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6.mai.20206.5.2020 // Les Crises

Sous la pression, la page « désinfox coronavirus » retirée du site du gouvernement

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Source : HuffPost

La page qui a suscité un véritable tollé au sein de plusieurs rédactions n’avait pas vocation à « faire le tri » a assuré Franck Riester.

Sitôt lancée, sitôt arrêtée. Le gouvernement a décidé de supprimer de son site internet le service “désinfox coronavirus”, qui recensait des articles de “fact-checking” de certains médias à propos du Covid-19, et qui a suscité un véritable tollé au sein des rédactions , a annoncé ce mardi 5 mai le ministre de la Culture, Franck Riester.

Cette initiative (émanant du Service d’information du gouvernement, SIG) “ne représentait évidemment pas un objectif de tri d’articles ou d’informations, pour autant je peux comprendre les inquiétudes qui ont été suscitées par ce service dans les rédactions”, a déclaré le ministre, ajoutant que l’exécutif avait dès lors “pris la décision de retirer cette page du site du gouvernement”.

Saisie du Conseil d’Etat

Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement a bien tenté ce week-end de tempérer les critiques, évoquant “une prolifération” “de fausses informations (…)qui peuvent entraîner des conséquences sanitaires lourdes”, cela n’a pas été suffisant.

Dimanche, une trentaine de sociétés de rédacteurs ont cosigné une tribune dans laquelle, elles rappellent que “l’Etat n’est pas l’arbitre de l’information” et qu’“en distinguant tel ou tel article sur son site internet, le gouvernement donne l’impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias”.

Dans la foulée, le Syndicat National des Journalistes a déposé lundi un recours devant le Conseil d’Etat pour que le gouvernement supprime la page en question, évoquant une “atteinte grave et manifestement illégale portée aux principes de pluralisme dans l’expression des opinions et de neutralité des autorités publiques”.

Source : HuffPost


«Désinfox coronavirus» : l’Etat n’est pas l’arbitre de l’information

Source : Libération

Par un collectif de sociétés de journalistes et rédacteurs

Une trentaine de sociétés de journalistes, dont celle de «Libé», dénoncent l’initiative du gouvernement de recenser sur son site une sélection d’articles consacrés au Covid-19, et demandent la suppression de cette rubrique.

Les sociétés des journalistes (SDJ) et sociétés des rédacteurs (SDR) signataires du présent texte dénoncent avec la plus grande fermeté l’initiative gouvernementale consistant à reproduire, sur un site officiel de la République (gouvernement.fr), un florilège d’articles estampillés fiables, consacrés au Covid-19 (1).

La presse française est indépendante de l’Etat et du pouvoir politique. Elle doit même exercer, dans sa pluralité et sous l’œil critique de ses lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, son rôle de contre-pouvoir. Les journalistes sont, comme le souligne la Cour européenne des droits de l’homme, les « »chiens de garde » de la démocratie».

En distinguant tel ou tel article sur son site, le gouvernement donne l’impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias. Selon cette même logique, les autres ne seraient pas dignes d’un imprimatur que l’Etat n’a pourtant aucune légitimité à délivrer dans un pays où la liberté de la presse est une liberté fondamentale.

Ce faisant, le pouvoir actuel démontre, une fois encore, la défiance qu’il nourrit à l’endroit d’une presse libre et plurielle. Les SDJ et SDR signataires du présent texte demandent donc que cette rubrique du site gouvernement.fr soit supprimée sans délai.

Signataires : les sociétés des journalistes, des rédacteurs et/ou des personnels d’Arrêt sur images, BFMTV, Courrier international, les Echos, Europe 1, l’Express, le Figaro, France 2, France 3 National, France Info, Franceinfo.fr, France Inter, l’Humanité, le JDD, LCI, Libération, M6, Marianne, Mediapart, LCP, le Monde, l’Obs, le Parisien, Paris Match, le Point, Premières Lignes, Public Sénat, RFI, RMC, RTL, Sud Ouest, Télérama, la Tribune, TV5 Monde, 20 Minutes.

(1). Sont référencés pour l’heure des articles en accès libre de cinq médias français «disposant d’une rubrique de fact-checking depuis au moins deux ans» et d’une équipe «spécialisée» : AFP Factuel, les Décodeurs du Monde, Vrai ou fake de France Info, CheckNews de Libération, Fake off de 20 Minutes (ndlr).

Source : Libération


« En triant les articles de presse, le gouvernement tente de recréer un ministère de l’information »

Source : FigaroVox

Sur le site du gouvernement, une plateforme recense désormais certains articles de journaux jugés «sûrs et vérifiés». Est-ce son rôle ? Pour le professeur de communication Arnaud Benedetti, lorsque l’État entend démêler le vrai du faux parmi les contenus publiés par la presse, sa démarche est nécessairement suspecte.

Arnaud Benedetti est professeur associé à l’Université Paris-Sorbonne. Il est rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire, et a notamment publié Le coup de com’ permanent (Cerf, 2018).

Le gouvernement a annoncé, par un tweet de sa porte-parole Sibeth Ndiaye, la mise en place d’une recension des articles de presse jugés fiables. Ce «fact-checking» est-il vraiment de son ressort ?

Arnaud BENEDETTI.- Cette initiative gouvernementale traduit la grande fébrilité d’un pouvoir exécutif qui, faute de pouvoir censurer, se transforme en certificateur de l’information. Il va de soi que ce n’est pas à l’État de procéder à ce travail. Les plus grands mensonges de l’histoire ont souvent été, au demeurant, propagés par des États. Depuis le début du mandat, Emmanuel Macron se veut l’archange de la lutte contre les fake-news. Il a fait légiférer de manière aléatoire et discutable à ce sujet. Le Premier ministre lui-même lors de la présentation de sa stratégie de déconfinement s’en est pris aux réseaux sociaux et autres commentateurs.

Que se passe-t-il dans les faits ? Une bataille autour de la communication gouvernementale qui depuis le début de cette crise a été prise à de nombreuses reprises en défaut de vérité. Tout se passe comme si, loin d’accepter son erreur et de la reconnaître, seul moyen de desserrer le doute quant à la parole officielle, le pouvoir bunkerisait sa com’, se précipitait dans une fuite en avant, s’enfermait dans une escalade du déni. Dans une démocratie libérale, la vérité est d’abord l’affaire de l’espace public où se nouent argumentation et contre-argumentation et où les médias, parmi et avec d’autres, débattent de cette dernière dans un cadre nécessairement pluraliste. Lorsque l’État prétend nous dire la vérité, il ne dit que «sa» vérité… ou ses mensonges. En d’autres termes, ce dispositif n’est rien d’autre qu’une tentative maladroite d’en revenir à une forme de ministère de l’information, voire d’un «bureau de l’esprit public» tel que les révolutionnaires le créèrent en 1792…

Alimenter l’idée que certains médias ou journalistes seraient plus fiables que d’autres, est-ce une atteinte à la liberté de la presse, «quatrième pouvoir» des pays démocratiques ?

«À bas bruit» comme l’a rappelé Pierre Manent dans vos colonnes voici quelques jours, sous couvert de lutte sanitaire, nous malmenons toujours un peu plus l’esprit de la démocratie libérale. L’État doit d’abord protéger la liberté d’expression dont la presse est l’une des conditions. Ici, non seulement il s’engage dans un chemin non dépourvu de partialité, mais il prétend se substituer au libre-arbitre citoyen pour nous dire comment nous devons lire la presse. Tout d’abord c’est oublier que les journalistes indépendants sont les mieux à même de procéder à ce travail de vérification, c’est ensuite omettre que dans un régime pluraliste il n’a pas à se faire l’arbitre des titres de presse entre eux, c’est enfin nier l’autonomie imprescriptible de la société, l’un des principaux acquis des régimes démocratiques.

Avec ce dispositif, l’exécutif n‘informe pas sur son action, il se «dé-neutralise», se banalise au point d’être un acteur lambda, une agence de com’ en quelque sorte, qui rentre dans une arène où il n’est pas légitime. La presse a mis des décennies à se forger son autonomie par rapport au pouvoir et lorsque l’État entend interférer dans la relation du citoyen aux médias, il s’arroge encore une fois une mission qui n’est pas la sienne. Il montre seulement qu’il entend aller toujours plus loin dans ce que l’on appelle la «gouvernance des conduites». Nous savons comment nous laver les mains, nous savons que nous ne devons pas nous déplacer sans une autorisation, nous allons savoir ce que nous devons lire, croire ou ne pas croire… Nous vivons une séquence rare d’infantilisation par la com’.

Le gouvernement lui-même peut-il totalement s’exonérer de la responsabilité d’avoir répandu quelques informations, sinon mensongères, du moins erronées ?

C’est là où le bât blesse justement. La réalité, c’est que depuis le début de cette crise la maturité de la société est peut-être inversement proportionnelle à l’immaturité de l’État. Que sommes-nous en droit d’exiger d’une communication publique? De la transparence d’abord! Nul besoin de retracer la généalogie de cette crise pour comprendre que le «clair-obscur» a été le moteur communicant de l’exécutif. C’est dire que l’émetteur qui prétend au «fact-checking» est suspect, déjà parce que l’État n’a pas à usurper cette tache, mais qu’en outre au regard de la mémoire très fraîche de la crise il n’est pas crédible.

Que ce soit la porte-parole du gouvernement, dont la crédibilité est amplement consommée, qui se fasse le relai de ce dispositif ouvre la voie à toutes les critiques. Pour lutter contre la post-vérité, mieux vaux éviter soi même d’en être le produit. Reste à comprendre les ressorts profonds de cette annonce. Il arrive un moment où les organisations ne peuvent plus reculer. C’est ce que l’on appelle l’escalade de l’engagement, où une structure ne parvient plus à enrayer la mécanique de déni qu’elle a enclenché. Sa survie est alors indexée sur la perpétuation de ce déni. Ce n’est là plus l’État légal-rationnel mais une forme pathologique d’État. L’administration fédérale aux USA savait dès 1965 qu’elle avait perdu la guerre au Vietnam, mais elle a préféré mentir à son opinion. C’est un peu la même chose avec la pénurie des masques qui n’a pas fini de fragmenter la réputation de l’exécutif et de démonétiser sa parole.

Que dire enfin de l’impact de ce «coup de com’» au cœur d’une crise qui révèle, plus béantes que jamais, les fractures de la défiance française à l’égard de ceux qui la gouvernent ?

Le «café du commerce», n’en déplaise au Premier ministre, est moins sensible à la propagande que les élites. Jacques Ellul rappelait que le «propagandé» est souvent plus instruit que la moyenne, plus assis socialement aussi car il trouve dans une certaine forme de propagande intellectuelle des réponses à ses angoisses existentielles et à sa volonté de comprendre un monde qui lui échappe. Aujourd’hui les opinions publiques sont sans doute plus exposées que par le passé à des processus de désinformation massifs et continus, mais si elles y adhèrent, c’est aussi parce que les pouvoirs publics n’ont pas hésité bien des fois à dire et à se dédire , à «fictionnaliser» la réalité, à la tronquer.

Il y a quelque chose de vicié dans la langue de l’exécutif depuis des semaines, une mauvaise peau communicante dont il aurait fallu se débarrasser autrement que par la dénégation et parfois la suffisance. Aristote dit quelque part qu’on en veut moins à un homme qui reconnaît ses erreurs qu’à celui qui persiste dans le faux-semblant… À l’heure du maelström numérique, de l’infosphère aussi volumineuse que piégeante, l’instrumentalisation de la com’ est devenue un exercice presque désespéré. La «désintox» du gouvernement dans ces circonstances ne fait que renforcer le soupçon de dissimulation qui pèse depuis des semaines sur son expression.

Source : FigaroVox

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Commentaire recommandé

Fritz // 06.05.2020 à 12h19

Bof, maintenant, l’État n’a plus besoin de trier l’information, ni de dire aux citoyens « ce qu’il faut penser de… ». Les grands médias et certains sites indépendants font le boulot à sa place. C’est plus efficace.

27 réactions et commentaires

  • Fritz // 06.05.2020 à 12h19

    Bof, maintenant, l’État n’a plus besoin de trier l’information, ni de dire aux citoyens « ce qu’il faut penser de… ». Les grands médias et certains sites indépendants font le boulot à sa place. C’est plus efficace.

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    • Basile // 06.05.2020 à 12h45

      oui, comme disent certaines et certains, faut pas qu’on nous voient ensemble.

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      • Fritz // 06.05.2020 à 14h35

        Dans ces conditions, créer une page officielle de propagande, pardon, de fact-checking…
        Cr gouvernement est Sibeth que ça ?

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    • Eric83 // 07.05.2020 à 09h16

      Un site de « ré-information » suisse : Swiss Propaganda Research.

      SPR a publié une nouvelle mise à jour complète de Covid19 ainsi qu’un résumé en 25 points entièrement mis à jour. Les traductions du résumé mis à jour en 24 langues suivront sous peu.

      Le débat médical est pour la plupart terminé, car toutes les nouvelles études sérologiques convergent vers une létalité globale de 0,2% semblable à la grippe, avec 50 à 70% des décès survenant dans des maisons de soins infirmiers vulnérables. Au lieu de cela, l’attention se déplace rapidement vers l’impact politique et géopolitique du coronavirus.

      En réponse à de nombreuses demandes, veuillez noter qu’il n’y a pas eu de censure du SPR. Les futures mises à jour seront fournies environ une fois par mois . SPR ne discute pas des médicaments et ne fait aucun lien avec le contenu politique. Les dons à SPR ne sont pas possibles.

      https://swprs.org/
      https://swprs.org/a-swiss-doctor-on-covid-19/#latest

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    • Eric83 // 07.05.2020 à 10h40

      @Fritz

      La publication du blog « Fake science – Didier Raoult – Les graves manipulations scientifiques – n’est pas passée inaperçue. Elle a notamment été publiée par un modérateur du groupe FB « Didier Raoult vs Coronavirus ». ( + de 470 000 membres ).

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  • medmed // 06.05.2020 à 12h29

    Ce n’est pas ce que fait Berruyer trier les informations contre L’IHU de Marseille, en ne mettant en avant que ceux qui vont dans son sens ?

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    • Basile // 06.05.2020 à 13h09

      ce n’est pas dérangeant, on zappe. Mais que le gouvernement montre aux gogos les bons journaux, c’est grave.

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    • Ben // 06.05.2020 à 13h53

      Comparaison avec Gouvernement :
      Vous ne l’avez pas élu, et il ne vous représente pas.

      Comparaison avec les Médias :
      5 personnes dans leur garages qui ne peuvent pas en vivre contre des entreprises de centaines de personnes, avec des centaines de millions de budget.

      Berruyer est encore libre de dire ce qu’il veut tant que ce n’est pas de la diffamation.

      Si cela vous choque à ce point, c’est que vous êtes trop dans l’affect envers l’IHU de Marseille.
      Objectivement et scientifiquement, on devrait les oublier…

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      • Rémi // 07.05.2020 à 16h59

        Je suis d’accord, je ne partage pas l’angle d’attaque de les crises sur Raoult,
        Mais
        1/ Les crises à la droit de dire ce qu’il veut.
        2/ l’analyse purement scientifique des crises est probablement juste.
        3/ Par contre je m’endistingue en pensant qu’il y a une medecine d’urgence à pratiquer aujourd’hui puis une médecine basée sur la science a pratiquer lorsque les études seront disponibles. Mais c’est mon opinion perso il n’y a pas de quoi vouer les crises au bucher pour prendre une autre position.
        Quoie … Comme le dit le fanatique dans Kamelott un bucher ca fait un beau spectacle. Dans le doute on brule.

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    • Eric83 // 07.05.2020 à 08h49

      @medmed

      le blog est allé encore plus loin hier, en tronquant délibérément mon commentaire, ne laissant que la partie qui était jugée positive pour le blog, supprimant la suite qui était jugée négative et dénaturant ainsi totalement mon propos.

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  • Com&com // 06.05.2020 à 12h42

    Cette crise illustre la guerre de communications que se livrent différents acteurs et un article sur ses enjeux serait le bienvenu. En France elle s’inscrit dans la suite du mouvement des gilets jaunes qui a vu le rejet de la propagande des médias mainstream par une partie de la population. La crise coronavirus a egalement ébranlé la communication scientifique et achevé le mythe d’une communication scientifique « independante ».

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  • Bientôt 78 ans // 06.05.2020 à 12h55

    Facsinant!

    En tout temps, en tous lieux… tout et n’importe quoi par le Pouvoir français afin de contrôler l’opinion publique, tout particulièrement en lui dictant « ce qu’IL FAUT penser de… », « retenir de… », «conclure de…», etc.

    « Pédagogie » révolutionnaire, sans doute… traitement intensif destiné à un peuple de débites profonds et d’attardés irrécupérables?

    « Liberté… et tralala! », décryptage.

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  • jp // 06.05.2020 à 14h06

    C’est vraiment drôle. Ceux de 40ans actuellement au pouvoir sont les enfants de 1968 qui s’étaient joyeusement levés contre les excès autoritaires de l’époque gaulliste, particulièrement au niveau de la Culture et de l’Information et du contrôle de la Télévision Française.
    A noter qu’un des plus éminents représentant à l’époque de l’Ordre établi était le Ministre Alain Peyrefitte qui a écrit
    le célèbre  » Quand la Chine s’éveillera » (il ne parlait tout de même pas du Covid19).
    Et curieusement Cohn Bendit l’agitateur ultra gauche en chef de l’époque, a cru bon pour sa gloire de s’en prendre il y a peu au Pr Raoult. Retourner sa veste a toujours été un sport national.
    Nous vivons effectivement en ce moment une époque vraiment extraordinaire, pour autant que l’on s’intéresse à notre vraie et peu glorieuse Histoire.

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    • Patrick // 06.05.2020 à 15h34

      Cohn bendit n’a jamais été ultra gauche, il est depuis toujours ultra lui.

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      • jp // 06.05.2020 à 18h00

        A l’époque cela a été drôle de voir de l’intérieur le démarrage de toute cette équipe avec celle d’Alain Krivine. On ne peut pas dire que c’étaient des vrais prolos. Naturellement Christian Fouchet ne pouvait que leur offrir une occasion royale d’allumer dans les Universités Parisiennes l’incendie de 1968 qui s’est ensuite propagé à tout le pays.
        Fin politique De Gaulle a ensuite fait appel à l’incroyable et talentueux Edgar Faure pour calmer le jeu. Il lui aurait alors dit « mes félicitations Monsieur le Premier Ministre. Vous avez mis le désordre dans l’éducation nationale pour plus de 20ans ». Et il était loin du compte

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        • gracques // 07.05.2020 à 06h46

          Mai 1968 se sont les grèves ouvrières et les à cordes de grenelles … d’abord et surtout !

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          • jp // 07.05.2020 à 10h28

            Le début de Mai 68 a été d’abord purement universitaire. La suite du mouvement a été récupéré par les syndicats et modulé par le PC. A l’époque le PCF était financé surtout par l’URSS. les PCF et PC soviétique détestaient les trotskistes (cf Krivine) . Quand le désordre a été suffisant pour commencer à faire douter du pouvoir Gaulliste, le PC a reçu le feu vert pour lancer la charge sociale. De Gaulle ayant repris la main grâce à sa géniale virée chez le Gl Massu, les accords de Grenelles signés par Pompidou (Chirac et Balladur derrière lui) ont mis fin aux revendications sociales, tandis qu’Edgar Faure ramenait le calme à l’Education Nationale.
            Les Elections qui ont suivi on redonné une majorité écrasante à De Gaulle. Mais en 1969 il part perdant logiquement le Référendum comportant deux questions en une, l’une pouvant remettre en cause la démocratie. Sans doute voulait-il partir à sa façon !

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    • step // 06.05.2020 à 17h45

      « 1968 qui s’étaient joyeusement levés contre les excès autoritaires de l’époque gaulliste »… car ils étaient persuadés d’avoir raison contre cet ordre là (et ce qu’on pouvait légitimement lui reprocher). A ce titre (certains on été largement récupéré par les ONG sorrosiennes) ils ne sont pas plus souples que l’ordre auquel ils se sont opposés.
      Regardez les emmerdes de penseurs divergents (quoi que l’on peut penser de leur « pensée »), entre insulte calomnie et agression, refus de débat, ils ont remplacé un ordre par leur ordre et s’y accrochent, à ce titre comme leurs prédécesseurs. C’est une confusion fréquente : Ce n’est pas parce qu’on fait une « révolution » qu’on a les idées souples. C’est souvent le contraire.
      Le « problème » par rapport à la génération pré-68 c’est qu’ils ont démographiquement et donc démocratiquement le dernier mot jusqu’à présent, ce qui pousse des politiques conservatrices (au sens tout changer pour ne pas changer de direction) dont macron est le dernier avatar (cf la démographie des votes de la dernière présidentielle). Cela privilégie aussi la rente (dont ils sont les derniers représentant en france) à l’investissement et à la rémunération du travail, qui intéressera plus des générations plus jeunes.

        +3

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    • Jean-Pierre Georges-Pichot // 07.05.2020 à 11h20

      2020-40=1980. Les quadras d’aujourd’hui sont nés sous Mitterrand. Mai 68 est déjà loin ! J’avais vingt ans en 68 : cela veut dire soixante-douze aujourd’hui. Ma génération est dans les EHPAD, à ne pas ré-animer. Je vous recommande une analyse succincte et perspicace de sa position actuelle par Eric Zemmour hier sur Cnews. Ma position personnelle : on a fait chier nos parents, on ne va pas se laisser emmerder par nos enfants !

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  • serge // 06.05.2020 à 17h43

    Ah bon, parce que les chaines d’info en continu, la nouvelle ORTF et les médias papier ne sont pas déjà orienté(e)s? Mazette, je ne pensais pas que les médias autres que ceux mentionnées dans désinfox se sentaient rebelles…

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  • lon // 06.05.2020 à 22h49

    « ….La presse a mis des décennies à se forger son autonomie par rapport au pouvoir et lorsque l’État entend interférer dans la relation du citoyen aux médias, il s’arroge encore une fois une mission qui n’est pas la sienne…. »

    Déjà on peut sérieusement douter que la presse ait mis  » des décennies à se forger son autonomie par rapport au pouvoir  » , mais pourquoi donc le discours de cet homme me fait-il penser à quelque haut membre du clergé moyen-âgeux signifiant au pouvoir royal qu’il ne vienne pas piétiner ses plate-bandes ? Bref une querelle entre initiés , qui permet à toute une profession remarquable par sa larbinité de monter sur ses ergots à peu de frais .

      +3

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  • Philippe30 // 07.05.2020 à 07h06

    La désintox et la manière de penser sont maintenant relayé par le site des crises

    Devenu le relais gouvernemental contre Raoult et toute forme de réflexion pour réguler le virus.

    La rédaction éditoriale a décider que certains protocoles de soins ne devaient pas être mis en place pour cela une vaste campagne de plus de 2 mois journalières a été développé.

    Des articles de plusieurs pages avec une approche partisane ont été régulièrement diffusé , les arguments contraires ont été volontairement occulté

    Les réussites de traitement à la Chloroquine dans d’autres pays ont été minimisée et décrié

    Vive l’info libre en temps de crises

    Le problème du traitement du sujet par le site a crée un antagonisme entre les partisans et les opposants.
    La problématique de la saturation du sujet via des articles constamment à charge sans objectivité a remis en cause la crédibilité du site.

    Selon la formule bien connue un mensonge répété de nombreuses fois devient une vérité

    Pour les mensonges , le gouvernement est très fort

    Personnellement j’attendais autre chose sur le site des crises que cette histoire de chloroquine en permanence.
    Par exemple les évolutions dans d’autres pays , le choix de la suède de ne pas confiner , le retard à l’allumage de la France , les autres pandémies mondiales des années 50-60 ( Grippe de Hong Kong ) et leur traitement à l’époque

    Globalement élargir le sujet et les approches au lieu de cette approche réductrice orientée

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  • J // 07.05.2020 à 09h12

    A ajouter à tout ça : l’essai Discovery, qu’on présentait comme le nec plus ultra européen du sérieux scientifique, est en train de s’écrouler : https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/05/01/covid-19-sur-les-essais-cliniques-l-europe-est-un-echec_6038383_1650684.html
    En bref, c’est une initiative française (de l’INSERM) qui a fort peu réussi à impliquer le reste de l’Europe, et qui n’a tenu aucune de ses promesses dans les délais annoncés.

      +2

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  • Arcousan09 // 07.05.2020 à 10h19

    S’il avait persisté ce  » gouvernement se serait condamné au silence
    Le premier diffuseur de fausses nouvelles c’est lui même
    Toutes les informations si on peut parler d’informations ne sont là que pour manipuler par la peur
    Cela fait un mois que je me protège….. Pas de radio … Pas de télé ….pas de presse aux ordres

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  • jp // 07.05.2020 à 10h37

    Le problème du gouvernement par la peur et l’infantilisation du discours c’est l’éventuel retour de bâton.
    Les Français veulent bien être pris pour des idiots mais jusqu’à un certain point.
    Le renforcement actuel de la pensée unique médiatique doit en fait traduire une sorte de fuite en avant car les lendemains proches sont des plus incertains.

      +1

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  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 07.05.2020 à 11h11

    Sur les rapports entre la parole et le pouvoir, il est facile de trancher en peu de mots : le secret est la force principale du pouvoir, comme la discipline est la force principale des armées. C’est une vérité éternelle. Il en découle directement que le pouvoir craindra toujours davantage la vérité que le mensonge. Cela dit ce qu’il faut penser d’un pouvoir qui a des idées de gestion de la vérité et du mensonge….

      +1

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  • Arcousan09 // 07.05.2020 à 14h43

    Combien a-t-il usé de ministres en 3 ans ?????

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