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24.février.201224.2.2012 // Les Crises

François Hollande tente de rassurer le Royaume-Uni et la City de Londres…

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« Nous avons dû lutter contre les vieux ennemis de la paix – le monopole industriel et financier, la spéculation, la banque véreuse, l’antagonisme de classe, l’esprit de clan, le profiteur de guerre.

Ils avaient commencé à considérer le gouvernement des États-Unis comme un simple appendice à leurs affaires privées. Nous savons maintenant qu’il est tout aussi dangereux d’être gouverné par l’argent organisé que par le crime organisé.

Jamais dans toute notre histoire ces forces n’ont été aussi unies contre un candidat qu’elles ne le sont aujourd’hui. Elles sont unanimes dans leur haine pour moi – et leur haine me fait plaisir. » [Franklin Delano Roosevelt au Madison Square Garden, 1936 – Lire ce grand discours sur ce blog ici]

« Mon seul adversaire, celui de la France, n’a aucunement cessé d’être l’Argent. » [Charles de Gaulle, 11 décembre 1969, discussion avec André Malraux, cité dans Les chênes qu’on abat, Gallimard]

François Hollande a déclaré dans son discours du Bourget le 22 janvier 2012 :

« Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui est mon adversaire, mon véritable adversaire, il n’a pas de nom pas de visage pas de parti, il ne se présentera jamais comme candidat, il ne sera pas élu, mais pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance.»

Contrairement aux deux géants précédemment cités, et comme on pouvait s’y attendre, tout ceci n’est, malheureusement, que des mots jetés en l’air à destination des gogos – comme il a eu la franchise de le reconnaître lors d’une interview au journal anglais The Guardian, que voici :

Pour lire l’article en version originale cliquez The Guardian

François Hollande tente de rassurer le Royaume-Uni et la City de Londres

Le favori de l’élection présidentielle française a déclaré qu’il voulait le retour du Royaume-Uni au cœur de l’Europe et que le secteur de la finance ne devait pas craindre de nouvelles réglementations.

« Nous avons besoin que la Grande-Bretagne se sente partie prenante de l’Europe » a dit François Hollande aux représentants de la presse dans la perspective d’une visite à Londres la semaine prochaine à laquelle il souhaite donner une grande importance. Mais il a ajouté que la France n’aurait jamais pu accepter la tentative de David Cameron de faire de la City de Londres, dans le cadre d’un nouveau traité européen, un « sanctuaire » à l’écart de la régulation financière.

Hollande a écarté les craintes exprimées à Londres par la droite selon lesquelles il serait dangereux pour la City. Il a dit qu’il n’était pas du genre « agressif », qu’on ne le considérait pas en France comme un homme très à gauche, et quant à son intention de réguler la finance elle s’apparentait dans ses grandes lignes à celles de Barack Obama dans son discours devant le Congrès. « On peut dire qu’Obama et moi avons les mêmes conseillers ». Il a dit que son attitude vis-à-vis des futures mesures de régulation dans le secteur financier était en ligne avec « l’opinion publique » en Europe et similaire à celle des autres prétendants à l’élection présidentielle, y compris le candidat de droite Nicolas Sarkozy.

Hollande, jovial et consensuel député de province, qui a dirigé le PS pendant 11 ans, est considéré comme le favori de la présidentielle française en mai. Quand, lors d’un récent meeting, il a désigné le « monde de la finance » comme son principal « adversaire », c’était une illustration de la rhétorique de campagne largement adoptée par tous les candidats, y compris ceux de droite. Son programme veut imposer davantage les très riches, ceux qui ont le plus largement profité des allégements fiscaux. Mais il est considéré comme un homme du centre-gauche, un social-démocrate modéré dont les mains sont liées par la dette française et le trou béant des finances publiques. Son projet est plus modeste que celui de tous les candidats socialistes qui l’ont précédé et ne contient aucune des promesses traditionnelles comme l’augmentation du SMIC ou des salaires, mais par contre il se propose de réduire le déficit public. Sa mesure la plus concrète concernant les banques – une loi pour séparer leurs activités de dépôts et leurs activités de spéculation – est déjà envisagée au Royaume-Uni et aux États-Unis, et Sarkozy a court-circuité Hollande en annonçant une taxe sur les transactions financières en France, la fameuse taxe Tobin.

Cela dit, les louanges appuyées de Hollande à Tony Blair mettent en évidence ses orientations politiques et la façon dont il entend gouverner la France. Pendant des années, Blair, le New Labour (le Nouveau Parti travailliste) et la troisième voie ont constitué une hérésie aux yeux de la plupart des socialistes français. Hollande a déclaré que Blair était un homme agréable et, « si intelligent qu’il n’avait pas besoin d’être arrogant ». Il a ajouté : « La première leçon à tirer de Blair c’est sa longévité politique… La seconde, c’est qu’ il a été capable, après une longue période de thatchérisme, de relancer l’éducation, la santé et le secteur public… Puis il a succombé à l’idée dominante que les marchés pouvaient se réguler tout seuls et à la notion que le marché et le libéralisme (économique) pouvaient être un facteur suffisant de croissance… Nous en voyons les conséquences. »

Hollande a écarté l’idée selon laquelle il serait un idéologue de gauche et rejeté le rapprochement avec les peurs qui accompagnèrent l’élection de Mitterrand en 1981. «Les années 80 étaient radicalement différentes. Les gens craignaient l’arrivée de chars soviétiques sur la place de la Concorde. Cette ère est révolue, c’est de l’histoire ancienne. C’était normal que les gens aient peur à l’époque. Nous sortions de 23 ans de règne de la droite, il y avait la guerre froide et Mitterrand a nommé des ministres communistes. Aujourd’hui, il n’y a plus de communistes en France. Ou si peu… La gauche a été au pouvoir pendant 15 ans pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a vraiment rien à craindre ».

Il a ensuite réitéré sa demande de longue date de modifications du traité européen sur l’intégration économique, mais il a semblé mettre en veilleuse l’idée d’une renégociation globale, préférant insister sur l’ajout d’une clause pour une croissance économique, à l’intérieur ou à l’extérieur du traité. Il a déclaré qu’il ferait ratifier le traité par le parlement après son élection et qu’il n’était pas favorable à un référendum. »

Contrairement à Sarkozy, Hollande a dit qu’il parlait l’anglais « comme un Français, avec un accent, mais je le parle ». Il a conclu en disant qu’il connaissait l’Angleterre et n’avait « aucune appréhension ni préjugé » à son sujet.

Source : The guardian, Traduction FDG81


Je remercie donc M. Hollande d’avoir confirmé aussi rapidement les conclusions de mon étude de la semaine passée sur la dérégulation financière, dont par exemple ce graphique :

Index libéralisation financière France dérégulation

🙂

P.S. Blague à part, je ne fais pas ainsi du prosélytisme. J’attends de voir quel sera le programme qu’appliquera le gagnant de mai – et qui sera sans doute assez différent de celui qu’il aura promis…


Dessin Humour Hollande Finance City

© Nardo

Dessin Humour Hollande Finance City

© Placide

Dessin Humour Hollande Finance City

© Delucq

Dessin Humour Hollande Finance City

Dessin Humour Hollande Finance City

© Man

Dessin Humour Hollande Finance City

© Sergio

Dessin Humour De Gaulle Superhéros

28 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 24.02.2012 à 05h17

    Double language d’opportuniste … cela ne montre pas un très grand courage … La France peut continuer d’avoir le coq comme emblème, seul à pouvoir  chanter avec les pieds dasn la m…

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  • Terry31 // 24.02.2012 à 07h32

    Le système est bien verrouillé. UMP, PS, Modem, EELV mangent tous dans la gamelle très libérale de Bruxelles.
    Les soi-disant partis « anti-système » n’envisagent pas une seconde de sortir de l’UE, condition sine qua non, pour retrouver nos pleins pouvoirs. La plupart propose de renégocier le traité, de nouveaux accords qui seront, comme on le sait, impossibles à obtenir à 27.

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    • Christophe Vieren // 25.02.2012 à 20h04

      Le Front de gauche n’envisage-t-il pas cette hypothèse (sortie de l’Euro, voir de l’UE) ?
      Bien évidemment pas sans avoir sérieusement pesé le pour et le contre. C’est à dire si l’on se retrouve dans la situation de la Grèce au moment où a été envisagé le premier plan de sauvetage (il y a 2-3 ans déjà !), alias du point de vue du peuple, le premier plan d’austérité (on en est au 4e je crois). Dans ce cas, c’est immédiatement le défaut de paiement à une quotité permettant d’éviter tout plan d’austérité/récession. Comme a dû le faire Lavagna en 2002 en Argentine, contraint par la fureur de son peuple. Au cas où vous auriez loupé cet interview de Lavagana, courte, limpide et de première main : http://www.liberation.fr/economie/01012390907-nous-avons-sauve-les-gens-plutot-que-les-banques 

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      • Terry31 // 26.02.2012 à 10h12

        Non, à la lecture du programme du Front de Gauche, il n’est question que de renégocier le traité et de revoir les statuts et missions de la BCE. Pas de sortie de l’UE, pas de sortie de l’Euro.
        Merci pour le lien mais j’avais déjà lu cette interview, très instructive en effet.

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  • fabrice // 24.02.2012 à 08h26

    Le problème c’est que nous avons là une démonstration du double langage fournit par nos politiciens et de la désinformation que nous subissons, quelle claque les autres français vont prendre en découvrant qu’on les a bercés d’illusions.

    Personnellement je voterais pour celui qui a dénoncé déjà la situation aux précédentes élections mais franchement je ne pense pas non plus qu’il soit totalement à la hauteur mais bon autant prendre le moins pire (sigh !).

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  • gilles // 24.02.2012 à 10h34

    Que reprochez-vous exactement dans le discours de Hollande ? 1. A propos de Tony Blair : « La première leçon à tirer de Blair c’est sa longévité politique… La seconde, c’est qu’il a été capable, après une longue période de thatchérisme, de relancer l’éducation, la santé et le secteur public… Puis il a succombé à l’idée dominante que les marchés pouvaient se réguler tout seuls … Nous en voyons les conséquences.» Si les mots ont un sens, quand il emploie le mot « succomber », il veut parler du fourvoiement de Blair qui s’est laissé prendre par les sirènes du néo-libéralisme : c’est ce qu’il semble vouloir éviter. 2. Projet sur les banques : « Sa mesure la plus concrète concernant les banques – une loi pour séparer leurs activités de dépôts et leurs activités de spéculation – est déjà envisagée au Royaume-Uni et aux États-Unis, et Sarkozy a court-circuité Hollande en annonçant une taxe sur les transactions financières en France, la fameuse taxe Tobin. Je ne comprends absolument pas votre idée de comparer l’instauration de la taxe TOBIN avec une régulation tendant au rétablissement du « glass-steagall act » pour les banques. (idée qui ne vient absolument pas de « Sarkole fourbe » : Elle émane depuis de longues années du mouvement attac et elle est défendue par le PS, principalement par la mouvance Montebourg ) C’est une mesure qui me semble être d’une importance capitale et que, tant les adversaires que les médias semblent négliger. 3. La city : « il a ajouté que la France n’aurait jamais pu accepter la tentative de David Cameron de faire de la City de Londres, dans le cadre d’un nouveau traité européen, un « sanctuaire » à l’écart de la régulation financière. Olivier, Qu’est-ce qui vous choque ? 4. OBAMA : « On peut dire qu’Obama et moi avons les mêmes conseillers ». Bien sûr, on sait tous que Obama aura les plus grandes difficultés du monde à faire évoluer la régulation financière en tentant d’appliquer la réglementation Volker. Il aura fort à faire avec les lobbies financiers tant aux US qu’en Europe, particulièrement à la city. 5. La gauche : « La gauche a été au pouvoir pendant 15 ans pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a vraiment rien à craindre ». La, je suis plus critique. On peut légitimement se poser des questions sur sa volonté sincère de s’attaquer aux dérives de la finance. C’est pourquoi je n’adhère pas complètement à son programme. Mais entre Hollande et Sarko, il n’y a pas photo : Avec le premier, il nous reste un peu d’espoir. Avec le second, c’est sûr, on va à la catastrophe !!
    Vous dites attendre de voir le programme appliqué: Pour Sarko, 5 ans ne vous ont pas suffit ?

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    • bizbee // 24.02.2012 à 11h05

      @ Gilles
      Euh, il y a un premier tour qd mm…
      A moins que vous ne préféreriez la spéculation du vote utile?

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    • Patrick Juignet // 25.02.2012 à 11h22

      La gauche a été au pouvoir pendant 15 ans pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a vraiment rien à craindre

      gilles, ça ça me choque profondément !  parce que 1/ c’est une politique de droite 2/ c’est ce qui a conduit à la crise actuelle. 

      Que l’on dise  La droite a été au pouvoir pendant 15 ans pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a vraiment tout à craindre
      ne me choquerait pas.  

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  • gilles // 24.02.2012 à 14h21

    @ Olivier:
    P.S. Blague à part, je ne fais pas ainsi du prosélytisme. J’attends de voir quel sera le programme qu’appliquera le gagnant de mai – et qui sera sans doute assez différent de celui qu’il aura promis…
    @bizbee:

    Ily a effectivement un premier tour. Tout le problème sera  de percevoir si il y a risque ou pas de revivre 2002 avec un 2° tour sarko/Le Pen .
    Si ce risque est écarté, alors je ferai un vrai choix. Par contre, si ce risque existe, je ferai un « choix contraint » en votant Hollande.

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    • bizbee // 24.02.2012 à 14h55

      Si ce risque est écarté, alors je ferai un vrai choix. Par contre, si ce risque existe, je ferai un “choix contraint” en votant Hollande.

      C’est dommage de ne pas croire à la démocratie et de voter à gauche.
       
      Le risque existe toujours, mais vous rendez vous compte que le jeu est faussé quand la majorité tient le même raisonnement que vous? Ce n’est pas directement de votre faute, c’est plutôt celle des instituts de sondages, mais c’est qd mm triste de voir que l’on ne vote plus pour ceux auxquels on croit encore un peu. C’est exactement le phénomène de la spéculation; on ne choisit pas un titre en fonction de ses performances, on le choisit en fonction du choix des autres, ce qui provoque de belles bulles déconnectées de la réalité…
       
      J’ai réussi à me convaincre que ce jeu volontairement faussé est entretenu par le système UMPS qui croit (vraiment) qu’une certaine stabilité politique est plus importante que tout, et qui lui permet aussi de garder des places au soleil.
      Mais bon, je prêche surement dans le désert…
       
       

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  • Patrick-Louis Vincent // 24.02.2012 à 15h54

    Où est le risque et pour qui? Tout le monde sait que si MLP est au second tour, elle fera au maximum 30% de voix. Donc, si vous avez des convictions politiques, votez pour votre candidat au premier tour.

    Personnellement, comme je suis pour la sortie de l’Union Européenne, et comme aucun candidat ne défendra cette position, je n’irai pas voter au premier tour. Et comme les deux favoris pour le deuxième tour, participent du même système que je réprouve, je n’irai pas non plus voter au deuxième tour.

    L’on voit bien, en France, que tout est organisé, verrouillé pour une éternelle alternance entre deux partis dont les dirigeants sont les relais d’organisations synarchiques mondialistes. Les élections sont une comédie humaine laissant croire aux gens qu’ils ont un pouvoir de décision, de choix. C’est faux ; ils n’ont aucun choix. C’est blanc bonnet ou bonnet blanc. Les décisions, les vraies, sont prises ailleurs, dans des sphères de pouvoir qui n’ont rien de démocratique.

    Nous ne sommes plus en démocratie ; nous n’avons que l’emballage. Exemple : a-t-on consulté le peuple avant d’envoyer nos avions larguer des bombes d’uranium appauvri sur la population civile lybienne ? Non, même le parlement n’a pas été consulté. Il aurait d’ailleurs suivi, comme un seul homme, le chef de l’état. La décision fut prise ailleurs, à l’étranger. Et la propagande a enveloppé cela dans un emballage des droits de l’homme. La même chose s’est produite en Irak, en Yougoslavie, en Afghanistan. Aucune de ses guerres n’a été voulu par les peuples, mais par le complexe militaro-industriel américain, avec des objectifs géo-stratégiques, pétroliers ou financiers.

    Aujourd’hui, l’on s’apprête à nous refaire le même coup en Syrie, prélude à une nouvelle guerre en Iran qui serait en train de mettre au point des armes de destructions massives. Cela ne vous rappelle rien ?

    Que ce soit Hollande ou Sarkozy, aucun n’osera s’opposer aux décisions qui seront prises ailleurs, parce qu’ils participent du même système, qu’ils défendent les mêmes intérêts. Croyez-vous que vous serez consultés quand l’Amérique nous demandera d’assister Israël dans sa guerre contre l’Iran ? Alors, pourquoi cautionner ces sbires de l’Empire par votre vote.

    Je suis très pessimiste. Je ne crois plus que la démocratie représentative puisse changer l’ordre politique en place. Les élections, c’est du cinema. Il n’y a plus qu’à attendre que le système s’écroule de lui-même, comme en URSS ; ce qui ne manquera pas d’arriver. Il suffit d’attendre.

    Je prie les plus jeunes, qui ont encore des illusions, de m’excuser. Je ne veux pas leur sabrer le moral. Mais, quand on n’a plus la foi, l’on ne va pas communier.

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    • Christophe Vieren // 26.02.2012 à 21h12

      Je savais que Boutin, Morin et Nihous avait retiré leur candidature mais je ne savais pas qu’il ne restait plus au premier tour que Sarko, Hollande et Marène la Pine. Décidément j’aurais dû regarder le JT de TF1 ce dimanche ! Du coup, j’vais p’têt pas aller voter au premier tour alors !

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  • Patrick Juignet // 25.02.2012 à 09h48

      La gauche a été au pouvoir pendant 15 ans pendant lesquels elle a libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a vraiment rien à craindre 

    Rien à craindre, en effet.. sauf de nouvelles crises et l’accentuation des inégalités. Donc rien à craindre…   

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  • Patrick Juignet // 25.02.2012 à 10h42

    La comparaison avec Roosevelt et de Gaulle est éloquente. Merci de les avoir mises en contrepoint.
    Quand je pense que les communistes accusaient de Gaulle d’être « au service du grand capital »…

    Je ne crois plus que la démocratie représentative puisse changer l’ordre politique en place.  dit Patrick Louis Vincent.
    On peut en douter, mais si il y a une possibilité, c’est au travers l’Europe qu’elle se fera car aucun état européen isolé n’a la puissance nécessaire pour changer quoi que ce soit isolément.   

     

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    • Patrick-Louis Vincent // 26.02.2012 à 08h32

      Mais c’est déjà le cas. L’organisation politique de l’UE, avec sa commission non élue, sa direction de la concurrence, sa Cour de Justice omnipotente, change progressivement la vie quotidienne des européens. Mais cela se fait en dehors de la démocratie. Nous sommes passés dans un monde post-démocratique, dirigé par des élites (ou oligarchie, comme vous voudrez) qui ne rendent pas de compte aux peuples mais à des organisations synarchiques financiaro-industrielles (Trilatérale, Bilderberg, Siècle…) et à des organismes internationaux (ONU, OMS, OMC, FMI, Banque Mondiale, Unesco, OIT, OCDE et beaucoup d’autres)

      Bienvenue dans le monde de la post-démocratie. 

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  • Patrick-Louis Vincent // 26.02.2012 à 09h01

    C’est bien là la question. Les prélèvements obligatoires, qu’ils soient sociaux ou fiscaux, n’ont cessé d’augmenter depuis 40 ans. Or, l’on nous dit que la société est de plus en plus inégalitaire. C’est donc que le système qui se veut redistributif ne fonctionne pas. C’est un fait.

    Maintenant, sur un plan plus général, je voudrais bien que l’on m’expliquât pourquoi il faudrait à tout prix que les inégalités soient réduites, et pourquoi par l’état ???

    La Déclaration des Droits de L’Homme et du Citoyen dit que les hommes naissent libres et égaux en droit. Les mêmes droits pour tous. Franchement, si cet objectif est atteint, c’est déjà pas si mal. Elle ne dit pas qu’il faut réduire les inégalités de revenus ! L’inégalité est, de fait, fondamentale chez tous les hommes, quelle que soit l’époque où ils vivent et quelle que soit la nature du régime politique en place. La première inégalité, à la naissance, ne vient pas de la différence sociale. Vous avez, par exemple, une très grande inégalité dans la répartition de l’intelligence humaine. Personne ne peut nier qu’il y a des personnes d’une très grande intelligence et d’autres d’une profonde bêtise. Comment voulez-vous rétablir cette inégalité. Est-ce que vous pouvez prendre de l’intelligence aux uns pour en donner aux autres? Est-ce que vous pouvez prendre de la santé aux uns pour en donner aux autres ?

    En revanche, l’égalité des droits, elle, est tout à fait possible. En tout cas, l’on peut s’en rapprocher. Le même accès aux soins pour tous, le même accès à la connaissance. Cela passe par la mise en place de structures. Mais pourquoi ces structures devraient-elles être étatiques ? Depuis une vingtaine d’années ont émergé, et se sont multipliées, des structures non gouvernementales (ONG). Ces structures reposent sur le don et une administration réduite au minimum. Si elles ont pu prospérer, c’est parce qu’elles sont efficaces que les états et que l’argent ne se perd pas dans des organismes administratifs tentaculaires. Etant sur le terrain, elles sont aussi plus proches de l’humain. Rien n’est plus froid qu’une administration, quelle que soit la qualité humaine des personnes qui y travaillent.

    Je crois que, dans la future organisation du monde, des structures de ce type, reposant sur le don, et non sur les prélèvements obligatoires et la fiscalité imposée par la force, verront le jour. L’organisation étatique, héritée de 1936 et 1945, appartient au passé. Il faut trouver de nouvelles formes d’organisations, plus proches des hommes. Tout est à réinventer.

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    • Christophe Vieren // 26.02.2012 à 12h45

       
      @Patrick :: « Je crois que, dans la future organisation du monde, des structures de ce type, reposant sur le don, et non sur les prélèvements obligatoires et la fiscalité imposée par la force, verront le jour. »
       
      Tu peux croire en cela, mais cela ne semble pas être dans le « sens de l’histoire » des deux derniers siècles PARTOUT dans le monde !
       
      Ensuite pourquoi opposer des modes d’organisations complémentaires et non incompatibles. De la même façon, l’on peut juger la propriété privée des moyens de production (capitalisme) appropriée pour certains biens et services (automobiles, yaourts, …) et la propriété collective des moyens de production (socialisme) appropriée pour d’autres (justice, force de l’ordre, banques, énergie, éducation, santé, administration, transports, …). Autrement dit entre le collectivisme à la soviétique qui « nationalisa » jusqu’à la boulangerie du coin, et la privatisation à l’américaine qui va jusqu’à la marchandisation de l’éducation,de la recherche et de la santé, peut-être y a-t-il une troisième voie entre les deux (modèle français ? Scandinave ?).
       
      Concernant la nécessité de réduire les inégalités, ce n’est qu’un point de vue « philosophique » propre à chacun. Si tu peux être heureux en voyant chaquen matin un clochard dans ta poubelle, un membre de ta famille sans emploi, ou un proche non soigné, tant mieux pour toi. Moi perso, (je précise : j’ai le privilège d’être dans les 10% des revenus salariaux et patrimoines français les plus élevés) donner 50% ou plus de mes revenus pour redistribuer du « bonheur » à mes congénères m’apporte beaucoup de « bonheur ».

      Tu fais référence à la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen (tu pourrais la remettre en cause également. Elle ne date que de 1948) : On a tous le droit à la même justice, sauf que si t’es pauvre, ton avocat sera celui commis d’office. On a tous le droit à l’éducation, sauf que si t’es pauvre t’auras pas le droit aux cours particuliers (ou une école privée si il n’y a plus d’école publique digne de ce nom). On a tous le droit à la santé, sauf que si t’es pauvre et qu’il y a moins (voire plus du tout) de sécu, et que tu peux pas de payer une bonne commplémentaire, tu crèveras. Toutes ces inégalités à la naissance sont d’ailleurs exacerbées par le fait de l’héritage patrimonial (merci Sarko d’avoir diminué le taux des droits de successions !!!!!).
       
      Sans donc ces prélèvements obligatoires, qui permettent de garantir ces droits (que je juge) élémentaires, la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen n’est qu’un voeu pieu, une coquille vide, un leurre !
       
      En résumé la redistribution est là pour compenser les inégalités à la naissance, dont l’intelligence fait également partie. Parce que tu as la chance d’être né intelligent, tu aurais droit à plus de bonheur que d’autres ? Il est un univers qui s’appelle la Nature où si tu n’es pas le plus fort, eh bien tu t’écrases, tu sers de nourriture à plus fort que toi : on appelle cela la loi de la Jungle. Et parce que l’Homme a la chance de pouvoir – grâce à son intelligence – passer outre ce que le hasard de l’évolution du vivant a fait de la condition animale, ce serait dommage de ne pas le faire.
       
      Tu as le droit de ne pas être d’accord. Cependant une majorité de nos concitoyens ne semblent pas, en France et dans nombre de pays, être d’accord avec toi. Tu peux toujours essayer d’aller vivre aux Etats-Unis.
       
      Concernant les ONG, nombreuses ne sont pas efficaces car une large partie de leur budget est destinée à la collecte de fonds, en particulier celles qui ne reçoivent aucunes subventions publiques (c’est à dire provenant de prélèvements obligatoires contre lesquels tu es !!!!!). Je ne parle même pas de la précarité des salariés de ces asso qui ne peuvent tabler sur des ressources stables.
       

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  • Patrick-Louis Vincent // 26.02.2012 à 14h01

    J’ai parlé du don, pas de ne rien faire. J’oppose effectivement le don à l’imposition forcée. Je ne crois pas au sens de l’histoire. Je crois plutôt que l’histoire est cyclique. Nous allons revenir à des sociétés plus traditionnelles. Le don a toujours été au centre de la vie sociale dans les sociétés traditionnelles.

    En revanche, je ne crois absolument pas à l’organisation sociale passant par le filtre des administrations étatiques. Si tu donnes 50% de tes revenus à l’état pour être redistribués, combien, effectivement sera redistribué ? Une majeure partie ne servira qu’à entretenir une armée de fonctionnaires au passage. Si, au contraire, la solidarité se fait au plan local, et sans intermédiaire, la totalité du don peut être redistribué. Il n’y a plus de perdition. Rien ne t’empêche de donner à manger au clochard devant ta porte. Tu es sûr que ce que tu lui donneras lui servira directement. D’ailleurs l’imposition à marche forcée n’empêche nullement les clochards d’exister.

    Je ne sais pas exactement comment la solidarité se fera dans le futur ; mais je suis convaincu qu’elle ne pourra plus être organisée comme aujourd’hui, par l’entremise d’administrations pléthoriques et coûteuses. Mais je suis, de ce point de vue, assez confiant. Quand le système étatique et administratif ne pourra plus être entretenu, faute de moyens, les hommes trouveront de nouvelles façons pour organiser la solidarité entre eux. Je fais le pari qu’elles ne seront plus financées par l’impôt mais par des contributions volontaires, ce que j’appelle « dons ».

    Quant au bonheur, c’est une notion tellement subjective ! De Gaulle, qui n’a pas eu une vie facile, y compris sur le plan privé (il a eu une fille handicapée qui est morte dans ses bras) disait à ceux qui lui parlait du bonheur : « mais qui vous a dit que nous étions sur terre pour être heureux ? ». Vision plus proche d’Epictète que d’Epicure, n’est-ce pas ?

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  • Christophe Vieren // 26.02.2012 à 14h35

    Le système que tu proposes, cela fait près de XX siècle qu’une certaine fable, appelé la Bible  alias les évangiles selon St Machin ou St Truc, nous l’a proposé. Cela n’a pas vraiment marché. Pas plus dans d’autres fables telles le Coran, ou le don d’une part de ta richesse a plus pauvre que toi est censé réduire la pauvreté. Quant au 3e, la Tora, un coup d’oeil en Israël achèvera de te convaincre.
    D’ailleurs se cela marchait si bien, qu’attendent nos concitoyens pour le faire. En plus, 66% à 75 % de leur don, pour ceux qui ont la chance de payer des impôts sur le revenus, leur sont rendus sous forme de réduction d’impôts. T’as donné combien de tes revenus pour aider les autres ? 
    L’être humain est ainsi faut qu’il veut bien contribuer à aider les autres à condition que tous le mode fasse le même effort. C’est comme le Code de la route, il ne vaut que si tout le monde le respecte. 

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  • Patrick-Louis Vincent // 26.02.2012 à 14h37

    Mais Olivier, regarde un peu comment les choses se passent. Prenons l’exemple du médecin. Actuellement, une personne va chez le médecin. Elle le paye. L’on demande à la Sécu un remboursement partiel que la Sécu peut faire grace aux cotisations prélevées sur les salaires. Cela demande une organisation lourde et coûteuse

    Je n’ai pas la science infuse, mais l’homme pourrait quand même imaginer un système plus simple et moins coûteux pour se soigner. Combien doit gagner un médecin. Mettons 5 000€ par mois. Imaginons un système où ce médecin a 200 personnes inscrites à son cabinet. Cela fait 25€ par mois pour chaque personne. Pourquoi chacun ne verserait-il pas 25€ par mois à son médecin de quartier, et rien de plus quand il est malade. C’est moins cher qu’un abonnement à Internet. Aucun intermédiaire dans ce contrat entre une personne et son médecin. L’état n’intervient pas, ni aucune administration. Pas de paperasse inutile. Quant aux plus pauvres du quartier, qui ne peuvent pas payer, le médecin les soignerait gratuitement comme l’exige, d’ailleurs, le serment d’Hypocrate que les médecins n’osent même plus faire.

    Ce n’est qu’un exemple, bien sûr. Mais il est assez révélateur de ce que l’on pourrait faire en dehors de tout système étatique. J’ajoute que le médecin, n’étant plus payé à l’acte, soignerait d’une manière très différente de ce qu’il fait aujourd’hui. Je ne m’étends pas sur le sujet, mais le système actuel, fort coûteux, profite surtout aux laboratoires d’analyses médicales (dont 90% sont inutiles) et aux laboratoires pharmaceutiques. Si le médecin n’est plus payé quand la personne est malade, il aura tout intérêt à apprendre à son client comment rester en bonne santé. Je sais de quoi je parle puisque j’ai aussi fait des études de naturopathie.

    Dans le domaine de la santé, comme dans d’autres, tout est à repenser pour aller au plus simple et au moins coûteux,, en supprimant, autant que faire se peut, tous les intermédiaires.

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    • Christophe Vieren // 26.02.2012 à 20h29

      Je vais peut-être être d’accord avec Patrick-Louis au moins sur un point : que les médecins soient rémunérés aux résultats. Cela ne doit pas être facile à mettre en oeuvre car il me semble que seul en Chine, cela se passe (passait ?) ainsi.
      Ce n’est pas simple parce qu’il faut pouvoir rendre les médecins égaux devant la disparité des populations qu’ils soignent : selon que la population est constituée de cadres supérieurs ou de travailleurs chez Eternit (amiante). Cela pose la question de l’évaluation du résultat : comment tenir compte de ces disparités ? Qui évalue ? Le patient ? Sera-t-il de bonne foi et/ou compétent ? Que fera le médecin si le patient estime qu’il n’est pas guéri ? Des experts ? Quel coût pour cette évaluation ?
      Sans parler du risque que le médecin pour éviter toute maladie prescrira un max pour être sûr d’être payé. Pourquoi prendrait-il le risque de ne pas, au moindre doute,  fourguer des antibiotiques, faire faire des analyses sanguines, des radios, … Sinon  qui sinon iront chez le médecin « concurrent ». Juste une feuille de changement de médecin traitant à remplir et hop, je change de médecin. C’est déjà un peu le cas je pense pour ne pas perdre certains patients (clients ?) hypochondriaques.
      Cela étant, avant de lancer des chiffres comme cela à la louche, peut-être faudrait-il voir si l’hypothèse de départ est valide, à savoir l’ « organisation lourde et coûteuse » pour réaliser les opérations de cotisations des salariés et le remboursement des médecins. Surtout aujourd’hui avec les moyens de prélèvement/paiement informatisés. Reste ensuite, toujours concernant la santé, tous les frais médicaux hors honoraires du médecin. Probablement 90% du coût de la santé.
      Dommage que n’est pas évoqué le problème que pose la recherche et le développement privés des médicaments. Et le scandale des visiteurs médicaux (12% du chiffre d’affaire des Big pharma !), en diminution certes, mais véritables agent de « corruption » des médecins. Comment un médecin peut-il, sur la base d’une demie-heure de discussion avec un « vendeur », se rendre compte de la pertinence d’un médicament). Le code de santé publique assimile ses visites à de la publicité et l’IGAS suggérait d’ailleurs leur suppression (juin 2011). Enfin !

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    • gilles // 27.02.2012 à 00h18

      à PLV

      je suis sur qu’en y mettant du tien, tu devrais trouver encore des populations vivant uniquement de troc (ou don contre don) et sans payer d’impôts, ce qui je te l’accorde peut présenter quelques intérêts. Mais ce système marcherait-il chez nous ? Avec quoi payer notre éducation, pharmacie, hopitaux, grandes infrastructures, sécurité, justice ….

      à suivre l’exemple de ton médecin(système chinois parait-il ??? pour qui ? pour tous ? riches et pauvres ?) qu’en serait-il du chirurgien, de l’instituteur, du policier, du juge ….

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  • Christophe Vieren // 26.02.2012 à 23h09

    Si la sécu coûte si cher, comment se fait-il qu’aux USA où elle n’existe pas, les dépenses de santé représentent une part bien plus importante du PIB qu’en France ((16% vs 11,2%, 2008). D’autant que le PIB/habitant des USA est bien plus important qu’en France et que l’espérance de vie y est plus faible (78 ans vs 81 ans, 2007) ?
     
    Sources : http://www.finance-banque.com/depenses-sante.html, _________________________

     
    ps : le chiffre d’affaires moyen d’un médecin généraliste était, il y a 5 ans de 133 k€, soit 11 k€ par mois (spécialistes : 244 k€ annuel. Source : DRESS, 2007). Malgré ces chiffres d’affaires (qu’il ne pas confondre avec les revenus), le nombre de médecins généralistes diminuent. Donc même avec une moyenne de 320 patients par médecin (au lieu de vos 200), c’est bien plus que 25 €/mois que chaque patient devrait débourser.  
     

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  • Patrick-Louis Vincent // 27.02.2012 à 09h19

    J’ai pris l’exemple de 5 000€ parce que je ne savais pas combien gagnait un médecin. Je ne suis d’ailleurs pas certain que 10 000€ soit le bon chiffre. Si de moins en moins de jeunes choisissent cette profession, c’est, probablement, en partie, parce qu’elle ne rapporte plus comme avant.

    Sur le chiffrage des soins. Il est très difficile de mesurer exactement. D’abord, vous avez de plus en plus de médicaments qui ne sont pas remboursés. Ensuite, tout le monde ne se soigne pas selon le circuit officiel. Personnellement, cela fait bien 20 ans que je n’ai pas vu un médecin. Ce qui ne veut pas dire que je n’ai jamais été malade. Si je choppe une grippe (ça m’est arrivé 2 ou 3 fois), je me soigne par moi-même sans aucun produit chimique. Les dépenses que je fais ne sont pas prises en compte dans les statistiques. Un cas à part, me direz-vous ! A voir ! tout ceux qui consultent des naturopathes, des chiropracteurs, des rebouteux, des magnetiseurs, qui se soignent par les plantes, dépensent pour leur santé. Mais comme ces professions ne sont pas reconnues par la Sécurité Sociale, elles ne sont pas prises en compte dans les statistiques. Il convient donc d’être prudent dans les estimations.

    Quant à l’espérance de vie, ce n’est qu’une notion de quantité et non de qualité. Vous connaissez sûrement, autour de vous, des gens très âgés dont la qualité de vie est quasiment nulle : handicaps lourds, sénilité, incontinence, pertes de mémoires et de repères. Au risque de choquer, je ne crois pas du tout que vivre le plus longtemps possible soit un progrès. Il vaut mieux une vie plus courte en bonne santé qu’une vie longue et en mauvaise santé, finissant dans l’indignité la plus totale d’un légume grabataire. J’ai, dans ma famille, des personnes très âgées qui se plaignent de vivre trop longtemps. Nous les aidons comme nous pouvons, mais je dois reconnaître que, pour eux, vivre vieux s’apparente plus à un calvaire qu’à une partie de plaisir.

    Vivre plus vieux est un signe des temps, et il faut s’y adapter. Mais que l’on ne vienne pas me dire que, parce que l’on vit plus vieux en France qu’ailleurs, est une preuve que notre système de santé est meilleur. Le meilleur système de santé n’est pas celui qui vend le plus de médicaments, d’antibiotiques, d’anti-dépresseurs et d’anxyolitiques, domaine où la France est championne du monde. Le meilleur système de santé (dans le meilleur des mondes !) est celui où, par l’éducation et la formation, l’on apprendrait aux hommes à rester en bonne santé, à vivre le plus près de la nature, à ne pas fumer, à ne pas boire d’alcool (ou très peu), à ne pas prendre de substances psychotropes, à manger correctement des produits sans pesticides, ayant poussés sans engrais chimiques… Vous voyez, l’on est très très loin du système de santé tel qu’il est organisé dans les pays occidentaux notamment, où l’on fait tout ce qu’il faut pour être malade, pour après, vendre des médecines chimiques, fabriquées par de grands laboratoires, comme Servier, pour enrayer le mal, mais avec tellement d’effets secondaires et de dégâts collatéraux, que cela appelle à la consommation d’autrs médicaments, ceci selon une chaîne sans fin.

    Cette chaîne n’est pas vertueuse, mais vicieuse. Le système de santé est un exemple, parmi bien d’autres, qui doit pousser les hommes à la reflexion. Croyez -vous que les laboratoires pharmaceutiques existent parce qu’il y a des gens malades ? Ou n’est-ce pas l’inverse ? Un ami d’enfance, Mikkel Borch-Jacobsen, a montré, il y a quelques années, que le besoin de psychanalyse n’existait pas en soi, mais que c’est l’invention de la psychanalise (par un imposteur d’ailleurs) qui a créé le besoin. Nous vivons dans une inversion des valeurs. La chute, maintenant certaine, du système économique et financier, inventé par l’occident, va nous ramener brutalement à la réalité et aux vraies valeurs. 

     

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    • Christophe Vieren // 27.02.2012 à 09h52

       
      Les discussions de café du commerce, c’est à dire sur la base de croyance et de témoignages de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a tué le  facteur, ne m’intéressent pas.
       
      Un seul exemple : votre croyance sur le fait que les dépenses de santé seraient sous estimées en France pour les raisons que vous évoquez pourraient très bien et même a fortiori être appliquées aux USA. Ce qui ne ferait qu’aggraver le différentiel entre la France et les USA. Sachez tout de même que des institutions comme l’INSEE, la Banque mondiale, … précisent la manière dont sont fabriqués leurs chiffres (sur des dépenses de santé : http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SH.XPD.TOTL.ZS). Et qu’en l’occurrence ce n’est pas la Sécu qui mesure les dépenses de santé.
       
      Concernant l’espérance de vie comme indicateur de santé, c’est en effet réducteur et pourrait masquer la réalité. Mais à vous de me le prouver. Sachez qu’il existe plein d’autres indicateurs de santé, en particulier l’espérance de vie en bonne santé. Construisez, svp, votre raisonnement sur des données plutôt que sur votre perception de la réalité à partir d’exemple pris dans vote entourage. Cela reflètera un peu mieux la philosophie de ce site.
       
      ______

      [Modéré : restons sur le sujet]

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  • Sebinho // 29.02.2012 à 06h38

    J avais entendu ca, mais merci Olivier pour ce très bon billet comme d’habitude.J espère qu au moins les gens qui voteront pour lui savent ce qu ils font. Cependant, Depuis Mitterand ca fait bien longtemps qu on a compris le vrai jeu de la gauche caviar.

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  • Sebinho // 29.02.2012 à 06h52

    Et pourquoi dans la caricature de placide, le char n écraserait pas les 2, le flan et le journaliste ;-)?

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