Source : Russia Today France, Interdit d’Interdire, 16-10-2019
Frédéric Taddeï reçoit :
– Idriss Aberkane, enseignant, conférencier et essayiste
– Françoise Bonardel, philosophe
Source : Russia Today France, Interdit d’Interdire, 16-10-2019
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Commentaire recommandé
Idriss Aberkane est très intéressant car il propose des pistes de réflexions, le problème c’est que l’on apprend plus aux enfants à se concentrer, à s’intéresser sur le long terme, ils ne connaissent que le zapping.
Madame Bonardel est intéressante aussi mais le respect doit être mutuel, quand un instituteur se fait des idées dès les premières semaines sur des élèves et les enfermes dedans en utilisant au pire la vexation, il n’y aura aucun respect des deux côtés.
On reste dans un système éducatif de compétition, « il est le premier toi tu es un cancre » cela n’est plus viable sur le long terme, c’est la coopération qui doit prendre le pas tout en valorisant ceux qui en font plus mais sans en faire l’alpha et l’oméga.
En Grèce l’université se concevait en 3 phases l’élève apprenait d’un mentor, il y avait un travail personnel, mais la phase que l’on a oublié c’était qu’il transmettait aussi à d’autres plus en difficultés (cette phase aidante permettait aussi la consolidation de son propre savoir pour le retransmettre).
32 réactions et commentaires
Idriss Aberkane est très intéressant car il propose des pistes de réflexions, le problème c’est que l’on apprend plus aux enfants à se concentrer, à s’intéresser sur le long terme, ils ne connaissent que le zapping.
Madame Bonardel est intéressante aussi mais le respect doit être mutuel, quand un instituteur se fait des idées dès les premières semaines sur des élèves et les enfermes dedans en utilisant au pire la vexation, il n’y aura aucun respect des deux côtés.
On reste dans un système éducatif de compétition, « il est le premier toi tu es un cancre » cela n’est plus viable sur le long terme, c’est la coopération qui doit prendre le pas tout en valorisant ceux qui en font plus mais sans en faire l’alpha et l’oméga.
En Grèce l’université se concevait en 3 phases l’élève apprenait d’un mentor, il y avait un travail personnel, mais la phase que l’on a oublié c’était qu’il transmettait aussi à d’autres plus en difficultés (cette phase aidante permettait aussi la consolidation de son propre savoir pour le retransmettre).
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AlerterVous avez entièrement raison à propos de notre système éducatif de compétition, mais malheureusement, cette compétition se retrouve dans tous les domaines, et pendant ce temps notre planète brûle, car on pas su, ni comment, ni pourquoi la protéger, puisque le « dieu ARGENT » domine notre civilisation, et le terme rentabilité est dans tous les cerveaux, et sur toutes les lèvres.
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Alerter« Idriss Aberkane très intéressant », c’est une blague, une figure de style? L’eau sèche, la nuit claire, la pointe ronde? Non, vraiment, au mieux, cet arriviste sans idée est agréable à écouter babiller … Il a dit qq chose d’intelligent sur l’éducation? Tapez « pédagogie cours » dans un moteur de recherche, ouvrez le premier pdf, ce qu’il a dit se trouve dans l’introduction.
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AlerterA propos des compétences en neuroscience de M Aberkane, wikipedia: « Franck Ramus, qui dirige le master en sciences cognitives suivi par Aberkane, qualifie les concepts développés par ce dernier de « neurofoutaises » et de « pures inventions qui n’ont aucun fondement scientifique ». Pour lui, « ce que fait Idriss Aberkane n’est pas très différent de ce que font bien d’autres écrivains à succès et gourous médiatiques. Ce qui est désagréable pour les chercheurs du domaine, c’est qu’il revendique une crédibilité scientifique qu’il n’a pas » »
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AlerterA propos de ses 3 doctorats: l’un est introuvable (en sc po), et les membres du jury de ses 2 autres doctorats (littérature et gestion) mettent en avant son interdisciplinarité, ce qui veut dire en termes polis qu’il n’a rien fait de scientifiquement précis. Du reste, après 3 doctorats, le mec n’a jamais rien publié dans une revue scientifique … normalement, un doctorat satisfaisant amène au moins une publication.
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Alerter@Kesse :Enfin ! Merci ! En plus vous citez Ramus. Oui mauvais casting pour l’émission. Cela montre la méconnaissance du sujet dans le débat public. Autant inviter Macron pour parler d’économie
Il aurait été interessant de parler de l’éducation basée sur les preuves.
@Fabrice : Après l’école grecque, basée sur les intuitions ne restent que des intuitions. Mais ce que vous décrivez me fait pensez à la pédagogie explicite de Bissonnette.
Pour ce qui est de la compétition à l’école, je ne sais pas où vous avez vu cela. Ce n’est écrit nulle part dans les textes de l’EN. Votre propre expérience ?
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AlerterÀ l’attention des lecteurs-trices belges:
Voir sur le site de l’Aped(Appel pour une école démocratique), l’événement du 16/11, « Les 6h pour une École démocratique », journée d’ateliers ouverts à tou-te-s (inscriptions jusqu’au 11/11)
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AlerterDes fonctionnalités très hétérogènes cohabitent dans l’enseignement. On enseigne l’histoire : quoi d’autre que le récit du maître ? On enseigne les langues : quoi d’autre que l’exercice de l’élève ? On initie aux beaux-arts : pourquoi pas l’imagination au pouvoir ? Mais pour la musique, la technique et l’exercice reprennent le dessus. On pratique les sports : pourquoi pas en effet, le jeu ? Mais quelle est la part d’ « enseignement », si ce n’est celui du « savoir-vivre », qui est sans grande pertinence ailleurs ? Tout cela se fait « à l’école » : mais l’école en l’occurrence n’est qu’un lieu donné pendant un temps donné. On ne peut parler « en général » que des horaires et de la programmation. Tout débat, comme ici, tournant autour d’une « pédagogie » générale, est fumeux.
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AlerterMadame Bonardel, optimiste, voit dans la crise écologique que nous traversons une opportunité de bifurquer et de nous réapproprier le sens de notre existence sur cette planète.
C’est sans compter les mécanismes de domination et de distinction qui traversent les sociétés humaines depuis que celles-ci utilisent la technique de la division du travail pour assurer leur subsistance.
Certains écologistes très savants nous dépeignent les joies d’un changement de paradigme rendu possible (enfin plutôt impératif selon eux) par le basculement imminent de l’équilibre des écosystèmes : enfin nous allons pouvoir repenser notre rapport à la nature et aux autre êtres vivants, en finir pour de bon avec la domination et l’exploitation des faibles par les forts…
L’avenir et le bonheur sont dans les ZAD… Méfions-nous tout de même que certains esprits retors (qui eux auront fait le choix de ne pas croire Cassandre) n’aient pas l’idée de transformer ces espaces bienheureux de préservation de la Vie… en ZAC, Zone A Coloniser. Ne riez pas, ça s’est déjà beaucoup fait par le passé.
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Alerter1- Le mot intelligence, selon son origine latine, signifie la faculté de comprendre, (à la fois soi-même et tout ce qui nous entoure et nous impacte).
2- L’instruction obligatoire dans un pays est un aveu d’échec de la part de ses autorités à susciter le développement de la curiosité et de l’intelligence des enfants, et une volonté non déguisée de les « normaliser » selon leurs ambitions.
3- À l’heure où la Commission européenne institue un poste de commissaire « à la protection du mode de vie européen » ( qui comprend, en plus de la sécurité, du marché du travail et des migrations, L’ÉDUCATION!), il est temps, en effet, de s’interroger d’urgence sur le rôle de l’école, et sur la responsabilité des autorités à permettre la formation(le formatage) des nouvelles générations sur un mode unique, en niant la diversité des populations d’individus.
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AlerterPour moi, c’est le top des débats TV, ou chacun apporte sa pierre intellectuelle à l’édifice, avec respect et courtoisie. En fait, très peu d’idées divergent entre ces deux intervenants, comme l’a fait remarquer Idriss ABERKANE. Ce genre d’émission permet aussi de faire connaître des personnalités de grande intelligence telle Françoise BONARDEL (que je découvre grâce à ce débat).
Dire qu’il y a peu, notre « service public » disposait des talents d’une personnalité aussi cultivée qu’est Frédéric TADDEÏ.
Même ce service TV, que je n’ose appelé public (qui non seulement perçoit un budget énorme grâce à la redevance TV, mais se permet de diffuser des publicités bon marché, entre lesquelles certains intervenants se permettent de faire des réflexions sur le travail de leur confrère « vous invitez en plateau des gens qu’on n’entend pas ailleurs, mais vous invitez aussi des gens qu’on n’entend pas ailleurs et qu’on n’a pas forcément, que les autres médias n’ont pas forcément envie d’entendre. Je me demandais, en passant sur France 2, est-ce que vous continuerez d’inviter… ». Si ce genre d’intervention ne s’apparente pas à de l’inquisition, j’aimerai bien savoir, comment la novlangue définit ce traitement), devient de plus en plus décevant en qualité d’émission, reportage, et traitement de l’information; une honte envers notre honnêteté intellectuelle, et bravo à RT qui a su s’entourer de collaborateurs de la qualité de Frédéric TADDEÏ.
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AlerterPour moi le débat commence à 40’45 » avec (enfin!) des définitions de l’intelligence. Je pense qu’il (le débat) aurait pu être beaucoup plus intéressant si la discussion concernant ce point crucial avait été abordée plus tôt. Je trouve très intéressant ce qui été dit par Idriss Aberkane (lui-même ou citant Francisco Varela) et Taddéi entre 40’45 » et 42’30 »:
– « En philosophie la sagesse c’est la connaissance de soi »;
– « L’intelligence est la faculté de s’adapter à des situations nouvelles » (dico);
– « L’intelligence et la vie sont coextensives »;
– « Les intelligences artificielles ne sont pas vivantes donc elles ne sont pas intelligentes »;
et ce qui a été dit à 44’50 » par Françoise Bonardel:
– « L’intelligence humaine va faire des merveilles [pour préserver le droit à chacun de choisir sa propre vie, c’est-à-dire pour préserver sa possibilité de ne pas se laisser submerger par l’IA] ».
Je note négativement ce qui semble aller de soi pour les deux débatteurs: le siège de l’intelligence est dans le cerveau et rien que dans le cerveau (on n’a pas droit au fameux « Le cerveau est un ordinateur mais il me semble que c’est quasiment implicite). (Je pense qu’il y a en chacun de nous d’autres sièges de l’intelligence, et même que ce n’est pas le cerveau qui est le principal d’entre eux.) (à suivre)
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Alerter(Suite et fin)
Pour moi une (la?) bonne définition de l’intelligence est due au métaphysicien-mathématicien René Thom:
« L’intelligence est la faculté de s’identifier à autre chose, à autrui »,
définition qui fait, selon moi, une bonne synthèse des définitions et propriétés listées ci-dessus. Thom détaille ci-dessous cette définition en une citation qui montre la prison intellectuelle dans laquelle les scientifiques modernes (positivistes, pragmatistes, etc.) se sont enfermés (et esquisse une des façons d’en sortir):
« Le dédain pour la théorie qui se manifeste dans les milieux d’expérimentateurs a sa source dans l’attitude analytique-réductionniste; or
pour découvrir la bonne stratégie, il faut s’identifier à l’un des facteurs permanents du système. Il faut en quelque sorte entrer « dans sa peau ». Il s’agit là presque d’une identification amoureuse. Or comment pourrait-on aimer ce qu’on a, préalablement, cassé de manière irréversible ? Toute la science moderne est ainsi fondée sur le postulat de l’imbécillité des choses. »
Blaise Pascal a opposé deux formes d’intelligence humaine (et je n’en vois pas de troisième): l’esprit de finesse et l’esprit de géométrie. Pour moi l’IA n’a rien à voir avec aucune de ces deux formes d’intelligence, car la forme de l’intelligence artificielle, c’est d’être une intelligence purement formelle (purement algébrique si on préfère), une intelligence qui ne possède donc aucun garde-fou (terme qui
me semble parfaitement adapté à la situation) sémantique (garde-fous que possèdent l’esprit de géométrie et l’esprit de finesse).
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AlerterLa définition de l’intelligence de René Thom n’est pas ume définition universelle.
Il est évident que les scientifiques vont établir un consensus à partir d’une caractéristiques qui est issue de la mesure.
Pour ce qui est de la definition que vous partagez, elle est culturelle et sociale.
Par exemple, au Japon, dans leur conception de l’intelligence, la hiérarchie sociale est intimement liée.
Ce qui n’est pas le cas en occident. Cest pour cela qu’on ne trouvera pas de consensus sociale sur lintelligence.
D’où la prise de position des scientifiques à travers leur test psychométriques qui est fortement corrélé dans la même famille et qui est stable dans le temps.
Je suis daccord avec vous : finir un débat en donnant la définition du concept, c’est manqué de rigueur.
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Alerter@ Manuuk, à propos de l’universalité de la définition thomienne de l’intelligence.
Cette universalité dépend de l’universalité des principes métaphysiques dont découle cette définition. Parmi les principes thomiens il y a:
(Thom:) » « Toute analogie, dans la mesure où elle est sémantiquement acceptable, est vraie. » C’est là, je crois, le principe de toute investigation métaphysique. »
Bien entendu tout dépend de ce qu’on entend par « sémantiquement acceptable ». Le préciser impose une nouvelle théorie de l’analogie (la première depuis la théorie des proportions d’Aristote et Eudoxe), théorie qui n’est autre que la théorie thomienne des catastrophes. En conséquence de cette théorie mathématico-métaphysique on a un principe aux dimensions universelles, cosmiques, évidemment non anthropocentré:
(Thom:) « Les situations dynamiques régissant l’évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’homme et des sociétés; ainsi l’usage de vocables anthropomorphes en Physique s’en trouve foncièrement justifié. »
La théorie thomienne est presque exclusivement spéculative (il y a néanmoins, paraît-il, quelques vérifications expérimentales en Hydrodynamique). On peut donc la refuser pour cette raison (ce que font nombre de scientifiques modernes -positivistes, pragmatistes, etc., dont vous si j’en juge par votre réponse à Fabrice¹- qui refusent tout appel à l’intuition « haute »), mais vous saurez au moins qu’elle existe -si vous ne le saviez pas déjà-.
¹: @Fabrice : Après l’école grecque, basée sur les intuitions ne restent que des intuitions.
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AlerterUn peu étonnée que la question essentielle (vitale pour la sauvegarde des riches caractéristiques particulières de l’espèce humaine) de l’enseignement et de l’éducation ait suscité aussi peu de commentaires… (En comparaison avec la question de l’exposition médiatique de la jeune Greta T. , par exemple)
Hélas, ce forum, qui pourrait être (et est parfois) un bouillonnement d’idées alternatives aux dysfonctionnements actuels de la société, du fait de la pertinence du choix d’articles proposés en lien avec l’actualité, tourne plutôt à des batailles de mots et d’égos de la part des commentateurs-trices… comme dans la plupart des nouveaux mouvements citoyens, d’ailleurs!
Ce n’est pas comme ça que nous échapperons aux tentatives d’extermination de nos capacités individuelles d’intelligence, destinées à nous ranger dans des cases pour nous rendre bien identifiables et productifs-ves(avec le projet, en plus, de supprimer les improductifs-ves!)
Lu sur le mur d’une maison d’acceuil de jeunes fugueurs-euses, dans les années 80: « il est utile d’être idiot ».
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AlerterJe comptais prolonger un peu pour Manuuk en commençant par vous citer. C’est pourquoi c’est à vous que je réponds.
Précisions.
1. Grd-mère Michelle écrit plus haut que:
« Le mot intelligence, selon son origine latine, signifie la faculté de comprendre, (à la fois soi-même et tout ce qui nous entoure et nous impacte). »
Je précise que, dans l’origine latine, on trouve la racine lego, lier. De là il suit logiquement que: pas de lien, pas d’intelligence possible. Or l’IA est une intelligence discrète, fondée sur un langage fait de 0 et de 1 entre lesquels aucun lien n’est possible, autrement dit l’IA est, de ce point de vue, une intelligence foncièrement inintelligente.
On pourra objecter – et on le fera très certainement- que notre langage écrit -pour nous le français- est également un langage formel constitué de symboles juxtaposés et qu’il est donc également foncièrement, intrinsèquement, inintelligible. C’est le point de vue des conventionnalistes, c’est-à-dire des nominalistes -dont vous, Manuuk, il me semble- qui considèrent que le seule raison d’être du langage est de permettre la communication relative -et non pas intrinsèque- entre les individus d’un même groupe, rendant l’usage des symboles utilisés complètement arbitraires -arbitraire du signe-, nominalistes dont la pensée est actuellement « mainstream »… (à suivre)
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AlerterBeaucoup de choses à dire.
Premièrement, j’ai l’impression que vous essayez de me poser une étiquette, et c’est amusant comment cela peut avoir un effet répulsif. Autant « nominaliste » je comprends ce que vous voulez dire, mais je trouve cela réducteur.
« Je précise que, dans l’origine latine, on trouve la racine lego, lier. De là il suit logiquement que: pas de lien, pas d’intelligence possible. »
Logiquement ? Je ne comprends pas pourquoi une racine latine permet de donner une definition moderne au vu des dernières découvertes recentes. Donc, je ne vois pas le lien. Quel est l’autorité de l’étymologie pour expliquer un concept moderne.
» Or l’IA est une intelligence discrète, fondée sur un langage fait de 0 et de 1 entre lesquels aucun lien n’est possible, autrement dit l’IA est, de ce point de vue, une intelligence foncièrement inintelligente. »
Je connais les mathématiques discrètes, mais pas du tout l’intelligence discrète. Vous pouvez developpez ?
Maintenant je dois ajouter que je ne partage pas votre culture, et je ne maîtrise pas ce que vous écrivez. Il y a des choses intéressantes, mais dont je ne comprends pas directement l’intérêt. Je veux dire par là que votre réflexion attire à chaque fois les problèmes vers des problématiques métaphysiques ou philosophiques. C’est astucieux, je suis naturellement spectateur de votre argumentation et je ne peux y répondre :
– je n’ai jamais rencontre ces problématiques dans mes recherches scientifiques
– les modèles que j’utilise pour analyser ne rentrent pas dans ce que vous décrivez. Ils sont trop à l’étroit.
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Alerter@ Maamuk
Quand vous écrivez: « Il est évident que les scientifiques vont établir un consensus à partir d’une caractéristique qui est issue de la mesure. » et « D’où la prise de position des scientifiques à travers leurs tests psychométriques (…) »
j’ai effectivement du mal à ne pas vous étiqueter « scientifique quantitatif ».
M: « Je connais les mathématiques discrètes »
Mon formatage initial est scientifique, plus précisément mathématique (c’était il y a déjà un demi siècle). Pour moi 0, 1 et 2, 3, etc., c’est du discret, et le côté d’un triangle c’est du continu. (Mais la droite réelle, celle constituée des nombres dits réels, c’est du faux continu, on ne résout pas les paradoxes de Zénon avec ça.) Pour moi l’intelligibilité exige le continu: pas de continu, pas de lien, pas d’intelligibilité (et pour moi exit la quincaillerie électronique pour cette raison). Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire Thom, le seul que je connaisse à être un véritable penseur du continu depuis Aristote.
M: « Vous pouvez développer ? »
Pas question de m’étendre plus ici. Mais vous pouvez jeter un coup d’oeil aux 90 pages de citations thomiennes recueillies par Michèle Porte: https://www.maths.ed.ac.uk/~v1ranick/papers/thom/data/citations.pdf
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Alerter(Suite et fin)
2. J’ai écrit plus haut que la forme de l’intelligence artificielle était une forme d’intelligence formelle. Mais les mots forme, formel, information, etc. sont des mots passe partout mis à toutes les sauces. Le terme de conventionnel me semble plus adapté pour qualifier l’IA. Pour moi l’IA est une intelligence conventionnelle, qui débloque actuellement à plein tube, dont il reste urgemment à chercher les garde-fous qui permettront d’en éviter le décollage sémantique actuellement en cours. Je rappelle à ce propos la citation à 44’50” de Françoise Bonardel:
– “L’intelligence humaine va faire des merveilles [pour préserver le droit à chacun de choisir sa propre vie, c’est-à-dire pour préserver sa possibilité de ne pas se laisser submerger par l’IA]”.
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AlerterOui, oui, comprendre c’est prendre ensemble, selon des conventions liées à la mémoire, plus ou moins consciente, de chacun-e et de tou-te-s.
L’IA peut être un excellent outil, par ses possibilités de compilation de la mémoire, mais en aucun cas un « guide » fiable, d’autant qu’elle n’existe que par la plus ou moins bonne volonté, ou capacité, de ses programmateurs-trices.
À noter que l’IA n’utilise pas seulement les mots, mais surtout les chiffres(importance des statistiques, méthode la plus inexacte qui soit, pourtant érigée en « commandement », particulièrement en sociologie) pour évaluer la réalité et la possibilité évolutive des choses.
Alors que l’espèce humaine se sert, en plus des mots et des chiffres, de tous ses sens, de ses émotions et de ses rêves…
Car nous sommes des êtres de chair, avec un esprit plus ou moins équilibré entre le réel, l’imaginaire et le symbolique.
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Alerter@ Grd-mère Michelle
GmM: « (…) l’espèce humaine se sert, en plus des mots et des chiffres, de tous ses sens, de ses émotions et de ses rêves…
Car nous sommes des êtres de chair, avec un esprit plus ou moins équilibré entre le réel, l’imaginaire et le symbolique. »
Je suis tout-à-fait d’accord avec ça.
Une remarque pour les nombres, omniprésents dans « notre » société numérique; il y a pour moi les nombres que je qualifie de sacrés, nombres entiers- en général petits- et assimilés (nombre d’or, etc.), à opposer aux nombres profanes à l’intérêt et à la signification plus que douteuse dont nous bassinent les banquiers et les statisticiens.
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Alerter@ Maamuk
Vous écrivez: « Maintenant je dois ajouter que je ne partage pas votre culture, et je ne maîtrise pas ce que vous écrivez. Il y a des choses intéressantes, mais dont je ne comprends pas directement l’intérêt. »
Ce dont il est question c’est la différence entre une approche quantitative (vraisemblablement la vôtre) et une approche qualitative des sciences cognitives. Ce qui suit pour illustrer ça.
Il y a longtemps, au temps où il y avait encore du direct à la TV, François Cavanna, rédacteur en chef de Charlie ou Hara-Kiri, a été opposé à un parterre d’universitaires surdiplômés pour un test de QI qu’il a gagné haut la main. Quand le présentateur, un peu déstabilisé, lui a demandé comment il avait fait, Cavanna a répondu: « C’est très simple, il suffit de se mettre dans la peau du con qui a posé les questions. ». Cavanna a été qualitativement intelligent au sens de la définition thomienne (« l’intelligence est la faculté de se mettre dans la peau des choses ») face à des universitaires dont on sait bien qu’ils sont -sauf rarissimes exceptions- sélectionnés sur des critères quantitatiifs (notes, etc.).
Le problème est que cette tendance quantitative est en train de se renforcer au sein du système éducatif de masse (demandez aux chinois ce qu’ils en pensent) grâce à -diront certains- ou à cause de -diront d’autres- l’IA qui va bientôt, si ce n’est déjà fait, corriger les copies (et bien entendu, les questions seront posées pour que la correction puisse se faire automatiquement). Cédric Villani et Stanislas Dehaene y travaillent très certainement avec ardeur.
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AlerterÀ JC: notez que j’ai écrit « chiffres », et non pas « nombres ».
Si les chiffres servent à former des nombres, ils servent aussi, par leur relative exactitude et leur semblant d’inexorable vérité « scientifique », à matraquer toute velléité de liberté de penser. Combien de propositions de profond bon sens ont été « retoquées » (ha ha ha! ce néologisme « retoquer », grossièrement issu de « rétorquer », signifie en wallon: prendre son tour d’offrir une tournée de verres au bistrot, verres qu’on va pouvoir joyeusement « toquer », cogner en se souhaitant une bonne santé!) à l’aide de chiffres?
À Manuuk: « Quelle est l’autorité de l’étymologie pour expliquer un concept moderne? »
Si chaque dictionnaire propose, pour chaque mot, son étymologie, avant même d’en donner le sens, c’est selon une convention qui permet aux usager-e-s (de la langue française, en l’occurrence) de savoir de quoi ils-elles se parlent, de se comprendre grâce au « sens commun », et de parvenir à s’entendre(entendre les arguments et exigences de l’autre afin de vivre en meilleure convivialité).
La tendance « moderne » d’accorder autant de crédit aux langages ésotériques des « experts » en tout genre sert surtout à créer de la confusion et à convaincre les populations qu’elles sont bêtes, ignares, inaptes à gérer ensemble leur mode de vie.
(Tentative de saper, de détourner, la démocratie, le pouvoir du peuple).
C’est pourquoi il faut repenser l’Instruction, et orienter les contenus et les pédagogies dans le sens de la responsabilisation de l’individu.
Si nous voulons rester des humains, et non pas devenir des robots
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AlerterJ’ai écrit un commentaire en vous demandant d’illustrer vos propos, mais il a été modéré !!!
« Si chaque dictionnaire propose, pour chaque mot, son étymologie, avant même d’en donner le sens, c’est selon une convention qui permet aux usager-e-s (de la langue française, en l’occurrence) de savoir de quoi ils-elles se parlent, de se comprendre grâce au “sens commun”, et de parvenir à s’entendre(entendre les arguments et exigences de l’autre afin de vivre en meilleure convivialité). »
Seule la vérité fait autorité. Je m’en fous de la convivialité.
« La tendance “moderne” d’accorder autant de crédit aux langages ésotériques des “experts” en tout genre sert surtout à créer de la confusion et à convaincre les populations qu’elles sont bêtes, ignares, inaptes à gérer ensemble leur mode de vie. »
Il n’y a rien de moderne à cette tendance. Justement la science essaie de ne pas être dans le langage ésotérique : il n’y a rien de magique ou de mystérieux. C’est le but de la science : tout démystifier.
La science a démystifié une (toute toute petite partie) des lois de la biologie, de la physique de la chimie, de la psychologie, a combattu les croyances assénés par les religions, les sorciers, des politiciens, et même de votre médecin. A travers des projets collaboratifs, des encyclopédies sont accessibles à tous et pour tous, avec Internet tous les points de vue sont autorisés, même le vôtre, et ceux-ci grâce aux développements des techniques. Le QI (le seul test des aptitudes mentales viables et ô combien imparfait) a augmenté pendant le XXème.
Ce que vous dîtes est faux !
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AlerterÀ ManuUK: vous m’avez mal comprise: loin de moi l’idée de critiquer les sciences et leurs recherches, indispensables à l’évolution de l’espèce humaine!
Un langage ésotérique est un langage spécialisé et spécifique à une discipline particulière, qui nécessite d’être « vulgarisé » pour être accessible à tout un-e chacun-e.
Ce que je reproche aux « élites » dominantes, c’est de se servir des « experts »(plus ou moins scientifiques), et de la soi-disant IA, afin de faire abonder dans leur sens des majorités mal-informées, désinformées.
Heu… Si vous vous fichez de la conviviabilité (le « vivre ensemble » si cher à nos jeunes générations qui s’inquiètent de l’avenir), pourquoi participez-vous à ce forum?
Persuadée que LA vérité n’est pas à portée de la compréhension des humains(ni des ordinateurs d’ailleurs), je me sens cependant en droit d’exiger des représentant-e-s élu-e-s qu’ils-elles me disent la vérité concernant leurs diverses actions AU SERVICE DE LA COMMUNAUTÉ.
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Alerter@ Manuuk (22/10:19h34)
Je trouve votre vision de la science moderne bien idyllique. Quant à moi je requalifierais plutôt cette science moderne en science scientiste; la citation thomienne, faite par moi le 18/10 à 16h24 dont je recopie ci-dessous la dernière phrase, mérite, selon moi, vraiment d’être méditée:
René Thom: « Toute la science moderne est ainsi fondée sur le postulat de l’imbécillité des choses.”
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Alerter@ Grd-mère Michelle
J »ai choisi nombre parce qu’un chiffre sert à chiffrer et un nombre à nombrer (énumérer) et c’est selon moi des nombres, pas des chiffres, que manipulent les statisticiens et les banquiers. Pour moi les chiffres sont aux nombres ce que les lettres sont aux mots, (alors qu’à deux reprises dans votre commentaire vous associez chiffres et mots).
Reste le problème de la forme des chiffres et des lettres et de leur évolution dans l’histoire des civilisations, autrement dit le fascinant problème du symbolisme, au coeur du sujet initial: l’intelligence (la naturelle, pas l’artificielle):
« La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles.
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers. »
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AlerterJ’ai choisi « chiffres » à dessein car, lorsqu’ils sont assénés dans une communication, ils n’ont aucun sens vérifiable pour la plupart des gens: reste l’impact de leur énormité généralement monstrueuse, sans aucun rapport avec notre vécu, qui nous laisse comme hébétés.
Il me semble que le sujet initial de la vidéo, au-delà du titre, était plutôt:
Comment préserver et développer les capacités d’analyse et de compréhension des enfants, afin de leur permettre, à l’âge adulte, de prendre leur destin en mains (pratique de la démocratie participative), au lieu de le confier à des « dirigeants » aux ambitions douteuses(démocratie « représentative »).
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Alerter@ Grd-mère Michelle
J’ai réauditionné la présentation du débat par Taddéi et je persiste: le sujet est bien l’intelligence. Mais je suis cependant d’accord avec vous; en filigrane il y a le problème de l’éducation, de la capacité pour chacun de prendre en mains son destin.
Il y un conflit entre deux tendances: la démocratie participative et la démocratie représentative selon vous, la démocratie tout court (gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, article 2 de notre constitution) et le gouvernement de l’élite bourgeoise, par l’élite bourgeoise et pour l’élite bourgeoise que nous avons actuellement et que nous avons hérité de Napoléon 1er, premier empereur français bourgeois, selon moi.
Puisqu’il est impossible de dissoudre physiquement le peuple (cf. le fameux mot de Brecht), l’élite bourgeoise actuelle a choisi de tenter de le dissoudre psychiquement par le biais de l’intelligence artificielle, et ce avec les considérables moyens de persuasion dont elle dispose, l’éducation et les médias mainstream en tête bien entendu. Face à cela, nous pouvons sembler désarmés avec notre intelligence naturelle, notre intelligence empathique, évidemment incapable de se mettre naturellement dans la peau d’un robot puisque ce dernier n’en a pas.
Comment, dans ce contexte, préserver et développer les capacités d’analyse et de compréhension des enfants afin que, une fois adultes, ils puisent prendre leur destin individuel et collectif en mains? Une condition nécessaire est de leur réapprendre à penser sans toute cette quincaillerie électronique dont le véritable but est de les asservir. C’est ce que font, ai-je lu, les ultra- riches avec leur propre progéniture.
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AlerterÀ JC: il y a bien longtemps(bien avant l’expansion de la mal nommée « intelligence artificielle ») que « l’élite » tente d’anéantir toute velléité de rassemblement du peuple, et d’étouffer ses revendications légitimes, grâce aux technologies de communication(presse, radio, Tv), et surtout grâce aux mensonges et fausses promesses qu’elle débite par ces canaux.
Nous sommes livré-e-s au règne de la particratie, fruit de la démocratie représentative, au niveau national et international(UE).
MAIS la technologie moderne nous permet au moins de dialoguer au-delà des partis et autres « groupes d’influence »(ce que nous faisons ici), et aussi de nous informer valablement (voir WikiLeaks et les attaques injustes que subit son fondateur).
Je suis convaincue que la jeune génération est au moins aussi intelligente que vous et moi, et même plus capable que nous de discerner le vrai du faux, élément indispensable de l’intelligence, qui pourrait même devenir le « jeu interactif » par excellence de ce siècle.
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Alerter@ Grd-mère Michelle
La quincaillerie électronique a l’avantage d’avoir accouché d’Internet, ce qui nous permet d’échanger (pourvu que ça dure).
Bien entendu que les générations qui suivent la nôtre (votre pseudo me laisse penser que nous appartenons à la même) sont au moins aussi intelligentes que nous, sinon plus. Je suis curieux de savoir ce qu’en pensent Manuuk (correctement orthographié) et Kesse.
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