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2.décembre.20212.12.2021 // Les Crises

John Pilger : « Justice pour Assange veut dire justice pour tous »

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Au pays de la Magna Carta, cette affaire scandaleuse aurait dû être classée par la justice depuis longtemps.

Source : Consortium News, John Pilger
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

[La Grande Charte, Magna Carta, concédée en juin 1215 par Jean sans Terre sous la pression des barons et de l’Église, garantit à tous les hommes libres le droit de propriété, la liberté d’aller et venir en temps de paix, mais aussi certaines garanties du procès criminel, telles que l’impartialité des juges, ou la nécessité et la proportionnalité des peines, on y trouve l’habeas corpus, NdT]

Des partisans d’Assange marchent sur le Parlement, février 2020. (Joe Lauria)

Lorsque j’ai vu Julian Assange pour la première fois à la prison de Belmarsh, en 2019, peu après qu’on l’ait arraché de force à son refuge à l’ambassade d’Équateur, il m’a dit : « Je crois que je perds la tête. »

Il était amaigri et affaibli, il avait les yeux vides et la maigreur de ses bras était soulignée par un tissu jaune caractéristique noué autour de son bras gauche, symbole de contrôle institutionnel.

À l’exception des deux heures de ma visite, il était confiné dans une cellule d’isolement dans une aile appelée « soins de santé », un nom digne d’Orwell. Dans la cellule voisine, un homme profondément dérangé hurlait à longueur de nuit. Un autre occupant était atteint d’un cancer en phase terminale. Un autre souffrait de handicaps graves.

« Un jour, en guise de thérapie, on nous a permis de jouer au Monopoly, dit-il, Voilà ce qu’étaient nos soins de santé ! »

« C’est Vol au-dessus d’un nid de coucou » [célèbre film de Milos Foreman, avec Jack Nicholson, NdT], ai-je dit.

« Oui, mais en plus cinglé. »

Julian a un réel sens de l’humour noir, ce qui l’a souvent sauvé, mais ce n’est plus le cas. La torture insidieuse qu’il a subie à Belmarsh a eu des effets dévastateurs. Il n’est que de lire les rapports de Nils Melzer, rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, les avis cliniques de Michael Kopelman, professeur émérite de neuropsychiatrie au King’s College de Londres, et du Dr Quentin Deeley, et vous pourrez exprimer tout votre mépris à l’encontre du porte flingue de l’Amérique au tribunal, James Lewis QC, qui a balayé ça d’un revers de main : « simulation. »

« Julian a un réel sens de l’humour noir, ce qui l’a souvent sauvé, mais ce n’est plus le cas. La torture insidieuse qu’il a subie à Belmarsh a eu des effets dévastateurs. »

J’ai été particulièrement ému par les propos éclairés de la Dr Kate Humphrey, neuropsychologue clinique à l’Imperial College de Londres. Elle a déclaré à l’Old Bailey l’année dernière que l’intelligence de Julian était passée d’un niveau « supérieur, ou plus vraisemblablement très supérieur » à un niveau « nettement inférieur » à son niveau optimal, au point qu’il peinait à enregistrer des informations et que ses « performances se situaient dans la fourchette basse à moyenne. »

Lors d’une autre comparution devant le tribunal en ce qui concerne ce drame scandaleusement Kafkaïen, je l’ai vu lutter pour se souvenir de son nom lorsque le juge lui a demandé de le décliner.

Pendant la majeure partie de sa première année à Belmarsh, il a été enfermé. Privé d’exercice physique, il a parcouru la longueur de sa petite cellule, de long en large, de large en long, « mon semi-marathon personnel », m’a-t-il dit. C’était une vraie manifestation de désespoir. On a trouvé une lame de rasoir dans sa cellule. Il a écrit des « lettres d’adieu ». Il a téléphoné aux Samaritains [ association d’aide pour la lutte contre le suicide,NdT] à plusieurs reprises.

Au début, on lui a refusé les lunettes dont il avait besoin pour lire, oubliées lors de la brutalité de son enlèvement à l’ambassade. Lorsque les lunettes sont enfin arrivées à la prison, elles ne lui ont pas été remises avant plusieurs jours. Son avocat, Gareth Peirce, a écrit lettre sur lettre au directeur de la prison pour protester contre la rétention de documents juridiques, pour qu’il ait accès à la bibliothèque de la prison et qu’il puisse utiliser un ordinateur portable de base pour préparer son dossier. La prison mettait des semaines, voire des mois, avant de répondre. (Le gouverneur de celle-ci, Rob Davis, a été décoré de l’Ordre de l’Empire britannique).

Les livres que lui a envoyés un ami, le journaliste Charles Glass, lui-même survivant d’une prise d’otages à Beyrouth, lui ont été retournés. Julian n’avait pas le droit d’appeler ses avocats américains. Depuis le début, il est constamment sous médicaments. Une fois, quand je lui ai demandé ce qu’ils lui donnaient, il a été incapable de le préciser.

Droit de comparaître au tribunal

Lors de l’audience de la Haute Cour de la semaine dernière visant à décider de façon définitive si Julian devrait ou non être extradé vers l’Amérique, il n’est apparu que brièvement par liaison vidéo le premier jour. Il avait l’air mal en point et désorienté. On a précisé à la cour qu’il avait été « excusé » en raison de son « traitement médical ». Julian avait pourtant demandé à assister à l’audience, ce qui lui a été refusé, a déclaré sa compagne Stella Moris. Assister à une audience devant un tribunal qui vous juge est sans aucun doute un droit.

Stella Moris, la compagne de Julian Assange, s’adressant à ses partisans le 28 octobre, lors de l’audience statuant sur le reours des États-Unis à Londres. (Campagne Don’t Extradite Assange)

Cet homme extrêmement fier revendique également le droit de paraître fort et cohérent en public, comme il l’a fait à l’Old Bailey l’année dernière. Il avait alors constamment parlé avec ses avocats au travers de la fente de sa cage de verre. Il prenait de nombreuses notes. Il s’était levé et avait protesté avec colère et éloquence contre les mensonges et les abus de procédure.

Les préjudices qu’il a subis au cours de sa décennie d’incarcération et de mise à l’écart, dont plus de deux ans à Belmarsh (dont le régime brutal est glorifié dans le dernier film de James Bond), ne font aucun doute.

Mais son courage, lui aussi, ne fait aucun doute, et sa qualité de résistance et de résilience relève de l’héroïsme. C’est ce qui lui permettra peut-être de traverser le cauchemar kafkaïen actuel – si il échappe à l’infernal taudis américain.

Je connais Julian depuis son arrivée en Grande-Bretagne en 2009. Lors de notre première entrevue, il a décrit l’impératif moral derrière WikiLeaks : la transparence des gouvernements et des puissants est notre droit, c’est un droit démocratique fondamental. Je l’ai vu s’accrocher à ce principe alors que cela rendait parfois sa vie encore plus précaire.

La presse dite libre, dont on dit que l’avenir est menacé si Julian est extradé, n’a pratiquement rien dit de ce côté remarquable de sa personnalité.

Bien sûr, mais il n’y a jamais eu de « presse libre ». Il y a eu des journalistes extraordinaires qui ont occupé des postes dans le « courant dominant » – des espaces qui sont maintenant fermés, forçant le journalisme indépendant à se réfugier sur Internet.

Là, il est devenu un « cinquième pouvoir », un samizdat constitué du travail consciencieux, souvent non rémunéré, de ceux qui étaient des exceptions honorables dans des médias désormais réduits à aligner des platitudes. Des mots tels que « démocratie », « réforme », « droits humains » sont vidés du sens que leur attribuent les dictionnaires et la censure se fait par omission ou exclusion.

La presse dite libre, dont on dit que l’avenir est menacé si Julian est extradé, n’a pratiquement rien dit de ce côté remarquable de sa personnalité.

L’audience fatidique de la semaine dernière à la Haute Cour a « disparu » des journaux de la « presse libre ». La plupart des gens ne sauront pas qu’un tribunal sis au cœur de Londres a siégé pour se prononcer sur leur droit de savoir : leur droit de poser des questions et d’exprimer leur désaccord.

De nombreux Américains, s’ils savent quelque chose de l’affaire Assange, croient à un fantasme selon lequel Julian est un agent russe qui aurait causé la défaite d’Hillary Clinton à l’élection présidentielle de 2016 face à Donald Trump. Cela ressemble très fortement au mensonge racontant que Saddam Hussein était en possession d’armes de destruction massive, ce qui a justifié l’invasion de l’Irak et la mort d’au moins un million de personne.

Il est peu probable qu’ils sachent que le principal témoin à charge étayant l’une des accusations concoctées contre Julian a récemment admis avoir menti et fabriqué ses « preuves. »

Ils n’auront pas non plus entendu ou lu les révélations selon lesquelles la CIA, sous la direction Mike Pompeo, son ancien directeur, sosie de Hermann Goering, avait prévu d’assassiner Julian. Et ce n’était pas nouveau. Depuis que je connais Julian, il a été victime de menaces, voire pire.

Lors de sa première nuit à l’ambassade d’Équateur en 2012, des silhouettes sombres se sont massées devant l’ambassade et ont tambouriné aux fenêtres, essayant d’entrer. Aux États-Unis, des personnalités publiques – dont Hillary Clinton, tout juste remise de sa décision de détruire la Libye – appellent depuis longtemps à l’assassinat de Julian. L’actuel président Joe Biden l’a qualifié de « terroriste hi-tech. »

L’ancienne Première ministre australienne, Julia Gillard, était si désireuse de faire plaisir à ceux qu’elle appelait « nos meilleurs potes » à Washington qu’elle a demandé que le passeport de Julian lui soit retiré – jusqu’à ce qu’on lui fasse remarquer que ce serait contraire à la loi. L’actuel Premier ministre, Scott Morrison, un spécialiste des relations publiques, a déclaré, lorsqu’on l’a interrogé sur Assange : « Il faut qu’il assume ses responsabilités. »

La chasse est ouverte contre le fondateur de WikiLeaks depuis plus d’une décennie. En 2011, The Guardian a exploité le travail de Julian comme si c’était le sien, a récolté des prix de journalisme et des contrats avec Hollywood, puis s’est retourné contre sa source.

Attaques au vitriol

Des années d’attaques au vitriol contre l’homme qui a refusé de rejoindre leur club ont suivi. Il a été accusé de ne pas avoir expurgé des documents les noms des personnes considérées comme à risque. Selon un livre du Guardian écrit par David Leigh et Luke Harding, Assange aurait déclaré, lors d’un dîner dans un restaurant de Londres, qu’il se fichait que les informateurs cités dans les fuites soient inquiétées.

Ni Harding ni Leigh n’étaient présents à ce dîner. John Goetz, un journaliste d’investigation de Der Spiegel, qui lui était présent à ce dîner a déclaré qu’Assange n’avait rien dit de tel.

Le célèbre lanceur d’alerte Daniel Ellsberg a déclaré l’an dernier à l’Old Bailey qu’Assange avait personnellement expurgé 15 000 dossiers. Le journaliste d’investigation néo-zélandais Nicky Hager, qui a travaillé avec Assange dans le cadre des fuites concernant la guerre en Afghanistan et en Irak, a décrit comment Assange prenait « des précautions exceptionnelles pour expurger les noms des informateurs. »

En 2013, j’ai interrogé le cinéaste Mark Davis à ce sujet. Diffuseur respecté de SBS Australia, Davis était un témoin oculaire, qui avait accompagné Assange pendant la préparation des fichiers divulgués en vue de leur publication dans le Guardian et le New York Times. Il m’a dit : « Assange était le seul qui travaillait jour et nuit pour retirer les 10 000 noms de personnes qui auraient pu être visées suite aux révélations des registres de guerre. »

Lors d’une conférence s’adressant à un groupe d’étudiants de la City University, David Leigh a raillé l’idée même que « Julian Assange finira en combinaison orange ». Ses craintes étaient exagérées, a-t-il ricané. Edward Snowden a révélé plus tard qu’Assange faisait l’objet d’une « traque continuelle. »

Luke Harding, coauteur avec Leigh du livre du Guardian qui a révélé le mot de passe d’un florilège de câbles diplomatiques que Julian avait confié au journal, était devant l’ambassade d’Équateur le soir où Julian a demandé l’asile. Se tenant aux côtés d’une rangée de policiers, il s’est réjoui sur son blog : « Scotland Yard pourrait bien avoir le dernier mot. »

La campagne était implacable. Les chroniqueurs du Guardian ont atteint les profondeurs de la bassesse. « C’est vraiment le plus énorme des excréments », a écrit Suzanne Moore, parlant d’un homme qu’elle n’avait jamais rencontré.

Le rédacteur en chef qui a présidé à tout cela, Alan Rusbridger, s’est récemment joint au chœur affirmant que « défendre Assange c’est protéger la presse libre. » Ayant lui-même publié les révélations initiales de WikiLeaks, Rusbridger doit se demander si l’excommunication d’Assange par le Guardian qui s’en est suivie suffira à protéger sa propre peau de la colère de Washington.

Les juges de la Haute Cour devraient annoncer leur décision concernant le recours des États-Unis au début de la nouvelle année. Leur décision déterminera si le système judiciaire britannique a ou non détruit les derniers restes de sa si vénérable réputation. Au pays de la Magna Carta, cette affaire honteuse aurait dû être classée depuis longtemps.

L’impératif absent ici n’est pas l’impact sur une « presse libre » de connivence. Mais la justice pour un homme persécuté et délibérément privé de justice.

Julian Assange est un diseur de vérité qui n’a commis aucun crime, si ce n’est révéler des crimes et des mensonges gouvernementaux à grande échelle et qui a ainsi rendu au public l’un des plus grands services que j’ai pu voir au cours de toute mon existence. Est-il nécessaire de nous dire et redire que la justice pour un seul est la justice pour tous ?

Publié pour la première fois par Consortium News.

Le film de 2003 de John Pilger, Breaking the Silence [Briser le silence, NdT] sur la « guerre contre le terrorisme », est disponible ici.

Source : Consortium News, John Pilger, 01-11-2021

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

nulnestpropheteensonpays // 02.12.2021 à 07h40

Faut peut être arrêter de parler de justice , vous avez des exemples de justice ? Surtout rendue par un état , vous avez que des intérêts , et le droit a ces intérêts .En l’occurrence , les droits de l’état américain sont évalués supérieur aux droits de l’humanité point barre ! Et ils le peuvent parce qu’ils ont l’armée la plus puissante du monde . Enfin pour quelques temps encore .Leurs procédés ont poussé la Chine et la Russie a accroitre leur puissance de feu , et les États Unis sont en train de perdre leur hégémonie , si ils provoquent une guerre mondiale , ils l’a perde ! Ils ont appris aux chiens a mordre en les maltraitant et le monde est plein de chiens méchants maintenant .Le mauvais maitre veut mettre une muselière , mais il n’en a plus assez et va se faire bouffer si il change pas de braquet et ça va lui couter cher! Très cher , et a nous aussi parce que nous nous sommes comporté comme des lâches en suivant le plus fort d’une époque donnée!

4 réactions et commentaires

  • nulnestpropheteensonpays // 02.12.2021 à 07h40

    Faut peut être arrêter de parler de justice , vous avez des exemples de justice ? Surtout rendue par un état , vous avez que des intérêts , et le droit a ces intérêts .En l’occurrence , les droits de l’état américain sont évalués supérieur aux droits de l’humanité point barre ! Et ils le peuvent parce qu’ils ont l’armée la plus puissante du monde . Enfin pour quelques temps encore .Leurs procédés ont poussé la Chine et la Russie a accroitre leur puissance de feu , et les États Unis sont en train de perdre leur hégémonie , si ils provoquent une guerre mondiale , ils l’a perde ! Ils ont appris aux chiens a mordre en les maltraitant et le monde est plein de chiens méchants maintenant .Le mauvais maitre veut mettre une muselière , mais il n’en a plus assez et va se faire bouffer si il change pas de braquet et ça va lui couter cher! Très cher , et a nous aussi parce que nous nous sommes comporté comme des lâches en suivant le plus fort d’une époque donnée!

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  • Araok // 02.12.2021 à 08h20

    C’est désespérant. Que dire d’autre? Notre inaction (mais que faire?) est pitoyable mais au moins dans Les Crises nous ne regardons pas ailleurs. C’est bien peu….

      +8

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  • Fabrice // 02.12.2021 à 08h24

    On a appelé justice l’ordre judiciaire pour faire croire qu’elle etait juste mais jamais elle n’a eut comme objectif de rendre la justice mais d’appliquer les lois ou au mieux de les interpréter.

    On se rappellera que :

    – Le servage était légal et jamais condamné pendant son application dans le monde,
    – l’esclavage était légal et jamais condamné pendant son application dans le monde,
    – les colonisations peu importe son origine étaient legale pendant son application dans le monde.
    – Les crimes contre l’humanité dans le monde était légaux pendant son application particulièrement en Europe ou en Chine mais aussi en Amérique et en Afrique.

    Donc non la justice n’est pas rendu mais l’application de lois ou plus probablement leurs interprétations sera appliqué comme pour les cas précédemment cités pour satisfaire la puissance du moment sauf surprise mais se baser juste sur ça je crains que c’est s’illusionner.

      +4

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  • RGT // 05.12.2021 à 18h32

    « Justice pour Assange veut dire justice pour tous »…

    Surtout pas !!!

    Imaginez un seul instant « l’anarchie » que ça causerait si les dirigeants étaient astreints aux mêmes critères judiciaires que les « simples gueux » : Ils seraient TOUS envoyés à Cayenne pour des crimes largement pires que ceux pour lesquels les tribunaux siègent quotidiennement pour les « moins que rien ».

    Que vous soyez puissant ou misérable …
    Ce cher Jean de la Fontaine ignorait que son constat empirerait au fil du temps et que les monarques absolus seraient désormais méprisés par les « nouvelles élites » qui les considèrent désormais comme des « petits joueurs ».

    C’est beau la « révolution », et surtout la « démocrassie » qui en est la conséquence.

    Mais ne vous en faites pas, les prochaines élections présidentielles françaises changeront tout…
    Enfin presque : Les « élites » ont trouvé un nouvel épouvantail (consentant, il peut satisfaire son ego démesuré et tout le monde parle de lui) mais lors du second tour, nous aurons droit à nouveau au « sursaut ripouxblicain » et les idiots qui haïssent la macronie ravaleront leur fierté et se précipiteront pour aller plébisciter celui qu’ils détestent afin de faire « barrage à la peste noire »…

    Et pendant ce temps, tous les autres candidats crédibles et qui seraient moins nocifs pour la population seront au mieux totalement ignorés des médias dont les propriétaires ne souhaitent que la continuation du système actuel qui leur est si profitable.

    Et tous les couillons qui se seront précipités dans les urnes n’auront plus que leurs yeux pour pleurer.

    Et ne dites pas qu’on ne vous avait pas prévenus !!!

    Élections, piège à cons.

      +0

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