Source : James W. Carden, Consortium News, 14-10-2017
Aux USA, les libéraux qui haïssent la Russie et les néoconservateurs se joignent pour viser à plus de guerres en Ukraine, alors que les perspectives de résolution pacifique et rationnelle s’étiolent, explique James W. Carden.
En janvier dernier, le sénateur John McCain a conduit une délégation avec son comparse de longue date le sénateur Lindsey Graham, à un contingent de troupes ukrainiennes non loin de la ligne de front à l’Est de l’Ukraine. En présence du président ukrainien Petro Poroshenko, Graham a dit aux soldats : « votre combat est notre combat… 2017 sera l’année de l’offensive. Nous allons tous rentrer à Washington et nous allons faire pression contre les Russes. »
McCain a promis aux troupes assemblées : « nous ferons tout ce que nous pouvons pour vous procurer ce dont vous avez besoin. »
Quand on examine les longues carrières des deux sénateurs républicains, il est difficile d’échapper à la conclusion de la blague que McGeorge Bundy a dit au célèbre chroniqueur de la Guerre Froide Joe Alsop – « qu’il ne l’avait jamais vu se rendre nulle part où le sang pouvait couler d’où il ne soit jamais revenu en demandant plus de sang » – s’applique entièrement à McCain et à Graham.
En effet, la loi du mois dernier sur l’autorisation de la Défense nationale montre que – à défaut d’autre chose – McCain et Graham peuvent tenir parole : le projet de loi récemment voté sur les crédits de défense prévoit 500 millions de dollars, dont « une assistance défensive fatale » à Kiev faisant partie des 640 milliard de dollars de dépenses globales.
L’aide arrive à point nommé pour le président ukrainien Porochenko, dont la cote de popularité tourne autour de 16%. Dans le but d’éviter la possibilité d’un coup d’État d’extrême droite, Porochenko en revient à frapper les tambours de guerre, promettant, eh bien, plus de sang.
Dans un discours peu couvert à l’Académie militaire américaine de West Point le 19 septembre, Porochenko a promis que « les armes américaines nous aideront à libérer le Donbass et à récupérer les territoires ukrainiens ». Il a également noté que l’Ukraine dépensait environ 6% de son PIB « Une somme », a-t-il observé, « beaucoup plus important que les exigences pour les membres de l’OTAN ».
Clairement, la condamnation par Washington des gouvernements qui mènent la guerre « contre leur propre peuple » reste sélective, en fonction de qui commet le meurtre et qui meurt. Dans ce cas, il semblerait que les Ukrainiens russophones ne comptent simplement pas.
En plus de promettre une guerre plus large dans le Donbass, Porochenko a promis à plusieurs reprises qu’il essayera de devenir membre de l’OTAN. En août, lors d’une visite du secrétaire américain à la Défense James Mattis, Porochenko a déclaré : « Notre caravane ukrainienne est en marche et nous avons une route à parcourir : une large autoroute euro-atlantique menant à l’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN. »
Les violations des droits de l’homme de l’Ukraine
Il y a un certain nombre d’objections à un autre cycle d’expansion de l’OTAN. Comme je l’ai rapporté en février 2015 : « Le gouvernement [ukrainien] actuel a, selon des organisations qui ne peuvent guère être qualifiées de sympathisantes du Kremlin (Human Rights Watch, Amnesty International, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), commis des crimes de guerre dans sa tentative de battre les séparatistes soutenus par la Russie dans le Donbass. […] La principale considération de l’OTAN ne devrait pas être de savoir si l’OTAN rendra l’Ukraine plus sûre, mais si l’Ukraine rendra l’OTAN plus sûre. La réponse est évidente. »
Il est vrai que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a insisté, aussi récemment que ce mois-ci dans les médias nationaux russes, que l’OTAN n’envisageait pas l’adhésion de l’Ukraine, disant à Sputnik : « Il n’y a pas de plan d’action pour l’adhésion sur notre agenda ». Stoltenberg a également déclaré, comme il l’a fait lors d’un discours devant le parlement ukrainien en juillet, qu’il croit que l’Ukraine « a le droit de choisir ses propres arrangements de sécurité », notant ensuite que « le mois dernier, l’OTAN a accueilli le Monténégro comme 29e membre de notre Alliance. Cela montre que la porte de l’OTAN reste ouverte. »
Donc, le problème ne semble pas disparaître.
La pression de Porochenko pour rejoindre l’OTAN, qui se déroule dans le contexte de relations s’aggravant entre les États-Unis et la Russie, ignore, peut-être délibérément, l’une des principales causes du bourbier dans lequel se trouvent Kiev et Moscou. La crainte de Moscou, qui n’était pas infondée, était que l’Ukraine puisse rejoindre l’OTAN, ce qui a contribué à déclencher la crise ukrainienne début 2014.
Dans les semaines qui ont précédé l’annexion de la Crimée par la Russie (et juste un peu plus d’un mois avant le début des hostilités dans le Donbass), trois anciens présidents ukrainiens (Leonid Kravtchouk, Leonid Koutchma et Viktor Youchtchenko) ont appelé le régime post-Maïdan à renoncer à l’accord de Kharkiv de 2010 qui a permis à la Russie de baser sa flotte navale dans la mer Noire en Crimée (en échange d’un rabais sur le gaz naturel russe).
Il n’est peut-être pas déraisonnable que cette dernière action, en plus des protocoles de politique étrangère et de sécurité intégrés dans l’accord d’association avec l’Union européenne (signé en juin 2014 par Porochenko), conduise le gouvernement russe à soupçonner à tout le moins que l’OTAN pose les bases pour une absorption éventuelle de l’Ukraine dans l’alliance.
En effet, le lancement par Kiev de son « Opération antiterroriste » violente et aveugle contre le Donbass – avec pour effet d’intimider et d’aliéner des citoyens russophones par ailleurs loyaux dans l’est du pays – a certainement joué un rôle dans la décision du Kremlin de venir à l’aide des rebelles plus tard dans l’été 2014 et encore à Debaltseve au début de l’année suivante.
Des options moins dangereuses
Une alternative raisonnable à l’adhésion à l’OTAN serait un traité sur le modèle du Traité d’État autrichien de 1955, qui était un accord conclu entre les quatre puissances d’occupations de la fin de la Seconde Guerre mondiale (États-Unis, URSS, Grande-Bretagne et France) qui garantissait à l’Autriche son indépendance « Avec la compréhension », selon le Département d’État américain, « que l’État autrichien nouvellement indépendant déclarerait sa neutralité, créant une zone tampon entre l’Est et l’Ouest », signifiant qu’il ne rejoindrait ni l’OTAN ni les pays soviétiques sous le traité de Varsovie.
Charles Bohlen, le diplomate américain légendaire qui a servi comme ambassadeur à Moscou de 1953-57, a rappelé dans ses mémoires « Témoin de l’Histoire » que, en ce qui concerne le Traité d’État autrichien, il croyait « que les dirigeants du Kremlin, et probablement les chefs militaires soviétiques, décidèrent qu’une Autriche véritablement neutre avait plus de valeur pour la Russie soviétique que l’entretien d’un pays divisé où l’Armée rouge n’occuperait qu’une petite moitié. »
La situation dans l’Autriche d’après-guerre – occupée par l’Est et l’Ouest – n’est pas parfaitement analogue à la situation actuelle en Ukraine, mais il semble y avoir des leçons à retenir de l’intuition de Bohlen, que les motifs du Kremlin pourraient inspirer la diplomatie occidentale.
Mais au lieu d’essayer de mettre en œuvre l’accord de paix de Minsk (qui demande que le Donbass reste en Ukraine mais avec une plus grande autonomie vis-à-vis de Kiev) ou de chercher une alternative raisonnable aux questions de sécurité nationale,qui sont bien sûr pressantes et embarrassantes, Porochenko continue de sonner l’alarme sur une autre, cette fois illusoire, invasion russe.
Dans un récent discours devant le parlement ukrainien, Porochenko a affirmé « qu’il y a de plus en plus de preuves que la Russie se prépare à une guerre offensive de dimension continentale. »
Pourtant, le danger n’est peut-être pas aussi clair et aussi présent que Porochenko l’a décrit. Comme l’a observé Mary Dejevesky du journal anglais The Independant : « L’OTAN elle-même avait organisé des exercices dans la mer Noire et avant cela dans et autour des confins ouest de l’Ukraine. Qui, doit-on se demander ici, menace qui ? »
En effet, si la Russie était sur le point de lancer une guerre terrestre en Europe de l’Est, aurait-elle réduit son budget de défense de 25% à 48 milliards de dollars par an, comme l’a annoncé récemment le Kremlin?
Aussi difficile que cela puisse être de le croire pour notre solide bande de nouveaux guerriers de la Guerre froide (dont quelques–uns n’ont guère de connaissances au sujet des relations américano-russes sur lesquelles ils décident si souvent de pérorer), la pression pour un règlement pacifique en Ukraine ne vient pas de Washington, mais de Moscou et de Berlin.
Néanmoins, l’impasse persiste : une résolution du conflit ukrainien – à travers la mise en œuvre des accords de Minsk, ainsi qu’un règlement des problèmes de sécurité en suspens de toutes les parties en conflit – semble rester tragiquement hors d’atteinte.
James W. Carden a servi comme conseiller sur la politique de la Russie au Département d’État américain. Actuellement auteur au magazine The Nation, son travail a été publié dans le Los Angeles Times, Quartz, The American Conservative et The National Interest.
Source : James W. Carden, Consortium News, 14-10-2017
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Commentaire recommandé
A l’attenton de M. Raphaël Glucksmann,
Ô toi Raphaël, infatigable défenseur des droits de l’homme et inégalable pourfendeur de tous les obscurantismes et des fascismes, où es-tu ? Nous ne t’entendons plus.
Il faudrait quand même te bouger un petit peu là. Le progressisme a du plomb dans l’aile et du gros plomb !
Toi qui était le premier sur le pont sur tous les ondes, sur tous les écrans pour défendre le Maïdan comment ne peux-tu pas t’insurger contre tous ces nazis qui pullulent aux frontières de l’Europe ? Comment ne pas dénoncer les messages de haines et l’appel à la guerre contre son propre peuple du président Porochenko ?
Toi qui était le premier à dénoncer dans tous les médias le génocide provoqué par les ignobles Bachar et Vlad lors de la prise d’Alep pourquoi ne t’entendons pas condamner l’insupportable blocus du Yemen par l’Arabie Saoudite qui risque de condamner à mourir de faim des millions de personnes ?
Allooooooooooo ???
22 réactions et commentaires
Pourquoi la Fédération de Russie envahirait-elle le continent? Pourquoi faire? Dans quel but? Pour sauver le genre humain, comme le souhaitait l’internationale socialiste de l’époque soviétique qui n’existe plus?
La réalité c’est que les maîtres financiers des Etats-Unis ne supportent pas une puissance rivale qui résiste à leur domination.
L’Europe doit se soumettre. C’est fait, provisoirement, pour la partie occidentale de l’Europe.
Mais pour soumettre la partie orientale, ni l’Allemagne (qui est aux premières loges) ni la France ni les autres en UE ne sont prêts à une nouvelle guerre intra-européenne apocalyptique. On peut être idiots utiles, soumis et serviles mais il y a une limite.
Par ces velléités les néocons d’Amérique obtiendront l’effet inverse en poussant trop loin le bouchon.
La Russie est patiente et n’envahira personne, il suffit d’attendre.
+82
Alerter« La Russie est patiente et n’envahira personne, il suffit d’attendre. »
Ca explique une partie de notre dialogue de sourds avec les Russes.
L’étendue du territoire et la puissance du « général Hiver » leur donne une mentalité fort différente de l’hyperactivité occidentale. Obsédé de nanosecondes gagnées, l’Occident a transformé la patience de crime contre la rentabilité (contre Dieu, donc) à notion inexistante.
Ce qui nous éloigne aussi de la Chine, pour qui la patience et le temps long sont aussi importants que la terre sous les pieds.
Bref, l’Occident à force de rêver « la fin de l’Histoire » est en train de s’en exclure lui-même, patiemment.
+26
AlerterL’Internationale Communiste…C’est l’Internationale Communiste qui a été crée par Lénine en 1921…
L’Internationale Socialiste date de bien avant…
+4
AlerterEn attendant en territoire ukrainien les populations souffrent et finissent par s’épuiser.
Les volontaires pour le casse-pipe s’étiolent. Les recrues n’ont pas la formation nécessaire pour combattre, ils ne tiennent que par l’alcool et parfois se battent entre eux.
La Russie ne déclenchera pas les hostilités malgré les incessantes provocations.
Seule l’intervention directe de l’OTAN pourrait vaincre les habitants du territoire de l’est ukrainien, mais ce serait une guerre ouverte qui justifierait cette fois une intervention russe réelle.
On est dans la provoc: « vas-y tape si t’es cap ». L’Ours russe ne répond pas il reste placide. Mais le premier qui le tapera le regrettera. Les idiots utiles ne sont pas assez forts pour déranger l’Ours.
Les populations en territoire d’Ukraine paient très cher la politique dominatrice des financiers.
L’épuisement peut ramener la sagesse. Les fous de Kiev ne peuvent détruire toute leur population.
+54
Alerteren effet, côté ukrainien, une estimation de 10000 morts dans l’armée régulière et les bataillons nazis, hors combat….
Par contre, les milices dans l’Est sont maintenant une vraie armée très bien formée. Quand on sait que des milices faites de bric et de broc ont mis la patée à l’armée ukrainienne….
Ceci dit, les appels à l’extermination des populations du Donbass reprennent. On se demande que fait l’ONU avec sa soi disant défense des droits de l’homme !! car ils ne se cachent pas !
» Potentiellement nous pouvons le faire, mais nous devrons raser Donetsk, Lougansk, Gorlovka et les autres villes de la surface de la terre. Il y a des civils, c’est notre population et ils ne partiront jamais, car on ne leur donnera pas cette chance, » a ainsi déclaré l’ex-ministre de la Défense. »
https://dnipress.com/fr/posts/un-ex-ministre-de-la-defense-ukrainien-declare-que-larmee-ukrainienne-peut-reprendre-le-donbass-en-rasant-donetsk-et-lougansk/
+24
AlerterA l’attenton de M. Raphaël Glucksmann,
Ô toi Raphaël, infatigable défenseur des droits de l’homme et inégalable pourfendeur de tous les obscurantismes et des fascismes, où es-tu ? Nous ne t’entendons plus.
Il faudrait quand même te bouger un petit peu là. Le progressisme a du plomb dans l’aile et du gros plomb !
Toi qui était le premier sur le pont sur tous les ondes, sur tous les écrans pour défendre le Maïdan comment ne peux-tu pas t’insurger contre tous ces nazis qui pullulent aux frontières de l’Europe ? Comment ne pas dénoncer les messages de haines et l’appel à la guerre contre son propre peuple du président Porochenko ?
Toi qui était le premier à dénoncer dans tous les médias le génocide provoqué par les ignobles Bachar et Vlad lors de la prise d’Alep pourquoi ne t’entendons pas condamner l’insupportable blocus du Yemen par l’Arabie Saoudite qui risque de condamner à mourir de faim des millions de personnes ?
Allooooooooooo ???
+102
Alerter« La crainte de Moscou, qui n’était pas infondée, était que l’Ukraine puisse rejoindre l’OTAN, ce qui a contribué à déclencher la crise ukrainienne début 2014. » Tout le monde se rappelle que la crise ukrainienne a commencé en novembre 2013, lorsque le président Viktor Ianoukovitch a finalement décidé de ne pas signer le traité d’association avec l’UE.
C’est alors qu’ont commencé les manifestations de la place Maïdan, cette seconde révolution de couleur, après la « révolution orange » de novembre-décembre 2004, l’objectif néocon restant le même : déchirer le cœur historique de la Russie en annexant l’Ukraine à l’OTAN. La ligne rouge était déjà franchie. C’est comme si en 1962, au lieu d’installer ses fusées à Cuba, l’URSS avait annexé au Pacte de Varsovie le Mexique et le Texas.
Seulement, il s’agit de la Russie… La Serbie affaiblie n’a pu empêcher l’OTAN (qui l’avait bombardée en 1999) d’annexer le Monténégro frère, la Russie ne permettra jamais à l’OTAN d’annexer l’Ukraine sœur.
+31
AlerterUne belle initiative de la part des cowboys pour fêter le centenaire de la boucherie de 14.18
« Otan en apporte le sang . »
+27
AlerterPuisque l’auteur cite l’exemple autrichien de 1955 : ce modèle aurait pu être appliqué à l’Allemagne en 1990, évacuation du pays par les quatre armées d’occupation et neutralisation du pays. Dans sa grande faiblesse, Gorbatchev a permis que l’Allemagne réunifiée puisse rejoindre l’OTAN. Vous connaissez la suite : l’extension de l’OTAN à l’ancienne RDA, puis aux pays d’Europe centrale et orientale, la guerre du Kosovo, la crise ukrainienne… La marche à la guerre.
+40
AlerterL’évocation de l’Autriche est une erreur parce que ce pays a très vite compris son intérêt à être dans la continuité « territoriale » de la neutralité suisse et il a intégré cette neutralité comme élément de son dynamisme économique ou du moins de sa stabilité.
L’Ukraine fait partie du « monde russe » qu’on le veuille ou non. Et mon avis est qu’il se joue à Kiev une forme de « guerre civile », celle qui a été évitée en 1991 en Russie, ajouté à cela la volonté des Occidentaux d’y intervenir pour affaiblir Moscou. La négociation d’intégration de l’Ukraine à l’UE était une mainmise sur le « conglomérat ukraino-russe » et même un vol de « savoir-faire » stratégique « soviéto-russe » (parfois obsolète mais pas que) pour le plus grand profit de quelques oligarques ukrainiens. Moscou ne pouvait pas l’accepter.
Le seul avenir possible pour l’Ukraine est l’élimination de sa classe dirigeante actuelle en croisant les doigts pour qu’il y ait le moins de violences possibles
+11
AlerterJ’étais à la commémoration d’Aincourt (Val d’Oise) il y a quelques semaines. En évoquant la résurgence du danger nazi, les orateurs (membres ou proches du PCF) ont cité l’Allemagne, où l’AfD avait cartonné aux législatives, la Hongrie, la France de Marine Le Pen… mais pas l’Ukraine. Les symboles sur les casques des soldats du bataillon Azov seraient-ils anodins ?
J’ai parfois l’impression que le parti de Maurice Thorez est devenu une succursale « 3e âge » du PS, de l’UE… et de l’OTAN.
+33
AlerterÀ noter cependant que le responsable des questions internationals à la FI Djordje Kuzmanovic a clairement critiqué la derive néonazie du gouvernement ukrainien, à voir si le PCF finit par s’aligner sur cette position…
+13
AlerterL’une des règles pour des pays souhaitant intégrer l’OTAN est de ne pas avoir de différents frontaliers, l’Ukraine ayant d’importants différents frontaliers non seulement dans le Donbass mais également sur ses frontières Ouest, il y a le temps de voir sur cette adhésion.
McCain était vers la fin etait très pote avec Kadhafi, qui l’avait invité chaleureusement en Libye, on sait comment ca a fini. Ses amis finissent très mal.
Les dirigeants des USA, dans un conflit, ne veulent surtout pas mourir, il n’y a qu’à constater les déclarations des généraux de l’US army sur l’utilisation de l’arme atomique pour comprendre qu’ils ne risquent que la vie des autres.
Par contre maintenir et même développer un conflit de basse intensité pourquoi pas.
A ce petit jeu la, ils perdent souvent (Afghanistan, Vietnam, Irak, Syrie etc).
+5
AlerterA propos de McCain alias McNasty, toujours égal à lui-même :
9 mars 2015 – john-mccain-son-veritable-bilan-de-guerre-au-vietnam par Ron Unz, version FR
http://www.unz.com/runz/american-pravda-when-tokyo-rose-ran-for-president/
https://www.counterpunch.org/2008/06/13/mcnasty/
Les simulacres et fables ne datent pas d’aujourd’hui…
+3
Alerterl’Ukraine sans être dans l’Otan, en est son partenaire privilégié depuis au moins 20 ans ! https://www.nato.int/cps/fr/natolive/topics_37750.htm
Je ne mettrai pas la vidéo sur le défilé à Kiev il y a peu avec le drapeau us……
Je ne veux pas être accusée de prosélytisme.
+6
AlerterOui, l’Ukraine a même envoyé des troupes en Irak. Mais les choses sont plus complexes qu’on pourrait le croire, puisque c’est Ianoukovitch, à priori, « pro-russe », qui a décidé cette participation, alors que Ioutchenko, « à priori » pro-occidental n’y était pas favorable. Ces pays jouent souvent un double-jeu, ce qui n’est pas complètement anormal, mais parfois dangereux.
+2
AlerterOn ne peut qu’admirer la résilience de ce peuple Russe qui a subi les invasions de Napoléon, de Hitler ainsi que le joug the Staline et la descente en enfer sous Yeltsine.
Et maintenant cette haine de l’occident alimentée par la folie guerrière des néocons et par les grands media-menteurs. Il est temps pour l’Europe de se réveiller car cette fois ce n’est pas en Asie ou en Afrique que le complexe militaire atlantique joue avec le feu.
Nos dirigeants sont ils fous, ne voient-ils rien venir? On pourrait presque paraphraser la grande victoria Nuland : » et f… the U.E. »
+21
AlerterJe me suis souvent posé la question du pourquoi Mac Cain était systématiquement pour impliquer les USA dans des conflits militaires, quitte à les créer de toutes pièces comme en Ukraine.
La réponse « évidente » est que Mac Cain est un Néocon à la solde du complexe militaro-industriel.
Soit mais pourquoi ?
Ne serait-ce que parce son passé au Vietnam n’est pas le mythe qui a été répandu et que des révélations fort compromettantes pourraient anéantir en un clic ?
« John McCain : son véritable bilan de guerre au Vietnam », article à lire sur un site de grande qualité dont les liens vers ce site sont manifestement et obscurément proscrit sur les Crises.
+14
Alerter« En effet, si la Russie était sur le point de lancer une guerre terrestre en Europe de l’Est, aurait-elle réduit son budget de défense de 25% à 48 milliards de dollars par an, comme l’a annoncé récemment le Kremlin? »
On pourrais voir les sources? Car l’agence russe russes « Interfax » dit que le budget est de 69.2 Mlrd$ (~50% plus) et il est 3-me au monde:
En russe : http://www.interfax.ru/russia/559735
On n’a pas encore eu la dévaluation de rouble depuis la date de l’article.
+1
AlerterLa politique menée en Occident est désastreuse pour ce pays que l’on aide pas vraiment. La fourniture d’armements américains ou allemands n’aide même pas à relancer le complexe militaro-industriel ukrainien qui avait pourtant hérité parmi les meilleures usines soviétiques en la matière. Et c’est vrai pour le reste de l’économie d’un pays qui était une des « perles » de la Russie impériale et soviétiques. Nous avons fait croire à une partie de la population la possibilité d’une intégration de l’OTAN et de l’UE… C’est-à-dire des chimères, car ces mêmes organismes ont des difficultés. Sans parler qu’intégrer l’Ukraine dans l’UE reviendrait à détruire les agricultures occidentales.
+4
Alerter« Sans parler qu’intégrer l’Ukraine dans l’UE reviendrait à détruire les agricultures occidentales »
ou peut-être à les obliger à accepter les ogm si elles ne veulent pas rendre l’âme ? si l’ue se préoccupait de l’agriculture, ça se saurait et elle n’aurait pas imposé des sanctions débiles à l’un de nos grands acheteurs ! les usa se moquent bien de l’ue, leur colonie !
Monsanto était en Ukraine déjà en 2013…….
https://www.investigaction.net/fr/monsanto-en-ukraine-la-nourriture/
et comme nous le savons ils essaieront jusqu’à qu’il y arrivent.
+6
Alerterde plus, les trafics d’armes sont légions, l’Ukraine revend aux rebelles modérés en Syrie…
https://gaideclin.blogspot.com/2015/11/enquete-sur-les-ventes-darmes.html
L’Ukraine est devenue la terre de toutes les magouilles imaginables !
+4
AlerterLes commentaires sont fermés.