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24.août.201424.8.2014 // Les Crises

Faisons sauter les paradis fiscaux !

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Un article de 2013, que j’avais sous le coude…

La crise chypriote a révélé au grand jour le statut fiscal particulier de l’île au sein de la zone euro. Mais il n’est pas très différent de celui d’autres pays européens, comme le Luxembourg ou les îles Anglo-Normandes : des aberrations qu’il faudrait purement et simplement abolir.

Xavier Vidal-Folch

Xavier Vidal-Folch

Pourquoi fait-on couler Chypre, alors que les autres paradis fiscaux – le Luxembourg ou les petites îles britanniques comme Man et Guernesey – ne sont pas inquiétés ?

Cette attitude de victime qu’adopte Chypre est assez bête. Si quasiment personne ne va fouiller dans ces enclaves, c’est parce qu’elles ne demandent pas à leurs partenaires européens de les sauver de la faillite.

Ce n’est pas tout, en revanche, car le cas chypriote est tout de même hallucinant. Jusqu’en 2007, c’est tout juste si l’île collectait des impôts. Dans les années 1990, c’est à Chypre que Slobodan Milosevic est venu cacher les 800 millions de dollars qu’il avait raflés dans les caisses yougoslaves. Ce sont les banques chypriotes qui placent, blanchissent et réinjectent l’argent sale venu de Russie, et notamment les capitaux issus de la spéculation pétrolière. Selon la CIA, l’île participe aussi à la traite de femmes philippines et dominicaines pour leur exploitation sexuelle. Le grand port de Limassol est la capitale des navires qui échappent aux réglementations et dont les activités sont opaques et irresponsables, car ils profitent du pavillon chypriote – qui s’apparente presque à un drapeau pirate.

Liste noire

Par ailleurs, l’élite financière maintient, tout comme en Irlande, des relations incestueuses avec la droite politique : c’est le ministre des Finances, Michalis Sarris, qui a cherché à faire ami-ami avec Moscou pour apaiser les blessures des banques ; c’est aussi lui qui, en 2012, était président du conseil d’administration de l’institution financière dont l’état est le plus catastrophique, le groupe Laïki.

En réalité, Chypre n’est pas un paradis fiscal, si l’on se fie à la définition vague de l’OCDE. Il est vrai que les impôts sont extrêmement bas, condition sine qua non pour être inscrit sur la liste noire. Pourtant, l’île ne répond pas aux deux autres critères nécessaires : l’opacité totale et l’impossibilité pour les pays tiers d’obtenir des informations fiscales.

D’autres petits détails enlaidissent et fragilisent l’île. Son secteur financier a une ampleur démesurée (les actifs équivalent à 7,1 fois le PIB) – tout comme l’Irlande, dont le sauvetage était aussi lié à la taille de l’économie –, soit le double de la moyenne européenne (où les actifs atteignent 3,5 fois le PIB) et de l’Espagne (3,1), mais le tiers du Luxembourg (21,7).

Ainsi, Chypre n’est pas un paradis fiscal au strict sens juridique du terme, même si elle n’en n’est pas loin, tout comme le Luxembourg, bien que les deux ne soient plus inscrits sur la liste grise de l’OCDE.

Le mal chypriote couve

Le Luxembourg ? Parlons-en. Le Grand-Duché est le pays le plus riche au monde, grâce à 200 banques étrangères et plus de 3 000 milliards d’euros en actifs financiers extraterritoriaux (sur les 20 000 milliards existants dans le monde), qui bénéficient d’un système fiscal extrêmement généreux. La situation actuelle n’est plus aussi paradisiaque que l’ancien régime dont bénéficiaient les entreprises de type « Holding 1929 », qui étaient exemptes de tout impôt et retenue. Toutefois, depuis 2007, certaines sociétés de gestion de patrimoine familial (SPF), qui ne sont redevables à aucun moment de leurs rentes, leur patrimoine ou de la TVA, se voient tout de même prélever quelques retenues et une taxe de 0,25 %. Voilà ce qu’on pourrait appeler les limbes fiscaux.

Un jour, peut-être que le Luxembourg, la Suisse et les égouts insulaires de Londres (et… de Singapour) contracteront le mal chypriote. Ces territoires couvent déjà la maladie, en un sens. Ainsi, pour éviter de faire appel au contribuable allemand ou espagnol pour les sauver et pour empêcher que les détenteurs de dépôts non garantis ne paient les pots cassés, il y a une solution : dynamiter les limbes fiscaux.

Comment ? Il faut mettre en œuvre une grande harmonisation fiscale, qui complètera la partie consacrée aux recettes dans le traité budgétaire, dont l’objectif est la maîtrise des dépenses. La stratégie consiste à harmoniser les types d’impôts et les bases imposables en ce qui concerne les taxes sur le capital, mais aussi à mettre en place des tranches plus petites pour l’impôt sur le revenu, éliminer les exceptions à la TVA, harmoniser à la hausse l’impôt sur les sociétés, taxer les bénéfices engrangés dans les limbes fiscaux par les sociétés marchandes étrangères et imposer une taxe progressive sur les transactions financières.

De telles transformations ne seront pas simples. Au sein de l’UE, les accords fiscaux nécessitent l’unanimité. Ceux qui profitent des limbes fiscaux et tous leurs amis ont un droit de véto. Et ils s’en servent, pour l’instant. Dynamitons aussi ce veto. Faites-passer le mot.

Par Xavier Vidal-Folch
Traduction : Leslie Talaga
Source : presseurop

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44 réactions et commentaires

  • Goldfinger // 24.08.2014 à 00h30

    « Dynamitons aussi ce veto »

    Cela ne ressemble malheureusement qu’à des vœux pieux.
    … Enfin si cela est régulièrement mis en lumière et qu’une pression de masse s’exerçait …
    Un jour … un jour bientôt peut-être (http://chabrieres.pagesperso-orange.fr/poetry/michaux_clown.html)

    Très cordialement

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    • Gedeon // 26.08.2014 à 12h13

      Article très drôle en vérité…ancien banquier,je me marre franchement en le lisant…mais mon bon monsieur,les premiers bénéficiaires des ces paradis fiscaux sont les ….états…eh oui…. et les grandes entreprises qui y sont liées…on arrête un peu de rigoler et on désigne les vrais coupables…notamment en France…le « petit  » riche qui va mettre 1000 000 d’euros aux Caïmans ou en ex Suisse ,c’est de la roupie de sansonnet…rien du tout…ce sont les transnationales,pour l’essentiel dirigées par de grands commis de l’état,ex,futurs ou futurs
      ex…qui utilisent les paradis fiscaux,à l’instar des trafiquants de drogue ou de canons ou de chair humaine,ceux là ayant au moins des « principes » qui sont les leurs mais qui sont des principes…les assassins,les meurtriers,les voleurs,ne sont pas,ou pas seulement,les « trafiquants »,mais aussi et surtout ces gens en col blanc,issus de l’ENA de Centrale ,de L’ESCP ou de l’X,qui vont le soir border leurs enfants la bouche en cul de poule,avec la prière du soir, après avoir commis les pires des forfaits… qui vont présenter leurs jeunes pousses au bal des débutantes après avoir mis des dizaines de milliers de filles et de garçons sur le trottoir,par goût du lucre et aussi du stupre inavoué…combien, de bancs d’eglise ou de premiers rangs de la synagogue ou de proximité du mirhab occupés par des salopards intégraux… la fille d’un de mes « amis « ,elève d’une grande école du « premier nuage » me parlait sans rougir du « stock humain  » d’une entreprise…du stock humain!!! réveillez vous,les gars…nous sommes en plein retour à l’époque de l’être humain chose…c’est à dire esclave…tout le reste est roupie de sansonnet…

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  • LA ROQUE // 24.08.2014 à 00h47

    J’ attends l’évolution du statut de la NEF pour changer de banque car ce qui me dérange pour le moment c’est le Crédit coopératif qui complète son offre bancaire avec des comptes courants et des livrets, tout en plaçant une partie de son capital dans les circuits financiers classiques.

    Mais Depuis le premier janvier, une modification de la règlementation européenne a permis à la Nef de devenir un « établissement de crédit spécialisé », et à CONDITION D’OBTENIR L’AVAL DU RÉGULATEUR, elle pourra ouvrir ses premiers livrets fin 2014 et ses premiers comptes courants fin 2015.

    En déposant son argent à la Nef, on peut choisir une « orientation » pour son argent – environnementale, sociale ou culturelle. On propose de diminuer le montant de l’intérêt que l on reçoit pour faire baisser le taux des emprunts accordés par la Nef, et de faire don de tout ou partie de ses intérêts à une association.
    En trente ans, la Nef n’a cessé de grandir, atteignant 33.466 sociétaires et 396 millions d’euros de ressources fin 2013.

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    • Kiwixar // 24.08.2014 à 01h38

      Tout est bon pour essayer de casser l’oligopole des banques françaises qui ne rémunèrent pas les comptes, et au contraire se gavent comme des gorets sur les frais divers.

      Pour référence, à ma banque en Nouvelle-Zélande, les comptes sont rémunérés en ce moment à :
      4.4% p.a. sur le compte « Savings » (pour bénéficier des intérêts mensuels, il faut augmenter le montant d’1 NZD minimum par mois, mais on peut récupérer le montant complet à tout moment)

      3.3% p.a. sur un compte quasi-courant, intérêts calculés au jour le jour suivant l’argent qu’il y a dessus

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      • Noam // 24.08.2014 à 01h46

        Sensiblement équivalent au taux du CLER (compte libre d’épargne et de retraite), à l’AGIPI.

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      • Yann // 24.08.2014 à 11h15

        Difficile de comparer. La Nouvelle-Zélande c’est 3%+ de croissance du PIB et un taux directeur de 3.5%. Donc pas étonnant que les banques offrent des meilleurs taux sur l’épargne qu’en zone euro où la croissance du PIB atteint difficilement 1% et où le taux directeur est au plancher…

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        • Kiwixar // 25.08.2014 à 00h55

          « La Nouvelle-Zélande c’est 3%+ de croissance du PIB »

          +3.3 – +3.8% prévus sur 2014.
          Ce faible résultat, c ‘est parce qu’elle est « repliée sur elle-même » en refusant de faire partie de l’UERSS bien qu’elle fasse autant partie de l’Europe que la Géorgie. Si la NZ rejoignait l’Organisation de Bruxelles, elle aurait sûrement une croissance de 8% (soyons fous) malgré une population vieillissante et l’éloignement.

          Pareil pour l’Australie : +2.5% – +3.5% en étant « repliée sur elle-même » sans faire partie d’aucun goubligoubla.

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          • Incognitototo // 25.08.2014 à 01h39

            Ha bon ???…

            Et tout ce qui suit ne fait partie d’aucun gloubiboulga ?

            – Closer Economic Relations (avec l’Australie 1983) ;
            – New Zealand–China Free Trade Agreement (2008) ;
            – Trans-Pacific Strategic Economic Partnership (2005) ;
            – New Zealand and Singapore Closer Economic Partnership (2001) et Trans-Pacific Strategic Economic Partnership (2005) ;
            – Trans-Pacific Strategic Economic Partnership (2005) ;
            – Trans-Pacific Strategic Economic Partnership (2005) ;
            – Free Trade Agreement (2009) ;
            – Kong Hong Kong-New Zealand Closer Economic Partnership (2011)…
            et de nombreux autres sont en préparation avec à peu près tous les pays du Monde…

            Il ne faut pas confondre ce qui sous-tend une croissance avec l’adhésion à des conglomérats commerciaux… dans la plupart des cas, ça n’a rien à voir. D’autant que la NZ part de loin (PIB/H en PPA 27 7700 $, contre 36 700 $ pour la France) et qu’il est toujours plus facile de croître quand on part de plus loin que les pays déjà développés.. c’est une constante, donc je n’apprends rien à personne.

            De plus, même s’il semble que la NZ recèle beaucoup de qualités (IDH et Gini bien meilleurs que la France), je me demande bien pourquoi le taux de suicide des jeunes y est un des plus élevé au Monde… Il y a des paradoxes étonnants… Un des derniers concerne le Danemark – régulièrement classé parmi les pays les plus heureux – qui est devenu également maintenant l’un des plus grands consommateurs de psychotropes au Monde, même devant les Français maintenant.

            Ne faisons pas de réductionnisme, rien n’est si simple, et si faire partie ou pas d’un gloubiboulga était déterminant dans les politiques sociales, économiques et autres suivies, je pense que ça se saurait…

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            • Kiwixar // 25.08.2014 à 02h21

              Tous les accords que vous mentionnez sont des accords commerciaux, souvent bilatéraux qui ont été discutés amplement en interne et signés en toute souveraineté. Il n’y a pas de Parlement situé à l’étranger pondant 80% des lois de la NZ.

              Si un nouveau gouvernement était élu décidant de dénoncer ces Traités et d’en sortir, il pourrait le faire. Idem pour la diplomatie ou le choix d’avoir des bâtiments nucléaires dans les eaux territoriales : ça dépend du gouvernement en place, qui change tous les quelques années. Cela permet d’avoir une politique très proche des souhaits de la majorité des gens. Pas parfait, mais pour le moment on n’a pas trouvé mieux, à part la votation Suisse.

              Pareil pour la devise : la NZ souffre beaucoup d’une petite masse monétaire que les spéculateurs aiment bien, elle pourrait imaginer une monnaie commune avec l’Australie. Mais les inconvénients seraient énormes : les deux pays n’exportent pas la même chose.

              Pour la croissance depuis plus bas : oui, la Grèce et le Portugal viennent aussi de plus bas… mais ils s’enfoncent. La souveraineté, permet de choisir la politique fiscale/économique qui est adaptée au pays (exportations agricoles pour la NZ), à ses forces et faiblesses.

              Suicides : il y a une pauvreté importante en NZ, 1/6e des enfants est pauvre (ne dort pas dans un lit, ou ne prend pas tous ses repas dans la journée).

              Pour avoir habité sur quasiment tous les continents, dans des dictatures comme dans des démocraties, souveraines ou pas, je peux affirmer que l’Organisation de Bruxelles est une calamité qui est en train de détruire des siècles de construction et de développement de la France, ainsi que la démocratie (imparfaite, mais pas si mal). Cela prend énormément de temps pour construire un pays, et cela peut être détruit rapidement. Heureusement, une nation est plus difficile à détruire, mais Bruxelles s’y emploie, avec enthousiasme.

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            • Incognitototo // 25.08.2014 à 02h42

              On n’a pas le même point de vue sur ce que l’UE nous empêche ou pas de faire, c’est tout…
              Personnellement, je pense que l’UE ne nous empêche en rien, absolument en rien, de faire les politiques que nous voulons et je le démontre : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-changer-par-la-loi-et-pour-une-vraie-revolution-fiscale-sans-sortir-de-l-europe-123587102-comments.html .
              Maintenant si c’est plus simple de continuer à penser que c’est les autres qui nous empêchent de faire ce que nous voulons, pourquoi pas, mais ce n’est pas la réalité… La réalité c’est que nous avons une classe politique – y inclus ceux qui se voudraient des « alternatives » – qui continue à penser conceptuellement avec des idées et des réponses qui n’ont pas évolué depuis 60 ans et que le Monde ne l’est a pas attendu pour changer…

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  • Kiwixar // 24.08.2014 à 00h57

    « Il faut mettre en œuvre une grande harmonisation fiscale »

    Se mettre d’accord avec une flopée d’autres pays (étrangers, par définition), dont certains qui profitent amplement du recel de fraude fiscale (Luxembourg et autres) : autrement dit, absolument impossible. Donc la solution n’est pas la bonne, et l’auteur le sait bien.

    « Quand on veut enterrer une affaire, on créé une commission ». (Poincaré?)

    Tiens, créons une commission pour lutter contre les paradis fiscaux… et voyons dans 50 ans si la situation a évolué dans la direction d’une croissance positive de la réflexion pro-active en vue d’un consensus distribué de part et d’autre des acteurs concernés rétroactivement…

    La seule solution c’est d’agir au niveau national au niveau des particuliers :
    – contrôle des transferts de capitaux, TRACFIN sur les gros poissons (pas sur le menu fretin)
    – meilleurs contrôles fiscaux, notamment sur les plus riches
    – simplification fiscale, tirer toutes ces niches fiscales qui profitent à ceux qui ont les moyens de se payer du conseil fiscal

    Et au niveau des entreprises :
    – mise à plat de la fiscalité sur les groupes internationaux qui profitent du marché français, mais sans payer d’impôts
    – uniformiser l’imposition, pour que les grosses boîtes du CAC40 paient autant d’impôts que les PME

    Décourager le recel de fraude fiscale : les citoyens de pays receleurs (Suisse, Singapour, etc) ne sont pas admis en France.

    Tout cela ne peut se faire qu’avec la France hors de l’UE (il serait temps).
    « Il faut cultiver son jardin » (Voltaire) pas compter sur les autres pour faire le boulot.
    Chacun se gère et tout est mieux géré.

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    • Kiwixar // 24.08.2014 à 01h28

      Avec l’UERSS et l’euro, les Français se sont fait cocufier.
      Des représentants de plus en plus lointains, pourris par les lobbys, et pas du tout concernés par le bien-être actuel ou futur des Français, et au contraire bien résolus à détruire la nation (protectrice des plus faibles). Une monnaie génératrice de misère.

      Et cette cocufaction est aussi évidente que de rentrer chez soi et de trouver sa femme à poil au lit, et un gars tout nu planqué dans le placard qui affirme : « c’est pas du tout ce que vous croyez, je suis le réparateur de meubles, j’attends l’autobus »…

      Comme l’UE est irréformable, il faut en sortir, et ne pas attendre que le « réparateur » vous file la chaude-pisse par dessus le marché…

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      • perceval78 // 24.08.2014 à 02h38

        le problème c’est pas tellement le gars dans le placard @kiwixar et je crains que ce ne soit pas ta femme non plus, il y a bien une personne à poil sur le lit , mais c’est ton reflet dans la glace de l’armoire, le problème c’est plutôt le détective privé que t’avais payé pour te tenir informé ,qui s’est fait acheter pour fermer les yeux et qui est actuellement au resto du coin en train de s’empiffrer de crainte que ça ne dure pas… et les gars car ils ont plusieurs , n’en sont pas au premier porto, ni à la première bière belge …

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        • steeve // 24.08.2014 à 09h22

          la démonstration de Kiwixar est plus pragmatique et plus proche de la réalité. Je vois très bien un ministre dans le placard. Ca ne te rappelle personne? Nier l’évidence?

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    • lcibo // 24.08.2014 à 07h51

      Avec la France, les Savoyards se sont fait cocufier.
      Des représentants de plus en plus lointains, pourris par les lobbys, et pas du tout concernés par le bien-être actuel ou futur des Savoyards, et au contraire bien résolus à garder leurs privilèges.

      Comme la France est irréformable, il faut en sortir!

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      • Kiwixar // 24.08.2014 à 08h08

        Vous abordez avec humour (ou pas) le sujet de la taille optimale d’une nation.
        Mon avis est que cela doit être un bon compromis entre « trop petit pour être défendable » et « trop gros pour être gérable ».

        A l’époque où la Savoie a été rattachée à la France (1860), la Savoie était trop petite pour se défendre en temps de troubles d’autant qu’elle est du côté français de la frontière naturelle (Alpes). Aujourd’hui, en cas de troubles liés au peak oil, la Savoie serait toujours trop petite pour se défendre, donc faire partie de la France a un sens, d’autant que la langue et la culture sont les mêmes. Par contre, la France est assez grande pour se défendre (armée + frontières naturelles), donc il n’y a aucun intérêt à faire partie de l’UERSS, que des inconvénients, d’autant que les langues, cultures et intérêts sont bien différents. A moins que votre but soit de parler anglais (et de manger anglais) bientôt….

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        • lcibo // 24.08.2014 à 09h29

          Penser que la France est suffisamment grande pour se « défendre » ou plus généralement guerroyer est illusoir sans energie. Elle a perdu cette dernière avec la perte de l’Algérie.

          Soit elle cherche à retrouver une taille significative en mettant la main sur les pays francophones et reconstruire l’empire, difficile après 50 ans.

          Soit elle accepte de ne plus jouer dans la cours des grands niveau militaire et met son energie dans l’économie. Dans cette optique l’échelle optimale est à mon sens la région. La taille idéale pour une bonne gestion.

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          • perceval78 // 24.08.2014 à 09h50

            le statut de pays neutre est très intéressant , la suede en est un bon exemple, elle a été ravagé par les guerres avec la pologne , les pays baltes, la prusse, la russie, jusqu’en 1814 et depuis lors se tient tranquille dans on coin sans perdre de territoires et joue très bien ses cartes.

            je comprends que la tentation est grande de se recroqueviller sur ses bases. Mais une fois « libérée », la haute savoie voudra se libérer de la tutelle de la savoie du sud etc etc …

            La question n’est par ailleurs peut être pas de savoir si on a la taille critique (l suisse a t’elle la taille critique) mais de savoir si on se laisse embringuer dans des guerres qui ne nous concernent pas du genre Ukraine par exemple

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            • Kiwixar // 24.08.2014 à 10h18

              La Suisse a :
              (1) des très bonnes frontières naturelles (Alpes)
              (2) fait le choix d’investir massivement dans sa défense, à la fois en creusant, mais aussi en temps passé par les citoyens helvètes, qui toute leur vie font des heures de service militaire, et ont une arme à la maison (ainsi que le rouleau à pâtisserie de madame)

              Ils ont fait des exercices militaires récemment, contre une « possible invasion de réfugiés venant de France ». On les comprend.

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            • Kiwixar // 24.08.2014 à 10h20

              « des guerres qui ne nous concernent pas du genre Ukraine par exemple »

              Thou shalt not be a victim.
              Thou shalt not be a perpetrator.
              And above all,
              Thou shalt not be a bystander

              – Yehuda Bauer

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            • poilagratter // 24.08.2014 à 15h41

              P
              La Suisse sait surtout attirer les grosses fortunes, grâce à leur système d’imposition.
              Imaginez la Suisse avec la population d’une de nos régions pauvres…

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          • Kiwixar // 24.08.2014 à 09h59

            La question des ressources (et de l’énergie) est cruciale, on est d’accord.

            Trois possibilités :
            1) soit on fabrique sa propre énergie avec ce qu’on a (thorium, solaire)
            2) soit on achète à l’étranger, donc en échangeant contre autre chose qu’on sait produire, en utilisant nos cellules grises et en espérant qu’on n’a pas déjà fourni le savoir-faire aux Chinois
            3) soit on dépense de l’énergie à aller voler l’énergie des autres pays, en espérant que ce soit rentable (énergie récupérée > énergie investie), et que notre taux de fécondité permette de compenser les pertes humaines, généralement mâles

            Une combinaison de (1) et (2) est tout à fait possible pour la France. Bon, bien sûr, il faut se tirer les doigts du fondement, et se retrousser les manches (made in France). Vous êtes très défaitiste. L’histoire de France montre bien qu’on est capables non seulement de bien se débrouiller tous seuls, mais en plus d’être un modèle et un phare pour le reste du monde.

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            • perceval78 // 24.08.2014 à 11h01

              ca me fait un peu doucement marrer les mecs qui me disent qu’il ne faut pas être un « bystander », les plus grands « bystander » sont ceux qui disent aux autres de ne pas être des « bystanders », fais ce que je dis mais surtout pas ce que je fais et surtout surtout, reçois les bombes sur la gueule , quand moi je serais tranquillo en train de siroter une budweiser à malibu …

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            • Kiwixar // 24.08.2014 à 12h03

              Bystander : c’est bien vrai, d’autant que je suis un bystander super loin des problèmes… 😀

              Mais bon, la neutralité c’est bien beau, mais ce n’est possible que parce que quelqu’un (exemple : les US) s’occupe plus ou moins de faire le ménage ou de faire suffisamment peur pour que les gros pays respectent plus ou moins les frontières des petits pays.

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      • Kiwixar // 24.08.2014 à 08h11

        Note : la France est réformable, elle l’a montré à maintes reprises (changements de Constitution, 5eme République, CNR)…. Cela me paraît beaucoup plus simple de réformer un pays partageant la même culture, les mêmes intérêts et la même langue…. que le goubligoubla qu’est l’Organisation de Bruxelles avec son Politburo.

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        • steeve // 24.08.2014 à 09h04

          Tres juste.
          Ceux qui disent que la France n’est pas réformable sont ceux qui n’ont pas intérêt à la réformer, c’est à dire lrs hauts fonctionnaires ex énarques pour la plus partvet qui se trouvent au chaud au quai d’orsay, bercy, banques… UERSS

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      • steeve // 24.08.2014 à 09h07

        Reprenez votre michel Barnier, ex député de savoie qui nous cocufie tous en tant que commissaire européen.

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        • perceval78 // 24.08.2014 à 09h51

          je comprends ton courroux envers Barnier @steeve, mais si c’est pour le remplacer par Moscovici je vois pas trop l’intérêt.

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  • Marvelal // 24.08.2014 à 01h01

    Réhabilitez Robespierre ! Vive la république !

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    • Noam // 24.08.2014 à 01h38

      Vous avez obtenu un taux mirobolant pour vous lancer dans la fabrication industrielle de guillotines ?
      Déjà à l’époque, il y avait des restrictions budgétaires… et la fiabilité de ce dispositif en pâtit de nombreuses fois !

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      • steeve // 24.08.2014 à 09h11

        Comme a dit devilliers, il manque à la France un Putine.
        Plus sérieusement, comment éjecter toute cette plutocracie? il n’y a pas de solution simple et encore moins rapide.
        Dommage, il faudra passer au tiroir caisse, voire encore moins agréable.

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  • Noam // 24.08.2014 à 01h57

    Harmoniser fiscalement pour maîtriser les dépenses ?

    Maîtriser les dépenses, c’est disposer d’un contrôle budgétaire qui applique la stratégie de l’entreprise (ici l’état) sans dériver lors des visées et de l’atterrissage budgétaire, avec un audit interne (cour des comptes) qui ne soit pas simplement consultatif…

    Apprendre à ne pas dépenser plus que ce qu’il y a de prévu à sa ligne budgétaire… Courage ! De telles transformations ne sont pas simple du tout !
    L’éducation nationale à du pain sur la planche.

    La confiance n’exclut pas le contrôle !

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  • perceval78 // 24.08.2014 à 02h29

    quand un ancien de la mafia americaine dit qu’il faut faut quitter la bourse US parce que non fiables
    =
    http://www.zerohedge.com/news/2014-08-23/former-mafia-boss-tells-cnbc-stocks-are-bubble-buy-physical-gold
    =

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  • Yves.JM // 24.08.2014 à 02h48

    Qu’est-ce qu’un paradis fiscal ?Question sans réponse. Lutter contre l’argent sale des trafics par contre est possible. Sinon il faut en appeler aux troupes aéroportées et débarquer des divisions blindées… Pour des îles, un bon blocus serait aussi efficace.
    Mais ces limbes conviennent trop bien à nos politiques pour planquer leur magouilles. Pour un Cahuzac attrapé, combien d’autres courent des jours paisibles ?

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  • Patrick Luder // 24.08.2014 à 07h43

    Harmoniser, unifier, centraliser ???
    Autant supprimer de suite les nations
    et afficher clairement l’esclavagisme des peuples …

    Il faudrait plutôt attaquer en justice, tous les montages financiers pour pertes à la nation, condamner toute transaction financière fictive, supprimer des marchés, toute transaction non réelle. …

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  • esope // 24.08.2014 à 08h22

    La régulation est un « mot valise ». Chacun y emballe ses fantasmes.

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  • steeve // 24.08.2014 à 09h17

    Cet article est affligean de naiveté et de stupidité.
    Junker, ex Premier lux a été mis à la tête de la commission par Mme Merkel & Co. Nulle doute qu’il va continuer à défendre son ancien système.
    Obama a un paradis fiscal sur son territoire…Ah j’oubliai, Obama seul sait ou est le bien et le mal.
    Les Brits ont de nombreux paradis…
    Les emirats du golf sont des paradis fiscaux…. J’imagine bien nos énarques bien pensants critiquer ces paradis…..
    Bref, l’analyse de ce monsieur est dénuée de bon sens.

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  • Incognitototo // 24.08.2014 à 17h43

    Mais non, pas besoin de faire « sauter » les paradis fiscaux ; appliquons déjà nos lois, ça sera déjà pas mal et même suffisant : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-le-faux-debat-sur-l-evasion-fiscale-et-les-paradis-fiscaux-39754086-comments.html

    En plus, j’aime beaucoup tous les « il faut que » et « il y a qu’à », mais pourquoi toujours tout attendre de solutions qui n’arriveront jamais, pour la résolution de problèmes que nous pouvons résoudre nous-mêmes… C’est un vrai mystère de la « pensée » politique, pour moi…

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  • Louve Bleue // 24.08.2014 à 19h17

    Pour moi les problèmes principaux, après annulation de toutes les dettes , TOUTES. C’est de s’investir dans la recherche biologique pour cultiver des potagers bio partout , à la japonaise sans « Fukushima » et construire des immeubles et maisons légères et auto-chauffantes. Et puis aussi des soucoupes volantes pour supprimer tout ce bitume des routes et ensuite aller explorer d’autres planètes pour ceux que la terre insupporte ou qui juste veulent aller voir ailleurs
    Bon, j’avoue j’ai le blues quand je lis des trucs sur les systèmes bancaires qui me semblent si éloignés de la vie. Je rêve, je sais !

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  • Papagateau // 24.08.2014 à 20h58

    Il y’a un sous-entendu qui transparaît à travers des mots comme « trafic » dans les affaires de paradis fiscaux : le secret.

    Or le secret n’est pas du tout nécessaire, il suffit que le pays étranger dise « stop », et la justice n’avance plus bien qu’elle puisse voir de l’autre côté de la frontière.

    Au passage, savez-vous qu’un paradis fiscal européen peut vous abriter du fisc, mais aussi d’un jugement de DIVORCE ?

    http://www.bilan.ch/entreprises-plus-de-redaction/4-milliards-chypre-confisque-elena-rybolovleva

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    • Papagateau // 24.08.2014 à 21h04

      Suite :
      Si le problème n’est pas le secret, alors c’est la volonté.

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  • Jacques // 24.08.2014 à 23h20

    Ce ne sont pas les paradis fiscaux qu’il faut faire sauter, ce sont les enfers fiscaux !
    Cela rendrait la planète bien plus sûrement prospère que la tendance lourde actuelle, ultra-dirigiste et liberticide…

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  • Arkhamian // 25.08.2014 à 22h08

    C’est amusant comme des intellectuels grand-bourgeois se transforment soudainement en Peter Pan d’un coup de baguette magique. Surtout quand ça ne les engage à rien concrètement, à part à gagner un soupçon d’humanité auprès de leurs lecteurs, qui veulent eux-même continuer à avoir la conscience tranquille, malgré le monde absolument pourridans le quel ils ont conscience de vivre mais duquel il continuent de tirer tant bien que mal les marrons du feu. OK c’est bien alors on supprime les paradis fiscaux! Ca pour une trouvaille c’est une trouvaille! Bravo chapeau-bas. Quelle excursion audacieuse sur les terres sauvages de l’extrême-gauche et même de l’autorité! Sauf que ça en restera là, comme des centaines d’articles du même genre, car absolument personne n’a le pouvoir de faire ça. Ceux qui l’auraient n’y ont aucun intérêt. C’est le piège tendu par un système dont les règles ont été établies par ceux qui le dirigent.

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