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11.février.201811.2.2018 // Les Crises

Les Fausses nouvelles et le nouveau Royaume des Mensonges

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Source : Index, Jean-Paul Marthoz, 14-12-2017

Journaliste belge à la retraite et auteur de « Terrorisme et les médias », Jean-Paul Marthoz a livré ses pensées ci-dessous le 5 décembre 2017 durant une table ronde au Parlement européen présentée par les députés Barbara Spinelli et Curzio Maltès :

Démocratie, journalisme, et alphabétisation dans l’ère de la post-vérité

Tout a déjà été dit sur les fausses nouvelles ou fake news. Alors que le mot « post-vérité » a été choisi comme mot de l’année en 2016 par le dictionnaire d’Oxford, il ne se passe pas un jour sans une évocation du « nouveau royaume de mensonges ».

Cependant, une fake news au sens où on l’entend aujourd’hui n’est pas n’importe quelle sorte de mensonge. C’est une information délibérément mensongère ou trompeuse, spécifiquement conçue pour avoir un impact perturbateur (sur la société, la géopolitique etc.) et devenir virale dans les médias et les réseaux sociaux.

Le terme a revêtu une connotation éminemment politique lors de la campagne de Donald Trump en 2016. L’inattendu candidat du parti républicain l’a transformé en marque, non seulement en remplissant ses discours et tweets de faits approximatifs ou même faux, mais aussi en accusant les médias de qualité d’être ceux qui produisent les fake news.

Le terme a revêtu une dimension stratégique avec les accusations d’intervention dans la campagne électorale américaine portées contre la Russie. Dans la refonte du monde en cours, la fausse information fait partie des stratégies d’influence et appartient à l’arsenal des guerres asymétriques.

L’immigration n’a pas compté au rang des objectifs privilégiés de ces concepts dévoyés de l’information. Pendant sa campagne, Donald Trump a mitraillé les « bad hombres » mexicains. La campagne du Brexit, quant à elle, a été polluée du début à la fin par des histoires inventées de toutes pièces à propos de migrants syriens et de plombiers polonais.

L’immigration a toujours conduit à des inventions et à des exagérations. Avant même l’apparition du mot fake news, beaucoup de médias, en particulier les tabloïds britanniques, ont exploité le filon avec des titres extravagants sur les migrants. C’était une occurrence banale du sensationnalisme médiatique. Aujourd’hui, cependant, le thème de l’immigration est utilisé de manière stratégique dans le but de semer la confusion au sein des pays européens, et de soutenir les mouvements populistes, qui presque partout en Europe, remettent en question les fondements et les valeurs gravées dans les traités de l’UE. C’est l’un des leviers les plus efficaces du populisme et de l’essor de l’extrême droite.

Sur les réseaux sociaux, une telle stratégie profite d’une caisse de résonance exceptionnelle. Ces réseaux ne sont pas seulement utilisés par des millions de citoyens qui participent, avec sagesse ou par-dessus la jambe, au flux d’information et au débat public, mais aussi par des groupes organisés, voire robotisés, qui y poursuivent une politique délibérée d’occupation et d’agitation.

Certains ont transformé la désinformation en business, comme ces gamins macédoniens qui s’étaient bien amusés en racontant que le Pape soutenait Donald Trump, générant des millions de clics et des milliers de dollars de revenus publicitaires. Mais cet événement n’est qu’un épiphénomène, une anecdote, lorsqu’on le compare aux stratégies politiques qui ont été mises en place.

Les fake news constituent une attaque directe contre l’éthique démocratique. Leur objectif est de polluer les débats, conduisant à « la propagation d’un relativisme pernicieux déguisé en scepticisme légitime », ainsi que le dit Matthew D’Ancona dans son livre Post Truth [post-vérité, NdT], publié aux éditions Ebury Press, 2017, p. 2.

La qualification de diffuseurs de fausses nouvelles donnée à la presse prestigieuse par ceux qui sont les principaux émetteurs de fake news fait partie d’une attaque déterminée contre le système de vérifications et de contrepoids qui définit et protège la démocratie libérale. Le but est de rendre illégitimes « les élites », « l’establishment ». C’est d’affaiblir les contre-pouvoirs et en particulier la presse historique qui, dans le cas des États-Unis, constitue un des freins au « matamorisme » impulsif de Donald Trump. En Allemagne aussi, les attaques contre la presse « mensongère », un souvenir de l’époque nazie, ou en France, le dénigrement des « merdias » et de la « presstituée », ont un objectif stratégique : discréditer ceux qui décodent et dénoncent les mensonges des mouvements et des leaders populistes montants.

Les fake news sont aussi révélatrices de nos sociétés et de leurs dérapages. Elles font partie d’un univers numérique qui est en même temps fascinant et déstabilisant. Des mots comme phishing (hameçonnage), usurpation, hacking, bulle de filtres, témoignent de l’anxiété qui corrompt un monde numérique ne pouvant être naïvement décrit comme libérateur et responsabilisant.

Les fake news révèlent aussi l’état de l’opinion. Elles mesurent l’étendue de son savoir et son sens critique, ou son absence. Post-vérité, écrit le Dictionnaire d’Oxford, signifie que « des faits objectifs influencent moins la formation de l’opinion publique que des appels à l’émotion et à des croyances personnelles ». Un des problèmes provient du fait qu’une partie de l’opinion publique ne semble pas s’inquiéter des mensonges proférés par les personnalités qu’elle soutient. Le fact-checking (ou vérification des faits) se cogne contre un mur de méfiance et de de dogmes que l’exposé incontestable de faits vérifiés ne peut pas ébranler.

De manière beaucoup plus fondamentale, en tant que membre de commission de l’UE en charge de l’économie et de la société numériques, Mariya Gabriel a affirmé lors d’une interview avec Le Soir : « La désinformation est aussi un problème politique et sociétal. Ce sont les vulnérabilités de nos sociétés qui ouvrent la porte à la désinformation. Je fais référence aux inégalités, aux fractures sociales, à la défiance dans la société et au rejet des élites. »

Comment expliquer la résurgence, en particulier chez les jeunes, du conspirationnisme, d’un attrait pour des explications douteuses des événements ? Ce phénomène est le baromètre de la perte de confiance dans les institutions, pas seulement dans le système éducatif et dans les médias. Il devrait conduire à réfléchir sur les raisons profondes d’une telle désorientation et d’un tel désarroi. « Les fake news ne sont-elles pas un symptôme plutôt qu’une cause de l’effondrement de nos démocraties ? », interroge François-Bernard Huyghe, fondateur de l’Observatoire Géostratégique de l’Information en ligne (Paris).

Les fake news dévoilent aussi les vulnérabilités et les échecs de notre système médiatique. Elles devraient en fait sérieusement nous alerter sur les développements marquants d’un domaine qui est essentiel à notre démocratie.

Dans la mesure où elles sont décrites comme une information disséminée par des adversaires ou ennemis, l’attention portée aux fake news entraîne un autre risque : l’intolérance envers les sources d’information ou les opinions que nous n’apprécions pas ou que nous trouvons gênantes.

RT et Sputnik, par exemple, sont sans aucun doute des médias d’État, d’un état autoritaire, la Russie, qui a étranglé la liberté d’expression en son sein. Ils sont sans aucun doute les outils de la stratégie d’influence Russe visant l’Ouest. Mais devraient-ils pour autant être les cibles de mesures particulières qui visent à les exclure de l’agora démocratique ? Souvenons-nous que les états autoritaires, de même que les organisations terroristes ou d’extrême-droite, essaient systématiquement de démontrer que la démocratie libérale est une mascarade, un fin vernis recouvrant un système de domination et d’exploitation. Les interdire reviendrait à entrer dans un piège. Le risque de chasse aux sorcières n’est jamais loin.

L’évaluation rigoureuse de la portée des fake news est une précondition à toute réponse raisonnée et efficace. Les études ne s’accordent pas sur la place et l’impact réel des fake news. Leur mode de production, leurs stratégies de dissémination et la manière dont elles sont reçues devraient être étudiées de manière minutieuse et sereine.

L’appel à la responsabilisation des plateformes numériques paraît évident. Certains gouvernements ont mis Facebook, Twitter, YouTube, Google et d’autres sous pression afin de les pousser à contrôler ce qui demeure leur domaine privé et d’en éliminer les formes de désinformation les plus extrêmes. Mais il y a une limite et un danger : la conversion de ces plateformes en des censeurs privés, au-delà des normes et des garanties de la loi. Par exemple en septembre 2017, le World Socialist Website, un média trotskiste, a estimé avoir perdu 70 % de son audience issue de moteurs de recherches à cause d’une modification mise en place en avril par Google.

De tels risques impliquent le besoin de questionner sérieusement l’hégémonie de ces plateformes qui constituent une menace pour la démocratie autant ou peut-être même plus que les fake news.

Le fact checking est devenu un mot familier dans le journalisme. Il est surprenant qu’il puisse être présenté comme une forme particulière de journalisme alors qu’il devrait être un élément banal et évident de toute forme de journalisme. Le fact checking est indiscutablement encore plus indispensable aujourd’hui à cause du volume et de la vitesse de l’information, mais si l’objectif est de convaincre le crédule, il pourrait être inefficace puisqu’il est pratiqué par ces « sténographes du pouvoir » qui sont accusés par les populistes de cacher la vérité.

L’alphabétisation médiatique, encore une fois, est sans aucun doute un élément crucial. La majorité du grand public ne maîtrise pas les codes des médias. Elle ne reconnaît pas les bastions de certitudes dans lesquels ceux-ci s’enferment. Cette initiation aux médias doit néanmoins concerner tous les médias, y compris les jeux vidéos, et devrait commencer très tôt avec les jeunes enfants. Elle devrait aussi faire partie d’une approche plus complète à l’éducation en tant que telle, d’un système et d’un processus d’apprentissage permanent qui développe la pensée critique, le jugement et l’ouverture à la diversité des opinions dans toutes ses expressions. Coller des programmes d’alphabétisation médiatique sur des écoles dogmatiques ou en échec sera vain.

De même, soutenir les médias qui présentent un intérêt public semble essentiel. Aujourd’hui, dans de nombreux pays européens, les services publics de diffusion d’informations sont sur la défensive tout en adoptant eux-mêmes des pratiques populistes qui contredisent les valeurs qu’ils clament défendre. Cependant, lorsqu’ils sont bien conçus, protecteurs de la liberté, de l’indépendance et du pluralisme, ce soutien aux médias (publics ou privés) qui présentent un « intérêt public » peut réellement promouvoir des expériences et des initiatives qui vont à l’encontre des tendances de désinformation et de trivialisation. De telles mesures ne devraient pas profiter seulement à la presse historique, mais aussi au web où se déroulent la plupart des batailles pour la formation de l’opinion publique.

Enfin, la peur des fake news ne devrait pas devenir obsédante. Il ne faudrait sous-estimer ni la capacité des citoyens à identifier le faux, ni celle du journalisme à se renouveler comme cela a été démontré par le CIJI (Consortium International du Journalisme d’Investigation) au travers des formes révolutionnaires de ses projets de journalisme collaboratif transnational.

Cette peur ne devrait pas non plus faire « relativiser » l’obligation pour les démocraties de ne pas surréagir et la nécessité de rester fidèles à leurs principes les plus essentiels.

Il est devenu banal de citer la fameuse (et contestée) formule de Benjamin Franklin : « Ceux qui acceptent d’abandonner leur liberté fondamentale pour obtenir un peu de sécurité temporaire ne méritent ni l’une ni l’autre ». Il est devenu banal de la citer parce que la tentation de s’abandonner à la censure ou au contrôle est de plus en plus présente.

Source : Index, Jean-Paul Marthoz, 14-12-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

basile // 11.02.2018 à 05h06

Résumé : c’est nous les gentils. Mensonge, propagande, fake, c’est pas nous.

1825 mots (j’ai compté) de quasi blablabla pour faire étude sérieuse, et puis vlan, pendant que votre esprit s’engourdi, on vous balance RT et Sputnik à la figure. Ne cherchez pas, vous ne trouverez aucun autre nom.

On sent transpirer l’obsession. L’article créé de toutes pièces pour juste placer ces 2 mots qui le démangent depuis des mois, en les entourant de blabla, comme le médicament qu’on noie dans une bouchée de pain pour cacher son mauvais goût,

comme un troll qui veut placer son idée dans une conversation qui n’ a rien à voir

46 réactions et commentaires

  • basile // 11.02.2018 à 05h06

    Résumé : c’est nous les gentils. Mensonge, propagande, fake, c’est pas nous.

    1825 mots (j’ai compté) de quasi blablabla pour faire étude sérieuse, et puis vlan, pendant que votre esprit s’engourdi, on vous balance RT et Sputnik à la figure. Ne cherchez pas, vous ne trouverez aucun autre nom.

    On sent transpirer l’obsession. L’article créé de toutes pièces pour juste placer ces 2 mots qui le démangent depuis des mois, en les entourant de blabla, comme le médicament qu’on noie dans une bouchée de pain pour cacher son mauvais goût,

    comme un troll qui veut placer son idée dans une conversation qui n’ a rien à voir

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    • tepavac // 11.02.2018 à 10h39

      Je n’ai pas cherché plus loin après cette phrase où tout est dit;

       » les mouvements populistes, qui presque partout en Europe, remettent en question les fondements et les valeurs gravées dans les traités de l’UE. C’est l’un des leviers les plus efficaces du populisme et de l’essor de l’extrême droite. »

      Pardonnez mon tempérament sur le sujet, mais nous devrions insulter chaque jours ces b…..ds, qui passent leur temps à dénigrer les mouvements POPULAIRES simplement parce que ces mouvements contredisent leur politique d’asservissement des masses.

      Les mouvements populaires sont des actions de défense face à un monde ou les politiques eux-mêmes ne savent plus très bien sur quel pied danser.

      Si certains en doute encore, qu’ils relisent cet article de propagande où la tromperie est reine. Et c’est ainsi tous les jours, sur tous les médias, et dans la bouche nauséabonde de tous les vendus.

        +46

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    • Kesse // 11.02.2018 à 10h47

      Non, vous n’avez lu que ce qui vous intéressez dans l’article, c’est vous qui ne réagissez qu’à ces mots …

      L’article est une attaque un peu molle et exprimée sous forme consensuelle du « problème fake news » et des décisions liberticides que cette usine à gaz entraîne.

      On peut regretter l’absence d’une critique plus profonde qui pourrait couvrir les raisons objectives de la défiance envers les médias, leurs systèmes de financement ou bien même la distinction fake news/propagande qui rappelle que quand certains jettent des allumettes d’autres tiennent le bâton de dynamite … cependant ce texte se veut audible pour des députés européens … des mecs qui par essence ne font pas dans la clairvoyance.

      Cet article va-t-il dans le bon sens? Compte-tenu du contexte, je pense que oui.

        +8

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      • Alfred // 11.02.2018 à 12h16

        Vous semblez totalement néophyte en matière de propagande. Le commentaire de Linder ci dessous vous éclairera en partie sur la méthode. C’est toujours pareil: la propagande la mieux faite se fait par la bande, à travers les prémices et les fausses évidences. Atali est un n maître dans le domaine. Ce texte est de même bois. Le prétexte du texte est toujours noble et toujours pour vous donner des clés pour vous protéger, mais le cœur du sujet est repoussé sur les bords. C’est pourtant ce qui motive cet écrit comme les écrits d’atali. Il s’agit d’essayer de te récupérer les « desalés » qui ne regardent plus le 20h.

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        • kess // 11.02.2018 à 15h16

          « la propagande la mieux faite se fait par la bande »

          Vous semblez supposer qu’il y a une intention de propagande … et sur ce point je n’en suis pas sûr … mais peut-être est-ce la concision de votre formule qui me fait interpréter votre propos en ce sens.

          Que ce journaliste navigue dans le sérail, c’est certain. Mais, il me paraitrait hasardeux de supposer ce pourquoi il navigue … il pourrait simplement essayer d’être audible en ne prenant pas tous les sujets de front. C,est un stratégie classique du débat, admettre quelques présupposés de la position adverse pour en revenir à sa conclusion.

          Je ne juge pas de la stratégie, ni des possibles intérêtes personnels qui pousseraient ce journaliste à l’employer. Mais, on peut au moins lui laisser le bénéfice du doute. Il s’oppose à des législations autoritaires sur la liberté d’expression.

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          • Alfred // 11.02.2018 à 17h51

            Je vous l’accorde. C’est une des difficultés des temps présents. Il règne une telle terreur intellectuelle diffuse et donc une telle tentation de se protéger (quelqu’un relevait les petits encarts reccurents sur ce blog du type « à prendre avec des pincettes », etc… ) qu’il est parfois bien difficile de distinguer le sophiste expert en maraude de l’honnête homme en train d’essayer d’avancer au pris de quelques concessions.
            Ces concessions (à ses yeux mineures) qui permettraient au dit honnête homme de se maintenir à flot et de rester audible sont à mon avis un piège. Elles sont l’assentiment d’une victoire des salauds et elles participent à l’enfumage et à la confusion (car ce qui est mineur pour les un ne l’est pas pour les autres).
            Il me semble donc que notre journaliste, s’il n’est pas corrompu, aurait dû s’abstenir de donner des gages (de même qu’Olivier d’ailleurs). Mais j’entends que pour la personne concernée le sentiment puisse être tout autre..

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            • kess // 11.02.2018 à 20h17

              Je suis un rien timoré aujourd’hui … les concessions au discours dominant ont toujours existé … et la question « à quoi bon? » se pose. Peut-être est-ce le lieu du débat qui pose problème: un groupe de travail de l’ue. Mais en tout àtat de cause, je trouve pertinent de lire et d’écouter à quels argumentaires seraient sensibles les européistes. Car quitte à franchir leurs lignes de bien-pensance, il est bon de savoir quand on le fait.

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  • Linder // 11.02.2018 à 05h57

    Le choix des exemples par l’auteur va toujours dans le même sens, par exemple pour le Brexit, il évoque les mensonges de certains de ceux qui soutenaient le Brexit et pas les mensonges de ceux qui combattaient le Brexit, le plus beau étant celui de Donald Tusk, qui annonçaient « la fin de la civilisation occidentale ». Pareil pour Trump qui semble, selon lui, avoir le monopole des mensonges pendant que madame Clinton n’aurait été que pure honnêteté. C’est dommage, car certaines analyses sur l’effet des fakes news sont pertinentes.

    Pour continuer dans le sens de Basile, on dit souvent que RT est un média de l’état russe, oui, mais exactement au même titre que France Télévision est un groupe de Média de l’état français.

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  • aladin0248 // 11.02.2018 à 07h52

    Tant que ces gens ne seront pas capables de reconnaître le tissu de propagande auquel ils participent, on les lira en diagonale et on les classera en moins de dix seconde dans le camp auquel ils appartiennent !

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    • Arivé Dercho // 11.02.2018 à 14h02

      HAHAHAHA ! !

      Je croyais que j’étais le seul !

      J’avoue que là, ça m’a pris vingt secondes, l’article est long. Parvenu à RT, Sputnik, j’ai terminé – soupir las – c’était tellement prévisible.

        +7

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      • Chris // 11.02.2018 à 14h50

        Perso, j’ai lâché bien avant Sputnik et RT. A partir du septième § j’ai lu en diagonal au cas où je raterait quelque chose. Las !
        Probablement du à mon éducation (ratée) en école religieuse : faut avoir la foi pour croire aux discours ronronnants sans broncher. Depuis, mon « pif » a une sensibilité exacerbée au prosélytisme, quelqu’en soit la nature.

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        • basile // 12.02.2018 à 06h51

          vous faites bien de le dire, la foi religieuse. Ce Marthoz me fait penser aux curés qui apportaient un peu d’humanité à une condamnation à mort; voire à une séance de torture.

          « je vous en pris, messieurs, tout n’est pas mauvais dans le condamné. Faites preuve de retenue. »

          Il n’est ni plus ni moins, en tournant autour du pot (si c’est le cas) qu’une caution au système, à la démocratie. Voyez comme chez nous toutes les opinions sont permises, discutées. Mais à la fin, une seule est imposée.

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  • calal // 11.02.2018 à 08h59

    les fakes news peuvent etre une « chance », une occasion pour les citoyens de prendre conscience de l’interet de s’eduquer, de s’y connaitre un minimum en geopolitique,en economie, en droit.
    Surtout a une epoque ou des bruits de bottes semblent se rapprocher…

      +10

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  • Xero // 11.02.2018 à 09h04

    J’adore les analystes qui donnent l’impression que les fakes news et la propagande n’existent que depuis 3 ans. Alors que des exemples rien que depuis le debut de ce siècle il n’en manque pas! Alors celui d’avant!
    Se plaindre de médias soutenu par un état quand la presse française recoit des millions en subvention.
    Parler du dogme de certains, alors que dès tu en remets en cause arguments à l’appui, par exemple l’UE, les actions en Syrie. Tu es catalogué de fasciste d’extrême droite.
    Cette fameuse bande de journalistes qui ne sauraient ce qu’est la chartre de Munich ou ne serait ce que d’en citer des passages.

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  • gracques // 11.02.2018 à 09h19

    Article très intéressant en ce qu il démontre bien que si les populations adhérent à certaines ‘fakes’ c’est plus par défiance envers les média dominantsocial et autres élites que par l’effet de réseaux diffusant sciemment des fausses informations (réseaux bien réels toutefois, surtout à l’extrême droite).
    Il aurait toutefois été intéressant d’aller un peu plus loin sur la ‘production’ d’informations …. a quoi est due cette course au sensationnel ? A l’audience ? N’est ce pas parce-que les médias sont considérés comme des industries comme les autres et l’informations une simple marchandise ?

    Quant aux commentaires….. on leur montre la lune et ils voient la critique de Poutine….

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    • Chris // 11.02.2018 à 14h59

      Euh… les plus grosses fake news que j’ai repérées jusqu’ici provenaient des services de Défense des Etats et des acteurs dominants de l’économie pour nous fourguer l’impensable.

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      • Pierre Tavernier // 11.02.2018 à 16h25

        Oui, et ?
        Je ne remets pas du tout en cause votre propos, Chris, mais j’ai l’impression (détrompez-moi si j’ai tort) qu’il se veut contradictoire avec celui de gracques, alors que mon sentiment est qu’ils ne sont pas du tout mutuellement exclusifs.
        Tel que je le comprends, la propagande d’état (ou des forces dominantes, disons des intérêts économiques trans-nationaux) incite à la remise en question de cette dernière et de ses vecteurs, les médias MSM (et je suis bien d’accord avec vous là-dessus), mais à mon sens, cela ne délégitime pas la question de la marchandisation de l’information et les biais qu’elle entraine, que cela soit au sein des médias « dominants » ou « alternatifs ».
        Bien à vous

          +0

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    • Dominique // 12.02.2018 à 18h47

      « Quant aux commentaires….. on leur montre la lune et ils voient la critique de Poutine…. »
      J’ai vérifié avec la fonction « rechercher dans la page » de mon navigateur, Poutine n’est pas mentionné dans un post précédent le tien.

        +0

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    • Subotai // 12.02.2018 à 19h12

      Je suis allé qu bout de la lecture en me demandant si c’était du lard ou du cochon.
      C’est une tentative de sortir de l’ornière de quelqu’un qui ne sait pas qu’il y est.
      Ce que je retiens c’est son idée « d’alphabétisation numérique ».
      Donc les gens aurait besoin d’une formation au « décryptage » de l’information « numérique » pour éviter de croire ET SURTOUT de diffuser n’importe quoi.
      Ça touche deux aspects :
      1) Technique
      Savoir identifier l »émetteur « mécanique » originel de l’info. Ça, ça peut s’apprendre basiquement.
      Reconnaitre le/les média par lesquels il nous parviennent. Ça aussi ça s’apprend.
      Savoir identifier les vrais acteurs de l’information reçue – Monsieur Untel a dit : « Bla bla bla » C’est Monsieur Untel l’auteur de l’info Bla bla bla.
      La, ça devient compliqué, parce qu’il faut le 2 pour que l’ensemble soit efficace
      2) Social
      Le discernement.
      Ca craint, parce que toute l’organisation sociale humaine est naturellement orienté vers une limitation du discernement des masses. Ne pas confondre avec le « bon sens ».
      Ce serait trop long à expliquer ici pourquoi le niveau éducatif général élevé est la cause du n’importe nawak informatif actuel.

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  • R. // 11.02.2018 à 09h43

    Ceci n’est pas un belge.
    Dommage, même quand on est à la retraite, d’être incapable de s’exprimer honnêtement et de continuer après un argumentaire convenu de supporter un système médiatique entièrement aux ordres.

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  • rosecestlamort // 11.02.2018 à 10h15

    si on pouvait arreter de nous peter les c**lles 2 mn avec ce concept faisandé de fake news svp, ça se pratique depuis la nuit des temps à peu près. En français on avait même un verbe… vieux de presque 1000 ans qui correspond à la définition de l’auteur de l’article : controuver, qui était déjà utilisé dans le roman de renart (!), c’est dire si c’est nouveau comme concept…

    http://www.cnrtl.fr/definition/controuver

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    • lecrabe // 11.02.2018 à 11h35

      Intéressant, mais c’est pas anglophone, donc inutilisable par les officiels de l’empire, donc à jeter aux oubliettes.

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    • Brigitte // 11.02.2018 à 12h59

      Donc, quand on cherche les cons, on les controuve….

      J’avoue ne pas avoir lu l’article de JP Marthoz jusqu’au bout, mais j’ai lu sa biographie. Impressionnant!

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    • Chris // 11.02.2018 à 15h08

      Merci. je le garde dans mon dictionnaire. Je me demande si nos cousins francophones canadiens en ont connaissance.

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  • Marie // 11.02.2018 à 10h18

    A la base, et c’est une évidence, faut-il s’entendre sur la définition de « la mauvaise nouvelle » (exprimons-nous en français). Pardon à Voltaire pour l’approximation mais il avait écrit : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose »… »Décodeurs » du » Monde » et future loi anti mensonges sont de la même veine. Jusqu’où notre démocratie va-t-elle descendre?
    Sans compter que, une fois la loi votée, les « fauteurs » incriminés préfèreront verser une amende plutôt que ne pas vendre leur papier (q) ?
    Merci pour toutes ces citations.

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  • Louis Robert // 11.02.2018 à 11h12

    Que d’énormités on trouve ici, tout de même!

    Or… c’est tout simple et très ancien, le Pouvoir tout entier (politique, médiatique, policier, militaire, juridique, etc.), bien de chez nous, nous trompe tous et nous ment effrontément sur l’essentiel, qui est question de vie.. et de mort. Nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents nous ont enseigné comment ce Pouvoir capitaliste, colonialiste et impérialiste faisait déjà de même envers eux. Menacent maintenant la tromperie et le mensonge permanents (Chris Hedges). Nous savons donc et nous disons que cela suffit, ce qui déplaît à ce Pouvoir nôtre et bien de chez nous, qui se sent à raison menacé et n’a de souci que de se maintenir, comme on voit clairement plus haut.

    Balance ton Pouvoir!

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  • Le Rouméliote // 11.02.2018 à 11h41

    « Un mensonge répété un million de fois devient une vérité » a dit le Dr Goebbels qui en connaissait un bout dans la manipulation de l’information. Eh bien, son adage se vérifie tous les jours avec les campagnes de presse « officielles », ainsi qu’avec l’absence de tout appel d’offre européen (le seul financement de la recherche aujourd’hui), notamment dans les SHS sur des sujets du type : « origine, développement et effets spatiaux et sociaux de la crise grecque depuis 2009″ ou  » évolution de la production et des échanges des États balkaniques depuis la fin des guerres de Yougoslavie ». Faut cacher ce que le bon peuple n’a pas à savoir. Et après on s’étonne des « fake news » parmi lesquelles on mélange savamment les illuminés complotistes et négationnistes avec les authentiques contradicteurs des vérités officielles se fondant sur des analyses rationnelles dûment argumentées, voire démontrées par des faits incontestables. C’est donc la parole interdite par les castes dirigeantes qui provoque la multiplication des fake news et pas l’inverse.

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  • Kapimo // 11.02.2018 à 12h39

    LA fake news emblématique de notre époque, c’est celle des armes de destruction massive de l’Irak. Cette fake news, par son ampleur (manipulation en direct télé par les plus hautes autorités américaines) et ses conséquences, justifie à elle seule toutes les démarches de recherche d’information hors des canaux habituels: les médias se sont totalement déconsidéré. Bref, ce genre d’article hors sol, ou les fake news c’est encore et toujours un produit Russe, n’ont pour effet, sous couvert de raison, que de légitimer cette chasse aux sorcières.
    Ci-dessous un lien vers un très bon article sur le sujet du contrôle des médias internet:
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-theorie-du-complot-des-fake-201432

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    • Pierre Tavernier // 11.02.2018 à 14h55

      Il me semble que l’on parle ici de l’algorithme du plus proche voisin (ou kNN, pour k-Nearest-Neigbhour) qui semble être effectivement à la base des « recommandations » de Utube ou de Twitter (j’ai maintenant un compte Twitter, merci à Olivier Berruyer ! – parce que recherches sur Samuel Laurent ; bon, je suis de mauvaise foi, rien ne m’obligeait à avoir un compte twitter pour ces recherches).
      Merci d’avoir proposé cet article, qui montre un point de vue engagé mais intéressant sur la question.
      Maintenant, je pense qu’il ne faut pas non plus négliger l’effet « bulle de filtrage » que peut induire ce type d’algorithme.
      En fin de compte, seules la confrontation de points de vue différents et la réflexion personnelle permettent de se forger une opinion la plus objective et personnelle possible sur un sujet donné.

      Pour celles et ceux intéressés par l’algorithme kNN, cette courte vidéo de vulgarisation :

      https://www.youtube.com/watch?v=2J9Y9yh7gd8

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      • Kapimo // 11.02.2018 à 18h46

        « En fin de compte, seules la confrontation de points de vue différents et la réflexion personnelle permettent de se forger une opinion la plus objective et personnelle possible sur un sujet donné. »

        Vous avez raison, mais il s’agit de conditions nécessaires, et pas suffisantes pour ce qui concerne notamment les sujets géopolitiques et d’histoire.
        D’une part, pour être en mesure de se forger valablement sa propre opinion, il faut avoir accès certes à des points de vue différents, mais il faut aussi et surtout avoir accès aux faits et évènements, avec le niveau de filtrage/déformation le plus faible possible ce qui nécessite un vrai travail de recherche.
        D’autre part, toujours pour pouvoir se forger au mieux sa propre opinion, il faut avoir l’esprit le plus libre et ouvert possible, c’est à dire comme le décrit bien l’auteur dans les commentaires de son article, s’être affranchi au maximum des effet du biais de confirmation. Et paradoxalement, ce sont les personnes les plus susceptibles de se retrouver dans ce que vous nommez une « bulle de filtrage » du fait de leur recherches de faits et analyses, qui sont en fait le moins susceptibles d’être sujettes au biais de confirmation.

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        • Pierre Tavernier // 11.02.2018 à 19h32

          « pour […] se forger valablement sa propre opinion, […] il faut surtout avoir accès aux faits et évènements, avec le niveau de filtrage/déformation le plus faible possible ce qui nécessite un vrai travail de recherche. »
          Bien d’accord.
          Ors il se trouve que les algorithmes qui comme le dit l’auteur de l’article, laissent « chacun des usagers « se complaire » dans ce qui lui convient, à lui personnellement » ne m’ont personnellement jamais ouvert sur de nouveaux horizons ou de nouveaux points de vue.
          C’est toujours un « vrai travail de recherche » (toutes proportions gardées) qui a rempli ce rôle.
          Une personne qui tente d’avoir l’esprit le plus libre et ouvert tentera prioritairement de s’affranchir de l’effet « filter bubble ».
          Oui, je partage l’avis de l’auteur sur la paranoïa des élites sur les « fake-news » (concept en carton comme le dit rosecestlamort), mais des algos conçus dans un but commercial ne peuvent, du moins aujourd’hui, vous ouvrir l’esprit dans des directions que vous n’aviez pas envisagées.

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          • Kapimo // 11.02.2018 à 19h47

            Les algorithmes en question ne portent en eux même effectivement aucune réflexion, autre que « voila un truc ressemblant d’une manière ou d’une autre ». Il se trouve que parmi ces trucs ressemblants (comme dans un résultat de recherche par un moteur de recherche), il y a plein de choses à jeter, mais aussi tout un tas de choses intéressantes: il y a des sources/interviews/docus/analyses allant du délirant au très intéressant. Ces algorithmes peuvent tout autant qu’une recherche directe permettre d’ouvrir la réflexion à de nouvelles sources, à de nouveaux points de vue. Sinon, nous sommes d’accord, ce n’est qu’un simple résultat informatique, et ce n’est pas lui en tant que tel qui ouvre l’esprit…. Mais ce résultat n’a absolument pas les effets délétères décrits par nos médiacrates, qui font tout pour psychiatriser les esprits insoumis.

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  • bluetonga // 11.02.2018 à 13h58

    Je trouve beaucoup de commentaires extrêmement sévères pour l’auteur, épidermiques face à certains mots qui fâchent : Russie, RT, Sputnik, etc.

    Le bonhomme s’exprime devant des députés du parlement européen, un peu dans la position d’un Copernic ou Galilée face à l’inquisition. Ce qu’il dit, au bout du compte, c’est qu’il ne faut pas sacrifier à la tentation de la censure, que la vérification des faits n’est pas une forme de journalisme mais l’essence du journalisme, que les lecteurs sont adultes. Oui, ses exemples sont conformes aux attentes de son auditoire, mais le message n’est pas ambigu.

    Dans un autre article, il parle des rapports entre presse et argent, cite Liebling : « la liberté de la presse appartient à celui qui en possède une ». Il termine en rappelant les vœux (pieux, certes) de l’Assemblée Parlementaire Européenne en 1993 : « c’est le citoyen qui est détenteur de ces droits (à l’information) et qui possède également le droit associé que cette information fournie par les journalistes soit relayée fidèlement dans le cas des faits, et honnêtement dans le cas des opinions, sans interférences extérieures, qu’il s’agisse d’autorités publiques ou du secteur privé ».

    https://www.indexoncensorship.org/2017/12/jean-paul-marthoz-commercial-interference-european-media/

    Bref, il me semblerait ici bien plus intéressant de juger le fond plutôt que la forme.

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    • Pierre Tavernier // 11.02.2018 à 16h47

      Merci pour le lien vers ce site que je ne connaissais pas. En première lecture, des opinions intéressantes, à étudier.
      Je partage votre point de vue sur le coté épidermique de certaines réactions, c’est très bien vu de votre part de replacer les propos de l’auteur dans leur contexte.
      Je pense qu’il faut toujours se méfier de notre « hooliganisme » politique, qui nous incite à des appréciations manichéennes, quand la complexité du monde qui nous entoure devrait nous inciter à la plus grande prudence vis-à-vis des avis péremptoires.

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    • tepavac // 11.02.2018 à 18h36

      C’est sans doute la seul fois où je ne suis pas en accord avec vos pensées Bluetonga.

      J’ai relu le texte, et je ne retire rien de ce que j’y ai constaté.

      Vous estimez que face à l’empire, cet homme n’a eut d’autres choix que le sien.

      Et bien justement, lorsqu’on prétend défendre une position noble, alors il faut agir avec noblesse, et pas comme un serpent qui au fil de ses louvoiements, donne morsure sur morsure sur ceux qu’il prétend défendre, c’est à dire les populations dans leur ensemble. Et d’ailleurs, à quoi peut servir ce genre de propos dédaigneux dans le cadre d’étude des fausses nouvelles ???
      Posez-vous la question, quelle est la pertinence de ces dénigrements dans son exposé ?

      Nous sommes dans une ère où l’opportunisme et la servilité sont monnaie courante, dans ce délitement général, chacun se bat pour soit et c’est dramatique….

        +2

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      • bluetonga // 11.02.2018 à 23h21

        Bonsoir tepavac. Il faut toujours une première fois, nous aurons l’occasion de nous rabibocher un autre jour. No sweat.

        Je n’estime pas que « face à l’empire, cet homme n’a eu d’autres choix que le sien ».

        Par contre j’estime que c’est une chose de tenir des positions radicales sur un fil de commentaires où l’héroïsme ne coûte rien, c’en est une autre d’aller plaider une cause perdue dans un nid de vipères. Je ne connais pas ce monsieur Marthoz, son texte me paraît certes pusillanime, mais je pense que nonobstant ses anathèmes convenus et certainement conjuratoires, il défend l’essentiel, à savoir : laissons parler les faits, ne préjugeons pas de l’intelligence de nos lecteurs, ne tombons pas dans le piège de la censure.

        Et pour être aller le dire dans le nid de la bête, je pense que ça vaut bien une tape sur l’épaule.

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  • Haricophile // 11.02.2018 à 14h09

    [cite]L’inattendu candidat du parti républicain l’a transformé en marque, non seulement en remplissant ses discours et tweets de faits approximatifs ou même faux, mais aussi en accusant les médias de qualité d’être ceux qui produisent les fake news.[/cite]

    Opération largement facilitée par les dits média qui propagent effectivement aussi des fake news… même si ce n’est pas avec la même cadence que Trump. C’est pas ce qu’on appelle un « retour de râteau » quelque part ?

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  • JLG // 11.02.2018 à 15h50

    J’eusse aimé voir en tête de l’article une mise en garde devenue d’usage :
    La vision européiste du – fake news. A prendre, comme toujours, avec esprit critique et recul.

      +8

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  • Ardechois // 11.02.2018 à 17h09

    Seule façon de lutter contre les Fakes: annoncer les vraies: Exemple:il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak ,certains ont tombé le régime lybien (?),certains sont vraiment émus qu’en Syrie Daesh ait été vaincu…Certains cherchent des poux à l’Iran..
    Plus près de nous certains ne tiennent pas compte des résultats d’un Référendum qu’ils ont initié…D’autres organisent des primaires dont ils ne repectent pas les résultats. .Aidez moi vous en trouverez de vraies nouvelles …Inutile d’en fabriquer des fausses;

      +6

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  • RV // 11.02.2018 à 17h35

    Pour ma part ces trois phrases m’ont aussi fait bondir,

    « les fondements et les valeurs gravées dans les traités de l’UE »
    concurrence libre et non faussée = guerre de tous contre tous

    « La qualification de diffuseurs de fausses nouvelles donnée à la presse prestigieuse par ceux qui sont les principaux émetteurs de fake news fait partie d’une attaque déterminée contre le système de vérifications et de contrepoids qui définit et protège la démocratie libérale. »
    L’exemple du traitement du déclenchement de la guerre d’Irak, cité plus haut dans les commentaires, invalide le soit disant « système de vérifications et de contrepoids »

    « Cependant, lorsqu’ils sont bien conçus, protecteurs de la liberté, de l’indépendance et du pluralisme, ce soutien aux médias (publics ou privés) qui présentent un « intérêt public » peut réellement promouvoir des expériences et des initiatives qui vont à l’encontre des tendances de désinformation et de trivialisation »
    Les fausses nouvelles sont essentiellement le fait des médias publics ou privés qui ont pignon sur rue et sont subventionnés par l’Etat, du moins en France, même exemple : le traitement du déclenchement de la guerre d’Irak

      +6

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  • lupo // 12.02.2018 à 04h30

    Une nouvelle, juste ou fausse, DONNE une vision « prêt à manger » d’un événement …
    elle empêche la recherche de la vérité par l’étude le débat et la connaissance.

    Bien rares sont les reportages qui ont l’honnêteté de montrer les différents visages d’une même problématique. On oublie trop souvent que la diversité est une richesse avant un combat.

    Ainsi et à titre d’exemple, évoquer la problématique des migrants sans s’intéresser à leurs histoires, au pourquoi et au comment de leurs déplacements est juste incompréhensible.

      +2

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  • Subotai // 12.02.2018 à 20h59

    « Bien rares sont les reportages qui ont l’honnêteté de montrer les différents visages d’une même problématique. »

    Sauf pour le bouleversement climatique..? 🙂
    Où on réclame autant d’importance pour les 3% de « contre » que pour les 97% de « pour » ? 🙂

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  • Fritz // 12.02.2018 à 21h50

    Je résume cet article de haut niveau :
    bla bla bla Trump vilain pas beau bla bla bla Brexit caca bla bla bla Russie autoritaire bla bla bla nous gentils gnan gnan gnan

    Bon prince, je propose gratos mon résumé au CLEMI.

      +2

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  • LEVACHER // 16.02.2018 à 15h15

    Nous voulons simplement avoir confiance dans la presse et pour cela avoir des informations fiables véridiques et avec les sources.
    C’est à dire arrêter les informations traitées au conditionnel telles de vulgaires et méprisables rumeurd.
    Mettre fin aux informations mensongères et ou à la propagande infâme de la particulières et insidieuse propagande noire.
    Et le pire est d’abolir cette pratique méprisante de l’information que l’on ne nous donne même plus. Les informations que l’on nous cache et que l’on doit rechercher ailleurs.
    Et surtout de respecter simplement la chatte qu’ils se sont rédiger en 1971 à Munich.
    Mais au lieu de cela ils nous abreuvent encore et encore des mots de l’Empire, des Fake news et des No news. Tous ces articles sur les Fake news et trop peu sur l’information fiable sur le courage de chercher la vérité et de la dire.

      +1

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