Source : Arte, Youtube
Omniprésents dans le quotidien, les écrans représentent un défi inédit pour le cerveau, surtout chez les enfants et les adolescents. Faut-il en avoir peur ? Tour d’horizon des dernières découvertes scientifiques en la matière, avec le témoignages de spécialistes en neurosciences et addictologie, de médecins psychiatres comme Serge Tisseron, mais aussi de jeunes ados « gamers ».
Avant d’avoir l’âge d’entrer à l’école, en Chine comme en Occident, un enfant passerait jusqu’à six heures par jour devant un écran. En consultation, les pédiatres remarquent chez les tout-petits exposés à la télévision, au smartphone ou encore à la tablette des troubles du comportement et de l’apprentissage tels une intolérance à la frustration et un rejet des limites, mais aussi un retard de langage.
À l’adolescence, période clé pour le développement du cerveau, les pratiques numériques se multiplient avec l’utilisation massive des réseaux sociaux et des jeux vidéo. Outre la mécanique des applis qui stimulent notre circuit de la récompense pour nous rendre dépendants, les médecins dénoncent aussi l’augmentation de l’addiction aux jeux vidéo, une maladie reconnue depuis 2018 par l’Organisation mondiale de la santé.
En Chine, un des pays les plus touchés par le phénomène, les parents sont nombreux à envoyer leurs enfants dans des centres de désintoxication spécialisés qui « soignent » à coups d’entraînements militaires et de séances de méditation cette « pathologie » assimilée à une déviance.
Génération écrans, génération malade ?
Documentaire de Raphaël Hitier (France, 2020, 53mn)
Source : Arte, Youtube, 26-09-2020
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Commentaire recommandé
Le problème n’est pas du tout l’écran, qui est totalement neutre.
Il se situe devant l’écran, et dans le cas des enfants, du comportement de leurs parents qui ont trouvé un moyen bien pratique de se débarrasser de leurs rejetons (pour qu’eux-mêmes se prélassent devant la télé-poubelle).
À la fin des années 90, j’avais fourni à mes enfants des PC et en 2000 ils avaient accès à l’ADSL à travers un réseau local, ce qui entraînait une grande admiration de la part de leurs copains.
Mais avant de leur fournir le matériel, avec mon épouse nous leur avions bien expliqué comment utiliser intelligemment ces appareils et ce qu’ils pouvaient leur apporter.
J’ai bien sûr été contraint d’implanter dans leurs machines un « virus » de ma création qui éteignait automatiquement leurs machines afin d’éviter qu’ils ne passent la nuit dessus (et qui les empêchait de le démarrer en dehors des heures « normales » bien sûr, je suis un dictateur).
Et pour qu’ils l’utilisent intelligemment je leur donnais du « travail » sous forme de recherches en rapport avec les cours qu’ils avaient reçu à l’école afin qu’ils approfondissent les sujets intéressants.
Gogol n’existait pas encore à l’époque et pour les recherches il y avait Altavista ou Yandex (et Astalavista pour les hackers en herbe).
Ces « contraintes » leur ont appris à utiliser correctement ces OUTILS ce qui leur a permis de mieux les comprendre et les utiliser correctement.
Bien sûr, lors de la « montée de sève » ils fréquentaient assidûment « gronibs.com » mais c’est tout à fait normal, ce qui prouve qu’ils étaient sains.
Le problème n’est pas l’écran, c’est ce que l’on fait avec.
Si on a une attitude ACTIVE en cherchant des infos qui permettent d’accroître nos connaissances c’est un bien (surtout si on les recoupe avec d’autres sources).
Si par contre on se contente d’avoir une attitude passive « pour se vider l’esprit » on devient rapidement une « éponge à merde » et nos capacités intellectuelles suivent une pente descendante inarrêtable.
Et surtout, il ne faut pas en abuser et privilégier les relations « dans la vraie vie » avec nos congénères, même ceux qui nous semblent les moins intéressants car en tant qu’êtres grégaires nous avons un besoin impératif de relations sociales réelles.
9 réactions et commentaires
Pas convaincu avec l’expérience sur les souris car on ne sait pas si ces dernières apprécient ou non ces ‘nouveautés’.
Mais si une seconde pièce avec un environnement normal était créée, avec un passage entre les deux pièces de façon que la souris puisse avoir le choix, ce serait plus réaliste (et peut-être moins maltraitant dans le cas où ces lumières et ces sons soient insupportables pour le petit animal).
+3
AlerterLes canadiens recevant ce message d’erreur de Youtube peuvent le visionner sur notre chaîne publique québécoise :
« Vidéo non disponible
Cette vidéo a été bloquée dans votre pays par l’utilisateur qui l’a mise en ligne. »
https://zonevideo.telequebec.tv/media/55946/generation-ecrans-generation-malade/generation-ecrans-generation-malade
+5
AlerterMerci pour le partage, de temps en temps arte fait des trucs pas trop inintéressants.
Pour ceux et celles que le sujet intéresse et qui auraient raté la vidéo de Michel Desmurget (un chercheur avec page wikipédia, membre d’institutions sérieuses), je mets le lien :
https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY
Pour dire vite : la TV (mais on peut extrapoler ce que dit le chercheur à d’autres contenus récréativo-visuels) empêche le cerveau des enfants de se développer suffisamment. Et les dégâts seraient irrattrapables.
+4
AlerterIl a écrit sur le sujet. Son livre est doté d’un titre évocateur: La Fabrication du Crétin Digital….
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AlerterQuand les enfants gardaient les chèvres dans le maquis tout allaient mieux. Voir le film Padre Padrone. A l’armée ils apprenaient le latin dans un char Patton et devenaient enseignants universitaires en lettres.
+3
AlerterLe problème n’est pas du tout l’écran, qui est totalement neutre.
Il se situe devant l’écran, et dans le cas des enfants, du comportement de leurs parents qui ont trouvé un moyen bien pratique de se débarrasser de leurs rejetons (pour qu’eux-mêmes se prélassent devant la télé-poubelle).
À la fin des années 90, j’avais fourni à mes enfants des PC et en 2000 ils avaient accès à l’ADSL à travers un réseau local, ce qui entraînait une grande admiration de la part de leurs copains.
Mais avant de leur fournir le matériel, avec mon épouse nous leur avions bien expliqué comment utiliser intelligemment ces appareils et ce qu’ils pouvaient leur apporter.
J’ai bien sûr été contraint d’implanter dans leurs machines un « virus » de ma création qui éteignait automatiquement leurs machines afin d’éviter qu’ils ne passent la nuit dessus (et qui les empêchait de le démarrer en dehors des heures « normales » bien sûr, je suis un dictateur).
Et pour qu’ils l’utilisent intelligemment je leur donnais du « travail » sous forme de recherches en rapport avec les cours qu’ils avaient reçu à l’école afin qu’ils approfondissent les sujets intéressants.
Gogol n’existait pas encore à l’époque et pour les recherches il y avait Altavista ou Yandex (et Astalavista pour les hackers en herbe).
Ces « contraintes » leur ont appris à utiliser correctement ces OUTILS ce qui leur a permis de mieux les comprendre et les utiliser correctement.
Bien sûr, lors de la « montée de sève » ils fréquentaient assidûment « gronibs.com » mais c’est tout à fait normal, ce qui prouve qu’ils étaient sains.
Le problème n’est pas l’écran, c’est ce que l’on fait avec.
Si on a une attitude ACTIVE en cherchant des infos qui permettent d’accroître nos connaissances c’est un bien (surtout si on les recoupe avec d’autres sources).
Si par contre on se contente d’avoir une attitude passive « pour se vider l’esprit » on devient rapidement une « éponge à merde » et nos capacités intellectuelles suivent une pente descendante inarrêtable.
Et surtout, il ne faut pas en abuser et privilégier les relations « dans la vraie vie » avec nos congénères, même ceux qui nous semblent les moins intéressants car en tant qu’êtres grégaires nous avons un besoin impératif de relations sociales réelles.
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Alerter@RGT Desmurget dit que même les vidéos pédagogiques ou les écrans d’ordinateurs « bien-utilisés-seulement-pour-les-encyclopédies-les-traitements-de-textes-et-les-trucs-sérieux » sont un problème pour le cerveau.
Si j’ai bonne mémoire, dans son explication il dit que l’écran attire « trop » l’attention du cerveau, le fatigue trop vite, en le sur-stimulant. Par exemple un curseur qui clignote (qu’on trouve sur tous les logiciels d’écriture-pourtant-c’est-utile) : stimulation excessive, donc néfaste.
Les jeux vidéos (avec attitude active donc), même pédagogiques : même problème.
Et pour le cerveau en construction des enfants cette stimulation les empêche de bien se développer. Un écran de télé en marche + un enfant dans la pièce (et ce, même si l’enfant n’est pas mis devant la télé, il est juste dans la pièce, même loin) + le son coupé = problème de développement.
Ce ne sont pas seulement TF1 et la télé-poubelle qui posent problème, en résumé.
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AlerterVous avez raison mais on peut néanmoins souscrire à ce qu’écrit RGT, dès lors qu’il s’agit d’enfants dont le jugement s’est formé dans des conditions normales , disons jusqu’à 10 ans. Cela dit je n’ai pas lu Desmurget, et pourtant il m’a toujours semblé dangereux de mettre une tablette ou un téléphone dans les mains de ma fille jusqu’à ses 9 ans, par une sorte d’intuition qui me semblait de gros bon sens. Les enfants que je connais et dans les mains desquels les parents ont mis des smartphones dès leur premier âge me semblent TOUS avoir des troubles du comportement.
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AlerterLe problème ce n’est pas l’écran, c’est le manque d’interaction sociale. Billet de Franck Ramus très intéressant : http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/les-ecrans-ont-ils-un-effet-causal-sur-le-developpement-cognitif-des-enfants/
« En conclusion, il semble que l’effet global d’une exposition aux écrans sur le développement cognitif soit très légèrement négatif, et la meilleure interprétation de ce résultat est que l’exposition aux écrans sur de longues durées chaque jour se substitue à des interactions sociales et verbales importantes pour le développement. »
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