Source : Libération, Christian Lehmann
Christian Lehmann est écrivain et médecin dans les Yvelines. Pour « Libération », il tient la chronique quotidienne d’une société sous cloche à l’heure du coronavirus.
Samedi, dans les allées du centre Leclerc, mon téléphone a sonné. C’était Jérôme Marty, le Président de l’Union française pour une médecine libre. Le type qui gueule à la télévision et qui pétitionne depuis des semaines, en vain, pour que soit révélé le nombre de soignants contaminés, à l’hôpital, en ville et en Ehpad. On a parlé déconfinement, stratégie, dépistage. Jérôme me raconte que la liste s’allonge de semaine en semaine, puis, ignorant que je le connaissais, m’annonce la mort d’un urgentiste, Jacques Fribourg.
Le temps s’est arrêté. J’ai voulu dire quelque chose mais j’avais brièvement perdu la vision des couleurs. Plein de choses me revenaient en mémoire, un kaléidoscope qui était ma jeunesse, dont un acteur majeur venait de disparaître.
Je me souviens du tout début de l’épidémie. On ne savait encore rien de ce qui venait. Tout juste lisait-on, effarés, les messages de nos collègues de l’Est, qui se prenaient la vague. J’ai appelé Yvon, 54 ans, un ami médecin et épidémiologiste, pour parler. Nous avions l’un et l’autre des masques, des gants, du gel, en petite quantité certes, mais nous avions été plus prévoyants que les grands stratèges en charge de la gestion de crise. Il n’empêche, la situation était alarmante, les descriptions de la rapide dégradation de certains patients effrayantes. «Je ne dis pas que je m’attendais à ça, a dit Yvon, mais je n’ai jamais considéré qu’une pandémie était impossible. On va être en première ligne. Je ne me pose pas la question d’esquiver, de fermer, de faire le dos rond. C’est ce pour quoi nous avons été formés. C’est notre métier. Mais je t’avoue que j’ai peur. Peur de cette maladie. En quatre heures les gens s’aggravent. Ils sont embarqués aux urgences et quatre heures plus tard on les intube. C’est ça qui me fait peur, être contaminé au cabinet, et partir un jour en urgence à l’hôpital, ne pas pouvoir dire au revoir aux miens et mourir sans jamais les avoir revus.» C’est la seule et unique fois, depuis que je recueille leurs témoignages, qu’un médecin m’a dit aussi clairement avoir envisagé que «faire le job» puisse le tuer. Alors qu’Yvon, comme moi, n’a jamais eu la moindre naïveté s’agissant de la compétence ou de l’humanisme de nos dirigeants. Nous pressentions l’un et l’autre que cette «guerre» ne serait pas gagnée par les généraux mais malgré eux.
Après cette conversation, et alors que je mettais en place un centre Covid près de chez moi, je me suis posé moi-même la question : jusqu’où irai-je ? Si la situation devient désespérée, tiendrai-je par abnégation, par inconscience, par esprit de sacrifice ? Ou y aura-t-il une limite à ce que je suis capable d’encaisser, une limite au-delà de laquelle, pour ma survie, pour ma famille, je considérerai qu’il est suicidaire de m’obstiner ? Je n’ai qu’entrevu la réponse, et je l’ai enfouie profondément derrière des centaines de menues tâches quotidiennes et répétitives. Mais cette question des limites individuelles continue de me trotter dans la tête. Elle a ressurgi avant-hier. Une institutrice était interrogée à la radio au sujet du déconfinement. Elle expliquait être à deux mois de la retraite, n’avoir aucune visibilité quant à la mise en place des mesures barrières à l’école, et disait sa crainte de retourner travailler : «Je n’ai pas le courage des soignants», conclut-elle sans forfanterie.
Jacques avait 68 ans. Il venait de prendre sa retraite depuis quatre mois à peine quand le Covid a frappé. Il est retourné prêter main-forte à ses ex-collègues et est malheureusement tombé, mort pour la France, victime du coronavirus. Voilà pour la version officielle, celle qui nous vaudra quelques lignes compassées de l’Agence régionale de santé. Et rien d’autre.
Rien d’autre, parce que les soignants qui meurent ne sont pas décomptés, malgré les demandes incessantes de Jérôme Marty et bien d’autres.
Rien d’autre, parce que, selon le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, cela poserait un problème de respect du secret médical, et constituerait une «comptabilité macabre».
Jacques Fribourg avait 68 ans. Comme beaucoup de médecins, il a continué à travailler bien au-delà des âges pivots préconisés par les uns ou les autres, malgré des ennuis de santé. Il l’a fait par amour pour son métier, et parce que la désertification est telle qu’abandonner une équipe est mission impossible pour un chef de service, qui plus est très impliqué sur le plan syndical. Je pense à toutes les heures que Jacques a perdues dans des antichambres, ou devant des énarques compassés, à essayer de faire remonter la voix du terrain, et j’enrage. J’enrage des heures envolées, du temps enfui qui ne reviendra jamais. Dans ma dernière chronique, sans rien savoir, j’écrivais, à propos de l’absolu mépris dans lequel nous ont tenus les politiques de tout bord pendant des années : «Je ferme les yeux et je vois les visages des collègues, militants convaincus, piétinés pendant des années pour des petits arrangements entre politiques, syndicalistes marrons et assureurs.» Je trimbale dans ma mémoire intime un visage de plus.
Jacques avait 68 ans. Un jeune interne écrit sur Twitter : «Sachez que les +/- jeunes praticiens, internes… n’ont pas assez de mots d’admiration pour les anciens qui viennent nous prêter main-forte au péril de leur vie. On vous le dit pas trop pour pas que vous ayez le melon mais vous êtes nos héros.» A un âge où l’on songe à confiner une partie de la population, Jacques a remis sa blouse et s’est retrouvé au front, dans les conditions que nous savons tous aujourd’hui : manque de personnel, pénurie d’équipements de protections. Parce qu’il manque des soignants partout dans ce pays car «il n’y a pas d’argent magique», et que le lean management, c’est tellement start-up nation, il a été contaminé par le coronavirus, et en est mort, laissant une femme et deux enfants. Des collègues hébétés et meurtris. Et cette colère qui ne s’éteint pas.
Tout est fait pour invisibiliser les soignants qui meurent dans ce combat inégal, pris, comme l’écrivait Orwell à propos de la guerre d’Espagne, «between the bullet and the lie», entre la balle et le mensonge. Il nous faudra créer un site qui recense chacun de ces noms, chacun de ces visages. Pas de fosse commune et d’oubli pour les nôtres.
Les applaudissements de 20 heures ne suffiront pas. Ils sont l’expression collective d’un soutien, d’une admiration pour certains, d’une gratitude pour d’autres. Mais ils ne suffiront pas. Ceux qui nous ont amenés là lancent dans la bataille de communication une pléthore d’idiots utiles qui expliquent que non, décidément, chercher des noises au sujet de la gestion de crise est inutile, voire criminel tant l’heure est grave. Dans le Point, Christian Morel, ancien DRH et sociologue, explique que punir les responsables politiques serait dangereux et contre-productif et nous priverait de leur précieuse expertise. Il prend l’exemple de Roselyne Bachelot : «Sa mise au pilori nous a fait perdre une lanceuse d’alerte, une experte avisée et surtout un retour d’expérience.» Il feint de croire que les soignants et le peuple, forcément infantile, se focaliseraient sur des boucs émissaires : «On juge qu’il existe obligatoirement un coupable. Autrefois, on aurait fait un procès aux chauves-souris et aux pangolins.» Il assène qu’identifier un ou des coupables, c’est omettre d’identifier et de remettre en cause des facteurs organisationnels et systémiques : «Les commissions d’enquête qui sont annoncées seront évidemment punitives, même si leurs initiateurs s’en défendent, car il s’agira de mettre en difficulté le gouvernement, avec un éventuel bénéfice électoral à la clé.» Mais nous n’en sommes plus à chercher à identifier des coupables pour offrir des têtes à la foule ! C’est tout un système idéologique qui est en cause, la destruction de conquis sociaux sur l’autel du profit, au nom d’une théorie économique asservie au marché.
Mais cessez de vous faire passer pour des martyrs ! Cessez de faire semblant d’être sur la ligne de front ! Vous ne risquez pas vos vies comme les soignants. Vous risquez simplement d’être enfin confrontés aux conséquences de vos choix dogmatiques, au fait d’avoir privilégié les profits sur nos vies. C’est désagréable ? Ne vous inquiétez pas. On s’y fait très bien. Nous le subissons, nous vous subissons, depuis au moins trente ans. Jacques en est mort.
Il avait 68 ans. Il allait enfin profiter de sa retraite. C’était mon ami. Je ne vous le pardonnerai pas.
Christian Lehmann médecin et écrivain
Source : Libération, Christian Lehmann
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Commentaire recommandé
Témoignage poignant qui nous révèle dans cette crise. Avant, je pensais que nous étions en guerre sociale contre le néolibéralisme et tous ses dérivés. Aujourd’hui, nous sommes juste en guerre contre tous ceux qui ne voient en nous que des outils de production destinés à enrichir leur finance. Des outils qui peuvent sacrifiés car ils seront remplacés.
Alors, j’enrage contre tout ce système.
Je présente toutes mes condoléances aux familles de soignants morts pour la France.
48 réactions et commentaires
Témoignage poignant qui nous révèle dans cette crise. Avant, je pensais que nous étions en guerre sociale contre le néolibéralisme et tous ses dérivés. Aujourd’hui, nous sommes juste en guerre contre tous ceux qui ne voient en nous que des outils de production destinés à enrichir leur finance. Des outils qui peuvent sacrifiés car ils seront remplacés.
Alors, j’enrage contre tout ce système.
Je présente toutes mes condoléances aux familles de soignants morts pour la France.
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AlerterAu tournant des décennies 80-90, alors que j’étais interne puis tout jeune médecin au CHIP, Jacques Fribourg faisait partie de la demi-douzaine de maîtres que j’ai eu la chance de côtoyer aux urgences et en réanimation.
Je suis fier et a jamais reconnaissant d’avoir appris la médecine à tes côtés.
Merci Jacques. Repose en paix.
Pour ma part, je ne leur pardonne plus rien depuis fort longtemps.
Thierry.
+50
Alerter» morts pour la France. »
Ils meurent à cause de la France. Ce sont toujours les autres qui sont sacrifiés.
Ce qui est expliqué ici:
« nous vous subissons, depuis au moins trente ans. «
+17
AlerterSeules mes larmes peuvent accompagner ce texte.
Merci.
+21
AlerterMoi ce sont des larmes incontrôlables doublées d’une rage qui monte, qui monte, mais que je ne pourrais même pas libérer du fait de mon age et de mes limitations physiques, ce qui fait encore redoubler ma colère impuissante.
Que les responsables pourrissent en enfer, si possible de leur vivant, parce que l’au delà c’est incertain !
+37
AlerterIl n’y a pas de scandale chloroquine à ce stade: il y a le scandale d’un espace public avarié qui créé des tensions délirantes à ce sujet et d’une gestion de ressources hospitalières qui nous ont accru l’abîme dans laquelle l’institution a plongé.
+12
AlerterIl faut payer le prix du numerus clausus: le « en meme temps »,ce n’est que pour les 1% du haut.
+14
AlerterAndré GRIMALDI, Professeur émérite à la Pitié-Salpêtrière :
« On s’est trouvé totalement démuni face à l’épidémie de coronavirus en raison d’un choix politique, qui a été de traiter la médecine et la santé comme un marchandise comme une autre avec un souci de rentabilité immédiate »
https://twitter.com/caissesdegreve/status/1252002926618427393
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AlerterCet article est poignant et le cas présenté ici n’est sans doute pas unique.
A défaut de statistiques officielles sur les soignants touchés ou décédés il serait souhaitable que ce comptage soit fait par une initiative non gouvernementale mais néanmoins crédible, peut-être par l’ordre des médecins ?
+20
AlerterL’Ordre des médecins, une instance indépendante, crédible ?
L’Ordre des médecins dénonce les médecins qui osent prescrire…
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AlerterL’Ordre des Médecins épinglé par la Cour des Comptes en 2019.
Peu de compliments dans ce document, mais nombre de critiques sur la gestion de l’organisme.
https://www.ccomptes.fr/system/files/2019-12/20191209-rapport-Ordre-des-medecins.pdf
https://www.ccomptes.fr/system/files/2019-12/20191209-synthese-Ordre-des-medecins-2.pdf
Réponse et explications du Dr Patrick Bouet, Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins :
https://www.cdom95.org/actualite/rapport-de-la-cour-des-comptes/
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AlerterUne histoire triste. Quand elle s’ajoutera à d’autres, cela aura certainement plus d’effet qu’un simple décompte.
Chaque cas particulier a droit à sa petite histoire.
Un seul petit bémol, au sujet de ce monsieur Morel, ancien DRH.
En France, il n’y a pas de directeur des « ressources humaines », mais des chefs du personnel.
Je pense que ce détail aura son importance pour la suite du programme.
+11
Alerteryann, désolée de vous contredire, il y a bien des DRH et de plus en plus !
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AlerterJérôme Salomon qui répudie la « comptabilité macabre », cela prête à sourire (jaune). Dans ma famille, avec ses rendez-vous de 19h30, on l’appelle ‘le croque-mort’.
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AlerterPoignant, les yeux s’embuent en lisant ce texte.
Cette « comptabilité macabre » devra être faite, avec une stèle, à l’entrée des hôpitaux et des mairies: Morts pour le peuple français.
Leur courage, leur vocation les a poussé à l’abnégation. Les enseignants, eux, ne feront pas de même et on les comprend. L’enjeu n’en vaut pas le risque.
Quand je lis les commentaires sur les réseaux sociaux, quand je vois le non respect des gestes barrières dans les magasins, les lieux publics, je m’interroge: ce peuple français en vaut-il la peine? l’après 11 mai va enfin donner la réponse.
+16
AlerterPourquoi dites vous que les enseignants ne feront pas de même, bien que leur situation ne soit en rien comparable, ils accueillent les enfants de soignants, policiers…
+3
Alerter« Il prend l’exemple de Roselyne Bachelot : «Sa mise au pilori nous a fait perdre une lanceuse d’alerte, une experte avisée et surtout un retour d’expérience.» ».
Le seul retour d’expérience intéressant qu’elle ait pu nous apporter est ici :
(Ecoutez bien attentivement chaque mot si vous voulez savoir comment les choses se passent. C’est d’ailleurs à cela que Raoult fait allusion sur BFM.)
De 2:08:30 à 2:09:45
https://www.dailymotion.com/video/x2ar60w
+9
AlerterVous savez que pour les soignants le risque le plus grave n’est pas forcément le covid mais que tout recommence comme avant une fois les applaudissements de 20h disparus ……
Quand aux ARS ………. et aux technocrates de tout poil ………
+16
AlerterLa Fédération de l’Ordre des Médecins en Italie publie chaque jour sur son site web les noms des médecins tombés du COVID-19. Nous en sommes aujourd’hui 3 mai à 154.
Nos larmes et notre reconnaissance les accompagnent
+20
Alerter« Nous en sommes aujourd’hui 3 mai à 154. »
Et dire que s’ils avaient appliqué le protocole de saint rouatl 153 auraient été sauvés!
Mais au fait sait-on combien ont suivi le protocole?
+3
AlerterCe sont nos héros.
Maintenant, soyons leurs héros. Il est inconcevable que les soignants ne puissent pas soigner en prescrivant des traitements, de se protéger par des équipements.
Ne cherchez pas à trouver des excuses aux gouvernements, ils sont sensés gérer des projets plus complexes que des masques et a savoir donner des priorités sur des lignes de budgets.
Ils sauvent leurs têtes simplement… Cela montre qu’ils sont soit incompétents soit vendu. A qui ? Il faut ouvrir une enquête rapidement avant que les preuves partent.
noublionsrien.fr est un collectif juridique. Allez voir faire votre opinion, 19000 personnes inscrites… Passons à l’action
+12
AlerterPaix à leurs âmes, à tous les soignants tombés au champ d’honneur !
Depuis plusieurs années déjà, les directeurs d’hôpitaux ont la « bride lâchée » (merci Sarkozy !) et certains ne se privent pas d’exprimer leur mépris des soignants et, en particulier, des médecins.
L’actuel directeur général adjoint de l’IGR a osé dire un jour à un médecin, lorsqu’il dirigeait un autre établissement: « de toutes façons, vous n’êtes qu’un ouvrier ! », faisant fi du code de déontologie médicale et de l’engagement des praticiens dans l’exercice de leur métier.
Ce triste sire a obtenu comme promotion de prendre la tête du 1er centre anticancéreux européen, c’est dire comme on est tombés bien bas.
Par contre, attention, le modèle des centres de lutte contre le cancer semble être maintenant l’antienne du ministère pour la transformation des hôpitaux publics en ESPIC (établissements de santé d’intérêt collectif), établissements semi-publics semi-privés mais dont le statut ne sera pas forcément bien adapté aux missions d’un hôpital public.
+4
AlerterIl y a bien longtemps, les directeurs d’hôpitaux étaient des médecins, certaines fois même adoubés par leurs collègues. Les médecins ont été remplacés par des contrôleurs de gestions. Eux compte l’argent, pas les vies.
Autrefois, il y avait 10% de gestionnaires, on en est aujourd’hui à 33% !
Comme si les soignants ne savaient pas compter !
Les médecins ne sont pas en cause, clairement les politiques le sont !
https://www.lci.fr/sante/covid-19-coronavirus-pandemie-les-hopitaux-francais-sont-ils-reellement-handicapes-par-une-trop-forte-proportion-de-personnel-administratif-2151215.html
+13
AlerterPFFF!!! quel témoignage!!
A joindre au dossier de Régis de Castelnau.
+5
AlerterComme d’habitude…
Ce sont les soignants qui jouent cette fois le rôle de chair à canon en allant au front avec un bon verre de gnôle (applaudissements populaires vespéraux qui ne coûtent rien aux « chefs de guerre », c’est écœurant) pour les motiver à aller s’écraser contre « l’ennemi » pendant que les « grands stratèges » qui les envoient au casse-pipes sont bien planqués à ‘arrière dans leurs bunkers aseptisés.
j’espère que suite à cette crise majeure la population se « bougera le cul » pour que tous ces « soldats en première ligne » soient désormais mieux considérés (et surtout mieux rémunérés) car ce sont bel et bien eux qui auront réussi, par leur courage, leur sens civique et leur vocation a aider les autres ont permis à de nombreux humains de survivre à ce drame. Les plus déconsidérés étant bien sûr les pompiers et les ASH qui mettent vraiment les mains dans …)
Par contre, concernant tous les apparatchiks qui parasitent les arcanes du pouvoir, qui sont directement responsables de ce désastre et qui persistent dans leur idéologie mortifère, je pense qu’il serait nécessaire de les recycler dans des professions à la hauteur de leurs compétences (avec bien sûr les rémunérations qu’ils préconisent pour lesdites professions).
Je les verrais bien tous recyclés dans le récurage de fosses d’aisance car ils ont largement prouvé leur grande compétence à brasser cette matière première sans être eux-même éclaboussés.
On peut toujours rêver.
+11
AlerterUne nouvelle un peu moins positive. On approche les 250.000 décès officiels, mais à l’OMS, on estime que les nombres de décès sont sous-estimés de 25 à 40%,
On a donc entre 300 000 et 350 000 décès dans le monde à cause du virus.
Un journal suédois affirme que les chiffres officiels sont totalement sous-estimés. Les villes ne publient pas le nombre d’infectés dans les centres pour personnes âgées, et la plupart des décès de ces dernières ne sont pas comptabilisés au bilan officiel.
source insider OMS
+2
Alertersuffit il de s’appeler anti mondialiste pour etre un anti mondialiste?
une source denommée « insider oms » est elle credible?
ou tout cela ne sont ils que des etiquettes pour obtenir l’adhesion d’un certain segment de la population,celui qui n’est plus controlable par les medias main stream?
+1
AlerterIl est aussi de l’intérêt des gros financeurs de l’OMS de maximiser le nombre de morts. La fondation Bill et Melinda Gates en particulier qui a tant d’actions de nombreux laboratoires et qui finance tant de recherches sur les vaquessins, notamment les Coronavirus…
+6
AlerterIl faut porter plainte Monsieur.
Il faut porter plainte:
https://plaintecovid.fr/
+2
AlerterMarisol Touraine, notre frapadingue tricolore, a fait démonter l’Arche avant le déluge. Elle a sciemment refusé de renouveler les stocks stratégiques de masques, gants et médicaments nécessaires pour faire face à une épidémie. Elle est coupable de la mort de milliers de Français ainsi que d’une partie non négligeable du personnel soignant.
Marisol Touraine a signé une loi de Santé sans les médecins. Elle a commencé par les salir en leur reprochant de prescrire trop et mal, d’être des nantis responsables des déserts médicaux, et même suspects de racisme. Sa loi HPST restera l’expression du mépris de l’énarchie contre les médecins. Comme tout bon ministre socialiste, elle a menti sur le renoncement aux soins et les rémunérations les plus faibles d’Europe, sur les compléments d’honoraires, les fameux dépassements, alors qu’un médecin coûte moins cher qu’un plombier !
Marisol Touraine a encadré le toubibs comme des délinquants par les ARS aux pouvoirs sans limite, enfermé les patients dans le système de la Loi Leroux, désengagé la Sécurité Sociale, détruit la confiance mutuelle, découragé professionnels et patients, rendu cette profession repoussante pour les jeunes en augmentant la pénibilité, les responsabilités, cassé les tarifs. [modéré]
+8
AlerterLes faits remontent à 2013. Marisol Touraine est ministre de la Santé depuis déjà un an. Jérôme Salomon qui multiplie les casquettes – infectiologue, chef de clinique, praticien hospitalier, haut fonctionnaire et collaborateur occasionnel pour le think thank Terra Nova – intègre son équipe et devient son conseiller chargé de la sécurité sanitaire
+4
AlerterOn aura le droit à un procès comme celui du sang contaminé ou les responsables non coupables aux mains tâchés de sang d’innocentes victimes comme Laurent Fabius pourront continuer à pérorer. J’espère que la société civile, devant le sacrifice héroïque de l’ensemble des personnels de santé, envoyés au casse-pipe sans gants ni masque, va enfin clouer au pilori cet individu, Marisol Touraine, qui a détruit réserves stratégiques et centres de santé, maternités, hôpitaux psychiatriques et centres IVG, bloqué tous les investissements et chantiers depuis 2012, abandonné la prévention, et gaspillé l’argent public par des aides à l’installation qui n’ont guerre servi qu’à l’importation de praticiens étrangers mal formés, incapables coureurs de primes avec des compétences médicales limitées à la dissection d’une grenouille.
+5
AlerterCette criminelle (Marisol Touraine )a vendu la télémedecine, concept débile au service des groupes de télécom avides d’argent public, pour engraisser les grands spéculateurs qui ont mis le grapin sur les EPADs. Il eu été plus utile de rémunérer des outils simples comme les mails, ou les services par téléphone. Mais il fallait faire pompeux et coûteux, paupériser à tout prix la profession en déléguant les actes simples à des techniciens sans ré-évaluer les actes complexes, en copiant les USA : l’échographie cardiaque est effectué là-bas par un auxiliaire parce que la consultation est à 250 dollars ! Elle a promis l’accès aux soins urgents en moins de 15 minutes. Faut-il en rire ou en pleurer ? Les ARS réquisitionnent médecins ruraux épuisés et gendarmes la nuit pour des clopinettes, une sortie SMUR coûte 1.500 € qui seraient mieux utilisé en médecine libérale. Elle voulait que les hospitaliers aillent en campagne perdre une journée par semaine… Elle a mis en place les centres de santé avec un coût de consultation à 60 € alors que le médecin libéral doit faire la même chose pour 23 €…
+6
AlerterLoi de modernisation du système de santé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_modernisation_du_syst%C3%A8me_de_sant%C3%A9
Bilan sans concession de l’action de Marisol Touraine : https://resistancerepublicaine.com/2017/06/28/marisol-touraine-a-ete-la-plus-catastrophique-ministre-de-la-sante-de-la-ve-republique/
(05.11.2015) Marisol Touraine a confie à Olivier Véran la présidence du Comité chargé de proposer de nouvelles pistes de financement pour les établissements de santé : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/05_11_15_-_cp_-_mission_veran.pdf
+2
AlerterJe tiens à signaler aussi le décès du Dr Eric Loupiac, 60 ans, urgentiste à l’hôpital de Lons-le-Saunier (39), qui avait alerté sur l’impréparation de l’hôpital public pour faire face à la pandémie. Il a contracté le virus en faisant son métier mi-mars, puis est décédé en réanimation.
Son épouse et ses enfants ont décidé de porter plainte contre le directeur de l’hôpital, le directeur de l’ARS Pierre Pribile, et le ministre de la santé Olivier Veran ainsi que Agnès Buzyn.
Les choses commencent à bouger…
Respect à ce praticien, à sa famille et soutien pour que cette plainte aboutisse à des condamnations.
Je suis de la même région que lui, et je peux témoigner que notre ARS n’a absolument rien fait pour aider ceux qui exposent leur vie. Ils continuent même en ce moment à saper le corps médical. Ils veulent virer mon interne, volontaire en service COVID, car il n’a pas passé sa thèse dans les délais administratifs!
+12
AlerterBonjour, bel hommage à votre ami, ô combien triste et émouvant. Sans cesse décrié, tous ces manques et mauvaise gestion de cette crise ont eu raison d’une grande partie des soignants qui partent sans qu’aucun ne parle de ces décisions qu’ont pris les soignants à la retraite , c’est a dire y aller au front. Et comme vous le dîtes si bien, ils sont en première ligne , au contact et dévoués pour faire face à cette situation dramatique. Je suis de tout coeur avec vous et rend un vibrant hommage à la profession et j’espère qu’ils ne seront pas pas oubliées dans ce sacrifice de leur vie! Infirmière à la retraite, je suis atterrée!
+2
AlerterIls sont morts pour nous !
Ils avaient à cœur de faire leur métier ! Un sacerdoce !
Ils sont tous nos HEROS !
ON OUBLIERA JAMAIS non jamais .
Des larmes me coulent en pensant
aux familles de ces héros !
La santé ne doit pas être assujettie
a la comptabilité !
😥😪
+0
Alertervoici un lien qui nous donne une idée de la situation en EHPAD : tout simplement horrible.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/temoignage-coronavirus-je-suis-marquee-vie-raconte-lea-infirmiere-ehpad-1815822.html
Voilà la France du 3ème millénaire…
+0
AlerterJe suis très triste de la mort de ce médecin. Famille de médecins je connais leur vie d abnegation et de sacrifices.
Désolée de voir que dans ce monde on fait fi de la vie des gens. Que l on s en prend aux medecins en intervenant dans leur façon de soigner. Tous ces morts qui auraient pu être sauvés et qui sont partis seuls
Courage à toutes ces familles dans le deuil
Il y aura une justice. J espere !!
+0
AlerterJ’ai lu le texte jusqu’au bout et je partage votre révolte et vôtre tristesse !oui de nombreux soignants meurent….et l’information les concernant est un euphémisme ;pour ne pas dire dissimulée. Ma soeur, infirmière de bloc soigne des malades en réanimation à l’hôpital mondor à Paris. Mes condoléances aux proches de cet urgentiste héroïque mort au champ d’honneur !
+0
AlerterPendant des années Ils ont pris les hôpitaux pour des entreprises à rentabilité mes condoléances a toutes ces personnes soignants où pas soignants qui ont donné leur vie pour la France
+0
Alerter» Il nous faudra créer un site qui recense chacun de ces noms, chacun de ces visages. »
OUI ! faites-le !
Si nous sommes en guerre, pourquoi taire le nom des soldats tombés au front. Ceux des militaires ne sont pas cachés et un hommage leur est rendu, tant par leurs frères d’armes que par la Nation. Les victimes ne revivront pas, mais leur rendre hommage c’est aussi rendre hommage à leurs familles.
Et d’une manière plus pragmatique, la mise en danger de la vie d’autrui est également puni par la loi. Aujourd’hui, il s’agit bien de cela.
Comme vous, j’espère que les commissions d’enquête mettront au jour les erreurs et par dessus tout, les mensonges et les insuffisances, les incompétences..
Courage à vous tous et MERCI !
+1
Alerter« Il avait 68 ans. Il allait enfin profiter de sa retraite. C’était mon ami. Je ne vous le pardonnerai pas. »
nous ne pardonnerons JAMAIS
(et dire que f**** , cette m*rd* est au conseil constitutionnel)
tout cela est tout simplement affreux
je me demande comment tous ces soignants peuvent œuvrer sereinement
ma femme est allé voir notre médecin de campagne tout début mars
Elle l’avait trouvé complètement abattu. Proche de la retraite, il avait bien senti l’épreuve arriver
+1
AlerterTout à fait la mort dans l’âme avec tous ces décès sans que nos haut dignitaire prennent en fois que nous ne sommes pas assez protégé et ce n’est pas d’aujourd’hui manque de matériel tout est donné en compte goutte où va tout cette argent que des résidents payes , c’est un désastre ,mais il faut faire quelque chose sa ne doit pas continuer
+0
AlerterC est trop triste ils sauvent des vies pour perdre la leur.les applaudissements c’est bien mais il faut être à leur côté et ne pas les oublier. Revoir à la hausse leur salaire et leur condition de travail.c est cay le vrai soutien
+0
AlerterÀ la lecture et de ce texte, je suis comme vous en colère et bien plus. J’ai vu la semaine une liste de soignants qui tourne sur les réseaux sociaux avec de nombreux soignants DCD du COvid et j’ai été bouleversée alors que les gouvernants se pavanent et ont manqué à leur devoir depuis déjà de nombreuses années en cassant les services bien publics et notamment les hôpitaux pour en faire des entreprises privées soumis à l’économie Et aux coupes sombres. Mais ce sont des humains qui meurent pour sauver d’autres humains. Ce n’est pas de l’argent ! La santé n’a pas de prix et il faut leur rendre cette justice et faire une liste de tous ces soignants pour leur rendre hommage et ne pas les oublier.
Je partage avec vous cette douleur.
Les politiques ne seront pas poursuivis
Il faut au moins qu’ils n’oublient pas ce qu’ils ont commis. Ils sont aujourd’hui responsables de tous ces morts.
+0
AlerterQuel désastre et ce n’est pas le seul
Hélas..
J’admire tous ces médecins..infirmières et tous ceuc qui sont confrontés au Covid et qui vont à leur travail pour sauver des personnes atteintes.
Une magnifique abgnégation pour aider et soigner les malades
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AlerterProfondément touchée par la mort de nos soignants, je souhaiterais effectivement, puisqu’ils sont morts au combat, qu ils reçoivent le même hommage que nos militaires qui meurent en opération. Or c est le grand silence, triste, et dénigrant nos professionnels. Même ceux morts lors d attentat reçoivent plus de reconnaissance qu eux. Alors aux armes combattants pour une reconnaissance de nos morts. Et condoléances aux familles touchées.
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