Le virologue Peter Piot revient sur l’impérieuse nécessité de nous préparer à affronter d’autres pandémies majeures dans le futur. Il se pourrait bien que le monde soit entré dans « l’âge des pandémies », conséquence de notre croissante incapacité à vivre en harmonie avec la nature et les écosystèmes.
Source : France culture
Ce que de nombreux scientifiques redoutaient depuis longtemps est donc devenu réalité : le monde vit à l’heure d’une virulente crise pandémique et doit s’employer collectivement à maîtriser le virus qui en est la cause, la Covid-19. La bonne nouvelle c’est que la science est parvenue à reprendre l’initiative dans le combat contre ce virus dévastateur. Grâce à une coopération internationale sans précédent et sous l’effet d’investissements massifs, nous avons accompli en quelques mois ce qui aurait pris des décennies il y a peu encore : plusieurs vaccins fiables et efficaces ont été mis au point et développés ; le diagnostic et, dans une moindre mesure, les traitements de la maladie ont progressé.
Peter Piot se propose de revenir sur l’état actuel de la crise et sur l’impérieuse nécessité de nous préparer à affronter d’autres pandémies majeures dans le futur. Car il se pourrait bien que le monde soit entré dans l’ »âge des pandémies », conséquence de notre croissante incapacité à vivre en harmonie avec la nature et les écosystèmes naturels. Or, c’est collectivement que nous devons nous y préparer si nous voulons parvenir à réduire l’impact humain, social et économique de ces crises, et, plus fondamentalement, à prendre en compte l’impérieuse nécessité de ne laisser personne sur le bord du chemin quand d’autres pandémies frapperont.
Une conférence enregistrée en février 2021.
Peter Piot, microbiologiste et virologue, co-découvreur du virus Ebola, directeur du Centre de médecine d’hygiène de Londres, conseiller spécial de la présidente de la Commission européenne sur la crise de la Covid-19.
Source : France culture, 21-05-2021
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12 réactions et commentaires
Faut bien trouver un moyen pour que chaque citoyen du monde se face vacciner peut-être…..?
Pas d’éminenst virologues en France? en dehors de Raoult et Montagnier s’entend…….
Pas de noms à proposer? j’attends vos propositions.
N’y a t-il que nos complotistes radoteurs qui soient médiatisés…Aiïe, ça fait vraiment peur d’être français. Courage, fuyons!
Si je vous ai bien compris les deux personnages que vous citez sont des complotistes radoteurs…
Je suis d’accord à 100% avec vous!
Il y a une petite erreur dans le titre: Peter Piot, bien que formé comme microbiologiste, n’est pas virologue mais épidémiologiste. Ce qui tombe plutôt bien puisqu’on lui demande justement de s’exprimer sur les pandémies.
Du coup la comparaison avec Raoult et Montagnier, tous deux virologues, tombe un peu a l’eau
car ce n’est pas du tout le même boulot. Quand un virologue parle de séquence ADN et d’essais in vitro quand un épidémiologiste parle de facteurs de risques et d’analyse d’études de cohortes.
L’équivalent en France serait quelqu’un comme Arnaud Fontanet ou Dominique Costagliola.
Noel Tordo par exemple.
Une conférence très intéressante de 2014 :
https://www.youtube.com/watch?v=Lh-rjnFj8O0
L’âge des pandémies… Voyons voyons… depuis quelques années nous sommes entrés dans l’âge où, à cause des ciseaux à ADN et à ARN, il est possible d’intervenir et de modifier n’importe quel matériel génétique.
Voici donc l’âge des apprentis sorciers et des armes biologiques quasi indétectables.
Certains s’en donnent à coeur joie.
https://armswatch.com/
La prochaine menace ne sera pas virale mais mycotique ou champignonnesque si vous préférez. Et là c’est plus compliqué.
Je pense que vous faites erreur…
Les champignons représente une part très importante de la biomasse mais ils ne peuvent survivre que dans des milieux humides à l’abri de la lumière.
Et n’oubliez jamais que la partie que les humains consomment n’est que l’organe reproducteur du champignon (sa « quéquette » – je pense que certains ne consommeront plus de champignons et que d’autres iront en acheter dans un sex-shop – des phallus impudicus entre autres)…
Certes, il est possible d’attraper une mycose en faisant des « galipettes » avec un(e) partenaire infecté mais il suffit de faire une « tournée d’inspection » pour détecter le problème.
Comme c’est peu contagieux et qu’il suffit de prévenir toutes ses « conquêtes » en cas de mycose pour qu’elles se fassent traiter le problème est facilement résolu.
Et il suffit d’un temps chaud et sec pour exterminer les spores…
La prochaine pandémie sera bel et bien virale, et le mode de vie des humains sera bien sûr le meilleur allié du virus qui se propagera sur la planète entière…
Comme je le dis depuis plus d’un an nous quittons l’anthropocène pour entrer dans le confinocène.
je mets à disposition un article de Nature qui fait le point sur la vaccination. C’est un article de presse et non un article scientifique. Il est donc américano-centré.
Au jour d’aujourd’hui, on peut constater que peu d’études sont disponibles in-vivo, une au Qatar, une autre en Afrique du Sud, en Israel, et les résultats sont très imprécis, voire contradictoires. Chute de la mortalité certes mais pour combien de temps, avec les nouveaux variants?
La possibilité d’administrer une 3ème dose avec les nouveaux variants donne des résultats préliminaires décevants.
Les effets secondaires sont également discutés.
https://doi.org/10.1038/d41586-021-01505-x
Vous oubliez l’étude faite au Danemark par Ida Rask Moustsen-Helms, la moins positive du lot. Mais dans celle ci, les résultats sont en fait très bon: 64% sur du résidant d’EHPAD (LTCF en anglais) c’est totalement inespéré.
Par contre les réactions que cette étude provoque montre aussi l’impossibilité pour une bonne partie de nos politiques, journalistes, citoyens, d’accepter que la vie est un combat contre la mort que la mort gagne toujours, surtout dans les EHPAD. Mais on en avait déjà l’illustration avec « l’affaire Astra-Zeneca », ou comment à l’occasion d’une campagne vaccination le monde a découvert que l’on peut mourir à moins de 50 ans.
» La bonne nouvelle c’est que la science est parvenue à reprendre l’initiative dans le combat contre ce virus dévastateur. »
Au bout de 3 confinements, avec port du masque et couvre-feu, bientôt un certificat de virginité, qui sont des mesures non scientifiques (aucune n’a démontré de façon incontestable son efficacité pour limiter une épidémie [ne pas confondre la quarantaine qui cible les malades et le confinement qui enferme ensemble malades et bien-portants]), qui auraient pu être implémentées au Moyen Age (les médecins et la population se mettaient déjà un fichu devant la bouche), comment peut-on dire que la science a repris l’initiative ?
Ah oui : le Covid est la seule maladie où l’on demande aux malades de rester chez eux avant d’être à ‘article de la mort.
C’est sans doute ça, la fameuse science dont ce monsieur parle.
Pour moi il faut surtout revoir notre manière de voir la vie et la mort. Il n’est plus possible de demander aux populations de ne plus vivre pour ne pas mourir, l’usage de la peur est la pire des logiques.
J’aime l’image que notre planète est un organisme vivant qui se défend contre les dérèglements ou des cellules devenues folles, mais bon pas sûr que cette optique soit bien comprise.
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