Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 28-05-2018
« La diplomatie ignore la sentimentalité » nous rappelle fort justement Stefan Zweig dès 1938. Or, les diplomates d’expérience le savent bien, une diplomatie réaliste tient compte de l’idéal chez les autres sans se laisser égarer par le sien, quand elle en a un.
Il ne suffit pas de rendre visite au président de la Fédération de Russie fraîchement réélu, Vladimir Poutine, les 24 et 25 mai 2018 (en marge du Forum de Saint-Pétersbourg) pour que tout aille pour le mieux dans la relation bilatérale franco-russe passablement chahutée au cours des dernières années, des derniers mois (Crimée, Ukraine, Syrie, sanctions, expulsions de diplomates…).
Le pouvoir de séduction de Jupiter, si grand soit-il, atteint rapidement ses limites surtout au pays des tsars. « C’est toujours une force de disposer d’une grande confiance en sa propre capacité, jusqu’au moment où elle ne suffit plus. L’audace est un atout précieux mais elle ne doit jamais se départir de la lucidité »1.
Et cela vaut particulièrement pour la relation franco-russe. Nous en avons une petite idée depuis les récits du marquis de Custine au milieu du XIXe siècle2 jusqu’à l’analyse plus récente de l’un de nos anciens ambassadeurs à Moscou, Jean de Gliniasty3.
Avant de tirer quelques conclusions sur le déplacement en Russie d’Emmanuel Macron après qu’il ait reçu en son Palais le 23 mai 2018, le président rwandais, Paul Kagame et les géants du numérique (« Tech for Good » en bon français), il importe de replacer cette visite dans son contexte mondial et au regard de ce qu’est la diplomatie russe.
Nous pourrons ensuite examiner ce qu’étaient les promesses médiatiques préalables de cette épopée lyrique avant d’en apprécier tous les résultats concrets à la lumière de ce que l’on veut bien nous dire et ne pas nous dire.
LE MONDE CHANGE, LA DIPLOMATIE RUSSE RESTE
Face à un monde passablement secoué depuis le début du XXIe siècle, la diplomatie possède un avantage incomparable et incontestable par rapport à celles des principaux pays occidentaux, sa stabilité et sa solidité.
Un monde en perpétuel changement
Hasard ou coïncidence, le président de la République, Emmanuel Macron est reçu le 24 mai 2018 par son homologue russe, fraîchement réélu, Vladimir Poutine quelques jours après que ce dernier se soit entretenu, successivement, avec Bachar Al-Assad et Angela Merkel à Sotchi !4 Ce déplacement programmé de longue date, intervient en plein milieu d’une crise entre Washington et ses alliés européens portant sur l’avenir de l’accord 5+1 conclu le 14 juillet 2015 à Vienne (Cf. le discours musclé de Mike Pompeo le 21 mai 2018 devant la Heritage Foundation). Elle met à mal la solidarité transatlantique et la cohésion européenne.
D’autres signaux forts sont inquiétants5 : bruits de bottes dans la région (échanges musclés entre Iran et Israël) et menaces de sanctions commerciales brandies contre les entreprises européennes tentées de commercer avec Téhéran auxquelles Bruxelles entend répliquer par un dispositif mis en place en son temps pour contourner l’embargo américain contre Cuba. Le transfert de l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem a ravivé les haines recuites entre Israéliens et Palestiniens (Cf. le bilan humain des tensions).
L’on doit à une discrète médiation de l’Égypte une baisse rapide de la tension à Gaza. D’autres signaux faibles sont plus réconfortants tels les espoirs d’une réconciliation entre les deux Corées6 et d’un sommet productif entre Donald Trump et Kim Jong-un à la mi-juin 2018 à Singapour si rien ne vient mettre un grain de sable dans une mécanique parfaitement huilée par le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo7 qui a fait, à plusieurs reprises, le voyage au pays de Satan et de « l’axe du mal »8. Ce qui est désormais le cas depuis l’annonce du 24 mai 2018 faite par Donald Trump. Le ton baisse dans les discussions commerciales entre Pékin et Washington9.
En Syrie, le régime de Bachar Al-Assad – dont le brillant Laurent Gaffius annonçait doctement la chute sous trois mois à la fin du mois d’août 2012 – regagne le terrain perdu au fil des mois grâce à l’aide déterminante de l’Iran et surtout de la Russie devenue désormais incontournable sur le dossier syrien. Désormais, ce n’est plus l’Occident qui dicte son agenda à la planète » comme le relève justement François Hollande qui n’est pourtant pas une lumière sur le plan diplomatique10.
Humiliée après l’effondrement de l’URSS et l’avènement d’un monde unipolaire, la Russie joue désormais sa participation avec brio et cela qu’on le veuille ou non. La grammaire des relations internationales change de manière drastique ! On ne peut raisonnablement faire comme si de rien n’était à Paris.
Une diplomatie russe solide
Rappelons, s’il en était encore besoin, que la diplomatie russe possède de sérieux atouts que n’ont pas les démocraties occidentales soumises au dégagisme des opinions publiques :
longévité de ses dirigeants (Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov qui ont déjà vu défiler quatre président de la République, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron sans parler de la valse des ministres des Affaires étrangères), stratégie de long terme pérenne non contingente du buzz des médias (en Syrie, la stratégie russe n’a pas changé), hauteur et distance par rapport aux évènements (pas de réactions instantanées et pavloviennes), succès militaires et diplomatiques engrangés en Syrie (le gouvernement est en train de reprendre le contrôle de l’intégralité du territoire), respect du droit international si l’on prend comme point de référence les États-Unis (intervention en Syrie sur la base d’une demande des autorités) …11
Tout ceci pour dire qu’il faut compter avec la Russie si l’on veut contribuer au règlement des grandes crises qui secouent le monde, en premier lieu celle qui pèse sur la Syrie depuis sept ans déjà et sur laquelle la France a fait un tout faux remarquable grâce aux deux crânes d’œuf que sont Alain Juppé et Laurent Fabius12. Comme du reste sur l’approche des « révolutions arabes »13. Le déplacement d’Emmanuel Macron en Russie met en lumière tous les errements répétés de la diplomatie française au Proche et au Moyen-Orient au cours de la dernière décennie.
Cette visite intervient au moment où le prix du baril retrouve des sommets, 80 dollars et vient donner une bouffée d’oxygène à la Russie14. Au passage, on notera que Vladimir Poutine joue à la perfection de la désunion européenne en recevant/confessant les uns après les autres les chefs d’Etat et de gouvernement, Angela Merkel puis Emmanuel Macron dont les intérêts en Russie ne sont pas nécessairement convergents, pas plus qu’avec les États-Unis dans le domaine commercial15.
Le fameux diviser pour mieux régner. Or, les 27/28 n’ont toujours pas tranché la question stratégique de savoir si l’Union européenne et la Russie doivent poursuivre une guerre froide larvée ou construire un nouveau partenariat stratégique sur la sécurité et la stabilité du continent ?16
Or, de la réponse à cette question existentielle dépend en partie l’avenir du continent européen au moment où les États-Unis mettent à mal le système multilatéral mis en place après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Force est de constater que la réponse n’est pas du tout la même en fonction des capitales européennes17. Le nuancier est aussi impressionnant qu’impressionniste.
Quelles sont les principales conclusions que nous pouvons tirer de cette virée russe au pays du tsar Poutine ?
LA DIPLOMATIE DU ET PAR LE VIDE
Dans ce genre de déplacements diplomatiques à haute valeur symbolique, il importe toujours de faire la part entre ce que l’on annonce avant et ce qui se produit concrètement pendant. Il peut parfois exister un fossé assez large entre espoirs et réalisations.
Une visite bien préparée sur le plan médiatique
À quelques jours de l’échéance fatidique, et comme ils ont coutume de le faire avant un important évènement diplomatique (les fameux « pré-papiers »), les « spin doctors » du château procèdent à leur tir de barrage médiatique pour nous mettre en haleine. La méthode est toujours la même. Oyez, oyez, bonnes gens, il va se passer des choses importantes lors de cette rencontre internationale18. La visite est plus commentée avant qu’après. Et, surtout, Jupiter est attendu, entendu et va amener son interlocuteur a quia sur tous les sujets importants. C’est la même chanson que l’on nous avait fredonné avant la visite d‘Emmanuel Macron à Washington sur la question de la mise en œuvre de l’accord sur le nucléaire iranien du 14 juillet 2015. On ne connaît que trop bien la suite. Donc, prudence et pas d’emballement. L’on ne connaît que trop les limites de la diplomatie tactile pratiquée avec talent par notre plus jeune président de la cinquième République.
Les milieux bien informés – c’est comme cela qu’on les désigne dans les médias – nous indiquent que le président de la République Emmanuel Macron sera reçu jeudi soir à Saint-Pétersbourg, à l’invitation du maître du Kremlin. Depuis leurs rencontres – à Versailles le 29 mai 2017, puis à Hambourg en marge du G20 en juillet 2017 –, le paysage géopolitique a bien changé, nous précise-t-on à nous les béotiens et les ignares. L’Elysée précise que « le dialogue a été maintenu » avec Moscou malgré l’affaire Skripal (manifestement remis de ses ennuis biologiques), du nom de l’ex-espion russe empoisonné à Salisbury, et bien que les cartes aient changé de mains en Syrie avec la reconquête du terrain par le régime de Bachar Al-Assad.
Les deux dirigeants participeront le lendemain au forum économique de Saint-Pétersbourg, auquel Emmanuel Macron est l’invité d’honneur avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe. Un an après leur première rencontre, au château de Versailles, MM. Macron et Poutine « prendront le temps d’échanger en profondeur en tête-à-tête » avec la volonté de « dégager des points communs face aux crises internationales », en particulier sur le conflit syrien ou le dossier du nucléaire iranien après la décision du président américain Donald Trump de sortir de l’accord de 2015, selon les communicants de l’Elysée. Quel charabia incompréhensible qui veut vraisemblablement signifier que nous sommes d’accord sur presque rien ? Mais, l’on nous rassure aussitôt. Malgré les nombreux sujets de divergence entre Paris et Moscou de ces derniers mois, « le dialogue entre eux a été maintenu et les échanges téléphoniques ont été nombreux », précise la présidence de la République. « Dès la rencontre de Versailles, nous avons pris le pari d’un dialogue constructif mais franc. Quand il y a des désaccords, on le dit, mais cela n’empêche pas de travailler ensemble ». Depuis l’annonce de M. Trump, MM. Poutine et Macron ont exprimé leur volonté de maintenir l’accord sur le nucléaire iranien, le premier réclamant son « application stricte » tandis que le second prône des discussions sur un nouvel « accord élargi » prenant en compte le contrôle de l’activité nucléaire après 2025, le programme balistique de l’Iran ainsi que la situation en Syrie et au Yémen.
Au cours de sa première visite en Russie, M. Macron, accompagné de son épouse Brigitte (cela change tout !), veut aussi « relancer la relation bilatérale dans tous les secteurs possibles : économique, universitaire, culturel, sportif… ». Des rencontres avec des entrepreneurs ou des membres de la société civile sont prévues, tandis que la visite se terminera par un hommage au théâtre Mariinsky à Marius Petipa, un chorégraphe français qui vécut l’essentiel de sa vie en Russie, pour le bicentenaire de sa naissance en 1818 à Marseille (sud-est de la France). Toute la panoplie classique de la diplomatie est de sortie, de la politique à l’économie en passant par la culture !
Voici pour la contextualisation médiatique de la visite. Qu’en est-il en réalité de la substance même de cette importante échéance diplomatique bilatérale ?
Une visite aux résultats diplomatiques contrastés
Quel est le grand dessein dont serait porteur Emmanuel Macron en effectuant son premier déplacement en Russie ? On pourrait parler de « salade russe »19. Si séduisant et convaincant soit-il, Emmanuel Macron arrive à Russie lesté de quelques sérieux handicaps : une ligne floue sur la nature de la relation bilatérale (veut-il lancer une alliance de revers comme le général de Gaulle ou rester un caniche servile à la botte de l’Oncle Sam ?), un préjugé défavorable (ses saillies sur Russia Today et celles, inacceptables sur le plan diplomatique de François Delattre, son ambassadeur auprès de l’ONU sans parler des faux-pas de son ministre des Affaires étranges, Jean-Yves Le Drian, un gaffeur de bon aloi), un alignement ostensible sur les positions américaines en particulier sur le dossier syrien (Cf. le bombardement « symbolique » de sites chimiques, participation aux activités du « Small Group »)… Toutes choses qui ne sont pas de nature à créer la confiance requise pour bâtir un authentique partenariat stratégique – allant au-delà des mots creux (« Dialogue de Trianon » entre les sociétés civiles) – qui puisse permettre à la France de rejouer une partition autonome dans le concert des nations.
Sur le plan géopolitique, question fondamentale, dans l’inventaire à la Prévert (tout pays visité par Jupiter est prioritaire) qui nous est servi, quelles sont les véritables priorités de la diplomatie française ? Question subsidiaire, quelle est la place exacte qu’occupe notre relation avec la Russie dans ces priorités ? Il ne suffit pas de dire que le chef de l’État s’entretient régulièrement au téléphone avec Vladimir Poutine pour considérer que tout va très bien madame la marquise. La confiance se construit sur le temps long, avec des gestes concrets, dans la plus grande discrétion20. Il ne suffit pas de dire que l’on va travailler sur les « points de convergence » pour faire avancer les dossiers. Tout cela est du langage médiatique et non du langage diplomatique. Quelles assurances sommes-nous disposés à donner à Moscou que l’OTAN ne s’élargira pas à son « étranger proche » pour contribuer à rétablir la confiance perdue ?
Que signifie parler au nom de l’Union européenne au moment où les 27/28 sont disposer à transiger avec Washington sur les sanctions à l’encontre de l’Iran21 et où l’Italie semble prendre ses distances avec les règles européennes ?22 Sommes-nous disposés à proposer aux Russes de redéfinir en commun l’architecture européenne de sécurité du XXIe siècle, l’actuelle (traités FCE, Ciel ouvert, mesures de confiance) ayant été imaginée durant la guerre froide ? Le projet russe avait dédaigneusement été rejeté par un tiers mondiste/un tiers mondain, Bernard Kouchner. Que nous dit Jupiter à son arrivée à Saint-Pétersbourg ? La France et la Russie doivent travailler ensemble à la mise en place d’« initiatives communes » sur les sujets internationaux, que ce soit sur l’Ukraine, la Syrie ou concernant la question iranienne, nous dit-on. Sur quelles bases ?
Sur le plan bilatéral, « les relations économiques se développent, je crois que c’est une bonne chose, nous allons avoir beaucoup de contrats importants et de nature très diverse – une cinquantaine – et le dialogue des sociétés civiles que nous avions décidé ensemble il y a un an a pris forme », déclare Emmanuel Macron à la presse au début de l’entretien. Il est, pour le moins curieux, qu’Emmanuel Macron pousse les entreprises françaises à investir massivement en Russie alors que ce pays est sous sanctions économiques de l’Union européenne (en relation avec la question de la Crimée) et que nous avons annulé la livraison de porte-hélicoptères Mistral (revendus à l’Égypte) qui étaient, du reste, payés. Tout ceci manque de cohérence et ressemble à une diplomatie économique de l’improvisation. Cela ressemble à s’y méprendre à de la diplomatie de l’en même temps chère à Jupiter23.
Sur le plan des droits humains, comment Emmanuel Macron entend-il plaider le cas de tous les prisonniers politiques bien connus dont l’attention de Moscou a été attirée par le parlement européen et par les médias ?24 Nous nous trouvons au cœur de la fameuse « diplomatie des valeurs » que la France met souvent en balance de sa « diplomatie économique ». Dans quel sens la balance va-t-elle trancher cette fois-ci ? Côté cœur ou côté raison ? Nous pourrons nous en faire une idée un peu plus précise en prenant connaissance des contrats effectivement conclus par les entreprises françaises à l’issue de cette visite. On comprend mieux que Jupiter soit resté assez discret sur le sujet en dépit des nombreux cas qui lui avaient été soumis. Courage fuyons ! Saint-Pétersbourg vaut bien une messe au nom de la Realpolitik.
Sur le plan de la liberté des médias, Jupiter est-il prêt à lever l’interdiction faite à Russia Today d’être accrédité pour suivre les conférences de presse de l’Élysée sous prétexte qu’il serait un vecteur de diffusion de « fake news » ?25
Sur le plan sportif, nous ne savons toujours pas si la France a tranché en faveur d’un boycott diplomatique de la Coupe du monde de football lancée le 14 juin 2018 en Russie26. Tel ne serait pas le cas. À confirmer… Jupiter aurait promis de faire le déplacement.
En termes concrets, le résultat diplomatique est maigre quoi qu’écrivent sur le sujet la réunion de trois brillantes plumes du quotidien Le Monde qui gobent toutes les fadaises que les communicants de Jupiter leur servent27. On nous apprend que cette visite a permis de « renouer le dialogue » (c’est donc qu’il n’existait pas auparavant alors que ceci constitue l’essence même de la diplomatie), d’avoir un échange « direct et franc » (litote diplomatique pour dire que le champ des convergences est réduit), « d’avancer ensemble malgré les incompréhensions » (elles devaient être nombreuses), de « continuer à bâtir une confiance commune… pour préparer l’avenir » (ce qui s’appelle la méthode du bon docteur Coué), de regretter l’annulation du sommet Trump/Kim (c’est le moins que l’on pouvait faire), de poursuivre les efforts de l’application de l’accord de Minsk sur l’Ukraine (c’est ce que l’on appelle enfoncer des portes ouvertes), d’envisager sous conditions l’élargissement à la dimension balistique et à l’activité diplomatique de Téhéran dans le région du cadre de l’accord de Vienne du 14 juillet 2015 (dans quelles conditions ?, d’écarter l’idée d’un boycott de la coupe du monde de football (geste utile)… Heureusement, quelques contrats ont été signés, démontrant ainsi le piège que constituent la pratique abusive des sanctions et la diplomatie économique chère à Laurent Fabius.
Attendons désormais de mesurer in concreto et in situ les authentiques avancées diplomatiques que ce déplacement de Jupiter aura permises sur le temps long de la diplomatie. Et cela tant dans la relation bilatérale abîmée depuis le quinquennat de François Hollande et de son brillantissime ambassadeur à Moscou (un copain de la promotion Voltaire, un kouchnérien bon teint ne parlant pas un traître mot de russe, qualifié de lâche et d’incompétent par un de nos compatriotes, mais qui a tout de même était récompensé par une dignité d’ambassadeur de France et un poste d’ambassadeur à Pékin, rassurez-vous, il ne parle pas un mot de mandarin28) que dans la solution des grandes crises qui secouent aujourd’hui le monde !
« Les hommes politiques, à la différence des diplomates, n’ont pas le temps d’apprendre les leçons de l’histoire » (Harold Nicolson, 1954). Et c’est bien là que le bât blesse surtout pour le chef de l’État dont l’expérience diplomatique est brève sur le temps long de l’Histoire et dont les résultats peinent à se concrétiser sur la scène internationale en dépit d’un activisme et d’un volontarisme méritant louange29. À ce jour, force est de constater, objectivement, que les résultats sont décevants tant aux États-Unis qu’en Russie. Emmanuel Macron parviendra-t-il à jeter, avec Vladimir Poutine, les bases d’un multilatéralisme renouvelé après la défection américaine et, ainsi, prendre toute sa place dans le nouveau concert des nations ?30 Ou bien, en restera-t-il à quelques échanges d’aimabilités diplomatiques sans lendemain ? Il est vrai que sa position est peu confortable en arrivant en Russie31. Quid de la prise de distance effective indispensable avec les positions délirantes de son ami Donald Trump sur l’Iran ?32 Quid d’une réorientation totale de notre diplomatie stupide en Syrie depuis le début des « révolutions arabes » ? Quid de notre volonté de faire jouer à l’Union européenne toute sa partition sur la scène internationale ? Que voulons-nous faire de l’OTAN après tous les camouflets américains ? Toutes ces questions restent sans réponse parce qu’elles n’ont vraisemblablement pas été posées lors des entretiens entre les deux présidents.
Ce sont elles qui conditionnent l’avenir de la relation franco-russe, de la construction européenne, du multilatéralisme en ce début de XXIe siècle. Face à la réalité, il importe « que l’on cesse les promesses mensongères » !33 Ainsi peut-on, temporairement du moins, conclure la visite de Jupiter chez le tsar Vladimir Poutine.
Guillaume Berlat
28 mai 2018
1 François Hollande, Les leçons du pouvoir, Stock, 2018, p. 16
2 Marquis de Custine, Lettres de Russie. La Russie en 1839, Folio classique, 1975.
3 Jean de Gliniasty, La diplomatie au péril des « valeurs », L’inventaire, collection Valise diplomatique, 2017.
4 Isabelle Mandraud, Lestée par la diplomatie de Trump, Merkel renoue le dialogue avec Poutine, Le Monde, 20-21-22 mai 2018, p. 6.
5 Pierre Servent, Cinquante nuances de guerre, Robert Laffont, 2018.
6 Sébastien Falletti, Kim et Moon visent une paix sans armes nucléaires, Le Figaro, 28-29 avril 2018, pp. 2-3.
7 Gilles Paris, Trump n’exclut pas un report du sommet avec Kim, Le Monde, 24 mai 2018, p. 4.
8 Valérie Samson, Pyongyang menace d’annuler le sommet avec Trump, Le Figaro, 16 mai 2018, p. 7.
9 Pierre-Yves Dugua, Pékin promet d’importer plus des États-Unis, Le Figaro économie, 21 mai 2018, p. 19.
10 François Hollande, précité, p. 384.
11 Guillaume Berlat, L’incontournable Vladimir Poutine sur la scène internationale, www.prochetmoyen-orient.ch , 5 juin 2017.
12 Guillaume Berlat, Syrie : l’insoupçonnable légèreté des certitudes…, www.prochetmoyen-orient.ch , 20 mars 2017.
13 Guillaume Berlat, Cinq ans de « printemps arabes » ou la fin d’une chimère !, www.prochetmoyen-orient.ch , 1er février 2016.
14 Armelle Bohineust, Le pétrole cher fait son retour, porté par la crise iranienne, Le Figaro économie, 16 mai 2018, p. 20.
15 Pierre-Yves Dugua, L’Allemagne redoute des sanctions américaines sur l’acier européen, Le Figaro économie, 28-29 avril 2018, p. 20.
16 Nicolas Baverez, Europe et Russie : l’heure des choix, www.lefigaro.fr , 22 mai 2018.
17 Jean-Jacques Mével, Iran : l’Europe tente de rester unie face à Donald Trump, Le Figaro, 17 mai 2018, pp. 1-2-3.
18 Virginie Malingre/Marc Semo, Macron en Russie pour poursuivre un dialogue difficile avec Poutine, Le Monde, 25 mai 2018, p. 4.
19 Erik Emptaz, Salade russe…, Le Canard enchaîné, 23 mai 2018, p. 1.
20 Isabelle Facon, Le président français cherche l’apaisement avec la Russie, Le Monde, 24 mai 2018, p. 21.
21 Cécile Ducourtieux, L’Europe prête à transiger avec Washington, Le Monde, Économie & Entreprise, 23 mai 2018, p. 4.
22 Gilles Ivaldi, L’Italie de Di Maio et Salvini ne préfigure pas l’Europe de demain, Le Monde, 23 mai 2018, p. 20.
23 Ellen Salvi, Emmanuel Macron teste son « en même temps » en Russie, www.mediapart.fr , 24 mai 2018.
24 Isabelle Mandraud, Macron en Russie : les défenseurs des droits humains tentent de se faire entendre, Le Monde, 25 mai 2018, p 5.
25 Mariana Grépinet, Russia Today. « Télé-Poutine sous haute surveillance », Paris Match, 23-30 mai 2018, p. 56.
26 Éric Hacquemand, Coupe du monde. Macron passe en bleu, Paris Match, 23-30 mai 2018, p. 48.
27 Virginie Malingre/Isabelle Mandraud/Marc Semo, Macron affiche son entente avec Poutine, Le Monde, 26 mai 2018, p. 4.
28 Benoît Vitkine, Yoann Barbereau, le fugitif d’Irkoutz, Le Monde, 26 mai 2018, pp. 14-15.
29 Arthur Berdah/Marcelo Wesfreid, Macron en quête de résultats à l’étranger, Le Figaro, 28-29 avril 2018, p. 6.
30 Sylvie Kauffmann, Ballet russe pour Macron, Le Monde, 24 mai 2018, p. 23.
31 Tatiana Kastouéva-Jean, Macron dans une position peu confortable face à Moscou, Le Monde, 24 mai 2018, p. 21.
32 Mathieu Magnaudeix, Robert Malley : « Les États-Unis se sont mis hors jeu », www.mediapart.fr , 19 mai 2018.
33 Hubert Védrine, Comptes à rebours, Fayard, 2018, p. 314.
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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 28-05-2018
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Commentaire recommandé
A mon avis, les Russes voient défiler les dirigeants français avec la même ironie attristée (je reste poli) que les Chinois recevant Carla Bruni (belles photos nues) et ah oui tiens son mari est venu. Ou les Indiens regardant Trudeau faire le bouffon lors de sa dernière visite chez eux.
Evoquer le « charme de la jeunesse » face à des professionnels comme Xi, Poutine ou Modi, c’est un point de vue infantile de journaliste. Ces dirigeants ne peuvent pas être influencés par le matraquage merdiatique comme l’ont étés les electeurs français.
Quant à la Russie, elle doit être beaucoup plus intéressée par le gouvernement italien qui peut exiger de l’UE la fin des sanctions anti-russes, et par les accords stratégiques avec l’Allemagne (2 visites de Merkel à Sotchi en peu de temps).
Les petits marquis enfarinés comme Macron sont à la fois obsolètes et « irrelevant » (hors de propos, sans importance).
22 réactions et commentaires
A mon avis, les Russes voient défiler les dirigeants français avec la même ironie attristée (je reste poli) que les Chinois recevant Carla Bruni (belles photos nues) et ah oui tiens son mari est venu. Ou les Indiens regardant Trudeau faire le bouffon lors de sa dernière visite chez eux.
Evoquer le « charme de la jeunesse » face à des professionnels comme Xi, Poutine ou Modi, c’est un point de vue infantile de journaliste. Ces dirigeants ne peuvent pas être influencés par le matraquage merdiatique comme l’ont étés les electeurs français.
Quant à la Russie, elle doit être beaucoup plus intéressée par le gouvernement italien qui peut exiger de l’UE la fin des sanctions anti-russes, et par les accords stratégiques avec l’Allemagne (2 visites de Merkel à Sotchi en peu de temps).
Les petits marquis enfarinés comme Macron sont à la fois obsolètes et « irrelevant » (hors de propos, sans importance).
+115
AlerterEspérons qu’il n’aura pas , en plus , l’idée saugrenue de faire un compliment en Russe à la compagne de Vladimir :-))
@+
+17
AlerterA le décharge (publique) de M. Macron : des indices montrent que Macron a certainement été élevé au cinéma (anglo-saxon) de l’âge d’or d’Hollywood, qu’il a dû regarder en V.O..
« She’s delicious » est dit par le héros joué par Gene Kelly alors qu’il pense à sa belle, dans la comédie musicale américaine de 1951, « Un américain à Paris ». Cela n’a sûrement pas un sens ordurier dans ce contexte.
Un lecteur anglo-saxon pourrait peut-être nous éclairer?
Par ailleurs M. Macron dans un entretien à l’Élysée parle d’Orson Welles et de sa « cuckoo clock » (pendule à coucou suisse). Il utilise cette référence dans un sens positif alors que dans le film dont elle est tirée, « Le troisième homme » d’Orson Welles (1949), elle est chargée très très négativement. Tout un symbole…
+7
AlerterCompléments.
Pour que tout le monde puisse suivre, à la discrétion de la modération. Mais cela en dit tellement long sur M. Macron, qui après tout est le sujet :
1- M. Macron a qualifié la femme du premier ministre australien de « delicious » (« Your delicious wife »). Un peu comme si il disait en français « votre femme est bonne ».
2- Le film « Le troisième homme » se passe dans la ville de Vienne en ruine après guerre.
Le personnage joué par Joseph Cotten reproche à son ex-ami (joué par Orson Welles) de faire beaucoup d’argent avec son trafic de pénicilline frelatée qui tue indifféremment femmes, enfants, vieillards,…
Et c’est là que cet ignoble personnage pour lequel seul le fric compte prend en exemple la Suisse qui est restée en paix depuis 300 ans, dans laquelle il ne s’est rien passé. Et qui du coup n’a pu inventer que le minable coucou suisse.
Le chaos et la destruction comme opportunité créative, pour en définitive faire du fric.
Terriblement actuel, non?
+19
Alerter@Kiwixar
Sans trucage
http://pix.toile-libre.org/upload/original/1528102748.png
+13
AlerterMerci Cali-Méro,
Voilà qui est clair, en effet.
+3
AlerterJe ne suis pas certain de bien comprendre. Macron imite les enfantillages de Trump en voulant serrer la main de Poutine comme un malade c’est ça ?
En tout cas ça n’a pas l’air de lui faire quitter son demi sourire.
+1
AlerterLe maître de l’Elysees venu parler avec le maître du Kremlin, ont ils beaucoup discuté d’immobilier ?. Quand les commentateurs se lasseront des poncifs journalistiques.
+5
AlerterGuillaume Berlat, Richard Labévière… C’est autre chose que les « journalistes » du Monde ou de Libé. Il y a la diplomatie du vide mais aussi le journalisme du vide !
+24
AlerterM.Macron est allé en Russie et a parlé sérieusement avec M. Poutine. Je crois vraiment que c’est d’abord çà qu’il faut retenir. Et c’est important. C’est même très important.C’est mieux que de ne pas aller en Russie et de ne pas parler avec M. Poutine,n’est ce pas? Ce qu’ils se sont vraiment dit,dans le secret de leur entretien privé,le vulgum pecus que nous sommes peut au mieux faire des conjectures sur la question. Mais l’important est qu’ils se parlent et restent au et en contact.
+10
AlerterOui bon d’accord, mais nous nous le connaissons le Macron, c’est un beau parleur mais derrière il y a quoi exactement.
Alors parler pour parler et puis faire le contraire, je ne suis pas certain que ce soit dans la façon de faire des russes !
+23
AlerterVous savez ,vous,ce qu’ils se sont dit? Moi pas. Alors,on attend et on verra bien,non? Macron est micron,Hollande était Flamby,Sarkozy…Sarkozy,Chirac un paresseux,etc…curieusement les français ont voté pour eux,n’est ce pas? Vous n’en avez pas marre d’être juste dans’l’invective permanente? Avéc la série de mouvements sociaux que nous connaissons actuellement les français avaient largement l’occasion de manifester » le rejet massif » de la politique du gouvernement,n’est ce pas? Le pssssschit est tout à fait remarquable à cet égard,et les marées populaires bien basses. Qu’en tirez vous comme conclusion? Que les français attendent de voir,en fait. Traiter le président de la France de tous les noms d’oiseaux en permanence ne donne rien.
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AlerterPour parler sérieusement, il faut déjà être pris au sérieux. Macron fait systématioquement tout pour ne pas être pris au sérieux, par des interlocuteurs sérieux, et par des observateurs sérieux. La France qu’il est supposé présider sombre dans le ridicule et la déchéance. Encore 4 ans à tenir avant mieux, ou bien pire.
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AlerterVu la consistance légendaire des propos du micron, pendant qu’il lui débitait ses propos sans lien avec la réalité j’espère que Poutine pensait à des choses plus sérieuses.
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AlerterLes embrassades empressées d’un Macron qu’un Trump moqueur mène ensuite par la main…
https://people.com/politics/trump-holds-hands-french-president-emmanuel-macron-brushes-off-dandruff/
… n’impressionnent assurément personne; surtout pas Vladimir Poutine, moqueur aussi, pour qui, un Macron est précisément de ceux qui, dans l’UE, agissent comme de petits enfants soumis (milenki).
https://russia-insider.com/en/putin-macron-youre-not-sovereign-youre-obedient-little-children-video/ri23592
De Gaulle, Macron… que d’années-lumière les séparent! Cette France est devenue méconnaissable, dérivant sur cette si lointaine orbite!
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AlerterDès que je lis un article qui évoque la diplomatie française j’ai envie de pleurer.
IL N’Y A PLUS DE DIPLOMATIE FRANÇAISE !
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AlerterS’agissant de la Coupe du Monde de football, un boycott est tout simplement impensable.
Macron et ses accolytes euro-atlantistes peuvent se permettre tous les type de sanctions / brimades contre la Russie, cela n’affecte pas leur popularité. Avec l’appui d’une presse-caniveau, cela passe. Par contre, aller titiller le smicard en le privant de ses milliardaires en short cet été, ce serait une faute politique impardonnable qui vous place illico votre responsable politique sous les 20% d’opinions favorables.
Et en outre rien ne marche comme prévu :
• l’empoisonnement des Skripal a fait pschiiit,
• l’intervention militaire de l’Oran en Syrie n’a pas déstabilisé ni le gouvernement syrien ni terni l’image de son allié russe
• le boycott de l’Iran divise UE, Etats-Unis et firmes multinationales
Alors le Ministre des Affaires étrangères britanniques aura beau comparer Poutine à Hitler, les consommateurs de foot s’en tamponnent frénétiquement le coquillard. Abrutir les foules n’a pas que des avantages, faut composer avec leurs priorités d’abrutis.
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AlerterVotre raisonnement est globalement bon.
Cependant un évènement de grande magnitude, pourquoi pas en Russie, pourrait saboter le déroulement de la coupe du monde de football.
Faire passer les dirigeants occidentaux pour responsables par leur mobilisation indignée pour y répondre.
Et par une actualité dramatique occuper les esprits.
Peu probable mais pas impossible.
Ce que l’on risque de voir par contre plus probablement ce sont des opportunités saisies à certains endroits de friction entre l’occident et la Russie, cette dernière étant scotchée par le déroulement du mondial de football.
Opportunités pour des évènements pendant ou pour des préparations pour des actions dans la foulée de la tenue du mondial.
Attaque de Kiev contre les républiques autonomes en Ukraine, avec pourquoi pas menaces contre la Russie/Crimée.
Attaque du Liban et/ou de la Syrie, de Gaza par Israël.
Attaque « terroristes » de bases russes en Syrie.
Réchauffement du conflit en Transnistrie/Moldavie/Ukraine.
Provocations en Baltique, pays baltes.
…
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AlerterAu delà des états d’âme sur M. Macron et sa politique étrangère,il se passe en Europe deux choses qui pourraient avoir des conséquences énormes. En Espagne,le nouveau premier ministre « socialiste » allié aux indépendantistes catalans a fait une véritable déclaration d’amour à Porochenko et s’est livré à une attaque en règle contre M. Poutine et la Russie…Alors? On dit quoi? On dit que çà va barder. Et que Rajoy valait mille fois mieux que ce pantin décrit comme le renouveau de la gauche socialiste espagnole. En Italie,Salvini fait carrément du rentre dedans,en Sicile, et en refusant de participer au simulacre de sommet sur l’immigration. En Germanie,Mme Merkel marche sur des oeufs,après les menaces proférées par son équipe et le commissaire allemand contre l’Italie,et se demande dans quelle galère elle s’est embarquée. Jusqu’à la Slovénie qui a décidé de secouer le joug de son voisin allemand devenu encombrant.La vérité est que çà sent la poudre. Et que M. Macron doit se mordre la langue d’avoir « trop tôt « félicité M. Matarella. Chouette,çà bouge. Il était temps,quand même.
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AlerterPour ce qui est des faits, Total et Peugeot font leurs valises d’Iran, pour Airbus le suspense reste entier si nous sommes bien informés comme de bien entendu. Coté iranien, ils réorientent leur commerce à marche forcée vers l’Asie et je vous le donne en mille, la Chine en premier lieu et vu que l’aire d’influence(population,langue) de la Perse est assez vaste cela entraînera à long terme toute cette zone vers l’Asie, si ce n’est déjà fait. Il restera à l’Europe les ong, les diseuses de bonne aventure et les grands donneurs de leçons de l’éternel microcosme intello-bobo-expert des plateaux.
Toutes ces histoires de captation des ressources n’empêcheront pas le collapsus final même si les petits malins et malignes pensent faire partie de la famille. Maîtres d’une planète morte, c’est top, enfin il restera Mars qui est morte de chez morte depuis si longtemps.(Et qui le restera, terraformation, çà marche seulement dans la SF)
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AlerterVlad l’a trollé
et en plus de cela, Macron a eu l’audace de le tutoyer, je ne sais pas à qui cela viendrais à l’esprit d’être aussi familier avec un chef d’état dans ce genre de rencontre. On passe vraiment pour des débiles
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AlerterDepuis qu’il a dit qu’il était « l’égal de Poutine », ça lui a gonflé la tête.
Ce type est un pitre, un déshonneur ambulant.
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