Les déclarations des officiels de Biden selon lesquelles les États-Unis ne cherchent pas le conflit sont démenties par les pressions exercées pour surpasser continuellement les défenses de Pékin.
Source : Responsible Statecraft, Ethan Paul
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
L’un des objectifs des rencontres de la secrétaire d’État adjointe Wendy Sherman en Chine lundi était de placer des « garde-fous » à la détérioration des relations. Elle a déclaré à ses homologues que les États-Unis se félicitent d’une « concurrence rude, mais que nous ne recherchons pas le conflit ». Le lendemain, lors d’une tournée en Asie du Sud-Est, le secrétaire à la défense Lloyd Austin a réaffirmé ce point : « Nous ne flancherons pas lorsque nos intérêts seront menacés. Mais nous ne cherchons pas la confrontation. »
Mais ce ne sont que des paroles en l’air. Aucun pays dans l’histoire n’a jamais eu les poches plus pleines, et tous deux puisent dans leurs ressources pour équiper l’Asie de l’armement le plus puissant et le plus sophistiqué qui ait jamais existé. Seul un leadership politique délibéré et décisif des deux parties – et non des platitudes – peut mettre un terme à cette spirale de la mort.
La semaine dernière, Reuters a rapporté qu’ « avant la fin de la décennie, l’Asie sera hérissée de missiles conventionnels qui volent plus loin et plus vite, frappent plus fort et sont plus sophistiqués qu’auparavant ». Au lieu de maintenir la paix, « la prolifération des missiles alimentera les suspicions, déclenchera des courses aux armements, augmentera les tensions et finira par provoquer des crises, voire des guerres », a déclaré à Reuters David Santoro, président du Forum du Pacifique.
Le rapport se fonde en partie sur une note d’information confidentielle de la commission indo-pakistanaise de la défense détaillant les plans américains de déploiement de nouveaux systèmes d’armes à longue portée dans des « réseaux de frappe de précision à haute capacité de survie le long de la première chaîne d’îles », une zone géographique qui s’étend de la mer de Chine méridionale jusqu’aux Philippines, avant de faire une boucle vers Taïwan et le Japon.
Parmi ces systèmes figurent les armes hypersoniques à longue portée (LRHW), des missiles sol-sol à armement conventionnel capables de se déplacer à plus de cinq fois la vitesse du son, avec une maniabilité et une précision accrues pour les aider à surmonter les systèmes de défense aérienne et antimissile.
Avec une portée effective d’au moins 2 700 km, les LRHW terrestres déployés le long de la première chaîne d’îles seraient en mesure de frapper des biens, des installations et des infrastructures situés autour et au cœur de la Chine continentale.
L’armée est confrontée à un problème politique consistant à déterminer où placer les missiles d’une valeur de 40 millions de dollars – mais même si personne ne les acceptait, la marine et l’armée de l’air en disposeront bientôt également.
Pendant des décennies, la Chine a délibérément investi dans des capacités visant à empêcher l’armée américaine de se pointer devant sa porte et de faire pleuvoir sur elle ce type de feu d’enfer – ce que certains appellent une stratégie « anti-accès/déni de zone » ou A2/AD.
Elle a acquis des missiles antinavires et des missiles « tueurs de porte-avions » (et de très nombreux sous-marins) pour couler les navires américains qui encerclent les côtes chinoises, ainsi qu’un système intégré de défense aérienne pour abattre les avions et les missiles américains qui attaqueraient. Elle a déployé un réseau de radars et de satellites pour se donner des yeux et une portée, ainsi que des armes antisatellites, spatiales, électroniques et cybernétiques pour aveugler les forces américaines. Et elle a rassemblé une vaste force de missiles balistiques tactiques capable d’attaquer le fondement de la projection de la puissance américaine : ses bases et installations aériennes formant un périmètre à la périphérie de la Chine.
Il s’agissait principalement de contrer une intervention américaine en cas de crise sur Taiwan, que Pékin considère comme essentielle pour « dissuader » Taipei de déclarer une indépendance formelle.
Et la stratégie de la Chine a fonctionné, du moins selon le Pentagone. Un rapport de Defense One publié lundi a révélé un wargame classifié qui s’est tenu en octobre dernier, simulant une bataille sur Taïwan entre une « équipe bleue et une équipe rouge ».
L’équipe bleue a « échoué lamentablement », a déclaré le général John Hyten, vice-président des chefs d’état-major interarmée, dans un discours prononcé lundi. Pendant ce temps, « une équipe rouge agressive qui avait étudié les États-Unis au cours des 20 dernières années nous a tout simplement encerclés ». Le général Hyten affirme que cela l’a conduit à abandonner le concept américain de combat conjoint pour en chercher un autre.
Mais il y a un problème unique et flagrant, qui va bien au-delà de Taïwan.
Aucune superpuissance – et surtout pas une puissance montante, autoritaire et nationaliste ayant une longue histoire de colonisation par des puissances extérieures – n’accepterait jamais de vivre sous la menace constante et imminente d’une intervention américaine dans son dos. Sa seule protection serait l’espoir, que le même pays qui a envahi l’Irak et élu Donald Trump ne se réveille pas un beau jour en menaçant d’appuyer sur la gâchette.
Si la situation était inversée, les États-Unis ne pourraient certainement pas s’accommoder d’une telle vulnérabilité et adopteraient probablement la même stratégie que la Chine, ou mourraient en essayant.
Robert O. Work, ancien secrétaire adjoint à la défense de l’administration Obama, voit la stratégie de la Chine en ces termes plus larges : « elle a sérieusement entamé la capacité des États-Unis à faire ce qu’ils ont toujours fait depuis la fin de la guerre froide : projeter leur puissance militaire dans le monde entier sans l’ingérence d’un adversaire ».
Work est bien connu pour avoir promu la « Troisième stratégie de compensation » lorsqu’il était au ministère de la Défense, qui « visait à rétablir la supériorité conventionnelle des États-Unis sur leurs rivaux et adversaires stratégiques. » En d’autres termes, l’élément à « compenser » par cette stratégie est l’effort déployé par la Chine depuis des décennies pour « contrebalancer » les États-Unis.
Le déploiement de l’hypersonique fait partie de ce jeu. Un rapport du Congressional Research Service a noté : « Au fur et à mesure que des adversaires potentiels, tels que la Russie et la Chine, ont amélioré et élargi leurs capacités défensives de manière à compliquer les efforts des États-Unis pour mettre en œuvre des forces lors d’un conflit, les États-Unis ont cherché à contrer avec des systèmes rapides et précis qui pourraient supprimer ces défenses en les attaquant au début d’un conflit. »
« Les armes hypersoniques, avec leur vitesse, leur précision et leur maniabilité, pourraient contribuer à cette mission », poursuit le document.
En mars, l’armée de terre a appelé à une « transformation audacieuse » de son rôle de combattant, incluant le déploiement de nouveaux missiles hypersoniques et d’autres plateformes à longue portée. Le chef d’état-major de l’armée de terre, James C. McConville, a déclaré que « ces missiles permettraient à l’armée de terre de contrer ce que certains de nos concurrents ont fait avec des stratégies d’anti-accès/déni de zone (A2/AD), en mettant en danger les défenses aériennes et antimissiles rivales. »
En supprimant les systèmes de défense aérienne de la Chine, M. McConville a déclaré que cela pourrait « ouvrir une brèche si nous devions mettre en place une manœuvre aérienne. »
L’armée de l’air subit également sa propre transformation. Sa demande de budget pour 2022 a réduit le financement des munitions standard à portée limitée, transférant ces ressources vers des capacités de frappe à longue portée et hypersoniques. La Chine est souvent citée directement comme raison : Le major-général James D. Peccia III, secrétaire adjoint au budget, a déclaré que ce changement était nécessaire « pour un conflit de grande envergure en 2030 et au-delà ».
Pour ne pas être en reste, la marine déploie ses propres systèmes au cours des cinq prochaines années pour les sous-marins et les navires de surface.
« Les Américains reviennent en force », a déclaré Ross Babbage, ancien responsable australien de la défense et membre du Center for Strategic and Budgetary Assessments, un organisme très critique. « D’ici 2024 ou 2025, il y a un risque sérieux [pour l’Armée populaire de libération de la Chine] que ses développements militaires soient obsolètes. »
Et que pensez-vous que la Chine fera exactement une fois que sa capacité à contrer l’intervention des États-Unis dans son propre jardin sera rendue « obsolète », non seulement par un barrage de missiles de haute technologie lui arrivant de tous les angles, mais aussi par toutes les autres armes et tous les autres systèmes conçus dans des domaines tels que le cyberespace ?
Ils prendront, bien sûr, des mesures pour compenser la compensation. Et que feront alors les États-Unis ?
Il ne faut pas en déduire que la Chine est une victime totalement irréprochable dans ce jeu à fort enjeu : elle a acquis un avantage en matière de missiles à longue portée alors que les États-Unis étaient gênés par le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire avec la Russie, aujourd’hui caduc, et son développement militaire plus large semble terriblement menaçant pour les autres.
C’est l’une des raisons pour lesquelles le Japon développe ses propres capacités de frappe à longue portée. Mais la possibilité que ces capacités soient lancées sur des bases chinoises au début d’un conflit – plutôt que sur des navires chinois empiétant sur les côtes japonaises – a suscité des inquiétudes au sein de l’opposition japonaise, qui craint que cette initiative ne viole l’exigence constitutionnelle d’une force exclusivement défensive.
Comme l’a déclaré à Reuters un diplomate taïwanais anonyme, en se référant au programme de missiles de Taïwan, « la frontière entre la nature défensive et offensive des armes est de plus en plus mince. »
Cette spirale de la mort ne s’arrêtera jamais et deviendra pratiquement impossible à contrôler à mesure que le temps passe et que les structures de forces et les hypothèses les plus pessimistes se durcissent. Le président Biden semble au moins conscient de ce dilemme de sécurité. S’adressant à la communauté du renseignement mardi, il a déclaré, en faisant référence aux progrès militaires de la Chine et à ses missiles hypersoniques : « Nous ferions mieux de comprendre comment nous allons suivre le rythme sans exacerber et nous mettre dans une position où nous augmentons les hostilités inutilement. »
Il n’y a pas de solutions militaires à ce problème, seulement des solutions politiques basées sur la diplomatie, la gestion de crise et une certaine forme de contrôle des armes. Sans cela, les États-Unis et la Chine continueront à appuyer des armes de plus en plus performantes de plus en plus fort sur la tempe de l’autre, sans que l’on puisse en voir la fin. La seule chose qui maintiendra ce château de cartes en place sera un espoir et une prière, et tout accident, toute crise ou toute erreur de perception pourrait facilement tout faire s’écrouler.
Source : Responsible Statecraft, Ethan Paul – 29-07-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
On se dirige tout droit vers une crise des missiles de Cuba inversée en cas d’installation de missiles près des côtes de la Chine. Toute attaque contre la Chine ne peut que conduire à une guerre nucléaire généralisée. Les yankees ne comprendront jamais: l’utilisation de la force brute est devenue impossible parce que suicidaire. En outre les missiles « hypersoniques » yankees sont loin de valoir les missiles russes.Sans compter que la 5G et l’ia chinoises sont bien en avance.
19 réactions et commentaires
Bonjour,
En ƒin de compte, OÙ peut bien se trouver le gain réel escompté ? (à part, pour les « machos », ƒaire la soi-disant preuve de leur virilité… qui n’intéresse vraiment pas grand-monde — surtout au vu de ce que ça va coûter) ???
« Quos perdere vult Iupiter dementat » — un proverbe romain qui reste toujours valable………
+4
Alerter« surtout au vu de ce que ça va coûter »
Erreur! Cela rapporte énormément au système de corruption yankee et c’est cela qui importe aux protagonistes: mic & élus. Les premiers financent l’élection des seconds qui passent les commandes pour l’armée.
+10
AlerterEh oui. Nous sommes parƒaitement d’accord……………… en attendant l’inévitable holocauste universel, ce qui ne relève pas ƒorcément du calcul le plus avantageux.
(même pour ceux qui auront pensé à réserver une TRÈS-solide caverne AVANT que cela ne devienne hors-de-prix — ou une place garantie dans une ƒusée pour la planète Mars… aux ƒrais des contribuables, bien sûr)
Comme disait, en 1943, l’Amiral Wilhelm Canaris : « Ils veulent détruire le monde, et je les en crois bien capables ».
+5
AlerterOn se dirige tout droit vers une crise des missiles de Cuba inversée en cas d’installation de missiles près des côtes de la Chine. Toute attaque contre la Chine ne peut que conduire à une guerre nucléaire généralisée. Les yankees ne comprendront jamais: l’utilisation de la force brute est devenue impossible parce que suicidaire. En outre les missiles « hypersoniques » yankees sont loin de valoir les missiles russes.Sans compter que la 5G et l’ia chinoises sont bien en avance.
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Alerter« Toute attaque contre la Chine ne peut que conduire à une guerre nucléaire généralisée.Les yankees ne comprendront jamais: l’utilisation de la force brute est devenue impossible parce que suicidaire. »
Les « Yankees » ont compris ça depuis fort longtemps grace à Von Neumann, la théorie des jeux et la doctrine de » l’équilibre de la terreur » ou « destruction mutuelle assuré ».
« les missiles « hypersoniques » yankees sont loin de valoir les missiles russes »
Mouais… si tous ces petits missiles formidables existent réellement et si c’est le cas, qu’ils soient fiables parce que bon…^^
je vous trouve étrangement confiant pour le coup.
+2
AlerterBonsoir, vous avez tous raison.
Alors Merci pour vos réƒlexions stimulantes.
Il reste un gros souci, que décrit Madame Caroline Galacteros (GeoPragma) dans une étude pour l’Institut des Hautes Etudes de Déƒense Nationale, re-publiée par le Stockholm international Peace research Institute : A part un breƒ instant, comme par un bel effort de politesse, à chaque anniversaire des bombardements de Hiroshima et de Nagasaki en 1945, PLUS PERSONNE N’EST EFFRAYÉ PAR L’ACCUMULATION INSENSÉE DES ARMEMENTS NUCLÉAIRES.
D’ailleurs, aucune population n’est sérieusement inƒormée de ce péril.
Et pour cause ! même le documentaire de Peter Watkins « £a Bombe » (The War Game) commandé par la B.B.C. et couronné aux B.A.F.T.A. en 1965…… ƒut immédiatement mis au placard ! ! ! ! ! De même, le général de Gaulle, en pleine élaboration de sa « ƒorce de ƒrappe », ne voulut pas avoir l’air de recréer £a-Censure : il autorisa la sortie de ce ƒilm DANS UNE SEULE SALLE DE CINEMA, boulevard Saint-Michel. Et je peux témoigner que, si les spectateurs ƒaisaient la queue bruyamment, joyeusement, ils ressortaient de la séance livides et silencieux.
Bon, la question toute simple, est, Comment amener l’Humanité, pas seulement quelques experts patentés, à se soucier vraiment de sa propre survie ?
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Alerter« l’armement le plus puissant et le plus sophistiqué qui ait jamais existé »…
C’est le principe même de la course aux armements et il remonte à l’aube de l’humanité…
Les dirigeants des états (bien souvent des tyrans) ont rapidement compris qu’il était nécessaire d’avoir une avance technologique sur leurs concurrents s’ils souhaitaient les soumettre ou même seulement se défendre contre leurs velléités expansionnistes ou coloniales.
« Cette spirale de la mort ne s’arrêtera jamais et deviendra pratiquement impossible à contrôler à mesure que le temps passe »…
C’est le cas depuis des millénaires et c’est bel et bien ce qui a permis à des « dirigeants avisés » de soumettre leurs voisins et de bâtir des empires…
La construction de la France en est un exemple flagrant : Un petit royaume comme les autres est parvenu à soumettre ses voisins immédiats, puis s’est ensuite servi de cet avantage pour ensuite s’étendre sur tout le territoire disponible (non contrôlé par un dirigeant aussi puissant que lui) et les diverses régions qui auparavant étaient indépendantes se sont retrouvées sous la tutelle d’un état centralisé qui s’est empressé de supprimer toute influence culturelle locale au profit du culte de la nation.
« La seule chose qui maintiendra ce château de cartes en place sera un espoir et une prière »…
Quand on se contente d’analyser les résultats de l’espoir et surtout de la prière on ne se fait plus d’illusion.
– Soit nous aurons droit à un nouveau conflit mondial, le « monde libre » contre la « tyrannie » et quelque soit le vainqueur la population mondiale encore plus opprimée.
– Soit ces états continueront ce concours morbide de quéquettes jusqu’à ce que toutes leurs ressources soient mobilisées dans cette course à « celui qui a la plus grosse » (bombe bien sûr), ce qui entraînera la destruction totale de leur économie – le vainqueur étant celui qui aura la chance de posséder un poil de ressources de plus que son adversaire pour permettre à sa population de parvenir à survivre…
De toutes façons, ceux à qui profite cette situation s’en foutent car elle leur permettra d’engranger toujours plus de profits sur le dos le la population et même s’il y a effondrement ils auront accumulé tant de richesses qu’ils pourront continuer à vivre dans le luxe et parasiter le reste de l’humanité.
De toutes façons, tant que les plus cupides auront la possibilité d’imposer leurs désirs à l’ensemble de la population l’humanité ne sortira pas de cette spirale infernale.
Et comme c’est dans la nature même de l’humanité cette situation morbide ne cessera jamais.
Que l’instigateur de ces conflits meurtriers utilise des « arguments » de « progrès », de « liberté », de « démocrassie » ou des « principes religieux » pour « justifier » ses actions prédatrices.
Je n’ai plus AUCUNE foi en la « bienveillance » de l’humanité.
Si certains humains sont réellement fantastiques, il existe malheureusement une infime partie de cette humanité qui devrait être exterminée pour son comportement hautement nuisible.
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AlerterLa question que ne pose pas l’article : pourquoi les USA expriment ils un besoin de pouvoir anéantir le reste du monde sans possibilité de contre attaque ?
Qu’un pays cherche à dissuader d’éventuels agresseurs est compréhensible voir acceptable, qu’un pays cherche à se poser en super-prédateur potentiel de tout les autres est aussi compréhensible , mais complètement inacceptable.
C’est le genre de délires qui amène les pays à claquer toutes leurs ressources pour de la merde et à exploser en vol, est-ce là le 5D chess sino-russe ? Un Jeu dangereux avec l’idiocratie US AMHA , imaginez un peu la suite de la phrase : « Florida man find some nuke… »
+5
AlerterMais pourquoi diable les États unis voudraient anéantir le reste du monde? Ils en restent encore largement les maitres! Pour le reste on retourne à Von Newmann (et à l’histoire des Etats Unis) mais peut être aussi à une classe dirigeante hors-sol et sous influence du lobby de l’armement, classe dirigeante qui joueraient les « badass » pour satisfaire les phantasmes primaires et extremement manichéens d’un peuple qui pour elle n’est plus en réalité et depuis longtemps qu’un taux d’audience, une marge faible ou confortable.
+3
Alerter« Pourquoi les USA expriment ils un besoin de pouvoir anéantir le reste du monde sans possibilité de contre attaque ? » –> Pétrole et ressources.
+2
AlerterPour une planète capable de nourrir 500 milliards d’humains(John Kenneth Galbraith), alors que nous sommes encore à peine 8 milliards, que recherche exactement les grandes puissances, à vouloir gratuitement détruire le monde ?
Aucune raison valable ne peut justifier cette course aux armements, alors que l’humanité sombre encore dans des inégalités criardes entre classes sociales, et non justifiées.
Pourquoi axer autant de priorités dans les dépenses militaires ? N’est ce pas la preuve de l’extrême fébrilité du système capitaliste(phase supérieur de la colonisation, de l’esclavage, et de l’exploitation des peuples), qui risque nous conduire tout droit vers le mur de notre perte, si rien n’est fait pour rectifier le tir vers un monde plus juste, plus sobre, plus productif, et plus durable ?
Il parait que nous pouvons être 500 milliards et bien nous nourrir et vivre en paix. Que les sabitous qui dirigent le monde en tiennent compte !
+3
AlerterLa semaine dernière, Reuters a rapporté qu’ « avant la fin de la décennie, l’Asie sera hérissée de missiles conventionnels qui volent plus loin et plus vite, frappent plus fort et sont plus sophistiqués qu’auparavant »
Pour info, les LRHW américains n’existent pas encore et un prototype de ce missile n’a été testé une seule fois.
Si ces missiles ont un développement à F35, « à la fin de la décennie » il n’y aura strictement rien du tout à voir…
D’ailleurs les USA auront probablement cessé d’exister à cette époque la 🙂
+7
AlerterEt que feront les USA le jour où ils prendront des missiles conventionnels sur leurs grandes villes. Aller bombarder des pays sans défense, c’est une chose. Mais aller bombarder la Chine ou la Russie, c’est se retrouver avec des représailles immédiates chez eux mêmes. C’est ÇA qui est nouveau et qu’ils n’ont semble-t-il pas compris.
Même l’Iran n’est pas attaquable s AA ns risque de représailles dévastatrices sur les bases US du moyen Orient ou chez les alliés locaux. Même la petite Corée du Nord peut balancer un pruneau sur une ou deux centrales nuke japonaises.
Rajouter des babioles à leur Arsenal ne change rien. Leur système anti-missiles est totalement bidon(voir en Arabie) et ils ont 15 ans de retard sur l’hypersonique.
Ho Rambo, ça sert à rien de faire plus de pompe, ton adversaire peut foutre le feu chez toi.
+3
AlerterCela doit être le complexe militaro-industriel qui auto alimente la menace extérieure pour pouvoir continuer à vivre sur la bête des budgets publics. D’ailleurs toutes les tôles reçues depuis le Vietnam n’ont fait qu’alimenter cette fuite en avant alors que l’on aurait pu penser le contraire.
Donc à part l’invasion réussie de la Grenade et du Panama (2 grosses terreurs militaires) , toutes ces opérations ont été des fiascos. Mais cela n’a aucune importance, puisque par exemple, la Pologne, la Belgique et les Pays Bas ont acheté le désastreux F-35. (corruption ou vassalisation pour se faire bien voir ?) ou que le tonnage de bombes reçu par le Vietnam est supérieur à celui reçu par l’Allemagne Nazie durant la WW2.
Les types, du moment qu’ils vendent leurs babioles…Après que les Taliban soient armés de neuf de pied en cape, pas grave, quand c’est vendu, c’est vendu.
+3
AlerterMais vous n’avez pas compris. Les USA cherchent à frapper les premiers vite et fort pour anhiliet les capacités de résistance des Chinois et de faire cela à partir de pas de tir le plus éloigné possible du pays visé. La mise en oeuvre d’une capacité de réaction à ce paragdime de la part des Chinois est inéluctable. Reste à espérer que le plus faible s’effondre avant de mettre en action cette capacité de nuire
+0
AlerterLes USA l’ont parfaitement compris mais pour eux tout est image (et surtout image de soi) et communication. Ce qui compte, c’est d’imposer leur « narrative » selon laquelle leur « manifest destiny » est de rester éternellement et quoi qu’il en coûte « the one indispensable nation ».
Ce pays est un tel enfer, un enfer individualiste où chacun est seul, qu’ils ont besoin de ça pour tenir. Se persuader contre toute évidence qu’ils sont les meilleurs, le meilleur pays où tout le monde voudrait vivre et qui est le phare du monde, bla-bla-bla …
Mais a priori, même si depuis l’origine la fin a toujours justifié les moyens pour les états-uniens (un pays fait d’immigrants laches qui ont quittés leur pays d’origine où ils ne parvenaient pas à satisfaire assez vite leurs ambitions matérielles ou idéologiques pour aller spolier des peuples restés au stade archaïque) ses dirigeants ne sont pas suicidaires. Ils veulent juste prolonger le plus possible le crédit énorme qu’ils tirent de leurs vassaux et du reste du monde.
+2
Alerterhttps://www.les-crises.fr/etats-unis-le-deploiement-d-armes-hypersoniques-contre-la-chine-cree-une-dynamique-de-guerre/
En la matière, les USA, grande gueule, mais petit …. ?
Il n’est pas impossible que la Russie détienne le ‘blocage’ de la guerre (surtout mondiale) donc les clés in fine de la Paix. La Russie aurait mis au point les armes à propulsion magnétohydrodynamique dont Jean-Pierre Petit, physicien aujourd’hui retraité (- jamais pris en défaut – malgré toutes les affabulations dont il a été l’objet) se trouve parmi les plus compétents en ce domaine. Comme il est écrit dans cet article (lien ci-dessous) le silence médiatique dans ces domaines scientifiques et de sécurité se perçoit en raison inverse de la futilité et du babillage médiatique débilitant sur des productions (ex. les derniers modèles de smartphones) dont l’obsolescence est déjà programmée pour dans 6 mois ou un an lors de leur présentation, etc.
http://newsnet.fr/141987
+1
AlerterBonsoir, nous supposerons qu’il s’agit ici d’une ƒorme originale d’humour… judicieusement tisonnant ? Car la course-aux-armements n’est certes pas ƒutile, mais il s’y dépense et condense à l’évidence une obsolescence à cadence ƒort intense (((((((((((((hélas, hélas, hélas))))))))))))).
+0
AlerterQuand on a rassemblé une armée nombreuse et puissante, il faut, assez rapidement, s’en servir. Napoléon a été fort critiqué pour avoir attaqué la Russie, entreprise folle et vouée à l’échec. Mais pouvait-il dissoudre la Grande Armée et renvoyer ces paysans à leurs tâches médiocres antérieures, alors qu’ils avaient pris goût à la gloire, sinon à la guerre ?
Tout porte à un affrontement USA-Chine. Les USA ont un délai d’une dizaine d’années pour agir. Après, la puissance chinoise rendra l’entreprise inenvisageable. Leur hésitation actuelle est due à la mauvaise qualité de leurs armements récents et à leur manque de capacité dans le domaine hypersonique, dans le domaine anti-aérien également.
Sinon, une guerre USA VS Chine, nécessairement nucléaire, trouverait une solution à leur rivalité tant géopolitique qu’économique, et au problème climatique qui est, en fait, celui du surpeuplement de la planète.
Donc, oui, on est parti pour. Pour peu que l’ivresse de puissance du PCC donne un vrai bon motif, par exemple en agressant Taïwan.
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