Les progrès électoraux enregistrés par Alternative für Deutschland (AfD) ont montré qu’en Allemagne, l’extrême droite peut l’emporter. Les partis traditionnels vantent les mérites de larges coalitions pour empêcher l’AfD d’accéder au pouvoir, mais ils ne semblent guère en mesure de résister à son message anti-establishment.
Source : Jacobin, Marc Martorell Junyent
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Pendant dix ans, la Thuringe a été le seul Land d’Allemagne à avoir un président issu du parti de gauche Die Linke. Ce fut le cas jusqu’au 1er septembre, date à laquelle le parti a reculé à la quatrième place lors des élections législatives.
À Erfurt, capitale régionale, les membres et sympathisants de Die Linke se sont rassemblés dans un bâtiment proche de la gare pour suivre la soirée électorale. Les prévisions pessimistes des sondages préélectoraux se sont rapidement traduites par des résultats encore plus moroses. Pour la première fois dans l’histoire de la République fédérale d’après-guerre, un parti d’extrême droite, l’Alternative für Deutschland (AfD), a remporté des élections régionales.
Le président de la Thuringe, Bodo Ramelow, qui restera en poste jusqu’à ce qu’un remplaçant soit élu par le parlement, s’est adressé aux militants de Die Linke qui étaient venus suivre les résultats. Sur le plan historique, Ramelow a rappelé qu’Erfurt est la ville où ont été fabriqués les fours d’Auschwitz, et a promis de faire tout son possible pour empêcher l’AfD d’arriver au pouvoir.
Plus à l’est, les élections au parlement régional de Saxe, qui ont eu lieu le même jour, ont également donné un bon résultat à l’AfD. Elle y a recueilli 31 % des voix, soit un point de moins que les Chrétiens-Démocrates de centre-droit (CDU) dirigés par le président régional sortant, Michael Kretschmer. La CDU doit en partie sa courte victoire au fait que l’AfD n’a pas réussi à recueillir tous les votes à droite de la CDU, 2,2 % allant au parti encore plus extrémiste Freie Sachsen.
Après les élections en Thuringe, tous les autres partis ont annoncé qu’ils ne concluraient pas d’accords de coalition avec l’AfD. Ce parti conservera néanmoins un pouvoir indirect.
La CDU a réussi à se maintenir. Mais même le virage à droite qu’elle a pris au cours des dernières années n’a pas réussi à attirer les électeurs de l’AfD ni à freiner l’ascension de ce parti. Ces résultats ne sont qu’une preuve supplémentaire que personne ne semble avoir de solution face à l’extrême droite allemande.
La victoire idéologique de Höcke
En Thuringe, la victoire de l’AfD est incontestable. Elle a obtenu 33 % des voix, soit près de dix points d’avance sur la CDU. Ce résultat est d’autant plus significatif que son chef de file au niveau de l’État, Björn Höcke, a été condamné à deux reprises pour avoir utilisé un slogan nazi : même le système judiciaire allemand, habituellement prudent, a établi depuis longtemps qu’il pouvait être qualifié de fasciste. Höcke est devenu, à juste titre, l’incarnation de la menace du radicalisme de droite. Non seulement il a fait la une des médias allemands, mais il a également fait l’objet d’attaques ironiques dans l’émission Last Week Tonight with John Oliver, diffusée sur HBO.
Pour autant, Höcke n’est pas particulièrement populaire parmi les électeurs de l’AfD, même en Thuringe. Alors qu’il a obtenu un tiers des voix, selon les sondages effectués après le scrutin, seuls 24 % des électeurs se sont déclarés satisfaits de ses initiatives. Il n’a pas non plus réussi à remporter la nouvelle circonscription dans l’est de la Thuringe dans laquelle il se présentait, délaissant la sienne pour y avoir de meilleures chances. La section thuringienne de l’AfD a elle-même connu de sérieuses dissensions internes au cours des derniers mois. Cela n’a certes pas été un obstacle le jour de l’élection, mais démontre que les résultats sont bien plus une victoire de l’AfD qu’un triomphe personnel de Höcke.
En Thuringe, la combinaison des forces des Chrétiens-Démocrates, de Bündnis Sahra Wagenknecht et des Sociaux-Démocrates n’a obtenu qu’un siège de moins que la majorité parlementaire.
La véritable victoire de Höcke réside dans le fait que ses alliés ont réussi à façonner l’AfD à leur goût par le biais de la plateforme interne du parti « Der Flügel » (L’aile). Après de multiples changements à la tête du parti, l’accent mis sur l’euroscepticisme lors de la fondation de l’AfD en 2013 a été progressivement remplacé par des messages ouvertement völkisch [terme difficilement traduisible en français (entre « populaire » et « ethnique », NdT] et, plus récemment, par des plans pas vraiment confidentiels visant à déporter des millions de non-citoyens et même d’Allemands appartenant à des minorités ethniques. Bien que Höcke n’ait pas fermé la porte à une candidature à la chancellerie, il effraierait trop d’électeurs (en particulier dans l’ouest de l’Allemagne) pour que l’AfD puisse le désigner.
Après les élections en Thuringe, les autres partis ont tous annoncé qu’ils ne concluraient pas d’accords de coalition avec l’AfD. Ce parti conservera néanmoins un pouvoir indirect. Avec trente-deux sièges sur quatre-vingt-huit, l’AfD contrôle bien plus d’un tiers du parlement régional et jouit d’une « Sperrminorität », ou minorité de blocage.
Les dangers qui pourraient en découler ont fait l’objet de nombreuses analyses. L’AfD peut empêcher le nouveau parlement de se dissoudre, de modifier la constitution ou de nommer de nouveaux juges à la cour constitutionnelle régionale sans son accord. Reste à savoir comment elle utilisera ce nouveau pouvoir.
Pour l’instant, l’AfD a mis tous les autres partis dans l’embarras. La CDU a une politique nationale qui interdit les coalitions avec l’AfD ou Die Linke. Le candidat de la CDU en Thuringe, Mario Voigt, craignant de perdre des voix au profit de la gauche ou de la droite s’il adoptait une position plus claire quant aux partenaires avec lesquels il formerait une coalition, a fait campagne en s’en tenant à ce principe de « double incompatibilité ». De plus, pendant un certain temps, il a semblé que la montée du Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW), le parti fondé en janvier dernier par l’ex-élue de Die Linke du même nom, pourrait permettre à la CDU de Thuringe de sortir de ce dilemme.
Toutefois, les résultats des élections ne permettent pas aux forces combinées de la CDU, de la BSW et des Sociaux-Démocrates (SPD) d’obtenir la majorité parlementaire, à un siège près. Au cours des cinq dernières années, Ramelow a, avec le SPD et les Verts, dirigé un gouvernement minoritaire qui a souvent reçu le soutien parlementaire de la CDU sur des questions clés telles que l’approbation du budget. À l’inverse, la CDU a utilisé sa majorité avec les Démocrates libres néolibéraux (FDP) et l’AfD pour approuver une réduction d’impôts en Thuringe. Les Verts et le FDP (qui forment avec le SPD du chancelier Olaf Scholz une coalition gouvernementale au niveau fédéral) ne sont pas du tout représentés dans le nouveau parlement de Thuringe.
Un gouvernement minoritaire dirigé par Voigt avec le soutien extra-gouvernemental de Die Linke est une option possible. L’éventail des alternatives est certainement limité. Néanmoins, un tel arrangement renforcerait le discours standard de l’AfD, qui veut que tous les politiciens n’appartenant pas à l’AfD soient obsédés par le pouvoir et prêts à conclure des coalitions qui n’ont guère de sens idéologique pour subvertir la « volonté du peuple » et isoler l’AfD. Höcke affirme régulièrement que l’Allemagne est au bord de l’effondrement et, en 2017, il a estimé que l’AfD était « le dernier espoir pacifique » de sauver le pays. Mais il n’y a aucune raison de penser qu’il n’aura pas la patience stratégique d’attendre dans l’opposition une occasion électorale toujours plus propice.
Le facteur Wagenknecht
Si l’une des grande gagnante de la soirée électorale est l’AfD, l’autre est Sahra Wagenknecht et son BSW. Alors que Die Linke est resté attaché à la défense du droits d’asile (une position de plus en plus impopulaire en Allemagne), Wagenknecht a réagi à la récente attaque terroriste de Solingen en déclarant : « Ceux qui permettent une immigration incontrôlée seront confrontés à une violence incontrôlable. » Les appels de Wagenknecht à restreindre l’immigration et à mettre fin à l’aide militaire à l’Ukraine ont été la clé de son succès. Elle a également critiqué les mesures prises par les deux derniers gouvernements allemands pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.
En outre, Wagenknecht a fait sien un message sur la nécessité d’un État social fort que les éléments néolibéraux du programme de l’AfD ne peuvent pas intégrer. Wagenknecht a certes été autrefois la dirigeante de la plateforme communiste au sein de Die Linke. Cependant, en concoctant son discours, elle s’est comportée comme la quintessence du capitalisme en quête d’une faille au sein du marché. Il est également possible qu’elle ait découvert qu’il est plus facile de mobiliser les populations contre les migrants que de les convaincre des méfaits du capitalisme.
Sahra Wagenknecht s’est comportée comme une capitaliste par excellence en quête d’une faille au sein du marché.
Et pourtant, la BSW reste suffisamment floue pour que les électeurs projettent sur le parti ce qu’ils souhaitent. Une chose est sûre : le BSW sera le parti que Wagenknecht veut qu’il soit. Bien qu’elle n’ait jamais été candidate à une élection pour le BSW, elle apparaît sur la plupart des affiches électorales du parti (qui porte d’ailleurs son nom personnel). C’est une constante depuis les élections du Parlement européen, où le BSW a obtenu 6,2 % des voix lors de son premier rendez-vous électoral.
Cette personnalisation de BSW m’a semblé particulièrement évidente lorsque je me suis rendu à Eisenach, en Thuringe, le jour des élections. La maire de la ville, Katja Wolf, était en effet la candidate de la BSW à la présidence de la Thuringe. Alors que le visage de Wagenknecht remplissait les grandes affiches électorales de BSW à Eisenach, Wolf n’apparaissait que sur des affiches plus petites et moins nombreuses.
Le parti BSW est arrivé en troisième position tant en Thuringe qu’en Saxe, avec respectivement 16 % et 12 %. Dans ces deux États, le BSW a obtenu des résultats relativement similaires que ce soit dans les zones rurales ou urbaines. Voilà qui contraste avec l’AfD, qui obtient traditionnellement de meilleurs résultats dans les zones rurales, et ceux de Die Linke, dont les bastions se sont encore plus concentrés sur les villes suite à leur perte de voix au profit de la BSW. C’est grâce à la victoire dans deux circonscriptions électorales à Leipzig, la ville la plus peuplée de Saxe, que Die Linke sera représenté dans le nouveau parlement saxon, bien qu’il soit passé sous le seuil des 5 %.
L’un des objectifs déclarés de Wagenknecht lors de la création de BSW était d’offrir une nouvelle option à ceux qui envisageaient de voter pour l’AfD « par colère ou par désespoir. » Sur ce point, le parti a échoué. Les anciens électeurs de Die Linke ont apporté la plus grande part des voix à BSW en Thuringe et en Saxe. En Thuringe, où l’AfD avait obtenu trois fois plus de voix que le SPD lors des élections précédentes, le nombre des ex-électeurs de ces partis qui ont rejoint BSW cette fois-ci a été similaire. BSW a toutefois mieux réussi à mobiliser les non-votants. Certains d’entre eux auraient pu voter pour l’AfD si la BSW n’avait pas été une option. Dans l’ensemble, c’est auprès des femmes et des personnes âgées que BSW obtient les meilleurs résultats, à la différence de l’AfD.
Deux élections qui ont des conséquences à l’échelle de l’Allemagne
La formation d’un gouvernement sera incroyablement compliquée en Thuringe, mais en Saxe également, la situation est loin d’être simple. L’actuelle coalition gouvernementale composée de la CDU, du SPD et des Verts n’a plus de majorité. Lors de la campagne, le président du Land, Kretschmer, a déclaré qu’il ne voulait pas reproduire l’ancien gouvernement avec les Verts. Pourtant, si les chiffres l’avaient permis, il aurait été en meilleure position pour négocier. Il ne lui reste plus qu’une seule option : un gouvernement composé de la CDU, de la BSW et du SPD, qui disposerait de 66 sièges sur 120. Le courant ne passe pas entre la CDU et la BSW, mais il passe encore moins avec Wagenknecht, qui a annoncé qu’elle négocierait elle-même pour la BSW. Une démarche peu commune dans un pays où les sections régionales des partis jouissent d’une grande autonomie.
Les exigences de Wagenknecht pour que les gouvernements régionaux de Thuringe et de Saxe se positionnent clairement contre les livraisons d’armes à l’Ukraine et le déploiement de missiles américains de moyenne portée en Allemagne suscitent des inquiétudes chez les principaux membres de la CDU, en particulier dans l’ouest de l’Allemagne. Des voix s’élèvent au sein du parti contre la conclusion d’accords avec BSW, mais la CDU n’est pas en mesure de choisir ses partenaires tout en écartant l’AfD. Friedrich Merz, qui a de bonnes chances de devenir chancelier en 2025, est confronté à son moment le plus critique depuis qu’il a pris la direction nationale de la CDU en 2022. Aucune décision définitive concernant les coalitions ne sera probablement prise avant le 22 septembre, date des élections régionales dans le Brandebourg.
À en juger par la piètre réaction des partis traditionnels lors des récentes élections, il semble que la Thuringe et la Saxe ne puissent pas compter sur Berlin pour les aider à contenir la progression de l’extrême droite.
La CDU peut au moins se réjouir des mauvais résultats des partis du gouvernement fédéral en Thuringe et en Saxe. Ils ont tous perdu des voix, en particulier le FDP, bien qu’aucun d’entre eux n’ait été historiquement fort dans ces deux États. La réelle défaite électorale subie par les partis de gouvernement a eu lieu lors des élections européennes, où les trois partis réunis n’ont même pas atteint un tiers des voix. Ces élections, où Die Linke n’a obtenu que 2,7 % des voix, ont également montré la profondeur de la crise du parti de gauche. L’une des questions qui le préoccupent le plus, et à juste titre, est la diminution rapide du nombre de personnes qui pensent que Die Linke est le parti le mieux à même de garantir la justice sociale. Le pourcentage d’électeurs qui considèrent que Die Linke joue ce rôle a diminué de moitié en Thuringe et de deux tiers en Saxe.
Il ne manque pas de gens qui souhaitent voir Die Linke exclu du prochain parlement allemand. Les rivalités internes au sein du parti, notamment après le départ de Wagenknecht et de ses plus proches alliés, leur ont offert une cible trop facile. Die Linke tiendra son congrès à Halle le mois prochain, afin d’élire une nouvelle direction. Le parti devra faire bon usage de son principal atout, l’augmentation du nombre de ses membres après le départ de Wagenknecht, pour réintégrer le parlement allemand.
Environ sept cents journalistes ont suivi les élections régionales depuis le parlement d’Erfurt pour rendre compte de la première victoire de l’AfD dans un État allemand. La plupart d’entre eux travaillent à Berlin, et les débats de ces derniers jours se sont déplacés pour étudier les conséquences des élections régionales quant à la politique nationale allemande. Les deux tiers des électeurs qui n’ont pas choisi un parti d’extrême droite en Thuringe et en Saxe devront cependant composer avec ces résultats – à moins d’une surprise sous la forme de nouvelles élections. On a déjà observé que de bons résultats électoraux de l’extrême droite s’accompagnent d’une augmentation de la violence de la part des extrémistes de droite. Cela a été le cas à Sonneberg, en Thuringe, où le premier représentant municipal de l’AfD a été élu en juin 2023.
Scholz a d’abord réagi aux résultats des élections en déclarant qu’ils étaient « cinglants » et que « les sombres pronostics concernant le SPD ne se sont pas réalisés », ce qui signifie que le parti n’a pas été évincé des parlements régionaux. Entre-temps, Merz a repris sa campagne dans le Brandebourg en accusant les migrants d’être responsables du mauvais état des services publics allemands. À en juger par la piètre réaction de Berlin, il semble que la Thuringe et la Saxe ne puissent espérer un soutien de ce côté-là pour les aider à contenir la progression de l’extrême droite.
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Marc Martorell Junyent est auteur, il est aussi chercheur et vit à Munich.
Source : Jacobin, Marc Martorell Junyent, 13-09-2024
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
Contrairement à la France où tous les partis à l’assemblée nationale sont euro-atlantistes donc pro guerre, en Allemagne il y a 2 partis, l’AFD (une sorte de RPR), scission de la CDU (une sorte d’UDF) à droite, et le BSW, parti social-démocrate, scission de Die Linke à gauche, qui sont anti-guerre et conscients de la nuisibilité de l’OTAN, donc des EU. L’extrême droite allemande, le NPD, est quasi inexistante. La propagande essaie de faire croire que les partis non atlantistes seraient extrémistes quand les EU sont responsables de la moitié des guerres dans le monde et ont tués des millions de gens sur la planète depuis 1945. L’extrémisme c’est l’atlantisme pas le droit du peuple allemand à disposer de lui-même, encore appelé démocratie.
6 réactions et commentaires
Contrairement à la France où tous les partis à l’assemblée nationale sont euro-atlantistes donc pro guerre, en Allemagne il y a 2 partis, l’AFD (une sorte de RPR), scission de la CDU (une sorte d’UDF) à droite, et le BSW, parti social-démocrate, scission de Die Linke à gauche, qui sont anti-guerre et conscients de la nuisibilité de l’OTAN, donc des EU. L’extrême droite allemande, le NPD, est quasi inexistante. La propagande essaie de faire croire que les partis non atlantistes seraient extrémistes quand les EU sont responsables de la moitié des guerres dans le monde et ont tués des millions de gens sur la planète depuis 1945. L’extrémisme c’est l’atlantisme pas le droit du peuple allemand à disposer de lui-même, encore appelé démocratie.
+36
Alerter« Contrairement à la France où tous les partis à l’assemblée nationale sont euro-atlantistes donc pro guerre »
LFI est représentée à l’Assemblé nationale et ne peut pas être plus anti-atlantiste.
« l’AFD (une sorte de RPR) »
La branche Pasqua du RPR, alors. Pasqua finissant d’ailleurs par quitter le RPR pour fonder le Rassemblement pour la France en 1999 avec de Villiers.
» La propagande essaie de faire croire que les partis non atlantistes seraient extrémistes »
Tout à fait mais les deux ne sont pas incompatibles non plus. Björn Höcke, le leader de l’AFD dans le Land de Thuringe dont il est question dans le texte, considère comme « un grand problème » que Hitler soit dépeint comme « l’incarnation du mal absolu ». Interrogé sur sa déclaration, il n’a pu donner plus de précisions avant de dire que la phrase avait été sortie de son contexte.
+3
AlerterComme partout en Europe les « élites » ont peur. Peur de voir que malgré la propagande extrême de la domesticité médiatique, les peuples sont de plus en plus réticents à se faire tondre sans résistance.
Alors, par exemple, les forces de « Girondins » qui nuisent à la France, la détournant à leur seul profit, écartent d’un revers de la main 11 millions d’électeurs en camouflant leur refus de voir cette politique continuer derrière un soi-disant extrémisme, quand ce n’est pas du populisme du brun rouge ou toute autre insulte dont ils sont capables pour tenter de reculer le moment où il faudra peut-être rendre des comptes.
Non, il n’y a pas 11 millions de nazis en France prêts à défiler au pas de l’oie, mais des mécontents qui trouvent là le refuge que les autres, « gauche » comprise, ne sont pas capables de leur proposer, ni même de les écouter.
+10
AlerterLes Allemand de l’Est on sans doute plus voté contre les gens qui ont (encore) mis leur économie par terre à coup de politiques nuisibles à leur pouvoir d’achat que pour les positions de ces deux partis.
L’autre problèmes de la coalition de partis au pouvoir est que les modes de scrutins sont un gros frein à la castorisation de l’éléctorat … un peu le même phénomène qu’en Angleterre ou les Torries se sont fait léssiver en un tour. Ça n’a pas empêché la coaltion « feu rouge » de jouer aux marges pour éviter l’éviction totale.
+2
AlerterGloups ! C’est de la propagande. Le BIEN et le MAL, dans le texte.
J’ai repris le nom du journaliste :Marc Martorell Junyent, americain travaillant à Munick, dans ResponsibleSTATECRAFT, ougane de Quincy Institute dont le presidentBuceviech est general en retraite des USA.
C’est tres joli :sour les fonds des aarticles, bleu CE, obligatoires.
+10
Alerterpeut être pourrait-on souligner un peu mieux l’absorption de l’Allemagne « telle quelle » par les US avec l’aide active des Grands Bretons – jamais en retard d’un mauvais coup – après la IIe GM…
Puis l’annexion sans ménagement de la RDA après la chute « du mur », derrière lequel a été ratiboisé tout l’appareil industriel local – délocalisé dans les pays avoisinants de la « sphère germanique » de l’entre 2 guerres.
et voilà les purges économico-financières, l’ordolibéralisme austéritaire sans compensation sociale digne de ce nom pour les gueux östies (moqués et humiliés par leurs nouveaux « compatriotes »)
je me souviensd’une série de reportages diffusés par Là-bas-si-j’y-suis où on parlait du désarroi de personnes désanchantées : ouvriers et ingénieurs ayant perdu leur emploi, mères sans crèches pour leurs enfants et tenues de renoncer à leurs carrières professionnelles… j’en oublie !
et par là-dessus, la concurrence de tous contre tous, la pseudo conversion écologique, puis les jobs à 1 euro, jusqu’à la brutales suppression de l’approvisionnement énergétique venu de Russie.
et on s’étonne que, comme partout ailleurs, le mépris des conséquences des politiques ultra-libérales sur de nombreuses vies puisse déterminer des réactions de « refuge » à côté du système ?
+8
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