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Industrie de l’armement : Quand CBS déroule le tapis rouge à Lockheed Martin

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Sans la moindre trace de scepticisme, Margaret Brennan a transformé un entretien du dimanche matin en un discours commercial pour Lockheed Martin.

Source : Responsible Statecraft, Dan Froomkin
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Image via screen grab cbsnews.com

Vous avez pu voir quelque chose de nouveau se dérouler dans les émissions du dimanche ce week-end : certaines chaînes d’information télévisées commencent à se demander si l’implication des États-Unis en Ukraine n’entraînerait pas des inconvénients.

Mais pas dans l’émission « Face the Nation » de CBS.

Après avoir entendu la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, qui a demandé « plus d’armes, plus de sanctions », et l’ambassadrice d’Ukraine aux États-Unis, Oksana Markarova, qui a demandé « plus de soutien militaire, plus de sanctions », l’animatrice de « Face the Nation », Margaret Brennan, a accueilli chaleureusement Jim Taiclet, président-directeur général de Lockheed Martin, en lui lançant des questions qui n’étaient pas des balles molles, mais des bouquets.

On peut imaginer comment cela a pu se produire. Plus tôt dans la semaine, le président Biden a visité une usine Lockheed Martin en Alabama qui fabrique des missiles antichars Javelin, pour présenter ses demandes d’aide de 33 milliards de dollars à l’Ukraine et de subventions pour la production américaine de puces électroniques. L’Ukraine et les problèmes de chaîne d’approvisionnement étaient donc dans l’actualité, et Taiclet pouvait s’occuper des deux.

Mais il n’en reste pas moins qu’une grande chaîne de télévision a invité dans son émission d’information principale le directeur du plus grand fabricant d’armes du monde – la société qui tire le plus de profits de la guerre – sans lui poser une seule question pertinente.

Regardez l’intégralité de l’échange de six minutes et demandez-vous si la télévision d’État d’un pays totalitaire aurait agi différemment.

Après avoir fait l’éloge du Javelin et s’être émerveillé de la capacité de Lockheed à augmenter la production aussi rapidement, Brennan a en fait donné la réplique à Taiclet pour faire croire que ce qu’il faisait était particulièrement noble.

MARGARET BRENNAN : Vous avez dit – enfin, vous avez laissé entendre que vous travaillez essentiellement sur commande, n’est-ce pas ?

JIM TAICLET : C’est exact.

MARGARET BRENNAN : Mais vous êtes un homme d’affaires. Vous devez planifier à l’avance. Nous ne savons pas combien de temps cette guerre va durer. La CIA dit, vous savez, que Vladimir Poutine pense qu’il doit doubler la mise ici. Alors, combien de temps prévoyez-vous avec cette montée en puissance ?

L’idée que Lockheed prenne un risque et fasse ça « sur commande » est risible. Les commandes affluent, la moindre d’entre elles n’étant pas une nouvelle demande de l’armée pour 239 millions de dollars de Javelin sur les trois prochaines années.

Et Taiclet lui-même a ensuite expliqué que pour Lockheed, les choses se présentent très bien pour les ventes de Javelin, de Stinger et de « missiles de croisière avancés ».

« Le conflit ukrainien a mis en évidence deux choses très importantes pour nous, a-t-il déclaré. La première est que nous devons disposer de systèmes supérieurs en nombre suffisant. Nous savons donc qu’il y aura une demande accrue pour ce type de systèmes de la part des États-Unis et de nos alliés, ainsi que de la part de l’Asie-Pacifique. »

Taiclet a déclaré que la « deuxième leçon vraiment précieuse » de la guerre en Ukraine est que « le contrôle de l’espace aérien est vraiment critique », puis il a commencé à vendre des produits :

Ainsi, les produits et les systèmes comme les F-16, les F-35, les missiles Patriot, les missiles THAAD, nous savons qu’il y aura une augmentation de la demande pour ce type d’équipement, aussi, parce que la menace entre la Russie et la Chine va augmenter même après la guerre d’Ukraine, nous espérons qu’elle sera bientôt terminée. Ces deux nations, ainsi que l’Iran et la Corée du Nord au niveau régional, ne vont pas devenir moins actives. Ils vont probablement devenir plus actifs. Nous voulons donc nous assurer que nous pouvons fournir à nos alliés et à notre pays ce dont ils ont besoin pour se défendre contre cela.

Ce type est un marchand d’armes. Il voit les crises comme des opportunités. Et une fois que la guerre en Ukraine sera terminée, il se réjouit clairement de l’augmentation des tensions avec la Russie, la Chine, l’Iran et la Corée du Nord.

Brennan n’a rien remis en question.

Combien les contribuables américains dépensent-ils pour ces Javelin ? Elle n’a pas demandé. La demande de budget du Pentagone pour 2023 prévoit l’achat de 586 unités, pour un coût total de 189 millions de dollars, soit environ 322 000 dollars par unité.

A partir de quel moment trop, c’est trop ? Les dépenses militaires mondiales atteignaient déjà des niveaux astronomiques avant même l’Ukraine – dépassant les 2 000 milliards de dollars pour la première fois en 2021, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Les États-Unis représentent 38 % de ce montant, soit plus que les onze autres pays les plus dépensiers réunis.

Combien d’argent Lockheed Martin gagne-t-il avec tout cela ? C’est de loin la plus grande entreprise d’armement au monde, avec 67 milliards de dollars de ventes l’année dernière. En fait, elle a gagné tellement d’argent en 2021 qu’elle a dépensé 4,1 milliards de dollars simplement pour racheter ses actions – une opération qui fait généralement augmenter le prix des actions et rend les stock-options beaucoup plus lucratives.

Alors, combien Taiclet a-t-il gagné l’année dernière ? 18 millions de dollars. Quel sera le montant de son bonus cette année ? Qui sait ?

Brennan a aussi encouragé Taiclet à se plaindre des problèmes de la chaîne d’approvisionnement.

MARGARET BRENNAN : Alors de quoi avez-vous besoin pour faire ça, parce que vous avez dit que la chaîne d’approvisionnement constituait un problème ? J’ai lu qu’il y a plus de 250 micro-puces ou semi-conducteurs dans chaque Javelin.

JIM TAICLET : C’est exact.

MARGARET BRENNAN : Nous savons qu’il y a un effort du Congrès pour obtenir une législation visant à créer plus de semi-conducteurs ici au lieu de dépendre des fournisseurs asiatiques. Pouvez-vous faire cette mise à l’échelle sans ce genre de législation ?

Répondre à cette question directement et honnêtement aurait pu mettre Brennan dans l’embarras, puisque Taiclet a déclaré aux investisseurs le mois dernier que les problèmes de chaîne d’approvisionnement étaient déjà en cours de résolution et que « nous prévoyons que ces impacts temporels seront récupérés au cours de l’année 2022. »

Il a donc esquivé :

JIM TAICLET : Il sera extrêmement utile que la loi bipartite sur l’innovation soit adoptée, par exemple, parce que nous devons investir davantage dans l’infrastructure aux États-Unis afin d’avoir un approvisionnement national, en particulier pour les microprocesseurs. Notre chaîne de production peut fonctionner aujourd’hui, mais à l’avenir, nous aurons besoin de plus de capacités nationales dans le domaine des microprocesseurs, non seulement au niveau de la conception, mais aussi de la fabrication, des essais, et ainsi de suite, afin de garantir l’approvisionnement de ces microprocesseurs à l’avenir.

Brennan a continué à essayer de lui tendre des perches :

MARGARET BRENNAN : Mais nous avons entendu à maintes reprises dans cette émission des hommes d’affaires nous dire combien il est important que cela soit fait. Le Congrès n’a toujours pas voté sur ce sujet ou ne l’a pas encore fait passer.

JIM TAICLET : C’est vrai.

MARGARET BRENNAN : Avez-vous des engagements de la part de quelqu’un ici à Washington pour que cette loi arrive bientôt sur le bureau du président ?

JIM TAICLET : Eh bien, nous savons qu’il y a beaucoup de soutien pour ce projet à la fois au Congrès, dans l’administration, au Département du Commerce, etc.

MARGARET BRENNAN : Parce qu’il faut du temps pour mettre cela en pratique ?

Donc, ce n’est pas seulement que CBS a invité le plus grand fabricant d’armes du monde à s’adresser à son énorme public au sujet d’une guerre en cours – il l’a flatté et a essayé de le faire pleurnicher davantage, même s’il a parlé avec enthousiasme des futures opportunités de faire un massacre.

Face the Nation a cependant été une exception, ce dimanche. Les animateurs de plusieurs autres réseaux ont posé au moins quelques questions sceptiques à leurs invités.

Ironiquement, il a peut-être fallu une colonne de remontrances de Thomas Friedman, chroniqueur du New York Times, pour qu’ils changent de ton.

Friedman, dont l’optimisme belliciste pendant la guerre en Irak est devenu synonyme d’ignorance et de guerre de salon, a écrit vendredi que nous « nous dirigeons vers une guerre directe [avec la Russie] – et personne n’a préparé le peuple américain ou le Congrès à cela ». Il poursuit :

Nous devons nous en tenir le plus possible à notre objectif initial, limité et clairement défini, qui consiste à aider l’Ukraine à expulser les forces russes autant que possible ou à négocier leur retrait lorsque les dirigeants ukrainiens estiment que le moment est venu.

Mais nous avons affaire à des éléments incroyablement instables, en particulier un Poutine politiquement blessé. Se vanter de tuer ses généraux et de couler ses navires, ou tomber amoureux de l’Ukraine d’une manière qui nous y entraînera à jamais, est le comble de la folie.

Bret Baier sur « Fox News Sunday » et Abby Phillips sur « Inside Politics » de CNN ont tous deux cité la chronique de Friedman.

Sur Fox News, la mention de l’article de Friedman a conduit le sénateur Lindsay Graham à des sommets encore plus élevés de fauconnerie, déclarant que « Poutine doit partir. J’aime bien Tom Friedman, mais : « éliminons Poutine en aidant l’Ukraine. » Même Baier a demandé s’il y avait une autre voie. « Il n’y a pas de porte de sortie. Pas de porte de sortie », a insisté Graham.

En revanche, sur CNN, l’évocation de Friedman a donné lieu à une forte discussion avec l’ancienne correspondante de CNN à Moscou, Jill Dougherty, et l’écrivain du New Yorker, Robin Wright, sur ce qui pourrait « déclencher une guerre plus vaste. »

Phillips a interrogé Wright sur son récent article déclarant que « le conflit a rapidement évolué vers une guerre par procuration avec la Russie, avec des ramifications mondiales. »

« Nous étions initialement réactifs, a déclaré Wright. Nous avons franchi un seuil en disant que nous voulons affaiblir la Russie, que l’Ukraine, indépendante et souveraine, survivra longtemps à Vladimir Poutine. » Wright a ajouté que les responsables du renseignement américain « sont allés un peu trop loin dans la communication des renseignements que nous donnions. »

Et Dougherty a évoqué la possibilité d’une diminution du soutien populaire, en déclarant que certains Américains « regardent l’économie, et l’inflation qui crève le plafond, et les gens qui ont des investissements regardent le marché, et il pourrait y avoir des gens qui disent : « Mais d’où vient tout cet argent ? Et pourquoi va-t-il en Ukraine ? N’avons-nous pas des problèmes ? »

L’émission « Meet the Press » de NBC s’en est tenue entièrement au débat sur l’avortement. Dans l’émission « This Week » sur ABC, l’animatrice Martha Raddatz a promis aux téléspectateurs une discussion sur la façon dont « les fuites dans les services de renseignement suscitent de nouvelles craintes que les États-Unis puissent se rapprocher d’un conflit direct avec la Russie » – mais ce sujet n’a pas été abordé dans les deux reportages sur l’Ukraine qui ont suivi.

Dans le signe le plus encourageant que les journalistes de Washington deviennent plus sceptiques dans leurs reportages sur la guerre en Ukraine, l’animateur de l’émission « State of the Union » de CNN, Jake Tapper, a bombardé l’ambassadrice de l’ONU auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, de questions solides, à commencer par une question cruciale :

TAPPER : Donc, les États-Unis fournissent des armes mortelles, une aide financière, des renseignements qui permettent à l’Ukraine de tuer des Russes. A quel moment est-ce que ce n’est plus une guerre par procuration que les Etats-Unis mènent contre la Russie, mais ce ne sont eux qui appuient sur la gâchette ? Où est la limite ?

La réponse de Thomas-Greenfield a été évasive, affirmant simplement que le soutien se poursuivra et que « la Russie a ressenti les conséquences de notre soutien aux Ukrainiens. »

TAPPER : Je veux dire, on ne leur donne pas l’emplacement d’un général russe pour qu’ils puissent commander des Uber Eats pour eux. C’est dans le but explicite de dire, voici où se trouve ce général russe. Allez faire ce que vous avez à faire. Et ensuite les Ukrainiens les tuent.

L’ambassadrice a encore esquivé la question :

THOMAS-GREENFIELD : Nous leur fournissons des renseignements, afin qu’ils puissent se défendre contre l’agression russe et aussi les mettre dans une position plus forte à la table des négociations contre les Russes. C’est à eux de décider comment ils utilisent ces renseignements.

Bonnes questions. L’étape suivante, bien sûr, serait d’exiger de vraies réponses.

Source : Responsible Statecraft, Dan Froomkin, 11-05-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Urko // 04.06.2022 à 09h26

Ce qui m’inquiète ne vient pas de ce qu’un marchand de canons se réjouisse de ce qu’il y ait, grâce aux perspectives de conflits, un marché porteur pour ses canons (quelle surprise !) mais que l’Amérique ait engendré ce climat étrange où une bonne partie de la société a intégré, naturellement, que leur état avait toute légitimité pour mener directement ou non des actions guerrières sur toute la planète quand ça lui chantait. Dès lors, rien d’illogique à ce qu’un média de masse donne la parole audit marchand : cela se situe dans le fil de la préparation des esprits de nos amis américains à l’idée selon laquelle leur armée et ses fournisseurs ont vraiment vocation à intervenir aussi souvent, éventuellement dans la légalité. Or, c’est cela qui relève de l’anomalie : un état souverain normal ne devrait pas se trouver engagé dans des conflits majeurs aussi fréquemment. Tout imprégnés de la conviction qu’une telle activité militaire fait partie des missions normales de leur pays, les citoyens états uniens ne se rendent même plus compte de la bizarrerie que constitue l’invraisemblable série d’actions guerrières dans laquelle il s’inscrit. Corée, Cuba, Vietnam, Grenade, Panama, Soudan, Irak, Serbie, Afghanistan, Irak (bis), Libye, Syrie… Cela commence à faire beaucoup et les Américains ont de quoi se poser des questions. Si même Trump – qui n’a déclaré aucune guerre – a pu comprendre, et déclarer, que l’Amérique s’épuisait dans des conflits aux motifs douteux et aux résultats lamentables, tout le monde le peut. Pendant ce temps, la Chine se développait tranquillement…

28 réactions et commentaires

  • Fabrice // 04.06.2022 à 07h49

    Quand on sait que la Russie et l’Ukraine sont les principaux fournisseurs de matériaux comme le néon et le palladium nécessaire à la construction des puces et que la Russie à décidé de bloquer les exportations de ceux-ci, que le stocks sont d’environ 2 à 3mois voir 6 a Taiwan on risque de voir des problèmes exploser pour se fournir en puces électronique même pour l’armement donc je me demande si on se rend compte dans les médias que ces « victoires » sont des victoires à la Pyrrhus, l’autre fournisseur étant la Chine cela risque de donner des situations ubuesques pour l’administration américaine si friante de sanctions.

    https://hardware.developpez.com/actu/331408/L-Ukraine-fournirait-90-pourcent-du-neon-utilise-dans-la-fabrication-des-semiconducteurs-aux-Etats-Unis-et-l-invasion-russe-pourrait-entraver-les-problemes-de-l-industrie-americaine-des-puces/

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    • 6422amri // 04.06.2022 à 11h49

      Les principaux fournisseurs ne sont pas TOUS les fournisseurs..Quelques exemples.

      https://en.wikipedia.org/wiki/North_American_Palladium
      https://en.wikipedia.org/wiki/Stillwater_Mining_Company

      La Chine continuera à fournir du palladium, elle dépend totalement des firmes de composants installées a Taiwan, en Corée, au Japon. On va rappeler que l’embargo décrété par Trump a réussi plus ou moins a tuer la firme Huawei.

      Votre autre exemple pour le neon c’est la même chose. 70 % en Ukraine a Odessa et la Russie n’en possède pas car elle utilise un processus a partir de la production d’acier. Après l’invasion de la Crimée la majorité des clients se sont tournés vers la Chine.

      Quelques exemples. Comme le baratin sur les terres rares et la Chine qui IMPORTE des terres rares pour les traiter. Il y a d’immenses réserves de terres rares en Australie, au Canada (idem pour le charbon ce qui explique pourquoi la Russie n’en vendra plus) a l’EU.

      Ces pays (La Russie et la Chine) ont été utilisé parce que les règles environnementales sont inexistantes et que les processus sont très polluants, très dangereux pour les employés. La Chine utilise en plus des techniques basées sur l’utilisation d’acides.

      Ce qui est réel c’est que Taiwan a cessé depuis hier de fournir a la Russie et a la Bielorussie tous les chips avec des vitesses de plus de 25 Mhz les empêchant d’accéder a tous les composants électroniques nécessaires a l’industrie de l’armement, a la robotique, a l’avionique. Non la Chine ne fournira pas car elle respecte largement les sanctions.

      Puisque vous voulez lister les inconvénients…

      Ce qui est réel c’est la Chine qui a interdit il y a 3 jours l’utilisation de son espace aérien aux flottes civiles russes car la décision de Poutine de doter les appareils de ces flottes d’une immatriculation russe (alors qu’ils sont la propriété de loueurs) obligerait la Chine a saisir ces appareils (qui volent maintenant sans assurances..). Sans parler de la maintenance inexistante…

      La Russie a tout a perdre dans cette guerre, inutile, économie, industrie, armée, des militaires jeunes.

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      • Hiro Masamune // 04.06.2022 à 12h55

        Historiquement , quand il y a des pénurie : on fait bosser les ingés et on trouve des parades aux manques.
        Le bon exemple c’est les développement parallèle des moteurs Merlin et DB600 pendant la deuxième guerre mondiale où à défaut d’avoir tout ce qu’il faut pour bosser dans les règles de l’art de l’époque , bah on trouve des solutions.
        Plus d’huiles optimales pour les Spitfire ? Modifions le circuit de graissage. Plus de Chrome pour les soupapes des Messerschmits ? Un plaquage nickel et un bon traitement thermique et c’est résolu.
        Les seuls trucs qui changent c’est les prix et parfois des dispos pour le grand public, mais ne vous inquiétez pas pour les marchands d’armes, c’est vous qui payez leur surcouts et eux ne manqueront de rien dont ils ne pourront pas se passer.

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        • 6422amri // 04.06.2022 à 15h57

          C’est bizarre que vous ne répondiez pas sur le sujet alors que le commentaire initial, auquel je réponds est tout simplement totalement inexact.

          Nous ne sommes plus au temps des Spitfires. La Russie n’est pas capable de produire le su-57, elle a annoncé hier que rien ne serait fait sur le su-58 avant 2027, au mieux, l’industrie russe de la défense dépend totalement pour plus de 2000 composants de firmes occidentales, j’ai déjà donné des exemples ici, dont 400 entreprise en Ukraine. L’usine traditionnelle de fabrication de char Uralvagonzavod, spécialisée dans la réparation et la production de chars, a suspendu l’exploitation de son usine de la région de Tcheliabinsk en raison d’un manque de composants électroniques et optique.

          Thales fournissait les tableaux de bords, les commandes électriques des su-34 et su-35, Sagem l’opto électronique des chars, les viseurs, Bosch les moteurs des véhicules Tigr, etc. Une partie mécanique des missiles utilisées apr les systèmes S-400 provenait de l’Allemagne.

          La Russie était pleinement intégrée aux circuits de distribution moderne, just-in-time et j’ai cité sur ce site la déclaration du ministre russe en charge de ce secteur qui a déclaré que tous les circuits d’approvisionnement de ce pays étaient détruits et qu’il faudrait des années en passant pas l’Asie, la Chine pour les reconstituer.

          Pour les marchands d’armes l’Inde a annulé la commande de plus de 400 hélicoptères a la Russie et cette guerre va avoir des conséquences dramatique sur ce secteur pour la Russie. Ce n’est pas pour rien que l’Inde, principal client de la Russie diversifie ses fournisseurs.

          Qui va commander a un fournisseur qui ne dispose plus des composants essentiels a la maintenance ?

          Produire tout ceci, tout seul sans économies d’échelle est un désastre financier.

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      • Castor // 04.06.2022 à 14h04

        Vous soulignez (involontairement ?) l’hypocrisie des pays occidentaux qui préfèrent exporter la pollution et les risques qui en découlent. D’autre part il y a un monde entre avoir des réserves et les exploiter. Il est certain que les réserves de terres rares ne seront pas exploitées avant des années.

        Vous affirmez que la Chine « respecte largement les sanctions ». Une source ?
        En ce qui concerne l’approvisionnement en carburants, il est déjà certain que ce n’est pas le cas. Alors qu’elle est déjà ultra compétitive, elle va bénéficier d’un carburant meilleur marché que les économies occidentales (hors Russie).

        Quant à la guerre, elle était inévitable car ce que visent les Etats-Unis en particulier c’est l’accaparement ou le contrôle des ressources Russes. C’est la seule façon d’expliquer le maintien de l’OTAN à un moment où la Russie était pro-occidentale.

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        • q // 04.06.2022 à 15h39

          Mais oui…L’hypocrisie des pays occidentaux..il est vrai que la Chine un pays ou il n’existe pas de syndicats, pas de retraite universelle, un parti unique, un score social qui peut vous empêcher de voyager, des semaines de 60 heures, une journée de repos par semaine, des travailleurs parquées dans des dortoirs est un PARADIS.

          Hypocrisie ? Il y a eu SUR ce site un excellent article qui montrait le pillage de l’Afrique par la Chine…

          La Chine a signé la semaine dernière, finalement, la convention internationale qui interdit le travail forcé, il lui reste a signer à l’OIT la convention qui permet le syndicalisme.

          Lâchez-moi avec les carburants..la Chine continuera a diversifier ses fournisseurs, gaz et le reste, elle ne fera pas la même erreur que Madame Merkel.

          Il n’y a pas d’embargo sur le gaz et les produits pétroliers à l’exportation. Vous n’allez pas tarder a entendre parler de OPEP+…

          Pour la compétitivité chinoise maintenant..La main d’œuvre chinoise est maintenant trop chère et les industries quittent la Chine au profit du Vietnam, de l’Inde, de l’Afrique, du Bangladesh. Apple vient d’annoncer le transfert de la fabrication des Ipad vers le Vietnam, par exemple.

          Le prix des carburants n’est pas le composant majeur des prix de production dans tout ce qui relève des industries manufacturières, sauf une part significative pour les aciéries, les alumineries (électricité).

          Cette guerre ne sert à rien et la Russie a tout a y perdre. [modéré]…vos sources ?

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          • jeremia // 05.06.2022 à 22h21

            s de syndicats en Chine? Renseignez-vous mieux, non seulement il y a des syndicats mais le gouvernement impose une représentation syndicale aux entreprises étrangères (notamment aux grosses boîtes americaines anti-syndicats).
            Quant à la semaine de travail elle est de 40h sur 5 jours.

              +1

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            • 6422amri // 05.06.2022 à 22h54

              Ce sont ds syndicats aux ordres du gouvernement. Il n’y AUCUn syndicat indépendant et la Chine n’a toujours pas signé la convention internationale autorisant la syndicalisation.

              Je suis TRES renseigné. La semaine de travail c’est 6 jours par semaine, une journée de repos dans les entreprises manufacturières comme pour les petites mains qui assemblent les Iphone.

              Il y a des travailleurs migrants payés à la journée, des dortoirs dans certaines entreprises.

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        • 6422amri // 04.06.2022 à 16h16

          Les réserves de terres rares qui ne sont pas rares sont déjà exploitées en Australie.

          Pas du tout involontairement mais VOLONTAIREMENT…

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      • Fabrice // 04.06.2022 à 15h31

        Il va falloir voir si l’on améliorera selon vos dire amri la situation des puces électroniques alors que la pénurie existait déjà avant les sanctions et si les fournisseurs nord américains pourront faire face au besoin mieux qu’avant la crise j’adore le mode lunette rose ou tout va bien madame la marquise.

        Personnellement je travaille dans la supplychain des télécom et on nous annonce une explosion des prix d’achats avec pourtant des fournisseurs avec qui nous avons des contrats sur le long termes dans tous les domaines (poteaux, composants électroniques, …) et je vous assure que de telles alertes auprès de nos fournisseurs ne sont pas vu depuis plus de 20 ans.

        Les prix n’explosent pas quand il y a abondance je peux vous l’assurer, libre à vous de croire que les USA pourront faire face à la demande extérieure alors qu’en interne il aura du mal à répondre aux besoins à minima (america first) car on ne passe pas d’une économie de surabondance du tout jetable à assurer la base sans que l’on sacrifie des domaines entiers de l’économie.

        Je vois mal les USA continuer à fournir des armes à l’ukraine en openbar sans piocher dans ses réserves stratégiques surtout en sachant qu’une bonne part disparaît en cours de route et qu’un jour ils voient ses propres chars en faire les frais cela ferait désordre, nous à la limite c’est pas « grave » mais voir des boys revenir suite à une rencontre avec du matériel détourné cela ferait mauvais effet.

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  • Denis Monod-Broca // 04.06.2022 à 08h15

    Panem et circenses.
    Le petit gladiateur armé d’un filet est l’Ukraine, le grand gladiateur armé d’un énorme gourdin est la Russie, et les spectateurs qui excitent les combattants, crient, réclament, pouce en bas, la mort du porteur de gourdin, sont les pays occidentaux. Quel beau spectacle !

      +7

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    • 6422amri // 04.06.2022 à 12h10

      Comme David et Goliath ?

      La guerre est un processus incertain et hasardeux. Ce qui devait durer une semaine, dure depuis 3 mois. L’avalanche d’armements se poursuit sans relâche. Pour les armements la France fait de la couture, les USA ont une industrie massive, des réserves gigantesques, une logistique mondiale. Un avion cargo C17 se pose en Pologne toutes les 90 minutes, chargé de matériels militaires 24/24, pour livraison a l’Ukraine.

        +1

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      • Denis Monod-Broca // 04.06.2022 à 12h20

        Non, pas comme David et Goliath, car si l’Ukraine est David face à la Russie, la Russie est David face aux USA, car entre puissances atomiques il n’y a plus ni David ni Goliath, car David et Goliath étaient deux et que, en l’affaire, il y a 3 personnages, l’Ukraine, la Russie, les USA, la victime, le bourreau et la foule.
        Comment ne pas penser à la chanson « qui a tué Davy Moore ? » ?
        La foule toujours se croit innocente mais, toujours, elle se trompe…

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  • Urko // 04.06.2022 à 09h26

    Ce qui m’inquiète ne vient pas de ce qu’un marchand de canons se réjouisse de ce qu’il y ait, grâce aux perspectives de conflits, un marché porteur pour ses canons (quelle surprise !) mais que l’Amérique ait engendré ce climat étrange où une bonne partie de la société a intégré, naturellement, que leur état avait toute légitimité pour mener directement ou non des actions guerrières sur toute la planète quand ça lui chantait. Dès lors, rien d’illogique à ce qu’un média de masse donne la parole audit marchand : cela se situe dans le fil de la préparation des esprits de nos amis américains à l’idée selon laquelle leur armée et ses fournisseurs ont vraiment vocation à intervenir aussi souvent, éventuellement dans la légalité. Or, c’est cela qui relève de l’anomalie : un état souverain normal ne devrait pas se trouver engagé dans des conflits majeurs aussi fréquemment. Tout imprégnés de la conviction qu’une telle activité militaire fait partie des missions normales de leur pays, les citoyens états uniens ne se rendent même plus compte de la bizarrerie que constitue l’invraisemblable série d’actions guerrières dans laquelle il s’inscrit. Corée, Cuba, Vietnam, Grenade, Panama, Soudan, Irak, Serbie, Afghanistan, Irak (bis), Libye, Syrie… Cela commence à faire beaucoup et les Américains ont de quoi se poser des questions. Si même Trump – qui n’a déclaré aucune guerre – a pu comprendre, et déclarer, que l’Amérique s’épuisait dans des conflits aux motifs douteux et aux résultats lamentables, tout le monde le peut. Pendant ce temps, la Chine se développait tranquillement…

      +24

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    • Fritz // 04.06.2022 à 10h14

      Thomas Rabino a écrit un livre sur cette culture guerrière américaine qui vous inquiète :
      https://livre.fnac.com/a5929880/Thomas-Rabino-De-la-guerre-en-Amerique

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    • Louis // 04.06.2022 à 12h27

      Écoutons Anatole France: » Nous croyons mourir pour la patrie, nous mourons pour des industriels » . Pour l’Ukraine limitons nous à l’humanitaire et c’est déjà beaucoup..

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  • Grd-mère Michelle // 04.06.2022 à 14h23

    Heu…il serait quand même très (plus) utile de trouver ici un article sur le développement économique de l’industrie française de l’armement…
    De toute évidence, pour les pays voisins/partenaires de la France, l’attachement d’E.Macron au projet européen est surtout motivé par son ambition(et quels intérêts?) à ce qu’elle devienne la principale « puissance » militaire/atomique de l’UE.

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    • 6422amri // 04.06.2022 à 16h07

      Ellle l’est déjà pour commencer. C’est excellent pour l’emploi français et je ne vois aucune raison pour laisser ce secteur aux autres et aucune raison pour se complaire dans un pacifisme de pacotille en façe de régimes autoritaires dont les respect des autres est le cadet de leurs soucis.

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      • Orhan // 05.06.2022 à 10h39

        Si l’argument est l’excellence pour l’emploi français indépendemment de toute éthique et de morale, voici ma proposition pour être les prochaines présidentielles

        Légaliser toutes les drogues possibles et imaginables et faire de la France un lieu de production et d’exportation
        Légaliser la prostitution et favoriser la création de maisons closes, faire appel au domaine de la tech pour explorer tout ce qui est possible de faire
        Travail des enfants des classes populaires dès l’âge de 10 ans
        Etc

        J’en ai plein des comme ça !

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        • 6422amri // 05.06.2022 à 17h40

          Le commerce de la drogue est la première industrie mondiale.

          La Russie est le deuxième fournisseur mondial d’armes.

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    • Grd-mère Michelle // 04.06.2022 à 20h03

      Pour commencer, on avait déjà compris(sans encore savoir que vous habitez à 8h à l’ouest de la France), ici, de quel bois vous vous chauffez, et ce qui motive votre agressivité.

      Si vous vous ramassez une balle perdue, un de ces jours, vous comprendrez peut-être, en un éclair, mon raisonnement… et la profonde stupidité qu’il y a à se vendre et à se soumettre…
      Sachez que l’usage de la force (et donc des armes) est de l’ordre de l’instinct animal, auquel se laisse aller tout qui se sent impuissant à réaliser son humanité(en réglant ses conflits par la parole plutôt qu’avec ses poings- ce que vous nommez « de la pacotille »).

      Oui, je me plais et me plairai à être et à rester pacifiste, car, comme dit sur une autre page, c’est la seule vraie révolution (ce que j’ai compris pendant la guerre du Vietnam).
      Et, même si cette conviction n’apparaît pas souvent sur « l’Internet », le mouvement pacifiste est en train de se répandre à toute vitesse, internationalement, compte tenu des périls imminents que la bêtise des humains fait courir à tout ce qui vit: la semaine dernière, lors d’une conférence/débat sur la question, j’ai pu parler, par video, avec des représentant-e-s de ce mouvement en Ukraine ET en Russie (QUI fabrique les armes et les munitions? Les « dirigeants », ou la masse des travailleurs/euses?)

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  • max // 05.06.2022 à 09h28

    La guerre n’est pas qu’une question d’armes mais c’est aussi une question économique.
    Les embargos ont beaucoup de mal a atteindre pleinement leurs objectifs, ainsi quand les USA ont déclenchés leurs dernières sanctions contre l’Iran un intervenant sur le site les crises nous expliquait que l’Iran ne tiendrait pas, ne pourrait pas tenir, aujourd’hui le régime des mollahs est toujours la.
    Idem pour la Corée du Nord, les populations de ces deux pays méritent sans doute mieux mais leurs régimes a fait preuve d’une extrême résilience.
    Sur les semi-conducteurs, depuis Snodwen la Russie sait depuis 2013 que tout ce qui vient des USA est vérolé, a t’elle fait la grande lessive comme en Chine (qui continue a la faire) c’est la question ?
    La Russie a eu 9 ans pour prendre ses dispositions et je n’imagine pas qu’elle puisse avoir été laxiste, que ce soit sur le civil et sur le militaire.
    La Chine en ce qui la concerne, investie massivement dans la filière des semi-conducteurs pour fabriquer l’ensemble de la chaine de production en particulier dans la production de masse, les 14nm c’est réglé et les7nm c’est pour bientôt, elle aura encore un retard mais qui se réduit.
    Shenzhou-14 est lancé ce Dimanche pour finaliser sa station spatiale.

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    • Grd-mère Michelle // 05.06.2022 à 13h34

      « La guerre n’est pas qu’une question d’armes mais c’est aussi une question économique »

      En effet, c’est principalement une question d’orgueil et de compétition économique, menée par des « dirigeants » qui ne tiennent aucun compte du bien-être des peuples et ne pensent qu’à consolider leur pouvoir, leurs richesses et leurs privilèges, en les maintenant dans toutes sortes de « courses » insensées.
      Ce faisant, ils condamnent l’humanité tout entière aux malheurs quotidiens et à la perspective d’une disparition prochaine.
      Les peuples n’ont pas d’autre solution que d’imposer leurs volontés à leurs « dirigeants »(qu’ils nourrissent par leur force de travail), surtout en refusant de coopérer à leur œuvre de destruction massive.

      Poutine a dit hier: « les livraisons d’armes à l’Ukraine ne servent qu’à prolonger le conflit. »
      (Infos du Journal parlé de 13h sur RTBF/radio)

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    • 6422amri // 05.06.2022 à 17h39

      [modéré] Prendre comme exemple la Corée du Nord…Tout ce qui vient des USA est vérolé ?
      La Chine dépend TOTALEMENT pour les semi-conducteurs de Taïwan, de la Corée du sud, du Japon.
      Un bref rappel. L’embargo décidé par Trump a tué la firme Huawei qui n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était il y a quelques années.
      La Russie était massivement intégrée aux chaînes de distribution mondiale.
      Elle dépend de plus de 2000 composants fabriqués à l’étranger dans tous les secteurs, pour sa défense. Tout y passe. Avions, chars, hélicoptères. Elle dépendait de plus de 400 entreprises établies en Ukraine.
      Tous les transports militaires de la Russie utilisent les appareils de la game Antonov fabriqués en Ukraine.

      La Russie n’a pas été laxiste, elle n’en avait pas les moyens financiers et technologiques et surtout elle pensait l’Europe divisée, faible, l’OTAN sur sa fin, l’Allemagne prisonnière de son commerce, etc

      Elle n’imaginait pas la violence des sanctions qui ont été mises en place, la confiscation (plus de 450 milliards de $ US) des fonds de la Banque Centrale, la réalisation de l’Europe qu’elle avait un voisin simplement dangereux.

      Renseignez-vous. Sortez de vos illusions sur les possibilités de la Russie qui est seule responsable de sa situation actuelle.

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