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19.novembre.201519.11.2015 // Les Crises

Eric Denécé : « Voulons-nous la paix chez nous, ou sommes-nous des gens vendus ? »

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Il ne pratique pas la langue de bois…

Ancien officier des services de renseignement français et actuellement directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), Eric Denécé parle dans cet entretien des aspects qui ont favorisé le renforcement de la capacité de nuisance des terroristes. L’un de ces aspects, explique-il, est la politique française envers la Syrie.

Des extrémistes français se trouvent parmi Daech et Al Qaîda en Syrie et en Irak. Quelle menace pour la France ?

Eric Denécé : C’est une menace importante contre laquelle nous agissons trop timidement. Nos services n’ont pas reçus d’ordre des autorités pour agir contre ces ressortissants français qui sont au sens propre des criminels et des traîtres, collaborant avec des ennemis de la France, responsables d’attentats.

Il s’agit bien d’une intelligence avec l’ennemi et nous ne pouvons objectivement accepter que de tels individus reviennent en France commettre des actions ou répandre le fiel de leur idéologie haineuse.

Ne croyez-vous pas que la politique prônée par le président François Hollande envers la Syrie favorise la menace terroriste contre la France ?

rôôôôô on voit que la journaliste n’est pas française, malpolie va, tu ne travailleras jamais au Monde !

Elle y contribue indéniablement. Mais les attentats d’hier à Paris montrent que malgré notre soutien irresponsable à l’opposition djihadiste de Bachar El Assad et notre silence sur la guerre d’agression de l’Arabie saoudite au Yémen, les terroristes frappent quand même la France. C’est l’illustration horrible mais parfaite des errements complets de notre politique étrangère qui est sans vision, sans compréhension.

En soutenant, finançant et armant les «rebelles» en Syrie, certains États ne sont-ils pas en train de renforcer la capacité de nuisance des terroristes ?

Bien évidemment. En particulier l’assistance que continuent à prodiguer aux djihadistes syriens l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie ne vont faire que prolonger le conflit et renforcer ces groupes qui connaissent de sérieux problèmes depuis le début de l’intervention russe. C’est une fuite en avant irresponsable de la part de ces trois Etats qui voient leur stratégie contrée par l’entrée en jeu de Moscou.

Bachar ne tombera pas, et ça, ils ne le supportent pas. Le jeu des Américains est aussi particulièrement ambigu. Récemment encore, Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter disait, à propos de Jabhat Al-Nosrah « si les Russes continuent à bombarder nos gars, il faut qu’Obama riposte » !

Quelles conséquences sur la sécurité mondiale ?

Le risque principal est un durcissement de la position russe à l’encontre des acteurs régionaux, surtout si Moscou découvrait que des missiles antiaériens sont fournis délibérément aux Takfiris ou que le soutien aux islamistes radicaux du Caucase s’accroît.

Les États à l’origine de ce type d’action auraient alors du souci à se faire. Mais la vraie question est : comment réagirait ensuite les Américains. Pour le moment, les relations entre Moscou et Washington – malgré les discours destinés à l’opinion – sont moins antagonistes que les médias le disent. Le risque est donc pour l’instant mesuré.

L’ingérence militaire étrangère en Libye n’a-t-elle pas favorisé l’extension du terrorisme dans plusieurs pays, dont la France ?

Bien sûr, les erreurs n’ont pas commencé avec François Hollande, mais avec Nicolas Sarkozy et l’intervention en Libye, qui a crée le chaos en Afrique du Nord et au Sahel.

Rappelons également que l’Occident dans son ensemble, dont la France, a reconnu le régime illégitime si ce n’est illégal de Morsi et des Frères musulmans en Égypte et a initialement condamné l’intervention de l’armée pour les chasser du pouvoir.

Pour ce qui est de la guerre en Syrie, les projecteurs sont braqués sur les négociations de Vienne. Que peut-on attendre de cette rencontre ?

C’est difficile à dire, car plusieurs pays campent sur leurs positions. La France et le Royaume-Uni réclament toujours obstinément le départ de Bachar, et la Russie et l’Iran ne remettront jamais en cause leur soutien à Damas.

Les Américains eux-mêmes sont pessimistes à l’orée de ce nouveau round de discussions. Mais cela ne veut pas dire que des progrès vers une solution sont impossibles.

Sofiane Abi

Source : El Watan, 14/11/2015


BFM :

Après les attentats de Paris, il est « inacceptable » d’exiger le départ du président syrien Bachar al-Assad comme « condition préalable à toute union contre le terrorisme », a déclaré mercredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse. « J’espère qu’il y aura un changement de position chez nos autres partenaires occidentaux, comme il y en a eu, malheureusement au prix de terribles actes terroristes, chez nos collègues occidentaux », a déclaré Sergueï Lavrov en référence à la France touchée par une série d’attaques meurtrières. « Il est inacceptable d’exiger des conditions préalables à toute union contre le terrorisme« , a-t-il affirmé en référence aux Américains qui continuent de demander le départ du président syrien avant toute chose.

Vous remarquerez au passage le titre subtilement faux (c’est l’exigence du départ comme condition de négociation qui est jugé inacceptable) :


« Eric Denécé : Bien sûr qu’il faut une unité nationale. Mais nos hommes politiques, de gauche comme de droite, portent une telle responsabilité, à la fois dans les restrictions budgétaires dans le dédain de la sécurité, mais également dans une politique étrangère totalement irresponsable, en partenariat avec le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie, des pays qui nourrissent l’idéologie que est à la base même…

Journaliste : alors, on coupe nos liens avec ces pays du jour au lendemain, on arrête de leur vendre des avions…

Eric Denécé : oh, oui, sincèrement ! Mais qu’est-ce que nous voulons . Voulons-nous la paix chez nous, ou sommes-nous des gens vendus ? Pour cinq avions, sommes-nous prêts à laisser des régimes wahhabites financer des attentats sur notre sol ? Il y a des tas de preuves qui sont aujourd’hui balayées d’un revers de la main par nos politiques. Et ça n’a pas commencé avec le gouvernement socialiste, son prédécesseur faisait de même. Il y a une responsabilité réelle de la classe politique par les alliances, par les accords passés avec ces gens-là. On observe même aujourd’hui qu’un certain nombre de frappes sur le islamistes en Irak ne portent pas leurs fruits. Et on s’interroge. Depuis des années, on se dit : il y a des dizaines de milliers de combattants sur le terrain, il y a des centaines voire des milliers d’opérations aériennes qui ont été lancées, et quel est le résultat ? Nul ! Aujourd’hui un certains nombre d’informations commencent à sortir selon lesquelles dès qu’il y a des opérations communes de la coalition avec la participation de certains pays du golfe, les informations sont données à l’État islamique, ce qui réduit l’efficacité des frappes. » [Eric Dénécé, C dans l’air, 18/11/2015]


Laissons le mot de la fin au général Desportes :

Q : Les moyens du renseignement ont été fortement renforcés. Que peut-on faire de plus pour prévenir la menace ?

R : On n’empêchera jamais un fou d’Allah de sortir de sa voiture et de mitrailler des passants. Mais la France ne peut se permettre de baisser les bras. Sur le plan intérieur, le seul renseignement ne nous permettra pas de résoudre le problème. Il faut agir aussi sur les racines du terrorisme. Une partie de la population est en état de relégation et de désespérance. Tant que le terreau est favorable, les pousses prendront. La réponse est donc forcément longue et compliquée et nous ne serons pas à l’abri d’autres attentats importants. Il faut non pas des réponses ponctuelles mais des mesures prises par un homme d’État qui pense au-delà des échéances électorales de court terme. » [Général Desportes, La Croix, 16/11/15]

aussi chez l’Obs :

Comment faire quand personne n’est d’accord ?

– Une réponse militaire n’est jamais qu’un pis-aller. Elle ne permet pas de régler tous les problèmes, mais elle doit permettre de créer une situation autorisant des solutions stratégiques et politiques. On ne viendra pas à bout de Daech sans vision commune entre les différents pays. Il faut à tout prix que la France, les Etats-Unis, la Turquie, Israël, mais aussi la Russie et l’Iran travaillent ensemble à élaborer une vision future du Moyen-Orient. Même si les positions sont éloignées, il faut trouver un compromis à partir duquel on va pouvoir établir une stratégie.

L’immense avantage de Daech sur nous, c’est qu’eux ont une stratégie, une vision, une ambition très claire, qu’ils poursuivent inexorablement alors que nous, en face, nous n’avons aucune stratégie, nous avons au mieux une tactique. Et c’est pourquoi depuis août 2014, nous n’avons cessé de perdre du terrain.

Selon vous, il faudrait donc s’allier avec Poutine, et soutenir Bachar al-Assad…

Il faut hiérarchiser les problèmes. Daech, est aujourd’hui notre problème numéro un, beaucoup plus menaçant sur l’échelle des risques que le problème d’Assad. La priorité des Russes n’est pas de maintenir Assad. On l’oublie, mais Poutine a même envisagé de le destituer il y a deux ans. Mais quels choix avons-nous ? Il faut être pragmatique. Trois forces sont aujourd’hui en mesure de s’imposer en Syrie : le Front al-Nosra, un groupe salafiste allié à al-Qaïda ; Daech et Assad. Cette troisième option n’est pas satisfaisante, mais c’est la moins menaçante. Il faut être réaliste. Daech ne sera détruit que si on arrive à mettre en place une stratégie commune. Ce 13-Novembre est un brutal retour au réel.

Difficile pourtant de lutter pour la démocratie en s’alliant à ceux qui la bafouent quotidiennement ?

Il n’y a que les nantis pour s’adonner à des leçons de morale. Assurer la sécurité intérieure doit être la priorité du gouvernement. En 1941, quand il a fallu s’allier avec Staline contre le péril nazi, on l’a fait sans se poser de question. Comme le disait Churchill, « les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. »

Maintenant, il faut aussi faire évoluer notre stratégie militaire. Aucune guerre n’a été gagnée seulement avec des bombardements aériens. On ne peut pas raser les villes pour les libérer. Des combats au sol ne règleront pas un problème qui est avant tout politique. Dans le cadre d’une stratégie commune, il faudrait que tout le monde tire dans le même sens, que le président turc Erdogan mette fin, par exemple, aux trafics de pétrole à la frontière turco-syrienne, ce qui assècherait les finances de Daech. Là encore, il faut une stratégie globale, militaire, sociétale, et diplomatique. » [Général Desportes, L’Obs, 15/11/15]

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Commentaire recommandé

Tatare // 19.11.2015 à 06h49

Son intervention à C dans l’air a été un pavé dans la mare qui faisait plaisir à entendre.

Malheureusement Calvi n’a pas relevé et lui a coupé la parole pour envoyer le reportage sur la minute de silence de Johnny, qui était évidemment bien plus importante, n’est-ce pas ?

69 réactions et commentaires

  • arkantz // 19.11.2015 à 06h31

    Cela fait plusieurs années que des voix s’élèvent pour dénoncer l’ambiguïté de l’Occident contre le terrorisme. The Negotiator un essai publié il y a quelques années pointait la stratégie autour du pétrole comme la source des conflits au Moyen-Orient. Peu importe pour le 7 soeurs et leurs partenaires la vie de millions d’hommes et de femmes innocents ici ou là-bas tant que quelques-uns continueront à tirer les marrons du feu.

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  • karima // 19.11.2015 à 06h38

    Mon Général sauf votre respect: c’est la chianli… les daechiens vous pétent à la gueule et vous continuez à vouloir nous faire croire que ces barbouses arrivent tout droit de l’enfer alors que c’est les Uszionistes qui leur ont ouvert la porte et que notre armée les as formés au maniement des armes que vous leur avez donné… 😉

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    • Nerouiev // 19.11.2015 à 07h45

      Oui il y a intelligence avec l’ennemi. Brzezinski est toujours là en amont de Daesh pour couler la Russie et empêcher la grande Europe avec la Russie et probablement sans l’Angleterre, Ce sont bien les 400 familles américaines qui tirent les ficelles pour leur domination sans partage. Qui finance et armé daesh ? On ne peut pas négocier avec ceux qui veulent la guerre par daesh interposé. Et quand daesh se prend une derouillee on revient à la guerre djihadiste par les attentats et en revenir à une guerre de religion là où la division est possible et facile comme en France.

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    • Michel // 19.11.2015 à 09h09

      Pas faux ! Avec l’aide des israéliens et les guignols de l’OTAN !

        +16

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  • Tatare // 19.11.2015 à 06h49

    Son intervention à C dans l’air a été un pavé dans la mare qui faisait plaisir à entendre.

    Malheureusement Calvi n’a pas relevé et lui a coupé la parole pour envoyer le reportage sur la minute de silence de Johnny, qui était évidemment bien plus importante, n’est-ce pas ?

      +69

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    • Eric83 // 19.11.2015 à 09h51

      « …une politique étrangère totalement irresponsable, en partenariat avec le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie, des pays qui nourrissent l’idéologie que est à la base même…
      « Journaliste : alors, on coupe nos liens avec ces pays du jour au lendemain, on arrête de leur vendre des avions… »

      E. Denécé n’a pas eu le temps de finir sa phrase que Y. Calvi lui a balancé cette question absurde mais qui en dit tellement long sur son rôle de propagandiste de la caste au Pouvoir.

      Y. Calvi défend ouvertement la trahison, du peuple français pour le commerce avec ces dictatures, de nos gouvernants ! C’est scandaleux, d’autant plus que ce bouffon – et les autres présentateurs de cette émission – sont regardés par des millions de téléspectateurs !!!

      En tous cas, un grand merci à E. Denécé pour ses propos affligeants sur la collusion de la France avec des régimes qui soutiennes l’EI et consorts.

      Cette intervention qui corrobore les propos de l’ex-juge Trévidic seront-ils suffisants pour que nos concitoyens prennent enfin la mesure de la duplicité et de la trahison de nos gouvernants ?

      Comme ici, nous ne sommes pas dupe de la propagande gouvernementale, je vous invite à lire une déclaration de Fabius de l’AFP, ce matin. Le ridicule ne tue pas, Fabius a dû en faire son principal paradigme.

      http://www.romandie.com/news/Il-y-a-une-ouverture-des-Russes-dans-la-lutte-contre-lEI-en-Syrie/650458.rom

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    • Nicolas Anton // 19.11.2015 à 09h53

      J’espère que vous savez depuis longtemps qu’il est totalement impossible d’être informé en regardant la télé. Il est effectivement dans l’air du temps pour les médias aux ordres de diffuser des émissions de floutage de la réalité..

        +26

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    • Crapaud Rouge // 19.11.2015 à 13h18

      La « minute de silence », c’est plus du bruit que du silence.

        +1

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    • Sébastien // 19.11.2015 à 15h29

      C’est précisément la fonction des médias occidentaux: tout relativiser. Une info en chasse et en annule une autre.
      Allez écouter pendant dix minutes une interview sur Russia Today, la différence de respect et de niveau intellectuel est sidérante. Ils appellent ça, de la « propagande ».

      https://www.youtube.com/watch?v=85-qpRcUCjU

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      • olivier M // 19.11.2015 à 23h46

        Si l’on en croit ce journaliste, nous allons avoir affaire, au mieux, a une déferlante de trolls ici-même, au pire a la censure pure et dure.

        Je me pose une question depuis quelques mois: si cette censure apparait, comment m’informer? Je me sentirai bien seul tout d’un coup… 😉

        Doit-je envisager d’ores et deja de passer au web underground? Un les-crises.org underground?

        Pour les nuls en sécurité 😉 un début: https://sites.google.com/site/undergound666/securite/l-anonymat-sur-internet

          +3

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  • Georges Clounaud // 19.11.2015 à 07h29

    Comme avec le juge Trividic cela fait quand même plaisir de voir qu’il y a tout de même en France, des personnes occupant des postes à haute responsabilité lucides et animées par l’intérêt supérieur de la Nation.
    Il faut qu’à notre niveau on les soutiennent. Comment ?
    Et bien dans un premier temps en menant la bataille de l’information.
    1 : Diffuser leur propos le plus largement possible via les réseaux sociaux afin qu’une majorité de Français (je tiens au F majuscule) soit au courant de l’indigence de nos dirigeants. Ne cherchons pas à demander leur démission. Dans cette période trouble on a aucune chance (même si ils le méritent) et on nous traitera de traîtres. Cela se fera dans un second temps. Il faut simplement les pousser à prendre LES bonnes décisions, celles qui sont dans l’intérêt de la France. Je pense qu’elles sont claires maintenant.
    Notre président nous l’a déjà montré à de multiples reprises. Il a du mal à résister à la pression de ces concitoyens.
    2 : Intervenir dans les médias mainstreams qui donnent la parole aux auditeurs et surtout celles qui diffusent la « bonne parole officielle » comme France Inter qui déroule pendant que j’écris ce message le tapis rouge devant fabius (sans f majuscule, j’y tiens) et poser LES bonnes questions (même s’il faudra intervenir masqué pour passer les filtres et prétexter au standard une bonne question gentille). Je ne l’ai jamais entendu autant bafouiller que ce matin !!!
    3 : Rester vigilent, car au motif de la lutte contre le complotisme et dans l’intérêt supposé supérieur de l’Etat, je ne serai pas étonné que notre exécutif cherche à bâillonner toute parole illustrant ses lamentables défaillances et à censurer internet.

    Voici ma modeste contribution. Je suis persuadé que d’autres suivront. Je fais davantage confiance aux contributeurs de ce site qu’à notre gouvernement.

      +41

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    • zorba // 19.11.2015 à 13h24

      Et on comprend qu’avec ces médias là il est inutile de recourir à la censure comme le prévoyait la loi de 1955 concernant l’état d’urgence.

        +7

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    • anne jordan // 19.11.2015 à 20h45

      ouais ! moi aussi !
      le problème c’est que ce n’est pas ce blog qui tient les cordons de la bourse , ni qui appuie sur le bouton , ni même qui rentre dans le cerveau de nos cons citoyens !

        +0

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  • Ber // 19.11.2015 à 07h30

    Titre original de l’article:
     » Nos services n’ont pas reçu d’ordre contre les extrémistes français de retour de la Syrie »

    Lien:
    http://www.elwatan.com/actualite/nos-services-n-ont-pas-recu-d-ordre-contre-les-extremistes-francais-de-retour-de-la-syrie-14-11-2015-307642_109.php

      +12

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  • rouille // 19.11.2015 à 08h03

    Les MAS36 et les FAMAS qu’on a vu entre les pattes des éventreurs de femmes enceintes, ils sont quand même pas venus les chercher en Toyota pick up dans nos armureries? Alors les militaires ouvrent leur fraise aujourd’hui, mais ils ne valent pas plus cher que Gamelin. Les Milans qui s’entassent dans les entrepôts en Syrie, c’est juste pour faire joli… A tel point que si on est attaqué aujourd’hui, je sais même pas si on a un fusil à mettre au créneau?
    Les militaires et les politiques ont appliqué le même règle: passer à la caisse à la fin du mois, mais ils ont oublié deux choses essentielles, la défense de leur peuple et un peu de courage…

      +32

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    • Libraire // 19.11.2015 à 08h55

      @ rouille

      Ne confondez vous pas militaires et marchands d’armes?

        +10

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      • Michel // 19.11.2015 à 09h17

        Il y a le devoir de désobéissance aussi…
        lorsqu’un ordre est donné contre les intérêts et la sécurité des français ! C’est valable aussi pour la Police et Gendarmerie, ils doivent rester dans le cadre de la loi !

          +8

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    • rouille // 19.11.2015 à 10h45

      oui, oui, j’ai bien compris… un marchand reste un marchand… si son business c’est de vendre des pantalons à une jambe et qu’il se prend pas une bonne dérouillée… mais là, ça fait longtemps que ça aurait du leur chauffer les fesses… un marchand ça obéit aux lois comme les autres ou sinon faut appeler Jésus pour qu’il vienne mettre quelques coups de triques…

        +3

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  • Esope // 19.11.2015 à 08h41

    Merci pour ce billet !
    Il faut appeler un chat « un chat ». Ce n’est pas une peluche, c’est un félin domestique.

      +5

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  • Furax // 19.11.2015 à 08h45

    J’ai pu l’entendre hier soir dans C dans l’air. Et il a pu dire l’essentiel.

    Il est en train de se produire un phénomène assez rare et porteur d’espoir qui n’arrive que rarement dans notre histoire : une révolution démocratique silencieuse ou de velours.

    En 1787/1789, devant l’incompétence incurable du pouvoir et leur refus obstiné de prendre les mesures nécessaires, des gens de second rang, poussés par une profonde aspiration populaire, ont pris le devant de la scène. Parce qu’un pouvoir qui refuse obstinément d’exercer les responsabilités qui leur sont dévolues et de défendre les intérêts dont ils ont la charge.

    Certes, nos révolutionnaires ont commis beaucoup d’erreurs et de fautes, mais ils ont posé les fondements futurs de la démocratie française.

    Je pense qu’on y est à nouveau aujourd’hui. Une nouvelle aristocratie a poussé le bouchon tellement loin et l’a fait tellement longtemps que les gens ont compris qu’il fallait les virer tous.

    Comme dans les années 1786/89, les structures de l’Etat commencent à contester ouvertement les dépositaires qui ont failli de manière rédhibitoire. Des juges, des généraux, des agents de renseignement à qui le placement en périphérie de l’administration permet de dire les choses, forcent les gens et le pouvoir à regarder la réalité en face.

    Le grand enjeu des 2 prochaines années c’est : comment gérer le changement en évitant les 10 années de crise, de chaos et de guerres civile et étrangère par lesquelles on est passé de 1789 à 1799.

      +43

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    • Libraire // 19.11.2015 à 09h27

      En 1789 la roi à repoussé l’arrivée du chaos de deux ans en convoquant les état généraux.

      Les quels étaient une institution censée représenter les contres pouvoirs, les autorités morale, et le peuple.
      Datant de Philippe Le Bel et rejetée par Louis XIV cette institution ne correspondait plus à vraiment à la réalité sociale de l’époque. D’où l’échec.

      N’attendons pas des idéologues qui nous gouvernent un acte de pragmatisme politique de ce genre.
      Le peuple français doit reprendre le pouvoir (par la rue s’il le faut) et re-désigner une assemblée constitutive qui sera véritablement représentative de la société française (Prolétariat, industriels et commerçants, agriculteurs, fonctionnaires…)
      Et non pas uniquement une représentativité territoriale d’où ne ressortirait encore qu’une pseudo élite comme c’est le cas actuellement

      Assemblée qui aura autorité pour désigner un collège exécutif, qui possèdera le pouvoir au service des seuls intérèts du peuple français et de l’Etat-nation français.

      Les décisions devront être prise par le pouvoir sous le contrôle de l’assemblée.
      Ce pouvoir doit avoir pour prérogative:
      _d’émetttre la monnaie.
      _de réaliser des projets de long termes (recherches et investissements)
      _de protéger les citoyens de menaces intérieures et extérieures
      _de veiller à entretenir des relations respectueuses avec les autres états constitués.
      _de veiller à des associations économiques avec d’autres pays sur des base d’équitables

      ce sous le contrôle d’une assemblée ayant les moyens d’exercer une véritable autorité.

      Nous connaissons les causes globales du chaos qui se prépare, a nous de proposer des solutions.
      Celle ci est à débattre, et présente l’intérêt d’être proposée par quelqu’un qui est hors toute forme d’idéologie, mais qui admet subir des influences intellectuelle.

        +16

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      • Furax // 19.11.2015 à 10h54

        Pitié, pas un régime d’Assemblée ! Les pires errements et naufrages qu’a connus notre pays dans son Histoire ont été provoqués par des régimes d’Assemblée.

        Les vieilles catégories de prolétariat, industriels, artisans, … etc, n’ont aucune réalité politique.

        Plus prosaïquement, nous avons besoin de quelques mesures pratiques et d’abord et avant tout de réformer le financement des partis politiques. Celui-ci, parce qu’il lie le financement des partis à leurs résultats électoraux passés et à leur nombre d’élus, a instauré un quasi-monopole pour les partis qui étaient déjà en place.

        Il faut déplafonner le financement privé des partis politiques. Et là, vous allez voir des changements rapides se produire.

        Quelques autres changements techniques auraient aussi des effets très forts. Comme par exemple imposer des plafonds de la proportion de fonctionnaires parmi les candidats présentés par les partis en position éligible.
        C’est beaucoup plus efficace que le gadget de l’obligation de démissionner pour ceux qui sont élus que propose Bruno Le Maire, parce que de toute façon, rien n’empêche un président de la république et un ministre de prendre un décret pour recaser ses potes battus par les électeurs à la Cour des comptes, à l’inspection générale de ceci ou de cela, avec un titre de préfet hors cadre bidon, et un président de conseil régional, départemental ou un maire de recruter sur contrat bidon ses potes lourdés par les électeurs.

        Or aujourd’hui, 40% des parlementaires de droite sont des fonctionnaires. Et à gauche, c’est presque 80%. Ca pose de gros problèmes. Ils sont de fait inamovibles. Il est impossible aux électeurs de se débarrasser d’eux. Ils finissent toujours par revenir par une porte dérobée ou à l’usure en se faisant placer ici ou là par leurs potes qui gardent un pouvoir ou finissent par revenir au pouvoir.

          +6

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        • Astatruc // 19.11.2015 à 19h55

          « Il faut déplafonner le financement privé des partis politiques. Et là, vous allez voir des changements rapides se produire. »
          comme aux usa, ainsi, n’importe quel nabab pourra s’offrir un président?et au lieu de faire son boulot, il courra après les investisseurs, se rabaissera, fera des deals sur nos vies?vendra au plus offrant?et passera son temps dans des dîners dignes du Siècle ou Bilderberg?

          Non, je refuse un candidat qui se présenterait, je veux un candidat chosit par le peuple, et s’il est pas d’accord, alors, il est puni!
          Pour les grands jurys on a pas le droit de refuser la responsabilité , je veux la même chose.
          Marre de ces gens qui reluquent en permanence le plus haut pouvoir et ses instances pour pouvoir se gaver en toute impunité.
          Il y a du boulot pour mettre en place mon souhait mais bon, au pointoù on en est..
          Mais SURTOUT PLUS DE CANDIDAT NORMAL :VOULOIR ETRE EN HAUT PROUVE DEJA QU ON EST PRET A SE VENDRE(ET LA FRANCE AVEC) POUR SE FAIRE;
          Sérieux, vous croyez qu’un riche (rentier, marchand d’armes, etc) financera un parti qui souhaite le partage des richesses, vous rêvez.

            +4

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          • anne jordan // 19.11.2015 à 20h48

            en fait vous parlez là de D.R !
            ( démocratie directe )
            le mouvement existe : je l’ai rencontré .

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            • Astatruc // 20.11.2015 à 00h09

              Anne, pas du tout, je parle de moi et mes principes et idées
              🙂

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        • Inox // 19.11.2015 à 21h06

          « Il faut déplafonner le financement privé des partis politiques. Et là, vous allez voir des changements rapides se produire. »

          Tu m’étonnes 😀 Mais je ne pense pas que remplacer une démocratie par une ploutocratie soit un changement vraiment favorable. Remarquez cela aurait l’avantage d’avoir un superbe spectacle sons et lumières financé sans limite tous les 5 ans.

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      • Suzanne // 19.11.2015 à 13h26

        Pour libraire : Oui, je suis d’accord, une assemblée constituante doit être convoquée, membres convoqués au hasard parmi les citoyens de toute la France, le moyen le plus juste. Mise en loge pour écrire le document. Une fois la constitution écrite, démission définitive des membres, et convocations d’élections, pour un parlement et pour l’exécutif.

        En attendant, construire soi-même, autour de soi, le maximum de réseaux collaboratifs de petit nombre de manière à pouvoir affronter une situation politiquement et économiquement instable qui nous tomberait (ra) dessus. Que ces réseaux solidaires soient déjà en place quand ça arrivera, de manière à éviter la dictature des seigneurs de guerre.

        A mon avis, réseaux construits sur ce qu’on veut : une idéologie communautaire, une religion réellement humaine, des cultivateurs qui se mettent ensemble, etc. De toute façon, y aura des difficultés pour gérer l’ensemble si c’est nécessaire, mais il vaut mieux des disputes qu’une situation à la Mad Max.

        Je sais que ça existe déjà, mais on est très loin d’être dans les ordres de grandeur acceptables.

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      • Sanya // 19.11.2015 à 16h48

        Oui, il faut se remettre en marche.

        Le gros du travail avait été bien entamé en 1793.
        http://www.amis-robespierre.org/La-constitution-de-1793.html

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      • Sanya // 19.11.2015 à 17h06

        Robespierre présente à la Convention le 24 avril 1793 son projet de déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

        DISCOURS
        http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article378

        http://www.lecanardrépublicain.net/spip.php?article381

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  • Lysbetha Lévy // 19.11.2015 à 08h49

    C’est incroyable, ils sont en train « pacifier », terroriser les gens d’en bas, en arrêtant des petits délinquants, mais « le bon coups » dans la fourmilière serait a mettre « en haut » dans la classe en « col blanc » qui accumule les délits contre le pays : ventes d’armes, marchandages en tout genre, commerce illégale, et malversations.

    Ca sert a rien d’emmerder les petits dans les banlieues, de « faire des moulinets » dans l’air pour emmerder le peuple, le danger vient « d’en haut » de la classe dirigeante qui ne travaille plus au service de leur pays, la France, mais se laisse acheter par les pétromonarchies et fricôte avec eux.
    Ils nous font payer a nous, les petits, le plus gros prix de leurs conneries !. C’est à eux de se moraliser, de faire le ménage dans leurs relations, pas a nous qui subissons déjà la crise, de plein fouet, le chômage, et les vicissitudes de l’économie déclinante.

    Et ce Zbigniew, ce vieillard cacochyme, ce zombi qui emmerde la planète entière, juste parce qu’ils peut pas supporter les russes, qu’est-ce qu’il attend pour prendre sa retraite. Dire que ce sont des vieillards comme lui, qui ont tout déjà, et qui continuent a mener le monde au chaos.

    Un petit bouillon de 11 heures lui ferait du bien à celui là.!!..

      +35

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  • BA // 19.11.2015 à 09h18

    Nous avions lu cet article il y a presque trois ans :

    Vendredi 11 janvier 2013 :

    Des hommes politiques français sont payés par le Qatar …

    … alors que le Qatar aide et finance l’Etat islamique !

    Que faire ?

    1- D’abord, nous allons détruire l’Etat islamique.

    2- Ensuite, nous nous occuperons des Français qui ont trahi la France.

    Lisez cet article :

    http://www.marianne.net/Ils-ont-livre-la-France-au-Qatar_a225524.html

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    • chios // 19.11.2015 à 10h00

      Il faudrait savoir quels morceaux de la France ont été vendus au Qatar, et pourquoi,
      pourquoi faire?
      peut-être comme une assurance contre l’avenir?

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  • BEYER Michel // 19.11.2015 à 09h47

    Lors des événements de Janvier (Charlie-Hebdo,etc,etc…), Hollande s’en était tiré plutôt à son avantage. Les « Je suis Charlie », que l’on soit d’accord ou non étaient populaires. Le mot d’ordre « d’Union Nationale » a fonctionné un certain temps.
    Cette fois-ci, bien que les sondages donnent une très forte augmentation de la popularité de Hollande et Valls, les critiques se font de plus en plus acerbes. Ces critiques proviennent pour l’essentiel de membres (ou anciens membres) du renseignement. Elles ne donnent que plus de poids aux arguments opposés au gvt.
    Pour l’essentiel, ces critiques portent sur la rigidité de Hollande et Fabius vis à vis de Bachar-El-Assad.
    Il me semble que le mot d’ordre « d’Union Nationale » ( malgré l’unanimité du Parlement, après les invectives de l’Assemblée Nationale) a du mal à prendre corps.

      +5

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    • Nicolas Anton // 19.11.2015 à 10h01

      Quels sondages !? source ? Je doute fort que les français soient satisfait du résultat actuel ..

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  • Odibi // 19.11.2015 à 10h09

    Heureusement pour notre président (non, pas de majuscule… pas pour Flamby) que son prédécesseur a abrogé le crime de haute trahison en ce qui concerne le Président de la République.
    Cela dit, ce crime reste toujours applicable au reste de la société, particulièrement les responsables indirects des horreurs ayant eu lieu sur notre territoire (qui a dit « pseudo-ministres-de-pacotille » ?) et plus généralement, dans la trahison quotidienne des valeurs de notre pays.
    Un mot intéressant (puisque c’est en supprimant/remplaçant certains mots qu’on façonne le mode de pensée) est le terme « prévarication ».
    Hélas, ce terme n’est pas employé dans le code pénal, ce qui exclut son utilisation.
    En revanche, il est bien présent dans le code des douanes, ce qui nous fait une belle jambe…

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    • Furax // 19.11.2015 à 10h39

      Je crois avoir déjà eu l’occasion de le dire, mais je crois que l’abrogation, au sein de la constitution, du crime de haute trahison, ne protège malgré tout pas un président contre une destitution pour trahison. Pourquoi ? Parce que la constitution prévoit toujours que le président peut être destitué pour manquement aux devoirs de sa charge.

      Et parmi lesdits devoir, la constitution lui impose notamment d’être le garant de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire, … etc. Et la pratique politique a aussi conduit à dégager d’autres obligations, de nature coutumière.

      Mais surtout, tout cela n’est en réalité pas juridique mais politique.

      En pratique, la destitution d’un président, en France comme d’ailleurs aux USA, ne peut survenir qu’en cas de crise politique tellement grave qu’elle impose aux autres acteurs institutionnels de suivre la pression de l’opinion publique en faveur de la destitution.

      Dans l’hypothèse où un président de la république serait effectivement un traitre, il ne sera jamais destitué pour le motif d’un manquement aux devoirs de sa charge, ou pour l’ancien motif de la haute trahison, parce que la logique majoritaire de la 5ème république fait que la majorité des parlementaires est du même parti que le président et obéit au président qui est son chef.

      Ce n’est que si le scandale est énorme que les députés peuvent se sentir obligés de suivre l’opinion publique qui exigerait massivement de virer un tel président.

      Bref, on n’en est pas là.

        +6

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  • Charlie Bermude // 19.11.2015 à 10h34

    Vendus , oui . Mais pas que ….Faut pas oublier que le souci n 1 en Europe , sa stratégie depuis 30 ans , c’est de découpler pétrole et dollars . C’est à facettes multiples : alliance US/Arabes , excédents des Emirs et achats en $ , prix du pétrole contre prix des exportations , formes sociales Arabes . ( si développement , pas d’excédents , pas de financement du déficit budgétaire US , pas d’hyper puissance militaire US ) .
    Point de départ : régime Arabes médiévaux , soutenu par un pétrole cher et un $ surévalué par les capitaux du Golfe .
    Premier entame dans ce cercle vicieux substitution de produits Européens aux produits US , puis plus grave début de captation des placements Emiratis en Euros et non en $ , auto protection Arabe .
    Là c’est trop , réponse : pétrole et gaz de schiste US ; réponse à la reponse baisse du prix du pétrole ….mais alors baisse des importations Arabes , baisse de l’Euro , récession . Autre cercle vicieux . Le méme qu’avant mais tournant en sens inverse . Objectif : rupture d’alliances contre nature , entre Emirs et Européens , d’où attentats .
    La partie de bras de fer aujourd’hui , comme hier ,se joue autour du prix du pétrole sauf que là il va vers le bas au lieu d’aller vers le haut . Qui va cracquer le premier : US , ou Emirs/Europe ? Question subsidiaire entre Emirs et Europe , qui d’abord ?

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    • adrien // 19.11.2015 à 13h26

      Je doute un peu du souci européen de découpler pétrole et dollar http://multinationales.org/Bientot-du-gaz-de-schiste-americain-dans-les-chaudieres-francaises. Il y a une décision politique de court-circuiter l’approvisionnement énergétique d’origine russe . Myret Zaki pose aussi la question sur le conflit ( apparent ? ) shale contre cheiks http://www.bilan.ch/myret-zaki/redaction-bilan/usa-arabie-a-tue .Alors que la dette de l’activité shale coute 250 milliards aux US, bel avenir !

        +3

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      • Charlie Bermude // 19.11.2015 à 15h28

        Evidemment j’ai simplifié à l’extreme pour faire ressortir la problématique principale . J’ai omis Russe , Japonais, Chinois et chez chacun les ambiguités et camps opposés .
        Ce n’est pas tant le découplage, pétrole /$ qui est recherché que la maniére de le faire le $ .
        Par exemple , pour reprendre cette excellente Myret Zaki , les 250 milliards que çà coute ( et méme probablement plus ) , il se pourrait , selon la suite des évenements , que ce ne soit pas les Américains , ni compagnies pétroliéres , ni état fédéral , ni banque qui les payent mais le reste du monde . Comment ? par un procédé fort simple bien connu du franc Suisse , avec tous les effets intérieurs à la Suisse en rapport d’une réévaluation du franc Suisse , en lieu et place d’un apurement sain , une dévaluation préalable du $ . Euro et Yen s’en tirent relativement ‘mieux’ si l’on peut dire parce qu’ils ménent de ‘mauvaises’ politiques monétaires . Ce à quoi la Suisse va peut étre devoir se résigner .

          +1

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  • couci couça // 19.11.2015 à 10h49

    Effectivement j’ai tenté d’écouter L. Fabius ce matin sur F.I .
    (possible de trouver l’interview)
    Bonjour les contorsions dans le style « c’est pas nous qui avons changé ce sont les Russes » donc ils deviennent acceptables .
    Mais derrière ce blabla je retrouve toujours des dirigeants sous influence qui ne disent jamais le fond de leur pensée , leur préférences idéologiques .
    Pourtant il est impossible de courir deux lièvres à la fois et de soutenir entièrement deux politiques incompatibles .

      +4

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  • Patrick Andre // 19.11.2015 à 10h55

    Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 2 juin 2015 RAPPORT FAIT AU NOM DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE sur la surveillance des filières et des individus djihadistes M. ÉRIC CIOTTI Président M. PATRICK MENNUCCI Rapporteur Députés

    AUDITION DE M. LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL Compte rendu de l’audition du mardi 14 avril 2015
    M. Jacques Myard. Partout au Proche-Orient il se dit que la Turquie jouerait un double jeu qui expliquerait, par exemple, qu’elle ait réussi à faire sortir de Mossoul 46 de ses diplomates. De plus, si la Turquie ne lui achetait pas de pétrole, l’État islamique, incapable de payer ses mercenaires, tomberait. Tout cela tient du poker menteur. M. le ministre. Le fait que des diplomates turcs soient retenus à Mossoul interdisait à la Turquie, aussi longtemps qu’ils n’étaient pas libérés, de s’associer à certaines déclarations très fermes de certains pays dont la France, mais elle a accompagné certaines actions menées contre ceux qui détenaient ces otages. Les accusations de double langage sont portées de manière récurrente contre la Turquie et d’autres pays. Les ministres des affaires étrangères successifs devant avoir pour vertu première de ne pas pécher par naïveté, nous demandons fréquemment à nos services de procéder aux vérifications nécessaires ; il va sans dire que si nous avons ou si nous avions le sentiment d’un double langage avéré, nous réagissons ou réagirions. Il est vrai aussi que la doctrine d’un pays peut évoluer, ou qu’il veuille défendre sesintérêts de la manière qu’il pense la meilleure. Rien de tout cela n’est simple, mais il ne me paraît pas justifié d’accuser ce pays en particulier, même si la prudence s’impose. La question du financement du terrorisme est un sujet capital. Daech est une organisation qui se prend pour un État. Incidemment, si la diplomatie westphalienne est en difficulté, c’est que des groupes revendiquent les attributs des États au moment où ceux-ci s’affaiblissent. C’est bien au portefeuille qu’il faut frapper Daech et consorts, et nous nous y employons. Des réunions ont déjà eu lieu à ce sujet à Bahreïn, des travaux sont menés sous l’égide de l’ONU, et d’autres encore. Nous y participons. La question du financement doit sans cesse être remise sur le métier. Aux ressources tirées de la vente du pétrole s’ajoutent le produit d’autres financements et des prélèvements qui sont en quelque sorte l’impôt du califat. Le même travail s’impose à propos des filières d’immigration clandestine en provenance de la Lybie, qu’il faut démanteler. On peut s’attendre que le phénomène prenne des proportions d’une ampleur inédite dans les mois qui viennent, et l’Italie vient de recueillir 4 000 personnes en deux jours seulement. Or, la communauté internationale ne fait pas assez pour le démantèlement de ces filières. A-t-on arrêté le moindre trafiquant, en Lybie ou ailleurs ? Pourtant, les bateaux qui servent à ces transports ont des propriétaires, et ces passages ont des organisateurs. Les questions, du reste liées, du financement du terrorisme et du financement de l’immigration illégale sont des sujets très importants. Sous Mouammar Kadhafi, 90 % des Libyens vivaient des revenus du pétrole. Ces ressources existent toujours, et elles continuent d’être distribuées. (Page 482,483)

    Si sous Mouammar, Kadhafi, 90% des Libyens vivaient des revenus du pétrole, qu en est il maintenant,après la guerre menée par Mr Sarkozy et Cie?

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    • chios // 19.11.2015 à 11h32

      C’est les actionnaires qui vont empocher….
      Reste à savoir si on extrait toujours.

      C’est quelquefois bizarre, ces guerres.

      Par exemple, en Angola, il y a eu la guerre pendant 20 à 30 ans, et les « majors » ont tranquillement continué à exploiter….sans jamais être inquités.

      Je l’ai su par un ami zaïrois dont l’oncle ophtalmologue soignait les bobos des travailleurs « occidentaux » sur les plateformes….

        +5

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  • Jeanne L // 19.11.2015 à 11h02

    Vendus pour vendus: mieux aurait valu vendre les Mistral à la Fédération de Russie qu’à l’Egypte.
    Ils seraient peut-être utiles en Méditerranée en ce moment, avec des militaires russes formés à leur maniement, dans « l’alliance » proclamée par Hollande et Fabius à laquelle « se rallierait enfin  » la Fédération de Russie.
    Cette politique étrangère française menée depuis au moins Sarkozy et Hollande (en oubliant la réaction du temps de Chirac à l’attentat contre Hariri le proprio de l’appartement du dit Chirac, quai Voltaire) excluant Syrie, Russie, déclaré ennemis, ce ralliement à l’Europe élargie revancharde et nostalgique de l’Hitlérisme défait par l’URSS a mis le peuple français dans une situation inextricable et ils persistent …

      +5

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  • interlibre // 19.11.2015 à 11h21

    Pour l’instant dans les médias c’est status quo, les informations importantes, les témoignages incriminant ne sont pas repris. Il n’y a toujours pas de démissions, Fabius essaie de rejeter ces erreurs sur les autres et les US en profitent pour en remettre un coup sur Assad (c’est vraiment le moment ???). La seule chose qui pourrait les faire réagir serait une sanction sans appel lors des prochaines élections. Dans une démocratie saine et censée ce PS ne devrait pas dépasser 5%.

      +12

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  • frenchpaddy // 19.11.2015 à 11h36

    Les Russes n’accepteront jamais que le départ de Bachar soit un PRÉALABLE à une union contre le terrorisme.
    Mais s’ils reçoivent des garanties concernant leurs intérêts dans la région, et notamment leur base navale, ne peuvent-ils pas finir par le lâcher ?

      +2

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    • P. Peterovich // 19.11.2015 à 12h02

      Les garanties occidentales, les Russes, ils savent quoi en penser… (expansion de l’Otan, bouclier antimissile contre « l’Iran » et la « Corée du Nord »).

      Et cela dit, comme le rappelle fort opportunément le général interrogé, les Russes ne sont pas attachés à la personne de Bachar, mais à un régime laïc nationaliste arabe.

      Et même sur ce point, il apparaît que la situation est à ce point pourrie que la sauce ne pourra plus être rattrapée et qu’il va falloir accepter une libanisation-irakisation de la Syrie (voy. sur ce thème http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/2015/11/15/syrian-peace-process-is-taking-wings/, qui insiste sur le fait qu’à Vienne, il est désormais question d’un régime non-sectaire pour la Syrie et non plus d’un régime séculier…).

        +10

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  • Ludovic // 19.11.2015 à 11h58

    D’accord sur l’essentiel, mais… en quoi le régime de Morsi en Egypte était illégitime?

      +1

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    • libraire // 19.11.2015 à 12h09

      Morsi était l’homme des dictatures salafiste et wahhabite Une démocratie dont les résultats sont influencés par des financements externes au pays concerné doit être considérée comme « verreuse ». c’est valable pour le France comme pour l’Égypte.

        +2

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      • Jagajaga // 19.11.2015 à 14h03

        Depuis 25 ans et jusqu’à très récemment, l’anti-frérisme a été une constante de la politique intérieure et extérieure de l’Arabie Saoudite. Les saoudiens et les salafistes égyptiens ont massivement soutenu Al-Sissi contre Morsi, contrairement au Qatar qui avait appuyé l’arrivée au pouvoir des Frères.
        Ca a provoqué un refroidissement violent des relations entre les états membres du Conseil de coopération du Golfe, avec rappel de plusieurs ambassadeurs arabes au Qatar en 2014.

        Les relations Frères musulmans – Arabie Saoudite se réchauffent un peu ces derniers temps, à la faveur d’une coopération militaire au Yémen et surtout du fait de la volonté saoudienne de constituer un front sunnite uni contre les « hérétiques » (chiites, alaouites, etc.). Avec l’Iran en ligne de mire.

          +5

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  • georges glise // 19.11.2015 à 12h58

    en france, on a oublié que des djihadistes tchéchènes ont pris en otages les spectateurs d’un théâtre de moscou. pire, on a accusé sans preuves les services de sécurité russes d’avoir massacré les spectateurs otages, comme si les djihadistes n’avaient rien fait.

      +9

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    • P. Peterovich // 19.11.2015 à 13h14

      Comme toujours, quand cela se passe loin du « monde libre qui éclaire la planète du flambeau de la civilisation et de la culture », on s’en fiche…

      Moscou, c’est loin, c’est plein de barbares et, surtout, ce n’est pas une destination prisée par notre upper middle class cosmopolite…

        +9

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  • Jagajaga // 19.11.2015 à 13h03

    « Voulons-nous la paix chez nous, ou sommes-nous des gens vendus ? Pour cinq avions, sommes-nous prêts à laisser des régimes wahhabites financer des attentats sur notre sol ? »

    L’AS s’est engagé en mai 2015 à signer 50 milliards de contrats. Dassault, Alstom, Veolia, Airbus, tout le monde y passe ou espère y passer: métro de Riyad, gestion de l’eau, armements, renouvellement de flotte de Saudi Airlines, etc., sans parler du financement des achats de matos français par des Etats clients. Tout ça en remerciement du soutien de la France sur le dossier iranien, la Syrie et le Yémen.

    Ca fait remonter la cote de popularité de Danette, le zozo moyen se campant fièrement sur ses ergots et chantant cococorico dès que la France place un Rafale à l’étranger, peu importe à qui. Ca profitera sans doute aussi à la balance commerciale et au taux de croissance, veaux d’or de l’opinion et donc d’un gouvernement dont la seule ambition est de se maintenir au pouvoir.

    Le plus drôle reste quand même les accords de coopération sur le nucléaire civil (lol), notamment le partenariat entre le CEA et Riyad sur, je cite (et j’en rigole encore), « le développement des énergies renouvelables ». Commissariat à l’énergie atomique et renouvelable …prenez nous pour des jambons.

    Les contrats perdus contre la Corée en 2009 seront finalement signés, et l’Arabie Saoudite se couvrira de jolis EPR. En sous main, un probable programme nucléaire militaire que Fabius, ce champion de la paix, balaye d’un revers de la main (en admettant qu’il n’en soit pas l’instigateur) …

      +6

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  • Judith // 19.11.2015 à 14h34

    sinon ça roule tranquille, chez Erdogan.. surtout faut pas le dire.chut..ça pourrait chagriner nos glandus ..

    Le business des vrais faux passeports syriens

    Aux quatre coins du pays, notamment à Istanbul ou Gaziantep, les papiers syriens – pièces d’identité, passeports, permis de conduire, ou diplômes – sont vendus dans les bureaux, les magasins et même dans la rue.

    Les petites annonces s’affichent sur les réseaux sociaux avec le prix des “services” : un brevet des collèges se monnaye entre 100 et 600 dollars, les diplômes universitaires entre 600 et 1 000 dollars, en fonction du nombre de tampons utilisés. Les faux sont souvent fabriqués par d’anciens fonctionnaires d’Etat syriens du service des passeports ou celui des diplômes, qui rédigent la plupart des documents en turc. Une fois certifiés conformes par les notaires locaux qui ne se donnent pas trop de peine pour vérifier leur authenticité, les papiers peuvent être utilisés partout selon eux, sauf en Syrie bien sûr. En tout, les faussaires disposent d’une trentaine de pages sur les réseaux sociaux pour proposer leurs services.

    lire la suite
    http://www.courrierinternational.com/article/immigration-le-business-des-vrais-faux-passeports-syriens

      +6

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    • chios // 20.11.2015 à 06h55

      « Le business des vrais faux passeports syriens…. »

      voir twitter « chinahand » aka peter lee sur le blog « china matters » sur le passage des uighurs vers la turquie via la thailande, la malaisie etc.
      Il y a à peu près un mois….
      Ils avaient des passeports « dernier cri »
      Les chinois n’étaient pas contents, contents, mais qui peut lutter contre Erdogan, une vraie anguille, et il n’en fait qu’à sa tête.

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  • pucciarelli // 19.11.2015 à 15h17

    Bonjour. papier passionnant. Mais en quoi l’élection de Morsi était-elle illégale et illégitime? Parce qu’elle intervenait après le coup d’état contre Moubarak? Le parti de Morsi l’a largement emporté. Les engagements n’ont pas été respectés par la suite, ce qui explique en partie la suite. Je serais heureux d’avoir un éclaircissement sur cette période charnière dans l’histoire égyptienne.

      +2

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    • chios // 20.11.2015 à 06h58

      C’est ainsi aussi que les massacres ont commencé en Algérie, il y a bien longtemps.
      C’était le Fis, je crois.
      Ils ont gagné les élections, et ils n’ont pas pu « gouverner ».
      Pour moi ça s’appelle « trahison », la pire, celle de ses propres principes.
      Idem en Palestine…

      Ah oui, elle est belle, la démocratie…

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  • theuric // 19.11.2015 à 16h19

    Contrairement aux autres acteurs, le problème pour la Russie n’est pas le pétrole mais le canal de Suez, le détroit de Gibraltar et, dès lors, le passage entre les mer Noire et Méditerranée.
    Il s’agit donc, pour elle, plus d’une double question géopolitique et, surtout, géostratégique, que de problèmes centrés essentiellement sur l’économie énergétique, soit le pétrole et le gaz.
    L’existence de l’E.I. montre les triples faiblesses séoudiennes, qataries et étasuniennes, celles de cette dernière ne pouvant qu’impliquer l’Union-Européenne et, dès lors, ses forces militaires (enfin, ce qu’il en reste), et donc la France et l’Angleterre.
    La remarque pertinente sur l’empire U.S., de Monsieur Orlov, dans l’un des articles publié ici, que voici:

    « Il est difficile de l’admettre, mais tout semble possible à présent. Ainsi, les États-Unis semblent ne plus avoir la moindre politique étrangère : la Maison Blanche dit une chose, le Département d’État une autre, le Pentagone une troisième ; Samantha Power, à l’ONU, fait sa propre politique étrangère, et le sénateur John McCain veut armer les rebelles syriens pour qu’ils descendent les avions russes (Tous les cinq ? Ne sois pas stupide, John !). En réaction face à une telle confusion, les hommes politiques à la botte des États-Unis dans l’Union Européenne commencent à s’agiter de façon incontrôlable et ne respectent plus le scénario, pour la bonne raison que le centre nerveux à Washington ne leur envoie plus de signes cohérents. »

    …ne peut que nous montrer la déliquescence politique de son gouvernement, consubstantiel de celle de ses forces militaires et de son économie.
    Ce que nous pouvons observer dès à présent c’est le changement de cap du personnel politique des partis dits de gouvernement P.S./U.D.I./U.M.P. (dit les américains) et le F.N., non pas par plaisir mais par esprit de survie, ces attentats ont en effet grandement fragilisé leurs positions qui, à quelque menues différences près, sont semblables.
    Monsieur Hollande a, désormais, deux possibilités, soit il change de gouvernement, soit il ne fait rien et le Parti Socialiste disparaît.

    Notre problème à nous, français, c’est que rares sont ceux sachant encore faire de la politique, en effet, il est facile d’obéir et/ou de suivre les mots d’ordres du moment, en revanche, prendre des décisions par soi-même ne peut être une chose aisée si notre esprit ne fut pas instruit, en amont, d’une large culture (que je n’ai pas) et d’un apprentissage d’une forte indépendance d’esprit.
    Ce d’autant plus que nous nous trouvons confronté, au jour le jour, par un monceau de messages propagandistes et publicitaires incroyablement nombreux et parfois contradictoires.
    Je l’ai dit, ne jetons pas la pierre sur notre gouvernement, même si nous nous devons de le chasser, sauf à ce que le premier jet en soit échu à celui qui, de toute époque, ne fut en rien contaminé par tous les messages sus-nommé.
    Personnage se cachant sûrement en quelque coin discret loin de toute agitation.
    Toutefois il est à remarquer que, le temps avançant, cette propagande et publicité peuvent de moins en moins à subjuguer son publique: la réalité de l’assiette vide et des doubles discours n’y étant sûrement pas pour rien.
    Sacrés principe de plaisir et principe de réalité, toujours à nous rappeler nos conditions humaines, si fragiles, si vaines, mais si merveilleusement grandes.
    Homo Sapiens Sapiens est sublime et noble, mais jeune, si jeune et, du-fait, si inconscient et inconséquent…..

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    • Micmac // 19.11.2015 à 17h22

      Vous avez raison de pointer les intérêts stratégiques de la Russie, mais il n’y a pas que ça… Il y a aussi la question de la sécurité intérieure, question qui n’a pas semblé préoccuper beaucoup le gouvernement français.

      Le Caucase Russe, c’est juste à côté de la Syrie, avec juste un bout de Turquie entre les deux. Turquie pour le moins perméable, au sens propre et au sens figuré, aux cinglés islamistes. Et c’est en partie pour ça qu’ils sont là, d’ailleurs…

      Le chaos en Syrie, la prise éventuelle du pouvoir par les islamistes, c’est inacceptable pour la Russie.

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      • theuric // 19.11.2015 à 19h37

        En cela, vous avez parfaitement raison et j’aurais dû y rajouter la Turquie comme quatrième état en situation de faiblesse.

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  • Andrae // 19.11.2015 à 17h14

    J’ai de la difficulté à suivre, à prendre au sérieux, les arguments qui relient de facon *très directe* – comme dans le post, et ailleurs – la politique étrangère de la France et les attaques à Paris. A partir de plusieurs angles, de nature différentes.

    Si on admet, et on invoque, les liens étroits entre la France et le l’Arabie Saoudite, le Qatar (etc.), les USA + Israel, la Turquie, et on juge que la France fournit support, armes, financement à Daesh comme les autres; que les bombardements de la France sont symboliques, etc. – ce qui perso me semble exacte (ex. Fabius: al-Nusra fait du bon boulot!) – la France devrait être exempte d’attaques de Daesh, tout comme le sont Israel, les USA, la Turquie .. la France étant la plus anti-Assad de toute la clique! Sur un plan géo-politique large, donc, des ‘vrais’ membres de Daesh devrait approuver les actions de la F, et non pas l’attaquer.

    L’idée plutot vague que ‘si on soutient le terrorisme’, il va rentrer chez nous, manque de substance. Daesh est une force révolutionnaire, une organisation pour le moment para-étatique mais qui revendique un ‘Caliphat’ – Etat – et qui contrôle un pan conséquent de territoire. Retrograde socialement, et violent (dégoutant, horrifiant, etc. nous sommes d’accord), totalement libéral dans le sens du gangsterisme sur le plan économique, bien sur: mais il ne s’agit absolument pas de simples ‘terroristes’ qui veulent faire peur ou obtenir des ‘avantages’ – rancons, argent, libération de prisonniers, concessions politiques sur un point ou un autre, ou bêtement se faire sauter, etc.

    Daesh, notons-le, utilise la violence extrème, affichée, pas simplement pour faire peur, mais pour attirer, pour séduire, et il arrive à le faire car il y a un projet (variable et grossier ..) derrière.

    Personne a dit p. ex. que les Khmers Rouges, qui ont pris le pouvoir, étaient des simples terroristes. Et pour moi, franchement, un Musulman qui décapite un Chrétien, sur YouTube avec des millions de vues, et les USA et l’Arabie Saoudite, qui lachent des bombes sur des cortèges de civils participant à un mariage (pas d’images), c’est équivalent d’une certaine facon. On juge la barbarie avec distance, et le personnel effraye…le couteau sur la gorge (souvent d’ailleurs les vidéos sont des mises en scène et des falsifications..)

    Certes, plusieurs scénarios, ‘narratives’ permettent d’échapper à ces contradictions. Un c’est ‘les jeunes radicalisés (comment et pourquoi on discute amplement, les pauvres dans les banlieues, etc. mais ce discours manque des substance..) vont en Syrie puis ils rentrent et font ‘la même chose’ – et ceux qui partent, amha, sont bien plus nombreux qu’on dit, c’est un autre chapitre – mais si on examine les détails, pour les attaques à Paris, cela ne joue pas (passeport EU, plus que 25 ans, pas dans la rue, même si les médias essayent d’appuyer une autre lecture.. etc.)

    En 1936, la Guerre Civile en Espagne, a attiré énormément de non-Espagnols, certains bien connus…aucun, pour autant que je sache, est retourné chez lui / elle pour poser des bombes, fusiller des gens dans un Café. Mais bon c’est un lien direct et un des seuls échapattoires, mis en avant par Denécé. Bien trouvé!

    Un autre discours se focalise sur la dégenerescence en général de la France, de l’Europe, de l’Occident, est c’est plus censé amha, mais cela reste si vague qu’acune action, aucun événement peut être interpreté sans ces termes.

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    • François // 19.11.2015 à 19h02

      SVP restons primaire !! Ras du front. Ne commençons pas à faire des assauts de rhétorique, de beaux discours.
      La France, vous, nous, eux du bataclans, des restaurants morts, mutilés, traumatisés bombardons la Syrie avec l’accord de la représentation nationale élue par Nous.

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    • Ced // 19.11.2015 à 22h37

      Bonsoir Mr Berruyer

      Vous dénoncez, à juste titre, les incohérences troublantes de nos dirigeants face à la menace terroriste et vous ne vous êtes pas posé la question de savoir si on pouvait bombarder à côté ?
      La coalition internationale ne fait rien contre dash et celui ci se répand. Mr Denece dit même que des membres de la coalition avertissent dash avant les bombardements.
      Doublés à l’insu de notre plein gré ?
      Les russes font des ravages et c’est ça qui inquiète l’occident. Etre démasqué, je l’ai déjà dit. Raison pour laquelle il s’agite fortement ces derniers temps…

      La solution est pourtant simple, nous devrions poser quelques questions aux banques. A croire que c’est compliqué.
      Dash n’est qu’un mythe, un instrument. Un gladio bis.

      Félicitations pour le site.

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  • tocquelin // 19.11.2015 à 19h06

    suite aux attentats les russes se sont joins aux français pour bombarder les islamistes ;par contre on attend toujours un geste de nos faux amis américains allemands ou anglais

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    • Jagajaga // 19.11.2015 à 21h04

      Vous croyez qu’on identifie nos cibles grâce à des boules de cristal et qu’on est autonome sur le plan logistique ?

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    • Gi // 19.11.2015 à 22h12

      « suite aux attentats les russes se sont joins aux français pour bombarder les islamistes ;par contre on attend toujours un geste de nos faux amis américains allemands ou anglais »

      J’aurais dit « suite aux attentats les Français ont enfin décidés de travailler avec les Russes, mùme si c’est surtout pour travailler de la langue… » Résultats Français comparés aux résultats Russes…

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  • jplchrm // 20.11.2015 à 09h20

    Petit rappel ..
    COMPTES RENDUS DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA DEFENSE ET DES FORCES ARMEES
    Mercredi 17 décembre 2014 : Débat en séance publique sur la prolongation de l’opération Chammal en Irak – Audition du Général de division (r) Vincent Desportes …
    « Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les Etats-Unis ». C’est dit.

      +3

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