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10.décembre.202110.12.2021 // Les Crises

Interdit d’interdire – Séries télés : nouvel opium du peuple ?

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Source : Russia Today France, Youtube

Frédéric Taddeï reçoit :

-François Bégaudeau : écrivain, critique littéraire, scénariste, acteur et réalisateur.

-Claire Cornillon : maîtresse de conférences en littérature comparée à I’Université de Nîmes. Membre du groupe GUEST (groupe universitaire d’études sur les séries télé).

-Virginie Martin : politologue, auteur de «Le charme discret des séries» aux editions Humensciences

Source : Russia Today France, Youtube, 24-11-2021

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Commentaire recommandé

Yann // 10.12.2021 à 07h22

Du coup, on dit encore « Saison 5, Episode 3 », ou bien plutôt « Cinquième vague, troisième dose » ?

13 réactions et commentaires

  • Yann // 10.12.2021 à 07h22

    Du coup, on dit encore « Saison 5, Episode 3 », ou bien plutôt « Cinquième vague, troisième dose » ?

      +46

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  • John V. Doe // 10.12.2021 à 09h33

    C’est toute la civilisation de l’image qui est un opium. Au contraire de la civilisation de la lecture qui favorise l’esprit critique et enrichit celui qui lit. L’image assène l’information à son rythme, rapide mais vide. Elle manipule les émotions comme jadis la radio. La lecture permet la respiration intellectuelle, la réflexion, la recréation par le lecteur. Elle permet aussi la relecture aisée donc dans le temps long. Enfin, elle ne nécessite pas des moyens immenses et onéreux.

    L’image animée est aussi très lente et pauvre quand à son contenu. Il existe des multiples études scientifiques qui comparent les contenus informatifs de JT et d’un journal papier à temps passé égal mais permettez-moi une image : quel est le pourcentage subsistant d’une œuvre littéraire qui est traitée dans le film qui porte son nom ? Malgré la démesure des moyens mis en œuvre, pas grand-chose, n’est-ce pas ?

      +35

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    • calahan // 10.12.2021 à 14h26

      le divertissement est la clé du livre « le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, nôtre société oscille entre cela et 1984 (les ingénieries sociales de 1984 que permettent les outils informatiques de nos sociétés développées actuelles notamment).

      Les séries ne sont qu’une des dents de la scie qui coupe les branches de l’imagination que permettent la lecture, la musique, la peinture et toutes expressions artistiques qui font que celui qui s’y adonne, enrichit son imaginaire, c’est une part non négligeable de l’élévation spirituelle.

      Mais encore faut il en avoir le temps et l’énergie !

        +6

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    • Orhan // 11.12.2021 à 10h33

      Pourriez vous préciser le 1er paragraphe de votre commentaire car j’ai du mal à comprendre votre avis et votre comparaison entre le cinéma et les séries d’un côté et la littérature de l’autre ? Parce qu’à 1ere lecture (et pas trop réveillé) ça me semble un peu tiré par les cheveux (pour être gentil).

        +1

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  • RGT // 10.12.2021 à 10h08

    Comme j’ai décidé à la fin des années 70 (ça ne me rajeunit pas) de ne plus m’approcher de la « boîte à cons » que je trouvais à l’époque déplorable et propagandiste (d’après ce que j’entends et ce que je lis ça ne s’est pas arrangé depuis) je ne suis pas compétent sur le sujet.

    Par contre, le meilleur conseil que je puisse donner est bel et bien de jeter cet appareil aux orties (c’est pas très cool au niveau pollution environnementale) afin de libérer du temps de cerveau disponible pour des activités plus enrichissantes.

    Quand je vois les statistiques sur le temps passé (perdu inutilement) vautré devant cet appareil je suis effaré.

    Et quand j’ai la visite d’un inspecteur du fisc qui vient s’assurer que je ne truande pas en ayant un téléviseur caché il n’est pas déçu du voyage : J’insiste pour lui faire visiter mon domicile dans tous ses recoins (en insistant sur le fait que je ne veux pas qu’il soit taxé de laxisme par sa hiérarchie, ce qui prend BEAUCOUP de temps) afin de lui prouver que je ne suis PAS un fraudeur.

    Je me souviens d’un sketch de Patrick Timsit qui décrivait la vie d’un vieillard :

    « Toute la journée je regarde la télévision.
    C’est chiant.
    Mais quand je l’allume c’est pire ».

    La vie est trop courte pour la gaspiller bêtement en étant passivement assis devant un instrument de propagande, de manipulation et d’abrutissement.

    Faites ce que vous voulez mais ne venez pas ensuite pleurer si vous vous faites tondre à blanc suite à votre passivité et votre incapacité à réfléchir à votre propre condition.

      +13

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  • David D // 10.12.2021 à 16h02

    J’ai été étonné de voir que c’est Taddeï lui-même et non les intervenants qui a amené la question essentielle que la série qu’on dénonce, c’est celle qui propose une histoire en dizaines ou centaines d’épisodes, avec un temps de consommation démentiel, et un suspense à deux balles continuellement relancé, sachant qu’au fur et à mesure des épisodes on change d’intrigue principale. Auparavant, les intervenants opposaient le cinéma et la série, sans aucune définition préalable du mot « série ». Pour rappel, il n’existe pas des critères qui séparent le clip publicitaire, l’épisode de série et le film en salle, tout comme au collège et au lycée on enseigne mensongèrement la différence entre la nouvelle et le roman sur des critères qui peuvent être démentis. Pour s’opposer au clip publicitaire, l’artiste ne peut pas dire que ce n’est pas de l’art, il doit problématiser autrement la différence. Le problème des séries actuelles, c’est le temps de conso, et c’est l’anéantissement du projet global. Des gens vont aimer des séries qui annoncent une fin, mais la fin en elle-même pourra être nulle ou décevante ou contradictoire avec des attentes sur plusieurs années. Enfin, dans les années 80, on était tributaire de la télé et parfois des VHS qui s’abîment. Le triomphe actuel des séries s’explique aussi par la vente de coffrets DVD, l’internet, l’absence d’horaire figé pour les suivre…

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    • MICHEL // 17.12.2021 à 05h09

      Michel L’on POUVAIT la jeter ce que j’ai personnellement réalisé lorsque les  »salopards »(excusez-moi!) forcèrent la mise avec 3X PUB par heure-émission. Jamais plus regardé cela sinon  »accidentellement ». Autrement dit: TOUS CEUX QUI OSERAIENT SE PLAINDRE d’être mal nés tant pis!TOUT JOUE CONTRE VOUS et vous ne voulez PAS le comprendre! DIFFICILE? Non pas! Prétention existentielle lourde type ‘exponentielle’ donc LE RÉSULTAT de WALL STREET en 2008…….A quand LE TREMBLEMENT TOTAL? Je ne puis pas le prévoir à ce jour! Mais il est certains que les rats et les corvidés ont de beaux jours devant eux! Moi je me repose sur une des chaises de pont du Titanic ‘ta mère’ du vin à la main, tant qu’il y en a ENCORE. VIVE LA LIBERTÉ et le RESTE est littérature. Bien à vous. Courage…

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  • florian lebaroudeur // 10.12.2021 à 18h48

    Pour information, le co-fondateur de Netflix Marc Randolph est le petit neveu d’un certain Edwards Bernays…

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Randolph

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  • Incognitototo // 11.12.2021 à 18h05

    Dans les années soixante-dix, dans certains cercles d’amis, on se racontait l’histoire de la « glute »… L’intérêt et l’exercice pour le conteur consistaient à retenir l’attention de son auditoire (qui ignorait la chute) en faisant durer l’histoire et en inventant pour cela au fur et à mesure du récit des rebondissements, des péripéties, des empêchements, des accidents, des retournements, et cetera… Quand le conteur en avait lui-même marre, il donnait la solution du mystère de la « glute »… et était alors détesté par les auditeurs à cause de la supercherie qui avait permis de retenir leur attention aussi longtemps (une nuit entière parfois)…

    Les séries chronophages que j’ai regardées, quel que soit leur intérêt intrinsèque, m’ont toujours donné le sentiment que j’écoutais une histoire de « glute ». Cela crée un rapport au temps (donc à la mort), à la vraisemblance et à la réalité très particulier. Je ne sais pas précisément les définir, mais je pense que nous sommes dans le domaine de l’expérience psychotique…

    Plus généralement, il faut quand même que nos vies soient bien pourries pour que nous trouvions « normal » de perdre tant de temps à vivre par procuration la vie des autres. Quand j’étais jeune, jamais je n’aurais pu me coller plus d’une demi-heure devant une télé… je suis devenu vieux, mais je remarque que beaucoup de jeunes le sont encore plus que moi…

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  • yannos // 12.12.2021 à 12h23

    Peyton Place est un feuilleton télévisé de soirée (prime time serial) américain en 514 épisodes de 25 minutes, soit 214 heures diffusé entre 64 et 69

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  • petitjean // 12.12.2021 à 17h36

    Qu’ajouter à ces commentaires ? L’essentiel est dit

    divertir, détourner l’attention, offrir une vie de rechange, désarmer intellectuellement, pousser à la consommation, abêtir….toutes ces images, ces télés ça sert à ça !

    Des heures chaque jour perdues devant un écran. Des adultes éternellement adolescents, des enfants et ados hypnotisés par des écrans, des deuxième cycle illettrés…………..les maitres du monde peuvent se réjouir , le troupeau hébété ira dans la direction qui lui sera indiqué.

    Demain sera pire qu’aujourd’hui avec les nouvelles générations drogués aux écrans. Observez comme ils étreignent leur smartphone comme si leur vie en dépendait. Ils sont incapables de se concentrer une heure en écoute ou sur un texte et incapable d’en faire la synthèse. La capacité d’analyse, à distinguer les causes des conséquences, l’esprit critique, sont entrain de disparaitre. C’est la volonté des puissants

    Oui, demain sera pire encore ! ………………

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  • Lt Anderson // 14.12.2021 à 10h51

    Le problème avec ce que dit Virginie Martin quand elle cite la série inspirée du « Maître du Haut Château » de Philip K. Dick, est que pour elle il suffit d’apposer l’étiquette « Philip K. Dick » sur une série pour en faire une « œuvre » remarquable.
    Alors qu’en fait c’est une véritable trahison de l’esprit qui se dégage du roman. On n’y retrouve pas la profondeur et la densité du livre.
    Et c’est bien là ce qui démontre les fréquentes impostures de ces séries « inspirées du roman de ».

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  • Fernet Branca // 14.12.2021 à 22h52

    Quand les élections approchent en France vous ne voyez plus que des soirées télé sur des femmes flics, des femmes juges, même le capitaine Marleau dont l’interprète Corinne Maserio sois disant proche de la France Insoumise se prête au jeu.
    La peur augmente dans les chaumières et l’idéologie sécuritaire de droite donne les résultats que l’on connaît.
    Comme par hasard la réalisatrice s’appelle Josée Dayan née à Toulouse mais ayant grandi à Alger.
    Voir Wikipédia.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9e_Dayan

    Cela ne vous fait pas penser à un candidat de la présidentielle 2022 dont on nous rabâche les oreilles ?

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