La féministe palestinienne Mariam Abudaqa était en tournée de conférences en France lorsqu’Israël a détruit sa maison à Gaza. Le gouvernement français a tenté de l’expulser, mais Mariam Abudaqa explique à Jacobin qu’elle refuse de renoncer à dire la vérité sur les crimes d’Israël.
Source : Jacobin, Harrison Stetler, Mariam Abudaqa
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Une interview de Mariam ABUDAQA par Harrison STETLER
En septembre, la célèbre militante palestinienne Mariam Abudaqa est arrivée en France pour une tournée de conférences. Elle était venue s’exprimer en tant que militante féministe et avait même été invitée à l’Assemblée nationale par le parti de gauche La France Insoumise. Mais Abudaqa s’est rapidement retrouvée mêlée au débat français sur l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre, et sur la crise à Gaza provoquée par les représailles d’Israël. Le 9 octobre, le président du Parlement a bloqué la demande d’intervention de Mme Abudaqa à l’Assemblée nationale. Une semaine plus tard, Abudaqa, âgée de 72 ans, a été arrêtée à la gare Saint-Charles de Marseille et assignée à résidence jusqu’à son éventuelle expulsion de France.
Dans le cadre de la répression générale de la solidarité avec la Palestine, le ministère de l’intérieur a justifié l’expulsion d’Abudaqa par son appartenance au Front populaire de libération de la Palestine, un groupe figurant sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. L’arrêté affirme également que la présence d’Abudaqa était « de nature à attiser les tensions, la haine et la violence entre les communautés et à causer de graves troubles à l’ordre public », ajoutant qu’elle était dangereuse compte tenu « de la montée de la menace terroriste en France. »
Pourtant, vendredi dernier, un juge administratif a annulé l’ordre d’expulsion d’Abudaqa, estimant : « Le ministère de l’intérieur a gravement, et de manière manifestement illégale, porté atteinte à [sa] liberté d’expression et de mouvement. » À Gaza, Abudaqa est une féministe de premier plan et une militante de la libération de la Palestine. Elle parle ici de la crise à Gaza avec Harrison Stetler de Jacobin. Dana Katkhoda a traduit de l’arabe.
HARRISON STETLER : Vous êtes en France depuis le début de cette nouvelle crise. En tant que personne engagée auprès des habitants de Gaza et du mouvement de libération de la Palestine, que ressentez-vous de devoir observer cette situation de si loin ?
MARIAM ABUDAQA : Tout d’abord, je suis heureuse de pouvoir faire entendre la voix de ma famille et de mes proches à Gaza. Mais je me sens tellement impuissante quand je regarde tous ces massacres à la télévision. Je reçois des appels de gens, là bas chez moi et ma douleur est profonde. Je brûle de l’intérieur : je ne peux ni dormir ni manger. C’est très dur pour un être humain de perdre ce qui compte le plus pour lui : sa famille, ses parents, sa maison.
Ce qui se passe actuellement est un crime. Mais ce n’est pas un crime normal, c’est un crime inconcevable. Il est au delà de tout ce que l’on peut imaginer.
C’est pourquoi le monde doit se réveiller. Ce qui se passe actuellement relève de crimes contre l’humanité. Il est impossible qu’un être humain puisse voir ce qu’il voit aujourd’hui à Gaza et l’accepter. Il est impossible de rester silencieux face à ces crimes, d’être neutre ou de se ranger du côté de l’oppresseur. Notre peuple est opprimé, et cela dure depuis soixante-quinze ans : massacré, expulsé, soumis au blocus. Mais nous sommes toujours debout, parce que nous avons droit à la justice. Parce que c’est notre terre.
HARRISON STETLER : Avez-vous pu rester en contact avec votre famille, vos amis et vos camarades restés au pays ?
MARIAM ABUDAQA : Je suis en contact avec eux, mais comme il n’y a ni Internet ni électricité, je leur écris et j’attends qu’ils me répondent. Trente et un membres de ma famille ont été frappés. Hier [mardi 24 octobre], quatre autres ont été victimes. Mon frère m’a appelé hier et m’a dit que nos maisons étaient toutes en ruines. Ma propre maison a été détruite.
Le peuple palestinien vit depuis soixante-quinze ans sous l’occupation, la violence et la déshumanisation. Le monde nous a assuré que nous avions le droit d’exister sur cette terre.
Je suis toujours en contact avec eux, sinon je mourrais ! Cela m’aide d’entendre ne serait-ce qu’un seul mot de leur part. Mes contacts en Cisjordanie m’ont dit qu’il y avait un mouvement de soutien pour me soutenir face à ce qu’il m’arrive en France. En plus de toute la douleur qu’ils éprouvent, ils s’inquiètent pour moi !
À chaque minute, il se passe quelque chose et je veux m’assurer qu’ils vont bien. Nous ne savons pas ce qu’il va se passer. Mais j’essaie de rester en contact, je lis les noms des martyrs et leurs photos sur les sites d’information palestiniens, et mon cœur se serre.
HARRISON STETLER : Votre expulsion de France a été heureusement suspendue par un juge, mais pouvez-vous nous expliquer comment vous avez vécu votre arrestation initiale et votre détention le 16 octobre ?
MARIAM ABUDAQA : La France dans laquelle je venais était un endroit sur lequel j’avais lu beaucoup de choses – un grand pays, avec des libertés, y compris la liberté d’expression et la liberté d’avoir des opinions différentes. Malheureusement, et sans aucune raison, je n’ai pas été autorisée à dire ma vérité et j’ai été assignée à résidence.
Mais m’est-il possible de ne pas exprimer mon opinion alors que mon pays est réduit en cendres ? M’est-il possible de ne pas en parler alors que ma famille est en train de mourir ?
Les Occidentaux parlent sans cesse des droits des femmes et des enfants, mais je suppose que cela ne s’applique pas à nous, les Palestiniens.
Les raisons qu’ils ont invoquées ne sont pas valables. Ils ont dit que j’appartenais à une organisation terroriste appelée Front populaire de libération de la Palestine. Nous ne sommes pas contre les juifs, les chrétiens ou les musulmans. Nous sommes contre l’occupation, et ce qui m’est arrivé est donc bizarre.
Je me suis rendue dans de nombreux autres pays et je n’ai jamais été traitée de la sorte. Je suis féministe et je me bats pour les droits des femmes. Les Occidentaux parlent sans cesse des droits des femmes et de ceux des enfants, mais je suppose que cela ne s’applique pas à nous, les Palestiniens. Ils ont annulé mon visa et, heureusement, lorsque j’ai pris un avocat, j’ai gagné le procès.
Une personne doit pouvoir exprimer son opinion et dire la vérité. Il ne faut pas avoir peur de la vérité. En effet, même si l’on n’est pas d’accord avec l’opinion de quelqu’un, il est nécessaire de l’écouter. C’est ce que l’on entend par pluralisme : que les êtres humains puissent exprimer leurs opinions quelles qu’elles soient. Avec toutes les expériences que j’ai vécues dans ma vie, je sais que je resterai résiliente parce que je suis Palestinienne. Un jour, la vérité éclatera, et ceux qui auront dit la vérité auront gagné.
HARRISON STETLER : Israël tente de faire passer ses bombardements, son siège et son invasion terrestre attendue de Gaza pour une guerre contre le Hamas. Des membres du gouvernement de Benjamin Netanyahu ont évoqué le désir de mettre fin à la domination du Hamas et de « changer l’équation » à Gaza. Qu’est-ce que cela signifie réellement ?
MARIAM ABUDAQA : Tout cela n’est que mensonges. Nous pouvons voir les images en provenance de Gaza, et pourtant une grande partie du monde préfère rester aveugle. La résistance palestinienne n’a rien à voir avec le Hamas. Le peuple palestinien vit depuis soixante-quinze ans sous l’occupation, la violence et la déshumanisation. Le monde nous a promis que nous avions le droit d’exister sur cette terre, et il nous reconnaît. Nous avons des ambassades dans le monde entier, mais nous sommes un État occupé.
Qu’attendent-ils de nous ? Que nous abandonnions et que nous rendions notre drapeau ? Qu’Israël continue à nous assassiner et que nous continuions à les regarder faire ? Ce n’est pas juste. Le Hamas fait partie du peuple palestinien, mais tous les Palestiniens ne font pas partie du Hamas. Regardez les gens qui meurent en Cisjordanie, à Naplouse et à Jénine, ou sous le blocus de Gaza. Tout notre peuple vit l’agonie de l’occupation, de la pauvreté, du chômage et d’un état de siège.
Cela fait combien de jours maintenant que le conflit dure ? Les hôpitaux ont été bombardés et ne fonctionnent plus. Ils ont détruit les lieux de culte musulmans et chrétiens. Ils ont détruit des écoles et des abris. Tout cela est-il lié au Hamas ? Le Hamas est-il un hôpital ? Ou une église ?
En soixante-quinze ans, qu’a fait le droit international pour nous ? Le monde entier voit que ce qui se passe est injuste, constate que le droit international s’applique ailleurs dans le monde mais pas en Palestine. Le droit international n’a aucun sens si l’on accepte ce qu’il se passe à Gaza. Lorsque des milliers de Palestiniens sont assassinés au phosphore blanc et sous des milliers de bombes, ils continuent de vous dire que les terroristes, c’est nous.
Qui sont les terroristes ? Est-ce l’occupant ou ceux qui sont occupés ? S’ils veulent la paix, le problème de la Palestine doit être résolu conformément au droit international. Nous ne voulons rien d’autre que notre liberté. Nous ne sommes contre personne. Nous ne sommes pas des terroristes. Nous sommes un peuple qui veut sa liberté et sa souveraineté.
HARRISON STETLER : Alors que les populations du Moyen-Orient et d’ailleurs ont manifesté leur solidarité envers les habitants de Gaza, les gouvernements européens et américains n’appellent pas à un cessez-le-feu. Au contraire, ils ont donné leur feu vert à la guerre punitive de Netanyahou. Pourquoi les Occidentaux ne comprennent-ils pas cette crise ?
MARIAM ABUDAQA : Si je pense que la grande majorité est derrière nous, les gouvernements [occidentaux] ont des objectifs différents. Le sionisme vient d’Europe, ne l’oublions pas. Quiconque veut feindre la neutralité, appeler à une solution à deux États et se tenir ensuite aux côtés des forces d’occupation prend réellement parti. Ils sont complices de ces crimes de guerre. Le silence de la communauté internationale a renforcé l’occupation.
Nous ne sommes donc pas surpris. Mais la vérité se manifeste cependant. L’attaque contre Gaza fait voler en éclats le statu quo. Le monde voit que pour les gouvernements occidentaux, « résoudre » le problème palestinien cela veut dire : le faire disparaître. Mais notre peuple continuera à tenir bon. Ce qui nous arrive est révélé au grand jour. Nous n’avons pas besoin qu’ils nous envoient de l’argent ou de l’aide en contrepartie des meurtres et de la violence dont nous sommes victimes. Nous voulons notre liberté, et nous voulons ce que le droit international dit être notre droit.
Gaza est toujours debout. Pourquoi ? Parce que ce qui se passe à Gaza est la vérité. Cette vérité, peu importe le temps qui passe, restera notre vérité. Notre victoire n’est pas seulement pour Gaza, mais pour l’ensemble de la Palestine et pour tous les peuples libres du monde. Le danger du fascisme nous concerne tous et nous voulons en protéger le monde. Nous ne voulons faire de mal à personne, mais nous ne voulons pas d’une fausse paix.
Le peuple palestinien est en train de subir un génocide. Ceux qui ont vécu les horreurs du passé ne devraient pas être ceux qui commettent ces horreurs contre nous. Un jour viendra où ils se réveilleront et se rendront compte de la catastrophe qu’ils ont provoquée.
HARRISON STETLER : Vous êtes venue en France pour parler avec des militants de votre oeuvre en tant que féministe et activiste en Palestine. Dans les jours, les semaines et les mois à venir, quels sont les besoins les plus pressants des habitants de Gaza de la part des mouvements de solidarité étrangers ?
MARIAM ABUDAQA : Le soutien politique et la révélation de la vérité sont les deux choses les plus importantes. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas tant d’aide humanitaire que d’aide politique. Nous avons besoin du soutien des mouvements de jeunes, de travailleurs et des féministes afin qu’il y ait une mobilisation en faveur de leurs homologues à Gaza. Nous aurons besoin d’une campagne pour reconstruire Gaza et d’un soutien juridique et en matière de droits humains pour les prisonniers de l’occupation.
Nous avons besoin de toutes les voix qui pourront s’élever pour nous soutenir, qu’elles viennent du monde de l’art, du sport, des affaires ou de la politique. Lorsque nos concitoyens savent qu’ils bénéficient du soutien de l’étranger, ils n’ont pas l’impression de se battre seuls. Je dirais que chaque voix est importante. Nous avons besoin que les gens viennent, qu’ils voient, qu’ils rendent compte de ce qu’il se passe : pour dénoncer les mensonges de l’occupation.
Contributeurs
Mariam Abudaqa est une féministe palestinienne de premier plan.
Harrison Stetler est journaliste indépendant et un enseignant qui vit à Paris.
Source : Jacobin, Harrison Stetler, Mariam Abudaqa, 30-10-2023
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
Le Hamas serait il responsable de 75 ans de colonisation, d’expulsions, de meurtres, de pogroms, d’emprisonnements, d apartheid?
Ne considérer que le 7 octobre 2023 est une forme de négationnisme.
Depuis quand a t on observé le respect des accords d Oslo? Jamais.
Israël a des projets pour exploiter les nappes de gaz au large de Gaza; A l’ONU B.Nethanyahu a présenté récemment une carte d Israël sans la Palestine…effacée…
Et il a longtemps considéré que le Hamas était son « meilleur » ennemi pour empêcher les populations palestiniennes de mettre en œuvre un projet politique laïque d autodetermination avec l ‘OLP.
Oui il faut un cesser le feu durable et des négociations pour la justice et le droit des populations palestiniennes qui sont sur leurs terres avant l installation d Israël et actuellement massacrées à Gaza mais aussi en Cisjordanie.
22 réactions et commentaires
Le hamas est un mouvement islamiste avant d’être palestinien. C’est la même chose QU’ISI, DAECH,et autres qu’ils combattent au côté des autres palestiniens me fait bien rire vu la façon dont ils ont traité leurs opposants après le coup d’état à gaza après leur élection.
Actuellement c’est l’extrême droite israelienne contre l’extrême droite palestinienne et la population palestinienne au milieu.
+6
AlerterSauf que le Hamas s’est vu propulser au sommet par l’extrême droite israélienne pour « plomber » le Fatah de Yasser Arafat qui voulait la PAIX.
Et pour parvenir à leurs fins, les mêmes CRIMINELS ont fait assassiner Yitzhak Rabin, premier ministre israélien afin d’être certains que la paix ne survienne JAMAIS.
Même technique que celle utilisée par les USA avec Al Qaïda et ses descendants… Je suis certain (opinion personnelle) qu’une entraide a été hautement active…
N’oublions JAMAIS que les premiers à avoir commis des attentats aveugles contre les civils en Palestine étaient bel et bien les sionnistes.
D’ailleurs, le premier chef de cet état avait été recherché par toutes les polices de la planète (officiellement du moins) comme terroriste très dangereux et s’appelait David Ben Gourion…
Les « faucons » israéliens ne veulent pas la paix (comme leurs « frères » US) car une paix durable les mettrait au chômage et signerait la fin de leur souhait du « grand Israël » épuré de tous les « untermenschen » qui volent la « terre promise ».
Idéologie de merde, quand tu nous tiens… et surtout quand elle permet à quelques opportunistes de garder leur postes et leurs pouvoirs, qu’est-ce que la vie de quelques « gueux » qui n’ont rien demandé comparé à ce projet grandiose ?
Quand une idéologie sanguinaire se prétend issue d’une « grande religion » il ne faut jamais s’attendre à un résultat d’une grande humanité…
+36
AlerterL Occident qui a massacré les Juifs a cru par paresse intellectuelle et voulant évacuer sa culpabilité au plus vite , réparer en permettant la Nakba ,un autre crime contre l ‘humanité , c’est dire le génie de nos politiques
Refusant l’étendue de ses crimes il défends maintenant bec et ongle sa 1ere victime qui lui a adopté les méthodes de son bourreau , ce que ces vierges effarouchées ne sauraient voir !
Le SEUL coupable du drame , nos immenses démocrassies américanistes !
+30
AlerterIl commencerait à être indispensable de réfléchir car toutes ces familles endeuillées par la sauvagerie feront le terreau des extrémistes du hamas …..
Tous les conflits finissent par des négociations, tous.
Et si on commençait par négocier avant de massacrer ????????????????
+20
AlerterMalheureusement, nous ne sommes plus ici dans un conflit « classique » si je puis dire, avec de vraies perspectives de paix négociée, mais plutôt dans une guerre des gangs comme à Bogota ou à Mexico, entre le Hamas et le Likoud cette fois, avec au milieu les civils qui trinquent.
+3
AlerterNous avons là, exposée avec dignité , la réalité de la situation en Palestine, qui révèle la vérité de ce qu’à été la création d’Israël: la dernière « colonisation » par l’Occident, d’un territoire et d’un peuple. Cette colonisation est en train d’aller au bout de sa logique: expulser, faire mourir de pauvreté, assassiner, les Palestiniens pour s’emparer de tout leur territoire.Avec une constante: le mépris total du droit international.
Ajoutons, pour prévenir toute excuse: la Palestine n’a aucune responsabilité vis à vis de la shoa, contrairement aux pays Européens…
Elle révèle aussi à ma grande honte de Français, la réalité de notre régime politique: certes, une pseudo démocratie (le peuple n’y exerce pas de pouvoir, comme en atteste l’usage systématique du 49-3, et les décisions prises par un seul homme), mais aussi une pseudo république puisque les droits politiques élémentaires de l’égalité, de la liberté d’expression et de manifester, y sont de plus en plus souvent bafoués.
+31
AlerterIl n’y a pas de honte (ni de fierté, d’ailleurs) à être français(ou palestinien, ou israélien…).
Ces sentiments sont totalement déplacés, dans ce cas.
Car… »On choisit pas sa famille… ni les trottoirs sur lesquels on apprend à marcher… »(M.Leforestier)
Et les générations actuelles d’européen-ne-s n’ont aucune responsabilité vis-à-vis de la Shoah, ni des colonisations passées.
Mais, en effet, profiter sans compter des rapines occasionnées par celles-ci(et qui sont, me semble-t-il, ce qui les a motivées), quand on a la chance de savoir, c’est carrément les cautionner.
S’informer* et s’impliquer pour améliorer et conforter les États de Droit et le Droit International, par amour pour les générations futures, est le meilleur moyen de se satisfaire d’être humain, quand on sait. En cueillant, au passage, les roses de la vie…
* « La pollution de l’activité militaire: un fantôme à dévoiler »
Nouvelle brochure de la CNAPD (Coordination Nationale des Associations pour la Paix et la Démocratie – http://www.cnapd.be)
+5
Alerter« Il commencerait à être indispensable de réfléchir car toutes ces familles endeuillées par la sauvagerie feront le terreau des extrémistes du hamas ….. »
Oui tout à fait et le hamas surtout aurait dû bien réfléchir avant d’aller faire ce qu’il a fait, surtout qu’il savait bien ce qui allait se passer…
On en serait pas là et ça n’empêcherait pas les négociations dans une atmosphère plus neutre.
+6
AlerterNetanyahou et le Hamas sont d’accord : ils ne veulent pas d’une solution à 2 états. Ils ne veulent pas la paix.
+6
AlerterSi, ils sont tous les deux pour une solution à deux états : un état hébreu et un état juif pour Netanyahou, et un état arabe et un état islamique pour le Hamas.
+1
AlerterLes négociations et les accords n’ont pas manqués, validés à l’international. Les Palestiniens réfléchissent depuis longtemps. Mais manifestement une des parties est de mauvaise foi et profite des interminables négociations pour avancer son agenda de départ (le « Grand Israêl »)…Alors rien d’étonnant que ça finisse par des drames et des dommages à long terme « irréparables ».
+18
AlerterAh si seulement ce cycle de violences avait commencé juste avec le Hamas, mais tout a commencé bien, bien avant. Et donc il y a bien longtemps que l’atmosphère n’est plus vraiment neutre.
+16
AlerterIn fine , l’Arabie Saoudite et Israël ne vont pas normaliser leurs relations .
A voir pour d’autres pays….
+4
AlerterLe Hamas serait il responsable de 75 ans de colonisation, d’expulsions, de meurtres, de pogroms, d’emprisonnements, d apartheid?
Ne considérer que le 7 octobre 2023 est une forme de négationnisme.
Depuis quand a t on observé le respect des accords d Oslo? Jamais.
Israël a des projets pour exploiter les nappes de gaz au large de Gaza; A l’ONU B.Nethanyahu a présenté récemment une carte d Israël sans la Palestine…effacée…
Et il a longtemps considéré que le Hamas était son « meilleur » ennemi pour empêcher les populations palestiniennes de mettre en œuvre un projet politique laïque d autodetermination avec l ‘OLP.
Oui il faut un cesser le feu durable et des négociations pour la justice et le droit des populations palestiniennes qui sont sur leurs terres avant l installation d Israël et actuellement massacrées à Gaza mais aussi en Cisjordanie.
+39
AlerterMerci pour cet interview de Mariam Abudaqa.
Heureuse d apprendre qu’elle a pu faire valoir ses droits devant la justice française contre son expulsion programmée injustifiée.
+15
AlerterMariam Abudaqa à 72 ans, elle a donc toujours vécu dans une guerre de conquête des territoires issus de la disloquation de de l’empire ottoman en 1918. Le conflit ne démarre pas un 7 octobre 2023,comme se justifie l’occident bien pensant qui se laisse abuser avec facilité par le chantage de l’état israélien, suprémaciste, raciste, qui n’est, au fond, qu’une copie en plus sauvage et expéditive de la fondation du pays de la liberté, à savoir, les USA .75 ans de guerre, 3 générations d’êtres humains (pas des bêtes) expulsés de leur foyer et parqués dans des camps, maintenant affamés, assassinés, privés d’eau et de moyens de communication, leurs hopitaux encerclés et bombardéset tout ce que dit la bien pensance est « le hamas aurait du réfléchir »…Une honte de la pensée humaine, un révisionnisme historique d’une europe qui a été la matrice et le modèle des pires destruction du XXième siècle, pour voir cette répétition de cruauté avec force moyen de communication et de mensonges accueillis sans critique.
+27
AlerterIsraél est faible et ses béquilles sont les USA, il faut que ce soient eux qui fournissent les armes et les munitions,envoient des porte-avions patrouiller au large de Gaza. La guerre perpétuelle et éternelle, tout comme les USA, est et sera le mode de gouvernance et d’existence de l’état israélien. jusqu’à ce que ses soutiens se lassent de se taire et de cacher à leur opinion publique les assassinats de bédouins par des colons protégés par leurs militaires, les bombardements sur les territoires irakiens et syriens, Ces mensonges qui vont jusqu’à nous présenter, dans les médias français, une cisjordanis d’une jolie couleur verte alors qu’elle est totalement émiéttée, rongée par les colonies, maillée d’un réseau routier exclusivement dédié aux israéliens. Mais on sait bien que c’est des organisations comme le Hamas ou le Hesbola ou le Fatha qui sont les méchants. L’OMS et la Croix Rouge protestent aussi, de quoi se mêlent-ils?
+20
AlerterLa promptitude avec laquelle l’éxecutif Français case des quidams dans la catégorie « terroriste » soulève un bon gros paquet de questions pas agréables. Comme si naître au mauvais endroit au mauvais moment faisait automatiquement de vous une cible à abattre.
C’était heureusement injustifiable en droit mais je crains fort que des « justifications » apparaissent bientôt dans la loi, l’executif actuel ayant la fâcheuse tendance à ètre de mauvais perdants… qui ne refléchissent surtout pas aux conséquences de leurs actes.
+17
AlerterLes prophètes ne sont des Madame Soleil qui prédisent l’avenir. Ils sont des hommes qui voient la réalité telle qu’elle est, des hommes qui disent la vérité.
Jérémie, le prophète, s’adresse à Israël en des termes qui n’ont pas pris une ride. En de longues « jérémiades », il reproche à Israël d’avoir oublié son dieu et d’adorer toutes sortes d’idoles de bois et de pierre.
L’idole que les suprémacistes israéliens adorent aujourd’hui est une idole de papier, la torah.
Drame des drames, drame au carré : ils idolâtrent le livre qui prescrit de ne pas idolâtrer !
Comment sortir de ce trou noir de la pensée ?
On voit mal Macron faire référence à Jérémie dans un discours. Et pourtant… que cela aurait de sens ! quel retentissement cela aurait !
Qu’on aimerait que la France soit capable d’une telle lucidité et qu’elle ose rappeler au monde ce que le savoir universel doit à l’Ecriture !
Comme dirait l’autre, « je vais un rêve »…
+5
AlerterAttention: l’écriture, formidable outil de transmission des savoirs et des capacités, qui a participé à l’évolution galopante de l’espèce humaine (transmission indispensable, d’ailleurs, à la subsistance de toutes les espèces animales), est également un instrument de pouvoir dans la mesure où elle travestit volontairement souvent la parole(mensonges et omissions), ou involontairement (erreurs, ou « actes manqués », notamment aux stades de la traduction/de l’impression: « je vais un rêve » ou « je fais un rêve »?)
Au-delà des savoirs, elle sert aussi à propager des fables imaginées à dessein pour « éduquer »(conduire… vers où?) et soumettre des populations peu instruites des réalités.
À noter aussi l’affaiblissement généralisé de la connaissance des multiples et diverses langues qui permet de tronquer la signification initiale des mots(et des intentions!).
Donc, on peut considérer que l’humanité, à son stade actuel d’évolution, devra beaucoup plus à l’enregistrement et la transmission des sons et des images, qui sont des inventions plus « probantes » et salutaires que l’écriture… et surtout que l’Écriture (soi-disant « Sainte »),même si celle-ci contient sans doute quelques vérités.
« Au commencement était le Verbe » … Toute l’Histoire de l’humanité (transcrite par les vainqueurs d’une perpétuelle compétition grotesque et mortifère entre membres d’une même « famille ») est ici probablement révélée dans sa dramatique duplicité.
+1
AlerterVoici le reportage d’Arte sur les territoires occupés de Cisjordanie et l’incessant vol grignotage des colons israéliens.
https://www.arte.tv/fr/videos/030273-938-A/arte-reportage/
+2
Alerterhttps://www.youtube.com/watch?v=UVcdSg-EO0w
Boniface: Gaza, le pire est à venir.
+1
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