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14.février.201314.2.2013 // par Olivier Berruyer

[Fonds de Garantie des Dépôts] Un casse à 2 milliards d’euros

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Revenons sur un aspect non exploré de la loi bancaire – pourtant scandaleux, car concernant le fonds de garantie de nos dépôts.

I. L’actuel fonds de garantie des dépôts

Le fonds de garantie des dépôts permet, comme son nom l’indique, de financer la garantie des dépôts de 100 000 € accordée aux déposants en cas de faillite de leur banque. Le fonds intervient sur demande l’Autorité de Contrôle Prudentiel. Il se finance auprès des banques. C’est une espèce de « cagnotte de place ».

Il contient actuellement 2 milliards d’euros et s’adresse évidemment aux seuls clients des banques.

Notons aussi que le fonds peut être amené à intervenir à titre préventif pour éviter une défaillance bancaire, dans certaines limites visant à protéger le fonds.

Soulignons un point très étrange : il a été retenu l’option d’en faire un organisme de droit privé, qui fédère les banques françaises, et dirigent le conseil d’administration. C’est étrange, puisque, par nature, sera alors dévoilée aux grands banquiers la situation d’un établissement en difficultés – on est au coeur d’un énorme conflit d’intérêts.

II. Le projet du gouvernement

Conformément à un projet de directive européenne, le gouvernement prévoit de créer un fonds de résolution, à savoir une fonds disposant de ressources pour aider un établissement financier en difficultés. C’est une deuxième cagnotte, destinée à éviter le risque systémique et l’intervention du contribuable (enfin, en théorie…).

C’est à la base une bonne idée.

Mais le problème est que le gouvernement a choisi de le fusionner avec le fonds de garantie des dépôts : il n’y aura plus qu’un seul fonds :

I. – Le fonds de garantie des dépôts prend le nom de « fonds de garantie des dépôts et de résolution ». [Article 6 du projet de loi]

Les facultés sont élargies :

« IV. – Pour l’application des II et III, le fonds de garantie des dépôts et de résolution peut :

« 1° Acquérir tout ou partie des actions ou des parts sociales de l’établissement concerné ;

« 2° Souscrire au capital de l’établissement-relais mentionné à l’article L. 613-31-16 ;

« 3° Souscrire à une augmentation du capital de l’établissement concerné ou de l’établissement-relais ;

« 4° Consentir des financements à l’établissement concerné ou à l’établissement-relais, sous quelque forme que ce soit, y compris sous la forme d’une garantie ;

« 5° Participer, sur demande d’un organe central mentionné à l’article L. 511-30, à l’action de ce dernier en prenant en charge une partie du coût des mesures destinées à garantir la solvabilité d’un établissement de crédit affilié à cet organe central ou, en cas de nécessité constatée par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, intervenir sur demande de cette dernière.

Et cerise sur le gâteau, le périmètre est élargi. Ce ne sont plus seulement les établissements de crédit (les banques) qui peuvent en bénéficier mais aussi désormais :

les compagnies financières, les compagnies financières holding mixtes et les entreprises d’investissement, à l’exception des sociétés de gestion de portefeuille » ;

III Le problème

Donc on avait avant un fonds essentiellement destiné à rembourser les déposants des banques, et on a maintenant un fonds qui peut certes faire ça, évidemment, mais aussi racheter un établissement (même non bancaire !) en faillite, le recapitaliser, lui prêter de l’argent, etc.

Donc une banque d’investissement bourrée de traders menace de faire faillite et zou, le fonds lui prête de l’argent ou la rachète !

De même, une énorme banque fait faillite, et le fonds interviendra dans l’urgence, alors qu’il faudra des trimestres pour y voir clair, évidemment (il a fallu 9 mois pour que les pertes 2012 du trader de JP Morgan soient connues, passant de 2 Md$ le jour de l’annonce à 6 Md$ au final…).

Et qui va décider ? Le nouveau collège de résolution de l’ACP, qui contient des personnes… irréprochables (heum heum) :

Le collège de résolution de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution est composé de cinq membres :

« 1° Le gouverneur de la Banque de France ou son représentant, président ;

« 2° Le directeur général du Trésor ou son représentant ;

« 3° Le président de l’Autorité des marchés financiers ou son représentant ;

« 4° Le sous-gouverneur désigné par le gouverneur de la Banque de France, ou son représentant ;

« 5° Le président du directoire du fonds de garantie des dépôts et de résolution ou son représentant.

Donc à peu près tous ceux qui auront échoué à empêcher le problème, il fallait oser.

Aucune personnalité indépendante. Aucun juge. Aucune personnalité qualifiée. Aucun élu. Bref, c’est une vraie « réforme à la française ». Je trouve dommage qu’ils n’aient pas rajouté « Les membres seront obligatoirement des énarques, inspecteurs des finances » – au moins on aurait évité tout risque démocratique…

Alors le gouvernement annonce que le fonds passera ainsi de 2 Md€ à 10 Md€ en 2020, soit un peu plus d’un milliard de plus par an. Mais le problème est qu’AUCUN garde fou n’est prévu pour protéger les 2 Md€ actuels, destinés aux déposants.

Et comme avant la liquidation, l’établissement aura eu par nature des problèmes et donc aura sollicité le fonds de garantie des dépôts et de résolution, il se peut qu’une bonne partie de l’argent garantissant les dépôts ait été dépensé, jeté dans le gouffre sans fond(s…) de la finance en faillite.

RIEN n’est prévu pour que les 2 Md€ actuels ne soient pas engouffrés en vain dans, par exemple, un Crédit Agricole en difficultés en fin d’année… Et une fois dépensé, dans un contexte de début d’affolement bancaire, il sera impossible de lever des fonds auprès des autres établissements bancaires dans un tel contexte.

Assisterons-nous ainsi au casse du siècle ?

Pour l’éviter, nous avons proposé des amendements qui seront discutés aujourd’hui :

  • pour disposer d’un fonds de résolution séparé de celui de la garantie des dépôts ;
  • pour au moins cantonner les sommes destinées aux déposants ;
  • pour que le fonds de résolution soit public ;
  • pour qu’un juge de la cour de cassation intègre le collège de résolution de l’ACP.

 Entre autres, le courageux député socialiste Jean Launay a accepté de monter au front pour les défendre (avec d’autres amendements que nous soutenons), ce qui mérite un vrai coup de chapeau, tant on connait la situation difficile d’un député du parti majoritaire cherchant à infléchir la ligne du gouvernement…

Un bel exemple démocratique, sur lequel je reviendrai…

38 réactions et commentaires

  • Hervé DELMAS // 14.02.2013 à 12h28

    Bonjour Monsieur Berruyer
    Merci de continuer à propager de l’Information et à Dire!
    Ces Elu(e)s que nous élisons dans ce système démocratique très indirect sont ce que j’appelle des « grands intelligents ». Ils le sont trop pour une grande majorité de citoyen(ne)s qui ne sauront pas (les citoyens) les arrêter à temps avant que sous le joug de la guerre économique et du profit immédiat nous soyons écrasé(e) et transformer en esclaves (cf LES camps du III° R…) afin d’être VRAIMENT, ENFIN et définitivement plus compétitif que les chinois et autres lieu de production à bas coût social. Nous aurons alors remporté la « Victoire Globale »! Toujours le même problème Humain, si capable du pire autant que du meilleur. L’Humanité est en fait chacun de Nous. Qui a conscience de sa part de responsabilité tant sociale que collective? Qui l’assume? Des gens comme vous, pas assez nombreux. Le problème n’est pas celui du Guide mais du Troupeau. Soutien total! Hervé.

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  • CLAUDE // 14.02.2013 à 13h22

    Je crois qu’un élément important échappe au public… c’est qu’il est déjà trop tard, le système est hors de contrôle.
    Prenez le cas français avec des banques dont l’actif représenterait 4 fois le PIB dont la rentabilité est anémique voire déficitaire, dont le bilan est certainement gonflé grâce à l’ingénierie financière, en gros cacher ses pertes et ne faire ressortir que sa rentabilité issue en grande partie de la vache à lait de la banque de dépôts. Si vous séparez la bonne banque de la mauvaise alors plus de trésorerie pour la mauvaise et le château de cartes s’écroule avec le risque systémique, c-à-d que que les banques qui tombent entraîneront les autres.
    Donc la séparation des activités et la garantie des dépôts est malheureusement un combat d’arrière-garde car plus personne ne contrôle le système dispersé dans les méandres des paradis fiscaux.
    De plus aujourd’hui c’est la finance qui commande et non le politique. Je crois que même les sceptiques doivent commencer à comprendre que les gouvernements ne sont que des marionnettes.
    Au-delà des scandales du médicament, de la nourriture, de l’emploi, de la banque, de l’industrie, de la pauvreté etc..où est le cœur du problème?
    Il n’y a plus de pilote dans l’avion de l’état !

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    • Marcus // 14.02.2013 à 21h39

      CLAUDE, je partage un peu ton point de vue et je pense que nous ne sommes pas les seuls.

      Maintenant il faut toujours se dire que l’histoire n’est JAMAIS écrite d’avance et ne jamais dire jamais.

      Le mur de Berlin ne devait pas tomber et il est tombé avec une rapidité étonnante.

      Et c’est pour tout cela précisément que je soutiens mordicus la démarche d’Olivier.

      Il faut se battre pour la bonne cause et après on verra bien !

      Si on se heurte vraiment à un mur, eh bien on en tirera aussi les conséquences.

      Mais là on est en pleine bataille et c’est pas le moment de se morfondre.

      Il n’y a que ceux qui ne font jamais rien qui sont sûr de ne pas se tromper.

      On est quand même dans une société où toute notion de morale collective et de Bien commun s’est effondré. C’est la raison pour laquelle il faut soutenir quelqu’un comme Berruyer qui défend le Bien commun, se retrousse les manches et fonce !!!

      D’autant plus qu’Olivier connaît son sujet sur le bout des doigts et toutes les difficultés. Il n’est pas naïf !

      Encore une fois ton point de vue sur la toute puissance de la finance je le partage. Je parle parfois d’un train fou à propos de la financiarisation. Et je suis un peu désespéré sur l’avenir de cette société : quand on voit un homme s’immoler par le feu devant Pôle Emploi on se demande mais où vivons-nous ?

      Eh bien justement à nous de redresser la tête et les épaules : Olivier a lancé la bataille sur la séparation des activités bancaires, à nous de le soutenir comme on peut en fonction de nos talents respectifs.
      Nous ne sommes plus dans le temps de l’introspection mais dans celui de l’action !!!

      Passe une bonne soirée ainsi qu’à tout le monde.
      Marc

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  • abfab // 14.02.2013 à 13h46

    2 000 000 000 € divisé par 65 000 000 de français = 30.7€ par habitant pour 100 000 € garantie.

    Cherchez l’erreur….

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    • Surya // 14.02.2013 à 14h05

      C’est un peu plus subtil 😉 En théorie le fonds se refait sur la liquidation de l’établissement car c’est un créancier privilégié; de plus il dispose d’un compte de réserve et emprunte auprès des autres banques si les liquidités sont insuffisantes. Le fonds empruntant auprès de ses adhérents qui lui fournissent ses disponibilités; cela revient à faire porter sur toutes les banques les conséquences de la faillite d’une seule.

      Il y a déjà 3 fonds qui sont réunis en un seul (garantie des dépôts / titres / cautions) mais comptablement ce ne sont pas les mêmes lignes (ni les mêmes membres).

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    • Claribelle // 14.02.2013 à 14h10

      Je ne pense pas que les 65.000.000 Français aient tous 100.000 € en banque ! Et j’espère que les banques ne feront pas toutes faillite en même temps…

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      • Julian // 14.02.2013 à 18h16

        Espérez, espérez, et surtout n’oubliez pas les cierges !
        Bien cordialement.

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      • Fmar // 15.02.2013 à 10h20

        Ce n’est pas par individu mais par compte détenu par établissement. Ainsi, si vous possedez 100 000€ à la BNP et un autre à La banque postale, en théorie on vous doit 200 000.

        Le français est peu multi bancarisé mais quand même le nombre de comptes ouvert est bien > nb habitants

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    • abfab // 16.02.2013 à 09h45

      Le sens de mon calcul était de relativiser le montant du fond de garantie alloué aux garanties bancaires. Même si l’on divise par 10 le nombre de détenteurs de comptes, la garantie par compte monte à 370€…si l’on divise par 100 pour porter à 650 000 comptes, on passe à 3700€ ….Royal

      Les premiers détenteurs de compte chez une banque en faillite pourront sans doute bénéficier de cette garantie. Mais si on fait fasse à une réaction en chaine suite à la faillite d’une banque systémique ( CA / BNP / pour les françaises), je doute fortement que ce fond sont suffisant pour garantir TOUS les dépôt.

      Un cas de faillite bancaire isolée et touchant un établissement modeste, le système pourrait effectivement fonctionner, mais croire que c’est une garantie absolue en réfléchissant un peu on se rend compte que c’est totalement illusoire…

      Dormez brave gens, ce fond de garantie vous permet de faire de beaux rêves.

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  • Leo // 14.02.2013 à 14h38

    Je sais, je suis un peu hors sujet mais j’aimerais voir ce qu’on en pense ici :
    « Le Parlement européen va débourser environ 2 millions de livres sterling (2,5 millions d’euros) pour lancer une armée des « trolls » dans les forums de discussion en ligne, afin de lutter contre l’euroscepticisme galopant. »

    Je considérais déjà l’UE comme une dictature mais de là à voir les lobbyistes/technocrates de Bruxelles afficher clairement et sans gêne des méthodes dignes des régimes les plus totalitaires !

    Va falloir commencer à préparer les cocktails Molotov les amis !

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    • Fund_touch // 14.02.2013 à 16h57

      Je reste méfiant de ce genre de rumeurs d’autant plus lorsqu’elle est d’origine anglaise. Non pas que j’ai une dent contre ce peuple, mais simplement il ne me paraît pas impossible que certains puissent trouver un intérêt à faire perdre un peu plus de crédibilité à l’Europe (disons à l’Euro).

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  • bourik // 14.02.2013 à 14h38

    democratie= nouvelle constitution

    le-message.org

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  • Dami1Fr // 14.02.2013 à 15h08

    Quel scandale!!!
    Faut changer le slogan en « Mon ennemi c’est les particuliers » !
    vous nous dîtes comment on peut aider Olivier svp.
    Contacter nos députés locaux pour les sensibiliser?
    Merci de nous informer de ce genre de choses.

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  • Patrick // 14.02.2013 à 15h52

    wiki : L’acte ou l’action méritant la qualification de haute trahison est un crime qui consiste en une extrême déloyauté à l’égard de son pays

    va faire son retour un jour ou l’autre

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  • Mario55 // 14.02.2013 à 17h02

    Le fond de garantie des dépôts pourrait alors être aussi utilisé pour sauver PSA dont la banque de financements a de sérieuses difficultés ??

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    • BIGGLOP // 14.02.2013 à 17h42

      Mario55,
      PSA Finance, avec l’accord de la Commission Européenne, a reçu une garantie de l’état français de 1,2 mds € pour boucler ses financements sur six mois. Elle pourra, sous certaines conditions, être portée à 7 mds € sur trois ans. Ca fait rêver………………
      http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0202559538073-aide-d-etat-bruxelles-fait-un-geste-en-faveur-de-psa-537353.php

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    • Surya // 15.02.2013 à 13h37

      « Sauver » c’est un bien grand mot; l’intervention du fonds de garantie des dépôts (dans la législation actuelle) entraîne d’office la radiation de l’établissement concerné de la liste des établissements de crédit agréés. L’idée du législateur étant que cette intervention « préventive » est le prélude au redressement judiciaire donc de facto au démantèlement de l’établissement.

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  • Serfix // 14.02.2013 à 17h06

    C’est à être dégoûté d’être un électeur ? … !

    En Belgique il y a eu un livre qui avait pour titre… « Belgique : la politique des satisfaits ! » .. qui a bien entendu été retiré de la vente et ce « très » rapidement.

    Je constate de jour et jour que vous avez de « bien plus graves problèmes » que nous les petits belges, car les Français ne savent pas encore qui dirige « réellement » la France …

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  • BIGGLOP // 14.02.2013 à 18h11

    Merci Olivier pour votre travail de lanceur d’alerte.
    J’avais noté cette « incongruité » (pour être poli) qui soulève un énorme conflit d’intérêts que Mr Jean Launay avait relevé dans un amendement (partie 3-cote : CF-29-article 7)
    « La composition de ce collège comprend ainsi par nature des personnes qui auront échoué à prévenir les difficultés financières. De plus, la BdF est par nature au centre d’un énorme conflit d’intérêts, puisque elle sera, probablement, le principal créancier des structures à liquider (elle dispose au moment du vote de cette loi d’une créance de 230 Md€ sur le système bancaire français). Imagine-t-on un banquier juge de son client au Tribunal de Commerce? Rien ne dit qu’il ne sera pas au coeur d’une polémique sur le rôle de la BdF »
    http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/amendements_commissions/cfiab/0566-03.pdf
    Fermez le ban!

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  • Dan // 14.02.2013 à 18h26

    abfab a fait la démonstration arithmétique , la garantie est de 30 Euros par citoyen en résumé une goutte d’eau dans l’océan.La conclusion est simple le citoyen est vraiment pris pour un âne, la propagande a bien enfumé l’ensemble de la population qui croît toujours au père Noël . Si un crash bancaire arrivait ce qui est possible de nos jours , il y aurait beaucoup de pleurs et des grincements de dents dans les chaumières de France et de Navarre !

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    • Téji // 14.02.2013 à 19h15

      bof, ils pourront toujours faire tourner la planche à billets pour rembourser les 99 970€ restant, avec la tête haute pour dire ‘on l’a fait’…
      Et vive la monnaie de singe 😀

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  • BIGGLOP // 14.02.2013 à 18h37

    Pour le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution, lire l’article 6 du Projet de Loi
    http://www.assemblee-nationale.fr/14/projets/pl0566.asp

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  • Titi91 // 14.02.2013 à 20h05

    Merci de nous avoir déniché cette pépite cher O.B.
    C’est vrai que deux milliards qui dorment, quel gâchis !!
    Tout comme le relèvement des fonds propres pour essuyer la prochaine crise financière.
    Non, les banquiers ont bien compris : ils mettent la main sur tout, dans tout, comme ça, si ils sautent, tout saute !

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    • Surya // 15.02.2013 à 11h04

      Les 2 milliards ne dorment pas; ils sont versés par les banques au fonds qui les replace en actions et obligations diverses.

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  • tchoo // 14.02.2013 à 21h21

    m’enfin Dan et Afbab, 65 000 000 de français ne font pas 65 Millions de détenteurs de compte en banque
    y avez vous réfléchi un tant soi peu?
    ensuite c’est jusqu’a 100 000 € qui serait garanti, mais si tu n’as que 3 000€ en banque tu ne seras garanti que jusqu’a concurence de cette somme
    donc votre calcul est spécieux

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  • Dan // 14.02.2013 à 21h51

    Tchoo , même si l’hypothèse de Abfab est sujet à discution , nous pouvons considérer qu’une banque comme la SG et la BNP a au moins un million de clients qui ont une épargne sérieuse , donc si nous faisons la multiplication de 100 000 euros x 1 000 000 de comptes = 100 milliards , avec le fond de garantie de 2 milliards , on ne va pas loin , donc cette garantie est tout simplement bidon !

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  • Bear Services // 14.02.2013 à 22h00

    La garantie des dépôts concernent les comptes cash et titres

    Une spécificité française est la suivante concernat les titres : vous pouvez être titulaire d un compte titrés ou pea … Il vous appartient, enfin la liquidité sur ces comptes … Mais pas les titres ! Car eux appartiennent à votre conservateur !

    Pas mal non ! Et pourtant vous les avez achetés avec votre cash !

    Il serait bon de mettre cela aussi a l ordre du jour de cette réforme …

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    • Surya // 15.02.2013 à 11h06

      ça dépend si vos titres sont au porteur ou au nominatif.

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    • jducac // 15.02.2013 à 11h53

      @ Bear Services Le 14 février 2013 à 22h00

      Une spécificité française est la suivante concernat les titres : vous pouvez être titulaire d un compte titrés ou pea … Il vous appartient, enfin la liquidité sur ces comptes … Mais pas les titres ! Car eux appartiennent à votre conservateur !

      Merci de l’info. On a peine à le croire. Est-ce vraiment spécifique à la France ?

      Ainsi, il est tout à fait possible que les titres vous appartenant mais que vous ne détenez pas, soient prêtés, sans que vous n’en sachiez rien, à une banque d’affaires, filiale ou non, de votre banque de dépôt. Alors, dans votre dos, il peut être fait avec votre propriété, une vente à découvert en masse, pour emporter le cours à la baisse et vous délester d’autant.

      C’est purement et simplement du vol organisé ; un scandale.

      Au fond c’est une pratique identique à la pratique bancaire de base qui consiste à prêter sans rien vous dire, l’argent que vous déposez sur votre compte.

      On ne remerciera jamais assez Olivier Berruyer pour le travail qu’il fournit sur son blog et ailleurs afin de couper court à tous ces truandages soigneusement cachés au peuple électeur, lequel hélas, est maintenu dans l’ignorance, par manque d’enseignement sérieux sur le sujet.

      Est-il possible que nos élus députés, voire ministres, soient au même niveau d’ignorance que le peuple, et soient à ce point utilisés comme des marionnettes au détriment des électeurs lambda ?

      C’est là que l’on mesure toute la force (ou la faiblesse) de la démocratie qui porte au pouvoir des élus à l’image des électeurs…..ignorants en économie et en connaissance des pratiques dévoyées de la finance. Il ne suffit pas de la classer dans les rangs des ennemis, mais il faut la mettre au pas courageusement, sauf à devenir complice.

      Les diplômes et les titres devraient pourtant suffire à éclairer sur l’aptitude des candidats aux fonctions essentielles pour un pays.
      DEA en économie+ Sciences Po+ ENA, cela devrait suffire.
      Devrait-on en douter ou alors serait-ce autre chose qu’une question de compétence? Là, se serait nettement plus grave.

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      • Surya // 15.02.2013 à 12h07

        Cela dépend de la situation contractuelle; et si l’établissement défaillant est (ou non) le dépositaire de ces titres.

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  • Dan // 14.02.2013 à 22h06

    Aux USA , quand Lehman Brothers ou plus récemment MF Global ,ou le fond de Madoff les centaines de milliers de clients de ces banques ils l’ont eu dans le cul et ils ont tout perdu , les pertes ont largement dépassées les 2 milliards !

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  • El JEm // 15.02.2013 à 12h33
    • yannthi // 16.02.2013 à 04h10

      Merci pour le lien: l’article et les commentaires sont passionnants!

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  • Marc // 16.02.2013 à 20h33

    Olivier pitié allez voir les banques d’investissement « bourrée » de traders aujourd’hui, vous verrez qu’il n’y en a plus un seul, que le trading pour compte propre n’existe quasiment plus en France et les seuls qui restent sont là pour faire de la couverture / rester dans les clous de l’AMF / mid office
    Bref oubliez un peu les clichés

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  • Lisztfr // 17.02.2013 à 10h15

    Je voulais juste faire une remarque générale d’ordre politique. Déjà certains m’arrêteraient en arguant de l’idée que la politique et l’économie sont des domaines séparés, que la politique c’est le cadre etc. D’autres (marxistes) affirmeraient le contraire noyant le tout dans une phraséologie historico-sociologique qui n’a rien à voir avec le sujet, l’économie.

    Or il y a un lien nécessaire et étroit, et réel, entre politique, forme du gouvernement dirait Montesquieu, et l’économie, – infra et superstructure -, révélé par la formule de Keynes concernant la « rareté du capital ».

    Dans ses « Grundrisse », Marx constate que le capital ne peut que croître, que c’est là son essence :

    « Fixed as wealth, as the general form of wealth, as value which counts as value, it is therefore the constant drive to go beyond its quantitative limit: an endless process. »

    Oui mais de là on ne déduit rien du tout, comme d’habitude, Marx est décevant. La formule de Keynes est bien meilleure :

    1) Elle signe la monnaie comme marchandise, et non comme outil. La monnaie est soumise aux lois du marché, sa valeur découle de sa rareté, sa valeur d’usage réside dans sa « liquidité ».

    2) C’est ici que politique et économie sont liés, à savoir que pour préserver la rareté du capital, les richesses doivent être distribuées inégalement. Il ne s’agit pas de capital accumulé, parce que celui-ci n’est que le résultat de la distribution précédente. Or pour distribuer les richesses inégalement il faut disposer de préférence des leviers du pouvoir, donc il est faux de dire que démocratie et société de marché sont liés et constituent la fin de l’histoire, au contraire, le capital tend vers l’accaparement de tous les leviers du pouvoir et entre en confit avec la démocratie, il lui est foncièrement antinomique. Donc nos sociétés actuelles sont à jamais le lieu d’une lutte des classes larvée.

    Voilà tout ce qui découle de cette façon d’instituer la monnaie, une incompatibilité à jamais insurmontable, logiquement indépassable, entre capital et démocratie.

    On voit que pouvoir et économie sont liés. Le pouvoir est le siège d’une lutte entre le capital qui doit préserver sa rareté, et donc pervertir la démocratie autant que faire se peut (en accentuant l’inégalité) et les « prolétaires » qui doivent malgré tout tenter d’infléchir ces principes, qui si on leur laisse libre court détruisent rapidement la société.

    Tout pouvoir concédé au capital sera utilisé contre la société, pour l’inégalité, pour accentuer la rareté du capital qui est sa véritable essence. Un équilibre est-il possible ? Peut-être l’aurait-il été, mais au niveau idéologique, deux visions du monde différentes s’affrontent, c’est ça la guerre idéologique, et cette guerre là est interminable.

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  • Khyl // 22.03.2013 à 17h42

    Le fonds de garantie des dépôts est censé indemniser les clients en cas de défaillance bancaire.
    Le bon calcul, c’est de prendre le nombre de comptes bancaires+Livrets d’épargne + PEL de ou des banques en difficulté et de diviser 2 milliards par ce nombre.
    On voit que si c’est une petite banque qui flanche, ça ira à peu près, par contre si c’est plusieurs grosses banques, c’est mort !
    Dans tous les cas, le fonds de garantie des dépôts n’est absolument pas à la hauteur des versements effectués par les épargnants donc ce fonds ne rassure que celui qui veut bien y croire.

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  • JP // 14.07.2013 à 11h07

    Deux milliards d’euros, cela suffit pour rembourser environ 40 000 épargnants dont les dépôts se montent à 50 000 euros. Pour exemple, la BNP Paribas à elle seule compte 7,6 millions de clients en France… Faites le compte!

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