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18.mai.202118.5.2021 // Les Crises

Frédéric Vuillaume, un manifestant victime d’un acharnement judiciaire

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Frédéric Vuillaume, syndicaliste de longue date, subit un harcèlement continu de la part des forces de police et des autorités judiciaires françaises. Et cela, depuis deux ans. Récit.

Source : Amnesty International

Fréderic Vuillaume lors d’une manifestation Gilets jaunes à Besançon le 30 mars 2019 / ©Sylvain PREGALDINY

Frédéric Vuillaume a 49 ans. Il habite à Besançon où il est agent d’entretien dans un lycée depuis plus de 20 ans. En plus de son activité professionnelle, il est un militant de longue date, syndiqué à Force Ouvrière. Ce père de famille n’avait jamais eu à faire à la police ni à la justice avant de s’impliquer dans le mouvement des Gilets Jaunes.

Sa participation pacifique au mouvement a donné lieu à de nombreuses gardes à vue, arrestations, amendes et poursuites en justice. Son histoire est emblématique du harcèlement dont certains manifestants pacifiques peuvent faire l’objet en France.

CHRONOLOGIE D’UN ACHARNEMENT - DEUX ANS, SEPT GARDES À VUE

17 novembre 2018 : Frédéric Vuillaume participe au premier rassemblement du mouvement des Gilets Jaunes, sur un rond-point à Besançon. Tous les samedis à partir de cette date, il portera son gilet jaune, mégaphone à la main.

27 décembre 2018 : La police arrête Frédéric Vuillaume à une manifestation du mouvement des Gilets Jaunes. Il passe huit heures en garde à vue pour «organisation d’une manifestation non déclarée» et «participation à un rassemblement susceptible de troubler l’ordre public». Il est remis en liberté sans inculpation.

27 février 2019 : Frédéric Vuillaume est de nouveau convoqué au commissariat. La police l’informe qu’il fait l’objet d’une enquête pour : participation à un «groupement en vue de la préparation de violences», «entrave à la circulation et organisation d’une manifestation non déclarée». Il est détenu pendant plus de cinq heures avant d’être libéré, sans inculpation.

28 février 2019 : À 6 h 30 du matin, la police perquisitionne son domicile et saisit son téléphone, son ordinateur portable et celui de son ex-épouse. Il passe ensuite 12 heures en garde à vue pendant laquelle les policiers l’interrogent au sujet de ses publications sur Facebook. Ils affirment qu’il est l’un des organisateurs des manifestations non déclarées alors qu’il se contente de partager des informations sur les réseaux sociaux. Une fois encore, aucune poursuite n’est engagée à l’issue de cette garde à vue.

13 mars 2019 : Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner est en déplacement à Besançon. À cette occasion, plusieurs Gilets Jaunes manifestent pour dénoncer notamment les violences policières. À ce titre, Frédéric Vuillaume scande alors à haute-voix, avec les autres manifestants : « Castaner assassin ! ». Un slogan qui lui vaut 24 heures de garde à vue et une condamnation pour outrage. Après deux ans de procédures judiciaires, le 23 mars 2021, la Cour de cassation a annulé sa condamnation.

17 décembre 2019 : Il est arrêté lors d’une manifestation contre la réforme du système des retraites et passe 24 heures en garde à vue pour « entrave à la circulation ». Des poursuites sont engagées.

9 janvier 2020 : Il est placé en garde à vue après avoir participé à deux actions visant à ralentir le trafic routier afin de protester contre la réforme du système des retraites. Il passe 24 heures en garde à vue pour « entrave à la circulation ». Des poursuites sont aussi engagées et les deux affaires – 17 décembre et 9 janvier – sont regroupées.

29 juin 2020 : La décision dans les deux affaires relatives au délit d’entrave à la circulation tombe : Frédéric Vuillaume est relaxé.

5 décembre 2020 : Il participe à une manifestation contre la proposition de loi « Sécurité Globale». à Dijon. Il est arrêté et placé en garde à vue pendant 44 heures. Il est poursuivi pour délit d’« attroupement ». Son procès débutera le 20 mai 2021.

IL RISQUE UN AN DE PRISON ET 15.000 EUROS D’AMENDE

Deux ans de harcèlement. L’acharnement se poursuit : Frédéric Vuillaume est maintenant poursuivi pour sa participation à une manifestation contre la proposition de loi « Sécurité Globale».  

C’était le 5 décembre à Dijon. Au moment de quitter le rassemblement, il a demandé son chemin à la police. C’est là qu’il a été arrêté. Il passera 44 heures en garde à vue et sera accusé du délit d’« attroupement ».

La loi autorise les forces de l’ordre à disperser un rassemblement susceptible de troubler l’ordre public (attroupement) après deux sommations. Les manifestants qui ne se dispersent pas suite à ces sommations peuvent voir leur responsabilité pénale engagée. Cette loi est utilisée de façon abusive et disproportionnée. Le 5 décembre, Frédéric Vuillaume manifestait de façon pacifique. Il risque aujourd’hui jusqu’à un an de prison et 15.000 euros d’amende.

DES VIOLENCES CACHÉES MAIS BIEN RÉELLES

Avant 2018, ce père de famille n’avait jamais eu à faire à la police, ni à la justice. Ces interpellations et procès à répétition ne sont pas anodins : passer des heures en détention laisse des traces, attendre des procès est source de stress… cet acharnement est une forme de violence qui peut avoir des effets dévastateurs. Des violences qu’on ne voit pas mais qui sont bien réelles. En deux ans, il a passé plus de 140 heures en garde à vues.

Aujourd’hui en France, manifester, revendiquer deviennent des délits et j’en suis malheureusement un exemple bien vivant. J’ai bientôt 50 ans et je n’avais jamais fait de garde à vue, je n’avais jamais eu de procès.

Frédéric Vuillaume

FRÉDERIC, VISAGE DE LA CRIMINALISATION DES MANIFESTANTS

Le cas de Frédéric Vuillaume est emblématique de la criminalisation dont sont victimes des milliers de manifestants et manifestantes. Alors que la France a une longue tradition de mobilisations pour les changements sociaux, le fait qu’elle en vienne à criminaliser les manifestants de cette manière envoie un signal clair, préjudiciable à nos libertés : à ce rythme, des personnes pourraient être dissuadées de participer à des manifestations.

Les autorités utilisent des lois trop vagues et contraires au droit international, comme le délit d’« attroupement ».  Cette criminalisation, à laquelle s’ajoute un usage souvent abusif de la force à l’encontre de manifestants pacifiques, peut dissuader de nombreuses personnes d’aller manifester. Ces pratiques abusives sont contraires à la liberté d’expression et portent atteinte au droit de manifester.

Les autorités françaises doivent cesser de traiter les manifestants comme des délinquants. Frédéric Vuillaume est un manifestant, pas un criminel.

Source : Amnesty International – 10-05-2021

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

LibEgaFra // 18.05.2021 à 08h02

En 4 mots: dictature de la bourgeoisie.

La France n’a pas été, n’est pas et ne sera jamais une démocratie. Tout le reste est propagande.

22 réactions et commentaires

  • Bats0 // 18.05.2021 à 07h52

    « Mais que fait la police ? » – Gestion des foules : la fabrique de la violence : https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/mais-que-fait-la-police-14-gestion-des-foules-la-fabrique-de-la-violence
    « Peuple et police, je t’aime, moi non plus » : https://www.franceculture.fr/emissions/series/peuple-et-police-je-taime-moi-non-plus
    Il est clair, suite aux manifestations des Gilets Jaunes, que l’État a franchi une étape supérieure dans la répression contre la liberté d’expression, et vouloir manifester afin de défendre son droit d’exister socialement avec le moins d’inégalités acceptables, sans autorisation légale, sera impossible, voir réprimandé avec ces nouvelles mesures « Sécurité globale » de telle façon que l’ensemble des droits humains sont remis en cause, dans le pays du soit-disant « Pays des droits de l’homme ».

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  • Davout // 18.05.2021 à 07h54

    Et pendant ce temps là, on frappe,insulte , menace, tué, crame des flics impunément, on tue une vieille dame juive impunément au prétexte qu’on a fumé trop de pétards, Assa Traoré défilé impunément avec 20 000 personnes en plein confinement( pour s’être réuni à 6 le même jour à Nîmes, le gilet jaune Rolland Veuillé a pris 6 mois fermes avec mandat de dépôt pour violation des consignes sanitaires).
    Y aurait-il un racisme anti-blanc dans l’institution judiciaire?

      +8

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    • nulnestpropheteensonpays // 18.05.2021 à 11h38

      Assa Traoré ne fait pas peur au gouvernement , le mouvement des gilets jaunes ,oui lui a fait peur , ? Cherchez pas plus loin!

        +17

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    • Orhan // 18.05.2021 à 12h23

      « Pendant ce temps-là ». Et oui, tout est lié hein. La fuite en avant sécuritaire, c’est à dire le fait pour les politiques de ne pas apporter des solutions…politiques, mais sécuritaires, aux revendications économiques et sociales, entraîne un cercle vicieux dont nous ne verrons pas le bout tant qu’il n’y aura pas de réponse alternative.

      L’oeuf ou la poule ? On sait bien que le niveau de violence dans les manifestations est fixé par la police (c’est pas moi qui le dit c’est un policier). Il suffit d’aller en manifestations depuis quelques années pour s’en rendre compte (je l’ai fait, et vous ? On peut se rendre en manif juste pour observer, c’est très intéressant plutôt que le filtre médiatique). L’on veut nous faire croire que telle catégorie de manifestant est violente (les GJ, les pro-palestiniens) et d’autres non (les gentils jeunes pour le climat), alors qu’il suffit de s’attarder aux modalités « d’accompagnement » des dites manifestations pour savoir comment ça va se passer.

      Donc oui, le ressentiment vis-à-vis de la police (et de la gendarmerie) ne fera que croître pour tous ceux qui s’y frottent de près ou de loin. L’inverse aussi, le ressentiment de nombre de policiers à l’encontre de manifestations ne fait que croître. Mais les responsables sont au-dessus, et ils n’ont certainement pas le courage de s’opposer à la police, une corporation toute puissante (cf le taux de syndicalisme, souvent montré du doigt dans les autres corps de la fonction publique).

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    • Garibaldi2 // 19.05.2021 à 07h36

       »on tue une vieille dame juive impunément au prétexte qu’on a fumé trop de pétards ». Ce que vous écrivez est un mensonge. TOUS les médecins experts judiciaires (sauf Daniel Zagury) qui ont examiné Kobili Traoré ont conclu à l’abolition de son discernement, et même Daniel Zagury a conclu à l’altération de son discernement. Et les experts n’ont jamais dit que c’était la consommation de pétards qui était responsable du comportement de Kobili Traoré. Le docteur Paul Bensussan faisait partie des experts qui ont examiné Kobili Traoré et il a conclu (comme pratiquement tous les autres experts) que ce dernier est un malade mental. Précisons que Paul Bensussan est juif, et qu’à ce titre il serait certainement peu enclin à trouver une excuse à un assassin antisémite sain d’esprit. La cour d’appel et la cour de cassation ont confirmé que Kobili Traoré est un malade mental irresponsable. Il a été interné Qu’est-ce qu’il vous faut de plus ?
      En France on ne juge pas les fous. En Israël n’ont plus. Julien Soufir (franco-israélien soupçonné d’avoir poignardé un commissaire de police en France) a été déclaré irresponsable en Israël du meurtre d’un chauffeur de taxi palestinien (24 coups de couteau au cou).
      http://www.nouvelobs.com/societe/20070612.OBS1518/violences-sur-un-policier-un-franco-isrelien-suspecte.html

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    • Voline // 19.05.2021 à 08h31

      Que de tristes amalgames M. Davout ! Quand les opprimés se dévorent entre eux, les dominants se frottent les mains; je fais partie de celles et ceux (de toutes les couleurs et religions qu’importe) qui veulent la justice sociale et refusent d’entrer dans le jeu macabre qui vous fait saliver. Oui ils ont raison celles et ceux (que ce soit pour A. Traoré comme pour C. Chouviat, etc.) qui réclament transparence et justice face à l’impunité policière généralisée, idem face l’impunité des « élites » corrompues (pour faire court).

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    • ellilou // 20.05.2021 à 14h11

      « Y aurait-il un racisme anti-blanc dans l’institution judiciaire? » à mon très humble avis il y a surtout des préjugés et des biais sociaux qui font que les juges et les procureurs ayant une certaine homogénéité sociale (en gros ils viennent pour un très grande part des milieux les plus favorisés….je sais, on va venir me la raconter avec quelques cas qui ne rentrent pas dans ce schéma mais je vous renvoie à l’excellent article du monde diplomatique de ce mois sur l’implosion de la justice https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/DUMAY/63057) la justice ne peut qu’être biaisée. L’exemple honteux des comparutions immédiates n’en est que la partie malheureusement la plus visible. Inutile de ramener ici du racisme anti-blanc….sur les plateaux télé où les débats ne volent pas très haut les intervenant(e)s (qui se situent souvent très, très à droite sur le plan politique) usent et abusent de ce terme à des fins pas très propres.

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    • robess // 25.05.2021 à 12h50

      vous ne parlez pas pas de toutes les violences policieres,des policiers factieux qui defient l assemblée,des blacksboks connus mais jamais arretes .de la délinquance en col blanc (80 milliards d euros).un oubli sans doute!!!!

        +1

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  • LibEgaFra // 18.05.2021 à 08h02

    En 4 mots: dictature de la bourgeoisie.

    La France n’a pas été, n’est pas et ne sera jamais une démocratie. Tout le reste est propagande.

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    • James Whitney // 18.05.2021 à 09h12

      « La France … ne sera jamais une démocratie. »

      Peut être, mais il existe plein de gens qui militent pour la démocratie dont Frédéric Vuillaume, et il n’est pas exclu qu’on fera un grand progrès.

      A certains moments c’est déjà fait. Les luttes des années 1930, le programme du Conseil National de Résistance établi à la fin de la guerre 39-45 y compris La Sécurité Sociale. Aujourd’hui les 149 propositions convention citoyenne, qui ressemblent de manière très proche aux celles de l’Avenir en Commun de la France Insoumise etc.

      Mais même avec une démocratie bien mise en place, il ne faut jamais lâcher. il faudra un effort collectif constant qui ne terminera jamais.

        +19

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      • RGT // 19.05.2021 à 09h42

        « Aujourd’hui les 149 propositions convention citoyenne … ».

        Les propositions de la convention citoyenne ?
        Du pipeau pour donner l’illusion que l’on vit en démocrassie.
        Le débat a été orienté et seules les propositions « réalisables et pertinentes » seront retenues, sans aucune garantie de mise en application (sauf bien sûr une version déformée qui sera utile aux « élites »).

        La France n’a JAMAIS été une démocratie et ne le sera jamais tant que les « élites » pourront bénéficier du droit de décider du destin de 99,9% du reste de la population sans n’avoir de comptes à rendre qu’à elles-mêmes.

        Si on manifeste pour des raisons qui ne remettent en cause ni leur pouvoir ni leur capacité à essorer les « moins que rien » pour qu’elles continuent à vivre comme des parasites dans le luxe sur le dos de « ceux qui ne comptent pas » il n’y aura aucune réaction de leur part.

        Si par contre la population tente de leur rogner les ailes (ne serait-ce que simplement exiger un justification claire de leurs décisions) ces « divines élites » lâcheront les chiens sans hésiter un seul instant pour préserver leurs privilèges et leur droit inaliénable à ne veiller qu’à leur propre intérêt.

        La « lutte des classes » est une vaste fumisterie uniquement destinée à monter les « gueux » les uns contre les autres sur des sujets artificiels.

        Le seul VRAI problème est la lutte des CASTES, et là c’est le nettoyage des écuries d’Augias avec de très nombreux larbins qui obéissent servilement contre leur propre intérêt.

        Comme d’habitude c’est mon opinion, à vous de me prouver que j’ai tort et je changerai d’avis.

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    • Jeremia // 18.05.2021 à 10h16

      Ben si, c’est une démocratie, et c’est aussi la dictature de la bourgeoisie. Ce n’est pas incompatible.

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      • vert-de-taire // 18.05.2021 à 10h26

        NON.

        c’est même absurde.

        principe démocratique : on donne toute liberté d’expression
        sinon le processus démocratique ne peut pas exister.

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      • azert56 // 19.05.2021 à 19h23

        Qu’entendez-vous par démocratie ? Au juste.

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    • Ribouldingue // 20.05.2021 à 12h21

      Sauf que la situation actuelle n’a rien à voir avec la précédente, j’ai personnellement manifesté pendant des dizaines d’années sans me faire arrêter ou gazer. Tout mettre dans le même sac c’est une fois de plus expliquer qu’il n’y a rien à faire et se donner une bonne excuse pour rester passif.
      La justification de sa propre lâcheté est le principal facteur de ce type d’amalgame.

        +4

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  • Quintus // 18.05.2021 à 14h51

    Acharnement judiciaire ou harcèlement judiciaire ?
    Nous redécouvrons une des techniques des dirigeants pour contrôler les opposants sans se salir les mains.
    Hier les lanceurs d’alerte, maintenant les leaders des manifestations « non gérées » (par un service d’ordre de syndicat ou de parti), et demain ?

      +5

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    • step // 18.05.2021 à 23h01

      je ne comprends pas le mot judiciaire, la justice l’a à ce jour, toujours relaxé. C’est un acharnement policier sur probable commandite politique qui justement n’est pas suivi par la justice.
      Comme quoi dans ce pays il reste une once de dignité à des personnes, visiblement pas dans la chaine hiérarchique de la police, qui devrait s’abstenir de zèle politique, ni auprès des plantons qui devraient ne pas avoir compris l’ordre donné, c’est bien dommage.

        +3

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      • RGT // 19.05.2021 à 09h59

        La « police » est une structure pyramidale dans laquelle un pion d’un étage inférieur n’a ni le droit ni la possibilité de refuser un ordre de son supérieur hiérarchique.

        Comme partout d’ailleurs, que ce soit l’entreprise dans laquelle vous bossez, dans toutes les administrations etc…

        C’est bien le propre des structures « sociales » humaines : Les volontés du « prince » sont relayées aux niveaux inférieurs et ceux qui mettent les « mains dans le cambouis » ne peuvent qu’obéir ou se retrouvent virés (ou mutés dans un boulot encore plus merdique que celui qu’ils exercent actuellement) afin de répondre au « bon vouloir » de celui qui détient les rennes du pouvoir hiérarchique ET économique.

        Un flic qui se fait virer pour ne pas avoir suffisamment matraqué un manifestant se retrouvera sans boulot et donc sans source de revenus pour se nourrir et ira rejoindre la cohorte de SDF qui crèvent dans les rues.

        Le pourvoir hiérarchique est surtout un droit de vie et de mort de la part de celui qui le détient au détriment de celui qui a l’obligation de se montrer servile.

        Et ne vous en faites pas, même si vous pensez être « indépendant » en étant votre « propre parton » vous êtes toujours à la merci de quelqu’un d’autre au travers de cette chaîne de subordination qui n’est faite que pour conforter le pouvoir des quelques opportunistes amoraux.

        Et celui qui commande tout est bien celui qui est le plus prédateur et le plus vorace car il aura réussi à parasiter une part importante des humains et aura dès lors une puissance financière capable de faire plier n’importe quel récalcitrant.

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        • step // 19.05.2021 à 20h58

          je crois assez peu à ce récit, assez peu responsabilisant. Même sous vichy, des gendarmes laissaient filer, quand l’occasion se présentait, et le niveau de représailles de ce gouvernement était bien au delà du niveau de menace du gouvernement actuel.
          Il m’est arrivé d’avoir un zèle particulier à faciliter l’accès à un service que les responsables auraient bien voulu noyer sous la paperasse. Je ne suis pas un héro et je ne dors toujours pas sous les ponts.

            +4

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  • RémyB // 19.05.2021 à 08h20

    à quand un procès de la Cour de Justice européenne contre les décideurs politiques, les députés qui votent les lois, les ministres qui donnent des ordres et les ordres de la force qui les appliquent?

      +3

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  • BOURDEAUX // 19.05.2021 à 09h49

    Amnesty international, encore et toujours…Je suis vraiment surpris que ce blog continue de relayer la propagande grossière de cette « ONG », après le gag des couveuses en irak, la campagne publicitaire soutenant l’intervention de l’OTAN en Afghanistan, MAIS la condamnation de l’intervention française au Mali…(cherchez l’erreur). ONG qui affiche son goût pour la transparence mais dont il est impossible de connaître le détail de ses sources de financement, hormis le bienfaiteur de l’humanité SOROS qui laisse fuiter ses dons pour sa propre gloriole. ONG qui s’acharne à nous faire passer des vessies pour des lanternes, et des activistes séditieux pour des badauds pacifiques qui se contentent de « demander leur chemin à la police » (franchement à hurler de rire). Ce genre d’article nous pousse à nous demander si rampent encore chez nous des opposants politiques qui n’ont pas encore été entôlés. C’est tellement gros que je m’inquiète du sens critique de tous les commentateurs ci-dessus qui foncent tête baissée dans le chiffon.

      +2

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    • Ribouldingue // 20.05.2021 à 17h06

      Sauf qu’ici les faits sont décrits précisément et ils ont été jusqu’ici au moins validé par la justice française (qui pourtant n’a aucune sympathie pour les gilets jaunes en général). Amnesty international c’est 80 associations de part le monde, parce qu’une a été instrumentalisée a un moment alors pour vous tout est faux.
      Toutes les organisations gouvernementales ou non ont menti ou se sont trompées à travers le monde et de tout temps, donc ne croyez plus en rien, cela vous permettra de vous justifier à vos yeux de ne rien faire.
      Je vous signale que vous pouvez recouper vos sources sur le nombre d’arrestations en France pendant le régime macroniste. Donnez nous des sources pour prouver que ces informations sont fausses.

        +3

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