Source : The Telegraph, Daniel Hannan
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
La Constitution européenne est un condensé tout ce qui ne va pas à Bruxelles
Chaque fois que je voyais Valéry Giscard d’Estaing, une ligne de Mallarmé me venait en tête : « Si extraordinairement distingué, quand je lui dis bonjour, je me fais toujours l’effet de lui dire merde » [en français dans le texte, NdT]
C’est exactement ce que j’ai ressenti lorsque, au début de la Convention européenne en 2001, j’ai commis l’erreur de demander à l’ancien président français, décédé la semaine dernière, si son objectif était vraiment de reconnecter l’Europe à ses peuples, était-il logique qu’il réquisitionne la plus grande suite d’hôtel de Bruxelles, avec le salaire et les dépenses afférentes.
Sa réponse : « Il faut être à l’aise », m’a fait me sentir tout petit. Mais c’était aussi la voix authentique de l’élite européenne : pompeuse, hautaine, imbue d’elle-même.
La Convention européenne a été la dernière grande incursion de Giscard en politique. Vingt ans après avoir quitté l’Élysée et à quelques semaines de son 76e anniversaire, il voulait donner à l’UE cet attribut final et définitif d’un État, une constitution écrite. Réunis au domaine royal belge de Laeken, il a convoqué divers eurocrates et hauts dignitaires associés à ce qu’il a appelé « notre moment de Philadelphie », se comparant à Thomas Jefferson (de manière inexacte et prétentieuse puisque Jefferson n’était pas présent lors de la rédaction de la Constitution américaine, il était ambassadeur à Paris).
Il en est ressorti un document ouvertement destiné à achever la transformation de l’UE d’une association de nations en une fédération. Giscard et les autres auteurs, se considérant comme les pères fondateurs d’un nouvel État, se sont assis et ont attendu que les peuples d’Europe leur manifestent leur gratitude. Mais les peuples d’Europe avaient d’autres idées. Un référendum en France en mai 2005 a abouti à un vote négatif à 55/45 %. Deux semaines plus tard, les électeurs néerlandais ont exprimé un rejet encore plus catégorique : 62/38 %.
Ce qui s’est passé ensuite a résumé tout ce qui n’allait pas avec Bruxelles et a mis la Grande-Bretagne sur la voie du retrait. Les dirigeants européens auraient pu profiter de l’occasion pour proposer quelque chose de moins centralisateur. Au lieu de cela, ils ont choisi de faire adopter la Constitution à marche forcée. Les électeurs ont été traités non pas comme l’autorité suprême d’une démocratie, mais comme un obstacle gênant. Le texte a été légèrement mélangé, ses clauses ont été renumérotées et il s’appelle désormais « Traité de Lisbonne » plutôt que « Constitution européenne ». Les meilleurs juristes de Bruxelles et des capitales des pays alliés ont été mobilisés pour trouver des moyens d’éviter d’autres votes.
Ce qui est extraordinaire, c’est que Giscard a admis ce qui se passait. « Les propositions du traité constitutionnel », écrivait-il dans une lettre ouverte au Monde en 2007, « se retrouvent dans leur intégralité dans le Traité de Lisbonne, mais dans un ordre différent. » Et pourquoi ce relookage était-il nécessaire ? « Avant tout, pour éviter d’avoir des référendums. »
C’était du pur Giscard – si effrontément méprisant qu’il en était presque séduisant. C’était comme s’il jouait le rôle d’un Eurocrate méprisant. Et en vérité, il y a toujours eu un aspect spectaculaire dans la carrière de Giscard. Même s’il se considérait comme un libéral, sa politique était monarchique dans le style et impériale dans le fond. En tant que président, il était attaché au faste et au protocole, et il avait un faible particulier pour les grands projets financés par l’État : TGV, centrales nucléaires, Airbus.
C’était un anglophile à sa façon, ou du moins un admirateur d’une version anglaise de PG Wodehouse [auteur humoriste anglais, Giscard aurait pu faire partie des personnages qu’il décrivait, NdT], pleine de comtes et de demeures seigneuriales. Mais son insistance à défendre sa propre dignité ne peut être décrite qu’avec le mot français hauteur.
Vers la fin de sa vie, Giscard a acheté et restauré le château d’Estaing, petit village de l’Aveyron, comme pour justifier l’acquisition par son père du nom aristocratique « d’Estaing » deux ans avant sa naissance. À Bruxelles, comme à Paris, il était souvent la caricature snob de la façon dont un dirigeant est censé se comporter.
Napoléon aurait, selon un de ses biographes, « fait la faute de tous les arrivistes, celle d’avoir une trop haute opinion de la classe dans laquelle il s’était élevé. » Giscard avait certainement une opinion exagérée des élites européennes, convaincu qu’il était de leur devoir de corriger les erreurs d’une population ignorante. Mais finalement, il est difficile de dire mieux que Margaret Thatcher : « Si seulement, disait-elle, il avait vraiment été aussi éclairé qu’il le pensait. »
Source : The Telegraph, Daniel Hannan, 06-12-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
Quelqu’un incapable de reconnaître (corriger?) ses erreurs ne peut pas être d’une intelligence exceptionnelle. Ou alors, on n’a pas la même définition de « intelligence ».
Ensuite, ça fait des décennies que nos dirigeants font des « erreurs » qui bénéficient invariablement ô surprise à la bourgeoisie, en particulier aux 0.1% du haut, apatrides. Il serait ptête temps pour nous de ne plus faire l’erreur de croire qu’ils font des « erreurs ». Ils trahissent le peuple français et la nation, point barre.
Compte tenu de leur engagement et de leur responsabilité, ces « hors sol » méritent d’avoir les pieds qui ne touchent plus le sol, réellement. L’argument d’incompétence ne tient plus.
40 réactions et commentaires
Et n’oublions pas cet insupportable optimisme sur le devenir de « l’Europe » intégrée, contre toutes les réalités des peuples..
»L’optimisme m’est toujours apparu comme l’alibi sournois des égoïstes, soucieux de dissimuler leur chronique satisfaction d’eux-mêmes. Ils sont optimistes pour se dispenser d’avoir pitié des hommes, de leur malheur. »
Georges Bernanos. Les Grands Cimetières sous la Lune.
+24
AlerterLes « TGV, centrales nucléaires, Airbus » sont les fruits des 2 présidences précédentes. Les fruits de gisgardisme sont plus amers.
+4
AlerterGiscard était aux commandes pour le nucléaire et pas seulement.
Il a choisi Schneider pour le nucléaire et .. pas seulement
https://blogs.mediapart.fr/ano/blog/220416/les-giscard-destaing-du-lobby-colonial-au-lobby-nucleaire
+0
AlerterComment un homme, engagé dans la résistance à 18 ans pour sauver son pays a-t-il pu oublier à ce point cette France qui lui était chère pour la voir se diluer dans une UE technocratique où les peuples n’ existent plus ?
+5
AlerterJe suppose que votre remarque est ironique. VGE est né le 2 février 1926 à Coblenz… donc il a eu 18 ans le 2 février 1944. Reste à savoir si il s’est engagé à 18 ans tout rond ou à 18ans et demi.
Vu le profil de son père ( une illustration éclatante des livres d’Annie Lacroix-Riz sur la période), j’aurais plutôt tendance à pencher vers la deuxième option…
+32
AlerterQuand on est jeune, on fait preuve d’un grand idéalisme et on est prêt à se sacrifier pour de nobles idées…
Ce qui n’empêche pas, quelques années plus tard, une fois atteint la « maturité », de retourner sa veste et de faire fructifier ses actes de bravoure pour atteindre des objectifs fort différents.
Une fois adulte il a choisi de promouvoir sa carrière personnelle et a très bien atteint cet objectif, même s’il était totalement à l’opposé de ses convictions de jeunesse.
Tout le monde « évolue » dans la vie, et se propres préoccupations et « idéaux » aussi.
Seuls les idiots comme moi conservent leur vie durant leurs idéaux de justice durant toute leur vie et ne posséderont jamais de Rolex à 50 ans.
Si ces sinistres individus parviennent à se hisser au sommet des états ce n’est pas trop du fait qu’ils ont leurs canines acérées qui rayent le parquet, c’est surtout parce que la majorité des imbéciles qui les « élisent » votent pour eux en ignorant totalement (ou en voulant ignorer) qu’ils sont très différents de ce qu’ils étaient à leur adolescence.
Vous feriez mieux de voter pour votre voisin.
Même si vous le trouvez bête « à ferrer les ânes » son pouvoir de nuisance sera toujours largement inférieur à celui des « élites » autoproclamées adulés par les « grands penseurs ».
Et vous pourrez toujours lui rendre une visite « amicale » pour lui « péter la gueule » afin de lui faire comprendre qu’il ne faut jamais prendre des décisions préjudiciables aux membres de sa propre classe sociale.
+5
AlerterJe me permets d’ajouter que le projet Européen avait pour but d’exonérer nos chères élites de leur responsabilité dans la Seconde Guerre Mondiale : l’excuse toute trouvée, « ce sont les peuples qui ne savent pas se tenir et votent pour des populistes ! » D’où l’absence totale de démocratie dana l’UE. Comme cela ces Môssieurs s’exonèrent de leur responsabilité dans le capitalisme dérégulé qui broya les peuples jusqu’en 1945 puis le capitalisme de nouveau dérégulé qui broie les peuples et qui épuise les ressources naturelles à un rythme effreiné depuis 50 ans !
+0
AlerterA l’heure où vient de se créer une « collectivité européenne d’Alsace » dont certains représentants tournent le dos à la France sans que personne ne réagisse, rappeler le rôle de nos dirigeants dans l’abandon d’une souveraineté qui ne leur appartient pas, n’apparaît pas inutile
+27
Alerteroui,ben la france des landers est en marche.
Mais si vous citez cela, vous oubliez plus important encore , ce parlement Franco-Allemand…
l’europe à 3 vitesses
+5
AlerterJe n’oublie rien hélas. A vingt ans, mes potes se moquaient de moi parce que je leur disais que la construction européenne menait forcément à démanteler les nation périphériques au profit de l’Allemagne réunifiée, seul pays sans réel séparatisme. A 40, je constate que c’est pire que prévu. Les potes de l’époque ne se moquent plus : ils haussent les épaules ; tant que le pognon rentre, le reste…
+20
AlerterAucun séparatisme, mais en revanche de nombreux irrédentismes…
Au détour du journal radiodiffusé de ce matin, j’apprends qu’une nouvelle entité administrative est créée en France qui réunira le Bas et le Haut -Rhin et prendra le nom d’Alsace. Les habitants étaient paraît-il nostalgiques de cette appellation.
Elle n’a pas encore le statut de région, mais c’est apparemment en projet. Entre autres compétences, elle aura pour mission (je cite de mémoire ce qui était énuméré par le journaliste): s’occuper du statut des travailleurs trans frontaliers, faire la promotion de l’apprentissage de l’Allemand…
On trouvait,au moment de la création des nouvelles régions, que la Région Grand-Est était quand même un peu trop grande… Et bien, voilà, tout s’explique.
Rien ne sert de courir, il faut partir à temps.
+5
AlerterL’organisation en 13 régions de la France initié par la loi Notre de Hollande à été faite pour créer des régions approchant la taille des lander allemands, le but étant que ces régions puissent accéder directement aux aides de l’UE sans passer par l’état français pour commencer.
Autrement dit un coin de plus dans le démantèlement de l’état pour créer une Europe des régions (je vous rappelle au passage que c’est le crédo des écolos à travers EELV) le passage à un seul département alsacien qui devient une région européenne découle directement de cela.
A ma connaissance le seul homme politique qui en a parlé est Jean Luc Mélenchon et la FI est le seul mouvement politique qui s’inquiète de cela.
Les autres avancent masqués, n’en parlent pas, car ils sont tous complices, tous même les supposés nationalistes
+8
AlerterOn a dit en France des brexiteurs qu’ils cherchaient à recréer un substitut d’empire ( en misant sur le Commonwealth) et eux rétorquaient que c’est la France qui se cherchait un substitut d’empire à travers l’appartenance à l’UE.
Miser sur l’Europe des régions va dans le sens de l’empire. L’empire féodal, multi-couches, avec ses baronnies économiques, chapeautées par des duchés et des marquisats politico-policier … avec à leur tête une élite à la fois fermée et multinationale, comme jadis.
Je n’ai aucune peine à m’imaginer que ce type de vision cadre avec l’imaginaire de gens comme VGE, lui qui se targuait d’avoir eu une relation intime avec la princesse Diana – il ne voyait pas le ridicule; pour lui, elle était de son monde sans doute …
+5
AlerterExcellent ce mot de Margaret Thatcher : « Si seulement, disait-elle, il avait vraiment été aussi éclairé qu’il le pensait. »
Se croire intelligent n’est pas bien malin.
L’intelligence de Giscard, et pareil pour Macron, toujours présenté lui aussi comme doué d’une grande intelligence, était une intelligence faite pour passer des concours, faire des discours, parader, plaire, se faire élire, pas une intelligence véritable faite pour écouter, douter, aimer, chercher à comprendre et ainsi, un peu, comprendre…
+34
AlerterCe mot de Thatcher sur Giscard m’a fait penser à celui de René Pommier sur René Girard, et qu’on pourrait tout aussi bien appliquer à Giscard : « Un allumé qui se prend pour un phare. »
+13
AlerterLes deux formules se ressemblent en effet mais il n’y a rien de commun, ni entre René Girard et Giscard, ni entre René Pommier et Margaret Thatcher. De façon plus précise, Pommier, aveuglé qu’il est par son hostilité à la religion, n’a rien compris à la pensée de Girard.
+3
AlerterÇa, c’est une vraie bonne question… C’est quoi l’intelligence ? Il y a 40ans, j’ai connu un polytechnicien à la tête d’un des plus grands groupes industriels français de l’époque (disparu depuis et pour cause) qui était incapable de remplir correctement un chèque (il signait n’importe où, si on ne lui désignait pas l’endroit où le faire)… et tant d’autres « brillants esprits » inadaptés aux échanges sociaux que je pense depuis qu’aucun diplôme ne devrait jamais déterminer une place hiérarchiquement supérieure. Pire, en réalité jamais on ne devrait confier de pouvoir à ceux qui ont manifesté qu’ils le veulent…
D’ailleurs, dès Thurstone, on a compris que l’intelligence est segmentée et qu’en aucune manière, on ne peut définir une intelligence globale universelle.
En fait, le problème, c’est qu’on ne peut définir l’intelligence que par rapport aux endroits où on est con. Et « Se croire intelligent » fait, sans conteste, partie des indicateurs qui démontrent en réalité qu’on est très con.
Depuis le tandem VGE/Barre, le duo infernal qui a été le fossoyeur de l’indépendance industrielle française (tous deux cependant qualifiés par les médias, aussi cons qu’eux, comme de « brillants esprits »), on ne peut que constater que les imbéciles ont pris le pouvoir en France. Et s’il y a toujours une relève pour eux, on serait bien en peine de trouver quelqu’un à qui on aurait envie de confier sa vie en se basant sur « l’intelligence » qu’il aurait démontrée. C’est ça le vrai drame français… et peut-être mondial.
+17
AlerterMon grand-père disait : « quelqu’un d’intelligent ? c’est quelqu’un qui me comprend. » Définition moins légère qu’il n’y parait…
+7
AlerterIls pensent qu’en nous éblouissant ils nous éclairent…
+1
Alerterhttps://www.lemonde.fr/archives/article/1992/06/09/la-foi-europeenne-de-selestat-reunissant-m-valery-giscard-d-estaing-et-mme-elisabeth-guigou-le-mouvement-europeen-lance-en-alsace-sa-campagne-pour-maastricht_3910683_1819218.html
Ils avaient la foi. C’est pas Moscovici, en livrée, qui dira le contraire. « A l’aise » …
+0
AlerterVGE était sans doute d’une intelligence exceptionnelle, et aussi par conséquent affligé en proportion de la tare des grands intellectuels : l’incapacité à corriger leurs erreurs. C’est là sans doute une découverte universelle qui commence à se faire jour grâce à l’UE, que celle de l’incapacité qu’ont les grands décideurs politiques à voir qu’ils se trompent. Ils investissent tellement dans leurs chimères intellectuelles, déploient un appareil d’arguments si bien organisé, qu’il leur est impossible d’y renoncer sans se disqualifier. Chez eux, l’orgueil est à l’intelligence ce que la flamme est à la bougie : il attire les regards sur elle, puis la consume.
+8
AlerterQuelqu’un incapable de reconnaître (corriger?) ses erreurs ne peut pas être d’une intelligence exceptionnelle. Ou alors, on n’a pas la même définition de « intelligence ».
Ensuite, ça fait des décennies que nos dirigeants font des « erreurs » qui bénéficient invariablement ô surprise à la bourgeoisie, en particulier aux 0.1% du haut, apatrides. Il serait ptête temps pour nous de ne plus faire l’erreur de croire qu’ils font des « erreurs ». Ils trahissent le peuple français et la nation, point barre.
Compte tenu de leur engagement et de leur responsabilité, ces « hors sol » méritent d’avoir les pieds qui ne touchent plus le sol, réellement. L’argument d’incompétence ne tient plus.
+53
AlerterFaute de grives, on mange des merles. Faute de médias français indépendants et impartiaux, on lit ceux d’autres pays.
+2
AlerterGiscard? Digne représentant de tous les Mondialistes heureux prêts à trahir son pays.
+15
AlerterUn libéral, donc un adepte de la bureaucratie technocratique, du gouvernement des « experts ».
Rien de bien surprenant en somme de le voir si condescendant et prétentieux.
+7
AlerterLe liberalisme et la technocratie sont 2 notions independantes l’une de l’autre. Et meme opposees dans la mesure ou le liberalisme consite a autonomiser les acteurs economiques, donc a eliminer les technocrates.
+1
AlerterÇa c’est la théorie théorique…
Théorisé par des « économistes » qui ne comprennent même pas leurs propres concepts, ce qui pouvait s’excuser il y a 2 siècles, vu le manque de recul, mais qui relève du charlatanisme aujourd’hui.
Surtout quand ces gens qui se prétendent « scientifiques », font fit du consensus en science sociale à ce sujet.
La réalité est tout autre, le marché n’est ni naturel, ni spontané, et encore moins autoregulateur.
Si c’était le cas, le marché aurait spontanément émergé dans des sociétés dites « primitives », avec un système étatique minimal, or ça n’a jamais été observé.
En fait, c’est la régulation qui permet à un marché d’exister, sans elle, la tendance systématiquement observé c’est les cartels et le monopole.
Le « marché », c’est l’état qui le crée.
Plus les « marchés » se multiplient, plus la machine bureaucratique de la régulation (privée et publique) se multiplie avec.
Puis, ce système absurde aboutissants à une concentration de richesses et à une paupérisation, les populations se révoltent et exigent des réformes anti-marché, celles ci augmentent la régulation et quand le populo se calme, les beneficiaires de la rente obtiennent des réformes pro-marché qui paradoxalement augmente la régulation en la dé-regulant, avec une couche de bureaucratie supplémentaire pour vérifier que la deregulation s’applique.
L’aboutissement de ce système kafkaïen, ce sont des horreurs comme l’EU…
Le liberalisme est un étatisme, honteux certe, car il ne s’assume pas.
+9
AlerterPas de branchitude là-dedans, hélas : la presse française est pire que creuse et emphatique, elle est inutile. Journalisme de commissariat en guise de fait-divers et de manifestations, journalisme de cours en matière de politique et perroquet des eurocrates en matière européenne. Reste l’international où l’AFP donne la ligne du parti.
Aucune impertinence, aucun travail original si ce n’est pour décrire la ligne avec des mots différents du voisin, et encore. Pitoyable.
+19
AlerterN’est-ce pas normal que les ultra-riches défendent les ultra-riches.
Une presse de classe.
Et puis nous avons voté pour eux depuis des décennies malgré les appels …
car nous sommes des croyants.
Il maintenant qu’advienne la catastrophe annoncée pour ouvrir les yeux .. c’est trop tard.
Les lois scélérates sont votées.
[auto-censure]
+0
AlerterComme le nabot qui ne jure que par le printemps, il est arrivé au pouvoir par on ne sait quel tour de magie. Je m’en souviens encore. Sa sérénissime Malfaisance est un des responsables du bricolage cafouillissime européen, notamment. Pas une larme pour ce triste sir.
+10
AlerterQu’attendre de l’auteur de la préface de « CO2 UN MYTHE PLANETAIRE »?
Polytechnique ne lui aura malheureusement pas servi à écouter ingénieurs et scientifiques, juste à faire enfler son melon jusqu’à lui faire croire que ses opinions sont comme des faits!
C’est pas grave, on fera sans lui, les cimetières sont parsemés de ce genre de satisfaits.
+3
AlerterSI c’est grave,
la tragédie est là.
Ils NOUS POURRISSENT LA VIE et ça va durer un moment.
Nos institutions toutes pourries (sauf pour fabriquer des milliardaires des armes et de la misère) ..
Bref inutile d’énumérer le chaos est là.
+0
AlerterGiscard, Mitterand, Chirac, Hollande et enfin Macron. La dynastie des Louis XX après Charles et sans oublier l’épisode Sarkosy, le petit Naboléon.
Nos présidents, mi monarques mi chefs de parti, s’assoient sur la démocratie comme sur un trône. Ils ont tous rêvé d’étendre leur royaume jusqu’à Bruxelles jusqu’à renier leur nation et y installer des gouvernements fantoches. Pourtant, les français continuent de les plébisciter et n’ont toujours pas compris qu’il fallait les bouter hors de France. Cette fois-ci, nous aurions le soutien des anglais…
+9
AlerterJ’ai omis Pompidou peut-être à tort. Président transitionnel de fin de règne Gaullien ou véritable chef d’état, il y aurait beaucoup à dire à ce sujet.
+3
AlerterVGE ou l’incarnation de la bourgeoisie triomphante et sa morgue de classe. On ne peut pas nier qu’il ait fait des efforts pour essayer de gommer cette apparence hautaine et condescendante. Mais il ne suffit pas de mettre un col roulé, de jouer de l’accordéon, de faire des causeries au coin du feu ou de s’inviter à la table de français moyens, ou de manger avec des éboueurs, pour casser une image et « faire peuple ».
Heureusement pour lui la « populace » a la mémoire courte et ceux dont la mission est d’informer en connaissent un rayon dans l’art d’occulter des faits qui pourraient nuire à la carrière de ceux qu’ils ont décidé de promouvoir.
Fin 1972, un peu avant la première crise pétrolière, Giscard, alors ministre des finances de Georges Pompidou lance un emprunt d’Etat de 6,5 milliards de F, souscrit dans la journée, pour financer des baisses d’impôts. Mais ce qu’on ne sait pas encore c’est que les dévaluations successives du F et surtout l’indexation sur l’or vont transformer l’opération en gouffre financier et catastrophe financière.
Le taux d’intérêt est fixé à 7% (l’inflation est très élevée à cette époque), très vite, les petits porteurs vont revendre leurs coupons de mille Francs aux investisseurs institutionnels car le rendement n’apparaît pas suffisamment intéressant.
Ce qu’ils ignorent, c’est que l’indexation sur l’or de l’emprunt 1973, va répercuter sur le taux d’intérêt la formidable spéculation orchestrée autour du métal jaune.
+13
AlerterQuinze ans plus tard, l’Etat aura remboursé en tout (capital +intérêts), la somme faramineuse de 90 milliards de F, soit 14 fois la mise ! Au profit des « institutionnels » (banques, assurances, fonds de placements, etc…), tous déjà gavés de thunes.
La gauche sous hégémonie PS , arrivée au pouvoir en 1981 avec Mitterrand, au nom de la parole donnée, continuera sans broncher de servir des intérêts stratosphériques, et cela au moment même où « le tournant de la rigueur » de 1983, infligera aux travailleurs et à la population une longue et sévère cure d’austérité budgétaire et salariale.
Beau cadeau de Giscard aux gens de sa caste pour inaugurer son premier et unique septennat !
+17
Alerterune belle crapule!!! l illustration parfaite d un d homme de l extreme centre .le poison francais .
+7
AlerterUn extrême centre hyper-capitaliste au service des ultra-riches.
Ça me rappelle quelqu’un.
+0
Alerter. Soucieux de rehausser sa condition, Jacques Bardoux sénateur a intrigué pour obtenir à son gendre Giscard une particule. Mais pour petit Giscard, néanmoins fils de May Bardoux, cela fera toujours plutôt fils de charcutier que de chevalier. Le papa de petit Giscard, et son frère vont former une grande famille de collabos. Papa Edmond inspecteur des finances, en grand échassier au service de Vichy, se fait même décoré de la francisque de Pétain. Son frère René, lui aussi, recevra l’insigne des « francisque-caïn » (la cagoule Bourdrel Albin Michel P378.79 ; Lacroix-Riz etc..). Le plus proche ami de petit Giscard, Michel Poniatowski, son bras droit en politique, a son père décoré du même insigne insane. L’idée d’Europe de petit Giscard n’est pas , à l’origine, le fruit de ses idées, mais de sa famille, qui a les deux pieds dans la collaboration. Comme beaucoup, elle habillait son indignité d’une grande idée absolvante, l’Europe. L’Europe sous haut patronage allemand (déjà) ou la France serait sa principauté de Monaco. Il suffit de réentendre toutes les paroles, de revoir toutes les affiches de propagandes, toutes les banderoles pour l’Europe, déployées lors de grandes réunions politiques de masses, notamment à Paris.( voir De Vichy à la communauté européenne, Antonin Cohen Puf2012). Pour petit Giscard l’Europe était une idée « supérioritaire », contre la démocratie, contre la France, Sans être le seul, il se voulait un « international superlatif », rien que çà !! On ne peut pas faire plus crasseux.
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Alerter« il avait un faible particulier pour les grands projets financés par l’État : TGV, centrales nucléaires, Airbus. »
Normal.
Quand on accède au grand capital, on ne peut pas faire autrement. Épousant Schneider, il eut été étonnant qu’il ne défende pas cette aristocratie d’ultra-riches tant recherchée (pour rester poli) par son père.
Je l’ai entendu il y a qqs années dire (probablement encore dispo dans la toile) qu’il fallait réformer l’UE car il y avait qqs pbs.
Oui en effet quelques.
Et surprise, pas de réforme.
Normal c’est étudié contre.
Cela-dit, de multiples grands principes sont maintenant violés, sous peine d’effondrement immédiat du Système …
L’UE un scandale, Giscard un voyou a-démocratique.
+0
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