bien été commandée afin de tester l’appareil en situation réelle.
+0
Alerter« Je ne vois pas d’urgence pour ce pays a produire en grandes quantités du matériel high tech alors qu’il n’est pas en guerre et que son outil militaire actuel semble suffisant pour assurer sa sécurité. » En tout cas il y a encore 2-3 ans la Russie annonçait une production pléthorique d’Armata et de SU-57 (T-50 à l’époque). Aujourd’hui la réalité est très loin des annonces sur ces deux projets phares de l’industrie militaire russe. La question n’est pas de savoir si les Russes ont raison ou non de revoir à la baisse leur commandes, mais de faire la part des choses entre la communication qui accompagne le lancement d’un nouveau matériel et la réalité de son introduction quelques années plus tard. C’est pour dire qu’il faut prendre avec une très grande réserve les déclarations russes en matières d’armement. Certains feraient bien de s’en souvenir concernant les missiles hypersoniques.
« S’agissant du su57 une pre série d’une dizaine d’appareils a bien été commandée afin de tester l’appareil en situation réelle. » Oui, on est donc très très loin des 250 prévus pour 2020 il y a encore quelques années. On peut même se demander si le programme ne va pas être abandonné : retrait de l’Inde qui devait supporter une partie des coûts et aucune commande annoncée au delà des 12 appareils pour 2020. Les appareils de 5eme génération sont des gouffres à argent. On se moque beaucoup des déboires américains sur le F-35 mais concevoir et produire des appareils furtifs a un coût prohibitif pour tout le monde et les Russes n’ont pas forcément les moyens financiers de suivre derrière.
+1
AlerterSinon dans le même genre le fameux nouveau porte-avion nucléaire Shtorm, de 90 000 tonnes ou plus, projet lancé pendant le mandat Medvedev et remis sur le devant de la scène par les communiquants du gouvernement russe suite à l’annulation du contrat « Mistral » par la France en 2014 ? Ben le projet n’est plus dans les priorité du nouveau plan « Armement 2025 »par manque de moyens. La flotte russe se retrouve donc toujours avec son unique porte avion Kuznetov datant de 1985, qui embarque (théoriquement) 30 avions contre 90 pour les portes-avions américains, et en expédie 1 par minute contre 3 en face. Et encore le Kuznetov est à quai pour deux ans en raison de modernisations.
+1
Alerteraurait il compris ce qu’il y avait en face?
https://youtu.be/jE4SYgs3AKs
+3
AlerterPour entendre un modèle médiatique de désinformation, de russophobie et de cocorico national, écoutez la 2e partie de l’émission Le Magazine du week-end d’aujourd’hui, 28/7, sur France Culture, intitulée « Le modèle d’intervention militaire occidental est-il dépassé ? ».
C’est effarant que nous en soyons encore là. ?
+5
AlerterJe n’ai vraiment pas envie d’écouter cette émission, mais le titre que vous citez me rappelle celui d’un article de la désopilante néoconne Isabelle Lasserre (Le Figaro, 13 septembre 2012, p. 7) :
« Le modèle d’intervention franco-britannique en Libye reste-t-il pertinent ? »
Article publié au lendemain de l’attaque du consulat des États-Unis à Benghazi, qui provoqua la mort de quatre diplomates dont l’ambassadeur Stevens.
+2
Alerter@Fritz : Je crois bien que Isabelle Lasserre est la journaliste ou la productrice de l’émission en question. Elle a récidivé. ?
+1
AlerterIsabelle Lasserre sévit sur le Figaro avec son copain tout aussi désopilant, Pierre Avril : les « Voici » de la politique extérieure atlantiste. Un vomitif garanti.
+2
AlerterÇa me rappelle avoir vue un publi-reportage sur notre télé nationale pour expliquer la nécessité d’engager des sommes folles pour aller faire la guerre dans l’espace au côté des américains. Petit problème, l’espace reste un endroit très hostile a l’homme dont la particularité est de ne pas ressembler a Starwars et d’être dépourvu d’ennemi. La brillante civilisation occidentale du NATO est clairement atteinte de psychose.
+4
AlerterPour suivre les info militaires US, je n’ai pas lu après l’annonce de WW Poutine de déni de la part des généraux américains. De la part des soi-disant expert civils de think tank, oui.
Et pour cause, les militaires américains savaient plus ou moins, et sans James Bond, les sources ouvertes sont déjà suffisantes, ce que les russes préparaient.
Ils ont surtout été surpris de les voir a un stade d’essai et de réalisation.Dans des domaines qu’ils avaient plus ou moins abandonnés comme l’hypersonique ou la propulsion nucléaire des missiles..
Concernant les commandes de chars et d’avions, le Russie a l’heure actuelle est dotée grâce a ces nouvelles armes de moyens de protection permettant de résister a une attaque et de frapper l’ennemi. La dissuasion dans toute sa logique.
Il n’est donc pas nécessaire a court terme de mettre l’accélérateur sur l’équipement en forces conventionnelles. La guerre des chiffres est un non-sens. Avec un budget limité, les Russes font mieux et surtout plus efficace en terme stratégique, leur quasi-abandon de la flotte de surface au profit des sous marins est un bon exemple de cette adaptation continue.
+0
AlerterConcernant la guerre des chiffres et pour être plus précis, argumenter a partir du changement du nombre d’unités produites ou commandées pour minimiser la réalité de l’existence de nouvelles armes est illogique.
D’un coté on est dans la politique d’équipement, de l’autre dans l’avancée technologique.
Ce sont deux « univers » différents et ce d’autant plus que ces armes n’ont pas vocation a être produite en nombre, leur simple existence relève de la politique de dissuasion, comme l’arsenal atomique français.
+0
AlerterDéjà ce sont les Russes qui ont commencé par faire des annonces sur des chiffres de production fantastiques, avant de retourner leur veste. Si le quantitatif est un non-sens, il faudrait se demander pourquoi les Russes communiquent sur ce registre pendant des années avant de passer discrètement à autre chose. Ensuite, bien sur que les chiffres ont une importance. Le SU-57 est peut-être un des meilleurs avions du monde (ce qui reste encore une fois à prouver), mais si les Russes n’ont que 12 avions dans leurs hangars autant dire que cette arme ne pèse rien ou presque face aux 195 F 22 américains et que les dizaines de milliards investis dans un avion furtif de 5eme génération sont un échec. Pareil pour les chars. Vous pensez vraiment que l’armée russe va pouvoir continuer indéfiniment à se reposer sur des chars, même très modernisés dont la conception remonte à la fin des années 1960 ? Les Russes ont besoin de l’Armata en grande quantité sauf que dans ce domaine comme dans biens d’autres, leurs ambitions en matière de modernisation se heurte à un mur budgétaire. Tous les pays rencontrent ce problème mais on n’y fait pas face de la même manière quand on a un budget militaire de 609 milliards de dollars (USA) ou de 66 milliards (Russie).
Mais de toutes façons mon propos était moins de parler du « quantitatif » que de la fiabilité des déclarations russes en matière d’armement.
Trop de personnes ici prennent les déclarations officielles russes pour argent comptant, sans chercher à faire la part de la communication et de la réalité. Concernant les missiles hypersoniques, personne n’a pour le moment le moindre élément permettant d’accréditer les déclarations de Poutine sur ses performances. On a juste une vidéo montrant un MIG-31 emportant la fameuse arme (construite à partir d’un missile plus ancien quasi identique de l’extérieure), suivi d’une séquence en images de synthèse. C’est tout !
Certains semblent ici considérer les déclarations officielles suffisantes pour affirmer tranquillement que « les Russes ont dix ans d’avance » ou d’autres calembredaines de ce genre. Pas moi. Mes exemples montraient qu’à de nombreuses reprises, en matières d’armement, les déclarations russes sont souvent démenties par les faits. Quand la Russie annonce un nouveau char en 2015 et affirme en
+2
AlerterJe ne vous contredis pas sur le fond. Bien sûr il y a une part de propagande dans les annonces du gouvernement russe, plutôt à usage interne d’ailleurs. Dire que l’industrie russe a acquis une avance technologique en matière de défense ne signifie pas comme vous l’indiquez que ce pays a la capacité financière de traduire en masse ces innovations. Et une prudence inverse s’impose aussi. Quand au début des années 2000 le gouvernement russe à annoncé son intention de concevoir et produire le topol m toute la presse spécialisée a acceuilli l’information avec mépris et sarcasmes. Il n’empêche, qq années plus tard ce vecteur est devenu la base de la dissuasion de ce pays et sa technologie n’a pas d’équivalent.
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Alerter« Dire que l’industrie russe a acquis une avance technologique en matière de défense… »
On n’en sait strictement rien puisqu’on ne dispose d’aucune source sérieuse sur ces armes. Dans 3-4 ans on aura surement plus de recul pour juger du caractère révolutionnaire des nouvelles armes russes. En attendant c’est totalement illusoire de tirer des conclusions sur l’avancée technologique russe à partir des déclarations de Poutines et de vidéos en images de synthèse.
+0
Alerter1 – Manque de chance , les militaires américains, eux, prennent cela très très au sérieux. Mais bien évidement si vous attendez de trouver un Khinzal dans votre jardin pour être sur qu’il existe. Les militaire réagissent différemment, ils envisagent toujours le pire en matière de capacité de l’ennemi.
2 – Dans votre délire vous oubliez quelques éléments. Parlons du SU-57; Les russes ne sont pas les américains. Les américains achètent sur catalogue et après mettent des années et des millions a faire d’un tocard un cheval de course, pour le plus grand profit du complexe militaro-industriel.
Les russes achètent des prototype, le développement du SU-57 n’est pas terminé et les poussent a la limite au niveau technique et tactique.
Et cela jusqu’à ce que le produit soit fiable, alors et seulement alors ils commandent en grande série.
3 – L’opposition des 195 F-22 américains contre les 12 SU-57 est typiquement une idée de civil.Parce que ces 195 F-22 sont dispersés dans le monde entier, alors que les SU-57 resteront sur le territoire russe ou a la limite dans quelque bases a l’extérieur.
La Russie a une strategie défensive, les USA une strategie de domination mondiale.
Concentration des moyens contre dispersion.
Avantage aux russes.
4 – En matière d’armement vous confondez, parce que cela vous arrange, les effets d’annonce en nombre des matériels, avec les annonces en terme de capacité.Parce que les russes ont exagéré le nombre, ils ne seraient pas crédible sur les avancées technologique. Comme le fait remarquer Ando, l’affaire du Topol M sert de référence.
De même que la mise en œuvre des Kalibir en Syrie
En matière de capacité, les russes ne mentent jamais. Ils sont dans la position du faible, on ne bluffe pas dans ce cas.
5 – Il est fort probable que d’ici 5 ans les chiffres annoncés par les russes en matière d’équipement seront réalisés. Sous la protection des leurs système défensifs, en particulier en cas de première frappe des agités du bocal américains, la Russie a tout son temps pour s’équiper en matériels conventionnels.
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AlerterJe ne vois pas très bien où je « délire » mais bon.
Officiellement les responsables militaires américains ne semblent pas impressionnés par les nouveaux missiles russes. Maintenant nulle doute qu’il faut (là aussi) faire la part des choses entre déclarations officielles et mesures pratiques. Evidemment qu’ils prennent en réalité au sérieux ces avancées technologiques. C’est leur job. Mais entre « prendre au sérieux » le développement d’une nouvelle arme, et répéter en boucle les déclarations de Sputnik and Co. sur les performances « incroyables » des kinjals et les « 10 ans d’avance » de l’armée russe, il y a un gouffre énorme. Trop de personnes ici dénoncent (avec raison) les médias occidentaux mais reprennent sans aucun recul la communication officielle russe.
Quand au SU-57, le problème est justement qu’il connait d’important retards de développement, que l’Inde s’est retiré du projet, laissant seule la Russie à financer une technologie au cout exorbitant. Oui les miliraires russes sont prudents, mais cette prudence est imposée par les coupes budgétaires et les déboires du projet. Ils l’étaient beaucoup moins quand ils annonçaient 250 avions pour 2020 il y a encore 2 ans. Et si vous espérez que ces 250 avions seront construit dans 5 ans ou même en 2025, attendez vous à être déçu.
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AlerterA part ça, info toute fraiche (30 juillet) : les Russes viennent d’annoncer qu’ils renoncent à l’acquisition de l’Armata, trop cher, au profit d’une modernisation des antiques T-72.
https://www.rt.com/news/434635-armata-high-cost-army/
Tapez « sputnik armata » et regardez la litanie d’articles sur le char « indestructible »la panique des tankistes et responsables militaires américains, les prognostics sur des affrontements futurs avec le nouveau Merkava israelien etc.
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AlerterLes commentaires sont fermés.