Source : 01net – 31/08/2018
Pour ceux qui n’auraient pas vu passer cette info – certes datée (31/08/2018) mais néanmoins cruciale – nous reprenons ici cette archive à propos de l’accord Google/MasterCard.
Le géant du Web verse de l’argent à la société de système et solution de paiement pour connaître les achats hors ligne de ses clients aux États-Unis.
En 2017, Google annonçait lancer un service baptisé « Mesure des ventes en magasin ». La société prétendait alors avoir accès à environ 70% des cartes de crédit et de débit américaines par le biais de partenaires qu’il se gardait bien de nommer. Le mystère vient d’être levé cette semaine par Bloomberg.
Le site révèle que Google a conclu un accord avec Mastercard. Il lui verserait des millions de dollars pour savoir ce que ses clients achètent dans des boutiques physiques. Le problème, c’est que les consommateurs n’étaient absolument pas au courant de cette pratique.
Pas de données personnelles…
Il ne s’agirait que d’un programme en test. Pour être ciblé, il faut à la fois être client Mastercard aux Etats-Unis, avoir un compte Gmail et ne pas décliner le suivi publicitaire dans les paramètres des services Google. Le géant de Mountain View décline tout commentaire spécifique sur ses relations avec Mastercard mais assure toutefois que son programme ne lui permet pas d’avoir accès aux informations personnelles et à l’identité des utilisateurs. Les montants dépensés et les achats exacts ne seraient également pas transmis.
Mais des profils croisés
Reste qu’il se trouve en mesure d’associer des profils d’utilisateurs anonymes à des achats effectués dans des magasins physiques. En recoupant ces données avec les siennes, il sait quels internautes ont cliqué sur des publicités et peut ainsi révéler à des annonceurs si leur campagne a généré des ventes réelles. Cela lui donne aussi un avantage énorme face à Amazon, alors que les deux géants se livrent une bataille sans merci pour mieux connaître les interactions entre les publicités sur le Web et les achats hors ligne.
De son côté, Mastercard refuse également de parler de l’accord. Mais précise tout de même partager uniquement des tendances de transactions avec des commerçants et des fournisseurs de services. Les informations porteraient essentiellement sur les volumes de vente.
Bloomberg rappelle que, selon le Nilson Report, les achats effectués avec des cartes Mastercard ont représenté environ un quart des volumes d’achats américains en 2017.
Quelle limite à leur connaissance de nos habitudes ?
Mais au-delà de la question de la quantité de transactions et de la correspondance établie avec des comportements en ligne, cette affaire pose la question inquiétante de la masse d’informations que Google et consorts accumulent sur les utilisateurs, même s’ils restent anonymes.
En l’occurrence l’affaire ne semble concerner que les Etats-Unis mais n’y a-t-il pas des accords similaires ailleurs dans le monde, en Europe, par exemple, malgré des textes comme le RGPD ? Le doute est permis.
Le niveau de précision des profils ainsi établis atteint un seuil potentiellement effrayant. D’autant plus que nous n’avons pas encore le réflexe de penser que nos activités en ligne et nos achats dans le monde réel peuvent être liés. Nous ne savions pas, jusqu’à présent, devoir nous en prémunir, nous voilà désormais avertis.
Source : 01net – 31/08/2018
Accord secret : Google et MasterCard s’échangent nos historiques de transactions et habitudes d’achat
Source : Frandroid – 31/08/2018
Un nouvel accord avec MasterCard va permettre à Google de relier les transactions effectuées avec l’efficacité de ses publicités.
Il ne faut jamais l’oublier, la première activité de Google est avant tout l’accumulation de données personnelles, permettant de créer des profils et de vendre des espaces de publicités aux annonceurs, correspondant à ces profils. Les dernières révélations de Bloomberg concernant un accord entre Google et MasterCard le montrent encore.
Une base de données à plusieurs millions de dollars
Bloomberg rapporte en effet qu’après 4 ans de négociations, impliquant entre autres les 4 sources anonymes du site, Google et MasterCard ont signé un accord à plusieurs millions de dollars portant sur les transactions et habitudes d’achat des détenteurs d’une MasterCard.
Cet accord permet à Google de mettre la main sur une manne jusque là réservée à ses concurrents comme le géant de l’e-commerce Amazon. Pour signer le deal, Google était prêt à partager une partie de ses revenus publicitaires avec MasterCard, ce que le géant n’a jamais fait jusqu’à présent.
Google ne devrait pas connaitre votre historique précis
D’après des représentants de Google interrogés sur le sujet, le service de partage des données mis en place entre Google et ses partenaires, comme MasterCard, respecterait une anonymisation des données. En d’autres termes, Google n’aurait pas un accès direct à l’historique d’achat d’une personne précise, mais serait bien capable de faire correspondre un de ses profils (un compte Google) avec un profil MasterCard (un détenteur d’une carte de paiement).
Cela permettrait au géant d’avoir une meilleure idée des habitudes d’achat de la population, ou de suivre les répercussions d’une campagne publicitaire. En d’autres termes, Google serait capable de savoir qui a cliqué sur quelle publicité, et si ce clic a conduit à un achat ou non en magasin physique ou en ligne. Jusqu’à présent, Google pouvait uniquement savoir si le client était rentré dans le magasin physique, grâce au suivi de l’utilisateur avec Google Maps, mais pas si un achat avait été effectué ou non. Ce sont évidemment des données précieuses pour les annonceurs. Pour le moment, Google n’en serait qu’à une étape d’expérimentation aux États-Unis.
Comment désactiver le suivi de Google ?
Pour désactiver ce suivi de la part de Google, le seul moyen serait pour le moment de désactiver le suivi de « l’activité sur le web et les applications » dans les paramètres du compte Google.
Google prévient que la désactivation de cette option peut nuire à l’efficacité de ses services, notamment du moteur de recherche.
Source : Frandroid – 31/08/2018
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Commentaire recommandé
Le propre du diable est la séduction. Rien n’est gratuit.
Quelle belle histoire américaine que ce jeune génie américain de Stanford qui est tellement génial que grâce à un de ses profs américains il réussit, lui le gosse inconnu à lever 5mds de dollars pour offrir au monde ébahi et reconnaissant au génie américain un magnifique moteur de recherche gratuit. C’est beau comme un compte de fée hollywoodien. Normal, c’est un compte de fée hollywoodien. On sait aujourd’hui que le prof de Stanford est un membre éminent de la NSA. Snowden nous a tout expliqué. USA libre entreprise de jeunes génies et de financiers audacieux? Non, le pays où l’etat est supplanté par des agences sans contrôle parlementaire, ayant leur propre financement , leur propre administration, leur propre agenda, capables de s’attaquer même à l’élu du peuple quand ils ne sont pas contents de lui.
Au delà des accords commerciaux, toutes ces données filent sur le petit dossier je xhancun a comme nous l’avons dit Snowden.
La liberté c’est l’esclavage.
12 réactions et commentaires
Le propre du diable est la séduction. Rien n’est gratuit.
Quelle belle histoire américaine que ce jeune génie américain de Stanford qui est tellement génial que grâce à un de ses profs américains il réussit, lui le gosse inconnu à lever 5mds de dollars pour offrir au monde ébahi et reconnaissant au génie américain un magnifique moteur de recherche gratuit. C’est beau comme un compte de fée hollywoodien. Normal, c’est un compte de fée hollywoodien. On sait aujourd’hui que le prof de Stanford est un membre éminent de la NSA. Snowden nous a tout expliqué. USA libre entreprise de jeunes génies et de financiers audacieux? Non, le pays où l’etat est supplanté par des agences sans contrôle parlementaire, ayant leur propre financement , leur propre administration, leur propre agenda, capables de s’attaquer même à l’élu du peuple quand ils ne sont pas contents de lui.
Au delà des accords commerciaux, toutes ces données filent sur le petit dossier je xhancun a comme nous l’avons dit Snowden.
La liberté c’est l’esclavage.
+31
AlerterLe pire qui puisse arriver est que Google réalise qu’il n’y a aucune correlation entre les pubs et ce que les gens achètent, et que en conséquence les annonceurs arrêtent de financer mon Youtube gratuit.
Là on parle vraiment de scénario apocalyptique.
+7
Alerterou que cela fonctionne et que google soit capable d’influencer les achats,que facebook soit capable de provoquer des passages a l’acte etc…
bon la correlation dependra souvent du pouvoir d’achat du conso-mateur mais la conjonction credit a la consommation-desir d’affichage d’un statut social a pleinement fonctionne deja par le passe.
+5
AlerterEvidemment qu’il y a une corrélation, sinon Google s’emmerderait pas à faire tout ça. Non le pire qui puisse arriver c’est que les gens arrêtent d’acheter tout ce qu’on leur demande d’acheter!
+5
AlerterComment Google arrive-t-il à faire le lien entre ses utilisateurs et ceux de Mastercard ?
A moins d’avoir renseigné son e-mail gmail à Mastercard, j’ai difficile à voir le lien que Google arriverait à faire. Par croisement de nom/date de naissance/lieu qui seraient identiques sur les deux comptes ?
+1
Alerter« Pour être ciblé, il faut à la fois être client Mastercard aux Etats-Unis, avoir un compte Gmail et ne pas décliner le suivi publicitaire dans les paramètres des services Google »
Chrome = Google
Les cookies font le reste
+2
AlerterLe sujet n’est il justement pas les achats faits hors-ligne, cad en magasin ? Il n’y a plus de lien entre les cookies et Mastercard à ce niveau.
+0
AlerterDe toutes façons,la carte bancaire est le moyen le plus efficace de pister les personnes physiques qui n’ont pas de smartphone.
Quelle que soit la transaction que vous effectuez, cette transaction sera enregistrée avec surtout, hormis le montant, le lieu et l’heure précise de cette transaction.
Ensuite, que celui qui viendra prétendre que les gouvernements et les « partenaires » des banques n’ont pas accès à ces données me jette la première pierre.
Le seul moyen de ne pas être pisté par des paiements consiste simplement à régler en monnaie fiduciaire sans demander de facture (ou de donner un nom bidon si vous souhaitez bénéficier de la garantie, mais juste en magasin et en emportant le bien par vous même, si vous êtes livré c’est mort).
Vous comprenez désormais pourquoi nos gouvernements « bienveillants » souhaitent à tout prix supprimer la monnaie fiduciaire ?
– Les banques ne touchent rien sur les transactions, ce qui est un crime de lèse-majesté.
– Les pékins de base ne peuvent pas être pistés à la seconde près lorsqu’ils passent au péage.
Ensuite, on nous vend que c’est pour « lutter contre le blanchiment d’argent sale »…
Les plus grosses lessiveuses sont de loin les banques qui ne vont surtout pas se priver de sommes colossales des trafics en tout genre.
Même le liquide des petits dealers finit toujours sur des comptes bancaires et si l’état voulait réellement faire la chasse aux trafics il irait directement toquer à la porte des banques pour examiner les comptes.
Mais comme ce sont les banques qui détiennent les cordons de la bourse (entre autre avec le pognon des trafics), on ne fait rien.
+2
AlerterC’est la bonne question a poser.
Coté MasterCard, ils ont le numéro de carte et les infos de transaction de paiement. Genre, le montant et où l’achat est effectué grâce au nom du business dans la transaction.
Coté Google, ils ont un email (pas forcément gmail, d’ailleurs), un navigateur Chrome, des cookies laissés par les pubs. Cela ne permet pas, à priori, de trouver le détenteur d’une carte. Il n’y a normalement pas de pubs lors du paiement par carte en ligne pour justement éviter de transmettre les numéro de carte a des publicitaires.
Moi ce que je pense, c’est que simplement Google fait le lien car les utilisateurs mettent leur carte sur Google. Tout simplement.
On peut rajouter sa carte pour Google Shopping et sur le Play store.
Là, il y a un lien.
Et pour ajouter une carte sur son un compte Google, il faut un compte Google, qui a généralement été ouvert à 99% avec une email de type gmail. D’où je pense le raccourci sur l’email gmail mentionnée dans l’article.
+5
AlerterLa relation entre marché publicitaire et déclin de la démocratie (à nos frais, qui plus est) n’est jamais assez éclairée. Je pense qu’on ne dit jamais assez que la publicité c’est nous qui la payons. J’avais fait il y a quelques années une recherche visant à comparer les chiffres de la publicité à ceux d’un impôt : son chiffre d’affaire pesait il y a 20 ans en France le tiers de la TVA, sortis de notre poche, et en contrepartie d’une fausse gratuité elle pervertit et pollue. C’est un impôt non négocié, non contrôlé, utilisé à notre détriment. C’est un arme majeure de la domination des marchés et l’asservissement des « démocraties ». C’est l’argent noir de notre oppression confisqué de nos poches.
Je défends depuis longtemps l’idée de taxer toute activité économique en fonction de son bénéfice social, il y a l’outil pour cela. Les activités publicitaires, il faudrait leur appliquer une TVA à 40% au moins, que ce fric retourne dans le circuit de la délibération publique, et que l’activité publicitaire, sans intérêt social, ralentisse.
Mais je délire, il est tellement trop tard.
+16
AlerterCe qui est étonnant dans la pub et les medias qu’elle finance, c’est la négation du principe capitaliste de contrat entre un fournisseur et un bénéficiaire payeur, idée sur laquelle est fondée la sois disant auto régulation des marchés.
En principe, les meilleurs fournisseurs s’imposent parce que leurs clients estiment que le produit vaux le prix qu’ils le payent, mais la publicité fausse cela. Tous les libéraux conséquents devraient être vent debout contre la publicité, car au final le consommateur du média ne paye rien, mais c’est le client de l’annonceur publicitaire qui règle la facture sans même le savoir.
Combien de téléspectateurs ou de lecteurs de journaux gratuits seraient réellement près à payer pour ce service ?
Et combien de clients des annonceurs de ces medias continueraient d’accepter de payer leur produit plus cher, s’ils savaient que cet argent va dans la poche de Hanouna et Calvi?
+0
AlerterBonjour,
Il s’agit d’une suite logique :
1) Google capte et modélise le comportement des usagers de leurs services « gratuits » pour vendre « clef en main » un service de publicité ciblée aux professionnels
2) Ensuite, Google vend aux mêmes professionnels le service d’évaluation, en partenariat avec les organismes de paiement et les banques traditionnelles, de l’efficacité de ces mêmes publicités dans les magasins physiques (puisque pour les boutiques virtuelles c’est déjà le cas : vous reprendrez bien un petit cookie pour la route ?)
3) En parallèle, Google crée son propre service de paiement qui sera suivi d’un service bancaire (néobanque)
4) Puis, quand le cash se chiffrera en milliers de milliards, fusion/acquisition avec un service de paiement majeur ; suivi de près par l’achat pour une bouchée de pain d’une banque majeure qui aura fait faillite.
5) Lorsque toute la chaîne de valeur entre fournisseur et client sera entre ses mains il restera une dernière étape : absorber la création de la valeur physique : fusion avec, par exemple, Amazon (qui aura évolué de son côté)
5 bis) L’évolution d’Amazon tendra à devenir une marque physique à part entière et un donneur d’ordres (propriétaire ?) aux fabricants et un employeur de masse (Amazon Mechanical Turk vous connaissez ?)
Conclusion : La fusion des deux serait alors naturelle.
Délires de ma part ? La tendance à la concentration du capital me prouve que ce n’est pas de la science-fiction…
+8
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