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28.juin.201928.6.2019 // Les Crises

Envoyé spécial. Un travail, mais pas de toit

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Source : France Télévisions, Envoyé spécial, 21-03-2019

Chaque matin, ils vont travailler, passent leur journée avec leurs collègues, leurs clients. Mais en fin de journée, ils ne rentrent pas chez eux car ils n’ont pas de logement.

Chaque matin, ils se préparent pour aller au travail, prennent les transports en commun, passent leur journée avec leurs collègues, leurs clients. Mais quand ils repartent en fin de journée, ils ne rentrent pas chez eux car ils n’ont pas de logement. Ils dorment dans des bureaux, des parkings, leur voiture, chez des amis…

Les emplois concentrés dans des villes où le prix des logements a explosé

Combien sont-ils en France aujourd’hui à avoir un CDI ou CDD, des revenus modestes mais réguliers, une vie presque normale mais sans pouvoir se loger ? La moitié des emplois en France sont concentrés dans les treize plus grandes zones urbaines où précisément, le prix du mètre carré a explosé. Loyers exorbitants, réticences des banques à prêter de l’argent : « Envoyé spécial » a suivi ces Français qui ont un travail mais pas de toit.

Un reportage de Wandrille Lanos (Agence Capa)

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Commentaire recommandé

calal // 28.06.2019 à 07h31

La moitié des emplois en France sont concentrés dans les treize plus grandes zones urbaines où précisément, le prix du mètre carré a explosé.

Ben ouais,vous vous faites exploiter…ca s’appelle de l’elevage en batterie…

12 réactions et commentaires

  • calal // 28.06.2019 à 07h31

    La moitié des emplois en France sont concentrés dans les treize plus grandes zones urbaines où précisément, le prix du mètre carré a explosé.

    Ben ouais,vous vous faites exploiter…ca s’appelle de l’elevage en batterie…

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  • florian lebaroudeur // 28.06.2019 à 07h46

    « La moitié des emplois en France sont concentrés dans les treize plus grandes zones urbaines où précisément, le prix du mètre carré a explosé ».
    Et cela va encore s’accentuer…il faut absolument prendre connaissance des 17 objectifs de l’Agenda 2030 et notamment l’objectif 11 sur la planification Urbaine.
    L’objectif étant de concentrer les services et les opportunités d’emploi dans les villes.
    La hausse du prix de l’immobilier est la conséquence directe de cet politique associé à la logique du marché.

    La fracture entre les zones périphériques et les zones urbaines que traduit les écarts territoriales des résultats électoraux dans les pays de l’OCDE n’est qu’a ses balbutiements.
    Le tapage médiatique des catastrophes associé à la culpabilisation du citoyen lambda est bel et bien une tentative assumé de recycler les contradictions des causes initiales sous un décor New look, artificiellement et faussement enviable.
    C’est aussi dans ce cadre qu’il faut comprendre le désenclavage étatique que réprésente un projet comme la crypto-monnnaie « Libra ».

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    • Pousse-fumier // 28.06.2019 à 08h26

      « il faut absolument prendre connaissance des 17 objectifs de l’Agenda 2030 et notamment l’objectif 11 sur la planification Urbaine.
      L’objectif étant de concentrer les services et les opportunités d’emploi dans les villes. »

      Absolument. Et ces objectifs ont d’ores et déjà été déclinés au niveau infra-national via les SCOT (Schéma de cohérence territoriale) qui ne sont que des resucées locales des objectifs de ce plan.

      Le hic, c’est que tout le monde s’en fout, en fait. Les pouvoirs publics (Communautés de communes…) organisent des réunions publiques d’information et de consultation (le mardi à 15h, c’est pratique pour les gens qui bossent) parce qu’ils y sont légalement tenus, et toutes les informations sont disponibles sur leurs sites internet sur lesquels personnes ne va…

      Ces « SCOT 2035 » sont rédigés par des consultants hors-sol qui ne connaissent pas les territoires dont ils parlent et qui ne font que décliner localement (et en dehors de toutes les réalités de terrain qu’ils ne connaissent pas) les orientations décidées au niveau national.

      C’est un grand n’importe quoi, mais il faut avoir conscience que tout ça va servir de base aux politiques locales d’aménagement urbain et rural (voyez les fameux PLUI, et vous allez comprendre), et va orienter les flux de subventions à la création d’entreprises, notamment en milieu rural.
      Par chez moi, l’avenir économique et urbain est tout tracé : on ne construit plus que le long de l’axe autoroutier, on se concentre sur la silver économie, et on recentre toutes les activités dans les communes jouxtant cet axe autoroutier.

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      • Sandrine // 28.06.2019 à 09h53

        Le projet de privatisation des routes nationales est également à comprendre dans cette optique ;
        Et puis à terme, des trous apparaîtront par défaut d’entretien ce qui réduira de facto le trafic

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        • Pousse-fumier // 28.06.2019 à 10h04

          C’est malheureusement déjà la cas avec les opérateurs publics.

          Par chez moi, les « départementales secondaires » ne sont plus rénovées à l’enrobée, mais entretenues avec du tri-couche recouvert de graviers, « par mesure d’économie »… Le moindre virage devient dangereux à plus de 60 km/h.

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  • Vincent P. // 28.06.2019 à 12h22

    Reste à comprendre l’intérêt qu’il y aurait à habiter en ville, et plus encore, à travailler !
    J’ai arrêté les deux, et d’où je suis désormais je regarde de petites fourmis se faire écraser par des gamins cruels, des genres de scouts bienpensants avec des brassards LREM…
    A eux les joies de la cupidité, du narcissisme et de la gentrification, aux bouseux pauvres dont je suis le bonheur de vivre loin de cette absurdie totale, dans une campagne profonde où résonnent encore la solidarité et le chant des hirondelles.
    Aller en ville, c’est un peu comme aller au zoo : c’est payant, et on se lasse finalement assez vite d’observer toujours les mêmes animaux zombifiés dans des cages.
    Au zoo cependant, les animaux sont rarement arrogants : ils semblent conscients d’avoir été coupés de leur nature sauvage. Le citadin lui, oublie jusqu’à son humanité !

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  • Recits d’Yves // 28.06.2019 à 13h32

    Ce que je trouve ahurissant, est que cela affecte un nombre très majoritaire d’hommes. Et pourtant, ce sont les autres qui sont montrés comme des victimes de la société patriarcale.
    Les médias ont à cœur de parler des « minorités » en excluant de vrais exclus de la société, 85% des SDFs sont des hommes.
    Des hommes qui se taisent et qui souffrent en silence et dont personne ne parle.
    Des invisibles, des hommes invisibles.

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    • Sandrine // 28.06.2019 à 15h16

      Les SDF sont très souvent touchés par des problèmes d’alcool ou de drogue – qui affectent généralement plus les hommes.

      Le problème des mère célibataires dans la misère est cependant extrêmement préoccupant aussi, même si elles ont peut-être plus facilement accès aux aides sociales et aux logements sociaux (mais ça ne veut pas dire que leur situation soit plus enviable que que celle de jeune hommes, certes sans logement, mais qui ne sont responsables que d’eux-meme…)

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      • Recits d’Yves // 28.06.2019 à 15h51

        Vous devriez ne pas voir la misère masculine sous l’oeil de l’image d’Épinal de l’homme alcoolique ou du drogué, violent et marginal.
        Tout comme il n’y pas que des jeunes hommes. Ils sont même minoritaires, le reportage l’illustre.
        Il y a surtout des hommes mures, ceux-là même qui ont vécu quelques tragédies « ordinaires » (chômage à 50 ans, divorce, etc etc).
        Je parle de cette majorité invisible. La preuve en est, si vous me le permettez, votre commentaires qui balaie de son revers cette réalité pourtant majoritaire et qui s’en tête à la remplacer par le drame des mères célibataires.
        Je vous aprle de 85% d’hommes et vous me répondez au sujet des 15% restant.
        Voyez-vous le problème?
        A force de ne parler que d’une misère, fût-elle vraie et à combattre, on en oublie les autres dont les victimes se taisent et se cachent par honte jusqu’à être oubliés. Tout comme vous venez de le démontrer.
        Ne le prenez pas mal ni comme une attaque contre vous, c’est juste un constat.

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        • raloul // 28.06.2019 à 18h26

          Bonjour!

          A ce propos, j’ai découvert récemment un documentaire certes polémique, mais vraiment intéressant. C’est «the red pill» de la réalisatrice Cassie Jaye. Ça parle des défenseurs des droits masculins aux U.S. ; évidemment c’est à regarder avec distance critique mais c’est franchement rafraîchissant pour la réflexion et ça sort vraiment des sentiers battus et de la doxa usuelle…

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      • RGT // 28.06.2019 à 18h48

        Nous ne sommes pas là pour faire le « concours des plus démunis ».

        La misère touche en premier lieu des êtres humains, qu’ils soient hommes, femmes, enfants, vieillards.

        Ce qui est délirant dans nos « pays civilisés », c’est qu’avec un PIB par habitant qui devraient permettre à l’ensemble de la population de vivre dignement nous nous retrouvons avec des personnes qui bien souvent ont travaillé toute leur vie et qui, du jour au lendemain, suite à un accident de la vie ou une décision arbitraire d’un « dignitaire » souhaitant « optimiser ses investissements » se retrouvent sans travail, sans logement et sans dignité.

        Il est bien là le problème.

        Et concernant la carence de logements décents à proximité des lieux de travail, la concentration ne fait que commencer car elle est très pratique pour pouvoir recruter des larbins à temps plus que partiel pour un bol de riz par jour.

        N’oubliez jamais que si les concentrations urbaines tentaculaires engraissent aussi vite, c’est simplement parce que le reste du territoire se désertifie, en commençant par les services publics qui s’évaporent par « souci de rentabilité ».

        Un service public n’a PAS à être « rentable », il doit seulement offrir à ceux qui en ont besoin les moyens de pouvoir les aider.

        Mais comme cette objectif est en « concurrence déloyale » avec les intérêts financiers et les « décideurs » facilitent les objectifs de ces derniers car les gueux ne pourront jamais leur offrir de retour d’ascenseur « décent ».

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  • Genevieve B 30 // 30.06.2019 à 15h27

    Il n’y a plus d’aménagement du territoire, ce n’est pas rentable.

    De plus, la concentration des emplois dans les villes fait augmenter les prix des logements et oblige les habitants à prendre des transports en commun de moins en moins agréables. Ces derniers doivent être tout juste bons à permettre aux travailleurs d’aller se rendre sur leurs lieux de travail. Pourquoi se soucier du bien être des citoyens? A Paris, ils vivent en sous sol comme des « rats » dans des metros bondés en se méfiant des voisins. C’est plus facile de les conditionner mentalement.
    Vivre dans un environnement agréable ou avoir un véhicule personnel, c’est être autonome y compris dans sa tête.
    D’accord, j’ai mauvais esprit!

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