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3.décembre.20193.12.2019 // Les Crises

Faussaires – Par Pierre Rimbert

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Source : Le Monde diplomatique, Pierre Rimbert, 04-11-2019

Longtemps, intellectuels et dirigeants occidentaux ont ironisé sur la manie des régimes soviétiques de réécrire l’histoire. Mais on ne les entend guère lorsque le Parlement européen révise celle de la seconde guerre mondiale. Le 19 septembre dernier, les eurodéputés ont adopté une résolution « sur l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe » qui place sur un pied d’égalité « les régimes communistes et nazi ». Utilisé à vingt-deux reprises, le concept de « régimes totalitaires » réunit dans un même opprobre l’URSS envahie et l’Allemagne envahisseuse, les vingt-six millions de morts soviétiques et leurs assassins, le général Gueorgui Joukov et les responsables des camps d’extermination. Le Parlement européen « se dit préoccupé par le fait que des symboles de régimes totalitaires continuent à être utilisés dans les espaces publics et à des fins commerciales ». Faut-il, pour le tranquilliser, rebaptiser la place de la Bataille-de-Stalingrad, à Paris, « place du Marché commun », ou, comme en Hongrie, tenter d’interdire une marque de bière dont l’étiquette porte une étoile rouge ?

La résolution ne s’en tient pas à ce révisionnisme rudimentaire. « La seconde guerre mondiale, y lit-on aussi, a été déclenchée comme conséquence immédiate du tristement célèbre pacte de non-agression germano-soviétique du 23 août 1939. » Habituellement, les historiens attribuent la responsabilité du conflit à l’expansionnisme belliqueux de l’Allemagne nazie (1). Brûlant d’y associer l’Union soviétique, la résolution du Parlement de Strasbourg oblitère à dessein un autre épisode, moralement tout aussi embarrassant, mais qui implique cette fois d’irréprochables démocraties européennes : les accords signés à Munich en septembre 1938, à l’issue desquels la France et le Royaume-Uni autorisent Adolf Hitler à envahir les Sudètes, une région de la Tchécoslovaquie.

Hasard du calendrier, l’historien de la seconde guerre mondiale Christopher Browning rendait compte au même moment de l’état le plus avancé de la recherche sur cet événement (2). Il montre à quel point les démocraties, par volonté d’apaiser Hitler, l’enhardirent, le renforcèrent, et provoquèrent la guerre. « En 1938, l’Allemagne n’avait ni la marge de supériorité nécessaire pour remporter une victoire rapide ni la capacité de mener une guerre longue. » Or la Tchécoslovaquie, bien équipée, était alliée à la France et à l’URSS. Son annexion sans combat représenta pour les nazis une double aubaine. « L’industrie militaire tchèque réquisitionnée produisit un tiers des nouveaux modèles III et IV de chars d’assaut, cruciaux dans la victoire allemande en Pologne puis en France. » La capitulation de Munich porta également un coup aux opposants allemands du Führer. « Un groupe de conspirateurs antihitlériens projetait de renverser le dictateur sitôt qu’il partirait en guerre contre la Tchécoslovaquie. L’abjecte reddition de Chamberlain [Arthur Neville Chamberlain, le premier ministre britannique] à Munich a dérobé le tapis sous leurs pieds et donné à Hitler la victoire sans effusion de sang qui consolida sa position. »

Mais foin de ces recherches, puisque, désormais, ce sont des parlementaires européens qui écrivent l’histoire.

Pierre Rimbert

(1) Lire Gabriel Gorodetsky, « Les dessous du pacte germano-soviétique », Le Monde diplomatique, juillet 1997.

(2) Christopher R. Browning, « Giving in to Hitler », The New York Review of Books,26 septembre 2019. Lire aussi Gabriel Gorodetsky, « Un autre récit des accords de Munich », Le Monde diplomatique, octobre 2018.

Source : Le Monde diplomatique, Pierre Rimbert, 04-11-2019

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Commentaire recommandé

René Fabri // 03.12.2019 à 08h12

Un article précédent, qui était excellent, de ce blog a donné le texte en entier de cette résolution européenne, avec des annotations, la liste des votants, et le silence des médias, sous le titre : « Quand le Parlement européen manipule l’Histoire, par Olivier Berruyer »

Voici le lien : https://www.les-crises.fr/quand-le-parlement-europeen-manipule-lhistoire-par-olivier-berruyer/

64 réactions et commentaires

  • Fritz // 03.12.2019 à 07h20

    D’accord avec ce texte de Rimbert, à quelques nuances près.
    1) Le chiffre de vingt-six millions de morts soviétiques me semble exagéré ou du moins aventureux, dans la mesure où les chiffres de la population soviétique d’avant-guerre ne sont pas établis. Il est imprudent de parler légèrement de millions de vies humaines.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Recensement_soviétique_de_1937
    (Ce n’est qu’une ébauche, les pages correspondantes en russe et en anglais sont plus détaillées. J’avais lu dans Populations et Sociétés [revue de l’INED] une étude sur ce recensement, mais je ne la retrouve plus).

    2) « L’URSS envahie et l’Allemagne envahisseuse », c’est globalement vrai, mais on peut comprendre que les Baltes annexés sans douceur en 1940 aient un point de vue différent. Ce qui ne justifie pas leurs compromissions avec les massacreurs nazis.

    Cela dit, l’intention du Parlement européen me paraît pire que ce qu’écrit Pierre Rimbert. Car dans cette équation totalitaire rouge = totalitaire brun, c’est la Russie, exclusivement la Russie qui est visée. Aucun de ces bien-pensants ne reprochera à l’Allemagne de Merkel d’avoir signé le pacte germano-soviétique : le révisionnisme historique est à sens unique, c’est le passé recomposé par l’OTAN.

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    • Patrick // 03.12.2019 à 10h04

      « c’est la Russie, exclusivement la Russie qui est visée »

      Niet Kamarad!

      Dans l’esprit des Polonais et des Baltes (gouvernement et une partie de la population) vous avez raison, c’est quasi-phobique vis-à-vis de la Russie et c’est une trace profonde laissée par l’Histoire.

      Mais dans l’esprit des Français et des Allemands, l’enjeu / la cible n’est pas tellement la Russie : il s’agit de souder à moindre frais l’UE qui part en quenouille. Surtout pas redistribuer les richesses, harmoniser les politiques fiscales, coopérer plutôt que de se concurrencer… d’une certaine manière, pour l’UE ce texte est une opération de camouflage : le totalitarisme est à l’intérieur de l’UE, pas aux frontières.

      Comme toujours avec cet instance étrange qu’est « la construction européenne », il faut une conjonction d’intérêts convergents pour que cela évolue / pour faire des conneries.

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      • Catalina // 03.12.2019 à 19h25

        Il faudrait un peu arrêter avec ça : « Dans l’esprit des Polonais et des Baltes (gouvernement et une partie de la population) vous avez raison, c’est quasi-phobique vis-à-vis de la Russie et c’est une trace profonde laissée par l’Histoire.  »
        Apparemment les Russes ne sont pas si rancuniers ni paranoiaques et heureusement qu’ils ont oubliés ou en tous cas n’ont pas instrumentalisé « leur peur des Polonais » qui ont commis des massacres chez eux…..bien avant la seconde.

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      • Patrick // 03.12.2019 à 23h20

        Catalina

        Je ne fais que rapporter un fait : les plus virulents contre « l’ogre russe » se situent à sa frontière. C’est lié à l’Histoire et quelques sinistres épisodes où les frontières ont été franchies par l’armée russe / soviétique.

        Autre évidence : c’est sur cette crainte / phobie de l’ogre russe que joue l’OTAN pour s’incruster dans ces pays. Et c’est également avec cette crainte toujours vive que les instances européennes jouent actuellement, comme des gamins avec une boîte d’allumettes.

        Du coup, je ne comprends pas votre remarque « faut arrêter avec ça … ». Ce n’est pas une opinion je crois, juste un fait.

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        • basile // 04.12.2019 à 05h15

          on peut s’interroger sur les raisons qui font que Baltes et Polonais n’ont pas fait, vis à vis des Russes, ce qu’Allemands et Français ont fait (malgré les millions de morts), pour la plus grande joie de nos euronouilles (politiques, journalistes), et par la même occasion, joie des professionnels du tourisme et du commerce.

          je ne pense pas que Baltes et Polonais se montent le bourrichon tout seul. Probablement que nos bonnes âmes europhiles les y encouragent, selon le vieux procédé : plus vous haïssez un autre, plus vous êtes enclin à m’aimer. Disons plus honnêtement, aimer la camelote que je vous vends.

          le seul fait de maintenir des troupes de l’Otan dans ces pays suffit à leur prouver qu’ils sont réellement menacés. Retirons les troupes, et vous les verrez faire des risettes aux Russes.

          je trouve que Macron, vis à vis de la Russie, devient très bien. Cependant, on continue de nous servir de façon partiale et sans honte (pas lui. Quoique …) l’invasion de l’Ukraine et l’annexion de la Crimée. Sans s’interroger sur les faits (Maidan) qui ont amenés cette réponse russe. Entendu encore hier à propos du sommet de l’Otan, par un freluquet bien de chez nous, directeur à Washington de je ne sais quel officine dont je n’ai pas noté le nom, qui passe totalement sous silence le coup d’état du Maidan.

          je serais Poutine, je dirais à Macron que cette façon partiale de résumer l’affaire ukrainienne commence à bien faire, et qu’une mise au point de Macron adressée à tous ces journalistes russophobes qui entretiennent l’idée de l’agression russe serait bienvenue.

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  • Bordron Georges // 03.12.2019 à 08h03

    Le parlement européen n’a jamais été préoccupé par le régime ukrainien durant ces dernières années! Voudrait-il nommer une nouvelle place Maidan?

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  • René Fabri // 03.12.2019 à 08h12

    Un article précédent, qui était excellent, de ce blog a donné le texte en entier de cette résolution européenne, avec des annotations, la liste des votants, et le silence des médias, sous le titre : « Quand le Parlement européen manipule l’Histoire, par Olivier Berruyer »

    Voici le lien : https://www.les-crises.fr/quand-le-parlement-europeen-manipule-lhistoire-par-olivier-berruyer/

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  • Jacques // 03.12.2019 à 08h15

    Texte très agréable à lire – tant pour le ton qui y est employé que pour le fond qui y est exposé. Merci Pierre Rimbert , merci « Le Diplo », merci « Les Crises » !

    Seule tristesse , mais elle est de taille : une population constituée de « mougeons » (fabriqués , et non pas par inadvertance) qui n’en a rien à …

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  • Patrick // 03.12.2019 à 08h23

    Cette réécriture de l’Histoire est une concession faite aux pays de l’Est (typiquement Pologne et pays baltes) par les gros européens de l’Ouest. Faut serrer les rangs alors que cette vieille dame qu’est l’UE n’est plus très ferme sur ses ergots.

    Prochaine étape si on va par là, c’est à dire dans le mur qu’on est sensé avoir démonté il y a 20 ans, ce seront les racines chrétiennes de l’Europe. Histoire de préparer les populations à défendre leur « civilisation » en même temps que la vieille femme décatie sus-nommée.

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    • chr bernard // 03.12.2019 à 09h08

      Heu… votre comparaison ne tient pas !
      La construction totalitaire tient dans l’affirmation de la responsabilité soviétique ici dénoncée et dans la NEGATION des racines chrétiennes de l’Europe.
      Signé : un athée.

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    • Patrick // 03.12.2019 à 09h24

      Je ne compare pas, je crois simplement deviner une pente dangereuse consistant à donner raison aux pays de l’Est (phobie de la Russie, catholicisme d’Etat, …) faute de pouvoir leur apporter de véritables avancées, notamment économiques et sociales.

      En proie au délitement, la « construction européenne » tente de trouver des artifices pour souder les Etats en réécrivant l’Histoire. Se désigner un ennemi permet de resserrer les rangs. On se pose en s’opposant.

      Aujourd’hui le totalitarisme est montré du doigt, comme si ce danger était à nos frontières et pas déjà en germe au sein d’une institution dogmatique qui promeut, en dépit de la catastrophe qu’elle produit, la concurrence de tous contre tous.

      La tentation de franchir le Rubicon – affirmation de l’UE en tant que communauté d’origine chrétienne – est grande, mais ce sera leur dernière cartouche. Ensuite, c’est la guerre.

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      • christian BERNARD // 03.12.2019 à 10h44

        Oui, je comprends mais dans un cas la stratégie démagogique est un mensonge (blâmer les russes pour complaire aux Baltes) , dans l’autre, elle consistera à reconnaître une vérité (les racines culturellement chrétiennes de l’Europe, pas seulement dans les pays de l’Est) après avoir cultivé le mensonge inverse (impopulaire, mais de nature à désarticuler un peu plus les nations)

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      • Alligator427 // 03.12.2019 à 13h53

        Les racines culturelles chrétiennes de l’Europe ?!?

        Cela ne vous gêne pas :
        • d’oublier les grecs, les romains, les celtes, etc…1000 ans d’hégémonie chrétienne, cela vous suffit pour rafler la mise ?
        • et surtout c’est oublier l’apport des autres cultures (musulmane et juive notamment et si on s’en tient au critère religieux pour trier les populations). Ce serait quoi la culture chrétienne sans l’influence de l’Ancien testament ? Ce serait quoi la culture chrétienne sans la préservation et la transmission de la philosophie grecque par les musulmans ? On en serait où si on n’avait pas pillé les cultures (et richesses) des autres continents ?

        Et les personnes qui ont d’autres racines que chrétiennes, voire considèrent en avoir plusieurs ? Ou celles qui tout simplement contestent la primauté de l’influence chrétienne dans la culture actuelle ? C’est quoi le message pour ces personnes ? Vous êtes priés de vous adapter à notre culture ? … la pente est très très savonneuse.

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        • christian BERNARD // 03.12.2019 à 15h18

          Non cela ne me gêne pas de faire référence à une influence grandement majoritaire sur un millénaire, comme vous le concédez.
          Vraiment pas.

          En détail, l’influence de la culture juive est intégrée dans la culture chrétienne ; de plus, juifs et musulmans ont toujours été minoritaires (très minoritaires en ce qui concerne les musulmans, sauf en Espagne au début du millénaire que vous visez).
          Quant aux grecs, latins, celtes, vous remontez au delà de toute vision raisonnable de l’enracinement (vous n’envisagez pas, j’espère, l’exposition des nouveaux nés sur le Mont Palatin ?)

          Enfin, ceux qui contestent la primauté de l’influence chrétienne se trompent tout simplement ; quant à ceux qui n’y adhèrent pas, cela me ferait grand plaisir que nous remontions la pente savonneuse à laquelle vous faites allusion, au lieu de la dévaler à grande vitesse.

          Et je vous assure qu’au total, je ne me sens ni raciste, ni fasciste, ni d’extrême droite (encore qu’à force de me faire insulter, je vais laisser dire…) : je ne suis qu’un lecteur de Rousseau et de Michéa.

          Le communautarisme et son cousin, l’hyperlibéralisme individualiste (et l’adoration pour les minorités) sont les ennemis du seul vivre-ensemble réellement possible.

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          • Marie Pan-Pan // 03.12.2019 à 18h28

            Christian Bernard,
            Si on n’a pas été traité de fasciste une fois dans sa vie, c’est qu’on a raté sa vie…

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        • calal // 03.12.2019 à 17h57

          la primauté de l’influence chrétienne dans la culture actuelle ?
          oui vous avez raison:quasi plus d’influence chretienne dans la culture actuelle.
          D’ailleurs on le sent passer… bientot certains chiens auront plus de valeur que les hommes…

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          • christian BERNARD // 04.12.2019 à 05h27

            @Marie PanPan 03.12.2019 18h28
            … et c’est moins cher (enfin, pour l’instant…) que d’acheter une Rolex 😉

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        • Alligator427 // 03.12.2019 à 19h38

          Christian Bernard

          • Les mots que vous utilisez (c’est à dire une certain façon de voir le monde) sont issus du latin.
          • Les chiffres que vous utilisez sont arabes.
          • Le Nouveau Testament n’existerait pas sans l’Ancien.

          L’Europe doit beaucoup à la religion chrétienne, c’est indéniable et il pourrait difficilement en être autrement après 1 millénaire* de domination des esprits et des corps.

          Mais bizarrement vous ne citez aucun exemple.

          [Question 1] C’est quoi la « culture chrétienne » de l’Europe exactement ? Bien malin celui qui peut répondre 🙂

          [Question 2] Pourquoi couper « les racines de l’Europe » à l’héritage médiéval ? Juste parce que cela colle avec votre opinion ou il y a un vrai raisonnement derrière ce découpage chronologique ?

          * : quand j’écris 1 millénaire :

          • d’un point de vue spatial, c’est vrai pour l’Europe de l’ouest. C’est moins vrai pour la partie Est, et absolument faux pour la partie balkans.

          • d’un point de vue dogmatique, c’est un raccourci qui pose problème. Tout au long de cette période, la religion chrétienne n’a cessé d’évoluer / de s’adapter, la place de l’Eglise dans la société aussi.

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          • christian BERNARD // 04.12.2019 à 05h27

            Soyons plus clair : je ne réfute aucun héritage de NOTRE passé (j’ai fait 6 ans de latin, au lycée, par exemple) ni ne conteste le caractère évolutif d’une société : je revendique le droit pour cette évolution de ne pas être déterminée par des apports massifs extérieurs.

            C’est quoi ma culture chrétienne ? C’est pas exemple, une certaine gêne, sinon une hostilité, pour l’appétit du gain plus caractéristique du protestantisme anglo-saxon, voire (là je prends des risques..) de la culture juive ; c’est l’amour de Proust (réputé juif) pour l’art gothique ; ce sont les clochers dans nos villes (cf De Gaulle qui justifia, sans doute à raison, l’abandon de l’Algérie par le désir que ne naisse pas en France un Colombey les deux Mosquées) ; c’est Rousseau et Robespierre (mais si !) et leur Etre Suprême (et je suis athée) et c’est même la survivance du latin que vous invoquez…

            En fait, vous mettez au défi les « identitaires » (desquels je me sens plus proche, que les relativistes mondialistes) de définir l’identité européenne, mais c’est mal posé le problème : certes l’identité est une nébuleuse, et donc faire la liste de ses composantes est malaisé, mais on sait très bien déterminer ce qui ne relève pas de notre identité.

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            • Alligator427 // 04.12.2019 à 09h30

              « C’est pas exemple, une certaine gêne, sinon une hostilité, pour l’appétit du gain plus caractéristique du protestantisme anglo-saxon, »
              > euh, les Protestants sont chrétiens, du coup votre « racine » est plutôt catholique
              > votre exemple n’est pas très probant à l’échelle européenne où on trouve beaucoup de Protestants, Anglicans et autres chapelles chrétiennes

              « Les clochers des églises »
              > les villages de France ont effectivement été bâtis pour beaucoup au Moyen Age chrétien
              > mais pourquoi parler de racine à propos du patrimoine architectural médiéval
              > et votre exemple de « racine chrétienne de l’Europe » est surtout un exemple national
              > idem pour les auteurs que vous citez

              « certes l’identité est une nébuleuse, et donc faire la liste de ses composantes est malaisé, mais on sait très bien déterminer ce qui ne relève pas de notre identité. »
              > en fait, ne vous cassez pas trop la tête hein 🙂
              > on a compris qui vous visiez … c’est l’autre qui n’a pas eu l’heureuse idée de naître chez nous (https://www.youtube.com/watch?v=75JfvgN8730)

              J’en conclus pour ma part que revendiquer les racines chrétiennes de l’Europe est une pulsion xénophobe. C’est vouloir tracer une frontière imaginaire entre eux et nous.

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    • jjb79 // 03.12.2019 à 17h09

      Non, cette ré-écriture de l’Histoire c’est pour la promotion à venir du neo-capitalisme (ou système mafieux légal) comme une démocratie et faire tomber les termes oligarchie, ploutocratie.
      C’est 1984, tous les mots sont faussés.

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  • Kokoba // 03.12.2019 à 08h42

    Cette histoire pourrait être risible tellement elle est ridicule.
    Malheureusement elle est aussi très inquietante.

    Que le parlement Européen perde son temps à de telles stupidités pose quand même certaines questions.
    Ils ont vraiment rien de mieux à faire ?

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    • r // 03.12.2019 à 09h10

      « Ils ont vraiment rien de mieux à faire ? »
      NON !
      Ce parlement est un théâtre de marionnettes pour faire croire à une démocratie européenne totalement inexistante, à défaut pour un quelconque « peuple européen » d’exister
      (dixit la Cour constitutionnelle allemande de Karlruhe dans divers arrêts)

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  • basile // 03.12.2019 à 09h03

    on savait déjà que les parlementaires européens écrivaient nos lois, voilà donc qu’ils écrivent l’histoire.

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    • r // 03.12.2019 à 09h10

      Ils n’écrivent pas nos lois !! Leur pouvoir à cet égard est infinitésimal..

        +13

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    • erde // 03.12.2019 à 09h23

      C’est la Commission européenne qui rédige les lois et règlements!
      Le parlement n’est qu’une vague «caution» de démocratie.

        +21

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      • Al chaab yourid // 03.12.2019 à 09h52

        « C’est la Commission européenne qui rédige les lois et règlements! »

        Niet. En pratique ce sont généralement les lobbyistes, les Commissaires en règle générale mettent juste un coup de tampon sur les documents que les groupes de pression leur soumettent.

        Officiellement si j’ai bien compris :
        • la Commission a l’exclusivité de initiative des lois (pouvoir exorbitant)
        • le Parlement peut voter contre les projets de loi qui leur sont soumis (ils ne passent pas tous devant le Parlement, certains domaine sont en dehors de sa compétence)
        • et in fine, en cas de désaccord entre Commission et Parlement, la Commission peut passer outre / en force

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        • calal // 03.12.2019 à 13h53

          « Cette liste doit être approuvée par tous les chefs d’État et de gouvernement de l’UE, réunis au sein du Conseil européen. »

          ben on a elu macron,nous…et 50%des electeurs se sont abstenus….
          faut passer a la caisse maintenant: quelques heures supplementaires dans le froid,la pluie et les gaz lacrymo plutot que 5 minutes dans un isoloir…

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      • RV // 04.12.2019 à 22h29

        @ erde // 03.12.2019 à 09h23
        @ Al chaab yourid // 03.12.2019 à 09h52

        Quelques éléments de réponse dans cette passionnante conférence :
        Retraites Régimes Français et Union Européenne
        exposé de Gaël Coron, Professeur de sociologie et science politique à l’École des Hautes Etudes en Santé publique à Rennes
        https://www.youtube.com/watch?v=x9dNpIRMjr4

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  • LibEgaFra // 03.12.2019 à 09h26

    Il faut comprendre que cette démonisation de la Russie (et cette russophobie de toute la presse corrompue) est une préparation psychologique des populations à une guerre d’agression contre la Russie. On nous serine que l’ue, c’est la fin des guerres en Europe, alors que l’impérialisme unioniste a déjà engendré la guerre en Yougoslavie et en Ukraine.

    Une nouvelle destruction du continent comme en 39-45: un rêve yankee que certains sur notre continent souhaitent réaliser. Et prendre enfin leur revanche sur les déroutes napoléonienne et germanique…

      +18

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    • Jean // 03.12.2019 à 10h09

      L’esprit revanchard est moins le moteur de cette russophobie que le formidable accroissement des revenus de l’industrie militaire qu’il rend possible. L’Empire veut que ses vassaux financent son bellicisme qui est le produit de la corruption et de la cupidité d’une infime minorité.

        +17

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      • Rémi // 03.12.2019 à 12h07

        Oui, j’ai hate de me retrouver en guerre contre les russes.
        Comparons la joie et le bonheur que cela nous promets:
        Les SAM russes ont abattus deux tiers des missiles en Syrie.
        Nous serons couvert par des F35, des eurofighter et quelques rares rafales.
        Bref on va patauger dans la boue, acheter de grande quantité d’armes inefficaces et enfin l’Europe 500 millions d’habitants réduira la Russie 145 Millions d’habitants.
        grâce à cela nous aurons une frontière commune avec la Chine.
        J’en salive d’avance mais attendez que je ne soit plus mobilisable.

          +4

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        • raloul // 03.12.2019 à 14h19

          Bonjour,

          C’est l’équilibre de la terreur par la dissuasion nucléaire qui rend ce scénario extrêmement improbable.

          Les seules guerres que les tarés de Bruxelles peuvent mener sont la guerre économique et celle de l’infauxrmation-propagande.
          Dans les deux cas, vu la nullité des autoproclamées élites européennes et la solidité des russes en face, je ne me fais pas trop de soucis.

          J’espère juste que dans les états-majors des armées des pays européens, on préfère refuser d’obéir à des politiques débiles plutôt que provoquer l’hiver nucléaire… étonnement, j’ai beaucoup plus confiance dans des militaires pourtant entraînés à obéir et tuer que dans les élites politiques en état de décomposition finale…

            +10

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          • Jean // 03.12.2019 à 15h42

            @raloul

            L’Europe peut participer aux guerres par procuration de l’Empire, en achetant l’armement qu’elle veut s’il est américain, avant de devenir elle-même le théâtre d’un conflit de faible intensité entre les grandes puissances. L’Europe peut aussi choisir de favoriser l’installation de bases américaines sur son sol, elle peut accepter que l’armement nucléaire américain s’y déploie pour menacer les intérêts vitaux de la Russie. Mais si certains militaires et politiciens américains parviennent à leur fin.. il n’y aura plus grand monde pour maudire leur folie et accabler tous ceux qui n’ont fait que leur obéir. Par contre, si la raison l’emporte et que nous parvenons à éviter de nous autodétruire, alors quelques actionnaires auront amassé une fortune colossale au détriment du modèle social européens.

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  • yack2 // 03.12.2019 à 09h38

    Il faut toujours se méfier de la supposée bêtise de ces zozos, si l’on regarde autour de nous, il semble que sans le savoir, le communisme reprend certaines couleurs…..L’explosion épidémique de la soif de justice et d’égalité (Lordon, interdit d’interdire) à travers le monde en soit les prémices inconscients. Donc aucune surprise à ce que nos chers élites commencent à baliser le terrain et entamer le chemin de la criminalisation. A ce titre les offensives sont multiples pour que  » la bête immonde » reste bien à la niche. Je conseille la vision de l’émission Du vent se lève avec Quatennens, Boulot, Toussaint et l’inénarrable Delphine Batho…..Cette dernière considère la lutte des classes comme obsolète et doit être remplacée par le féminisme, que l’écologie ne doit pas s’inquiéter de la possession du capital etc etc etc….( Belles utilisations de causes indiscutables…non?). Offensives générales, donc, pour défendre un système qui craque de partout….. Et je ne vous parle pas de la reconnaissance en chaîne de tous les démocrates corrompus et armés, tels que Guaido ou la folle dingue Bolivienne…..Dans ce contexte l’utilisation de l’histoire fait parfaitement sens.

      +26

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  • DVA // 03.12.2019 à 10h18

    Récriture de l’histoire…combine de plus par rapport aux combines de ‘linfo’ détenue par des oligarques… …bah…bientôt ( ou déjà?) il y aura…La FGE (Force de Gendarmerie Européenne)… bah oui…au service de …des gouvernement successifs bossant depuis les années 80 pour le grand capital in fine…qui lui même côtoie les mafieux ds les paradis fiscaux…et qui nous envoie en retour leurs directives aux travers de lobbies à la commissions européenne à leur solde ( en très gros résumé) et au final…des jobs rémunérés deux bols de riz et l’insécurité sociale…Il est temps de retourner la table et de ne plus rien négocier !!!
    Concernant la FGE, l’anecdote est qu’elle est composée de polonais et de roumains…de la main d’oeuvre répressive concurrente à notre police nationale dans un futur proche ?

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  • Vercoquin // 03.12.2019 à 10h23

    @ erde

    Question: qui écrit les lois ?
    En fait, je crois que vous simplifiez sans simplifier la version connue de l’organisation de la bouillie de Bruxelles.
    Si nous entrons un tantinet dans le détail, de mon point de vue, il semblerait qu’il se passe ceci:

    – Les lobbies (5000) se mettent d’accord pour demander aux chefs de gouvernements et chefs d’états (le conseil de l’UE) de mettre mettre en place une nouvelle loi.
    – Le conseil de l’UE demande à la commission de rédiger la loi.
    – Les lobbies rédigent la loi et la proposent à la commission.
    – La commission adopte la rédaction de la loi par les lobbies et déclare: »Nous avons rédigé la loi ! »
    – Le parlement européen approuve la loi.
    – Le parlement Français approuve la loi de l’UE.

    Peut-être que prochainement, on aura la possibilité (ou l’obligation) de dire « nazi » au lieu de « communiste »,
    ou bien « anti—-ite » à la place de « anti—–ste ».
    Qui peut savoir.

    C’est en partie du second degré, mais pas que, quand même.

      +15

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    • Owen // 03.12.2019 à 14h35

      « C’est en partie du second degré ».

      Non, non, au contraire.
      on visualise très bien les Powerpoint en six diapos qui circulent durant les réunions de travail dans les multinationales.

      L’organigramme classique des institutions et du fonctionnement de l’Union Européenne est peu intelligible. : il est formel et on n’en voit pas la traduction concrète.
      Avec le vôtre tout s’éclaire: le regroupement européen de lobbies a bel et bien l’initiative des lois et l’activité des rédactions.

      Une grosse fèqueniouze factchéquée par Vercoquin.

        +5

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  • Macarel // 03.12.2019 à 10h46

    L’UE c’est une tentative de résurrection du Saint Empire Romain Germanique. Comme les populations de l’Empire sont de moins en moins satisfaites du sort qui leur est faite par les maîtres de l’Empire, il faut faire diversion en leur désignant un ennemi. La ficelle est grosse, mais cela n’empêchera pas ce projet d’échouer tant les politiques punitives qui sont appliquées aux populations de l’Empire, finissent par rendre odieux cet ordre impérial à ces populations. En effet, cet ordre impérial n’a que faire de la démocratie, ni de l’avis des peuples (français, « remember » mai 2005 ! grec, « remember » juillet 2015 !)

      +8

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    • Casimir Ioulianov // 03.12.2019 à 15h29

      Le SERG et l’UE n’ont en commun que le haut degrés de corruption des électeurs…
      Ils en auront un autre quand ‘le machin’ aura explosé de l’intérieur.

        +1

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    • Logique // 03.12.2019 à 19h04

      Il n’y a pas besoin d’aller si loin. Résurrection du troisième Reich est suffisant. Autrement dit la résurrection de la pensée de Nietzsche. Ca colle très bien aussi avec ceux qui ne sont « rien » selon la formule de manu l’éborgneur (les tchandalas ou intouchables chez Nietzsche). Au sommet de la société, des génies (style bhl, génie autoproclamé, comme Nietzsche), en-dessous une aristocratie de surhommes style César Borgia, en-dessous une caste de guerriers (policiers actuels) et le reste du troupeau qui sont là pour servir ées autres castes.

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  • christian gedeon // 03.12.2019 à 10h50

    Un teste pseudo mémoriel  » de plus,qui fleure bon l’antirussisme actuel,et se fout ,en réalité, complètement de la seconde guerre mondiale et de ce qui l’ a précédé. Cependant,,à titre personnel,j’ai toujours soutenu que sans régome communiste en URSS,il n’y aurait pas eu de régime nazi en Allemagne.Et si on en arrive à la comptabilité des atrocités des uns et des autres,ils se tiennent par la barbichette. Ce qui est vraiment important dans cette nième boulette de l’ue,est qu’elle est directement dirigée contre la Russie actuelle,et ne présage rien de bon pour la suite des évènements.L’ue essaye vainement d’exister à travers des foucades « regrettables  » en langage diplomatique.C’est complètement idiot,et traduit bien,non pas une volonté de réecrire l’Histoire,mais d’imposer un nouvel antirussisme,comme doxa politqiue. Pire qu’un crime,une erreur.

      +4

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    • CHLéO // 03.12.2019 à 13h56

      Je dirais plutôt : sans traité de Versailles, pas de Hitler ! Revoyez votre histoire.

        +13

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      • herve_02 // 04.12.2019 à 02h12

        Je dirais le 3 out 1914 l’ALLEMAGNE déclare la guerre à la france – pas de guillaume II – pas de traité de versailles

          +3

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        • CHLéO // 04.12.2019 à 20h48

          Au jour d’aujourd’hui, il existe 1,5 million de documents concernant la 1ère guerre mondiale qui sont verrouillés par Londres, donc inaccessibles au public. Pour les germanophones que le sujet intéresse :

          Willy Wimmer et Alexander Sosnowski: „Und immer wieder Versailles: Ein Jahrhundert im Brennglas“,
          216 Seiten, Verlag Zeitgeist, 21,90 Euro, Mai 2019.

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  • Grd-mère Michelle // 03.12.2019 à 15h03

    Ayant appris, le même jour, l’existence de cette Résolution et de la nouvelle fonction d’un « commissaire à la protection du mode de vie européen »(chargé des migrations, du marché du travail, de la sécurité et de L’EDUCATION!!!), je n’ai pu manquer de faire un rapprochement entre les deux(la première justifiant la seconde).
    À noter que, si je ne me trompe, la proposition de Résolution fut déposée par le « très chrétien » (!!!) Orban, mais aussi que les différentes églises, catholique, orthodoxes et protestantes/évangéliques restent en continuelle concurrence pour l’obtention de la fidélité des croyants, exerçant un lobbying, trop souvent négligé par les observateurs-trices,sur les Institutions de l’UE et des Etats ainsi que sur les groupes commerciaux d’influence.
    La volonté de l’UE de contrôler les migrations(sans pour autant assumer celles qui ne fourniraient pas une main d’œuvre bon marché) me semble aussi un reflet de l’islamophobie grandissante et nourrie par les « bons chrétiens ».

      +2

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  • Grd-mère Michelle // 03.12.2019 à 15h18

    Suite: La « sécurité » de l’UE (en principe laïque) reposerait donc sur des frontières européennes renforcées, à l’intérieur desquelles la jeunesse serait éduquée/conduite vers une pensée unique basée sur une Histoire ré-écrite, qui solidifie l’Alliance Atlantique, et qui tenterait de la détourner de toutes les tentations divergentes du consumérisme « beni oui oui » consenti, qu’elles soient communistes, fascistes, djihadistes, anarchistes ou…écologistes (ce dernier mouvement, trop fort que pour être maîtrisé, étant voué à la récupération).
    Quand on pense que le principal slogan de l’UE est « UNIE DANS LA DIVERSITÉ »!
    Heu… diverse, mais pas trop!

      +3

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  • Arcousan09 // 03.12.2019 à 15h38

    Les parlementaires européens écrivent les lois … plus exactement présentent des lois écrites par les lobbies.
    Maintenant ils se mêlent d’histoire, de réécrire l’histoire … à leur sauce …
    Cela fait des lustres que je suis convaincu que si la Russie n’avait par écrasé l’armée allemande … il n’y aurait jamais eu de débarquement en Normandie.
    Actuellement, heureusement que Poutine est là parce qu’avec des illuminés comme le peroxydé de Washington la planète aurait déjà été vitrifiée et la presse ….. aux ordres ….. entretient soigneusement la « russophobie »

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    • Al chaab yourid // 03.12.2019 à 23h35

      « Les parlementaires européens écrivent les lois »

      Woah! Si au moins c’était vrai.

      Revoyez un peu le fonctionnement des institutions européennes : les Parlementaires n’écrivent AUCUNE loi. Ils discutent et votent certaines de celles qui leur sont proposées par la Commission européenne. Leur vote est d’ailleurs quasi-consultatif puisque la Commission – seule détentrice de l’initiative des lois – peut faire voter x fois sur le même sujet jusqu’à obtenir gain de cause.

      En fait, c’est même un peu plus compliqué car
      • il y a une 3e instance, le Conseil européen (généralement en phase de manière majoritaire avec la Commission)
      • selon les sujets, le Parlement peut être évité
      • il n’y a pas véritablement de lois mais des directives, des règlements et des décisions

      Il est possible que ce résumé contienne de grosses erreurs. Mais vous l’aurez noté : c’est compliqué et en règle générale on ne cherche pas vraiment à comprendre, avant de manière légitime, cracher dessus.

        +0

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  • Anouchka // 03.12.2019 à 21h10

    Cette résolution n’est pas dirigée contre la Russie mais contre le communisme, c’est à dire contre tout discours alternatif au capitalisme et du dogme de la propriété privée.
    1/2

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  • Anouchka // 03.12.2019 à 21h11

    2/2
    Ceux des commentateurs qui n’y voient qu’une éruption de russophobie se fourvoient.
    La Russie n’est détestée par les élites européisme qu’en tant qu’elle ne se résout pas à cracher sur son passé soviétique.

    Alors que de toute part sortent des travaux historiques qui montrent la collusion criminelle des élites, en particulier britanniques, avec le nazisme, leur volonté de favoriser la remilitarisation de l’Allemagne nazie afin d’une part, que cette dernière puisse être en mesure tenir en respect les masses laborieuses, et leur velléités révolutionnaires et que, d’autre part, en elle, puisse germer la bonne idée d’attaquer l’Union soviétique afin d’en finir avec ce cancer… il faut semer les doutes dans l’esprit des citoyens désorientés… leur rappeller que ce n’était finalement peut-être pas si criminel que ça de vouloir armer l’Allemagne nazie pour qu’elle attaque l’Union soviétique… que la France avait somme toute été bien mal inspirée de vouloir rabaisser l’Allemagne à Versailles, qu’elle en a été d’ailleurs bien punie et qu’il ne faudrait pas qu’elle soit maintenant tentée par des velléités comparables…. car comme chacun sait, Versailles et ses conséquences monétaires sont la matrice de l’élection démocratique (oui, surtout ne pas oublier : démocratique) de Hitler…

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    • Alligator427 // 03.12.2019 à 23h46

      « elle ne se résout pas à cracher sur son passé soviétique.  »

      Vous êtes en plein fantasme je crois. Il n’y a pas plus capitaliste que la Russie aujourd’hui :
      • flat tax
      • et oligarques à tous les étages

      Vous n’avez pas besoin de vanter les mérites d’une Russie fantasmée pour cracher – avec raison – sur nos oligarques à nous. Il serait à mon avis plus judicieux de s’en tenir aux faits.

      Les Etats qui dénoncent la Russie sont ceux qui s’alignent sur la politique impériale des Etats-Unis. Faut à mon avis éviter de tomber dans le panneau journalistique d’un « revival » de la guerre froide. C’est de l’enfumage.

        +5

      Alerter
      • Anouchka // 04.12.2019 à 07h31

        Quand avez-vous vécu en Russie pour affirmer ce que vous dites? Est-ce que seulement vous parlez russe pour suivre ce qui se dit dans les médias?
        La Russie est capitaliste sans pour autant cracher sur son passé soviétique, je maintiens.

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      • Alligator427 // 04.12.2019 à 09h36

        « Cette résolution n’est pas dirigée contre la Russie mais contre le communisme, c’est à dire contre tout discours alternatif au capitalisme et du dogme de la propriété privée. »

        Et ça vous le maintenez également ? Je n’ai sans doute pas compris.

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        • Anouchka // 04.12.2019 à 11h03

          Je ne me suis probablement pas exprimée assez clairement. Ou alors vous m’avez lue trop vite.
          Ce que j’ai voulu dire n’est bien évidemment pas que la Russie contemporaine serait restée communiste dans l’âme si ce n’est dans les faits. Meme si Vladimir Poutine a dit un jour que « celui qui ne regrette pas l’Union soviétique n’a pas de cœur », donnant lieu à de nombreux cris d’orfraie en Europe occidentale, cela fait bien longtemps que la Russie s’est convertie aux dogmes ultra-libéraux en matière économique. En matière économique, certes, mais beaucoup moins en matière sociale et « sociétale ». Et encore moins en matière géo-stratégique.

          Sinon, par rapport à votre message plus haut sur le christianisme culturel de l’Europe, je n’ai pas commenté, mais votre distinction entre « grec », « romain », « chrétien », « ancien testamen/hébreux », etc., n’a pas beaucoup de sens : le christianisme européen est précisément la synthèse de toutes ces influences antiques. Nier les racines chrétiennes de l’Europe, c’est nier le poids de cet héritage. C’est penser que la république française est une page blanche à chaque nouvelle génération, une collection d’individus faisant valoir la somme de leurs petites histoires personnelles en lieu et place d’un creuset culturel commun longuement élaboré par l’histoire.

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        • Alligator427 // 04.12.2019 à 11h32

          J’avais pas compris effectivement, vous parlez du sentiment national russe et de la « nostalgie » de la grandeur soviétique sur laquelle prospère Poutine qui a contribuer depuis 20 ans à restaurer – c’est incontestable – la souveraineté nationale russe.

          « le christianisme européen est précisément la synthèse de toutes ces influences antiques »

          Faire du syncrétisme comme vous le faites est an-historique

          • il ne tient pas compte de la chronologie, toutes les époques fusionnent et réduit la culture européenne à 1 racine. Pourquoi ne pas admettre plusieurs racines ? Pourquoi vouloir absolument une racine unique, et qu’elle soit chrétienne ? Réfléchissez posément à la question.
          • en outre, qu’est-ce que vous faites des Lumières, de Marx, Darwin, Freud, Levi-Strauss, Einstein … eux aussi sont condamnés à rejoindre nos racines chrétiennes ? Vous arrêtez quand l’amalgame ?

          Je pense pour ma part avoir exposé mon point de vue. C’est de la xénophobie consistant à tracer une frontière imaginaire entre eux et nous. Partant de là, il faudrait alors essayer de comprendre cette « pulsion » qui n’avait pas cours il y a encore quelques décennies …

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          • Anouchka // 04.12.2019 à 12h03

            Parce que toute religion est un syncrétisme.
            Les religions sont l’expression la plus aboutie et même temps le fondement des cultures humaines.
            J’ai bien compris que vous voulez qu’on ne mette pas de côté les philosophies matérialistes, athées et tout ça en parlant de racines chrétiennes.
            Mais les auteurs que vous citez sont issus de la matrice chrétienne, que ça vous plaise ou non (relisez Feuerbach, c’est très éclairant)

              +3

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          • Alligator427 // 04.12.2019 à 17h00

            Mouais … pas convaincu des racines chrétiennes ni de l’Europe ni du grand Albert.

            En plus j’ai l’impression que vous glissez de la question des racines culturelles à celle de la religion. D’un sujet rationnel à un sujet de conviction intime, de la raison à la foi … sur laquelle j’ai très peu de compétence 🙂

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            • Anouchka // 04.12.2019 à 18h02

              La religion n’est pas la foi.
              Alors certes, dans le christianisme, les deux choses sont étroitement imbriquées et elles le sont encore plus depuis que les états chrétiens se disent laïcs. Comme l’état se veut sécularisé et laïc, il rejette la religion dans le domaine privé et intime de la croyance.
              Mais la religion n’est pas une simple croyance, c’est un lien social. Étymologiquement le mot a à voir avec l’idée de respect scrupuleux des règles et des procédures. Le droit romain a ses origines dans la religion romaine – qui n’était nullement une affaire de croyance (et qui autorisait d’ailleurs de ce fait une profusion de cultes et croyances privés les plus divers ).
              Pour aller vite, la religion, c’est la tradition. La tradition évolue constamment mais elle ne rompt jamais totalement le lien avec le passé.
              Le christianisme est la tradition de l’Europe, sa matrice. C’est son domaine « sacré », celui auquel il ne faut, justement, surtout pas toucher sous peine de provoquer de grandes catastrophes (c’est le sens du mot « sacré »).
              Ce qui nous induit en erreur, c’est qu’il apparaît en Europe sous une forme essentiellement sécularisée, notamment à travers le thème des « droits de l’homme » (que notre constitution désigne précisément comme « sacrés») – et parfois aussi malheureusement sous la forme du scientisme (qui peut s’interpréter comme une sorte de résurgence du caractère « totalitaire » du christianisme)

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            • Alligator427 // 04.12.2019 à 18h15

              Navré de ne pas poursuivre mais je ne pense pas que cela soit possible sur un forum de discussion d’aller au-delà 2 ou 3 échanges sans partir dans l’incompréhension.

              J’avais posé 2 questions qui restaient dans le sujet (https://www.les-crises.fr/faussaires-par-pierre-rimbert/#comment-607733) mais vous partez sur un autre thème (la différence foi / croyance, la place du sacré …).

              Au départ ce qui m’intéresse, c’est de comprendre pourquoi aujourd’hui il semble pertinent à certains de présenter l’UE comme un ensemble ayant des racines chrétiennes …

              Il n’en était absolument pas question il y a encore 20 ans.

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              Alerter
            • Anouchka // 04.12.2019 à 18h46

              « Il n’en était absolument pas question il y a encore 20 ans ».
              Ah bon! Et les 12 étoiles sur fond bleu? Vous pensez certainement que c’est parce qu’il y avait 12 pays membres à un moment donné et que depuis on a oublié de changer le nombre d’étoiles sur les drapeaux…

                +2

              Alerter
            • Alligator427 // 04.12.2019 à 19h06

              Stop. J’arrête-là la discussion.

              Vous tenez absolument à avoir raison ? C’est ça le but d’un échange, quitte à demander de l’aide aux 12 apôtres ? Ou alors vous y avez vu la Vierge comme Quatremer ?
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Drapeau_europ%C3%A9en#Revendication_d'une_inspiration_mariale

              Désolé, mais si j’échange c’est pour essayer de comprendre des avis divergents, avoir des réponses sérieuses à mes questions … pas pour polluer l’espace des commentaires.

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              Alerter
  • lon // 04.12.2019 à 17h46

    Il faut dissoudre ce parlement européen de toute urgence et par là-même économiser quelques centaines de millions de bons euros chaque année . Le Conseil Européen ( le vrai pouvoir en Europe ) et la Commission suffiront amplement . Rappelez-vous citoyens européens, quand vous votez Parlement vous votez Disneyland, le seul vote européen qui compte est le vote national .

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