C’est quand même fascinant cette histoire…
L’État grec se finance en émettant des obligations à court terme ; mais comme plus personne n’en veut, seules ses banques privée en achètent. Elles en déposent ensuite une partie à la Banque centrale de Grèce en échange de liquidités d’urgence.
Alors d’un côté, trèèèès courtermiste, la BCE a raison : c’est très dangereux pour les banques.
Mais d’un autre, cela va garrotter le gouvernement grec, qui n’aura que 2 solutions : ou tout céder à l’UE, et dans les grandes largeurs ; ou bien quitter l’euro, et tout faire péter.
Ils sont donc trèèès joueurs à la BCE là – et ça en est fascinant, de mettre une pression folle, faisant fi de contraintes politiques de base sur quelqu’un qui peut vous détruire. Ou bien ils savent que Syriza n’est qu’une grosse baudruche… À suivre donc – parce que dans ces conditions, cela ne va pas durer très longtemps…
La Banque centrale européenne estime que la dette du pays fait peser un risque sur les établissements financiers grecs, a indiqué mercredi à l’AFP une source au fait du dossier. Or, ces derniers permettent à Athènes de se maintenir à flot financièrement…
La BCE, chargée depuis novembre 2014 de la supervision des banques européennes en sus de son mandat de politique monétaire, met désormais la pression sur les établissements financiers grecs.
Elle s’émeut du « risque que le bilan (des banques grecques) soit plombé par des actifs de mauvaise qualité », a expliqué une source au fait du dossier à l’AFP, mercredi 25 mars. L’institution a intimé aux banques « de ne pas augmenter leur risque » dans une « communication » cette semaine. Elle leur demande notamment d’arrêter d’acheter de la dette d’Athènes. »C’est quelque chose à prendre au sérieux », de la part des banques, a précisé la source, qui s’exprimait sous couvert d’anonymat.
Le Financial Times et le Wall Street Journal avaient auparavant fait état d’une lettre envoyée mardi 24 mars aux banques hellènes. La BCE n’a pas commenté ces informations.
Athènes écoule ses bons du trésors auprès des banques grecques
C’est principalement auprès des banques grecques qu’Athènes écoule les bons du trésor émis à intervalles réguliers, qui lui servent à rembourser les précédents et à se maintenir à flot financièrement, alors que les caisses de l’Etat sont presque à sec. Mais la dette grecque est considérée comme un investissement « pourri » par les agences de notation.
Par ailleurs, la BCE a arrêté début février d’accepter de la part des banques leurs obligations souveraines grecques comme garanties dans ses opérations hebdomadaires de prêts, importante source de financement pour elles. Avant cette date, les banques grecques bénéficiaient d’un régime de faveur leur permettant d’apporter ces titres en garantie, mais les incertitudes entourant l’avancement d’Athènes dans ses réformes depuis l’arrivée au pouvoir fin janvier du gouvernement d’Alexis Tsipras ont conduit l’institution à faire sauter ce dispositif.
Les banques grecques se refinancent à l’heure actuelle auprès de la banque centrale du pays, avec des prêts d’urgence, plus chers pour elles, dans le cadre d’un mécanisme appelé ELA et approuvé par la BCE.
Source : La Tribune
Grèce : derrière les sourires, le noeud coulant se resserre encore
Angela Merkel et Alexis Tsipras ont voulu détendre l’atmosphère lundi, mais sans avancer sur les dossiers. (Crédits : Reuters)
Romaric Godin | 24/03/2015
La visite d’Alexis Tsipras à Berlin a donné une impression de détente. En réalité, la pression continue à augmenter sur le gouvernement grec qui ne devrait avoir d’autres choix que de céder aux réformes voulues par les Européens.
La visite d’Alexis Tsipras à Berlin a atteint son but : celui de ramener un semblant de calme et de respect dans la crise avant tout politique qui oppose la Grèce à ses créanciers. Finis donc, du moins en apparence, les débats sur les doigts d’honneur et les menaces de part et d’autres. Place aux sourires et aux échanges d’amabilités. Du moins en apparence.
Maintien de la situation objective
Car, dans les faits, ce voyage n’a rien réglé. La situation objective reste la même que celle qui a commencé le 20 février dernier avec l’accord (qui prend de plus en plus la forme d’un pseudo-accord) au sein de l’Eurogroupe. La Grèce a un besoin pressant de liquidités et ses créanciers européens attendent qu’elle se range à « leur » raison pour libérer les fonds. Ce lundi 23 mars, Angela Merkel n’a, en réalité, pas bouger d’un pouce. Elle a même précisé explicitement (mais avec le sourire de circonstance) qu’elle ne pouvait en réalité rien pour la Grèce. Selon Bild Zeitung, citant des « participants » aux discussions, il n’a, du reste, été discuté de rien de concret concernant ce problème. Autrement dit, Angela Merkel a renvoyé Alexis Tsipras face à l’Eurogroupe et à la troïka. On revient donc au point de départ.
Un apaisement inquiétant ?
Concrètement, cette visite du premier ministre hellénique à la chancellerie n’a donc été qu’une entreprise de communication. Elle rassure tout le monde. Mais en réalité, elle est fort inquiétante, car elle prouve que Berlin reste dans sa position hiératique d’attente. Et qu’attend Angela Merkel ? Qu’Athènes propose enfin une liste de réformes conforme à ce que l’on entend par réformes chez les hauts fonctionnaires européens. Lundi, du reste, fort opportunément, l’agence allemande DPA annonçait que « selon des sources proches du ministère grec des Finances », la Grèce pourrait proposer un relèvement de la TVA sur les nuitées d’hôtel, le tabac et l’alcool, une hausse de la taxe de séjour dans les îles, un relèvement à 67 ans (contre 62 ans aujourd’hui, même s’il sera toujours possible de partir à cet âge avec 40 ans de cotisations) de l’âge minimal de départ à la retraite et une accélération des privatisations. Ce programme pourrait être en réalité les conditions auxquelles les créanciers sont prêts à accorder quelques milliards d’euros à la Grèce.
La carotte et le bâton
On comprend donc aisément la stratégie d’Angela Merkel : elle n’a aucune raison d’avancer autrement que sur le plan de la communication. Dans les faits, le temps joue pour elle. Plus les caisses grecques se vident, moins Alexis Tsipras n’aura le choix des « réformes. » Ce qui importe pour Berlin comme pour Bruxelles, c’est avant tout de dissimuler cette stratégie du « nœud coulant » où l’on laisse le patient grec s’asphyxier de plus en plus jusqu’à ce qu’il accorde tout ce qu’on lui demande. D’où ces sourires et cette bonne volonté affichée. D’où aussi les deux milliards d’euros de « fonds inutilisés » qui vont être mis à la disposition de la Grèce par l’Union européenne. Une manne subitement découverte et qui vient fort opportunément « réparer » l’impair d’un fonctionnaire de la Commission qui, mardi 17 mars, avait voulu bloquer la mise en place de la loi sur l’urgence humanitaire. Et pour enfoncer le clou, voici que Jean-Claude Juncker lui-même adopte le vocabulaire de Syriza et parle d’urgence humanitaire.
Pourquoi la Commission a-t-elle subitement découvert et libéré ces fonds «inutilisés » ? On peut faire confiance aux fonctionnaires européens pour trouver une réponse « rationnelle » à cette question. Mais, en réalité, c’est une opportunité supplémentaire de convertir le nouveau gouvernement grec aux « bonnes » réformes. Avec ces 2 milliards d’euros, qui sont une bonne nouvelle pour l’économie grecque qui en a fort besoin, Alexis Tsipras dispose, s’il le souhaite d’un argument supplémentaire pour « vendre » les réformes promues par les Européens aux Grecs et les faire accepter par la population et la majorité à la Vouli, le parlement grec. Bref, Bruxelles joue la carotte, l’Eurogroupe le bâton. Mais le but est le même : faire accepter au gouvernement Syriza des réformes qu’il pouvait le 25 janvier juger inacceptables.
Ce que la Grèce pourrait obtenir : du temps
Dans ces conditions, on voit mal comment Alexis Tsipras pourrait résister. Selon le porte-parole du gouvernement, une liste de réformes « qui n’auront pas d’impact récessif sur l’économie » sera présentée d’ici à lundi. Dans la foulée, selon des informations publiées le 23 mars par le quotidien grec To Vima, si l’Eurogroupe valide cette liste, 4,9 milliards d’euros pourraient être débloqués. Il s’agira de 1,2 milliard d’euros de la dernière tranche de l’aide européenne, du déblocage des 1,9 milliard d’euros d’intérêts engrangés par la BCE sur les bons grecs et de 1,8 milliard d’euros de remboursement d’aide bancaire trop perçue par le fonds européen de stabilité. De quoi tenir jusqu’en… juillet, date à laquelle la Grèce va devoir rembourser 3,5 milliards d’euros à la BCE. Autrement dit, les créanciers de la Grèce vont conserver la maîtrise du temps. Ils vont défaire un peu le nœud coulant, puis recommencer à serrer. Avec toujours le même but : ne pas laisser d’initiatives à Athènes, notamment sur la renégociation de la dette dont on notera qu’il n’est plus guère question.
Comment faire passer les réformes en Grèce ?
L’enjeu pour Alexis Tsipras sera désormais de faire passer ses reculs pour des victoires. Il dispose de quelques arguments : les 2 milliards d’euros de l’UE, on l’a vu, pèsent lourd (c’est plus de 1 % du PIB), mais il peut aussi insister sur cette loi pour gérer la crise humanitaire qu’il est parvenu à faire adopter, malgré la résistance de l’UE ou sur le nouvel objectif d’excédent primaire pour 2015 (qui reste à définir). Surtout, Alexis Tsipras pourra s’appuyer sur un argument massue : il faut stopper la détérioration de l’économie, condition nécessaire à l’application du programme de Syriza. Et pour cela, il faut accepter les conditions de l’Eurogroupe. A ce point, le nœud coulant aura réalisé parfaitement son œuvre. Sera-ce suffisant pour conserver sa majorité parlementaire et sa très grande popularité alors qu’il pourrait accepter une hausse de la TVA que même le gouvernement précédent avait refusée ? Les Grecs semblent désormais surtout soucieux de sortir de la crise, et on les comprend. Il devrait pouvoir passer dans l’opinion.
Triple revers pour Alexis Tsipras ?
Reste néanmoins que si ce scénario se confirme, Alexis Tsipras aura subi un triple revers, même s’il faudra se garder de juger son gouvernement au bout de deux mois avec des exigences démesurées. Le premier, c’est le maintien de la Grèce dans ce « péonage » de la Grèce décrit par l’économiste Costas Lapavitsas et qui consiste à mobiliser l’essentiel des ressources de l’Etat pour le remboursement des créanciers. Le second, ce sera de ruiner la marge de manœuvre des partis proches de Syriza en Europe en prouvant qu’une victoire électorale ne permet pas réellement de renverser la vapeur. Enfin, il hypothèque l’avenir des négociations, en se retrouvant dans une situation étroite de dépendance et en ayant fait aveu de faiblesse.
Victoire des créanciers ?
Pour autant, chacun, Grecs comme créanciers, devrait, au final, se considérer comme vainqueur. Mais il n’est pas certain que la victoire des créanciers ne soit rien d’autre qu’une victoire à la Pyrrhus. Leurs « réformes » ne permettront pas de redresser réellement la Grèce et cette « victoire » ne découragera guère les électeurs des partis « populistes » dans d’autres pays, notamment ceux qui prônent des solutions plus radicales et qui, en réalité, se trouvent renforcés par l’autisme de l’Eurogroupe, dans leur idée que seule la rupture paie…
Source : Romaric Gaudin, La tribune, 24/03/2015
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Commentaire recommandé
On va très vite savoir si on vit encore en démocratie ou si nous sommes bien en dictature et que voter ne sert plus à rien(sauf dans le sens européiste).
Dans ce cas on sait ce qu’il nous restera à faire…
Après ça ils viendront dire que la Russie est une..dictature,faut oser non?
47 réactions et commentaires
Ce qui n’est pas clair c’est si c’est ce dispositif ELA qui est remis en cause? Sont ils obligés de passer par ELA ou n’ont ils plus aucune possibilité. Si quelqu’un pouvait éclairer?
+3
AlerterLes banques passent en ELA car les autres canaux sont fermés (pas de collatéral éligible)
+1
Alerteret la réponse est?
J’ai bien compris le dispositif ELA, mais est ce l’accès à ce dispositif qui va sauter aussi? C’était ma question.
+2
AlerterTout le monde savait que la pompe à « phynance » de la Grèce pompait déjà du vent…
Et c’est contraire aux injonctions de la BCE pour laquelle ce genre de pompe ne devrait faire transiter que des « liquidités » en « vrai » Euro car elle considère que seule cette « vraie » devise a de la valeur!
Et pourtant, tout le monde sait déjà que c’est faux et qu’un océan de dettes pourries ne vaudront jamais une bassine d’eau claire…
+6
AlerterEt cela fait suite à la visite, soit disant « apaisante », de Tsipras à Merkel. A mon avis ils sont d’accord sur la suite du scénario. Et « cela ne va pas durer très longtemps« , en effet, avant qu’on ne soit fixé car, si j’ai bien compris, les banques grecques vont faire faillite faute de liquidités.
+2
AlerterMais Alexis Tsipras avait aussi averti Merkel dans une lettre datée du 15 mars 2015:
« Etant donné que la Grèce n’a pas accès aux marchés financiers et en vue des ‘pics’ attendus dans nos échéances de dette au printemps et à l’été… il est clair que les restrictions particulières de la BCE combinées à des retards de versement rendraient impossible pour tout gouvernement d’assurer le service de sa dette ». Donc il est important que dans cet affrontement il soit clair que l’UE soit la grande responsable de leur défaut de paiement de dette et de leur sortie éventuelle de l’euro. De quoi réfléchir pour les autres…
http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/impossible-de-rembourser-les-emprunts-grecs-sans-aide-assure-tsipras-463003.html
+4
AlerterBonjour
Je ne sais pas si c’est voulu par l’auteur de l’article mais la photo de merkel et Tsipras porte un message terrible : « montrer du doigt, c’est avoir l’assurance d’être du bon côté du doigt! » (Lordon)
+13
AlerterRien de surprenant dans tout cela. L’Allemagne ne cédera rien, comme l’anticipait Emmanuel Todd. Nous allons savoir si Tsipras est un pipo ou un homme d’état. Pour François Asselineau, patron de l’UPR, le fait que le nouveau gouvernement grec ait comme conseil la banque Lazard n’est pas de bon augure. Mais tout cela n’empêche pas le système euro de claudiquer de plus en plus. Les enjeux sont immenses: le système démocratique « bourgeois » se condamne-t-il en montrant son incapacité à résister à la « reféodalisation » du monde chère à Pierre Legendre? Sans doute, si le cadre national de décision est ignoré. Et de toute évidence, il l’est.
+12
AlerterJ’ai l’impression qu’on est arrivé au bord du précipice. Les marges de magouilles -pardon, de manœuvre- sont désormais inexistantes, les capacités de rebond économique tout autant. Tout le monde sait que le déversement d’argent ne sert qu’à gagner du temps. Les discussions sans fin sur le montant des prêts, celui des taux d’intérêt ne servent qu’à amuser la galerie médiatique.
Le coeur s’est arrêté, il ne repartira pas. L’arrêt de l’irrigation du cerveau a des conséquences irréversibles. On le constate dans le comportement de notre triste oligarchie.
La décroissance a déjà commencé, mais on manque encore un peu d’élan…
+17
AlerterOn va très vite savoir si on vit encore en démocratie ou si nous sommes bien en dictature et que voter ne sert plus à rien(sauf dans le sens européiste).
Dans ce cas on sait ce qu’il nous restera à faire…
Après ça ils viendront dire que la Russie est une..dictature,faut oser non?
+29
AlerterTu t’en fais trop Olivier tout va bien, tu peux partir en weekend tranquille
ECB @ecb · Mar 23
Draghi: Greek banks are in much better state than they were during the last crisis
ECB @ecb · Mar 23
Draghi: Greek banks are solvent at present. All relevant capital ratios above minimum requirements
+3
Alerter5M + d’énormes concessions sur le recul du départ à la retraite + TVA + privatisations
pour tenir quelques mois et devoir payer presque la même somme (4M) en Juillet?
Ce n’est pas un marché, c’est une injonction et je me refuse de croire que Syriza ne prépare pas une surprise. Nous devrions tous nous montrer solidaires, l’enjeu est de taille.
Si le gouvernement grec se couche, ce sera la preuve qu’il n’y a plus de solution pacifique pour interrompre la dérive incontrôlée (même par les gouvernants) dans laquelle la finance non régulée, la libre concurrence des plus forts, la religion du marché nous ont conduit.
Retenons notre souffle et nos doutes. Croisons les doigts ensemble pour que Tsipras et Varouflakis soient des hommes sincères mais aussi courageux car notre sort en dépend.
+27
AlerterCela confirme ce que l’on était si peu nombreux à dire il y a 10 ans mais qui apparait là de façon éclatante : pas de politique de gauche sans sortir de l’euro, pas de démocratie et de souveraineté du peuple sans sortir de l’UE. L’UE, l’euro servent par construction les interets de courts termes des banques, des marchés financiers, de l’oligarchie.
C’est pour cela que comme le dit le slogan du PRCF, l’UE, l’euro, y rester c’est y rester, en sortir c’est en sortir.
Dernière remarque : comme le souligne à raison le deuxième article « Le second, ce sera de ruiner la marge de manœuvre des partis proches de Syriza en Europe en prouvant qu’une victoire électorale ne permet pas réellement de renverser la vapeur. ». On ne peut se réjouir de la stratégie perdante de la gauche européenne (Syriza, FdG…) car elle nous envoie tous dans le mur en ouvrant un boulevard à la fascisation. Cela dit, en France, il est encore temps de réagir. Pour ma part, cela commence le 9 avril !
+13
AlerterUn boulevard à la fascisation… Comme vous y allez… Compte tenu de la capacité de réaction des moules, le plus probable, c’est une acceptation pure et simple du nouvel état du monde…
Bienvenue dans le féodalisme 2.0 ! Il faudra 800 ans pour s’en débarrasser.
+0
AlerterIl reste une autre voie, dont ces deux articles ne parlent pas : le financement de la Grèce auprès de la Russie. Tsipras visitera Poutine en mai… on verra ce qu’il en ressortira.
Amusons-nous à maginer cependant le scénario du pire :
Pour les Grecs, réformer selon ce que veut l’UE reviendra à continuer la politique mise en œuvre par la troïka et qui a fini de ruiner le pays. Comme par ailleurs, l’embellie rencontrée depuis le début de l’année risque de ne pas passer l’été (voir ce qu’en dit Jacques Sapir sur son blog), et que donc la zone € pourrait avoir à affronter une nouvelle crise, que se passera-t-il au second semestre 2015 ?
Si la Grèce finit par jouer le « grexit », quid du reste des pays du Sud, dont nous sommes ?
Je serais curieux de savoir comment nos dirigeants vont nous expliquer en 2016 que l’aventure de l’€ est terminée et qu’on reprend notre monnaie nationale, contraints et forcés.
Quand les français s’apercevront que la France ne disparait pas en sortant de l’€, qu’est-ce qui les empêchera alors d’élire MLP en 2017 ? Pour réponse, je ne vois qu’une annulation des élections. Et dans la foulée, une révolution !
Mais c’est le scénario du pire…
+6
AlerterUn petit voyage en Russie avec en retour, un south stream dans la valise et une protection fort à propos pour éviter un retour des colonels et mettre en place un retour à la draghme ???
Soyons encore un peu patient et nous verons bien si les dirigeants de Syriza sont des collabos,
ou de véritables résistants.
Cordialement
Franck
+7
AlerterA mon avis y a un signe trés certain c’est le graphe des Cds sur obligations d’états Grecques à 5 ans , ( pour fixer les idées ) . Il est trés clair : il revient momentanément sur le seuil des 2000 $ , pour rebondir d’ici 1 à 2 semaines voire 3 vers le ciel .
Alors c’est là qu’on va voir , Syriza , Tsypras Yaroufakis , ils nous font de la communication là , ils ont une idée derriére la téte ,une carte dans la manche , ou ils surfent sur une vague de naiveté Grecque pour se faire une notoriété et ensuite vivre sur leur destin de victimes …
+1
AlerterLe scénario est complètement absurde … Je ne vois pas comment « il faut accepter les conditions de l’Eurogroupe » pourrait découler logiquement de « il faut stopper la détérioration de l’économie » du point de vue des grecs. Il était où, ce type, ces cinq dernières années ? Il croit que les grecs vont réagir comme ça alors qu’ils ont le résultat des dites conditions sous les yeux ? Il utilise un cerveau-en-plastoc-modèle-super-discount pour ses séances de divination, ou quoi ?
+4
AlerterVotre phrase, « Je ne vois pas comment…« , est très juste : logiquement, plus la situation se détériore, plus la Grèce devrait se rapprocher de la sortie. Mais si la clique européenne escompte une soumission, (« tout céder à l’UE, et dans les grandes largeurs« ), c’est parce qu’elle lui propose en échange de lui épargner le bûcher, en sauvant l’état et les banques à grands renforts de prêts sortis du chapeau. De toute façon, c’est impossible de comprendre vraiment, car les vraies négociations sont secrètes et l’absurde jamais loin.
+3
AlerterStark, Obama, Tsipras, Union Européenne
euro BCE Etats-Unis Tsipras
Si l’on doutait encore de la soumission des Européens aux Etats-Unis, cette information, dont toute la presse allemande parlait au matin du 17 mars 2015, viendra lever les incertitudes. Elle prouve aussi que Jean-Claude Trichet – désormais président de la Trilatérale, think tank cadet de Bilderberg, présidé par Henri de Castries – est sous influence directe de l’administration américaine.
C’est l’ancien économiste en chef de la BCE, Jürgen Stark, qui l’affirme : le président Obama aurait exercé d’énormes pressions sur la BCE, lorsqu’il s’agissait de sauver l’euro. Le but des Américains était que la Banque centrale de l’Union européenne intervienne de manière aussi agressive que la FED sur les marchés. Peu après ces pressions, un programme d’achat massif d’emprunts d’Etat fut élaboré.
Ce mois-ci, Mario Draghi a mis en place son programme de stabilisation de l’euro, annoncé de longue date. Selon ses prévisions, réalisées avec la participation active des Américains, 60 milliards d’euros d’emprunts doivent être achetés chaque mois. Jürgen Stark rapporte dans un document réalisé par la télévision allemande ARD comment, le soir d’une session de la BCE, quelqu’un lui avait remis une enveloppe. Celle-ci contenait les consignes détaillées demandant à la BCE d’acheter massivement les emprunts d’Etat. Ces plans lui étaient alors totalement inconnus. « Ça a été pour moi un choc incroyable », déclare Stark à propos de cet épisode, qui aurait eu lieu à Lisbonne en mai 2010.
Ce genre de programme d’emprunts est vivement contesté par les juristes, et même les juges de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe le tiennent pour illégal. « Les pressions de l’administration américaine étaient énormes, de tous côtés, en particulier de la part du président Obama », précise Stark, qui a fini par présenter sa démission sous l’administration Trichet, en 2011. La presse française en avait rendu compte à l’époque, estimant Trichet affaibli par cette démission. Les déclarations de Stark ont été confirmées, durant la crise financière, par Philipp Hildebrand, le président de la Banque nationale suisse : « Lors de l’entrée en fonction de Mario Draghi, j’ai reçu un coup de fil de Tim Geithner, le ministre des finances américain, qui voulait savoir comment amener la BCE à adopter un style tout aussi agressif, comme c’est l’usage à la FED et en Grande Bretagne. »
la suite ici : http://www.causeur.fr/euro-etats-unis-union-europeenne-bce-32002.html
Je pense que tout est dit dans cet article pour comprendre pourquoi nous en sommes là !…
Comme la fable de la Fontaine « le Loup et le Chien »
+8
Alerter« Je pense que tout est dit dans cet article » : ah bon ? Mais que dit-il, cet article, sinon que les Ricains exercent des pressions ? On ne sait ni lesquelles ni pourquoi. Il manque tout à votre tout.
+1
AlerterNous sommes une colonie américaine, il n’est qu’à écouter la pauvre musique du temps ou regarder le nom des boutiques pour le percevoir.
Mais bon, la meilleurs façon qu’un maître a de se faire obéir, c’est de devenir invisible.
Ah le rêve imbécile d’Amérique, ah les petits coups de téléphones d’Obama aux gouvernants, gouverneurs européens…
Faut-il être aveugle ou complice pour ne pas voir, ne pas vouloir voir la domination absolue, culturelle, économique, politique des nations européennes.
+1
AlerterDans une colonie, on ne fait pas « pression », on décide en lieu et place.
Cqfd, nous ne sommes pas une colonie.
+0
AlerterLa BCE veut que tout les acteur privé se retire du marché des obligations d’états européen (pas que pour la Grèce). Les taux négatifs et les rachats d’obligation souveraines (QE) ont été créer pour cela. Les taux négatif permettent d’évincer les investisseurs privés (banques) du marché des obligations d’état. L’évincement des investisseurs (banques) donne le plein pouvoir à la BCE (ils n’y a que la banque centrale (BCE/eurosystème) qui peut se permettre de supporter les taux négatif “payer plus pour prêter aux états européens”. En plus simple, nous apercevons une fédéralisation de la dette souveraine des états membres grâce à l’évincement des investisseurs privés (banques). En évinçant les investisseurs privés la BCE devient le seul et unique acteur sur le marché des obligations d’état européens. La BCE prends progressivement le contrôle des dettes souveraines européens (elle devient le seul et l’unique bailleur de fond pour les états européens). Les état seront pieds et point lier à la BCE (et plus directement aux marchés privés) ceci est le prémices, à la fédération et la *nationalisation* européen. L’euro n’a été créer que pour fédérer et gouverner l’Union. “Celui qui contrôle la monnaie et les finances des états et le maître de ces états”. Quant au marché privé (les banques) il se retournent actuellement sur les obligations d’entreprises et le marchés actions, ce qui fait monter les marchés action de l’union.
La Grèce restera dans l’euro-système et acceptera les mesures demandée par l’euro-système (au besoin la BCE effacera même une partie de l’intérêt de la dette). La fédéralisation et la nationalisation européenne sous l’égide de la BCE est en marche.
+5
Alerter« … car à travers ses banques fut donné la force et la volonté de gouverner chaque race
Mais ils furent tous dupés car une autre banque fut forgée sur les terres de Bruxelles
dans les flammes de la Commission Européenne.
Draghi, le seigneur des ténèbres forgea en secret une maître-banque pour gouverner
toutes les autres.
Dans cette banque, il déversa sa cruauté, sa malveillance et sa volonté de dominer
toute vie. Une banque pour les gouverner tous. L’une après l’autre, les contrées de
l’Europe tombèrent sous l’emprise de la banque… »
+5
AlerterArchanonyme, votre commentaire appelle quelques remarques : 1) on aimerait bien avoir au moins une référence, même en anglais ; 2) quid de l’Allemagne qui verrait l’euro lui échapper et qui ne veut surtout pas d' »une fédéralisation de la dette souveraine des états membres » ? Et enfin : quid des traités qui interdisent que les banques centrales financent directement les États ? J’ai comme l’impression que vous avez rêvé tout haut…
+2
Alerter@Archaninyme
j’ajoute une remarque au commentaire utile de Crapaud Rouge
l’Allemagne ne veut pas de fédéralisation de la dette européenne et pour consentir au QE de la BCE elle a imposé que la BCE ne puisse rachete que
1) de la dette AAA
2) pas plus de 20% pour son propre compte;
le reste étant du ressort des banques centrales nationales
Donc si l’Euro est dissous, l’Allemagne ne comptera que pour 20% du QE ramené à sa propre part dans le camembert de la BCE soit 19%
telle est la limite de la solidarité Allemande 19% de 20%
reviser vos classiques
Au point cathartique tres improbable atteint aujourd’hui par l’élite dans la construction intellectuelle de l’UE ,le mieux et le plus urgent serait de tout déconstruire (je precise en une seule fois); ne serait ce que pour permettre au cerveau de refonctionner.
+3
AlerterDerrière la BCE c’est l’euro-système. La BCE n’est qu’un paravent à l’euro-système. La BCE et l’euro-système grâce aux QE, rachètent (ex-nihilo) les obligations d’état aux investisseurs privés (banques) . Grâce aux taux négatifs sur les obligations d’états, ils empêchent le rachat de ces obligations par les investisseur privé (les même banques). Grâce à ce système de rachat et de taux négatifs, la BCE et l’euro-système évincent les investisseurs privés (banques) du marché des obligations d’état européens. L’euro-système et la BCE se trouvent seul à financer et détenir les obligations d’états européens. Seul 20% des dettes souveraines seront fédéralisées par la BCE (ce qui est déjà énorme) le rester sera détenu par l’euro-système. Les états seront pieds et poing lier à l’euro-système et à la BCE. Tout cela suit le plan de fédéralisation de l’union européen. On peut aussi regrouper cela avec l’annonce de la création d’une armée européens par monsieur Juncker http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/03/10/m-juncker-relance-l-idee-d-une-armee-europeenne_4590561_3214.html
+1
AlerterBon, moi j’propose (dans une démarche anti-constructive assumée) d’éparpiller la BCE (et le FMI et la commission européenne) façon puzzle…
Non mais sérieux parce que là vraiment, ça mérite des bourres-pifs en rafale. https://www.youtube.com/watch?v=CMzgMva5ekk
+5
AlerterJe peux me tromper mais je ne vois pas Tsipras abdiquer et définitivement plier au diktat de l’UE. Dès le lendemain de son élection, sa visite sur le lieu symbolique de la résistance grecque pendant la seconde mondiale se voulait un signal fort. Il se présentait comme l’héritier de cette lutte. De même, et je l’ai déjà signalé ici, Varoufakis dans son « Minotaure Planétaire » explique parfaitement le rôle joué par les Etats-Unis et l’UE dans le désordre actuelle. Il semble bien comprendre la situation à défaut de pouvoir la maitriser complétement. Et il avait conseillé à Papaandreou de déclarer la Grèce en faillite… Iront-ils jusque là avant de demander l’aide de…la Russie ? Si c’est le cas, j’ai bien peur qu’ils se fassent « gladioter » avant d’y parvenir….
+3
AlerterOn peut se demander aussi s’il n’a pas mangé son pain blanc. Sous prétexte que son électorat n’était pas favorable à une sortie de l’euro, il n’a pas renversé la table et a perdu son temps à vouloir faire changer les choses en restant à l’intérieur. Maintenant, on a comme l’impression que l’UE se fiche de lui : d’un côté on lui dégote 2 milliards « inutilisés », de l’autre on interdit à ses banques de financer l’État. Il est d’ores et déjà passé sous les fourches caudines… A mon avis, l’auteur du “Minotaure Planétaire” a visé trop haut, comme Icare.
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AlerterArticle intéressant mais il y a un passage dont je ne comprends vraiment pas la logique. C’est dans l’antépénultième paragraphe : Comment faire passer les réformes en Grèce ? Je cite : « Surtout, Alexis Tsipras pourra s’appuyer sur un argument massue : il faut stopper la détérioration de l’économie, condition nécessaire à l’application du programme de Syriza. Et pour cela, il faut accepter les conditions de l’Eurogroupe. » Et en fin de paragraphe : « Les Grecs semblent désormais surtout soucieux de sortir de la crise, et on les comprend. Il devrait pouvoir passer dans l’opinion. »
Si j’ai compris quelque chose à la crise grecque, c’est bien que ce sont les conditions imposées par la Troïka qui sont responsables de la grave détérioration de l’économie de ce pays depuis le début des mémorandums. La plupart des Grecs, qui sont les premiers concernés, l’ont très bien capté également. Or, il me semble que les conditions de l’Eurogroupe sont dans la droite lignée des programmes précédents. Du coup, par quel miracle Tsipras pourrait-il prétendre que c’est pour redresser l’économie qu’il faut maintenant accepter ces mêmes conditions, alors qu’il a fait campagne, à juste titre, sur l’idée absolument contraire. C’est peut-être moi qui n’ai pas percuté sur un truc essentiel mais je trouve cette idée tout simplement surréaliste.
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AlerterTsypras est il une baudruche? je n’en sais rien mais l’hostilité déployée par la troïka pour le discréditer ne peux se justifier que dans deux cas : ou on veux faire un exemple aux autres revendications
ou Tsypras les pousse dans leur dernier retranchement .
son voyage à Moscou avancé me fais croire qu’ils sont a bout d’argument.
ou alors Merkel l’utilise pour faire sauter l’euro qui ne lui convient plus… dans sa formule dévaluée .
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AlerterLa demande de la BCE est fort simple à comprendre. Puisque les obligations de l’Etat grec se retrouvent via le dispositif ELA et TARGET à l’actif du bilan de l’euro système, la banque centrale Allemande est atteinte la première ( en raison de son poids) et donc son capital possédé par le Trésor allemand. CF;
http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/03/monnaie-unique-et-emergence-du-nouvel-empire-germanique.html
Construire le nouvel empire germanique n’est pas chose simple.
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AlerterLes libéraux qui gouvernent l’Europe ne veulent pas d’un gouvernement de gauche (la vraie ! pas le PS …)
Ils casseront par tous les moyens, tout mouvement populaire et démocratique.
La Grèce n’a plus le choix : sortir de l’Euro et se rapprocher des BRICS, de la Russie, de la Chine.
Nous en payerons tous le résultat, la « dette » Grecque « sera pour nos fesses » , l’Europe ne représentera plus rien, si ce n’est un risque pour les investisseurs.
L’avenir de l’Euro, de toute l’Europe est en jeu !
Une crise violent en résultera.
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AlerterNous pouvons comparer les obligations de l’Etat grec à des tumeurs cancéreuses.
Pour se financer, l’Etat grec émet des obligations à trois mois et aussi des obligations à six mois.
Mais l’Etat grec est INCAPABLE de rembourser ces obligations.
L’Etat grec est obligé de demander à la troïka de lui prêter des milliards d’euros, qu’il utilise pour rembourser les obligations arrivées à échéance.
Autrement dit : les obligations de l’Etat grec n’ont aucune valeur, car l’Etat qui les émet est INCAPABLE de les rembourser.
Personne au monde ne veut acheter ces obligations pourries : il ne reste plus que les banques privées grecques qui acceptent encore de les acheter.
Ensuite, la Banque centrale de Grèce accepte ces obligations en collatéral, et elle prête des milliards d’euros aux banques privées grecques : à ce moment précis, la Banque centrale de Grèce fait entrer des tumeurs cancéreuses dans la zone euro.
La Banque centrale de Grèce fait entrer des tumeurs cancéreuses qui contaminent toute la zone euro : c’est l’euro lui-même qui est discrédité.
C’est l’euro lui-même qui n’a plus de valeur.
Les euros qui circulent en Grèce n’ont plus de valeur : ils ne représentent plus rien de réel.
Comme des tumeurs cancéreuses, ils discréditent les autres euros, qui circulent dans les autres nations européennes.
Merkel et Schauble ont vu le risque mortel que constitue la contamination de ces tumeurs cancéreuses : l’euro qui circule en Allemagne se retrouve à son tour discrédité.
Pour protéger l’Allemagne et la bonne santé de l’Allemagne, ils ont demandé à Mario Draghi de faire cesser cette contamination.
Ils ont demandé à Draghi de couper la jambe cancéreuse, pour sauver le reste du corps.
Et Draghi leur a obéi.
Lisez cet article :
http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-bce-demande-aux-banques-grecques-de-ne-plus-acheter-de-dette-d-athenes-463735.html
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AlerterTant que les Grecs ont pour objectif principal de rester dans l’euro, ils sont condamnés à une descente aux enfers de la misère. Il prenne l’euro pour une bouée alors que c’est une ancre qui les entraînera au fond.
leur seule solution est de reprendre le contrôle de leur monnaie même si cela aura aussi un prix à payer. Toutefois le Russie et d’autres pays prouvent que le chute verticale de la monnaie peut devenir une opportunité formidable pour renouer avec une économie d’auto-consommation pour ne plus dépendre autant de l’étranger
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Alerter« After Pillaging Pensions, Greece Raids Utilities To Repay Troika; Bonds Plunge As Bank Run Accelerates
http://www.zerohedge.com/news/2015-03-19/after-pillaging-pensions-greece-raids-utilities-repay-troika-bonds-plunge-bank-run-a
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AlerterSérieusement : je ne pense pas que Syriza soit une baudruche ; et pense plus en plus en plus que l’Allemagne prépare un germanexit aussi de son côté, sauf à plus de fédéralisme ou bien passer de la monnaie unique à la monnaie commune. Soit : je ne crois pas l’Allemagne en état mental de céder sur 20 ans de politique interne et européenne.
Peut-être que finalement le Grexit n’aura pas lieu cette année , mais en 2016 ; et que tout cela est pour acheter du temps aussi bien pour les grecs que pour les allemands et sa zone d’influence (Autriche Pays-Bas et Finlande).
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Alerter« Peut-être que finalement le Grexit n’aura pas lieu cette année » : vous oubliez la fuite des capitaux dans votre modèle, une fuite qui fait dire à Olivier Delamarche que la Grèce est “un blessé qu’on laisse se vider de son sang”(http://www.les-crises.fr/miscellanees-25-03-2015/) Sachant de surcroît que le fonctionnement « normal » de la zone euro conduit à des surplus financiers en Allemagne (qui exporte) et une « hémorragie » dans les pays déficitaires (qui importent), (http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/03/monnaie-unique-et-emergence-du-nouvel-empire-germanique.html), l’on voit mal comment ils vont s’y prendre pour continuer les transfusions sanguines…
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AlerterQuand allons-nous enfin sortir de cette UE-OTAN dont nous avons refusé, par referendum, le traité de Maastricht-Lisbonne dicté par des maîtres d’Outre-Atlantique, traité qui nous tient en esclavage pour la survie de leur dollar-monnaie de singe, qui nous impose l’austérité et qui nous mène à la faillite, comme le peuple grec ET A LA GUERRE loin du territoire états-unien, pour le seul bénéfice des Etats-Unis avec ce traité transatlantique imposé ? D’ailleurs, notre porte-avions Charles-de-Gaulle, payé par les contribuables français asservis, a été placé sous commandement américain .
De plus en plus de pays refusent le dollar-monnaie de singe pour leurs échanges commerciaux qu’ils font dans leurs propres monnaies . Ce sont les pays de l’Union BRICS ( Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) et L’Amérique Latine du Mercosur, que rejoignent maintenant de plus en plus de pays du monde, l’Iran etc … Le FMI et la Banque Mondiale n’y font plus la loi . En effet, la Chine a initié, en octobre dernier, la banque de développement des infrastructures AIIB, pour tous ces pays , rejoints par l’Australie.
http://www.mondialisation.ca/le-declin-de-lempire-us/5438495
N’attendons-pas notre faillite et la guerre mondiale sur notre territoire pour :
-soit retrouver notre indépendance nationale sur tous les plans (nous avons l’arme nucléaire) .
-soit créer notre propre union des peuples européens avec un traité y compris économique, commercial et financier qui ne soit pas dicté par Washington mais qui préserve les intérêts de nos peuples européens .
-soit, dans l’urgence, pour échapper à la faillite et à une troisième guerre mondiale sur notre territoire qui n’aurait pour seul but que de sauver le dollar américain, il nous faut rejoindre l’union BRICS et faire du commerce international dans notre propre monnaie, en suivant le principe que « les ennemis de nos ennemis sont nos amis » .
La Russie, notre allié culturel de longue date et qui fut notre premier allié immédiat efficace contre les occupants nazis pendant la seconde guerre mondiale, nous a tendu la main mais le gouvernement de notre pays lui a répondu traitreusement en lui appliquant les sanctions économiques et financières américaines qui n’étaient pas les nôtres, qui ont nui à nos intérêts économiques et qui nous ont fait mal voir dans le monde entier . Il n’est pas trop tard pour reconnaitre les erreurs de notre gouvernement qui n’étaient pas la volonté du peuple français floué . Les peuples des BRICS savent bien que le peuple français ne pouvait faire appliquer ses décisions, même celles qui étaient prises par referendum .
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AlerterMerci à « lescrises.fr », une lecture toujours intéressante et qui suscitent de nombreux commentaires tout aussi intéressants. J’étais un fervent défenseur de l’Union Européenne, de la monnaie unique de l’ouverture des frontières parce que cela représentait pour moi l’avenir pour nos enfants et générations futures. Que reste-t-il aujourd’hui de ce doux rêve? Un pouvoir centralisé de technocrates et de financiers qui n’ont que pour unique maître, ambition, religion: l’ARGENT!!! L’intérêt des états membres et encore moins l’intérêt des peuples ne les concernent. Nous avons délégué des pouvoirs sans limites à des gens que nous ne connaissons pas et qui ne nous veulent pas que du bien, eux-mêmes sous contrôle de puissances étrangères qui nous veulent du mal!!!
La mécanique ne fonctionne plus à force de servir toujours plus les intérêts privés de multinationales afin d’enrichir ses actionnaires encore plus. La spéculation est devenue la règle absolue détruisant tout sur son passage.
Mais soyons optimistes dans la mesure du raisonnable; Syriza est le 1er signe de contre-attaque du peuple, nous ne pouvons tout attendre de celui-ci, mais au contraire multiplier ce signe jusqu’à faire vaciller voire chuter les oligarchies de tout poil!!! Il faut soutenir et amplifier ce mouvement naissant jusqu’à la victoire finale des peuples.
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AlerterVous avez raison mais vous sous-estimez la situation qui est bien plus critique car les jeux sont joués, nous ne sortirons plus de cette situation en respectant les règles.
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AlerterReneegate, c’est bien mon avis, nous ne sortirons plus de cette situation en respectant les règles, et d’abord quelles règles ? Un gouvernement d’un pays prétendument démocratique, le nôtre, s’est permis de ne pas respecter notre NON au traité de Lisbonne-Maastricht décidé par referendum et de nous appliquer quand même les dispositions de ce traité avec toutes les conditions économiques et financières désastreuses qui en découlent : la faillite pour la survie du dollar, l’adhésion à l’OTAN et au traité transatlantique, y compris notre implication dans des guerres pour des intérêts économiques et financiers qui ne sont pas les nôtres. En 2005, le peuple français s’est déterminé par referendum à ne pas accepter les dispositions économico-financières du traité de Maastricht-Lisbonne qui fait passer la finance au-dessus du bien-être des populations, à ne pas soutenir le dollar à tout prix, à ne pas se retrouver dans l’OTAN et en conséquence à ne pas adhérer au traité transatlantique. C’est cela le respect des règles d’un referendum.
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AlerterRomaric Godin signe dans la Tribune une nouvelle analyse très pertinente : http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-alexis-tsipras-pourrait-dire-non-464085.html Il redit que Tsipras n’avait pas mandat pour sortir de l’euro, mais qu’il ne peut pas pour autant se coucher devant la Troïka sous peine d’être fini politiquement. Il ne resterait qu’une solution : le défaut, qui renverserait le rapport de forces. Scénario séduisant mais plein de zones d’ombre. Il dit en particulier : « la rupture prendrait la forme d’un « non » à la façon du fameux « non » à l’ultimatum italien prononcé par le dictateur Ioannis Metaxas le 28 octobre 1940. Un jour devenu fête nationale et qui est une référence très importante dans l’esprit des Grecs. » : mais si c’est ça la clef, pourquoi n’ont-ils pas forcé la serrure ? Je persiste : ils ont fait une tentative de négociation/changement qui était vouée à l’échec. Quant à l’opinion, il y a des moments où il faut savoir la violer. Si Mitterrand ne l’avait pas fait pour la peine de mort, elle serait toujours là. Idem avec l’indépendance de l’Algérie : la majorité des Français étaient probablement contre au moment où de Gaulle a pris sa décision.
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AlerterLe référendum sur l’autodétermination en Algérie a été accepté par le peuple français le 8 janvier 1961. Ont voté les électeurs de la métropole, de l’Algérie (y compris le Sahara), mais aussi des DOM et des TOM, qui avaient à décider du sort de l’Algérie.
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Alerter1- La Grèce est en faillite.
2- Les banques privées grecques sont en faillite.
3- La Banque centrale de Grèce est en faillite.
4- Mais à part ça, ça va.
Vu la situation financière fragile du pays, la Banque centrale européenne (BCE) a enjoint cette semaine les banques grecques à arrêter d’acheter de la dette émise par Athènes, car cela fait peser un risque sur leur solidité financière
Les banques grecques se refinancent à l’heure actuelle auprès de la banque centrale de Grèce, avec des prêts d’urgence, plus onéreux pour elles, dans le cadre d’un mécanisme d’urgence (ELA) de la BCE.
Mercredi, la BCE a relevé à 71 milliards d’euros, contre 69,8 milliards précédemment, le plafond de ce financement d’urgence.
Les coffres des banques grecques ont été fortement ponctionnés par les épargnants depuis décembre, début de la séquence électorale qui a porté Syriza au pouvoir. En février ainsi, où il a fallu attendre le 20 pour qu’un premier accord soit trouvé entre le nouveau gouvernement grec et ses créanciers, 7,6 milliards d’euros ont été retirés par les ménages et les entreprises, selon les chiffres publiés jeudi par la Banque de Grèce.
Ces retraits font suite à d’autres de 4,2 milliards d’euros en décembre et de 12,8 milliards en janvier. A 140,47 milliards d’euros en février, cette épargne est au plus bas depuis mars 2005.
Après la rencontre lundi du Premier ministre grec Alexis Tsipras avec la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, le gouvernement espère qu’une solution à ses problèmes sera trouvée très prochainement.
Après cette rencontre, le climat politique a changé, a souligné le ministre grec de l’Economie M. Georges Stathakis.
Toutefois, la bourse d’Athènes reflétait jeudi l’inquiétude des marchés, l’indice général a terminé dans le rouge, à -3,74% à 764,88 points.
http://www.romandie.com/news/Athenes-optimiste-sur-un-accord-avec-lUE-au-debut-de-la-semaine/578927.rom
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