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15.décembre.202415.12.2024 // Les Crises

Il est temps de mettre fin à la guerre en Ukraine

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La position militaire de l’Ukraine se dégrade et des signes de fatigue apparaissent sur le front intérieur de défense. Une escalade entre Washington et Moscou serait désastreuse pour les Ukrainiens mais aussi pour nous tous.

Source : Jacobin, David Broder
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une femme regarde un trou dans sa maison endommagée par les bombardements russes dans la ville de Kostiantynivka, en Ukraine, le 22 novembre 2024. (Diego Herrera Carcedo / Anadolu via Getty Images)

« Soyez raisonnables. » Après que l’administration de Joe Biden a autorisé les forces ukrainiennes à utiliser des missiles américains longue portée pour attaquer des cibles en profondeur à l’intérieur de la Russie cette semaine, le président français, Emmanuel Macron, a exhorté Moscou à ne pas réagir de manière excessive. Les autorités russes ont affirmé que les frappes utilisant des missiles ATACMS par l’armée ukrainienne devaient nécessairement s’appuyer sur une implication opérationnelle directe des États-Unis, et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a parlé d’un changement « qualitatif » dans la guerre, laissant entendre que ce changement pourrait même pousser Moscou à utiliser des armes nucléaires. L’appel à la « raison » lancé par Macron n’est guère rassurant. Il repose sur l’espoir que, contrairement aux affirmations passées concernant la « folie » des dirigeants russes, ceux-ci pourraient tranquillement s’abstenir d’incinérer davantage d’Ukrainiens, ou d’autres personnes, en réponse.

Les frappes ATACMS – dont la prononciation ridicule est « attack ’ems » (attaquez-les) – sur le territoire russe ont été présentées de justesse par les responsables de l’administration Biden comme un changement tactique en réponse à la mobilisation remarquée de soldats nord-coréens pour déloger les troupes ukrainiennes de l’oblast russe de Koursk. Cette présentation n’est pas convaincante. Biden a longtemps considéré ces frappes comme une ligne à ne pas franchir pour ne pas provoquer de représailles de la part de la Russie – une position qu’il a abandonnée avec la fin de son mandat. Cette démarche s’inscrit clairement dans le cadre de la transition d’une administration américaine à la suivante : pour reprendre les termes d’Anatol Lieven, il s’agit soit de forcer Donald Trump à ne pas abandonner l’Ukraine, soit, d’un point de vue plus anodin, de tenter de renforcer la position de l’Ukraine dans les pourparlers de paix attendus.

L’annonce jeudi de l’utilisation par la Russie d’un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) contre l’Ukraine a mis à mal l’idée que la politique de l’administration Biden allait châtier Vladimir Poutine, laissant entrevoir ce dont l’armée russe est capable, heureusement sans charge nucléaire pour le moment. L’idée que la position de négociation de l’Ukraine est renforcée semble également loin de la réalité. S’exprimant sur la chaîne de télévision Fox mercredi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait marche arrière par rapport à sa position précédente sur la nécessité de chasser les troupes russes de tout le territoire ukrainien, commentant que « des dizaines de milliers de nos concitoyens ne pouvaient pas périr » pour le bien de la Crimée. Annexée en 2014, la péninsule peut, selon lui, être récupérée par la « diplomatie », ce qui revient à botter en touche.

Un combat pour nous tous ?

La stratégie de Zelensky a longtemps consisté à internationaliser, ou tout du moins à occidentaliser la guerre, en la présentant comme une lutte existentielle pour l’Ukraine, mais aussi pour l’Europe et les États-Unis. Pourtant, il y a des signes de lassitude de la part de l’Occident. Certains chefs d’Etat de l’UE envisagent de se remilitariser, et donc de prendre le relai si Trump supprime l’aide à l’Ukraine, mais ce point de vue n’est guère unanime. À l’approche des élections allemandes prévues en février, le chancelier Olaf Scholz, peu enthousiaste, semble au contraire assouplir sa position. Son appel téléphonique à Poutine vendredi dernier – le premier en deux ans – a été largement perçu comme une réponse aux appels à mettre fin à la guerre, un sentiment qui, aujourd’hui, entraîne un soutien à l’Alternative für Deutschland (AfD), parti d’extrême droite ainsi qu’au parti éclectique de Sahra Wagenknecht. Embourbé dans des drames budgétaires, Scholz cherche à se positionner entre ces forces dissidentes et des libéraux plus faucons.

Les gouvernements occidentaux sont fortement divisés entre le choix d’augmenter des fonds destinés à Kiev, l’arrêt de l’approvisionnement, ou même, pour certains, d’utiliser la poursuite de la guerre comme moyen de relancer la réindustrialisation. Mais même en Ukraine, de nombreux signes indiquent que la résilience qui a alimenté la mobilisation contre l’invasion de février 2022 ne peut durer éternellement pour tout le monde. Si le nombre d’hommes mobilisables diminue, le nombre de déserteurs, de personnes qui refusent de s’enrôler ou qui ne mettent pas à jour leurs données auprès des autorités militaires témoigne également d’un malaise plus profond. Des millions d’Ukrainiens se sont admirablement battus pour la défense de leur pays et ont œuvré à la cohésion d’une société lésée et blessée. Mais si, comme le dit Zelensky, « des dizaines de milliers » ne devraient pas mourir pour la Crimée, beaucoup doutent apparemment que cela en vaille la peine pour les villages échangés dans le Donbas dans le cadre du conflit.

Nous pouvons difficilement proposer une paix mutilée que les Ukrainiens auraient à avaler, surtout si l’on considère le triste précédent probable d’un territoire conquis par la force. En principe, il n’y a aucune raison de préférer « parler » plutôt que « combattre », face à un accaparement de territoire manifestement impérialiste. Mais nous devrions douter que ceux qui, en Occident, prêchent la guerre jusqu’au bout ne fassent que « parler au nom des Ukrainiens. » Il est évidemment difficile de se faire une idée, même théorique, de la volonté populaire, compte tenu notamment de la chute drastique de la population due à la guerre, des quelque sept millions de réfugiés dans d’autres pays (plus d’un million en Russie) et du fait que des millions de personnes encore plus nombreuses vivent sous l’occupation russe. Cependant, les sondages Gallup donnent un aperçu d’une tendance : ils suggèrent que si, au cours des deux premières années de la guerre, une large majorité d’Ukrainiens donnait la priorité à la victoire pure et simple plutôt qu’à la fin de la guerre, aujourd’hui, la moitié d’entre eux sont favorables à des pourparlers immédiats.

Ce n’est certainement pas parce qu’ils imaginent que les négociations vont apporter une quelconque sorte de compromis éclairé et de coexistence pacifique. C’est le produit d’une société meurtrie par la guerre et la peur du pire. Les pourparlers ne porteront pas sur le règlement des différends, mais sur une logique de pouvoir, en l’occurrence l’imposition de la volonté de l’État russe sur son voisin ukrainien, ce qui impliquera probablement de nombreuses humiliations et une souveraineté profondément compromise. Si, pour reprendre les termes de Zelensky, Kiev ne veut pas « reconnaître légalement » la mutilation de son territoire post-1991, les termes employés risquent de laisser la place à des solutions temporaires ambiguës. Les dirigeants russes pourraient bien se contenter de transformer l’Ukraine en une zone de « conflit gelé » non viable, l’absence de paix définitive garantissant également une agitation permanente dans la politique intérieure de l’Ukraine.

Les experts occidentaux qui appellent à une escalade toujours plus poussée ne sont guère affectés par les représailles qui en résultent et qui s’abattent sur l’Ukraine. Le fait que ce soit la faute du Kremlin n’en fait pas une ligne de conduite viable. Ici, en Allemagne, le parti dont la base est la moins disposée à rejoindre l’armée – à savoir les Verts – est le plus faucon sur l’Ukraine. Lorsque je regarde par la fenêtre un immeuble préfabriqué de Berlin-Est, j’espère qu’il ne soit pas touché par un missile IRBM avant que je ne finisse cet article. Pourtant, l’escalade rhétorique et militaire a une logique qui lui est propre, et les discours grandiloquents sur cette guerre, allant jusqu’à nous qualifier nous-mêmes de « co-belligérants », nous ont poussés à prendre des engagements que peu de gens souhaitent réellement assumer. La guerre a remis en question l’idée que l’Occident pouvait étrangler l’impérialisme russe avec une télécommande, et a rendu plus probables d’autres guerres plus intenses.

Dissidence

Face à la sombre escalade militaire, il serait bon de célébrer le pouvoir rival des pressions démocratiques exercées par la base. Néanmoins, celles-ci n’existent que sous des formes éparses, et sont bien loin d’avoir des capacités de soulèvement et de renversement. Dans les sociétés les plus directement concernées, les millions de personnes qui ont fui le conflit n’ont pas vraiment « voté avec leurs pieds », étant donné les nombreuses raisons possibles de leur départ. Néanmoins, cela a été une soupape de pression, ou une fuite nécessaire face à une situation horrible. Il existe certainement une dissidence opposée à la guerre en Russie, mais elle peine à prendre une dimension de masse et n’a pas croisé le chemin d’une quelconque crise fondamentale du régime. Quant aux scissions au sein de l’élite au pouvoir, même une escapade telle que la tentative de coup d’État de Evgeni Prigojine en juin 2023 semble aujourd’hui bien lointaine.

Les responsables ukrainiens ont envisagé des élections en 2025 : la forme est certainement plus démocratique qu’un exercice similaire en Russie, mais il est peu probable qu’elle présente de bonnes alternatives. Les difficultés susmentionnées en matière de sondages d’opinion s’appliquent également au processus électoral en lui-même, et la répression politique des personnes qualifiées de traîtres n’augure rien de bon en termes de probité démocratique. L’élection d’un président de guerre dans des conditions où l’Ukraine est militarisée, partiellement occupée et suspendue à un fil par ses protecteurs occidentaux est un exercice manifestement limité de la souveraineté populaire. Cela permettrait au moins d’évaluer ce que souhaite une majorité d’Ukrainiens sur la suite des événements, bien qu’un consensus soit loin d’être probable. Tout gouvernement cherchant à engager des pourparlers de paix pourrait s’attendre à une résistance considérable, voire même violente.

Le choix de Biden d’autoriser l’utilisation de missiles ATACMS n’était pas seulement un choix américain, puisqu’il répondait à un appel du gouvernement de Zelensky. Que ce choix venant d’un président boiteux prenant un virage historique en matière de politique étrangère, qui pourrait bien devenir incontrôlable, puisse être considéré comme sage ou bien-fondé du point de vue démocratique, est bien plus discutable. Il est peu probable qu’un tel spectacle et les conséquences effrayantes qui peuvent en résulter renforcent la détermination de l’opinion publique américaine ou occidentale à soutenir l’augmentation de l’aide à l’Ukraine. Certaines forces, en Europe de l’Est et dans les capitales de l’Union européenne en général, promettent de se battre jusqu’à la victoire, se présentant même comme capables de prendre le relai si le soutien des États-Unis à Kiev n’était plus garanti sous Trump. Mais les sondages, qui ne sont plus mis à jour sur le site web du Parlement européen, suggèrent que les diverses forces dissidentes, pacifiques, l’apathie et la fatigue ont rongé ce consensus supposé.

Biden, qui appartient à la génération des politiciens de la Guerre froide, a peut-être oublié la logique de la terreur équilibrée qui avait conduit les dirigeants occidentaux de l’époque à s’abstenir d’entrer en conflit trop direct avec Moscou. Néanmoins, les populations d’Ukraine (en particulier les personnes à faibles revenus et en âge de se battre) et de l’Union européenne sont peut-être plus attentives à ce qu’une nouvelle escalade pourrait signifier. Si cette guerre est effectivement une « lutte existentielle » contre l’Occident et ses valeurs, leurs attitudes et leurs intérêts ne peuvent être ignorés. Il ne suffit pas de supplier Poutine d’être « raisonnable » dans sa réponse dans la guerre de l’Occident. Nous avons besoin d’un plan concret pour que l’Europe puisse sortir de cette guerre, et ce rapidement.

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David Broder est le rédacteur en chef de Jacobin pour l’Europe et un historien du communisme français et italien.

Source : Jacobin, David Broder, 22-11-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Michel BEYER // 15.12.2024 à 07h36

 » Les dirigeants russes pourraient bien se contenter de transformer l’Ukraine en une zone de « conflit gelé » non viable, l’absence de paix définitive garantissant également une agitation permanente dans la politique intérieure de l’Ukraine. »
L’auteur se trompe ou nous trompe: la Russie ne veut surtout pas un conflit gelé. Il me semble que ce sont les occidentaux, principalement les USA avec Trump, qui pousse à un conflit gelé . La Russie ne veut pas d’un accord à minima qui serait remis en cause après quelques années. La Russie souhaite un accord « ferme et définitif ». Cela suppose que cet accord soit garanti. La Russie ne veut surtout pas d’une garantie à la François Hollande ou Mme Merkel.

13 réactions et commentaires

  • Michel BEYER // 15.12.2024 à 07h36

     » Les dirigeants russes pourraient bien se contenter de transformer l’Ukraine en une zone de « conflit gelé » non viable, l’absence de paix définitive garantissant également une agitation permanente dans la politique intérieure de l’Ukraine. »
    L’auteur se trompe ou nous trompe: la Russie ne veut surtout pas un conflit gelé. Il me semble que ce sont les occidentaux, principalement les USA avec Trump, qui pousse à un conflit gelé . La Russie ne veut pas d’un accord à minima qui serait remis en cause après quelques années. La Russie souhaite un accord « ferme et définitif ». Cela suppose que cet accord soit garanti. La Russie ne veut surtout pas d’une garantie à la François Hollande ou Mme Merkel.

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  • Fritz // 15.12.2024 à 08h23

    Énième article américain soi-disant dissident, en fait regorgeant de conformisme occidental. Concernant la « démocratie » ukrainienne qui serait moins formelle que la russe, l’auteur « oublie » que TOUS les partis ukrainiens d’opposition ont été interdits entre 2014 et mars 2022.

    Quant à l’impérialisme ruse… Ce sont les événements qui ont conduit la Russie à annexer la Crimée et quatre oblasts de l’Est. La Russie est assez grande pour ne pas convoiter de nouveaux territoires. Ce qui la motive, ce sont des garanties de sécurité à l’ouest par un accord global, celui qu’elle avait proposé fin 2021. Le Bloc n’avait pas répondu à cette proposition.

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    • RGT // 16.12.2024 à 11h03

      Concernant les objectifs russes, ils ne concernent que les parties ukrainiennes peuplées de populations RUSSES.

      Ils n’ont aucune envie de récupérer les parties hostiles de l’Ukraine peuplées de bandéristes et les laissent sans retenue aux €uropéens qui se débrouilleront avec le boulet (en particulier les polonais qui devront faire avec des psychopathes qui leur ont causé de nombreux problèmes sanglants dans le passé (Gallicie, Vohynie dans lesquelles les massacres de juifs et de polonais étaient un « sport national »).

      Les russes souhaitent seulement réintégrer dans leur communauté les russes qui ont été arrachés à la « mère partie » lors de la création de l’Ukraine en 1921 par les bolchéviks dans le but de faire de l’Ukraine un état qui puisse minimiser la Russie afin de « diviser pour mieux régner ».
      Quant à la Crimée, elle fut « donnée » en 1954 par Khrouchtchev à des fins de magouilles politicardes, mais qui n’avait à l’époque que peu de conséquences, comme si en France on rattachait l’Auvergne au limousin ou la Vendée à la Bretagne…

      Et lors de la chute de l’URSS, Boris « pochetron » Eltsine aurait tr-s bien pu demande que la Crimée soit réintégrée à la Russie et le problème ne se serait jamais posé.

      Quant à l’origine de ce bordel sanglant qui dure depuis une décennie, contentez-vous de regarder du côté de la « bienveillante » Victoria Nulland distribuant ses petits-pains aux membres de Svoboda et de Pravy Sektor en indiquant à l’ambassadeur des USA en Ukraine qu’elle souhaitait « prendre sauvagement par derrière » (à sec et avec une poignée de sable) l’UE …

      Le problème, c’est que les USA ne sont PLUS les « maîtres du monde » et qu’ils ne peuvent plus se permettre d’aller foutre le bordel chez leurs « ennemis » car 80% de la population mondiale en a plus qu’assez de ces « démocratisations forcées ».

      N’oublions pas que la « communauté internationale » se compose de moins de 20% de la population mondiale, que les « élites » ne sont PLUS soutenues par « leurs » populations et que les « ennemis de la démocrassie » se rassemblent pour ne plus avoir à subir le joug des « pays libres ».

      Espérons que ceux qui remplaceront les dirigeants occidentaux « bienveillants » seront moins sanguinaires que la pourriture actuelle en pleine déliquescence.

      Pour faire pire ou même simplement pareil il faudrait quand-même faire preuve d’une cruauté extrême et d’une cupidité sans bornes.

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  • Palef // 15.12.2024 à 10h39

    La seule paix durable ne peut s’établir qu’entre Russes et Américains, ceux-ci étant LES fauteurs de troubles, plus que motivés par la volonté de s’accaparer les richesses du sous-sol russe dont ils ont un besoin existentiel (Rockefeller 1939).
    Les Ukrainiens ne sont que les idiots utiles, sacrifiés aux dieux américains du Profit et du Pouvoir.

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  • Abirato // 15.12.2024 à 11h06

    Que pense Poutine ? Que pense Biden ? Que pense l’UE ? Que veulent les Ukrainiens pris entre le marteau et l’enclume ? Personne ne veut perdre la guerre, perdre la face et la puissance supposée qu’elle induit pour imposer son marché. Mais les civils Ukrainiens eux perdent leur vie et leur pays dans un match où ils ne sont que les factotum d’ intérêts internationaux qui se servent d’eux pour imposer leur hégémonie.

      +19

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  • DVA // 15.12.2024 à 11h21

    Gel du conflit ??? Les entreprises US ont trop besoin constamment d’améliorer la valeurs des entreprises d’armements cotées en bourse de leurs milliardaires actionnaires ( l’Otan y aide bien..min 3% demandés aux états membres) … Bon , pour faire court…J’imagine plutôt que l’Ukraine sera divisée demain en trois parties…
    Celles reprises par les russes avec une majorité y habitant prorusse…et deux autres …un morceau relié à la Roumanie – mais avant il faudra juste ‘ corriger ‘ le résultat dérangeant de la dernière élection…( grande basse US en construction + accès à la Mer Noire…) et à la Pologne ( grande armée…) Deux pays membres russophobes de facto de l’Otan et de l’UE et liés par son article 5…Aie!…
    Sans oublier l’essai d’ouvrir ( à nouveau ! ) un autre front en Géorgie où là non plus ‘ les élections ne se sont pas bien déroulées’…Elle est pas belle la vie ?

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  • Actustragicus // 15.12.2024 à 19h07

    …et toujours personne pour demander aux populations si elles souhaitent être russes ou ukrainiennes…

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    • Linder // 16.12.2024 à 09h10

      Mais cela a été fait en Crimée, le 16 mars 2014 il y a eu un vote de rattachement à la Russie.
      Dans le Dombass, le 11 mai 2014 : ils ont votés l’indépendance par rapport à l’Ukraine et en septembre 2022, ils ont voté leur rattachement à la Russie.
      Curieusement, ces référendums n’ont pas été entendus aussi bien par l’occident que celui pour l’indépendance du Kosovo, voté sous l’occupation militaire des Etats-Unis.

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      • Fritz // 16.12.2024 à 09h38

        Même que pour le Dombass, Poutine avait demandé aux organisateurs de reporter leurs référendums d’auto-détermination. En 2014, il ne souhaitait pas détacher cette région de l’Ukraine, contrairement à la Crimée où 1) les habitants ne se sentaient pas ukrainiens et 2) les Russes ne pouvaient tolérer l’installation d’une base américaine à Sébastopol.

        Et vous avez raison de rappeler le référendum kosovar de 2008, applaudi par les Occidentaux (sauf l’Espagne), et qui a fait suite aux bombardements otanesques de 1999. Les référendums « pro-russes » de 2014, quant à eux, n’ont été précédés d’aucun bombardement sur l’Ukraine.

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      • Dominique65 // 17.12.2024 à 13h30

        Contrairement à la Crimée, L’indépendance du Kosovo reconnue par l’occident en 2008 ne l’a pas été suite à un référendum mais à la suite d’une simple déclaration du premier ministre plus ou moins auto-déclaré. Il y a bien eu un référendum, mais en 91, soit 17 ans plus tôt.
        Les pays qui ont validé cette indépendance se sont assis sur le droit et ont donc créé un très mauvais précédent.

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      • madake // 20.12.2024 à 17h52

        il importe de bien regarder les dates :
        de déclaration constitutionnelle de république du Kosovo en 1990,
        du référendum, en 1991
        de la construction 1999 de Camp Bondsteel… Ah c’est quoi??
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_Bondsteel
        (Base américaine 2e contingent américain derrière l’Italie, 52 hélisurfaces, 5000 à 8000 hommes… et premier employeur du Kosovo)

        de la déclaration d’indépendance de 2008,
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Ind%C3%A9pendance_du_Kosovo,
        (jolie photo de Biden et Thaçi)
        partiellement reconnue par 89 pays, CONTESTEE par 82, dont le Brésil, la Chine, l’Inde, La Russie…
        et 13 s’étant abstenus…

        Pour rejoindre l’actualité, ce référendum d’indépendance,
        déclarant l’indépendance du Kosovo vis à vis de la Serbie,
        était inspiré de celui qui a acté le détachement des Comores et le rattachement de Mayotte à la France,
        de la Crimée à la Russie,
        et d’autres républiques…

        On remarquera qu’en matière de référendums, certains sont plus contestés que d’autres.

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  • Ribouldingue // 16.12.2024 à 06h14

    Je crains que le soucis démographique soit le même pour les russes, même si ils utilisent tant qu’ils peuvent des supplétifs. Chaque mort russe engage l’avenir, et j’ai peur que ce soit même une partie de la cause du pari mortifère des USA dans leur soutien à l’Ukraine. Plus les russes auront de pertes, plus leur puissances sera plus rapidement réduite par le déclin démographique.

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    • Dominique65 // 17.12.2024 à 13h32

      Le soucis démographique existe bien en Russie, mais c’est surtout pour une question de main-d’œuvre, son économie étant en surchauffe, selon divers économistes et autres experts.

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