OUBLIEZ LES ETATS-UNIS D’EUROPE par Herman Van Rompuy, Die Standaard, mai 2014
‘On ne doit faire les plus grands reproches à cette génération politique, mais bien à ceux qui n’ont pas traité le chômage lorsque les choses allaient encore bien et qui ont lancé une monnaie européenne sans mesures d’accompagnement. Nous sommes au milieu de la tempête et soudain il faut mettre en place une boîte à outils.’
BRUXELLES | C’est une opinion stupéfiante que fait Van Rompuy dans son livre: ce n’est qu’au printemps 2012, largement deux ans après le premier sommet de crise, que les chefs de gouvernement se sont imprégné graduellement que l’Europe devait s’attaquer à un problème commun. Les premiers ministres et présidents étaient-ils lents à comprendre? ‘Jusqu’à l’automne 2012 il fallut éteindre les incendies: d’abord la Grèce, puis le Portugal, l’Irlande, l’Espagne. Nous devions mettre en place des fonds d’urgence et combler toutes les lacunes que nous découvrions. Ceux qui nous font des reproches aujourd’hui, n’ont rien vu durant dix ans: ni les marchés financiers, ni les analystes.’ ‘La compréhension a dû murir, d’abord intellectuellement, jusqu’au moment critique. Et nous avons alors compris. En mai 2012, après l’élection de François Hollande comme président de la France, j’ai reçu mandat de faire des propositions pour l’approfondissement de l’union économique et monétaire. Après coup les chefs d’état – et pas des moindres – sont vnus dire: ‘‘Si nous avions su ce que vous compreniez par-là, nous ne vous aurions jamais donné le mandat.’’ Notre rapport conduit à la décision de l’union bancaire, et c’est le déclencheur pour tout. Mario Draghi, le président de la BCE, est venu me dire dans mon bureau: ‘‘Herman, c’est le début du revirement’’.’
En effet beaucoup de temps a été perdu. Comme l’a dit Jean-Luc Dehaene récemment: ‘En Europe c’est toujours trop peu, trop tard’.
‘Je connais le reproche. Mais l’Europe n’est pas un pays avec un parlement. Nous devons avoir le soutien de tous les états membres pour arriver à un accord. Cela ne va pas de soi. Et certains pays ont mis du temps avant de demander de l’aide – les Grecs, les Irlandais, les espagnols, les Chypriotes. Il faut en tenir compte lorsque l’on parle de ‘too little, too late’. Mais après nous sommes jugé sur le résultat, et si on est quelques mois trop tôt ou trop tard….’
Et pour la jeune génération du pays, cela prendra du temps pour pouvoir reprendre le fil de leur vie.
‘Je ne suis pas d’accord. Les problèmes du chômage étaient là avant la crise économique. Dans les années 90 avec une croissance de 2% le chômage était déjà de 9 %. Nous sommes aujourd’hui de 11 à 12 %, pas à cause de la crise dans l’eurozone, mais par la crise dans les états membres. En Allemagne le taux tombe à 5 %, dans d’autres états comme la France cela grimpe de 9 à 11 %. Avec la même crise de l’eurozone. Cela veut dire que la qualité de la politique est meilleure dans un pays que dans un autre. Dans la crise on peut aussi compenser une partie des chocs par des mesures nationales. On ne doit faire les plus grands reproches à cette génération politique, mais bien à ceux qui n’ont pas traité le chômage lorsque les choses allaient encore bien et qui ont lancé une monnaie européenne sans mesures d’accompagnement. Nous sommes au milieu de la tempête et soudain il faut mettre en place une boîte à outils.’
Vous référez à des économistes réputés – nous pensons spontanément à Paul De Grauwe et Paul Krugman – qui à multiples reprises se sont opposé aux politiques d’austérité. Vous dites que toutes les discussions sur l’économie versus la croissance sont un faux dilemme. Racontez cela aux jeunes tombés au chômage.
‘On reproche souvent aux politiciens de ne raisonner qu’à court terme.
Nous avons raisonné sur le long terme. Ce n’était pas une solution de dire: ‘Nous allons résoudre la crise de la dette avec encore plus de dettes’ – j’en fais encore maintenant un slogan. Les marchés financiers puniraient immédiatement et enfonceraient encore plus les pays dans le trou. Peut-être pensons-nous que les choses vont trop vite, sous la pression des marchés financiers et des pays de l’eurozone qui prêtent l’argent. Mais lorsque l’on voit comment se sont creusés sans réaction les déficits dans certains pays, il est plus difficile de prêter. Là se trouvent les limites de la solidarité.’
N’a-t-on pas peur un moment donné des marchés financiers? Finalement il semble qu’un signal clair de Draghi suffit pour changer la sphère politique.
‘Mais c’était la fin de la route, après que nous ayons conjuré une grosse partie de la crise grecque. Jusque tard en 2012 j’ai entendu dire que l’eurozone allait imploser, la question était seulement quand. Depuis un an et demi, je ne l’entends plus dire. Les problèmes sont-ils résolus? Non. Mais la menace existentielle est écartée.’
Les gouvernements peuvent toujours agir courageusement en cas d’urgence, écrivez-vous. N’a-t-on pas créé l’atmosphère de dramatisation?
‘La leçon de ma vie publique c’est que les décisions sont souvent prises dos au mur, au bord du précipice ou le couteau dans le dos.’
Celui qui le comprend, peut aussi prendre l’avantage.
‘La question est si cela se peut. Les marchés financiers ont joué un grand rôle. Les dix premières années de l’eurozone, ils n’ont rien vu, puis est survenu un problème dans une caisse d’épargne (caja) en Espagne qui a entraîné la méfiance sur l’ensemble du système bancaire espagnol. C’est toujours l’éléphant dans le couloir.
Si cette ‘loi’ est valide, cela n’annonce pas grand-chose de bon pour l’avenir. Le titre de votre livre est ‘L’Europe dans la tempête’, pas APRES la tempête. Qu’est ce qui est concrètement nécessaire pour sortir de cette tempête?
‘Nous devons remplacer la pression des marchés par la pression des institutions. De cette façon nous aurons aussi créer les mécanismes de la croissance et pourrons surveiller les indicateurs macro-économiques des états membres. Et cela commence à marcher en partie: quand les Français et les Italiens prennent maintenant des mesures, ce n’est pas seulement parce qu’ils ont été persuadés que cette politique était nécessaire, mais aussi sous la pression de possibles sanctions.’
Vous dites qu’il existe maintenant une boîte à outils? Ou est-il encore nécessaire de créer de nouveaux instruments?
‘Un élément que j’aimerais encore ajouter: l’idée des contrats à conclure avec la commission et le Conseil pour les réformes structurelles qui renforceront l’emploi et la compétitivité. Nous allons reprendre cela après les élections européennes, mais je ne sais pas si nous pouvons encore faire quelque chose avec les propositions sur la table depuis octobre passé. Alors notre boîte à outils sera complète.’ ‘L’autre élément – mais cela ne sera plus pour moi – est tout ce qui concerne la mutualisation des dettes par des euro-obligations. Cela permettrait d’avoir une union économique et monétaire complète. Mais je pense que cela ne pourra survenir que lorsqu’il y aura une convergence suffisante entre les pays dans le domaine de l’économie et de la croissance. Autrement nous commettrions à nouveau les mêmes fautes par lesquelles les pays ne feraient aucun effort pour vivre avec moins de dépenses publiques. Certains veulent commencer par là et mettre la charrue avant les bœufs, également en Belgique. J’y ai été toujours opposé.’
Est-ce possible dans les cinq prochaines années?
‘Je ne le pense pas, parce qu’il faut d’abord modifier les traités. Nous n’avons pas encore fait assez de progrès, et les esprits ne sont pas mûrs pour cela. Même mon successeur ne pourra pas progresser significativement dans ce domaine.’
Et l’idée d’un Ministre des Finances européen?
‘Cette idée a été lancée par les Pays-Bas et l’Allemagne, mais cela part d’un concept d’état. Et nous ne le sommes pas, nous ne le serons jamais, et nous ne devons pas l’être.’
Nous n’allons donc pas vers les Etats-Unis d’Europe?
‘Non, et nous ne devons pas y aller. L’Europe restera toujours quelque chose de spécifique. La Lituanie ne sera jamais l’Oregon, la Hongrie ne sera jamais l’Arizona. ‘
Du fait de cette méthode, la confiance du citoyen européen n’a-t-elle pas diminué? Cela ne vous effraie-t-il pas?
‘Pour ce qui est de l’Europe, cela me cause de grands soucis. Mais c’est bien plus que cela. Je dois entendre d’étrangers que la Flandre a eu en 2004 un parti raciste qui a fait 24% des voix: cela ne devait rien à la crise économique qui n’était pas encore survenue. En France Le Pen père a été au deuxième tour de la présidentielle en 2002. Aux Pays-Bas, il y a le phénomène-Fortuyn, qui au moment de son assassinat avait de fortes chances de devenir premier ministre. La progression du populisme est antérieure à la crise de l’euro. C’est un phénomène de civilisation. Les gens sont anxieux du fait de la globalisation et de l’immigration qui l’accompagne. Les ancrages familiaux, religieux et idéologiques se perdent. La crise de l’euro n’y est certainement pour rien. L’Europe est entrée dans la vie de tous les jours des gens par la crise de l’euro.’
Comment pensez-vous combattre cette méfiance?
‘Nous devons prendre soin de présenter nos résultats politiques. Comme nous sommes perçus comme responsables de cette crise – ce qui n’est pas le cas en l’espèce – nous devons présentons des résultats qui démontrent que nous sommes aussi responsables du redressement économique. Et nous sommes en bon chemin.’
Il n’y a donc pas nécessité d’un nouveau discours pour vanter l’action européenne?
‘Je préfère une approche – peut-être bien belge – où le travail avance pas à pas. Dans le livre des Ecclésiastes il est dit qu’un peuple sans vision n’est pas supportable. Et l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a dit que qui a une vision doit en prendre soin. J’ai été frappé par l’un et l’autre.’ ‘Il y avait une grande vision: celle d’Helmut Kohl et de François Mitterrand, qui sont à la base de l’euro. Ils voulaient une Allemagne unie dans une Europe plus unie. L’euro en était la pierre angulaire. Mais ils étaient trop optimistes en croyant que les fondations nécessaires allaient suivre. Ce que ma génération doit faire, c’est donner corps à cette vision. C’est ce que nous devons faire avant de commencer autre chose.’ ‘Mais si on parle de rêves, j’espère que tous les pays des Balkans deviendront tôt ou tard membres de l’UE. Pour la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine, la perspective de l’adhésion est une erreur, mais nous allons les associer plus fort à l’Europe. S’il existe un fort accord des citoyens pour cela, je ne le sais pas. Mais nous devons cependant le faire. Tout le territoire européen hors de la Russie sera d’une manière ou d’une autre associé à l’UE, soit comme membre, soit par divers types d’accords. J’y trouve encore toujours une idée enthousiasmante.’
OB. : quand je parlais d’hubris…
Mais l’Europe ne s’est-elle pas méprise en Ukraine sur la volonté de Poutine?
‘J’entends cela de plus en plus, et cela me fait froncer les sourcils. Avec qui avons-nous presque signé les accords d’association l’année précédente? Avec le président ukrainien russophone Ianoukovytch, l’ami de la Russie. Les problèmes sont survenus lorsque la Russie a craint que cela ne contienne un glissement géopolitique, ce qui n’a jamais été le but.’ ‘Une association avec l’Union Européenne exige efforts et réformes d’un pays. Je l’ai dit en janvier à Poutine, qui voulait prêter 15 milliards sans condition et baisser le prix du gaz. Si nous avions eu un objectif géopolitique, nous aurions offert 30 milliards d’euros, gratuitement. Nous aurions alors acheté les Ukrainiens. Nous avons maintenant signé l’accord d’association. Le dessein de la Russie – qui veut empêcher que l’Ukraine se rapproche de l’UE– a échoué.
OB : C’est confirmé : ces types sont fous à lier…
Vous étiez un très bon président du Conseil, mais vous pensez parfois : quelques gouttes de la passion de Verhofstadt seraient bonnes à prendre ?
‘Un homme ne peut changer sa nature. Je me trouve très charismatique, mais je suis un des rares qui le sait. Et si vous voulez changer votre nature vous devez construire tout un profil.’ Un président du Conseil européen doit tenir ensemble un groupe de 28 pays: si vous êtes préoccupé de vous-même, cela ne réussira pas. Mais si vous en trouvez un autre qui est très efficace pour promouvoir les affaires et en même temps qui est un homme avec un passé, avec une force qui aiguillonne, cela me réjouira. A partir du 30 novembre, je pourrai voir tout cela devant mon téléviseur.’
Traduction : www.les-crises.fr
27 réactions et commentaires
Super. Il veut une convergence économique et politique pour faire les eurobonds, et en même temps il veut élargir l’union jusqu’aux frontières de la Russie… Il ne vois pas ou est la contradiction ?
Merci pour la traduction en tout cas. La citation « S’il existe un fort accord des citoyens pour cela, je ne le sais pas. Mais nous devons cependant le faire » circulait pas mal dernièrement, mais jamais sourcée. Cela dit elle est loin d’être la seule perle de cette interview, qui est remplie de beaux aveux bien saignants. Mes preferes:
Mais l’Europe n’est pas un pays avec un parlement.
Ah bon ? Mais alors on va faire quoi ce dimanche ?
Quand les Français et les Italiens prennent maintenant des mesures, ce n’est pas seulement parce qu’ils ont été persuadés que cette politique était nécessaire, mais aussi sous la pression de possibles sanctions
Oh oui ! Le knout et la matraque plutôt que le consentement des peuples, c’est si tellement un progrès dans les Valeurs de l’Europe. Sans compter qu’il est bien connu que quand on a du mal a persuader les gens, c’est parce qu’ils sont trop bêtes, et pas parce que nos propositions ne leur conviennent pas.
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AlerterEn effet, les perles ne manquent pas ! Ma préférée est de loin celle-ci :
« Si nous avions eu un objectif géopolitique, nous aurions offert 30 milliards d’euros, gratuitement. Nous aurions alors acheté les Ukrainiens. » … Je trouve ça ENORME. Cet individu a une abeille dans le bonnet ! Nous sommes au moins prévenus : le jour où ce déséquilibré va se donner un « objectif géopolitique », ça nous coûtera un œil.
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AlerterCette perle la pue surtout la mauvaise foi du perdant 😉
Comme le signalait Olivier dans un précédant billet, l’UE proposait a l’Ukraine « libre échange tout de suite, pas un rond en attendant ». Désireux de garder son partenaire commercial dans sa propre zone a lui, Poutine a renchérit, et Yanoukovitch a choisit l’offre du mieux-disant. Ce que Van Rompuy appelle ici par dépit « acheter l’Ukraine », en vrai ça s’appelle « proposer mieux que la concurrence et chopper le contrat ».
Et comme on a pas réussit a persuader Yanoukovitch que l’accord avec l’UE était nécessaire, on est passé aux sanctions. La concurrence libre et non faussée, apparemment c’est pas son truc a Van Rompuy 😉
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Alerterhttp://www.francetvinfo.fr/politique/nicolas-sarkozy/comment-sarkozy-veut-changer-l-europe-ce-qu-il-faut-retenir-de-sa-tribune-au-point_606267.html
Iznogoud Is Back
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AlerterJe ne sais pas si on l’a déjà fait mais il est important de signaler le livre « Austerity » de Mark Blyth. Indéniablement un sacré pavé dans la mare pour la construction Européenne (l’Euro et l’affaiblissement volontaire des Etats) et sa politique économique (l’austérité).
http://www.amazon.com/Austerity-The-History-Dangerous-Idea/dp/019982830X
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AlerterL’idéal de puissance à l’oeuvre , l’anniversaire du début de la guerre 14 c’est pour très bientôt, je suis très étonné qu’on n’en parle pas plus .
http://www.dedefensa.org/article-vid_o_02_l_id_al_de_puissance_18_05_2014.html
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AlerterTrès instructive sur le personnage, cette entrevue.
Le bonhomme est incroyablement suffisant et content de lui, tout en flirtant avec un véritable delirium expansionniste à côté duquel celui de Poutine devient très relatif.
Il est un des rares à savoir son charisme ? Nous sommes très nombreux à savoir grâce à lui que Géorgie, Arménie et Azerbaidjan sont des territoires européens.
Mais là où son discours devient vraiment intéressant, c’est qu’une fois de plus, il ponctue paradoxalement la campagne électorale 2014 d’affirmations claires et nettes sur… la totale inutilité du parlement Européen. (aujourd’hui : « l’Europe n’est pas un pays avec un parlement » ; il y a quelques jours « les décisions importantes se prennent ailleurs »).
Ce type, imbu de son importance, ne se rend même pas compte que ses discours reviennent à nous dire :
Vous voulez que ça change ? Votre vote est inutile ; il vous faudra nous chasser par la force !
Dans le genre, c’est difficile de faire mieux
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AlerterBonne réflexion de votre part. Quant à Rompuy, un des ces infects bureaucrates arrogants qui se targuent de construire le monde… en l’ignorant.
Je vous invite à consulter une vidéo UPR sur l’architecture institutionnelle de l’Union Européenne.
Ce qu’affirme Rompuy -un parlement impuissant- est la stricte vérité.
0a http://www.youtube.com/watch?v=W6YlrNwhy98
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AlerterHermann Van Rompuy nous montre son vrai visage, ce n’est pas un gestionnaire, juste un pseudo-opportuniste, il n’a pas toujours un coup de retard, mais plusieurs … et joue faux quand même. Mettez n’importe quel citoyen à ce poste et vous aurez au moins une chance d’avoir un peu de progrès !
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Alerter« Je me trouve très charismatique, mais je suis un des rares qui le sait ». Celle là elle va rejoindre ma collection de citations préférées. Après ce genre de phrases soit c’est un spécialiste du second degré, ce qui est généralement maladroit en politique, soit il est effectivement fou à lier.
« Comme nous sommes perçus comme responsables de cette crise – ce qui n’est pas le cas en l’espèce – nous devons présentons des résultats qui démontrent que nous sommes aussi responsables du redressement économique » . Vous avez tous noté l’auto-contradiction dans la même phrase ? (le « aussi ». Si il ne sont pas responsable de la crise il ne sont pas « aussi », responsable du redressement, il sont responsable du redressement, point.
« Racontez cela aux jeunes tombés au chômage.
‘On reproche souvent aux politiciens de ne raisonner qu’à court terme. ». Merci de nous confirmer votre détachement des contingences bassement matérielles qui pollue la vision prophétique du paradis terrestre que votre puissance de démiurge est en train de façonner. J’adore la mise en balance du chômage allemand (le seul a réellement baisser en zone euro) au regard de tous les autres. (surpondération) ?
Bref je vais pas m’attarder sur ce délirium si ce n’est que pour m’en inquiéter et souhaiter un bon weekend, et un choix judicieux de vote.
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AlerterImpressionnant en effet ! ..
Et à propos de Von Rompouy, il y a aussi eu l’histoire du poème d’un prêtre flamand nazi, Cyriel Verschaeve, publié sur son blog :
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2014/02/herman-van-rompuy-reconnait-quil-naurait-pas-d%C3%BB-publier-un-po%C3%A8te-nazi.html
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AlerterInusable et encore pertinent :
« Un con, ça ose tout. C’est même à ça qu’on le reconnait… »
(Les tontons flingueurs).
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AlerterBonjour!
Quelques interventions du député de l’UKIP Nigel Farage, qui n’est vraiment pas sympa avec le grand manitou Bruxellois:
a http://www.youtube.com/watch?v=yf0QRnfqMis
Vous noterez en passant (vers 1’03) le « taux d’abstentionnisme » des députés européens.
a https://www.youtube.com/watch?v=wy8tIXmj1rQ
a http://www.youtube.com/watch?v=_E7AHh3NOPk
ou en anglais, présentation « hilarante » des membres de la commission:
a http://www.youtube.com/watch?v=npU3g5YnD4A
Et une petite dernière où l’on voit Farage brandir une photo de Rompuy avec Kaddhafi:
a https://www.youtube.com/watch?v=Lc_egZh-oDU
Oui, Farage est populiste, et je ne partage pas du tout ses idées économiques. Mais bon, il amène au moins un peu de bonne humeur dans ce « parlement » (guillemets, car un parlement sans pouvoir législatif réel, c’est juste ridicule…).
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AlerterIl est temps de rentrer pépé, il doit prendre ses gouttes.
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Alerterhttps://twitter.com/euHvR/media
Pour comprendre l’action diplomatique de Van Rompuy , il faut aller sur son compte twitter , il y a des photos ( cadrages exceptionnels) , on s’occupe beaucoup de la GEORGIE , MOLDAVIE , UKRAINE , enfin tout ce qui peut faire chier les russes …
https://twitter.com/euHvR/following
il y a des personnes suivis avec grand soin l’ OTAN
on suit 2 candidats au parlement : SCHULTZ et Verhofstadt mais pas les 3 autres ????
des commissaires non suivis : MICHEL BARNIER ???????????
très bizarrement on suit surtout les comptes de commissaires représentant un petit pays ,
2 hypothèses : soit on ne leur fait pas confiance , soit on les considère comme très importants
On ne suit pas les comptes perso de Laurent Fabius et de Manuel Valls , mais c’est vrai que tout le monde s’en fout .
La place d’apparition dans la liste reflète t’elle l’importance accordée au compte ??????
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AlerterCe monsieur Van Rompy utilise des mots dont il ne connaît pas le sens,
Du grec Kharismos, ‘grâce divine’.
Charisme : « autorité, ascendant naturel, magnétisme qu’exerce une personnalité sur autrui ».
Peut être à voir côté religion: « Ensemble de dons particuliers octroyés par la grâce divine à un individu ou un groupe ».
Ce monsieur Van Rompy a justement été investi dans sa fonction parcequ’il est insignifiant et docile. Ce genre d’individus atteints de névrose narcissique sont légion dans les sphères de pouvoir et ils peuvent devenir particulièrement dangereux en collaborant à des situations où ils sont sous influences.
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AlerterCes propos « dirigeants » sont une vraie cure de jouvence pour moi : j’ai 52 ans, des enfants qui terminent leurs études, un pavillon avec un petit jardin, des médicaments sur ma table de nuit, et je ne me fâche jamais. Mais quand je lis de tels propos, tenus par des gens censés nous diriger , je me sens une âme de sans-culotte, l’envie d’aller prendre n’importe lequel de mes outils de jardin et de descendre dans la rue en chantant la carmagnole. Avec un peu de chance, ça arrivera avant que l’arthrose ne me condamne à rester devant ma télé.
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AlerterJe vous avais dit hier que radoslaw Sikorski était pressenti pour succéder à Ashton , représentante de l’europe toutes les affaires embarassantes .
http://www.bruxelles2.eu/tag/elections-2014
Ca peut paraître fou , mais dans la liste de ses followings twitter , il n’y a aucun Français ,
les affaires étrangères Russe , Américaine , Allemande , Anglaise Oui
le général représentant l’OTAN oui
Zbigniew Brezsinski et autres think Tank oui
La France , que NENNI , elle a disparu des compteurs !!!! que dire , que faire ???
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AlerterMais parce que la France a disparu, corps et biens dans l’UE depuis une douzaine d’années.
Nous jouons les idiots utiles, en contribuant à hauteur de 7milliards (retour d’investissements en France déduits).
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AlerterSi j’étais un bon réalisateur de film d’horreur, j’aurais sans doute déjà pris Herman Van Rompuy pour le choix du casting, ils l’ont quand même bien trouvé, pour moins faire déjà trembler de froid ou d’épouvante dans les chaumières. Enfin s’il se trouve très charismatique il ne doit pas être le seul à s’en féliciter, imaginez surtout un monde qui ressemblerait davantage à l’image de ces gens là devant leur téléviseur. Entre l’état de veille ou de sommeil Européen, nous avons parfois l’impression d’entendre les mêmes choses illusoires, voir aux mêmes expressions dans le même accent de conduite. Et si tout cela n’était pas plutôt la résurgence d’un fachisme technocratique ou l’avénement d’un quatrième Reich, c’est bizarre tout cela me rappelle un peu l’histoire, oui ils en finiront bien par trouver une meilleure boite à outils, c’est juste une question de circonstances.
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AlerterCe n’est certainement pas un hasard si ce personnage insipide ainsi que Barroso ont été choisit. Ce sont de parfaites marionnettes sous les ordres des USA qui ne risquent pas de faire de l’ombre aux projets étasuniens.
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Alerterhttps://www.youtube.com/watch?v=HznJQLvHJao
le modèle de l’ex urss presque repris par l’ue…….
Quelqu’un sait-il qui est ce monsieur?
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AlerterIl me semble qu’il s’agit de Vladimir Boukovski, opposant à l’époque soviétique, emprisonné dans un centre psychiatrique et libéré- Fiche Wiki :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Boukovsky
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AlerterAttention au contresens que font beaucoup de commentateurs.
Van Rompy n’est pas un bureaucrate, c’est un politique, très à droite. Il a été premier ministre en Belgique en 2008/2009 après une longue carrière. Il est membre du « Christen-Democratisch en Vlaams ».
Sa femme est une élue locale, et certains l’accusent d’être assez proche de l’extrême droite flamande. Je vous laisse juge :
http://www.lalibre.be/actu/belgique/rhode-saint-genese-polemique-entre-pierre-rolin-et-mme-van-rompuy-52fa8be53570c16bb1cb1d68
Pas sûr que Van Rompuy voit d’un mauvais œil les « nationnalistes » ukrainiens…
Ne me demandez pas plus de précisions sur la politique belge, je suis Français et n’y connait pas grand chose. Mais j’ai entendu plusieurs fois des Belges se plaindre de la proximité du couple Van Rompuy avec l’extrême droite flamande (même s’ils n’en font pas formellement parti).
Peut-être que des Belges, forcément mieux informés, pourraient nous donner leur avis?
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AlerterBonjour,
Tellement à dire ! C’est un discours chimique et lorsqu’il y a action, il y a réaction….
Le final d’anthologie (un florilège), » Je me trouve très charismatique, mais je suis un des rares qui le sait. ». Qu’est ce qu’ils lui font à la polyclinique de Bruxelles ?
Bonus :
http://www.bruxelles2.eu/tag/van-rompuy
Cdlt
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Alerter« Et l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a dit que qui a une vision doit en prendre soin. »
Belle citation retournée !
La réelle phrase d’Helmut Schmidt, qui est restée célèbre, est « Qui a une vision doit se faire soigner ».
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Alerteroui et comme tout est bon pour la croissance
il faut comptabiliser la prostitution et le commerce de la drogue
ainsi tous ces travailleurs de l’ombre ne seront plus au chômage
et on peut valoriser les productions locales…
et puis on ne va pas poursuivre les banques qui auraient recyclé par erreur cet argent
déjà que faire des transactions en dollars c’est risqué
vive l’euro
on avance
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AlerterLes commentaires sont fermés.