Source : Le Point, Jérémie Assous, 21/12/2017
TRIBUNE. L’avocat de l’humoriste Tex, écarté de France 2 pour une blague, s’inquiète de la censure grandissante qui sévit partout dans l’espace public.
« Peut-on rire de tout ? » aiment à se demander ceux qui ne veulent rire de rien lorsqu’ils font mine de débattre d’une question qu’ils ont déjà tranchée. Il n’a évidemment jamais été question de rire de tout. Bientôt, on ne pourra plus rire de rien. Longtemps, les humoristes se sont attachés, en repoussant les limites de leur liberté, à étendre le champ de notre liberté. Ils se sont acharnés à mettre au jour le mensonge social, en commençant par ne pas prendre ce monde au sérieux. Et ce monde leur a souvent fait payer cher d’avoir mis à bas ce sérieux qui lui tient lieu de vertu.
Faire rire, c’est retirer au monde le masque de sérieux qui lui tient lieu de vertu : c’est fissurer la gravité de façade qui dissimule à la société ses possibilités véritables. Ainsi ont œuvré en leur temps Lenny Bruce, Coluche et Pierre Desproges, et bien d’autres d’un talent moindre, dont on peut dire, avec Karl Kraus, que « leur rire a été le régulateur de l’insanité du monde ». Il semble aujourd’hui que l’insanité du monde se retourne contre le rire qui la révèle et la régule mieux que toute théorie critique.
Ces censeurs religieusement consacrés à la prohibition de ce qui pourrait déplaire
Il est chaque jour plus difficile de tourner en dérision les interdits, de blasphémer à tort et à travers, de choquer celui dont on se moque et de se moquer de celui que l’on a choqué. Chacun sait que le meilleur des rires, le plus libérateur, intervient quand il ne faudrait pas. Il résonne alors comme l’éternel retour d’une liberté refoulée. À tous ceux qui prétendent avoir le dernier mot, le comique répond par la surenchère folle d’un éclat de rire. C’est ce que lui interdit aujourd’hui une nouvelle caste de censeurs religieusement consacrés à la prohibition de ce qui pourrait déplaire.
Ils forment la garde prétorienne de la morale la plus archaïque curieusement appelée progressisme.
Ils sont les promoteurs du vivre ensemble et les empêcheurs de vivre tout court.
Ils s’offusquent de ce qui se dit à l’exacte mesure dont ils s’accommodent de ce qui existe. En cela, leur humanisme est la politesse des salauds, face à laquelle toute impolitesse est honorable.
Ils aimeraient que l’on rie comme on est Charlie : par servilité, et non par liberté.
Ils sont responsables politiques ou associatifs, unis dans la médiocrité de leurs esprits et l’aridité de leurs cœurs. Ils s’expriment sur Twitter en autant de signes que leur cerveau peut recenser de mots.
Ils condamnent au premier degré l’humoriste qui a le malheur d’en avoir un second
Marlène Schiappa en particulier ne craint pas, à quelques jours d’écart, de condamner un bateleur pour une blague d’estrade et d’encenser un concours de beauté qui interdit à ses candidates d’exprimer le moindre point de vue politique – devenant ainsi l’incarnation de ce qu’elle fait profession de détester : la censure d’une part, la réification de la femme, d’autre part.
Ils parlent en notre nom mais ne représentent qu’eux-mêmes et souvent d’une façon déplorable.
Ils condamnent au premier degré l’humoriste qui a le malheur d’en avoir un second.
Ils essaient de sabrer toute liberté qui excède la leur – c’est-à-dire des millions de libertés.
Ils ont décidé de faire de Tex leur prochaine victime. Avant d’autres. Avant chacun d’entre nous.
Face à ces accusations falsifiées, Tex reçoit de toutes parts des soutiens authentiques : des soutiens qui montrent que nous sommes une majorité à refuser la minorité de blocage de nos libertés.
Avec Tex et tous les comiques, qu’ils soient troupiers ou salonnards, bien-pensants ou salopards, refusons d’entrer dans le rang. Au son de nos bonnes comme de nos mauvaises blagues, comme Karl Kraus avant nous, « faisons danser l’agent de police au son de la musique qu’il interdit ».
(*) Jérémie Assous est un avocat spécialiste en droit du travail et droit pénal. Il est l’avocat de l’humoriste et animateur Tex.
Source : Le Point, Jérémie Assous, 21/12/2017
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Commentaire recommandé
Il faut rappeler le contexte : la direction de France2 cherchait un prétexte pour virer son animateur.
Donc au-delà du sempiternel débat « peut-on rire de tout » (la réponse est tranchée me semble-t-il depuis Dieudonné), on peut se demander comment est gérée la télévision publique. Les personnes qui ont (encore) la télé devraient d’une façon ou d’une autre avoir un droit de regard sur l’usage qui est fait de leur redevance.
Ce n’est peut-être pas pour leur mauvais goût qu’il eu fallu virer Tex & Co. Mais plutôt pour l’indigence du contenu. Et à ce compte, Delahousse peut également faire ses valises pour offense à l’intelligence.
80 réactions et commentaires
Il faut rappeler le contexte : la direction de France2 cherchait un prétexte pour virer son animateur.
Donc au-delà du sempiternel débat « peut-on rire de tout » (la réponse est tranchée me semble-t-il depuis Dieudonné), on peut se demander comment est gérée la télévision publique. Les personnes qui ont (encore) la télé devraient d’une façon ou d’une autre avoir un droit de regard sur l’usage qui est fait de leur redevance.
Ce n’est peut-être pas pour leur mauvais goût qu’il eu fallu virer Tex & Co. Mais plutôt pour l’indigence du contenu. Et à ce compte, Delahousse peut également faire ses valises pour offense à l’intelligence.
+92
Alerter> Les personnes qui ont (encore) la télé devraient d’une façon ou d’une autre avoir un droit de regard sur l’usage qui est fait de leur redevance
Étant donné que nous sommes dans un système où le consommateur achète ce qu’on lui propose, plutôt que ce qu’il désire, faut pas trop rêver sur ce que l’on peut attendre des téléspectateurs.
J’aurais aimé retrouver un support pour étayer cette idée car au delà de la considération ici présente, cette approche du monde explique que l’idée du citoyen-consommateur est vouée à l’échec, ce qui est bien plus grave de conséquences.
tldr: c’est l’offre qui fait la demande, donc, un mouvement bottom up n’existe que très très marginalement.
+9
AlerterMerci pour votre remarque sur le « bottom up » (= la demande crée l’offre). Elle me paraît justifiée mais en partie.
La production de contenu est actuellement régie en grande partie par la fiction de l’audimat (concrètement, une petite boîte qui analyse les comportements de quelques milliers d’usagers en France). Dans ces conditions, évidemment l’offre crée la demande puisque les programmateurs n’écoutent pas les doléances des téléspectateurs, ils essaient d’anticiper leurs goûts, ils les y enferment.
Mais avec Internet, le diktat de l’audimat / de l’analyse statistique des comportements peut être contrebalancée par la participation directe des « consommateurs ». Rien n’empêche par exemple une chaîne d’organiser des votes réguliers sur le choix des invités, des thématiques, des journalistes, etc. Il y a une interactivité possible techniquement sur internet qui ne l’est pas avec la télé, où les programmateurs se prennent pour des démiurges. Des vendeurs de temps de cerveau disponible.
+3
Alertergrosse question. Internet permet d’aplanir les pouvoirs, sur le papier, reste que d’autres mécanismes sont à l’œuvre, sans que je ne puisse me l’expliquer.
Je prends ceci pour exemple:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_vid%C3%A9os_les_plus_visionn%C3%A9es_sur_YouTube#Top_20_des_vid%C3%A9os_francophones_hors_musique
Alors oui on ne voit aucun des « grands » noms du « petit » écran, mais il est assez facile de noter un effet meute autour de quelques productions.
Les youtubeurs professionnels ont bien conscience de cela.
Ils s’adressent à un petit monde autocentré, à la manière de n’importe quelle intelligentsia.
Il y a une moutonnerie à l’œuvre qui dépasse le cadre du moyen de diffusion.
Je pense que tout cela est à rapprocher de la sociologie, du cadre institutionnel, de l’expérience de milgram, de la nécessité comme première justification.
Pour ce qui est de ma petite expérience du monde, Internet est surtout un merveilleux vecteur d’inondation de l’information, des points de vues, de la divergence, plus généralement, de l’incertitude.
Je rapproche cet aspect d’internet à l’expérience bitcoin qui fournit une alternative technique à un problème qui relève fondamentalement du contrat social.
Ceci dit, à la marge, oui, l’expérience prouve que l’on peut obtenir un fonctionnement alternatif comme vous le dites.
+4
AlerterFrance 2 n’a pas pour ambition de supprimer les jeux débiles, et au contraire c’est l’inverse : diminution des programmes d’information et d’investigation (Envoyé Spécial, Thalassa, etc…).
La stratégie d’Ernotte est de dégager le « mâle blanc de plus de cinquante ans » qu’elle exècre. Elle fait de la discrimination prétendument « positive », avec notre redevance, et avec l’accord tacite de nos politiciens.
+21
AlerterÀ ceux qui ont cru que la « démocratie représentative » était un horizon indépassable de « libertés » le retour (mais a-telle jamais été absente ? ) de la censure apporte un démenti abrupte. Du bourgeois royaliste de la restauration au bobo idiot du 21 ème siècle , des bains de sang d’un Thiers, à la « cool attitude » des capitalistes « hyppie » les réactionnaires conservateurs y on toujours eu recours a coups de faux débats et si, ça ne suffit pas, par toutes les gradations de la violence.
Un « mort aux vaches, vive l’anarchie » d’un Brassens ou une adresse d’un Ferrat à un certain D’ormesson serait aujourd’hui tout aussi censuré qu’ à son époque, il n’est qu’à se souvenir des débats épiques (et tellement à raz des pâquerettes) à propos de certains rappeurs. Pire cela nous faudrait peut-être, pour peu qu’on l’exprime sur un réseau social ad-hoc (c’est à dire « extrémistes ») une descente de police domiciliaire et une mise en examen pour « incitation au terrorisme ».
« L’affaire Dieudonné » en était déjà le signe et bien d’autre « virages » sur France-Inter au nom de la démocratie et de liberté d’opinion bien sûr (mais enfin y’a des limites) :
http://www.asaln.com/spip/spip.php?article7
+17
AlerterOui, sans parler du film « les valseuses » inimaginable aujourd’hui. Obscénité à plein tuyaux d’un coté et pruderie ridicule de l’autre. Je pense à « Charlie Hebdo » et son « on peut rire de tout et qui vire Siné parce qu’il s’en prend au fils Sarkozy sur sa conversion au judaïsme. Tartufferies partout, sur les salaires des uns et des autres, sur les inégalités sur tous ceux qui coutent, les vieux, les malades les chômeurs, les malades, les fonctionnaires… Et les « premiers de cordée » à qui tout est promis. Tartufferie partout.
+0
AlerterLes sociétés occidentales se raidissent et opèrent un grand bon en arrière.
Lois el Khomri et Pénicaud sur le travail, encouragement à la délation sur FB et d’autres réseaux, attaques contre le droit à l’IVG, voire contre la contraception, dans le domaine des mœurs aussi, censure sur la nudité… Nos sociétés n’ayant plus rien à offrir retrouvent les vertus de la morale du XIX° siècle et de l’excuse éthique pour encadrer au plus près les populations exaspérées. Le rire étant lui aussi une liberté, il convient de le circonscrire pour le limiter à ce qui ne dérange pas et n’altère pas le ciment bien fragile qui lie encore les différentes composantes de la société.
+25
AlerterJe note que France 2 pousse des cris de vierge effarouchée face aux blagues d’un de ses humoristes, invoquant éthique et grands principes et reste de marbre quand F. Langlet ment et diffuse, devant des millions de spectateurs, de fausses infos. Y compris lorsqu’il met en cause le président d’un autre pays.
Décidément, nous vivons une époque formidable.
Bonne journée et bonnes fêtes à toutes et tous quand même !
+82
AlerterTex avec une blague douteuse est viré de France Télévision.
Hazyzza pour plainte pour harcèlement est de retour à France Télévision
Sinon tout va bien ils sont d’une logique ?
+27
AlerterBrave petite censure, Brave petit politiquement correct, Brave petite bien-pensance qui vous êtes insidieusement installées, vous ne nous aurez pas.
Vive l’Humour, sous toutes ces formes, 2nd degré, 3ème ou au delà, beauf, trash, noir etc …
Le rire est le dernier espace de liberté. Il faut le préserver.
Il faut rire de tout. Que ça plaise ou non.
+34
AlerterBravo. Que cela plaise ou non il faut pouvoir rire de tout. Une idée débile meurt d’elle même, un humoriste débile mourra de lui même. Et selon la maturité de la société et de l’homme cela prendra un certain temps à mourir. Il n’y a pas d’alternative à cela…soit on choisit la liberté d’expression soit on choisit decodex, Valls et compagnie qui vous diront comment penser et de quoi rire.
+25
AlerterPouvoir rire de tout, ça a ses limites. Prenons un cas aussi extrême qu’improbable (ce sont parfois ceux qui font le mieux réfléchir). Une fillette a été atrocement massacrée par un pédophile violent, et quelqu’un se moque à la TV de cette fillette et de ses parents qui ne l’ont pas assez surveillée ou présentent tel ou tel travers. Si on n’accepte pas, il faut bien qu’il y ait une limite quelque part.
+5
AlerterPour une fois bien d’accord avec vous. Il faut un minimum d’empathie pour rire avec tout le monde et rire de tout est impossible car chacun trouvera des limites d’une manière ou d’une autre lorsque le sujet le touchera de trop près.
+3
AlerterEn l’occurrence, j’ai trouvé l’objet du débat sur https://www.la-croix.com/Culture/Blague-Tex-femmes-battues-Charlie-entre-debat-2017-12-19-1300900703?from_univers=lacroix
On plaide qu’il y a un contexte, un deuxième degré. Mais de même que beaucoup de gens ne retiennent que le titre d’un article (ou le titre et le chapeau), beaucoup ne retiendront que la blague et ignoreront le contexte. Ca ne suffit pas à fixer la limite.
+1
AlerterPersonnellement, je trouve la blague de Peff assez drôle quoique d’un mauvais goût accompli.
+1
Alerterla limite est simple,
c’est l’auditoire qui la fera et décrédibilisera (ou pas) l’auteur.
une blague de mauvais gout atteindra sa réputation.
Si comme dans le cas de Tex (que je n’apprecie pas ) , on ne retient pas sa « blague » douteuse, c’est bien qu’elle n’était pas le problème
+1
AlerterAvec votre exemple, Charlie Hebdo n’aurait jamais pu paraître.
Jusqu’à la loi Gayssot, il n’y a eu pendant un siècle que 5 fautes possibles en matière de publications:
– la diffamation et la calomnie,
– l’insulte,
– la violation de la vie privée, du secret, de l’intimité,
– la pornographie,
– et l’incitation à commettre des délits ou des crimes.
C’est suffisant, pas besoin d’ajouter le mauvais goût, ni le langage politiquement correct.
+10
AlerterSalut.
Extrait de l’éditorial de « Le Grand Soir »…
« Depuis 17 ans, Tex présentait chaque jour une émission idiote à grand renfort de grimaces en multipliant les facéties lourdingues, face à des couples intimidés et tellement fiers de passer à la télé pour raconter leur vie de couple.
Bon audimat. Donc : gloire, argent (le bonheur est dans le blé). Mais, enivré par sa réussite, Tex se laisse aller à une blague qui court partout (1), mais sous le manteau en ces temps de #balancetonporc. Tollé ! Sa chefferie le vire sans autre forme de procès, comme un SDF endormi dans le hall du Ritz.
Tex n’a pas été expulsé parce qu’il a abruti des dizaines de millions de citoyens, pas parce qu’il a confisqué des milliers d’heures d’antenne à des émissions intelligentes et à des animateurs qui pouvaient enrichir nos connaissances et faire proliférer nos neurones en nous divertissant. Non, ça, on le lui pardonne en haut lieu. Voire on l’en remercie. Mieux : c’est pour cette réussite dans l’abêtissement des masses qu’il a duré si longtemps. »
…
+47
AlerterIl n’y a pas que cette histoire de tex. Plus récemment encore, Griezmann s’est fait chper par la patrouille des Grands Inquisiteurs Progressistes pour son grimage « blackface », au prétexte que ceci est raciste.
J’attends avec impatience le prochain procès du téméraire qui se sera moqué des gros ou des petits ou des chauves ou…(la liste est longue)
+21
AlerterPour l’instant, vous pouvez encore vous moquer des gros, des petits, des chauves, tant qu’ils ne sont ni noirs, ni juifs, ni homos, ni femmes… Vous voyez, y’a encore des espaces de liberté…
+26
Alerteret quand le petit Killian M’Bappé se teint en blondasse,c’est quoi exactement??
Une offense aux blondes?
Du racisme anti blanc???
+7
AlerterLa géométrie variable…
C’est comme pour les Roms, apparemment c’est totalement normal de les traiter de la pire manière qu’il soit et d’en véhiculer une image d’animaux, alors qu’on se ferait « choper » en disant 1/10ème de ce qu’on dit sur eux à propos d’autres communautés.
Le taux d’indignation dépend directement du traitement médiatique appliqué.
+1
AlerterCertains appellent cela utiliser la novlangue d’autres le politiquement correct (qui défini ce qui est correct serait un autre débat) dans tous les cas ces méthodes servent à faire taire toute toute opposition à ce qui serait inacceptable autrement ou attirer une adhésion totale sans doute possible.
Mais ce genre de méthodes à force d’avoir servi à couvrir tout et n’importe quoi commence à attirer la suspicion ou tôt du moins le doute légitime qui nous empêche de croire « ce tout et n’importe quoi », est-ce cela que Orwell appelait la décence commune ? J’aime à le croire.
+6
AlerterContexte? C’est quoi Mrs n’assure? Sur quelle émission?
+0
AlerterZut, mon « swype » m’a fait une blague. Je voulais savoir ce qu’était la blague qui avait déclenché cette affaire.
+2
AlerterEt moi aussi. Je ne regarde pas ce genre de choses (et ce n’est pas ce qui se dit ici qui va me le faire regarder), j’aimerais juger sur pièce. Je ne trouve même pas sur le Net…
+0
AlerterBon, j’ai fini par trouver : « Les gars vous savez ce qu’on dit à une femme qui a déjà les deux yeux au beurre noir ? (…) On lui dit rien, on vient déjà de lui expliquer deux fois ».
+5
AlerterMerci pour l’explication. Mouais, n’est pas Desproges qui veut. C’est de mauvais goût mais quand même pas autant que les analyses qu’on peut entendre au sujet de la Russie ou de la Palestine par exemple sur les grandes chaines de radio ou de télé.
+4
AlerterSi l’on peut rire de tout, on peut rire aussi de cette idée que l’on pourrait rire de tout.
Si l’on peut douter de tout, on peut douter aussi de cette idée que l’on pourrait douter de tout.
Et pourtant il faut rire de tout, et pourtant il faut douter de tout, si nous voulons échapper aux dogmes, résister aux idéologies, progresser en foi, sagesse et en connaissance…
+13
AlerterC’est quand même un peu douteux ce que vous dites !
+2
AlerterIl n’est pas question de rire de tout,
mais d’avoir la possibilité de rire de tout,
donc de rire de n’importe quel sujet qu’on trouve drôle.
Le rire n’est pas l’expression d’une opinion,
c’est une réaction paradoxale au tragique.
+3
AlerterL' »abétisseur » Tex pratiquait depuis 17 ans la vulgarité et la bétise, devant un public ravi.
La blague qu’il à raconté l’autre jour est du niveau des précédentes, racontées par lui au fil des années.
Peut être faudrait il virer aussi le public qui riait à toutes ces blagues ?
+18
AlerterBonjour,
Ceci est la suite, logique, allant crescendo, depuis le lendemain du 1 décembre 2003.
Seuls les aveugles, les sourds et les muets, volontaires, peuvent être surpris.
Globalement, nous avons ce que nous méritons … pour notre lâcheté.
Voire citation du pasteur Martin Niemöller :
Quand il sont venus chercher l’humoriste X, je …. !
+12
AlerterC’est quoi le 1er décembre 2003? Le jour du sketch le moins drôle de la carrière de Dieudonné?
+3
AlerterLe moins drôle ?
Oui, c’est possible, tout est relatif à perception de chacun.
Le 1 décembre (voir l’émission) tous les gens présents riaient.
Le lendemain, beaucoup ne riaient plus (du sketch).
Allez savoir pourquoi ?
+19
AlerterC’est effectivement ce qui m’a surpris.Tout le monde riaient. Mais la police du rire est passée par là et a décidé que l’on avait pas le droit d’en rire….On vit une époque formidable.
-Les lanceurs d’alertes devant les tribunaux
-Les humoristes devant les tribunaux
-Les blagueurs en prison :
Doigts d’honneur et fesses à l’air, c’est ainsi qu’un jeune homme de Frouzins, dans la Haute-Garonne, a salué un hélicoptère de la gendarmerie en janvier 2017. Photographié, identifié, puis jugé, il a écopé de trois mois de prison ferme.
Une amende pour outrage à agent aurait peut être était la mesure la plus adéquat.
+31
AlerterLe 1er décembre 2003 n’aurait pas été possible sans la loi Gayssot et le pouvoir de police qu’elle a donné à certaines associations et permis que l’on vienne chercher notre voisin !
+4
AlerterLa censure est en marche.
Après nous avoir dicté ce que nous devons lire, écouter, penser et dire, on nous dicte maintenant de quoi nous pouvons rire.
Bienvenue dans le pays des Droits de l’Homme.
+23
AlerterEn tout cas ni des meurtres ni des femmes battues ni des pédophiles….what else?
+0
AlerterIl n’est pas surprenant que dans un monde de plus en plus religieux la censure du rire croisse et prospère sans que la société ne s’en offense.
Relisez au nom de la rose…
Un proverbe latino américain dit: « entre cada santo una pared »; littéralement « entre chaque saint un mur ».
Ce qui signifie que pour bien vivre ensemble, les idéologies comme les religions et les opinions dogmatiques doivent rester enfermées au sein du domestique, ou ne s’exprimer qu’avec pudeur.
+3
AlerterJe pense au « Nom de la Rose » d’Umberto Ecco.
Le rire c’est le Diable.
Nous y sommes…
+3
Alerterl’extrait du film qui explique pourquoi le rire est mauvais selon le vieux moine bibliothécaire : « le rire tue la peur »
https://www.youtube.com/watch?v=aTtROgwNS5k
suis outré par la condamnation à 3 mois de prison ferme pour avoir montré son postérieur aux flics, ce geste est un classique populaire (mm si on peut le trouver vulgaire), c’est dans la tradition française. A quand l’interdiction de Rabelais ?
+3
AlerterCatherine Segurane à Nice par exemple, la Jeanne d’Arc nissarde.
+1
AlerterTex viré pour des mots malheureux. Des mots ! Haziza revient quant à lui. On parle d’actes. Deux poids deux mesures. Mais c’est vrai, Tex c’est du divertissement, Haziza, c’est du politique, du lourd !
C’est pas lui qui a été accusé d’être lourd, très lourd avec quelques collègues féminines ?
+26
AlerterIl y des rires carrément idiots ( je ne dits pas bêtes)dont je ne vois pas du tout ,ce que l’on risque à s’en passer.La liberté d’expression -comme toute liberté- obéit à la formalisation kantienne de ses limites.
+3
AlerterSi je cite une page choisie au hasard de P. Déprosge (« Les étrangers sont des cons »), mon commentaire ne passera pas la modération de ce site. Fromage ou désert c’est bien connu.
+6
AlerterIls veulent même nous appendre à rire. Même pas drôles.
Grève de la redevance ?
Visiblement BigBro y a pensé, qui s’en va maintenant fiscaliser cette même redevance.
Qui est John Galt ?
+1
AlerterLa parole est à JC Michéa dans « Les mystères de la gauche » : « … Guy Debord qui annonçait, il y a vingt ans déjà, que les développements à venir du capitalisme moderne trouveraient nécessairement leur alibi idéologique majeur dans la lutte contre «le racisme, l’antimodernisme et l’homophobie» (d’où, ajoutait-il, ce «néomoralisme indigné que simulent les actuels moutons de l’intelligentsia»). »
Ça doit largement faire un quart de siècles que Debord a dit ça. C’était on ne peut plus prémonitoire.
Il est par ailleurs significatif que toutes les lois liberticides de ces dernières années ont été faites par des gouvernements dits progressistes.
+18
Alerterbah oui
SOS racisme, faire de l’argent pour le PS, Arlem condamné (les deux) et SOS alibi pour attaquer les autres …
30 ans de programme
+1
AlerterAprès comment penser
Après comment voter
Après comment s’informer
Voici comment rire…
…vivement la suite
+13
AlerterHier soir j’ai voulu voir ce que pouvait donner une émission du rire sur la 6. J’ai tenu 15 minutes car, n’en croyant pas mes oreilles, j’ai cru que cela allait s’améliorer ! Mais non, toujours pire. Et cela fait rire une salle pleine de décérébrés ou sont-ils payés à la tâche ?
+6
AlerterCes taches sont payées à la tâche… Les rires enregistrés coûtent moins cher, mais ils sont moins convaincants que ces publics pathétiques.
+4
AlerterJ’ai tenu qq 20 mn pour voir, je pensais à ce Tex, ils auraient du l’inviter
+0
AlerterConclusion positive : tout ce bazar mensonger approche de sa fin ! Quoi d’autre à venir qui nous en rapproche encore ! De grâce, tenez bon !
+3
AlerterLe drame de ces deux dernières décennies et de cette dernière en particulier, c’est de ne plus supporter le cynisme, l’humour potache et de ne plus comprendre le second degré. Quand on pense à ce que pouvaient se permettre Coluche, ou plus proches, les Inconnus, maintenant, ils seraient tous cloués au pilori.
+10
AlerterEt ne parlons même pas du Hara-Kiri de la grande époque…
+6
AlerterBal tragique à Colombey : 1 mort !
Pour répondre à l’injonction qui refuse de passer mon message : »Si ! Si ! C’est une idée construite ! »
+0
AlerterIls se seraient tous retrouvés devant la 17ème de Paris !
+0
AlerterCa ne m’intéresse pas d’interdire tout ça. Ceci étant dit, l’humour potache et le second degré ont bon dos, il n’y a pas toujours derrière (loin de là !!) un esprit fin avec une lecture intelligente des choses. Le cynisme fascine quand il a du style, certes, moi je le trouve finalement triste à pleurer le plus souvent. Avec le bonus que les cyniques se pensent au-dessus de la masse en crachant leurs remarques acerbes à tout va…
Mais peut-être que je me trompe, peut-être pensez-vous sincèrement à ceux qui n’arrivent pas à prendre la distance nécessaire pour laisser ces choses-là glisser, plutôt qu’aux cyniques eux-mêmes… En effet ceux-là mériteraient qu’on leur apprenne à ne pas donner autant d’importance aux fans de l’humour potache (qui consiste tout simplement à faire ch***, pour être clair).
+0
AlerterJ’en lis qui veulent proscrire certains thèmes de l’humour, par exemple sur la base des prétendus « tabous universels primordiaux », ou d’autres au contraire sur la base d’une mode liée au politiquement correct du moment. J’en lis qui ne comprennent pas le problème de cette sanction.
Un fin humoriste disait qu’on ne pouvait pas rire avec n’importe qui, et c’est finalement plus cette partie de sa citation qui m’intéresse. La télé essayant de rire avec tout le monde à la fois, il sera difficile d’y faire encore des blagues sur Toto, quand un collectif contre la discrimination envers toutes les minorités, y compris Toto, aura finalement été créé.
Dieudonné, Siné, Guillon, Porte, bien d’autres que j’oublie et maintenant Tex et il y a aussi l’affaire Belattar dans le sillage de l’affaire Ramadan, ont tous été pris en flagrant délire d’humour non politiquement correct, non hallal ou non kasher, que sais-je… Tirez-en vos conclusions.
+14
AlerterGuillon est un vendu sans talent ; quand il appelait à voter à François Hollande à la fin de son spectacle, c’était pour rire ?
+1
AlerterLe sourire est le rire de l’intelligence.
Le rire est une arme, parfois redoutable.
Avocat de Tex, vous êtes dans votre rôle en défendant Tex. Juger le rire, le punir, chercher à le faire taire, tout cela est insensé.
Pour autant, le rire n’est pas toujours drôle…
+3
Alerteroui le rire est une arme de destruction massive radicale.
souvenez vous du terrorisateur Coluche, lorsqu’il a annoncé sa candidature, à un moment, il n’a plus rigolé
+0
Alertersincèrement, je ne m’inquiète pas trop pour ce cher tex. oui c’est dégueulasse, il s’en remettra, que ce soit à coup d’avocat, ou d’un nouveau job.
c’est surtout l’énième démonstration d’autoritarisme d’un pouvoir qui lévite car il ne sait plus comment appréhender ces contradictions.
Pour le reste, milles mots ne pourraient suffire à expliquer l’hérésie de notre société car ce n’est pas tant que les mots nous manquent mais plutôt que nos chers concitoyens démocrates font leurs devises propres de l’autoritarisme latent. Dans un monde de suffisance ils s’accommodent très bien de TINA. Tout comme ils s’accommodent très bien du changement climatique. Tout comme ils s’accommodent très bien d’avoir chié sur l’avenir des enfants qu’ils ont fait, en adulte éduqués et responsable qu’ils prétendent être.
+4
Alerter« Ils ont décidé de faire de Tex leur prochaine victime. Avant d’autres. Avant chacun d’entre nous. »
Voilà qui résume dans quel état se trouve la fameuse « liberté d’expression » à la française, dans le non moins « pays des droits de l’homme » qu’est la France.
A quand la criminalisation de humoristes de mauvais goût (on est toujours l’humoriste de mauvais goût de quelqu’un) de ceux qui vont les voir, des négationnistes du réchauffement climatique anthropique (climato-réalistes), de ceux qui pensent que la France a une lourde responsabilité dans la guerre syrienne, des contributeurs occasionnels français à RT et Spunik et de tous leurs lecteurs et auditeurs et téléspectateurs, de… …que les bienpensants se rassurent, ça vient, depuis l’adoption de la loi Gayssot ça vient doucement, mais ça vient… …On est dans le pays des lumières quand même ! Nous nous devons d’éclairer le monde sur cette question !
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AlerterAh ! la loi Gayssot… une loi « bien comme il faut », que l’on ne pouvait pas rejeter sans passer pour un néo-nazi. Une loi gentille, bien élevée, approuvée par tous les gens « comme il faut ».
Tout le monde tient le bien pour le bien, c’est en cela que réside le mal (LAO TSEU)
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AlerterIl serait intéressant de faire un recueil des plaisanteries qui circulaient durant l’occupation. Et pourtant on risquait la déportation.
Il n’y a jamais autant de blagues que dans les régimes despotiques. A quand le goulag européen ?
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AlerterLe texte le plus drôle que j’ai jamais lu a été écrit en URSS en 1933 : « Comment fut conçu Robinson », par Ilf et Petrov (Ilia Arnoldovitch Fainsilberg et Evguéni Petrovitch Kataïev).
Et quand je raconte une ou deux blagues soviétiques à mes élèves, ils rient aux éclats…
Mais voilà : le totalitarisme occidental a réussi a tuer l’humour de ses victimes.
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AlerterTex c’est fait virer pour son humour … parce qu’il l’a mal raconté.
il aurait du dire :
Les gars vous savez ce qu’on dit à une femme « avec une burka » qui a déjà les deux yeux au beurre noir ? …
et là tout ce petit monde auraient ri sur cette bonne blague.
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Alerterbla bla bla ! je ne comprend rien ni ne connais Tex , vu que je n’ai pas de télé depuis que j’ai quitté ma mère il y a 45 ans au moins, mais je peux dire que le rire comme les larmes est l’affaire de chacun. il ne peux pas y avoir d’obligation ni d’interdiction
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AlerterLe pire, c’est que, dans les gens qui défendent Tex, certains concèdent que la blague est mauvaise ou pas drôle. C’est faux, c’est une blague qui fait rire en plus.
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AlerterTu yeux un coup ? En tout cas ni des meurtres ni des femmes battues ni des pédophiles….what else?
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AlerterEt je lui promet (à la blague) une longue vie, vu la pub qu’on lui a faites…
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AlerterOn est ici en plein « politiquement correct », comme on y patauge depuis trop longtemps. Cette ère est une régression, prise du pouvoir des censeurs et des bigots, les petits et les gros, ceux dont on se glorifie de s’être débarrassé au XVIII° siècle, puis de nouveau au XIX°, puis encore un coup en 68;… ils reviennent plus forts après chaque expulsion !
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AlerterLes humoristes, c’est à dire ceux qui sont au moins capable de faire rire un enfant qui pleure, disent toujours quelque chose d’une vérité miroir de ceux qui ne la supportent pas…Tex n’a fait que rappeler le fléau répandu dans toutes les classes sociales: la violence verbale, sexiste et physique faite aux femmes! Ainsi un certain Guillon, un matin sur France Inter a-t-il eu l’audace de dire la même vérité (bien connue pourtant) d’un certain Strauss-Khan …trop tôt, donc viré.
De fait c’était de l’humour lourd, mais tout le monde a compris que ce n’est pas la qualité de l’humour qu’on censure, parce qu’à ce compte là faudrait un grand plan de licenciement…
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AlerterLa meilleure blague, de toute façon, c’est celle qui fait rire celui qui la dit, lorsque l’auteur observe les visages incrédules et sidérés de son auditoire où tous pensent : toi, tu sors.
Oui, je sais… je sors.
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AlerterCela fait du bien de lire un texte comme celui là, malheureusement ce n’est pas ça qui changera les choses…
…Cela ne pourra venir que de la prise de conscience du plus grand nombre.
L’éveil des consciences nous sauvera ou nous perdra.
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AlerterQue Macron en vienne à censurer, c’est plausible, de toutes façons maintenant il n’y a plus de démocratie parlementaire.
Et l’argument de la chaîne est que les mentalités ont changé. Donc une nouvelle orientation idéologique est fixée, différente de la messe socialo, c’est clair. Tout doit suivre les desiderata du CAC 40, sans zig et sans zag comme dirait Gattaz.
Maintenant le second degré chez Tex j’en doute.
Parce que dans la même veine on peut en trouver des tonnes :
qu’est ce qu’on dit à un aveugle qui se noie ?
ben rien on lui a déjà donné le chemin
Et j’en passe. Il n’y a aucun second degré là-dedans. Juste du cynisme et le mépris des forts pour les faibles. La nouvelle idéologie en cours demande de se foutre un peu moins du peuple, histoire de mettre un peu d’huile. Parce que les dérapages des « humoristes » commencent à bassiner le populo qui en a marre de se faire traiter de Deschien-mais-c’est-du-second-degré.
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AlerterOn marche sur la tête :
http://arretsurinfo.ch/il-faut-sauver-le-petit-chang/
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