Source : Diana Johnstone, 14-03-2016
1. Dans votre dernier livre, vous appelez Hillary Clinton la « Reine du Chaos. » Pouvez-vous expliquer pourquoi vous avez choisi ce sobriquet péjoratif pour décrire Hillary ?
En un mot, la Libye. Hillary Clinton était si fière de son rôle majeur dans le déclenchement de la guerre contre la Libye qu’elle et ses conseillers avaient initialement prévu de l’utiliser comme base d’une « doctrine Clinton », ce qui signifie une stratégie de changement de régime façon « smart power » , comme un slogan de la campagne présidentielle.
La catastrophe libyenne m’a effectivement inspiré d’écrire ce livre, ainsi que le danger croissant d’une guerre avec la Russie.
La guerre engendre le chaos, et Hillary Clinton a été un défenseur avide de toutes les guerres d’agression des Etats-Unis au cours du dernier quart de siècle. Ces guerres ont dévasté des pays entiers et provoqué une crise de réfugiés ingérable. La seule chose qu’a produit « l’expérience en politique étrangère » tant vantée d’Hillary est le chaos.
2. Que diriez-vous aux femmes qui veulent voir Hillary comme présidente, parce qu’elle est une femme ? Vous affirmez que « éviter la troisième guerre mondiale est un peu plus urgent que « prouver » qu’une femme peut être président des États-Unis. » Pourquoi croyez-vous que Hillary est susceptible de déclencher la troisième guerre mondiale ?
Il y a deux questions ici. Quant à la deuxième partie, je ne crois pas que quiconque déclenchera volontairement la troisième guerre mondiale. La situation actuelle ressemble plus à celle qui a précédé la Première Guerre mondiale, lorsque les grandes puissances étaient armées et prêtes à en découdre lorsqu’un incident à mis le feu aux poudres. Depuis que Gorbatchev a naïvement mis fin à la guerre froide, les États-Unis avec leur sur-armement colossal ont encerclé de manière active la Russie avec les systèmes d’armes, des exercices militaires agressifs, l’expansion de l’OTAN. Dans le même temps, au cours des dernières années, la diabolisation de Vladimir Poutine a atteint des niveaux de propagande de guerre. Les Russes ont toutes les raisons de croire que les États-Unis se préparent à la guerre contre eux, et prendront certainement des mesures défensives. Ce mélange de préparations militaires excessives et de propagande contre un « ennemi diabolique », peut facilement transformer un incident mineur en une étincelle.
Ma réponse à la première partie de la question est que « voter pour Hillary parce qu’elle est une femme » n’a aucun sens pour moi. Oui, les femmes devraient se réunir pour des causes qui affectent les femmes en général : un salaire égal à travail égal, une égale reconnaissance des compétences, le droit à l’avortement et la contraception, les congés maternité et les soins aux enfants, ce genre de choses. Mais Hillary Clinton est un individu, elle n’est pas « les femmes » en général. Les femmes pourraient se battre pour le droit des femmes à être élues président, mais ce droit existe déjà. On ne peut ramener ce droit au droit d’une femme en particulier d’être président.
Etre Président des États-Unis n’est pas un poste purement symbolique. Il implique des pouvoirs essentiels de prise de décision. Hillary Clinton a démontré une capacité de jugement dangereusement mauvaise sur les questions essentielles comme la guerre et la paix. Ce qui devrait la disqualifier.
3. Un de vos chapitres est intitulé « Libye : Sa guerre à elle » Compte tenu du rôle clé du pro-israélien Bernard-Henri Lévy à convaincre la France de soutenir les soi-disant « rebelles », pourquoi vous en prendre particulièrement à Hillary pour la destruction par l’OTAN de ce pays d’Afrique du Nord ?
Bernard-Henri Lévy a déclaré à plusieurs reprises qu’il soutenait l’intervention militaire en Libye ’en tant que Juif’, ce qui signifie peut-être qu’il pensait que le renversement de Kadhafi était bon pour Israël. Le gouvernement français a peut-être été motivé par la crainte de voir le régime de Kadhafi créer ou soutenir une monnaie africaine qui pourrait remplacer le franc français CFA soutenu et utilisé dans les anciennes colonies africaines de la France. Mais ni la France seule ni la Grande-Bretagne avec la France n’avaient la capacité militaire pour mener à bien l’opération qui a finalement brisé la résistance libyenne. Les dirigeants des Etats-Unis étaient divisés, et c’est Hillary Clinton qui a surmonté la réticence du président Obama et du secrétaire à la Défense Gates pour entrer en guerre. Ce sont les États-Unis qui ont fourni les moyens pour détruire la Libye.
4. Dans le chapitre intitulé « Le Parti de la Guerre » vous écrivez que « puisque le parti de la guerre domine les deux branches du système bi-partite, l’histoire récente suggère que les Républicains vont désigner un candidat suffisamment mauvais pour faire passer Hillary comme une alternative acceptable . » On dirait que vous aviez prévu l’incroyable montée de Donald Trump, non ?
En fait, non. Mais j’ai effectivement anticipé la montée du principal rival de Trump, Ted Cruz, qui pourrait être pire que Trump. Comme Robert Reich l’a souligné, Cruz est un fanatique d’extrême droite radical, avec des convictions réactionnaires solides, qui ne manquera pas de faire la mauvaise chose. Trump s’exprime à tort et à travers dans tous les sens, si bien qu’on ne sait pas trop ce qu’il ferait. Au moins il semble intéressé à éviter une guerre avec la Russie.
Je n’avais pas prévu pas non plus la montée de Bernie Sanders, et l’enthousiasme qu’il a suscité chez les jeunes à l’idée de nommer une bonne alternative à Hillary Clinton.
Les deux phénomènes montrent la profonde insatisfaction chez les Américains avec le système politique dysfonctionnel du pays.
5. Dans « Reine du Chaos » vous avez prédit que « dans l’état actuel des choses, la course présidentielle de 2016 pourrait être un concours entre Haim Saban et Sheldon Adelson. Dans les deux cas, le gagnant serait Israël. » Pourriez-vous préciser ce que représente le « dévouement » de Saban pour une présidence Hillary et ce que cela signifierait pour la politique étrangère des Etats-Unis ?
Si vous pensez que la politique américaine ne pouvait pas être plus pro-israélienne que ce qu’elle est, attendez de voir Hillary à la Maison Blanche. Depuis que Haim Sabam a promis de dépenser « autant que nécessaire » pour la faire élire, Hillary Clinton a promis d’inviter Netanyahu à la Maison Blanche dès son premier mois de mandat, et de profiter de l’occasion pour « réaffirmer les liens indestructibles d’amitié et d’unité » entre l’Amérique et Israël, et de tout faire pour détruire le mouvement Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS). Elle continue de faire écho aux dénonciations israéliennes de l’Iran comme un « État terroriste » dangereux. Auparavant, elle a assimilé la critique de la politique israélienne à « l’antisémitisme » et a blâmé la population de Gaza pour les agressions israéliennes sur leur territoire misérable.
Les présidents précédents, y compris Obama, ont souvent eu leurs moments d’exaspération devant le comportement incontrôlable d’Israël. Avec Hillary, il semble qu’il n’y aura pas d’objection à la poursuite de la destruction israélienne de Gaza ou même à des attaques sur l’Iran. Elle est parfaitement en accord avec la politique tacite d’Israël de détruire et de démembrer la Syrie.
5. Lorsqu’on lui a demandé quelles femmes dans le monde l’ont « inspirée », Hillary a cité Pussy Riot. Qu’est-ce que cela nous apprend sur Hillary ? Et qu’est-ce que cela signifie pour les relations U.S-Russie ?
Pouvez-vous imaginer Hillary dans une orgie avec Bill dans un musée, comme l’anarchiste radical Nadezhda Tolokonnikova l’a fait au cours d’une de ses performances artistiques de protestation contre le système ? Une « inspiration » ? Comme cela est souvent le cas, Hillary ne dit pas la vérité, mais saisit l’occasion pour montrer combien elle est anti-Poutine. Le plus drôle est que Tolokonnikova a récemment exprimé sa préférence pour Bernie Sanders.
6. Si la soi-disant « responsabilité de protéger », ou R2P, est censé être le socle de la politique étrangère d’Hillary, pouvez-vous expliquer pourquoi ce ne serait pas bon pour les droits de l’homme dans le monde ?
La catastrophe libyenne a prouvé à la plupart du monde – mais pas à Hillary – que la R2P est une doctrine dangereuse. Soi-disant pour ’protéger’ certains rebelles islamistes à Benghazi, l’intervention R2P de l’OTAN a totalement détruit la ville moderne de Syrte, a assuré la couverture d’un lynchage raciste de la population noire de la Libye, a tué des milliers de civils et a laissé le pays en ruines.
R2P peut avoir un sens s’il existait véritablement une force de police internationale neutre, sachant intervenir sur la base d’éléments solides, de preuves non biaisées. Ce qui n’est très certainement pas le cas.
Dans le cas de la Libye, la preuve de l’ « urgence humanitaire » a été fabriquée par les opposants internes au régime et relayée dans le monde par les grands médias dociles. Elle était presque entièrement fausse, mais les sources contradictoires ont été ignorées. (Voir Maximilian Forte, Slouching Towards Sirte : NATO’s War on Libya and Africa)
Avec la rapport des forces actuel dans le monde, la R2P ne peut être imposée que par une grande puissance sur une plus petite, selon la propre interprétation de la grande puissance des événements qui se déroulent chez le plus petit. En réalité, la R2P est simplement utilisée par les États-Unis contre les régimes qui ne leur plaisent pas, point.
7. Vous écrivez que le Nobel de la paix, Barack Obama « a continué à surpasser même ses prédécesseurs dans des guerres inutilement agressives – avec des moments d’hésitation, cependant, que nous ne pouvons pas attendre de Hillary ». Qu’est-ce qui vous fait croire que Clinton serait moins hésitante qu’Obama à employer la force militaire ?
C’est simple : chaque fois qu’Obama a hésité, Hillary ne l’a pas fait. Elle a exhorté la guerre en Libye, une zone d’exclusion aérienne en Syrie, et dans tout ce qu’elle dit, aurait appelé à une action plus forte contre la Russie lorsque son ancienne porte-parole Victoria Nuland était à la tête du coup d’Etat anti-russe à Kiev. Son gloussement sur l’assassinat bestial de Kadhafi montre une absence de tout sentiment humain pour ses adversaires. Elle les rejette comme des sous-hommes. En plus de son absence de compassion, elle semble n’avoir aucun doute quant à la capacité ultime des Etats-Unis à l’emporter dans tout conflit armé – ce qui est plus dangereux que tout. Elle est prête à pousser tout adversaire dans ses derniers retranchements, apparemment certaine que le « méchant » va reculer – même si celui-ci se trouve être une Russie dotée de l’arme nucléaire.
Obama n’a apparemment pas l’assurance de Hillary. Son recours abondant aux drones meurtriers reflète la reconnaissance des militaires aux limites des forces terrestres américaines. Il a été sous la pression constante du Parti de la Guerre. Parfois, il a résisté à leur pression, comme dans le cas des armes chimiques en Syrie, après que Kerry ait remplacé Clinton au poste de secrétaire d’État.
8. Dans votre dernier chapitre intitulé « Le Parti de la Guerre » vous écrivez que « la montée de Hillary Clinton devrait démontrer clairement l’échec total de l’attachement au Parti Démocrate comme le « moindre mal ». Mais si le démagogue Donald Trump se retrouve face à Hillary, pensez-vous qu’il sera possible de convaincre les électeurs qu’elle n’est pas le moindre mal ?
A priori, cela paraît impossible. Qui sait, peut-être que Trump fera du risque de guerre un enjeu majeur. Mais il me semble maintenant qu’un duel électoral entre Donald Trump et Hillary Clinton se décidera à un niveau viscéral, et non sur des questions de programme politique.
Je peux me tromper, mais la politique étrangère semble être une préoccupation mineure dans cette élection, même si elle devrait être une préoccupation majeure. Trump horrifie l’élite, mais les commentaires sur Internet montrent que l’hostilité envers Hillary atteint un point explosif. Une hostilité qui sera renforcée si Bernie Sanders perd la nomination à la suite de ce qui ressemblerait à une tricherie. De la façon dont les choses se passent, l’élection de Novembre risque d’être une course entre les deux personnes les plus détestées des Etats-Unis.
9. Vous proposez un « Parti de la paix » comme une alternative au « Parti de la Guerre » qui domine dans les deux branches du système bi-partite. Vous proposez deux femmes admirables pour servir dans le cadre d’une « équipe de la paix » pour soutenir un « candidat de la paix », à savoir, Cynthia McKinney et Coleen Rowley. Tout les oppose aux femmes avec lesquelles Hillary elle-même s’est entourée, comme Madeleine Albright, Suzanne Nossel, Susan Rice, et Samantha Power, n’est-ce pas ? Pensez-vous qu’un jour le peuple américain deviendra suffisamment conscient pour savoir faire la différence ?
Par Parti de la Paix, je veux dire quelque chose de plus large qu’un parti politique. Je veux dire un réseau de personnes bien informées, avec des principes, qui ont l’intention de sauver le pays et le monde de ce qui est devenu une politique incroyablement arrogante de domination globale. La difficulté est que les soi-disant néoconservateurs et les interventionnistes libéraux ont plus ou moins pris le contrôle du Département d’Etat et ont récemment purgé le Pentagone. Le Parti de la Paix pourrait être composé de diplomates, d’universitaires, d’officiers militaires, de politiciens, d’éditeurs. Je suggère que tous ceux qui veulent éviter la troisième guerre mondiale ont besoin d’étudier l’exemple des néo-conservateurs, qui, à travers un réseau de think tanks, d’éditoriaux, d’intérêts financiers et d’infiltration de la branche exécutive ont pris le contrôle de l’appareil de prise de décision. Ce processus peut-il être inversé, et si oui, comment ? Ce n’est pas à moi de répondre à cette question. Mais elle doit être posée.
Au niveau populaire, le Parti de la paix pourrait être construite sur des exigences économiques : réduire le budget militaire fou afin de financer les activités domestiques utiles et productives, fermer les bases militaires superflues, arrêter l’expansion de l’OTAN pour conquérir le monde, cesser de subventionner Israël à hauteur de trois milliards de dollars par an. Les richesses des Etats-Unis, son peuple et l’avenir du pays sont gaspillés pour mener des guerres de plus en plus destructrices. Le véritable ennemi est le complexe militaro-industriel américain, qui survit et se développe parce que le gouvernement lui garantit des profits sur les investissements financiers. Si le peuple américain étaient pleinement conscient de tout cela, le Parti de la Paix se développerait naturellement.
Diana Johnstone
le 7 Mars 2016
Source : Diana Johnstone, 14-03-2016
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Commentaire recommandé
Je n’arrive pas à voir Hillary Clinton comme une grande politicienne mais comme un cas pathologique désastreux. Elle a subi une terrible offense publique et sa politique n’est que vengeance et domination.
30 réactions et commentaires
Malheureusement 3 opinions solidement ancrées dans le subconscient du peuple américain militent contre l’optimisme:
– l’exceptionalisme
– la volonté d’être le dominant
– l’absence d’intérêt et d’empathie sur les conséquences de la politique étrangère (ils n’ont jamais eu à subir de guerre étrangère sur leur territoire (à partir le 11/9 mais est-ce une guerre étrangère?), même le sort de leurs vétérans les indiffèrent
+54
AlerterJe n’arrive pas à voir Hillary Clinton comme une grande politicienne mais comme un cas pathologique désastreux. Elle a subi une terrible offense publique et sa politique n’est que vengeance et domination.
+69
Alerter…une psychopathe mal dégrossie type tonneau qui a un besoin pathologique de se venger des mâles en démontrant sans limite qu’elle en a davantage qu’eux…
Dangereusement timbrée.
+10
AlerterPuisque parler maintenant d’Hillary Clinton c’est aussi parler des élections américaines, je suppose ne pas être hors-sujet en signalant au taulier un entretien exclusif (du 9 mars) de son idole Noam Chomsky, qui, me semble-t-il, n’a pas encore été évoqué ici. (en anglais)
Les élections de 2016 mettent les Etats-Unis en danger de « complet désastre »
[…]On ne peut pas fermer les yeux sur le fait que l’on soit arrivé à un moment unique dans l’histoire de l’humanité. Pour la première fois, des décisions qui vont littéralement déterminer les perspectives d’une survie décente de l’humanité doivent être prises immédiatement, et pas dans un futur lointain.
[…]
on peut se demander comment ces problèmes effarants sont traités dans le grand spectacle quadriennal des élections. Le fait le plus frappant est qu’ils ne sont pas traités du tout, ou à peine, par aucun des deux partis
il y a un long développement sur Trump. Il ne tape pas spécialement sur H Clinton.
Extrait de sa conclusion :
[…] ce serait, à mon avis, un complet désastre pour le pays, pour le monde et pour les générations futures, que l’un quelconque des candidats républicains envisageables accède à la Maison Blanche, et que ce parti continue à contrôler le Congrès
[…]
La démocratie américaine, toujours limitée, a dérivé substantiellement vers la ploutoctatie. Mais ces tendances ne sont pas gravées dans le marbre[…]
= http://www.truth-out.org/news/item/35138-noam-chomsky-2016-election-puts-us-at-risk-of-utter-disaster? =
+5
AlerterLes femmes en politique …
Pour moi il y a celles qui sont des figures de proue, qui ont lutté et souvent sauvé leur peuple ou lutté ardemment pour défendre les plus pauvres :
En tout premier lieu je pense bien entendu à Jeanne d’Arc, à Jeanne Laisné (dite « Hachette »), mais aussi Aung San Suu Kyi, Eva Peron, Benazir Buto, Ingrid Betancourt, Indira Gandhi, Rigoberta Menchu et encore Phoolan Devi. Presque toutes ont eu une fin tragique.
Et puis il y a celles, bien peu féminines, parfois plus dures et inflexibles que des hommes et pour qui je n’ai guère de sympathie. Les noms qui me viennent sont ceux de Margaret Thatcher, Michèle Alliot Marie, Françoise Giroud, Christine Lagarde ou Simone Weill. Vraiment rien à voir avec les précédentes.
Mais il y en a une qui pourrait bien se révéler être la pire des pires femmes politiques que la Terre ait jamais porté. Car si elle arrive au pouvoir la possibilité qu’elle déclenche une guerre mondiale nucléaire est non négligeable.
Elle ravalerait Attila au rang d’amateur inoffensif et elle arriverait à justifier a posteriori Obama comme ce qu’il n’aurait jamais dû être : un prix nobel de la paix.
Il s’agit bien entendu de la peu hilarante Mme Clinton.
Alors elle n’est pas encore élue et le pire n’est jamais certain.
Mais parlons en maintenant AVANT, car nous pourrions bien ne plus être en capacité de le faire APRES.
+31
AlerterJ’observe avec des sentiments négativement croisés les conséquences remarquables de l’entrée en politique des femmes: une catastrophe dans les faits. Ce qui les place véritablement au même niveau que leurs homologues. Elles pourront toujours s’en réjouir….
A méditer.
+8
AlerterJe propose un élément de réponse: le monde étant globalement sur un modèle patriarcal, même dans les pays anglo-saxons, les femmes qui désirent le pouvoir doivent se montrer encore plus agressives, insensibles et impitoyables que les hommes. Opinion personnelle.
Je déplore d’ailleurs que notre monde ne soit pas plus à l’écoute des qualités féminines de notre humanité. Après tout, pour la survie d’une espèce, c’est le nombre de femelles qui est un facteur déterminant…
+9
AlerterLes hommes nous ont conduits là où nous en sommes. Que des femmes poursuivent joyeusement sur la même lancée ne prouve qu’une chose: qu’il serait temps de reléguer à la poubelle de l’histoire les fantasmes patriarcaux de différences psychologiques intrinsèques entre les sexes.
Evidemment que les femmes peuvent être arrivistes, psychopathes, corrompues, criminelles, avides, égocentriques… Parce que vous savez quoi? Ce sont des êtres humains.
+15
AlerterJe suis d’accord pour dire qu’il s’agit là de préjugés. Quand je parle des qualités « féminines » de notre humanité, c’est telles qu’elles sont perçues et définies par notre société patriarcale. Mes excuses pour ne pas avoir précisé ce point.
J’emploie le terme « femelle » en association avec « espèce », donc dans un cadre biologique, nullement péjoratif. Cdlt
+4
AlerterCe n’est pas la fonction qui demande un caractère (ou un sexe), c’est le caractère qui détermine la fonction.
Les dirigeantes de grandes entreprises sont des requins, comme les hommes, les femmes politiques ont les mêmes défauts que leurs homologues (sinon, elles ne voudraient pas ou ne pourraient pas atteindre cette fonction).
Reste la résistance patriarcale, qui pousse les femmes à l’exagération pour conforter leur position (travailler plus, être plus agressive….), ce qui les rend paradoxalement plus incompétentes que les hommes en politique, à l’exception heureuse de quelques unes, parce qu’elles ont pu rester elles-mêmes.
+3
AlerterJe ne souscrit pas du tout …les femmes c’est comme la gauche : on y croit et…. puis on constate que le pouvoir est asexué…
+3
AlerterCher Bozi je suis d’accord avec vous mais ce n’est en aucun cas incompatible avec ce que remarque Pierre…bien que l’emploi de « femelle » soit un peu péjoratif.
+2
AlerterSimone Weil, c’est la philosophe.
La politicienne, c’est Simone Veil.
A part cela, les femmes politiques ne sont ni franchement pires ni meilleures que les hommes politiques, ce qui signifie que dans leur grande majorité, elles sont mauvaises voire nulles.
Là où elles peuvent vraiment devenir dangereuses, c’est lorsqu’elles se sentent obligées d’en faire trop pour s’imposer aux hommes.
J’ai peur que ce soit le cas pour Hillary.
+4
Alertervous semblez avoir oublie Golda Meir, pour moi, la meilleure femme chef d’Etat. Elle avait le sens du devoir pour son pays.
+0
AlerterObama a déclaré dans son récent discours : « celui qui prétend que l’économie américaine est en déclin est un menteur. »
Pire que le déclin économique qui ressemble plutôt déjà à un effondrement économique, les Etats-Unis se rapprochent dangereusement du stade ultime de la décadence et le monde entier en subira les conséquences.
Peuple américain, réveillez-vous !!!
+19
AlerterPour ces dames, de l’entourage de Hillary Clinton (et de Obama) L’arme nucléaire est une arme tout a fait conventionnelle qu’on ne doit pas trop hésiter à utiliser.
(Hillary Clinton), Samantha Powers, Susan Rice, Victoria Nuland, Wendy Sherman, Anne-Marie Slaughter, et j’en passe ….
Avec Hillary et ces dames, une guerre est inévitable, y comprts avec l’option nucléaire
+32
AlerterSans oublier Madeleine Albrigth pour qui la mort de 500 000 civils irakiens est un dégât collatéral tout a fait acceptable…
+40
AlerterErreur de ma part, les 500 000 civils Irakiens sont en fait 500 000 enfants Irakiens.
Allez voir sur Google et tapez Madeleine Albrigth …
Tapez aussi le nom des autres dames.
+28
AlerterJe suis pessimiste : tout notre système conduit vers le pire, c’est-à-dire l’élection d’Hillary Clinton en novembre prochain. Même le féminisme revanchard conduit à sa victoire. Devant cette perspective, un Parti de la paix, pourquoi pas ? Pas une structure politique, bien sûr, mais un mouvement civique, une disponibilité de tous, ici comme en Amérique, pour alerter nos proches et enrayer cette mécanique perverse qui mène au chaos. Un parti sans exclusive de droite ou de gauche, orienté vers un seul but : dénoncer la candidate du Parti de la Guerre.
Les Crises en font déjà partie, il me semble…
+17
AlerterJe respecte totalement votre suggestion, mais j’ai bien peur que face à la machine de propagande qui se dresse en face, il y ait fort peu de chance de provoquer un basculement des opinions tel que cela puisse influer sur le cours des choses…
Ceci dit, si ce n’est pas tenté, il est certain que cela n’arrivera pas.
+6
AlerterPeut-être que l’élection très probable de cette sociopathe (cf commentaire de Michel Icks et sa citation des études menées par Lobarcweski dans l’article des crises sur la mort de Tomas Young, posté le 22 mars) sera le point d’origine du basculement de l’Europe occidentale d’une alliance geostratégique avec les US vers une alliance geostratégique avec la Russie, basculement annoncé par Emmanuel Todd dans son livre « Après l’Empire » paru en 2002.
+12
AlerterAvec un Alain Juppé président en France et une Merkel toujours aussi atlantiste rigide ?
Vous rêvez….
+8
Alerter@ Tientien je n’ai pas dit que cela se ferait en un an ni même en plusieurs, j’ai parlé de point de départ d’un basculement. Les risques de crise (ou plutôt de paroxysme de crise) évoqué dans l’article précédent combinés à un pouvoir aux mains du complexe militaro-industriel américain risque d’emmener ce pouvoir tellement loin (et pourtant il est déjà allé dramatiquement loin) que j’envisage cette éventualité. Mais, effectivement, peut-être je rêve 🙂
+3
AlerterBilan:
Arizona: 57% pour Clinton, 43 délégués et 27 pour Sanders.
Utah: 80% pour Sanders, 18 délégués et 6 pour Clinton.
Idaho: 78% pour Sanders, 17 délégués et 6 pour Clinton.
Sanders a le plus grand nombre de délégués, mais comme il a été battu dans l’État le plus intéressant pour les délégués, il ne rattrape pas son retard. Mission remplie.
+7
AlerterIntéressant et lucide cet entretien avec Diana Johnstone.
Tout d’abord, au début de l’entretien, parmi les causes qui devraient réunir les femmes, Diana Johnstone cite l’avortement, et là, je fais les plus grandes réserves (mais ce n’est pas le sujet).
Une fois de plus, voici illustré sérieusement que les États-Unis sont devenus sans doute la gêne la plus dangereuse dans le monde. Certes, les États-Unis ne sont pas les seuls dans ce cas, mais ils sont bien les seuls à leur niveau, il sont le danger potentiel numéro un dans le monde entier. Les États-Unis, qui paraissent vivre dans leur seule bulle qu’ils trimballent avec eux, répandent la souffrance, l’obscurcissement et les terribles malentendus et régressions de tous ordres : politiques, économique et sociales, culturelles et religieuses en détruisant les pays et les peuples dont les profils ne correspondent pas à leurs stratagèmes de domination… Le badigeon démocratique, dont se servent les « services américains » s’écaille rapidement et ne dissimule plus les intérêts du complexe militaro-industriel étatsunien qui tirent les ficelles essentielles au Congrès, à la Maison blanche, au Pentagone et toutes sortes de lobbies et d’agences spécialisées.
À signaler dans l’une des questions qui lui sont posées, le passage suivant :
« »L’histoire récente suggère que les Républicains vont désigner un candidat suffisamment mauvais pour faire passer Hillary » »
c’est, à mon humble avis, le stratagème utilisé par les forces, quelles qu’elles soient, qui sont derrière Hillary Clinton.
+12
AlerterJohnstone mentionne Cynthia McKinney et Coleen Rowley comme candidates potentielles d’un « parti de la paix ». McKinney serait une excellente candidate, elle était courageuse comme députée à la Chambre de représentants. Je ne connais pas Rowley.
Je trouve curieux qu’elle ne mentionne pas Jill Stein qui sera probablement la candidate du Green Party, un parti de la paix à ma connaissance, et je voudrais bien savoir pourquoi. Y a-t-il quelqu’un capable de me renseigner ?
+4
Alerter« La guerre engendre le chaos, et Hillary Clinton a été un défenseur avide de toutes les guerres d’agression des Etats-Unis au cours du dernier quart de siècle. »
Pas étonnant, n’oublions pas que les Etas Unis se sont construits grâce à un vrai « génocide » des Indiens. Ils nous l’ont vendu comme quelque chose d’héroïque via de nombreux westerns.
N’oublions pas non plus Hiroshima et Nagasaki, assassinat de masse gratuite de la population civile.
Chez Hillary, ce goût pour les guerres doit être « génétique ».
Donald, au secours! 🙂
+10
AlerterPour info, 80 à 90% des pertes amerindiennes lors de la colonisation américaine ont été dues aux germes véhiculés par les colonisateurs (Jared Diamond, in « de l’inégalité entre les sociétés »)
Hiroshima et Nagasaki n’étaient pas « gratuit » dans le sens où il fallait montrer à l' »ours » soviétique qui avait gagné la guerre en Europe contre les nazis la puissance nucléaire américaine.
Si par « Donald, au secours » vous faites allusion à Donald Trump…j’ai bien peur que vous ne déchantiez très vite…voir de nombreux articles et commentaires sur ce site sur le personnage et sa marge de manoeuvre. Amitiés
+2
Alerter– Merci pour l’info (germes), je l’ignorai
– Pour montrer leur puissance nucléaire, les Américains auraient pu balancer les bombes sur leur propre pays: camarade Staline l’aurait compris (ironique)
– Certes, mais rien n’est joué. En tout cas, avec Trump et pas Hillary, nous, européens, éviterions des conflits sur NOTRE continent. Et c’est cela qui est important; la politique intérieure américaine à la limite m’indiffère
+3
AlerterEn ce qui concerne les germes, il convient également de préciser que des représentants du gouvernement US n’ont pas hésité à fournir des couvertures « infectées » par des malades aux amérindiens…la guerre bactériologique ne date pas d’hier. Faites quelques recherches sur « Wounded Knee » ou « la piste des larmes » c’est édifiant. Tout ceci pour dire que je ne contredis pas votre propos, j’ai juste des doutes sur la capacité et la volonté de « Donald » à stopper les néo-cons dans leur volonté hégémonique…
+4
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