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7.novembre.20137.11.2013 // Les Crises

GEAB N°78 ! La désaméricanisation du monde a commencé – émergence de solutions vers un monde multipolaire d’ici 2015

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Je partage avec vous aujourd’hui la vision du “GlobalEurope Anticipation Bulletin”, qui est pour moi de loin une des meilleures sources d’information sur la Crise.

Toujours une tonalité très “europtimiste” – je pense pour ma part qu’on va sacrément attendre les avancées sur le projet politique… Mais bon, il est indispensable en ces temps troublés de lire des visions très différentes pour s’aiguiser l’esprit…

GEAB N°78 est disponible ! La désaméricanisation du monde a commencé – émergence de solutions vers un monde multipolaire d’ici 2015

Il est des instants où l’histoire s’accélère. Quelle que soit l’issue des négociations sur le shutdown et le plafond de la dette, octobre 2013 est de ceux-là. C’est le blocage de trop qui a ouvert les yeux de ceux qui soutenaient encore les États-Unis. Un leader est suivi quand il est craint, non quand il est ridicule.« Construire un monde désaméricanisé » : il y a quelques années, l’affirmation aurait prêté à sourire. Tout au plus eût-elle passé pour une provocation d’Hugo Chavez. Mais quand on assiste en direct à la faillite des États-Unis et que c’est une agence de presse chinoise officielle qui le dit (1), l’impact n’est pas le même. En réalité elle décrit tout haut un processus déjà largement entamé : simplement, il est maintenant toléré d’en parler publiquement. Le blocage du gouvernement américain a au moins le mérite de délier les langues (2). Qu’on ne s’y trompe pas, cette analyse n’est pas parue dans un média chinois par hasard, elle reflète le durcissement de ton opéré par Pékin.

En effet, si le monde entier retient son souffle devant le jeu pathétique des élites US, ce n’est pas par compassion, c’est pour éviter d’être emporté dans la chute de la première puissance mondiale. Chacun tente de se découpler de l’emprise américaine et lâche des États-Unis discrédités définitivement par les récents épisodes sur la Syrie, le tapering, le shutdown et maintenant le plafond de la dette. Le pouvoir légendaire des États-Unis n’est plus qu’un pouvoir de nuisance et le monde a compris qu’il était temps de se désaméricaniser.

Cette perspective et la verbalisation de ce non-dit (3) libèrent enfin tout un ensemble de solutions qui étaient jusque-là à l’état de prémices, voire encore refoulées par certains. Ces solutions accélèrent la construction du monde-d’après et ouvrent sur un monde multipolaire organisé autour des grands blocs régionaux. Après un examen des déboires américains, notre équipe analyse dans ce numéro du GEAB les forces qui façonnent ce monde en mutation. Nous revenons également dans la partie « Télescope » sur l’état réel de la société US qui, derrière le mirage de la bourse et de la finance, explique la faillite de l’american way of life et participe à cette prise de distance avec le modèle américain. Nous donnons enfin la mise à jour de notre évaluation annuelle des risques-pays pour compléter ce panorama mondial, ainsi bien sûr que les traditionnels recommandations et GlobalEuromètre.

Plan de l’article complet :
1. « No we can’t »
2. Des crises en rafale
3. Shutdown : la risée du monde, mais d’un rire jaune
4. Désaméricanisation à tous les étages
5. Le pétrodollar est mort, vive le pétroyuan
6. La Chine prend l’Euroland par la main
7. Russie, Amérique du Sud : suite de la désoccidentalisation

Nous présentons dans ce communiqué public les parties 1, 2 et 3.

« No we can’t »

Comme les temps changent. Le monde entier a oublié les mots freedom, hope ou le fameux slogan « Yes we can » représentatifs de la société américaine aux yeux des générations précédentes pour ne parler maintenant que de taper, shutdown ou ceiling. Ce n’est pas exactement la même dynamique, et de positive l’image est devenue franchement négative.Il est frappant de constater à quel point la situation américaine actuelle confirme l’adage selon lequel un malheur n’arrive jamais seul. En un mois et demi, d’abord un camouflet sur le dossier Syrien par la Russie elle-même. Puis une banque centrale qui avoue l’impossibilité de diminuer le quantitative easing (4). L’incapacité de voter un budget, ce qui implique la fermeture de l’État fédéral. Un shutdown qui se prolonge bien au-delà du raisonnable (5). Une négociation sur le plafond de la dette dans l’impasse à deux jours de la date limite. Les États-Unis sommés par le G20 de ratifier la réforme du FMI qu’ils bloquent depuis trois ans, et par la banque mondiale et le FMI de mettre de l’ordre dans leurs finances (6). Et maintenant le coup de semonce chinois.

Des crises en rafale

Cette succession de crises est tout à fait inquiétante pour le pays et témoigne d’une accélération sans précédent et d’un choc imminent. Il y a de la fatalité dans ces crises. Mais il y a aussi une dose de récupération stratégique. Le shutdown a ainsi pu être instrumentalisé par Obama pour mettre la pression sur les républicains afin qu’ils votent le rehaussement du plafond de la dette, échéance bien plus importante pour les États-Unis. Ce n’est visiblement qu’un demi-succès, mais on peut tout de même s’attendre à un rehaussement provisoire, qui reporte de quelques semaines tous les problèmes (7) ; il n’est cependant pas exclu que la voie tragique soit choisie, car ce n’est plus du domaine d’une décision rationnelle et qui pourrait être anticipée.

En effet, si les commentateurs se focalisent sur le Tea Party qui, de la même façon que des actionnaires minoritaires parviennent à contrôler une société via une holding, a réussi à prendre en otage le parti républicain et la société américaine, une autre lecture peut être faite. De nombreux américains voient la réalité en face : leur pays est en faillite. Dès lors, vaut-il mieux retarder la confrontation à la réalité, quitte à amplifier les problèmes, ou vaut-il mieux les résoudre maintenant ? Une large partie de la population ne voit pas d’un mauvais œil un défaut de paiement (8). Quelle autre solution, d’ailleurs, à terme ? N’y a-t-il donc pas la volonté chez les républicains de précipiter la crise ? C’est l’occasion rêvée puisqu’ils peuvent en faire porter le chapeau au Tea Party qui déclare sans ambages que « aucun accord vaut mieux qu’un mauvais accord » (9). Ce que nous voulons dire, c’est que cette fois, ou probablement à une autre occasion dans un futur très proche, ils pourraient ainsi être tentés de trancher le nœud gordien.De même, une récupération stratégique a certainement eu lieu lorsque la Fed a fait machine arrière sur la réduction de son assouplissement quantitatif. Pourquoi a-t-elle laissé entendre jusqu’au bout qu’elle diminuerait QE3, sans le faire au final ? C’est la première fois qu’elle prend par surprise les investisseurs tous 100% convaincus du tapering, elle qui avait fait de la forward guidance un principe bien établi. N’y a-t-il aucun lien avec les grossiers délits d’initiés avérés au moment de l’annonce de la Fed (10), qui ont dû rapporter des milliards de dollars à leurs auteurs ? Tout cela conforte notre hypothèse d’établissements financiers américains aux abois qui doivent être renfloués discrètement par des opérations de ce genre, quitte à mettre à mal la crédibilité de la Fed. Encore des solutions de court terme qui empirent la situation mais repoussent un peu l’échéance fatale. Sur ces banques américaines, nous ne sommes plus les seuls à tirer la sonnette d’alarme : la banque d’Angleterre s’attend à des faillites de grandes banques qui auraient selon elle perdu le statut de « too big to fail » (11). Nous réitérons donc notre avertissement à ce sujet.

Comme un boxeur, tous ces coups encaissés ont rendu le pays groggy et il n’en manque qu’un dernier pour le terrasser. S’il ne vient pas d’un défaut de paiement américain en octobre, ce sera une autre échéance qui aura été repoussée mais qui, celle-là, ne cèdera pas.

Shutdown : la risée du monde, mais d’un rire jaune

Quand nous écrivions dans le GEAB n°77 au sujet du vote du budget : « nul doute qu’un compromis sera trouvé à la dernière minute, ou plus vraisemblablement quelques heures voire quelques jours après la date limite », force est de constater que nous sous- estimions encore les divergences politiques à Washington puisque les « quelques jours » que nous avions à l’esprit se sont transformés en semaines. Le quotidien Le Monde titre même en une de son site, « le piteux spectacle de Washington » (12). Mais finalement ce shutdown n’a pas un impact démesuré sur les marchés financiers (13), donc tout va pour le mieux, semblent penser de nombreux républicains qui s’accommodent fort bien d’une paralysie de l’État fédéral et de la réduction des dépenses publiques qui s’ensuit.Ce n’est pas l’avis des pays possédant un montant élevé de bons du trésor US, qui se sentent pris en otage (14) par les États-Unis. Ils sont abasourdis par l’insoutenable légèreté des États-Unis et par l’attitude irresponsable de ce qui était encore récemment « le patron ». Si le pays fait défaut sur sa dette, en effet, l’onde de choc sera certainement terrible. Néanmoins, ce ne serait pas la fin du monde puisqu’un éventuel défaut pourrait simplement prendre la forme d’un retard de paiement de quelques jours ; par ailleurs, les différentes régions du monde seraient touchées très inégalement selon leur degré de découplage avec l’économie US. Non, le pays qui souffrira le plus de cette solution (et de toute autre, d’ailleurs) sera bien les États-Unis eux-mêmes. Pour mémoire, rappelons qu’ils détiennent les deux-tiers de leur propre dette publique.

Répartition de la dette publique américaine. Rouge : détenteurs étrangers / marron : détenteurs privés nationaux bleu : détenteurs publics nationaux. Source : npr.org.

C’est pourquoi les pays les mieux gouvernés ont déjà commencé ce grand découplage, en tête desquels la Chine qui sait depuis Sun Tzu que « lorsque le coup de tonnerre éclate, il est trop tard pour se boucher les oreilles. » (15)———

Notes :
(1) Sources : Xinhuanet (agence Chine Nouvelle, 13/10/2013), RFI (13/10/2013).
(2) Même le Financial Times s’y met (02/10/2013) : « le système actuel basé sur le dollar est intrinsèquement instable ». Aveu incroyable de la part d’un journal financier anglo-saxon.
(3) L’écho mondial qu’a reçu l’article chinois mentionné ci-dessus montre l’intérêt porté à cette déclaration de la deuxième puissance mondiale et confirme qu’elle brise un tabou qui va permettre de mettre en œuvre des solutions longuement attendues par une majorité de pays. Lire par exemple l’excellente analyse d’ Asia Times, 15/10/2013.
(4) Source : Bloomberg, 18/09/2013.
(5) Source : CNN, 14/10/2013.
(6) Source : par exemple PressAfrik, 12/10/2013.
(7) Source : New York Times, 15/10/2013.
(8) 58% des Américains voteraient contre le relèvement du plafond de la dette. Source : Fox News, 08/10/2013.
(9) Source : Le Monde, 15/10/2013.
(10) Source : USA Today, 24/09/2013.
(11) Source : The Telegraph, 12/10/2013.
(12) Le Monde, 14/10/2013.
(13) Évidemment, puisque la Fed poursuit son quantitative easing débridé.
(14) Ce sont quand même des otages consentants puisqu’ils ont financé massivement et volontairement ce pays…
(15) Sun Tzu, L’art de la guerre, VIème siècle av. J.-C.

Source : leap2020.eu


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Je rappelle que LEAP ne reçoit aucune subvention ni publique, ni privée, ni européenne, ni nationale et que ses ressources proviennent uniquement des abonnements au GEAB.

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69 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 07.11.2013 à 03h32

    Oui, la direction générale des Etats-Unis (encore pour le moment) laissent à désirer.
    Oui, les scandales « made in USA » se suivent à un rythme effréné.
    Oui, la crise des dettes n’épargne pas les S’tates.
    … tout comme pour bien d’autres pays …
    Mais attention toutefois à ne pas amalgamer la défaillance des gouvernements avec la population et l’économie réelle. Les Américaines sont encore inventifs et réactifs, leurs idées sont toujours à l’avant-première du reste du monde, leur économie aussi malmenée que dans le reste du monde, leur économie donc, est toujours et encore importante et incontournable.

    Maladie de cheval donc, avec remède de cheval … mais cheval quand même …

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    • yoananda // 07.11.2013 à 11h25

      si par population tu entends entrepreneurs et techniciens … oui. Mais ce n’est pas la majorité non plus. Il y a toute une partie de la population qui se tiers-mondise la bas, encore pire que nous et qui est aussi en faillite.

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    • Dan // 10.11.2013 à 09h52

      quelles âneries le GEAB ne nous fera pas avaler !!!
      entre fin du monde et désaméricanisation ! pfff…. ces gens là sont décidément très mal renseignés. La fin du monde qu’ils promettent depuis des années ne se produit jamais, pourquoi ?!

      pour mesurer si le monde se désaméricanise il faudrait commencer par recenser les volumes de compensation entre les Etats ce qui par définition est impossible. Secundo il faudrait que les pays de l’axe du mal, par exemple, se remette à réaliser leurs transactions internationales en Euro plutôt qu’en USD, ce qui est encore plus impossible.

      Mesurer la « désaméricanisation » avec quelque chose qui n’existe pas (un « shutdown » ?!!!, vous avez vu les mecs, j’utilise l’anglicisme, ça y est je fais partie du club !!! des 5 ?…), je vous demande bien ce que peut valoir le résultat d’une telle mesure.

      Comme c’est devenu l’habitude dans ce blog on continue à entendre au loin l’écho des cris « au loup, au loup » …

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  • Kiwixar // 07.11.2013 à 04h17

    Pas vraiment de raisons d’être optimistes pour les US :
    – 0 épargne (les baby-boomers qui partent à la retraite mangeront d’autres baby-boomers)
    – classe moyenne en voie de disparition
    – les Américains les plus intelligents font lawyers, et non ingénieurs ou techniciens
    – bureaucratie

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    • Ankou // 07.11.2013 à 08h28

      « – les Américains les plus intelligents font lawyers, et non ingénieurs ou techniciens »

      Et à votre avis, que font les Français? Financiers?

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      • pat // 07.11.2013 à 08h46

        Actuaire ! 🙂

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        • step // 07.11.2013 à 10h47

          faaaaaaaayot!

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      • Christophe Vieren // 07.11.2013 à 12h43

        Les français font eut-être pareil (en effet désaffection pour les filières scientifiques et techniques en europe depuis prèsde 20 ans) mais le sujet est l’avenir des USA, gendarme du monde depuis 2 décennies.

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        • Incognitototo // 08.11.2013 à 02h12

          Heu… 2 décennies seulement ? Les USA sont en guerre, sans quasiment aucune discontinuité depuis 1941, et on ne compte pas là-dedans tous leurs coups tordus pour renverser des États, ni leurs meurtres ciblés (2 000 pour le seul premier mandat d’Obama) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Interventions_militaires_des_%C3%89tats-Unis_dans_le_monde 🙁

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          • wuwei // 08.11.2013 à 08h20

            C’est vrai mais c’est toujours pour le bien des peuples et la démocratie !

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          • sapirperade // 08.11.2013 à 09h04

            Christophe a raison incognitototo, 20 ans que les US sont veufs de leur co-gendarme.

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            • Incognitototo // 08.11.2013 à 14h07

              Ha bon… en l’occurrence ce n’est pas ce que disait Christophe qui ne parlait pas des co-gendarmes… et en tout état de cause des co-gendarmes, il y en a toujours… La Russie n’a pas disparu en terme d’influence géo-politique (Cf. : la Syrie et même l’Iran), tandis qu’un nouveau gendarme est apparu : la Chine (qui très récemment s’est déclarée « prête à une attaque des USA » (Sic !!!))…

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          • Amsterdammer // 08.11.2013 à 14h01

            A moins de considérer qu’un gendarme est en droit de se comporter comme une brute criminelle et égoïste, il est difficile de qualifier la principale puissance de l’Axe [du bien] de ‘gendarme du monde’.

            Plutôt que veuf de son ‘co-gendarme’, ce ‘rogue state’ est en fait débarrassé d’un réel contrepoids et d’un rival idéologique depuis 1991. Ce qui l’autorise à se comporter en dictateur sociopathe et arrogant.

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          • sapirperade // 08.11.2013 à 14h32

            Parce que vous supposez bien évidemment Christophe assez ignorant pour avoir voulu dire autre chose que ce que j’interprète de ces « 20 ans » ? La suffisance semble vous jouer des tours. Ajoutons y une dose d’anti-Am et vous voilà embarqués dans cet échange surréaliste totalement dénué de quelque intérêt que ce soit.

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            • Incognitototo // 08.11.2013 à 14h48

              Au cas où ça vous échapperait, les mots ont un sens, et c’est bien parce que je sais que Christophe n’ignore pas l’histoire que je m’autorise à rectifier ce qui pourrait apparaître comme une contre-vérité si on s’en tient à ses seuls mots.

              Et arrêtez de juger ou de présupposer ce que je pense, ça vous rendra moins « surréaliste »… mais il est vrai que comme vous savez même ce que voulait dire Christophe, sans qu’il l’ait dit, on n’est pas sorti de l’auberge…

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  • Woiry // 07.11.2013 à 06h31

    Si le Titanic coule tout le monde ne mourra pas seul ceux qui on une confiance aveugle au paquebot périront

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    • Amsterdammer // 08.11.2013 à 14h02

      On aimerait bien vous croire.

      Ce sont surtout ceux qui sont du bon côté du manche, qui pourront accéder aux chaloupes…

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  • BA // 07.11.2013 à 08h30

    Le Japon, les Etats-Unis, et une dizaine de pays européens vont se déclarer en défaut de paiement. Ce genre de « saignées » est un grand classique dans l’Histoire du monde : il y en a déjà eu des centaines.

    Quand ces « saignées » vont se produire, il y aura le chaos.

    L’éclatement de ces bulles obligataires va créer le chaos dans les pays occidentaux, avec notamment :

    – la disparition des retraites par capitalisation (massivement placées en obligations d’Etat)

    – la disparition de l’assurance-vie (massivement placée en obligations d’Etat)

    – la faillite des banques (massivement détentrices d’obligations d’Etat)

    – la faillite des sociétés d’assurances (massivement détentrices d’obligations d’Etat), etc, etc.

    Pour savoir dans quels pays européens auront lieu ces « saignées », voici les chiffres de la fin juin 2013 :

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 316,969 milliards d’euros, soit 169,1 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2076,182 milliards d’euros, soit 133,3 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 214,801 milliards d’euros, soit 131,3 % du PIB.

    4- Irlande : dette publique de 204,495 milliards d’euros, soit 125,7 % du PIB.

    5- Belgique : dette publique de 397,851 milliards d’euros, soit 105 % du PIB.

    6- Chypre : dette publique de 16,906 milliards d’euros, soit 98,3 % du PIB.

    7- France : dette publique de 1912,205 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB.

    8- Espagne : dette publique de 943,410 milliards d’euros, soit 92,3 % du PIB.

    9- Royaume-Uni : dette publique de 1422,213 milliards de livres sterling, soit 89,6 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102013-AP/FR/2-23102013-AP-FR.PDF

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    • WhereIsMyMind // 07.11.2013 à 09h21

      le gros problème vient du fait que la disparition (partielle) de toute les formes d’épargnes va très probalblement faire exploser les monnaies. Les flux qu’il en résulterait pourraient provoquer une inflation monstre. ça risque de foutre l’investissement à 0…. on peut donc prévoir une amplification des tensions sur les ressources…. un jeu de domino de con. Quand la masse des produits financier est si importante par rapport à l’économie réel, il ne faut pas grand chose pour avoir un choas dans l’économie réelle.

      Dans un contexte de ce genre, le % de dette des états n’est sans doute plus un point très important. Il est plus important de regarder le potentiel de reprise après explosion (qualité des logements, type d’agriculture, type d’industrie, éfficacité de la société, ressources naturelles…)

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      • Lisztfr // 07.11.2013 à 11h01

        Le contexte actuel est déflationniste, donc votre scénario de disparition de l’épargne, n’a pas les conséquences escomptées. L’inflation monstre est à l’opposé de ce que l’on constate.

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        • Surya // 07.11.2013 à 11h20

          Quand je reçois mes factures d’elec/gaz, que je prends mon abonnement de transports ou quand je vais faire mes courses la déflation j’en vois pas trop la couleur.

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          • toutouadi // 07.11.2013 à 11h30

            Alors cherche dans ta fiche de paie. 🙂

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          • Surya // 07.11.2013 à 11h33

            un employeur peut baisser les salaires (fixes) de manière unilatérale en France sur des contrats en cours ? Le Code du Travail a dû bien changer depuis mes cours de Droit alors lol

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          • toutouadi // 07.11.2013 à 13h15

            C’était une boutade (de Dijon)

            Par contre es tu sûr que ton salaire ait suivi tes gains de productivités?
            Il y a bien globalement une baisse salariale relative à la production.

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          • WhereIsMyMind // 07.11.2013 à 14h25

            perso, (et mes collègues/amis confirment), je vois mes factures augmenter fortement depuis 3ans (avant j’étais étudiant). La nourriture a bcp augmenté, et le pétrole, malgré qu’il soit à un bas niveau depuis 2ans, a augmenté de 6% depuis que j’ai commencé à travialler. Or, il était très élevé quand j’ai commencé.

            Donc la déflation….. par rapport à quoi? un pc, une tv, ok. une maison éventuellement. Mais pas par rapport à la nourriture, et l’essence.

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          • sapirperade // 07.11.2013 à 15h12

            Whereismymind, puisque vous estimez que « votre inflation » personnelle est manifestement bien supérieure à l’IPC de l’Insee, j’espère que vous saurez en tenir compte le jour où, par exemple, vous aurez à revaloriser une pension alimentaire…

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        • Fund_touch // 07.11.2013 à 11h28

          Les épargnes n’ont pas encore été sacrifiées…

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      • toutouadi // 07.11.2013 à 11h22

        « le gros problème vient du fait que la disparition (partielle) de toute les formes d’épargnes va très probalblement faire exploser les monnaies. Les flux qu’il en résulterait pourraient provoquer une inflation monstre.  »

        Je dis p’etre une bêtise mais il me semble qu’il ne peut y avoir qu’une disparition de l’épargne (défaut) ou qu’une hyperinflation, mais pas les 2, mais c’est à confirmer par les spécialistes qui ne manquent pas ici.

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        • Fund_touch // 07.11.2013 à 11h30

          Je pense que si l’on ne dispose plus d’épargne comme source d’investissement, il ne reste que la planche à billets (au moins dans un premier temps). Planche à billets => inflation.

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          • toutouadi // 07.11.2013 à 11h34

            Pourquoi la planche à billets ? Le financement bancaire n’est pas inflationniste (ou très peu)
            Mais c’est vrai que le financement par l’épargne est potentiellement déflationniste.

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          • Fund_touch // 07.11.2013 à 12h13

            Vous parlez d’un financement bancaire, mais si l’on suppose toujours qu’une bonne partie de l’épargne est vouée à disparaitre, entrainant je pense dans son sillage bon nombre de banques, avec quoi les banques restantes (non nationalisées) financeraient ?

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          • toutouadi // 07.11.2013 à 12h21

            Qu’est ce qui sera le plus pertinent, nationaliser les banques restantes ou faire tourner la planche à billets ? 🙂

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        • WhereIsMyMind // 07.11.2013 à 14h29

          peut être bien…. mais pas certain. ça dépend de comment ça bouge. Mais si on a 10fois le PIB en produit financier et qu’on commence a dégonfler les bulles (ça explose dans les faits), il suffirait d’une fraction de cette masse pour provoquer une forte inflation.

          Si on vient prendre ton épargne pension, tu vendras bcp moins facilement ta maison, car tu auras plus confiance dans le système.

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    • jave // 07.11.2013 à 14h06

      Le Japon, les Etats-Unis, et une dizaine de pays européens vont se déclarer en défaut de paiement.

      Meuhhh non. Faut pas confondre la Grèce et les USA. Les USA ont la planche à billets, eux…

      Un possible défaut imminent des USA est de la politique politicienne. Le GEAB ne dit pas autre chose : le Tea Party veut un défaut pour des raisons idéologiques et le GOP veut bien un défaut pour faire porter le chapeau du désastre au Tea Party.

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    • L’Argentin // 07.11.2013 à 16h37

      Mon cher BA,
      J’apprécie tout particulièrement que vous nous mainteniez informés de l’évolution des dettes publiques. Cela dit, j’avoue rester un peu (beaucoup) sur ma faim. Pour ma part, je serais enchanté d’avoir sous les yeux les dettes TOTALES (Etat + corporate + ménages) des principaux pays européens et extra-européens. Peut-être y trouverait-on quelques surprises. Vous avez ça sous la main 😉

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      • BA // 07.11.2013 à 18h39

        L’Argentin,

        J’ai la dette totale des pays européens sous la main.

        En utilisant les chiffres d’Eurostat, nous pouvons additionner ces trois dettes :

        dette des ménages + dette des entreprises + dette publique.

        1- Médaille d’or : Irlande : dette totale de 432,2 % du PIB.

        2- Médaille d’argent : Chypre : dette totale de 394,7 % du PIB.

        3- Médaille de bronze : Portugal : dette totale de 356,3 % du PIB.

        4- Luxembourg : dette totale de 340,5 % du PIB.

        5- Grèce : dette totale de 299,4 % du PIB.

        6- Pays-Bas : dette totale de 294,9 % du PIB.

        7- Royaume-Uni : dette totale de 291 % du PIB.

        8- Espagne : dette totale de 287,9 % du PIB.

        9- Danemark : dette totale de 284,7 % du PIB.

        10- Italie : dette totale de 260,1 % du PIB.

        11- Suède : dette totale de 255,1 % du PIB.

        12- Belgique : dette totale de 251,4 % du PIB.

        13- France : dette totale de 234,1 % du PIB.

        14- Malte : dette totale de 231,5 % du PIB.

        15- Autriche : dette totale de 222,6 % du PIB.

        16- Finlande : dette totale de 217,7 % du PIB.

        Source pour la dette des ménages et la dette des entreprises :

        http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&init=1&language=fr&pcode=tipspd20&plugin=0

        Source pour la dette publique :

        http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102013-AP/FR/2-23102013-AP-FR.PDF

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      • sapirperade // 07.11.2013 à 19h07

        Allemagne : 220% du pib

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  • FLURY // 07.11.2013 à 09h32

    En d’autres termes, la gesticulation autour de la croyance d’un règlement de la dette ne doit pas masquer que (i), elle se sera pas et ne pourra jamais être remboursée totalement ou partiellement pour un certain nombre de pays (ii) qu’il « faut prendre sa perte » maintenant, (iii) qu’il faut repartir sur des bases assainies, un nouveau modèle économique (dans lequel il y aura notamment la rédéfinition du rôle des banques) sans repartir sur les errements d’antan càd lier la dette exclusivement aux investissements.

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    • jducac // 07.11.2013 à 12h15

      Tout à fait d’accord. Mais il faut aussi et surtout, comprendre et faire comprendre, que le véritable étalon d’échange entre les êtres vivants, c’est l’énergie et non pas l’argent, quel que soit l’unité monétaire considérée.

      Il s’agit de l’énergie nutritive pour alimenter nos organismes vivants et aussi des diverses autres formes d’énergie (électrique, thermique, chimique ….) pour alimenter les divers assistants que les hommes utilisent pour se maintenir en vie et se perpétuer dans leurs environnements.

      Il résulte de cela que la richesse d’un pays, sa valeur intrinsèque, en final reflétée par la valeur de sa monnaie, se caractérise par la quantité d’énergie qu’il peut extraire dans une unité de temps, à partir de son environnement économique (de son territoire propre et des autres territoires avec lesquels il réalise des échanges commerciaux) déduction faite de l’énergie qu’il consomme pour vivre, (nourriture, santé, éducation, transports, défense, sécurité, loisirs, inactivité, sur administration etc…)

      En conséquence, la valeur d’une collectivité nationale dépend de l’efficacité de son fonctionnement, de son rendement de conversion de l’énergie en vie. Certains, tels les Européens du Sud sont moins performants que ceux du Nord par exemple. Ces derniers doivent pourtant vivre dans un environnement climatique plus hostile, mais ce handicap les a amenés à imaginer des solutions plus économes en énergie, en ayant recours à l’isolation des locaux, par exemple.

      Plus la nature permet à l’homme de vivre sans effort, plus il met sa vie en danger à cause de l’inévitable évolution du monde et de l’épuisement inexorable des matières non renouvelables

      En final avec ce type de réflexion faisant entrer les contraintes physiques et biophysiques dans l’économie, on s’aperçoit que les activités bancaires et l’argent ne jouent pas un rôle aussi important que certains le croient ou veulent le faire croire.

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      • step // 07.11.2013 à 13h49

        « Il résulte de cela que la richesse d’un pays, sa valeur intrinsèque, en final reflétée par la valeur de sa monnaie, se caractérise par la quantité d’énergie qu’il peut extraire dans une unité de temps, à partir de son environnement économique » … et de conserver la qualité/quantité de cette génération. Car des « solutions » qui permettent à très court terme de produire des quantités énorme d’énergie en hypothéquant tout moyen/long terme, cela existe, c’est pratiqué dans certains pays avec les ravages environnementaux associés, et je ne suis pas sûr que cela contribue à la richesse de ce dernier. Bien plus la quantité qu’il « doit générer » pour vivre que c’elle qu’il « peut générer ».

        Après je ne suis pas sûr qu’il y ait un intéret à faire isoler la maison d’un espagnol, vu le cout énergétique de l’isolation et le gain d’energie en retour sur la durée de vie de la dite isolation. Ce n’est pas parce qu’une opération est nécessaire pour certains qu’elle est pertinente pour d’autres.

        A ce niveau là d’ailleurs le cout energétique du modele de vie allemand doit comprendre le cout de l’industrie robotique allemande, nécessaires aux exportations et à l’équilibre de la balance économique allemande. Ce cout est très important, et bien malin celui qui peut dire à quel point le modele allemand est plus ou moins efficient que celui d’un pays du Sud.

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      • Bill // 07.11.2013 à 16h07

        Si vous voulez de véritable changements vous trouverez ici une base vraiment intéressante de discussion autre que de simplement relancer le système actuel
        .http://www.lois-economiques.fr/Wiki-lois-economiques/mediawiki-1.20.5/index.php?title=R%C3%A8gles_d%27optimisation_%C3%A9conomiques

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        • michel lambotte // 07.11.2013 à 20h56

          Merci pour vos liens toujours très intéressant.

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      • casper // 08.11.2013 à 02h29

        Encore une théorie fumeuse a base de jeux de mots ^^

        Même si l’intégration des réalités physiques dans les théories économiques est plus que jamais nécessaire, il ne faut pas faire ça n’importe comment, et certainement pas en occultant que le mot « énergie » a des sens différents en physique et dans le langage courant.

        Et même l’équivalence énergie/richesse me semble des plus douteuses: il me semble au contraire que les professions les plus valorisées et les plus rémunérées sont celles qui demandent la moins grande dépense énergétique au sens physique du terme. Courir sur son temps libre pour se maintenir en forme, c’est un truc de cadre, pas de manutentionnaire.

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      • Macarel // 08.11.2013 à 23h39

        En conséquence, la valeur d’une collectivité nationale dépend de l’efficacité de son fonctionnement, de son rendement de conversion de l’énergie en vie. Certains, tels les Européens du Sud sont moins performants que ceux du Nord par exemple. Ces derniers doivent pourtant vivre dans un environnement climatique plus hostile, mais ce handicap les a amenés à imaginer des solutions plus économes en énergie, en ayant recours à l’isolation des locaux, par exemple.

        Voilà que jducac redécouvre la « Théorie des climats » de Montesquieu!

        « Il ne faut donc pas être étonné que la lâcheté des peuples des climats chauds les ait presque toujours rendus esclaves, et que le courage des peuples des climats froids les ait maintenus libres. C’est un effet qui dérive de sa cause naturelle »

        Par une ironie dont l’histoire a le secret, l’hyperactivité capitaliste des peuples industrieux du nord, est en train de préparer une catastrophe climatique sans précédent. Avec une augmentation moyenne de plus de 4°C de la température de la biosphère.

        Selon la « Théorie des climats »: « la notion de température entraîne un clivage entre chaleur-mollesse d’une part et froid-vigueur d’autre part, donc entre l’indolence des uns et la vitalité. »

        Voilà donc qu’avec le réchauffement général, l’ensemble de l’humanité va sombrer dans l’indolence, et court donc à sa perte selon les critères du monde capitaliste.

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      • wuwei // 09.11.2013 à 13h28

        @ jducac

        Il y a même un immense penseur à talonnettes de chez nous qui a affirmé que certains de ces indolents qui ne comprennent rien à la modernité, n’étaient pas assez entrés dans l’histoire.
        Nous vivons quand même une drôle d’époque dans laquelle certains va-nu-pieds n’acceptent toujours pas ou plus, que de zélés serviteurs du marché veuillent leur faire connaître les bienfaits de » la concurrence libre et non faussée ». Sans doute ces arriérés ont-ils lu le Droit à la paresse et en sont devenus (quelle horreur !) des adeptes de la non-action ou plus exactement de la non-agitation.

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    • Gibbus // 07.11.2013 à 13h32

      Une petite réflexion il peut y avoir aussi surinvestissement, ou des mauvais investissements dans des moyens de production oisifs, non? Sans aller jusqu’à parler de rendement décroissant de l’investissement, de crise de surproduction ou pis de baisse tendancielle de taux de profit ; demandez aux promoteurs espagnols ou aux industriels chinois si c’est toujours gagnant l’investissement?
      L’endettement doit être lié à la capacité (supposée ou réelle) de rembourser.
      D’où la réflexion très juste d’Olivier sur BFM TV (lundi je crois) au sujet du non investissement en Europe, on investit pour répondre à une demande, pas de demande pas d’investissement!!!

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      • toutouadi // 07.11.2013 à 15h08

        « D’où la réflexion très juste d’Olivier sur BFM TV (lundi je crois) au sujet du non investissement en Europe, on investit pour répondre à une demande, pas de demande pas d’investissement!!! »

        Très juste !! Investissement, levier sur lequel on a prise pour agir sur l’économie ou simple voyant ?

        Les libéraux auront tendance à défendre l’investissement « levier » afin de justifier le système épargnal qui favorise le patrimoine des possédants.
        Epargne qui dans une économie au ralenti se fixera en réalité surtout sur des produits spéculatifs et participera ainsi à l’accélération de la paupérisation de l’économie réelle.

        Le plus extraordinaire dans cette idéologie est que le capital se justifie par une prise de risque qui est lui même généré par une déficience de la demande initié par l’épargne (contrairement au crédit bancaire)… roaahhhh

        Tout comme les spéculateurs justifient leurs activités par les besoins de liquidités du marché utiles surtout pour la spéculation … re roaaahhh

        Trop fort les libéraux !!

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  • Grrr // 07.11.2013 à 09h54

    « Chacun tente de se découpler de l’emprise américaine… »
    Et l’on va signer l’accord de libre échange?

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    • step // 07.11.2013 à 10h48

      on est toujours à la pointe des visions d’avenir en europe ^^)

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      • Amsterdammer // 08.11.2013 à 14h23

        On a surtout une classe politique Européenne inféodée, servile, biberonnée à l’atlantisme depuis des lustres.

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  • step // 07.11.2013 à 10h49

    « C’est la première fois qu’elle prend par surprise les investisseurs tous 100% convaincus du tapering ». On en connait au moins un ou deux, en video tout les mercredis qui n’y croyaient pas une seule seconde.

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  • bertrand // 07.11.2013 à 10h58

    concernant les bretons et autres entreprises : rien ne sera fait pour les sauver les dirigeants ont choisi la mondialisation qui ne bénéficie qu’à l’allemagne , ces entreprises auraient du investir en lobbying et mettre leurs concurrents sous surveillance en ayant des espions dans la concurrence.
    L’allemagne bénéficie grandement des populations pauvres de l’est.
    Toute la bretagne va se retrouver comme l’argentine en 1950 lorsque la cee à interdit l’importation de viandes.

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    • Lisztfr // 07.11.2013 à 11h12

      Oui, en Allemagne les serveuses sont polonaises parce qu’elles sont jeunes et sympathiques, la dernière fois que j’étais Old Commerzial Room (Hamburg), dans la cuisine 1 polonaise l’autre était chef de service, tandis que la serveuse étais géorgienne… mais même à Paris on trouve des vendeuses polonaises, ou autres. Avant, beaucoup de polonais venaient en France pour les vendanges, ce qui leur permettait de payer leur maison là bas. En ce moment dans le BTP, même à Paris, il y a des polonais, entre autres.

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  • Jean Robin // 07.11.2013 à 10h58

    Les USA ont pratiqué le dumping fiscal pour s’emparer d’un marché devenu planétaire. Pour conserver la compétitivité de leurs entreprises, les autres puissances ont suivi. Les peuples ont souffert et souffrent encore. Ce jeu de dupe devrait prendre fin d’ici quelques mois.
    La mise en place de véritables règles mondiales -autre que celles du sourire et coup de poignard dans le dos prônée par les libéraux- me semble prématuré. Mon scénario est le retour du protectionnisme. Ca n’est que mon avis.

    Merci à O. Berruyer d’avoir porté à ma connaissance l’extraordinaire texte de Maurice Allais sur la mondialisation.

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  • sapirperade // 07.11.2013 à 15h49

    Bon ben ça y est la saucisse de Francfort est passée à 0,25…

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  • Lisztfr // 07.11.2013 à 15h52

    Scoop des échos :

    La Banque centrale européenne baisse son principal taux directeur de 0,50 à 0,25%, un nouveau plus bas. L’allocation illimitée de liquidités est prolongée jusqu’à la mi-2015. La Bourse de Paris a réagi avec enthousiasme à la décision de la BCE.

    Quand j’entends « allocation illimités de liquidités », ça me fait marrer on est dans la rationalité là avec de l’illimité ? On n’a jamais entendu de choses pareilles.

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    • Gibbus // 07.11.2013 à 16h30

      « Vers l’infinie et au-delà!!! » Mario Draghi ou Buzz l’éclair au choix!!

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    • Surya // 07.11.2013 à 16h33

      Il n’y a pas d’allocation illimitée de liquidités, ça se fait toujours en contrepartie de titres mis en repos. 😉

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      • Gibbus // 07.11.2013 à 16h44

        De quelle nature sont les contreparties: immobilier espagnol ou irlandais, dette italienne ou française???
        A votre avis qu’on rigole un peu???

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        • Surya // 07.11.2013 à 17h46

          Titres divers décotés en fonction de la note 😉

          http://www.ecb.europa.eu/paym/coll/assets/html/index.en.html

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          • sapirperade // 07.11.2013 à 17h52

            Ça dépend surtout de la politique de chaque banque nationale Surya (ABS de prêts aux PME, Rmbs, etc).

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          • Surya // 07.11.2013 à 18h24

            Ce ne sont pas des décisions du conseil des gouverneurs (genre acceptation de titres exprimés en USD, GBP, JPY…) qui redescendent auprès des BCNs ?

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          • sapirperade // 07.11.2013 à 18h47

            Oui oui Surya, bien sûr bien sûr, c’est Francfort qui décide de l’évolution des normes de collatéral. Mais bon c’est de la banque non ? Et la banque ça tient plus de l’art que de la technique, comme la médecine si tu vois c’que j’veux dire…
            Sinon rappelez vous la façon qu’avait Dragui de le dire :
            «le rôle des banques centrales pour juger de la qualité de crédit devient très important quand il s’agit de la situation du crédit au niveau national»
            Bref, les « critères d’évaluation » sont largement laissés aux banques nationales.

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      • sapirperade // 07.11.2013 à 17h13

        Me semble que le montant du collatéral éligible auprès de la BCE après les derniers assouplissements est de 15 000 milliards… Même avec 24% de décote y’a d’la marge…

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    • Patrick Luder // 08.11.2013 à 01h35

      Même avec un taux directeur à zéro et des allocations illimités de liquidités, la BCE ne peut pas influencer la consommation et donc la relance économique … => Pourquoi?
      – Parce que la consommation par plus de dette n’est plus possible pour une majorité.
      – Parce qu’une augmentation de dette serait de toute manière suicidaire.
      – Parce que les dettes existantes pétèrent déjà fortement l’économie.
      – Parce que le pouvoir d’achat est simplement grevé par des charges toujours plus fortes et par des salaires en berne.
      – Parce que dans notre monde fini, une augmentation de la consommation n’est simplement plus possible …

      Encore une fois et au risque de me répéter … l’endettement ne devrait être réservé que pour des investissements assurant un rendement d’avenir et donc une forte possibilité d’amortissement du prêt. // Toute dette de fonctionnement montre simplement une faillite de l’emprunteur => faillite = charges plus fortes que rentrées et donc impossibilité de s’acquitter des dépenses courantes. De la dette de fonctionnement n’est pas souhaitable et est contre-productive car elle prétérit l’avenir de l’économie réelle … et là, nous y sommes déjà à l’avenir prétérité par des dettes de fonctionnement …

      Le rôle premier d’une banque centrale est de réguler la monnaie courante et non d’inciter à l’endettement suicidaire … Pur folie que de chercher encore à augmenter un problème existant …
      Pur folie que de faciliter un excès de dette déjà problématique … Pur folie que la politique générale des banques centrales !!!
      Donnes-t’on libre accès à l’alcool à un alcoolique? NON, bien sûr!
      Donnes-t’on libre accès à l’héroïne à un drogué? NON, bien sûr!
      Donnes-t’on encore des prêts à un emprunteur en faillite? OUI, illimité et à taux réduit …

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    • Balthazar // 08.11.2013 à 11h45

      à Liszt.fr :
      La BCE suit le mouvement des américans et des Japonais. Une belle fuite en avant, jusqu’à taper le mur comme nous le dit depuis bien longtemps O. Delamarche.
      Quand aux gentils financiers qui nous expliquent que cela repose sur quelque chose (cette création illimitée et accélérée), je leur dis : oui, du vent.
      http://leblogalupus.com/2013/10/22/la-plus-grande-escroquerie-de-tous-les-temps/
      Allez, salut !

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  • pitoun // 07.11.2013 à 16h40

    EN ATTENDAnt cheron sur BFM il a dit short qui peut

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  • Patrick Luder // 08.11.2013 à 06h26

    OK, le dollar est devenu, de directement convertible à de l’or, à une monnaie papier dangereuse et dont la valeur est de plus en plus controversée … mais le Yuan ne vaut largement pas mieux, monnaie secrète dont on ne connaît pas la quantité imprimée ex nihilo, et d’ailleurs à l’heure actuelle bien rare sont les monnaies réputées comme sûres.

    Dommage que l’extrait du GEAB n’en dise pas plus sur « L’émergence de solutions vers une monde multipolaire d’ici 2015″ car je n’en vois ni les prémices, ni une telle rapidité. Si le $$$ tombe (ce qui est tout de même peu probable »), rien n’est prêt pour pour le remplacer si rapidement, et le monde de la finance n’est pas si sot que cela, ils vont bien nous concocter une suite toujours extrêmement lucrative pour eux. Nous sommes à des années-lumières des prémices d’une solution ou la monnaie reviendrait à son rôle premier => assurer les échanges entre les hommes et le commerce réel, tout en permettant un moyen de garde à court et à moyen terme, sachant que le moyen de garde à long terme (intergénérationnel) n’est pas souhaitable pour des questions de captation excessive de la richesse

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  • François78 // 10.11.2013 à 07h55

    D’un point de vue géopolitique, avec l’aide bienveillante de l’Allemagne et de l’UE, notre clairvoyant premier secrétaire de la république, Hollande lui-même, aura réussi à transformer le rêve de De Gaulle d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural en une Europe du Rhin à l’Oural.
    Bravo !

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