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17.novembre.201217.11.2012 // Les Crises

[Reprise] On joue avec le feu !, par Nouriel Roubini

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PARIS – Depuis juillet les marchés financiers espèrent que la situation économique et les perspectives géopolitiques mondiales ne vont pas s’aggraver, ou bien que dans ce cas les banques centrales soutiendront l’économie et les marchés en injectant à nouveau des liquidités et en procédant à une phase de relâchement de la politique monétaire supplémentaire. Les bonnes nouvelles (ou meilleures que celles que l’on attendait) ont donc redynamisé les marchés. Cependant les mauvaises nouvelles ont joué le même rôle, parce qu’elles augmentent la probabilité que les responsables des banques centrales qui servent de pompiers – tels Ben Bernanke, le responsable de la Réserve fédérale américaine, et Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne – inondent les marchés de flots de liquidités.

Nouriel RoubiniMais les marchés qui se redressent qu’elles que soient les nouvelles, sont instables. Si la situation économique s’aggrave et si la confiance à l’égard de l’efficacité des responsables politiques chute, des phases durant lesquelles les investisseurs inquiets ne prennent aucun risque vont probablement réapparaître.

Dans la zone euro, la décision de la BCE d’aider les pays en difficulté en achetant potentiellement sans limite leurs obligations a suscité l’euphorie. Pourtant cela n’a pas changé la règle du jeu, mais simplement permis aux dirigeants politiques de gagner du temps pour appliquer les mesures difficiles indispensables pour résoudre la crise. Or les défis politiques sont impressionnants : la récession de la zone euro s’aggrave, alors que les mesures de consolidation budgétaires supposées résoudre la crise continuent à s’appliquer et que le crédit reste toujours sévèrement rationné. Les banques de la zone euro et le marché des dettes publiques se balkanisent de plus en plus, il va donc être extrêmement difficile de parvenir à une union bancaire, budgétaire et économique, tout en poursuivant une politique macroéconomique destinée à restaurer la croissance, la balance extérieure et la compétitivité.

Même le soutien de la BCE n’est pas évident. Les faucons de la politique monétaire (la Bundesbank et d’autres banques centrales au cœur de la zone euro) qui craignaient un nouveau mandat sans limite précise pour la BCE ont obtenu que les achats des obligations des pays en difficulté fassent l’objet de conditions draconiennes qui leur permettent de suspendre leurs achats au cas où elles ne seraient pas remplies.

Par ailleurs, la Grèce pourrait sortir de la zone euro en 2013, avant que l’Espagne et l’Italie n’aient pu établir une barrière de protection efficace. L’Espagne (comme la Grèce) s’enfonce dans la dépression et pourrait avoir besoin d’un plan de secours à grande échelle de la « troïka » (la BCE, la Commission européenne et le FMI). Pendant ce temps, la lassitude engendrée par l’austérité à la périphérie de la zone euro s’oppose de plus en plus à celle provoquée par les plans de secours au centre.

Pour des raisons politiques, l’Allemagne ne peut voter des dépenses supplémentaires en soutien aux pays en difficulté. Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait transféré cette responsabilité à la BCE – seule institution susceptible de court-circuiter les parlements élus. Mais à nouveau, des réserves de liquidité à elles toutes seules – sans mesures d’accompagnement destinées à restaurer rapidement la croissance – ne peuvent que retarder et non empêcher l’éclatement de l’union monétaire – ce qui conduirait à la fin de l’union économique et commerciale et finalement à la destruction du marché unique.

Aux USA, les derniers chiffres confirment que le marché du travail est affaibli et la croissance anémique, au point que la production du deuxième semestre 2012 ne devrait pas dépasser le taux de progression de 1,6% annuel du premier semestre. Et du fait de la polarisation et de l’impasse politique aux USA, on peut s’attendre à encore davantage de conflits portant sur le budget et le plafonnement de la dette, ainsi qu’à une dégradation supplémentaire de la notation du pays et à l’absence d’accord sur la consolidation budgétaire à moyen terme. Cette perspective est indépendante du résultat de l’élection présidentielle de novembre. Le seul accord auquel on peut s’attendre portera sur le plus petit dénominateur commun : éviter des choix budgétaires douloureux jusqu’à ce que les gardiens soi-disant vigilants des obligations finissent par se réveiller, s’opposent aux taux à long terme et contraignent le système politique à procéder à des ajustements budgétaires.

En Chine, un atterrissage économique brutal semble de plus en plus probable, car la bulle des investissements se dégonfle et les exportations nettes sont à la baisse. Pendant ce temps, les réformes nécessaires pour réduire l’épargne et augmenter la consommation des ménages sont retardées. Comme en Europe et aux USA, le pire a été évité en 2012 en gagnant du temps par toujours plus de stimulation monétaire et budgétaire et par la relance du crédit.

Néanmoins on peut s’attendre à un atterrissage brutal en 2013, car cela va être la fin des plans de relance, la montée des prêts à risque, l’approche de l’éclatement de la bulle des investissements, tandis que le problème du renouvellement des dettes des gouvernements provinciaux et de leurs véhicules d’investissement spéciaux ne pourront être masqués plus longtemps. Et du fait de l’extrême prudence de la nouvelle équipe au moment où elle va prendre les rênes du pouvoir, les réformes se feront à vitesse d’escargot, ce qui pourrait engendrer des troubles sociaux et politiques.

Le Brésil, l’Inde, la Russie et d’autres pays émergents sont dans une situation analogue. Beaucoup d’entre eux n’ont pas procédé aux ajustements nécessaires, alors que la faiblesse des pays avancés ne leur permet plus de fonder leur croissance sur les exportations ; ils retardent les réformes structurelles voulues pour encourager le développement du secteur privé et la croissance de la productivité, tout en adoptant un modèle de capitalisme d’Etat qui montrera bientôt ses limites. Le récent ralentissement de la croissance des pays émergents n’est donc pas simplement cyclique en raison de la faible croissance et de la récession dans les pays avancés, il est aussi structurel.

On observe des atermoiements analogues au niveau géopolitique. Les principales puissances mondiales en sont encore à tenter tour à tour négociations et sanctions pour pousser l’Iran à arrêter de développer l’arme nucléaire. Mais l’Iran joue la montre et espère parvenir à une zone d’immunité. En 2013, Israël qui à tort ou à raison perçoit le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle, et/ou les USA, qui ont rejeté l’idée du confinement d’un Iran qui serait détenteur de l’arme nucléaire, pourraient décider de frapper les installations nucléaires iraniennes, ce qui conduirait à une guerre et à une flambée du prix du baril de pétrole.

C’est l’inefficacité des gouvernements et leur manque de leadership qui constituent la racine du problème. Dans les démocraties, des élections à répétition conduisent à des choix politiques à court terme. Dans les autocraties comme la Chine ou la Russie, les dirigeants résistent aux réformes radicales qui réduiraient le pouvoir des lobbies et des intérêts particuliers, ce qui alimente les troubles sociaux, car la colère gronde contre la corruption et la recherche de rentes de situation.

Mais comme tout le monde cherche à gagner du temps, les problèmes s’aggravent et les principaux pays émergents comme les pays avancés foncent droit dans le mur. Pour éviter la catastrophe, les responsables politiques doivent faire preuve de leadership et de vision.

Nouriel Roubini, 13 septembre 2012

Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz

Source : Project-syndicate.org

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59 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 17.11.2012 à 07h23

    « C’est l’inefficacité des gouvernements et leur manque de leadership qui constituent la racine du problème. Dans les démocraties, des élections à répétition conduisent à des choix politiques à court terme.  »

    Il est payé par qui lui? Il prépare le terrain à une gouvernance imposée, une perte de contrôle supplémentaire du peuple sur le cours des événements ?

    La course en avant n’est pas tant générée par les politiques, mais par les politiques guidés par les sacro-saints marchés, qui ont peur de voir fondre leurs acquis volés, comme neige au soleil …

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    • Patrick-Louis Vincent // 17.11.2012 à 08h31

      C’est néanmoins une bonne analyse. C’est bien vu quand il dit que les démocraties ne font pas les réformes structurelles car elles n’ont de vision qu’à court terme, du fait de la multiplication des élections. C’est bien vu aussi quand il dit que les autocraties, régimes dans lesquels il range la Chine et la Russie, ne font pas non plus les réformes de structures, gangrenées qu’elles sont par la corruption.

      L’analyse est donc bonne mais l’on ne voit guère la solution au problème. Car, si le problème vient des institutions politiques ou des régimes politiques, vers quel régime ou quelle institution de remplacement devrions-nous nous orienter ? Que veut-il dire par « leadership » ? Fait-il référence à une gouvernance mondiale ? Il ne le dit pas.

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      • Patrick Luder // 17.11.2012 à 10h25

        Pas d’accord de dire que les démocraties n’ont de vision qu’à court terme !

        La gestion « en bon père de famille »,
        était réalisée directement par les personnes concernées …

        => c’est vers cette solution qu’il faudrait que nous retournions !!!

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        • Letaulier // 17.11.2012 à 16h16

          Pour une fois d’accord avec toi Patrick. Si les « élections à répétition » étaient le problème alors la Suisse serait le pays le plus pauvre du monde et la Corée du Nord et le Zimbabwe seraient les plus prospère.

          De toutes les manières les politiques ne raisonnent pas à court terme mais avec les élections dans la tête quelque soit l’échéance de cette élection.

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      • Alain34 // 17.11.2012 à 14h41

        Il n’y a pas que les ‘autocraties’ qui sont gangrénées par la corruption.

        Que sont les lobbies, le clientélisme, le fait de ne prendre que des décisions qui font plaisir aux électeurs pour garder la place, etc etc… si ce n’est de la corruption ???

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    • chris06 // 17.11.2012 à 09h07

      pourtant il est tout à fait exact que les élections à répétition conduisent à des choix politiques à court terme. Le seul moyen de remédier à cela c’est de passer à la stochocratie mondiale (ce qui malheureusement ne risque pas d’arriver avant bien longtemps).

      Quand aux « marchés qui guident les politiques », si seulement les banquiers centraux arrêtaient d’injecter continuellement des quantités astronomiques de liquidités dans les marchés et que les politiques arrêtaient avec leurs plans de relance à répétition et leurs bail out systématique des banques et des entreprises privées qui ont fait des mauvais investissements durant la période de bonanza artificiellement créée par l’endettement accéléré et devraient normalement faire faillite, on s »apercevrait vite que sont bien les « politiques qui guident les marchés » et que des marchés vraiment libres des interventions étatiques s’effondreraient et représenteraient bien la réalité économique.

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      • Patrick Luder // 17.11.2012 à 10h28

        @chris06, mais qui te dis qu’une démocratie directe conduit nécessairement à une politique à court terme ??? Une démocratie directe pourrait aussi être excercée avec des personnes aux postes clefs qui se succèdent les unes aux autres dans un esprit de continuité !!!

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        • chris06 // 17.11.2012 à 10h52

          @Patrick,

          « qui te dis qu’une démocratie directe conduit nécessairement à une politique à court terme »

          suffit d’observer le résultat. Les élections conduisent les politiciens à toujours prendre des décisions qui leur sont électoralement favorables : c’est à dire être réélus pour un deuxième terme. Le long terme, ils s’en foutent, ça sera un autre politicien qui devra régler les problèmes.
          Le seul moyen de remédier à cela, c’est le tirage au sort des responsables politiques, c’est à dire la stochocratie. Du coup, plus de campagnes électorales et tout le cirque qui va avec.

          « Une démocratie directe pourrait aussi être excercée avec des personnes aux postes clefs qui se succèdent les unes aux autres dans un esprit de continuité »

          faudrait savoir, plus bas tu dis que les solutions innovantes ne viennent jamais des pouvoirs en place!

          « l’esprit de continuité », c’est bien ce qu’on a, jamais rien ne change vraiment que cela soit la gauche ou la droite au pouvoir..

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          • Patrick Luder // 17.11.2012 à 11h22

            Mai mais mais …

            Les élections ne sont pas une démocratie directe !!!

            Pour guérir un aveugle, il ne suffit pas de lui mettre des lunettes …

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          • chris06 // 17.11.2012 à 11h47

            ben c’est quoi alors une démocratie directe? Comment tu proposes qu’on décide des lois et des règles? Ont demande aux gens leur opinion sur tous les sujets et dans tous les domaines, et après, qu’est ce qu’on fait pour décider des lois?
            Mais bien sûr Patrick, tout le monde va naturellement être d’accord sur tout, ça coule de source, il n’y aura jamais de conflits d’intérêts et de groupes de pression de toutes sortes.

            Comment tu proposes de régler le problème?

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      • Patrick Luder // 17.11.2012 à 10h31

        @chris06 Les décisions politiques s’appuient toutes sur les lobbys des marchés … les dirigeants actuels n’ont aucune liberté intellectuelle … Ce sont bien les marchés qui dirigent la politique qui dirige les marchés !

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        • norbert // 17.11.2012 à 11h26

          le probléme réside essentiellement sur des individus qui inter-agissent par intéret politique et ou personnel selon leur modéle de pensée formaté par le systéme éducatif.
          Régles de bonnes pratiques, parité, nivellement des capacités tant cognitive que celles basées sur la performance , on préfére des individus qui correspondent à la loi normale de distribution que ceux hors normes qui se faisant aurait la capacité à mettre tout le monde au travail. Non biensur, la décision doit etre percue par tous comme étant la leur, notre systéme actuel est celui imposé par les politiques et non par les marchés car il est grégaire.

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        • chris06 // 17.11.2012 à 11h38

          « les dirigeants actuels n’ont aucune liberté intellectuelle »

          actuels? Les groupes de pression et les conflits d’intérêts de toutes sortes existent depuis des siècles et n’ont cessé de croître en influence avec le temps à mesure que les pages de régulation augmentaient par milliers et dans tous les domaines. C’est le problème de capture du régulateur par les régulés (« Regulatory capture » en anglais).

          T’as l’air de découvrir quelque chose aujourd’hui?

          Tiens, voici une petite citation du président américain W.Wilson à propos de la capture du gouvernement par les groupes de pression, elle date de 1913:

          “If the government is to tell big business men how to run their business, then don’t you see that big business men have to get closer to the government even than they are now? Don’t you see that they must capture the government, in order not to be restrained too much by it? Must capture the government? They have already captured it. Are you going to invite those inside to stay? They don’t have to get there. They are there.”

          Ce ne sont pas les marchés qui dirigent la politique mais les groupes de pression et les conflits d’intérêts de toutes sortes et dans tous les domaines financiers, industriels, technologiques, services, etc… et depuis bien longtemps.

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          • Patrick-Louis Vincent // 18.11.2012 à 10h04

            Et avec l’UE telle qu’elle a été construite, c’est encore pire.

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    • artiste // 17.11.2012 à 13h39

      Cela s’appelle le social clientellisme qui consiste à acheter les voix des électeurs en distribuant des avantages catégoriels avec de l’argent non gagné (donc par l’emprunt) permettant à une classe politique de rester au pouvoir pendant 30 ans ( droite et gauche confondus) ce que l’on ne voit que dans les dictatures et pour leur seul avantage ,curieusement on ne parle jamais de leurs niches fiscales,ce ne sont que des politiciens pas des hommes d’état,on ne pourra pas résoudre nos problèmes avec ceux qui les ont crées,mais comme le système est vérouillé seul son implosion malheureusement permettra d’en sortir avec peut etre l’emergence d’un homme d’état sinon le chaos est prévisible malheureusement.

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      • Patrick-Louis Vincent // 18.11.2012 à 10h06

        Le chaos est nécessaire. C’est l’étape qui précède une reconstruction sur des bases nouvelles.

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  • Le Yéti // 17.11.2012 à 08h49

    « Pour éviter la catastrophe, les responsables politiques doivent faire preuve de leadership et de vision. »

    Tout l’aveu d’impuissance d’analystes comme Roubini tient dans cette petite phrase. Parce que pour ce qui est du leadership et de la vision des responsables politiques actuels, les dernières estimations font apparaître qu’ils sont archi largement « plus mauvais que prévu » !

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    • chris06 // 17.11.2012 à 09h16

      « responsables politiques actuels »

      actuels? En êtes vous bien sûr? Ou plutôt de tous les responsables politiques depuis plus de quarante ans.

      « plus mauvais que prévu” »

      prévu par qui? Nos politiciens des quarante dernières années ont bien été élu, non? Ont ils pris le pouvoir contre la volonté des peuples?

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      • Le Yéti // 17.11.2012 à 10h20

        « Ont ils pris le pouvoir contre la volonté des peuples? »

        Lors de toutes les graves crises qui ont secoué l’histoire de l’humanité, jamais les solutions ne sont venues des « majorités ». C’est même le contraire qui souvent advint (« Vive Pétain ! »)

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        • JoeChip // 17.11.2012 à 11h51

          Les crises graves (pas seulement économiques) amènent au pouvoir des vraies personnalités, originales et créatives, pour le meilleur et pour le pire. Si on prend la crise disons de 29-45, elle a « produit » Hitler, Roosevelt, De Gaulle, et last but not least, Churchill. Tous soutenus par une majorité, à un moment donné…

          Obama pourrait être de cette trempe, on a peut-être bien de la chance qu’il soit là pour les 4 années à venir. Je ne sais pas qui d’autre parmi les « prétendants » mondiaux possède cet esprit capable d’originalité, et qui sera bientôt indispensable.

          D’un autre côté, espérons qu’un Hitler, un Staline ou un Messie ne surgisse pas (si ce n’est déjà fait sans qu’on s’en rende compte) des profondeurs de l’âme collective humaine…

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          • Brice Goe // 17.11.2012 à 13h28

            Oui, mais De Gaulle n’est vraiment arrivé aux commandes de l’Etat qu’en 1958, donc en plein dans la période des trente glorieuses. Comme quoi, même quand ça va bien, économiquement parlant, on peut plébisciter des grands hommes politiques.

            Pour ce qui est d’Obama, que peut-on vraiment en attendre dans les 4 années à venir, sinon la même chose que pendant les 4 précédentes ?

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    • Patrick Luder // 17.11.2012 à 10h33

      D’accord avec le Yéti, les solutions innovantes ne viennes jamais des pouvoirs en place => qui ne font que reproduire ce qu’ils ont l’habitude de faire …

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  • steeve // 17.11.2012 à 09h18

    Bonne analyse, mais aucune solution.
    L’analyste est trop formel et oublie que l on est jamais a l abris d une bonne surprise.
    Mais je partage l avis de l analyste. Les politiques des democraties dites modernes jouent la montre car la soupe est bonne et parce que les technocrates ont pris la main sur le politique.
    La croissance en 2013 sera negative du fait de la fin du leurre de l economie de l inde, de la grecquisation de l espagne, de l italie et de la France qui devra se financer et les marches decouvriront que la France est le plus gros emprunteur de l europe.es regimes forts risquent de s en tirer.
    L allemagne ne paiera pas car l allemagne est europeenne si et seulement si l europe sert l allemagne. Dans un tel contexte, seuls les regimes forts gagneront. 2013 annee de la russie et du retour du face a face USA Russie.

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  • Bruno L // 17.11.2012 à 09h19

    Ce billet me semble plus que creux, en dehors de dire des évidences, du genre:
    les banques centrales cherchent à retarder les échéances et « le pouvoir politique » gère à courte vue.
    Il aurait mieux fait de dire:
    1) la financiarisation de l’économie conduit à toujours plus d’influence des marchés financiers
    2) la compétition entre nations a supplanté depuis longtemps la coopération esquissée dans la charte de la Havane
    3) les dettes publiques ne seront jamais remboursées entièrement, il faudra donc un jour dire qui doit payer
    4) regrouper des pays malades de l’Euro (ou d’autre chose) dans un état super-fédéral ou supra§national est une aberration à la fois économique, politique, sociale et démocratique.

    B.L.

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    • chris06 // 17.11.2012 à 09h46

      1) la financiarisation de l’économie est une conséquence d’un système monétaire aberrant (qui a permit un accroissement accéléré de la masse monétaire et des dettes et amplifié les déséquilibres des balances commerciales plutôt que les réduire), pas une cause

      2) à ce que je sache, la charte de la Havane n’a jamais été mise en place. Pour quelles raisons à votre avis? Pourquoi dites vous que la compétition a supplanté la coopération? Je me demande bien quand nous avons connu la « coopération entre nations »??? Quelle solution préconisez vous pour mettre en place la charte de la Havane aujourd’hui?

      3) qui va payer à votre avis?

      4) faux problème qui n’est là que pour détourner l’attention des problèmes beaucoup plus fondamentaux que sont le 1) et le 2) ainsi que celui énoncé par Roubini (les élection à répétition conduisent à des choix politiques à court terme)

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      • Bruno L // 17.11.2012 à 11h03

        Bjr

        Sur la question 3: qui va payer

        a) pas les plus riches en tout cas

        b) on peut imaginer plusieurs solutions (mais que personne n’évoque)
        b1: rembourser les plus « petits » (en mettant un plafond aux créances)
        b2: rembourser les créanciers par tirage au sort (ce qui signifie que « tout le monde » serait traité de façon équitable? mais injuste)
        b3: rembourser les plus anciens débiteurs
        b4: ne rien faire (d’où une éventuelle inflation rampante)
        b5: moratoire total ou partiel sur les dettes.

        Pour le point 4:
        Indépendamment de ma position auprès de Marine Le Pen, je pense que la France doit retrouver sa souveraineté monétaire pleine et entière. Je suis donc pour le « 100% monnaie centrale » défendue par Fisher et Allais

        Sur la Charte de la Havane: ce sont les USA qui ont refusé de la mettre en application à partir de 1948. La compétition entre nations est bonne, dans certaines limites, dépassées depuis longtemps.

        Affaire à suivre, peut être.
        Cordialement

        Bruno L.

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        • chris06 // 17.11.2012 à 12h06

          « Je suis donc pour le “100% monnaie centrale” défendue par Fisher et Allais »

          oui, à mon avis c’est une des solution possibles aux désordres monétaires, mais elle ne peut être mise en place uniquement en France, à moins de l’isoler hermétiquement du reste du monde, alors comment fait on? En tout cas, ce n’est certainement pas en revenant au Franc flottant dans le système actuel qu’on résoudra le problème.

          « Sur la Charte de la Havane: ce sont les USA qui ont refusé de la mettre en application à partir de 1948.  »

          ben oui, parce que c’était la situation des rapports de force en présence à ce moment là. C’étaient eux qui décidaient de tout puisque les russes et les chinois étaient dans un autre monde et les européens sous la domination des américains.

          Tu crois que les américains, les chinois, les européens, les russes, etc… vont être d’accord pour la mettre en place aujourd’hui? Tu crois que les rapports de force sont tels que c’est maintenant l’esprit de coopération entre les nations qui va supplanter la compétition mondiale?

          On peut toujours espérer, mais bon, j’ai pas tellement l’impression que ça soit la direction dans laquelle on se dirige actuellement.

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          • Bruno L // 17.11.2012 à 13h46

            Salut Chris06

            Je pense que la charte de la havane pourrait intéresser les 11 ou 12 pays de l’Eurozone écrasés par l’Allemagne et l’Euro.

            Je pense qu’une zone « monnaie commune » pourrait regrouper une bonne dizaine de pays, et être ainsi l’amorce d’une coopération monétaire et commerciale.

            Affaire à suivre peut être

            Amicalement
            Bruno.
            PS. Il n’a jamais été question, ni dans mon esprit ni dans celui de Marine Le Pen, de se couper du monde extérieur. Si nous parlons d’écluses, c’est bien pour réguler des flux, ce n’est pas pour les bloquer. Les écluses, cela sert essentiellement à équilibrer, rien de plus, mais rien de moins.

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          • chris06 // 17.11.2012 à 16h38

            @Bruno,

            « les 11 ou 12 pays de l’Eurozone écrasés par l’Allemagne »

            déjà, si on veut favoriser l’esprit de coopération à l’intérieur de l’eurozone, ce n’est certainement pas en culpabilisant l’Allemagne pour tous les problèmes de la zone qu’on y arrivera.

            Si la balance commerciale de la zone est en équilibre avec le reste du monde c’est quand même pour beaucoup dû aux exportations allemandes en dehors de la zone qui paient en grande partie nos importations de pétrole, gaz, et produits chinois qu’achètent tous les eurozonards. Alors oui, il y a un problème de déséquilibres internes à la zone qui peut se résoudre par une charte de la Havane interne à la zone : le niveau de prix allemand doit monter ET le niveau de prix des pays déficitaires doit baisser de manière à ce que le niveau de prix moyen de la zone reste stable par rapport au reste du monde puisque notre balance commerciale avec le reste du monde est déjà en équilibre

            Autrement dit, si on veut qu’un esprit de coopération cher à la charte de la Havane règne à l’intérieur de l’eurozone, la première chose à faire c’est reconnaître que si l’Allemagne a une part de responsabilité dans les déséquilibres actuels, nous aussi!

            En tous cas, merci pour cette discussion.

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          • Bruno L // 17.11.2012 à 16h50

            @chris06

            Je ne cherche pas à « culpabiliser » l’Allemagne: qu’y suis je d’ailleurs pour le tenter, mais j’écris simplement des faits.

            Je ne pense pas d’ailleurs que l’Allemagne souhaite entrer dans une nouvelle zone monétaire « commune ».

            Les faits, c’est seulement que les exportations nettes de l’Allemagne vers les autres pays de l’Eurozone sont très importantes. si elle veut défendre l’esprit de la Caharte de la Havane, ce serait évidemment fort bien. Mais il faudrait alors qu’elle importe beaucoup plus qu’elle ne le fait, si elle ne veut pas réduire ses exportations « internes ».

            Par ailleurs, le raisonnement un peu spécial, pour ne pas dire spécieux, disant que c’est grâce à l’Allemagne que l’Eurozone est en équilibre commercial avec le reste du monde conduit à valider mon point. Quel bénéfice pour l’eurozone que ses échanges soient équilibrés: cela maintient simplement l’euro à un niveau trop important pour la plupart des 17 pays, cela avantage donc l’Allemagne, et désavantage 12 ou &3 autres pays.

            Bruno.

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          • chris06 // 17.11.2012 à 18h04

            @Bruno,

            ‘Je ne cherche pas à “culpabiliser” l’Allemagne »

            alors ne pensez vous pas qu’il faut éviter de dire que l’Allemagne « écrase » les autres pays?

            « Quel bénéfice pour l’eurozone que ses échanges soient équilibrés? »

            vous parlez de mettre en place la charte de la Havane et vous posez cette question?

            L’intérêt, c’est qu’on exporte pas plus qu’on importe et vice versa. Donc que le niveau de prix de la zone est le bon par rapport au reste du monde : donc si on avait un euro-monnaie-commune son niveau par rapport aux autres monnaies (dollar, yuan, etc…) devrait être le même que celui de l’euro actuellement. Par contre nos monnaies nationales, qui seraient fixées à l’euro-monnaie-commune et révisées régulièrement de manière à équilibrer nos échanges internes à la zone (comme un Bancor interne à l’Eurozone).

            Autrement dit, le niveau prix « moyen » de la zone est le bon, par contre il faut baisser le niveau de prix dans les pays déficitaires et augmenter celui des pays en surplus.

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    • Patrick Luder // 17.11.2012 à 10h36

      Bravo Bruno Lemaire,
      mais une bonne vision ne remplace pas encore
      => le choix du but, et les moyens pour y parvenir !

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  • Jacques Payen // 17.11.2012 à 09h30

    Un constat clair et sobre.
    Sans doute fondé. Mais un constat qui n’éclaire pas. Qui n’ouvre aucune piste à l’esprit. En cela il est une constat glaçant.

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  • Téji // 17.11.2012 à 10h28

    Oui, mais des constats, glaçant ou pas, on en a depuis une paille !
    Il serait temps que tous ces économistes et autres critiques et experts (rajouter pseudo où vous voulez), d’un bord comme de l’autre, mouillent leur chemise pour donner des pistes et enrichir le débat. Elles ne seront peut-être pas évidentes, ni claires, ni opportunes, mais vu les risques, je ne vois pas comment les éviter si ce n’est en en prenant d’autres. Ces derniers seront alors choisis, et non subis comme les premiers.
    Nous déplorions le décès de Biancheri il y a peu. C’est le seul exemple de vue globale que je connaisse, quelques soient ses qualités il a le mérite d’exister.

    Les élections à répétition conduisent à des choix à court terme ?
    En tant que telle, l’élection joue parfaitement son rôle actuellement : élire les meilleurs loups et intrigants, et non les plus aptes à promouvoir le bien commun du peuple qui les choisit. C’est son principe même, non démocratique, qu’il s’agit de remettre en cause.
    Il y a eu, à ce que j’ai vu, 50% d’abstention à l’élection américaine. Leur Président a-t-il la légitimité nécessaire ? Je crains que Steeve soit dans l’erreur complète.
    Et contre les vues à court terme, le choix de mandats longs est dangereux pour la démocratie.
    On en revient aux fondamentaux : séparation et contrôle des pouvoirs, aujourd’hui tous imbriqués et contrôlés par les mêmes.
    D’où mandats impératifs et chambres de contrôle citoyennes à renouvellement roulant par tirage au sort.

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  • JoeChip // 17.11.2012 à 11h56

    Normal, pour être élu, jusque récemment, il fallait juste être bon vendeur, alors que pour gouverner il faut penser.

    Pour ça Hollande c’est pas mal : il n’est pas bon vendeur.

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    • artiste // 17.11.2012 à 17h05

      Au contraire très bon vendeur faible penseur 10 ans d’opposition , il n’a pas de plan il part en vacances et demandes à de multiples commission de copains que faire,pas à la hauteur vous dis je.

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    • artiste // 17.11.2012 à 17h23

      Au contraire très bon vendeur,il a fourgué son son boniment mai trés faible penseur : il est parti en vacances avant d’avoir travaillé ainsi que son gouvernement(sans solde sans doute ou avec des congés payés par nous) et a commandé de multiples rapports pour savoir que faire !! 10 ans d’opposition et pas de réflexions
      ou si peu : le mariage homo une vrai trouvaille qui va nous remettre à flot.rdv fin 2013 ses clients vont demander un remboursement.

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  • ensemble H // 17.11.2012 à 12h04

    Encore un constat sur des données très conventionnelles du « présent », je n’ose pas dire intelligentes parce qu’elles ne sont pas établies sur une vision à long terme qui permette de mettre en place les premi-res transformations. Chaque chef d’Etat est confronté à sa continuité dans une absence de liberté, par son électorat et par ses « donneurs d’ordres » des marchés. J’aurais aimé que la conscience supérieure – le mieux pour l’humanité – gagne les chefs d’Etats les plus influents : ce n’est pas le cas, ils sont tous trop faibles. Nous aurons donc un tsunami financier : la suite est un « mystère », espérons que d’autres représentants apparaitront sous la pression d’un mouvement citoyen mondial à coordonner.

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  • Michel // 17.11.2012 à 14h20

    Petit correctif.

    C’est l’inefficacité des marchés et leur manque de réflexion à moyen et long terme qui constituent la racine du problème. Dans les entreprises, la main-mise des actionnaires conduit à des choix économiques à court terme (sans parler du trading haute-fréquence, summum de la techno-crétinerie)

    Car bien entendu, pour monsieur Roubini, c’est aux contribuables de raquer pour sauver les parasites financiers.

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    • chris06 // 17.11.2012 à 17h11

      @Michel,

      qui doit déterminer les prix si ce ne sont pas les marchés?

      On va prendre un exemple concret pour commencer la discussion ; qui doit déterminer le prix du baril de pétrole brut?

      L’organisme central de planification mondiale? Avec quelle formule de calcul? La valeur-travail? Merci d’avance pour vos réponses.

      PS : les marchés sont inefficaces? Pas étonnant, les banquiers centraux et nos politiciens n’arrêtent pas d’intervenir pour manipuler les prix de marché. Si on avait pas mis en place un système monétaire aberrant depuis 1971 qui a permit de faire croître la masse monétaire à un rythme plus de trois fois plus accéléré que celui de la création de richesses réelles, on se serait peut être rendu compte que les marchés peuvent être tout a fait efficaces pour déterminer les prix, et certainement plus efficaces qu’un organisme central de calcul.

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      • Téji // 17.11.2012 à 20h36

        Oh, pour le baril, le problème est international, alors c’est déjà plus difficile…
        Mais prenez plus simplement un groupe franco-français en bourse, et expliquez-moi pourquoi la valeur de l’entreprise peut fluctuer à la seconde près…
        Si la valeur était basée sur quelque chose de réel et tangible, je m’attendrais à une certaine stabilité.
        On est bel et bien dans l’irréalisme.

        D’autre part, le but de la bourse était de lever des fonds pour les entreprises qui en ont besoin, rôle qu’elle ne joue plus depuis longtemps : les fonds ne font plus que tournoyer d’une main à l’autre. Je me souviens d’un très bon texte de Lordon sur l’opportunité de mettre fin à la bourse, que j’ai dû mettre de côté 😀

        Pour ce qui est des prix, croyez-vous éthique de miser sur le blé, au risque de plonger dans la misère ceux qui ne pourront suivre ?

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        • chris06 // 17.11.2012 à 22h47

          @Teji,

          tous les problèmes sont, par nature, inter-nationaux puisqu’ils reviennent tous, au final, à des questions d’optimisation globale de la répartition des ressources de la nature entre les 7 milliards d’humains.

          Si on ne peut pas résoudre le problème de la répartition du pétrole, comment peut on résoudre le reste?

          « Mais prenez plus simplement un groupe franco-français en bourse »

          ça existe, un groupe franco-français en bourse? C’est à dire une entreprise qui n’a que des actionnaires français, ne produit que pour le marché français et n’utilise que des ressources françaises? Dites moi lequel?

          « expliquez-moi pourquoi la valeur de l’entreprise peut fluctuer à la seconde près… »

          parce que les informations sur le monde fluctuent à la seconde près. C’est une question d’efficacité des marchés, si on les ouvrait qu’une fois par jour, mettons à midi tous les jours pour une seule cotation quotidienne, les prix refléteraient les informations qui ont été accumulées pendant les dernières 24h, ce qui ne ferait qu’amplifier la volatilité intrinsèque des prix. C’est comme avec n’importe quel signal, plus vous diminuez la fréquence d’échantillonnage, moins la série d’échantillons que vous obtenez représente le signal réel. ça c’est la théorie, dans la pratique, toutes les études empiriques qui ont été réalisées à ce sujet montrent que la théorie est vérifiée.

          Oui, il y a des problèmes d’asymétrie de l’information (voir les travaux de Stiglitz) mais ce n’est pas, comme le suggère Lordon, en fermant la bourse qu’on va les résoudre.

          « Je me souviens d’un très bon texte de Lordon sur l’opportunité de mettre fin à la bourse »

          Si on ferme la bourse, que fait on des actions existantes? Qui détermine leur prix? On dit aux actionnaires existants qu’ils ne peuvent plus les revendre que par contrat privé? J’avais lu l’article de Lordon, mais de toutes façons ça ne sert à rien d’écrire un commentaire sur son blog il n’y répond jamais. Pas de discussion possible avec ce monsieur. Alors peut être que vous pouvez répondre à mes interrogations puisque vous dites que vous avez trouvé cet article très bon?

          « Pour ce qui est des prix, croyez-vous éthique de miser sur le blé, au risque de plonger dans la misère ceux qui ne pourront suivre ? »

          vu comme la question est formulée, elle suppose bien entendu la réponse : NON. C’est donc un sophisme que de poser cette question.

          La question correcte devrait être: est ce que le fait de miser sur le blé risque de plonger des gens dans la misère? On en revient à la question que j’ai posée plus haut sur l’optimisation globale des ressources de la nature. Si ce ne sont pas les marchés qui déterminent les prix, qui doit le faire? Un organisme central de planification mondiale? Et avec quelle méthode de calcul?

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          • Patrick-Louis Vincent // 18.11.2012 à 10h25

            Chris, tu es en très grande forme. Ton raisonnement est d’une logique implaquable parce que tu as une vision globale planétaire des problèmes.

            L’on voit bien que les solutions nationales ne sont pas à la hauteur des enjeux, et qu’elles seront inefficaces, car incomplètes et partielles, à résoudre les problèmes.

            Mais alors, comment organiser la mondialisation sans passer par une gouvernance mondiale? Comment organiser l’économie inter-nationale sans que les décisions soient prises par des organisations internationales non élues ?

            L’on voit bien que la solution est politique et non pas économique.

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        • Christophe Vieren // 19.11.2012 à 18h01

          L’article de Lordon, sur le site original : A 75% le riches partiront

          Repris sur ce site-ci : A 75% le riches partiront

          Deux premières phrases : « Mais qu’ils partent donc, ils ne nous manqueront pas. Ils sont très remplaçables, leur fortune est inutile à l’économie, et elle est un trouble à l’ordre public. Ah oui : en partant, qu’ils n’oublient pas de déposer leur passeport à la porte. Avant de la prendre.

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  • TZYACK // 17.11.2012 à 18h25

    Deux monde d’incompréhensions se côtoient : L’un virtuel créé par la financiarisation bancaire et celui bien réel de l’économie de marchés.
    Malheureusement, s’y ajoutent une opacité totale des chiffres publiés et une profonde corruption des hommes et des valeurs.

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  • DAN // 17.11.2012 à 18h32

    Les problèmes politiques dans cette crise économique et financière sont secondaires car comme par exemple la croissance ne se décrète pas , à mon sens les problèmes proviennent pour l’essentiel du fonctionnement du système bancaire sur la base du credit + intérêts qui font fonctionner l’économie en boucle fermé. Donc ce système est très fragile car s’il ya un niveau d’insolvabilité massif des ménages , des entreprises survient le système s »écroule ce fut le cas des subprimes US que même l’assureur AIG a été débordé par l’effet boules de neige jusquà l’avalanche entraînant la faillite des banques en chaînes par le déséquilibre comptable entre l’actif et le passif Le système bancaire actuel ni est fiable ni pérenne.

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  • Hadrien // 17.11.2012 à 21h46

    Le très libéral chris06 a viré sa cuti sur des points essentiels, et je suis heureux d’y avoir sans doute contribué en m’échinant à répéter ce qui semble aujourd’hui pris en compte:

    Il n’ y a pas d’ « optimum de Pareto » (terme des néoclassiques), pas plus que d’ « optimum de Nash » (terme qui, lui, justement n’existe pas), en théorie des jeux…
    Il y seulement dans tous les cas un « équilibre » (de Nash, de Pareto), ce qui est bien normal en matière conflictuelle !
    Je rappelle qu’un optimum en Mathématiques suppose un ensemble complétement ordonné (i.e. par un seul critère), alors qu’une situation de jeu conflictuel n’engendre qu’un équilibre entre optimisations individuelles concurrentes ! (C’est retourner, de façon déguisée, à Adam Smith et à la lutte pour la vie chez le primitif!)

    En outre, comme rappelé en Addendum dans (http://www.pauljorion.com/blog/?p=33654 et le commentaire 37 de « marianne »), la vraie formulation est dynamique et inclut le temps, car l’équilibre statique n’existe pas (quand chacun tire la couverture à soi, le participant dominant déplace la couverture vers lui, entraînant les autres qui tentent d’y rester accrochés). Instabilité !

    Il y a instabilité de toutes façons dans tous les cas: exemple, la croissance, que Samuelson fut le premier à introduire sérieusement, mais que le modèle du « grand équilibre » libéral qu’on enseigne à nos économistes distingués, n’a toujours pas intégré ! Et ils nous parlent tous les jours de croissance !
    Sans parler des contraintes (comme dans tout problème d’optimisation) sur lesquelles on peut buter (ex: ressources et/ou conditions environnementales), et l’horizon inter-générationel que l’on se donne…

    Ce constat sur l’échec des néoclassiques à résoudre les problèmes globaux devrait inciter chris06 à ne pas renouveler l’erreur, car « diabolicum perseverare » :
    qui doit déterminer les prix si ce ne sont pas les marchés?
    Jorion n’avait-il pas intitulé mon commentaire (enrôlé comme article invité) :
    L’ÉQUILIBRE DE MARCHÉ NE GARANTIT AUCUN OPTIMUM COLLECTIF !

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    • chris06 // 17.11.2012 à 23h41

      @Hadrien,

      « L’ÉQUILIBRE DE MARCHÉ NE GARANTIT AUCUN OPTIMUM COLLECTIF ! »

      même en supposant que cela soit vrai, ça ne répond pas à la question:

      « qui doit déterminer les prix si ce ne sont pas les marchés? »

      Qui détermine le prix du baril de pétrole brut? Avec quelle méthode de calcul? Et comment résout on le dilemme du prisonnier aussi bien inter-national qu’inter-générationnel ?

      Vous m’avez répondu :

      « si pour chaque nation stochocratique on a comme critère d’optimisation sociale l’utilité nationale agrégée u(x) = somme des pj.uj(x), sur l’échantillon réduit des représentants tirés au sort dans la population nationale,
      c’est bien le critère d’optimisation social global d’une nation… »

      Je ne comprends toujours pas comment cela répond à mes questions plus haut sur le calcul du prix du baril de pétrole et comment cela résout le dilemme du prisonnier???

      Autrement dit, comment le critère d’optimisation sociale d’une nation devient il soudainement le critère d’optimisation social globale d’une nation si les autres nations n’utilisent pas de critère d’optimisation sociale.

      Vous rappelez la célèbre phrase de Marx, « prolétaires de tous les pays, unissez vous », comment fait on s’ils ne s’unissent pas?

      Si seule la France passe à une gouvernance stochocratique et utilise comme critère d’optimisation sociale l’utilité nationale agrégée u(x) en quoi ceci permet il une optimisation globale de la ressource pétrole?

      Vous ne répondez toujours pas à mes interrogations, souhaitez vous « noyer le poisson » et tourner autour du pot encore longtemps?

      Je ne demande qu’à être convaincu, mais là, pour le moment, ce n’est pas le cas.

      Alors il est tout à fait possible que c’est moi qui ne comprends pas votre proposition et je ne demande qu’à essayer de comprendre mais il va falloir passer plus de temps à m’expliquer comment vous répondez à mes interrogations.

      Ne comprenez vous pas mes questions, alors je les répète ici:

      1 Qui détermine le prix du baril de pétrole brut?
      2. Avec quelle méthode de calcul?
      3. Et comment résout on le dilemme du prisonnier aussi bien inter-national qu’inter-générationnel ?

      Si vous pouvez y répondre pour le pétrole, ça me suffira amplement pour me convaincre.

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      • Hadrien // 18.11.2012 à 01h44

        J’espérais que vous comprendriez le sens de la négation dans:
        “L’ÉQUILIBRE DE MARCHÉ NE GARANTIT AUCUN OPTIMUM COLLECTIF !”
        Cela ne signifie pas que je prétende fournir réponse à tout, in peto, du prix du pétrole jusqu’à la quantité d’azote qu’il faut en engrais (delphin au billet précédent).
        Je répond neanmoins en commençant par la fin:

        Sur le dilemne du prisonnier, j’avais jadis imaginé un exemple frappant (pour J. Peyrelevade) sous forme d’un marché aeronautique (son ancienne spécialité), où Airbus et Boeing s’affrontaient. La stratégie dominante de la théorie des jeux conduisait sans conteste les concurrents à s’enfermer dans le pire des cas (le marché le plus petit pour chacun d’eux).
        La solution est évidemment l’alliance, mais c’est un cas de figure qui sort de la théorie conflictuelle pour rejoindre celle que j’indiquais: un nouveau critère global (somme des deux chiffres d’affaires par exemple) sur lequel s’entendre. Mais la chose n’est pas si aisée, car chacun des joueurs y perd plus gros si l’autre ruse! Pour imager, j’avais notamment indiqué que le deblocage pouvait venir d’une rencontre syndicale de part et d’autre… servant de médiation.
        (Il est dommage que je ne puisse vous ressortir in peto ledit exemple, car Peyrelevade effaça peu à près toutes mes contributions sur son site).

        Sur le prix du barril de pétrole brut, prétendre qu’il provient actuellement du seul marché est évidemment faux: le choc pétrolier de 74 lui-même fut une initiative des pays producteurs qui s’entendirent sur une base politique bien connue. Multiplier par un facteur 4 du jour au lendemain fut donc une décision humaine.
        Pourquoi n’y en aurait-il pas d’autres, au consensus plus large, pour des raisons plus louables ? Selon quel calcul ? Le précédent, par exemple: maximiser la somme des intérêts de chacun.
        La raison devrait y inciter, comme elle a incité à la paix militaire dans l’équilibre de la terreur.
        Ah… mais j’oubliais que le libéral forcené a pour axiome qu’en économie aucun homme n’a d’autre motivation que son intérêt conflictuel immédiat !
        Je vous signale que dans ce cas là, on est ramené au cas précédent… où aucune entente n’est possible pour éviter le pire des cas !
        Ainsi se confirme la thèse: éviter la guerre militaire… pour tomber dans la guerre économique libérale, fut-ce un vrai progrès pour l’homme ?

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        • Christophe Vieren // 19.11.2012 à 18h05

          En effet, le prix du pétrole dépend beaucoup des décisions POLITIQUES de l’OPEP.
          Et l’on pourrait imaginer la création d’une OPIP ! Faute de faire du pétrole et de toutes les ressources naturelles un bien commun de l’Humanité.

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  • Hadrien // 17.11.2012 à 22h17

    Puis-je me permettre, chris, d’en profiter pour remettre en exergue ce que je rajoutais à l’instant en commentaire du billet précédent:
    Vos commentaires sur la Stochocratie, la Charte de la Havane, le 100% monnaie vont vous faire hair des libéraux pur sucre…!
    avant d’enchaîner sur votre poncif:
    “Aujourd’hui nous sommes dans une économie ouverte mondialisée et le reste du monde duquel nous étions protégés pendant les trente glorieuses est entrain de nous rattraper à vitesse grand V.”

    Nul n’ignore que cette “économie ouverte” l’a été par ceux qui y avaient intérêt, et ce fut dit par ceux-là avec beaucoup plus de verdeur. Ainsi du co-auteur de “la loi du 3 janvier 73″, soit deux jours après l’entrée officielle du Royaume-Uni dans le Marché commun, qu’il avait lui-même fait voter:

    Pompidou, alors président de la République, ancien fondé de pouvoir du groupe Rotschild (branches historiques originelles: Allemagne, France, Royaume-Uni) :
    « Vous avez pendant 50 ans vécu à l’abri de protections inadmissibles. Pendant 50 ans, vous étiez tranquilles, chacun produisait sa petite affaire sans savoir à quel prix de revient il la vendait avec son petit bénéfice, il y avait de bonnes frontières douanières, il n’y avait aucune concurrence et le client français était traité comme un chien qui était obligé de payer ce qu’on lui demandait ; et puis tout à coup, on va se trouver dans ce qu’on a demandé, c’est-à-dire la liberté de concurrence, et la liberté de concurrence, cela veut dire que ceux qui produisent le mieux et le meilleur marché, gagnent. Il faut dire qu’à partir de ce moment-là, il n’y a plus de repos. Vous me parliez tout à l’heure de craintes, eh bien je vous dirai ceci : nous vivrons , et l’économie française, et les industriels, et les commerçants français, doivent vivre désormais dans la préoccupation permanente. Il s’agit de se dire qu’ils seront toujours menacés par la concurrence, qu’il faut toujours qu’ils fassent mieux, qu’il faut toujours qu’ils produisent à meilleur compte, qu’ils vendent de la meilleure marchandise à meilleur prix, et c’est cela la loi de la concurrence et la seule raison d’être du libéralisme. Nous serons donc en risque permanent et le gouvernement en est parfaitement conscient, son rôle n’est certainement pas d’inviter les gens à la paresse en leur créant de nouvelles protections. »

    C’est audible et visible dans la bande annonce du film “Elections” de France 2 en 2007.

    Un seul commentaire à cela:
    « le client français était traité comme un chien qui était obligé de payer ce qu’on lui demandait »
    disait Pompidou…
    Il pourrait dire aujourd’hui:
    « le travailleur français est traité comme un chien qui est obligé d’accepter ce qu’on lui donne »…
    quand on le lui donne, car de plus en plus nombreux sont les sans-emplois !
    Le travailleur (en France et ailleurs) y a-t-il gagné ou perdu ?

    D’où l’utilité des notions précédentes sur l’optimisation globale, dans le temps et dans l’espace, pour envisager un jour:
    « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! »
    On est loin en tous cas, et même à l’opposé, du mot d’ordre primitif des libéraux:
    « Prolétaires de tous les pays, concurrencez-vous! »

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    • artiste // 18.11.2012 à 12h38

      La concurrence c’est le secteur privé, secteur qui fait vivre le secteur public (57% du PIB) qui se gave (ex avantage exorbitant des retraites y compris réversion qui est la plus belle niche fiscale) et dont font partie tous les membres du gouvernement qui ne sont la non par leur compétence mais pour garantir la pérennité
      de leurs statuts et éventuellement si ils le peuvent celui de leurs électeurs.

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    • Hadrien // 19.11.2012 à 18h05

      « c’est le secteur privé… qui fait vivre le secteur public (57% du PIB) qui se gave » ?
      L’ « artiste » s’y connait pour travestir la réalité à sa guise…

      Regardons-y de plus prés :

      Entre 1986 et 1988, Chirac cédait au privé 10 milliards de privatisations:
      INDOSUEZ, PARIBAS, La SOCIETE GENERALE, SAINT-GOBAIN, la CGE et MATRA.
      Edouard Balladur, à Matignon en 1993, fera de nouvelles privatisations:
      BNP, UAP, ALCATEL, ALSTOM, RHÔNE-POULENC, ELF, La SEITA.
      En 1995, le gouvernement Juppé cède à son tour 9,4 milliards d’actifs dont:
      USINOR-SACILOR, RENAULT, La CG Maritime, PECHINEY, BULL.

      La législature Jospin et le ministère des finances Strauss-Kahn feront beaucoup mieux: le dépouillement de l’Etat s’accentue, avec prés de 31 milliards d’Euros de cession d’actifs, autant que les trois autres phases:
      Le Crédit Lyonnais, Le GAN, Le CIC, L’UIC, CNP Assurance, La Société Marseillaise de Crédit, DASSAULT, l’AEROSPATIALE, THOMSON-CSF, THOMSON Multimedia, EADS, ASF, TDF, La SFP, Les Autoroutes du Sud de la France, FRANCE TELECOM et AIR FRANCE.

      Aujourd’hui, parmi ces entreprises cédées, les seuls profits annuels engrangés par celles du secteur financier dépassent 30 milliards, dont l’Etat s’est volontairement amputé !
      Et l’Europe a servi d’alibi à tous les étages:
      Ainsi, les banques empochent le différentiel de taux entre celui de la BCE, et celui qu’elles facturent à l’Etat. Résultat, sur les 300 milliards annuellement renouvelés pour le service de la dette: 3 milliards de bénéfice net, pour un service inexistant (éxécuté en trois jours dans les salles de marché). A titre indicatif, le budget total du CNRS, avec des milliers de chercheurs et des centaines de laboratoires, ne dépasse pas 3 milliards.
      Sans même parler de secteur bancaire nationalisé, les banques centrales nationales devraient pouvoir se financer directement auprés de la BCE, n’eussent été les clauses scélérates des traités de Maastricht et de Lisbonne…

      Va donc, dit le profane, pour la critique des activités financières…
      Mais pour les autres, qui nous dit que sous la propriété et la gestion étatiques, ces entreprises auraient engrangé les mêmes profits ?
      Réponse: le profit réel des entreprises nationalisées étant dans l’utilité collective et non le dividende aux actionnaires, la plupart des entreprises privatisées ont ainsi ruiné le potentiel scientifique et technique hérité du secteur public qui les avait mises à flot. Ainsi, la privatisation de France Telecom s’est accompagnée de la disparition du CNET qu’elle finançait pour sa recherche fondamentale. Aprés l’abandon du technique pour le casino financier et le mirage de l’e-society, France Telecom a plongé dans les abîmes… et n’a plus rien pour se relever, jusqu’à la prochaine nationalisation… ou son rachat par les chinois !
      Autre exemple comique: notre gouvernement s’est prévalu récemment des marchés en Chine pour Areva et Airbus, deux industries nationales qui n’auraient pas vu le jour sans “l’ardente obligation du plan” des années keynesiennes: Areva est une création dérivée du CEA, Airbus naquit des recherches faites à l’Aerospatiale et Sud-Aviation.
      (Il est intéressant d’entendre à ce sujet les ingénieurs d’Airbus reconnaître qu’aucun airbus n’aurait pu sortir des chaînes sans les acquis des recherches du programme Concorde).

      Partout, on a suivi la logique libérale (et délibérée) dont se sont fait complices tous les gouvernements de l’aprés Trente Glorieuses: on commence par appauvrir l’Etat en lui otant des ressources pour les offir au privé. Lorsqu’il ne reste plus que des charges, on s’appuie sur cela même pour invoquer le besoin de privatiser les services publics en les élaguant:
      D’abord les Télécommunications, puis la Poste, les autoroutes, les chemins de fer, et enfin la première des conquêtes républicaines: l’Education avec l’autonomie des Universités, avant leur privatisation.

      Aux dernières nouvelles, le capital mondial investi sous forme privée dans les produits dérivés s’élevait à 950 000 milliards de dollars (dont 6OO 000 en CDS), représentant en stock 15 fois le flux de PIB de la planète.
      A titre indicatif, c’est 150 000 dollars par habitant sur terre, y compris les bébés et les vieillards !

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      • artiste // 19.11.2012 à 20h15

        Il est curieux que vous ne citiez pas le credit lyonnais un joli gouffre financier,dexia autre joli gouffre qu’il va bien falloir payer un jour ou l’autre,quel est l’imbécile qui à acheté des actions EDF
        ou tout autre action dans lequel soit l’état est majoritaire au capital ou dicte les tarifs tel SUEZ , non l’état doit rester sur le territoire régalien le reste il ne sait pas le faire, l’exemple de l’URSS est à ce titre définitivement édifiant sauf pour les doctrinaires inutiles.

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        • Hadrien // 20.11.2012 à 13h35

          De beaux exemples que les votres:
          Le Crédit Lyonnais connut son gouffre financier précisément parce que son PDG de l’époque, Jean-Yves Haberer s’était entiché de méthodes spéculatives du privé, et fit des acquisitions inconsidérées avec l’argent de la banque ! A tel point que ses méthodes tombèrent sous le coup de la loi aux Etats-Unis, ce dont le Crédit Lyonnais eut à rendre compte après son départ, au grand dam de son successeur…
          Quant à EDF-GDF, c’était un service public qui se portait fort bien jusqu’à ce qu’on le casse en deux pour satisfaire aux appétits du privé: ainsi SUEZ, dont vous parlez, n’avait rien à faire dans le contrôle d’un service public ! Au fait, le député Hollande n’avait-il pas déclaré en pleine Assemblée que GDF serait re-nationalisé dès l’arrivée des socialistes ? Depuis, de grands intérêts se sont chargés de lui expliquer… où était le sien !

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  • Macarel // 17.11.2012 à 22h19

    « les responsables politiques doivent faire preuve de leadership et de vision. »

    Il en demande vraiment beaucoup Roubini !!!

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  • Bouddha vert // 17.11.2012 à 23h26

    Bonsoir,

    Il manque à M ROUBINI un petit coup d’aile supplémentaire pour voir que tout ce petit jeux à lieu dans un petit jardin, pratiquement détruit par le jeux lui même.
    Au départ dans le jeux, et jusqu’à il y a peut, tout était gratuit, de qualité et en abondance:
    L’air, l’eau, la terre, les protéines, les forêts, les minerais, les énergies fossiles, les mers, les climats…

    Bien sûr, quelques guerres ont été nécessaires pour en arriver là, mais aujourd’hui, LA CRISE, c’est le changement de disponibilité énergétique.
    Depuis 2006 le monde plafonne à 86 millions de barils extraient par jour
    Les autres hydrocarbures suivront le même chemin que le pétrole, tendre vers 0,
    mais il reste malheureusement pour notre climat beaucoup trop de charbon.
    Dans notre monde, en 2009, si l’énergie humaine dans la machine économique vaut 1, l’énergie des machines vaut 200!!
    Une petite contrainte sur les volumes d’énergies disponibles dans des pays aménagés comme les nôtres, risque de bousculer le décors.
    Il se trouve également que 7 milliards d’individus voudraient une maison chauffée et climatisée, comme la voiture, des vacances aux Seychelles etc…

    Roubini pourrait nous parler de cela puisque nos politiques refusent cette réalité macroéconomique, préfère-t-il que l’on reste avec la tête pleine d’eau?

    Il faudra refonder le monde, avec un livre tout neuf, et c’est clairement pas lui qui vient de nous l’offrir, pas même de l’entrouvrir…

    Adieu Roubini, la fête est finie, vive demain et bon vent.

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  • BA // 19.11.2012 à 11h07

    Lundi 19 novembre 2012 :

    Les créances irrécouvrables des banques espagnoles atteignent 10,7 % des créances totales, soit une somme de 182,226 milliards d’euros.

    Lisez cet articles :

    Espagne/Banque : plus d’un crédit sur 10 douteux, nouveau record.

    Le taux de créances douteuses des banques espagnoles, qui bénéficient d’un plan d’aide européen, a enregistré en septembre un nouveau record historique, avec plus d’un crédit sur dix douteux, selon les chiffres publiés lundi par la Banque d’Espagne.

    Les créances douteuses, principalement des crédits immobiliers susceptibles de ne pas être remboursés, ont atteint 10,7% du total des crédits en septembre, avec 182,226 milliards d’euros, atteignant le plus haut niveau depuis le début de la série statistique en 1962.

    Ce nouveau sommet confirme la détérioration du secteur financier espagnol, qui inquiète les investisseurs et les partenaires européens de l’Espagne, ce qui a poussé la zone euro à accorder en juin un plan d’aide au secteur de 100 milliards d’euros au maximum.

    Selon les chiffres révisés de la Banque d’Espagne, les créances douteuses avaient passé la barre des 10% en juillet, à 10,09% après avoir pulvérisé le record de 1994 (9,15%) en juin à 9,65% du total des crédits, contre 8,96% en mai et 8,72% en avril.

    En août, le taux avait atteint 10,52%, à 178,776 milliards d’euros, selon les données révisées publiées lundi.

    Pendant longtemps moteur de la croissance espagnole, le secteur de la construction s’est brusquement mis à l’arrêt en 2008, au moment où éclatait la crise internationale.

    L’éclatement de la bulle immobilière a entraîné une grande partie de l’économie dans sa chute et fortement déstabilisé le secteur financier.

    Un audit supervisé par le cabinet américain Oliver Wyman a évalué les besoins des banques espagnoles en difficulté à 59,3 milliards d’euros, le gouvernement tablant lui sur une demande d’aide d’environ 40 milliards d’euros.

    Avec la crise, le nombre de particuliers ne pouvant plus rembourser leurs prêts immobiliers a explosé et avec eux le nombre d’ordre d’expulsions pour saisir leurs appartements: depuis 2008, environ 350.000 ordres ont été émis, visant particuliers mais aussi promoteurs immobiliers et entreprises.

    Sous forte pression sociale, alimentée par des suicides de propriétaires surendettés sur le point d’être expulsés, le gouvernement espagnol a annoncé jeudi un gel de deux ans des expulsions pour les plus vulnérables d’entre eux.

    http://www.romandie.com/news/n/_EspagneBanque_plus_d_un_credit_sur_10_douteux_nouveau_record14191120121056.asp

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  • BA // 20.11.2012 à 11h22

    Mardi 20 novembre 2012 :

    Grèce : 50 milliards d’euros de garanties pour la France.

    La France a participé à deux plans de sauvetage de la Grèce. Lors du premier, en mai 2010, alors qu’Athènes était au bord de l’étranglement, Paris avait prévu de prêter 16,8 milliards d’euros. Mais ces prêts bilatéraux ne se sont finalement élevés qu’à 11,4 milliards, une décision ayant été prise entre les États membres l’année suivante de ne plus verser l’argent directement, mais via le pare-feu européen, le Fonds européen de stabilité financière (FESF).

    Pour le deuxième sauvetage de la Grèce, en octobre 2011, c’est le FESF, et non la France, qui a emprunté de l’argent sur les marchés pour le prêter à la Grèce. Ici, la France n’a rien déboursé, elle n’a fait qu’offrir sa garantie (sur les 18,5 milliards du deuxième programme d’aide, et sur le reliquat de plus de 5 milliards du premier programme). La participation du secteur privé s’élève, elle, à 7,8 milliards.

    Au total, «compte tenu d’un mécanisme de surgaranties, les 31,6 milliards d’euros de prêts du FESF à la Grèce en 2012-2014 devant être garantis par la France correspondront à une garantie de plus de 50 milliards d’euros», peut-on lire dans le projet de loi de finances rectificative présenté en juillet dernier.

    La France, donc les contribuables, ne devra mettre la main au portefeuille que si la Grèce ne parvient pas à rembourser le FESF.

    En revanche, la dette publique imputable aux programmes d’aide à l’ensemble des pays en difficulté en Europe (prêts bilatéraux ou par l’intermédiaire du FESF) devrait s’élever à 50,2 milliards fin 2012, contre 14,5 milliards fin 2011 – soit une hausse de 1,8 point de PIB, indique le Projet de Loi de Finances Rectificative 2012.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/11/19/20002-20121119ARTFIG00709-grece-50milliards-d-euros-de-garanties-pour-la-france.php

    Questions :

    Quand la Grèce fera défaut, les contribuables français devront payer 50 milliards d’euros. Mais comment sera réparti cet effort ?

    Est-ce que ce sera les classes supérieures qui devront payer ces 50 milliards d’euros ?

    Est-ce que ce sera les classes moyennes qui devront payer ces 50 milliards d’euros ?

    Est-ce que ce sera les classes populaires qui devront payer ces 50 milliards d’euros ?

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