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4.octobre.20204.10.2020 // Les Crises

État-Unis : Voter dans un État de facto militaire

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Source : Consortium News, Patrick Lawrence

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Entre Biden et Trump, les électeurs américains n’ont pas d’alternative à la conduite anarchique inquiétante de notre empire à l’étranger.

La garde d’honneur se tient au garde-à-vous sur la pelouse sud de la Maison Blanche lors d’un survol par les Thunderbirds de l’US Air Force et les Blue Angels de l’US Navy, le 4 juillet 2020. (Maison Blanche, Andrea Hanks)

À quoi allons-nous avoir droit en matière de politique étrangère à partir du 3 novembre prochain ? Quel que soit le vainqueur de cette élection, Joe Biden ou Donald Trump, les réponses qui nous sont proposées sont déprimantes. Pour ceux qui votent, le choix se situe entre un partisan de la restauration mentalement déficient et un prisonnier paralysé de ce que certains d’entre nous appellent l’État profond.

Pensez-y. Les libéraux illibéraux, les seuls du genre actuellement, décrivent le 3 novembre comme l’élection la plus décisive depuis des générations. Cette affirmation est discutable même dans le contexte national, mais c’est un autre sujet. Quant à l’orientation de la politique étrangère américaine, elle ne fait aucun doute : entre Biden et Trump, nous n’avons, au fond, aucune alternative à la conduite inquiétante de notre empire à l’étranger.

L’anarchie, la guerre et encore la guerre, des interventions destructrices au nom de l’humanisme juste : nous n’avons personne d’autre à blâmer que nous-mêmes pour ce qui nous attend dans les quatre années à venir. Les distractions clivantes et absurdes des politiques identitaires, de l' »intersectionnisme » et de toutes ces préoccupations narcissiques ont un coût : les « progressistes » ne parlent pas des aventures impériales de l’Amérique. La vie de nos innombrables victimes à l’étranger n’a pas d’importance. Les structures du pouvoir ne sont pas remises en question.

Cette élection revêt en effet une grande importance, à mon avis. Étant donné l’absence absolue de tout contrôle sur la projection de Washington d’une puissance hégémonique, appelée poliment « leadership mondial », elle nous obligera à répondre à une question qu’il est grand temps de poser : les Américains vivent-ils sous un gouvernement militaire de fait ?

Le contrôle civil ténu du Pentagone

Mémorial à l’aube du 11 septembre au Pentagone, le 11 septembre 2017. (Dominique A. Pineiro/DoD)

Quiconque pense que cette question est radicale devrait réfléchir à la fragilité du contrôle civil du Pentagone depuis de nombreuses années. Cela fait longtemps que les industries de la défense ont acheté le Capitole – c’est un fait documenté, mais rarement reconnu. Le pouvoir du complexe militaro-industriel sur l’exécutif est tout aussi réel mais moins bien défini, et il est particulièrement visible depuis que Trump a commencé sa campagne présidentielle en 2015.

Les lecteurs se souviendront que la politique étrangère a occupé plusieurs points importants dans le programme de M. Trump. Il a fait campagne en promettant de réduire la présence militaire à l’étranger, de mettre fin à nos guerres aventureuses, de faire entrer l’OTAN dans les livres d’histoire et d’établir une relation constructive avec la Russie à partir des hostilités inutiles que Barack Obama et Hillary Clinton, sa secrétaire d’État, ont laissées derrière eux. Ces positions lui ont valu des voix.

Elles lui ont aussi valu des ennemis. Un groupe de hauts fonctionnaires de la sécurité nationale et de généraux à la retraite ont publié des lettres ouvertes dans le New York Times, qualifiant Trump de menace pour la sécurité nationale. Michael Hayden, général à la retraite et ancien directeur de la CIA, a suggéré en février 2016 que l’armée refuserait de suivre les ordres si Trump était élu et poursuivait ses promesses de campagne.

Le titulaire du poste mis en échec

Le président Donald Trump, le 18 août, arrivant à Cedar Rapids, Iowa. (Maison Blanche, Shealah Craighead)

Sans surprise, nous n’avons pratiquement pas vu de progrès vers la réalisation des objectifs de M. Trump depuis sa prise de fonction en janvier 2017. Le Pentagone et l’appareil de sécurité nationale ont ignoré, contourné ou remis en causeses ordres de retirer les troupes des théâtres étrangers, notamment de Syrie et maintenant d’Allemagne. Les relations avec la Russie se sont considérablement détériorées. L’OTAN prétend toujours avoir une fonction dans l’ère post-soviétique.

Ces échecs ont trois causes.

Premièrement, Trump est entouré de personnes vigoureusement et idéologiquement opposées à ses objectifs de politique étrangère, au premier rang desquelles John Bolton, qui fut brièvement son conseiller à la sécurité nationale, et le secrétaire d’État Mike Pompeo. La seule façon d’expliquer ces nominations est de supposer qu’elles lui ont été imposées. Trump, après tout, ne parle pas du Département d’État comme du « Département d’État profond » sans raison. Il nous dit quelque chose sur sa situation.

Deuxièmement, Trump s’est révélé incroyablement erratique, en disant une chose et en faisant une autre, ou en faisant une chose et en disant une autre plus tard. Cela reflète son ignorance du processus d’élaboration des politiques et son absence quasi totale de cadre intellectuel lui permettant de juger les événements et de formuler des stratégies pour soutenir ses objectifs. Faire des affaires à la manière d’un promoteur immobilier new-yorkais n’est tout simplement pas possible.

Troisièmement, Trump est beaucoup trop soucieux de son image. Cela l’incite à céder lorsque le Pentagone ou les espions le défient ou le contournent. Au printemps 2017, lorsque les militaires ont contredit ses premiers efforts de désescalade en Syrie, Trump est entré dans sa phase « mes généraux, mes militaires », disant qu’il accordait au Pentagone « l’autorisation totale » d’agir comme il l’entendait. Avec des capitulations après coup comme celle-ci, Trump s’est fait le bouc émissaire des faucons et des agents de l’État profond qui l’entourent.

Il y a deux ou trois choses qui jouent en faveur de Trump. Il faut lui reconnaître le mérite d’être resté fidèle à ses objectifs politiques initiaux, même s’ils ont été réduits à néant. Un second mandat pourrait lui donner l’occasion de commencer à faire le ménage et à installer des gens qui reflètent ses objectifs.

Mise en place d’une scène devant la Maison Blanche dans le cadre de la préparation de la Convention nationale républicaine, le 23 août 2020. (Angela N, CC BY 2.0, Wikimedia Commons)

En juillet, Trump nomme Douglas MacGregor, un colonel de l’armée à la retraite, pour remplacer le loyaliste Richard Grenell comme ambassadeur à Berlin. MacGregor, comme Grenell, est entièrement d’accord avec Trump : il est en faveur d’une présence militaire réduite au Moyen-Orient, d’un accord de paix avec les Nord-Coréens et d’une politique étrangère qui remplacerait ce qui équivaut aujourd’hui à une politique militaire. Critique sévère de l’avancée de l’OTAN vers les frontières russes, McGregor a qualifié l’alliance de « zombie » dans des remarques rendues publiques l’année dernière.

Mais évitons de porter des jugements erronés. Tout d’abord, une salle de crise de la Maison Blanche pleine à craquer de Doug MacGregor ne mettra probablement pas fin à l’immobilisme de notre 45ème président si celui-ci est élu pour un second mandat. L’État profond est également puissant, et ce depuis longtemps. Deuxièmement, lorsque Trump a pris ses fonctions, certains d’entre nous ont fait valoir qu’il était un messager particulier, mais qu’il tenait la promesse d’une politique étrangère rénovée. J’étais parmi les égarés. Après trois ans et quelques mois, je ne pense pas que M. Trump ait les bases ou la cohérence nécessaires pour mener à bien une telle entreprise. Washington, c’est tout simplement trop pour lui.

Ce sera la même chose sous un deuxième mandat – une Maison Blanche confuse en désaccord avec elle-même, aucun changement de politique valable n’est autorisé. Le président russe Vladimir Poutine a récemment offert une vision claire de Trump et de son peuple, comme l’a raconté Pepe Escobar, le journaliste indépendant et itinérant de l’Asia Times : « Négocier avec l’équipe Trump, c’est comme jouer aux échecs avec un pigeon : l’oiseau dément marche sur l’échiquier, chie sans discernement, renverse les pièces, déclare la victoire, puis s’enfuit. »

Je ne connais pas la véracité du récit d’Escobar, mais cela fera quatre années désordonnées et dangereuses de plus si Trump remporte le vote dans quelques mois. À travers tout le flou, « ses généraux » resteront « pleinement agréés ».

Biden et l’interventionnisme renouvelé

Joe Biden et sa colistière Kamala Harris lors d’un débat pour les primaires du parti démocrate. (Capture d’écran)

Il n’y aura pas un tel flou si Biden gagne en novembre, car il n’y a aucune ambiguïté dans ses plans de politique étrangère. Biden promet un retour direct aux politiques qui ont prévalu sous Obama et ses prédécesseurs : une réaffirmation du « leadership mondial », un accent renouvelé sur les interventions que nous justifions, comme d’habitude, en nous présentant comme les archanges de l’humanité.

Les guerres et les occupations vont continuer, les budgets extravagants du Pentagone seront maintenus, la russophobie régnante demeurera. Biden est déjà bien engagé dans la lutte contre la sinophobie naissante.

L’idée d’une présidence Biden me rappelle la succession qui a suivi la mort de Leonid Brejnev à la tête de l’Union soviétique en 1982. L’abruti Iouri Andropov, qui lui a succédé, était un remplaçant venu tout droit de la taxidermie et est resté 15 mois. Biden est notre Andropov. C’est ce qu’il faut retenir : ceux qui entourent Biden sont ceux qu’il faut surveiller, car ils auront un pouvoir disproportionné sur la politique. Ce sera une rediffusion de l’administration de George W. Bush, pour faire une autre comparaison.

Les conseillers en politique étrangère de l’équipe Biden sont très nombreux. La politique étrangère en compte plus de 2 000, organisés en 20 groupes de travail couvrant des questions spécifiques – contrôle des armements, défense, renseignement, missions humanitaires, etc. – et des zones géographiques : Europe, Moyen-Orient, Asie de l’Est. Ces gens viennent de cabinets de conseil, de groupes de réflexion, du département d’État, du monde universitaire. Il y a une épaisse couche de fonctionnaires de l’administration Obama et, bien sûr, des bureaucrates du Pentagone, dont certains sont très haut placés.

Manifestation des délégués du Comité national démocrate Unis pour la paix, Milwaukee, Wisconsin, 16 août 2020. (Susan Ruggles, CC BY 2.0, Wikimedia Commons)

Ce sont ceux à qui ces groupes rendent compte qui sont importants. Le cercle restreint de Biden semble inclure Jake Sullivan (loyaliste d’Obama, apôtre de l’exception américaine), Antony Blinken (homme d’Obama, russophobe), Susan Rice (belliciste, russophobe, menteuse en public), Samantha Power (Jeanne d’Arc des interventionnistes humanitaires), Nicolas Burns (ancien combattant, un vendu qui défend le « leadership mondial »), et Michele Flournoy (carriériste du Pentagone, faucon). Ils sont rejoints, ne l’oublions pas, par les dizaines de républicains bellicistes anti-Trump qui ont récemment colonisé le Parti démocrate.

Il y a là une menace et deux certitudes. Cette élection pourrait finir par ouvrir la voie à ce que les États-Unis deviennent en fait ce qu’ils sont depuis longtemps : un État à parti unique. Le consensus de politique étrangère que le camp Biden représente aujourd’hui pourrait acquérir la consistance du granit. Cela devrait tous nous effrayer – plus, à long terme, que les évidentes et nombreuses inepties du régime Trump.

Quant aux certitudes, un régime Biden nous forcerait à revenir à une période intérimaire qui a commencé en réponse aux attentats de 2001 et qui fait aujourd’hui partie des échecs les plus désastreux de la politique étrangère de ces 70 dernières années, avec les années de la guerre du Vietnam. En outre, cette administration sera plus profondément liée à l’armée que ne l’a prouvé Trump sous son premier mandat. Au moins, avec Trump, il y a eu des discordes, des guerres bureaucratiques, des luttes intestines, des objections. Il n’y en aura pas entre la Maison Blanche de Biden et le Pentagone.

Y a-t-il quelqu’un pour qui voter le 3 novembre ? Tout vote est-il un vote pour les généraux ?

Patrick Lawrence, correspondant à l’étranger depuis de nombreuses années, principalement pour l’International Herald Tribune, est chroniqueur, essayiste, auteur et conférencier. Son dernier livre s’intitule « Time No Longer » : Americans After the American Century » (Yale). Suivez le sur Twitter @thefloutist, son site web est Patrick Lawrence. Soutenez son travail via son site Patreon.

Source : Consortium News, Patrick Lawrence, 31-08-2020

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Commentaire recommandé

LibEgaFra // 04.10.2020 à 07h41

« L’abruti Iouri Andropov, qui lui a succédé, était un remplaçant venu tout droit de la taxidermie »

Ruine totalement cet article.
Comparer Andropov qui fit la chasse à la corruption à Biden le corrompu il fallait oser.

A propos où est passée la série des-crises.fr sur les relations de la famille Biden avec l’Ukraine?

18 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 04.10.2020 à 07h41

    « L’abruti Iouri Andropov, qui lui a succédé, était un remplaçant venu tout droit de la taxidermie »

    Ruine totalement cet article.
    Comparer Andropov qui fit la chasse à la corruption à Biden le corrompu il fallait oser.

    A propos où est passée la série des-crises.fr sur les relations de la famille Biden avec l’Ukraine?

      +21

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    • LibEgaFra // 04.10.2020 à 07h57

      Voici:

      https://ukrainegate.info/

      Série interrompue ?

        +3

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    • christian gedeon // 04.10.2020 à 18h03

      Bravo et Dieu sait que je ne suis pas souvent d’équerre avec vous. C’est délirant!

        +2

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      • Gracques // 04.10.2020 à 22h42

        Et pourtant Andropov etait une caricature de non dirigeant , il faut ne pas avoir connu cette epoque pour penser qu’il etait autre chose qu’ ‘un fin de race’ ou d’empire comme on voudra….

          +3

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  • Kiwixar // 04.10.2020 à 10h50

    « Entre Biden et Trump, les électeurs américains n’ont pas d’alternative »

    Quelle article de la Constitution US impose qu’il n’y ait que 2 candidats à la présidence, ou s’il y en a plus de 2, oblige le votant à ne voter que pour un des 2 mis en avant?

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    • RGT // 04.10.2020 à 11h24

      Ce n’est pas inscrit dans la constitution mais comme dans toutes les « grandes démocrassies » seuls les candidats adoubés par la caste des « élites » peuvent espérer s’asseoir sur le trône divin.

      Trump fut un OVNI dans le monde politique occidental et toutes les « élites » du « monde libre » sont désormais vigilantes pour que ce désastre ne se reproduise pas.

      Donc, matraquage médiatique pour rendre tous les candidats non manipulables totalement écœurants et publicité ad nauseam pour le « Candidat Élu des Dieux » qui sera le plus à même de satisfaire les souhaits les plus exhaustifs desdites « élites ».
      En fait le candidat le plus manipulable et le plus corruptible.

      Si lors de la prochaine élection en France Émile Louis ou Marc Dutroux se retrouvent face à la « Peste Noire » (candidate adoubée pour servir de repoussoir ultime) ou, fait bien plus improbable, face à Philippe Poutou, ils remporteraient une victoire à faire pâlir Chirac lors de sa victoire de 2002…

      Pourquoi aller voter si le résultat est déterminé à l’avance et que si par malheur un candidat réellement issu de la volonté populaire était élu il aurait les pieds et les mains liées par la cabale des « élites » autoproclamées, avec en tête les hauts fonctionnaires indéboulonnables qui font la pluie et le beau et détiennent réellement le pouvoir en appliquant ou pas les lois qui conviennent à leur propre intérêt.

      C’est AUSSI ça un état centralisé : Le vrai pouvoir n’est pas entre les mains des « élus » mais entre les mains de ceux qui sont censés appliquer leur politique. Une caste qui verrouille TOUT.

        +7

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    • ouvrierpcf // 04.10.2020 à 16h46

      L’Election Day, le mardi qui suit le premier lundi de novembre (donc au plus tôt le 2 novembre, au plus tard le 8), les électeurs américains sont invités à voter pour l’élection de leur président. Cependant, ils n’élisent pas directement celui-ci car le scrutin se fait au suffrage indirect.

      Chacun des cinquante États élit un nombre de « grands électeurs » égal au nombre de ses représentants et sénateurs soit un total de 538 (100 au titre du Sénat, 435 au titre de la Chambre des représentants, 3 pour le district fédéral de Columbia). L’État le plus peuplé, la Californie, dispose de 55 votes et les 8 États les moins peuplés n’en ont que 3 chacun. Les partis politiques établissent leurs listes de grands électeurs lors des conventions politiques par États. Un grand électeur ne peut faire partie du Congrès ou être membre d’une institution fédérale.

      En principe, les votes populaires devraient être exprimés en faveur d’un grand électeur. Dans la pratique, les bulletins de vote sont rédigés sous la forme « grand électeur en faveur de tel « ticket » ou mentionnent simplement le nom des candidats.

        +2

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  • Ovni de Mars // 04.10.2020 à 11h26

    Les dirigeants européens ont eu une politique étrangère un petit peu indépendante avec Trump

    On peut craindre qu’avec Biden, ce soit le retour à la soumission complète que l’on a connue avec hollande

      +8

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  • Tchoo // 04.10.2020 à 17h23

    Un choix qui est un non choix avec de candidats peste et choléra
    Tout comme chez nous où le précédent scénario pourrait se reproduire à la grande satisfaction des macroniens, machinistes et autres affidés

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    • Alfred // 05.10.2020 à 06h58

      On a toujours le choix même entre la peste et le choléra. Surtout que ces deux maladies ont pas la même morbidité. C’est pareil pour tout ce que vous imaginez derrière ces images.
      Ici Biden et sa smala sont pires que Trump et la sienne et ce aussi mauvais que Trump puisse être.

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  • Fernet Branca // 04.10.2020 à 19h00

    Trump a bien décrédibilisé les USA par ses déclarations erratiques.
    Biden reviendrait à la politique désastreuse qui a suivi 2001.
    Le déclin de l’empire américain continue.
    La bulle spéculative ne devrait pas tarder à exploser ce qui remettra les pendules à l’heure.

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    • christian gedeon // 05.10.2020 à 13h13

      Cette bulle a déjà explosé un certain nombre de fois. Une fois de plus une fois de moins ça ne changera rien. Ritornel et ritournelles.

        +1

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  • Xuan // 04.10.2020 à 21h45

    L’auteur ne dit quasiment rien de la guerre des USA contre la Chine Populaire.
    Une guerre « hors limites » entamée depuis deux ans sous la forme économique et que Biden poursuivrait aussi contrairement à ce qu’il pretend.

      +2

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  • Quark // 05.10.2020 à 08h47

    Bonjour.
    Attention, contre-sens de trad :
    « Biden is already well on board with the emergent Sinophobia. »
    ne se traduit pas « Biden est déjà bien engagé DANS LA LUTTE CONTRE la sinophobie naissante »,
    c’est le contraire :
    trad littérale deepl : « to be on board with » == « être à bord de/avec » « être d’accord avec », « être à l’écoute de »,
    .
    Mais ça : « Les distractions clivantes et absurdes des politiques identitaires, de l’ »intersectionnisme » [en fr on traduit plus communément par « intersectionnalité »] et de toutes ces préoccupations narcissiques ont un coût : les « progressistes » ne parlent pas des aventures impériales de l’Amérique. », ça pue franchement le néo-national-socialisme « illibéral » -ou « national-progressisme illibéral » (je n’irai pas jusqu’à ajouter « poutinien », mais il n’est pas irrationnellement « complotiste » outre-mesure d’ y penser). L’affaire Georges Floyd et ses suites, avec les 100aines voire milliers d’autres qu’elle engage au fil de toute l’histoire de cette confédération impériale, certes « clivantes », et justement du fait de ce qu’elle constate plus précisément « clivé » en cette Histoire, constitue-t-elle une « distraction absurde et narcissique »?
    De plus je suis certain qu’il ne serait pas difficile avec un peu de recherche de sources, de montrer que l’assertion « les « progressistes » ne parlent pas des aventures impériales de l’Amérique » est franchement mensongère.
    Mr Laurence souhaiterait-il qu’un troisième candidat des non-votants soit un Trump pleinement efficace en praxis selon toutes les dimensions de sa com?
    Consortium News perd là pas mal de valeur à mes yeux, hélas.

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    • christian gedeon // 05.10.2020 à 10h37

      Ce n’est pas une confédération mais une fédération. D’abord.Ensuite le discours de Biden est un saucisson… tranché. Un petit bout pour les lgbtqr,un petit bout pour les «  féministes », un petit bout pour black lives matter, etc. Et un gros bout pour l’électorat bobo ex yuppie ecolo de salon establishment des grandes universités. Guère plus crédible que celui de Trump et en tous cas ressemblant furieusement à un papier attrape insectes. Quant à « l’empire », aux US tout le monde s’en fout. Et pour cause. Pour le moment en attendant le paradisiaque empire chinois, l’empire c’est eux. Je veux dire tous les citoyens us.

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      • Quark // 05.10.2020 à 19h15

        D’où vous permettez-vous de projeter que mon commentaire monterait au créneau en défense des Démocrates davantage que des Républicains (ni davantage que des Russes ou des Chinois ou des Martiens ou des Hommes Violets, d’ailleurs). « Paradisiaque empire Chinois »…. « l’Empire c’est tous les citoyens US »… merci de m’avoir fait rire mais relisez l’article et tentez de comprendre ce que signifie « complexe militaro-industriel » (à quoi manque « financier »).
        Merci de m’avoir repris sur « fédération pas confédération », j’en prends bonne note, vous avez bien raison c’est le plus fondamental.

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        • christian gedeon // 06.10.2020 à 15h58

          Mais le complexe militaro industriel et financier,c’est les US. Je n’arrive pas à faire passer le message sur les US que je connais,pas si mal que çà au fond.JU’y suis souvent allé,j’y ai de la famille. De sensibilités diverses. mais tous se sentent américains.les US sont dominés par ce fameux compolexe? Oui…et non…parce qu’à divers degrés,ils y participent beaucoup. De l’agriculteur au businessman. Du col bleu au col blanc. Noirs et latinos compris. Moins,mais compris. Surtout pour les latinos,il fraut biçen l’avouer.Cher ami,les us ,c’est compliqué,comme n’imoprte quel autre pays. le deep state n’est pas afit qyue de chapeux haut de forme et de bruits de bottes. Il est aussi fait du fonctionnaire moyen et de la petite entreprise. bannon,qui est ce qu’il est,mais qui connaît bien son affaire,ne dit pas autre chose.

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  • Casimir Ioulianov // 05.10.2020 à 13h37

    Le plus désolant là dedans c’est de constater que quand il y a la volonté politique, l’administration noyautée jusqu’au trognon n’en fait qu’à sa tête. Quel que soit le sujet d’ailleurs, sur les sujet de politique internationale comme sur les sujets économiques ou autre compétence régalienne.
    En théorie, un état major, ça prend ses ordres ou ça prend la porte dans une démocratie, ça ne donne pas d’ordre au politique. Après, qu’est ce qui reste de la démocratie en Amérique ? Le bilan est pas glop …

      +0

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