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18.juin.201718.6.2017
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[77 ans…] L’appel du 18 juin du Général de Gaulle

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À ceci… :

Français!

A l’appel de M. le président de la République, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France. Sûr de l’affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes, sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli son devoir vis-à-vis de nos alliés, sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierté de commander, sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés, qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat (*).

Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n’écouter que leur foi dans le destin de la patrie.

Philippe Pétain, 17 juin 1940

(*) Tel est le texte qui fut prononcé. Sur la suggestion de Paul Baudouin, ministre des Affaires étrangères, la phrase fut rectifiée – inutilement et maladroitement – de la manière suivante : « C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut tenter de cesser le combat. »

De Gaulle répondit ceci :

Le contexte

Le 16 juin 1940 suite à la démission du Président du Conseil, Paul Reynaud, le général de Gaulle décide de partir le lendemain pour l’Angleterre afin de poursuivre le combat.
Accompagné de son aide de camp, le lieutenant Geoffroy de Courcel, il s’installe provisoirement dans un appartement prêté par un Français, près de Hyde Park, au centre de Londres, au numéro 6 de Seymour Place.
Il y rédige le texte de l’Appel qu’il prononce le 18 juin 1940, vers 20 heures, sur les ondes de la B.B.C. Dans ses Mémoires de Guerre le Général décrit les circonstances qui ont entouré l’Appel.

« La première chose à faire était de hisser les couleurs. La radio s’offrait pour cela. Dès l’après-midi du 17 juin, j’exposai mes intentions à M. Winston Churchill. Naufragé de la désolation sur les rivages de l’Angleterre qu’aurais-je pu faire sans son concours ? Il me le donna tout de suite et mit, pour commencer, la B.B.C. à ma disposition. Nous convînmes que je l’utiliserais lorsque le gouvernement Pétain aurait demandé l’armistice. Or, dans la soirée même, on apprit qu’il l’avait fait. Le lendemain, à 18 heures, je lus au micro le texte que l’on connaît. »

Texte de l’appel du 18 juin

« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement.

Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne, de l’ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des Etats-Unis.

Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la Radio de Londres. »

L’appel du 22 juin

Il n’y a pas eu d’enregistrement (audio ou vidéo) de l’Appel du 18 juin 1940 contrairement à celui du 22 juin 1940 avec lequel on le confond souvent :

TEXTE DE L’APPEL du 22 JUIN 1940

Le gouvernement français, après avoir demandé l’armistice, connaît, maintenant, les conditions dictées par l’ennemi.

Il résulte de ces conditions que les forces françaises de terre, de mer et de l’air seraient entièrement démobilisées, que nos armes seraient livrées, que le territoire français serait totalement occupé et que le gouvernement français tomberait sous la dépendance de l’Allemagne et de l’Italie.

On peut donc dire que cet armistice serait non seulement une capitulation mais encore un asservissement.

Or, beaucoup de Français n’acceptent pas la capitulation ni la servitude pour des raisons qui s’appellent l’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la patrie.

Je dis l’honneur, car la France s’est engagée à ne déposer les armes que d’accord avec ses alliés.

Tant que ses alliés continuent la guerre, son gouvernement n’a pas le droit de se rendre à l’ennemi.

Le gouvernement polonais, le gouvernement norvégien, le gouvernement hollandais, le gouvernement belge, le gouvernement luxembourgeois, quoique chassés de leur territoire, ont compris ainsi leur devoir.

Je dis le bon sens, car il est absurde de considérer la lutte comme perdue.

Oui, nous avons subi une grande défaite.

Un système militaire mauvais, les fautes commises dans la conduite des opérations, l’esprit d’abandon du gouvernement pendant ces derniers combats nous ont fait perdre la bataille de France.

Mais il nous reste un vaste empire, une flotte intacte, beaucoup d’or.

Il nous reste des alliés dont les ressources sont immenses, et qui dominent les mers.

Il nous reste les gigantesques possibilités de l’industrie américaine.

Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par cinq mille avions et six mille chars peuvent nous donner, demain, la victoire par vingt mille chars et vingt mille avions.

Je dis l’intérêt supérieur de la patrie car cette guerre n’est pas une guerre franco-allemande, qu’une bataille puisse décider.

Cette guerre est une guerre mondiale.

Nul ne peut prévoir si les peuples qui sont neutres, aujourd’hui, le resteront demain.

Même les alliés de l’Allemagne resteront-ils toujours ses alliés ?

Si les forces de la liberté triomphent finalement de celles de la servitude, quel serait le destin d’une France qui se serait soumise à l’ennemi ?

L’honneur, le bon sens, l’intérêt supérieur de la patrie commandent à tous les Français libres de continuer le combat là où ils seront et comme ils pourront.

Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible.

Tout ce qui peut être réuni en fait d’éléments militaires français et de capacité française de production d’armement doit être organisé partout où il y en a.

Moi, général De Gaulle, j’entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale.

J’invite tous les militaires français des armées de terre, de mer et de l’air, j’invite les ingénieurs et les ouvriers français spécialistes de l’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui pourraient y parvenir, à se réunir à moi. J’invite les chefs, les soldats, les marins, les aviateurs des forces françaises de terre, de mer, de l’air, où qu’ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi. J’invite tous les Français qui veulent rester libres à m’écouter et à me suivre.

Vive la France libre dans l’honneur et dans l’indépendance !

Manuscrit de l’appel du 18 juin

Le manuscrit authentique de l’appel du 18 juin est composé de 4 feuillets. Ils sont la propriété de l’amiral Philippe de Gaulle (© amiral Philippe de Gaulle / Bridgeman Giraudon)

Commentaire recommandé

Georges Clounaud // 18.06.2017 à 10h02

Mon cher Olivier, je reconnais bien toute votre malice dans ce salvateur rappel historique.
Ce 18 juin 2017, un raz-de-marée de marcheurs va envahir l’Assemblée Nationale et s’apprête à livrer le pays à la servitude néolibérale. « Un gouvernement de rencontre, oubliant l’honneur va capituler devant les marchés financiers. Mais rien n’est perdu, parce que cette guerre est une guerre mondiale. Dans l’univers libre, des forces libres n’ont pas encore donné. Un jour ces forces écraseront l’ennemi… »
J’aurais pu reprendre jusqu’au bout ces phrases, ces mots qui n’ont jamais autant été d’actualité. En ce dimanche matin caniculaire, j’ai la rage, une rage de sans-dents !
Cette horde de « marcheurs progressistes » animée par la seule foi du profit et encouragée par la loi du plus fort cherchera à dépecer encore plus notre beau pays blessé par la mondialisation libérale et son « système social archaïque ».
Puissions-nous entendre une nouvelle fois cet appel, nous de la France d’en bas, quelles que soient nos origines et nous unir tous pour mettre fin à cette barbarie moyenâgeuse maquillée grossièrement en progressisme indépassable !

56 réactions et commentaires

  • JC // 18.06.2017 à 07h07

    « A s’unir à moi dans le sacrifice »
    C’est sur que manger chez les rosbifs, ça devait pas être facile tous les jours…

    J’ai jamais trop compris pourquoi on honorait plus l’ homme qui a fuit le combat en angleterre et qui a ordonné aux restants de se battre jusqu’à la mort, que l’homme qui a voulu sauver le peuple!

    Ca doit etre un peu comme nos gouvernants qui s’engraissent dans leur château en ordonnant aux pauvres de se serrer la ceinture!
    Alors honorons les 😉

      +9

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    • anatole27 // 18.06.2017 à 08h29

      Oui mais il aurait pu rester en France entre le 18 juin et le 1er Août 1940 date de sa condamnation à mort. C’est sans doute la grève décrété par les cheminots à la solde de Poutine qui l’ont contraint à rester en Angleterre.

      http://www.gaullisme.fr/2010/08/03/2-aout-1940-vichy-condamne-a-mort-le-general-de-gaulle/

        +1

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    • JeanFixSimonMafax // 18.06.2017 à 08h59

      Et comment on pourrait rester combattre si les chefs d’état major ont capitulé ?

        +14

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    • Pepin Lecourt // 18.06.2017 à 09h10

      De Gaulle s’est brillamment conduit au combat et a obtenu la seule victoire blindée contre les nazis de la bataille de Françe.

      Au lieu de faire dans la résignation il a courageusement entrepris d’organiser la résistance contre l’envahisseur et les déjà collabos.

      S’il avait été suivi par les autres chefs militaires et les politiques tout l’empire Français qui disposait de la flotte intacte auraient pu continuer la guerre et certainement en changer le cours, une excellente uchronie de Jacques Sapir et Frank Stora :  » 1940, Et si la France avait continué la guerre;;; » en développe les posiibilités de manière convainquante.

      Mais déjà la ploutocratie, à la patrie, propriété du peuple elle préfère la sauvegarde de ses intérêts et Hitler lui paraissait plus rassurant qu’un Front populaire bis d’où la collaboration, et cette ploutocratie qui préfère la collaboration à la Nation, est revenue au pouvoir et y est plus que jamais depuis le départ de de Gaulle !

        +35

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      • ummite // 18.06.2017 à 11h24

        UN SEUL MOT !! BRAVO .
        IL EN EXISTE TROP PEU ACTUELLEMENT DE BRAVES GENS , CES GENS QUI EN CETTE ÉPOQUE NOIRE DE L’OCCUPATION ONT TOUT SACRIFIER POUR LA PATRIE .
        AUJOURD’HUI , CE NE SONT PLUS QUE DES GENS QUI SE CALFEUTRE , ET DÉNIGRE CEUX QUI OSENT ENCORE SE RÉVOLTER .

          +15

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        • Ignotus // 18.06.2017 à 11h55

          Inutile de crier avec vos majuscules.
          Merci

            +9

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          • ummite // 18.06.2017 à 12h03

            BONJOUR

            JE NE CRIES JAMAIS J’AI SIMPLEMENT UN CLAVIER SPÉCIALEMENT MALVOYANT PARCE QUE JE SUIS !

              +18

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          • Nadine // 18.06.2017 à 12h09

            Pourquoi répondre ainsi à cette personne ? Les majuscules sont sonores ? Elles vous écorchent les oreilles ? Vous devez les avoir bien petites…
            Allons un peu de dignité dans le débat ! C’est d’ailleurs tout le sujet finalement !

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    • Alfred // 18.06.2017 à 09h58

      On peut comprendre le désir puéril des iconoclastes qui aiment à pisser sur les tombes des « gens célèbres » mais franchement je censure ce que votre propos m’inspire. Il est d’ailleurs bien l’illustration d’une époque raccornie, misérable et égocentree. Je n’ai pas l’impression que vous prenez la mesure véritable des évènements de l’époque et j’ai la certitude de par votre réaction que vous n’auriez pas été parmis les très peu nombreux qui ont laché leur confort et leur sécurité pour sauter dans l’inconnu. Sur le tarmac de Bordeaux Mérignac de Gaulle passe à l’acte, se place dans l’illégalité et met en danger sa carrière et sa vie. Par ailleurs vous me direz combien de New-Yorkais ont péri sous les bombes et combien de londoniens. Enfin combien autour de vous ont de nos jours lâché leur biens matériels et.leur position sociale pour s’engager au service d’une idée.

        +38

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    • swen // 18.06.2017 à 10h41

      JC,

      Bonne provocation.
      Toutefois il serait utile de bien connaître les faits avant de lancer la blagounette du jour.

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    • Fabrice // 18.06.2017 à 10h47

      JC « qui a fuit les combats » révisez un peu votre histoire, Paul Reynaud avait décidé de ne pas continuer les combats (que de Gaulle incitait à poursuivre) ce qui a entraîné son départ le 17 juin et l’appel du 18 juin.

      Alors que Pétain préparait déjà la trahison des français en leur faisant croire qu’il préparerait le redressement de la France, alors qu’il préparait une collaboration qui irait de manière croissante sans aucune nuance qui pourrait le racheter lui et son gouvernement.

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    • Corbito // 18.06.2017 à 11h42

      Rarement lu sur lescrises un commentaire aussi méprisable !
      Comment aurait-il continué le combat quand l’armistice avait été demandé ? Comment aurions-nous obtenu le soutien britannique, à la fois contre l’occupation allemande et contre les prétentions américaines, s’il ne s’était trouvé auprès de Churchill ?
      Quant à l’homme qui « a voulu sauver le peuple », hélas, le tri qu’il a entrepris ou accepté parmi ce peuple entre ceux qui devaient être sauvés et ceux qui allaient prendre le train, interdit que l’on honore en lui quoi que ce soit.

        +11

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    • gracques // 18.06.2017 à 14h26

      Depuis PAXTON (années 70 tout de même.) Ce genre de phrase est inepte et ne correspond à rien …. il n’y a eu aucune ‘protection du’peuple ‘ de la part du ‘chef’ et des ‘élites naturelles ‘ qui sont restées en France à obéir à l’occupant allemand……
      En parlant de domination étrangère…… pas d’analogie facile avec notre époque…. quoique.

        +6

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    • Fritz // 18.06.2017 à 17h30

      « L’homme qui a fuit le combat » (avec le -t de rigueur) ?

      Veuillez écouter « ‘l’homme qui a voulu sauver le peuple » : « C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat », et il l’a dit à la radio le 17 juin 1940 !

      Le 17 juin, alors que les Allemands n’ont répondu à la demande d’armistice que le 19, que cet armistice a été signé le 22, et qu’il est entré en vigueur le 25 juin peu après minuit !

      Autrement dit, les soldats français ont eu une semaine pour se rendre en masse alors que les Allemands, eux, continuaient le combat !

      Sans vouloir accabler un vieillard mort depuis longtemps, je vous le dit tout net, @JC : cette seule phrase du Maréchal Pétain méritait le peloton d’exécution ! On a bien fusillé le Maréchal Ney en 1815, alors que lui s’était battu jusqu’au bout !

        +7

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  • Louis Robert // 18.06.2017 à 07h09

    Un seul appel me remue plus profondément encore, c’est ce cri de la mère-patrie, entendu par plus de 20 millions de combattants soviétiques qui lui donnèrent leur vie:

    Родина-мать зовëт!

    http://www.myshared.ru/slide/435689/

      +24

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  • d’Aubrac // 18.06.2017 à 09h00

    Une fois encore merci pour ce salubre rappel.

    La confrontation des deux textes est saisissante.

    L’un fait don de sa personne pour atténuer le malheur des temps. Auquel il ajoutera l’indignité d’une collaboration active avec les nazis et l’infamie de la chasse à l’homme juif, franc-maçon, homosexuel, communiste, résistant, patriote…

    L’autre lui oppose une vision stratégique et historique (la France n’est pas seule, la guerre ne fait que commencer) et pose en principe le refus de la démission, de la capitulation.

    Après avoir manipulé la confiance de millions de nos concitoyens, en effet assommés par la percée allemande, mais qui ne réclamaient nullement une collaboration avec un ennemi mu par des valeurs racistes et dictatoriales, l’un a ouvert une ère de guerre civile larvée, toujours recommencée, hélas, 77 ans après…

    L’autre a toujours tenté de réunir, de rassembler notre peuple si disparate, et y est parvenu quelquefois, en le réconciliant avec lui-même dans l’action et la projection dans le monde.

    Dans les « Chênes qu’on abat », ce livre jouissif pour l’esprit, Malraux rapporte ce propos de de Gaulle, qui éclaire totalement sa pensée et son action :

    « Il y a quelque chose qui ne peut pas durer : l’irresponsabilité de l’intelligence. Ou bien elle cessera, ou bien la civilisation occidentale cessera ».

    Cette injonction à ne pas fuir la dure réalité (dans l’idéologie) et à ne pas nier la dure condition humaine (dans la bienpensance et la moraline) n’a rien perdu de son actualité, au contraire !

      +20

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  • Pepin Lecourt // 18.06.2017 à 09h01

    Ce rappel tombe à propos quand on voit la situation de la France !

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  • nulnestpropheteensonpays // 18.06.2017 à 09h56

    meme pas on arrive a se mettre d’accord sur ce qu’a fait De Gaulle malgré le résultat . Les pétains de nos jours qui nous livrent aux industriels et a la finance on de beaux jours devant eux …

      +14

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    • ummite // 18.06.2017 à 11h29

      SURTOUT LES FRANÇAIS QUI LES SOUTIENNENT DE PAR LEUR INDIFFÉRENCE , QUAND CE N’EST PARCE QU’ILS ENTENDENT QU’UNE CHAÎNE : LA CHAÎNE COLLABO DE SON CHOIX !

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    • Chris // 18.06.2017 à 13h31

      Dans « Lettre ouverte à Marcel Cachin », L’Humanité, 18 juillet 1922, l’écrivain poète, Anatole France, s’exclamait : « on croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ».
      Rien n’a changé.
      Les médias et partis bourgeois nous « chauffent » tout pareil pour nous jeter dans la prochaine afin de préserver leurs biens et domination.

        +7

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  • Georges Clounaud // 18.06.2017 à 10h02

    Mon cher Olivier, je reconnais bien toute votre malice dans ce salvateur rappel historique.
    Ce 18 juin 2017, un raz-de-marée de marcheurs va envahir l’Assemblée Nationale et s’apprête à livrer le pays à la servitude néolibérale. « Un gouvernement de rencontre, oubliant l’honneur va capituler devant les marchés financiers. Mais rien n’est perdu, parce que cette guerre est une guerre mondiale. Dans l’univers libre, des forces libres n’ont pas encore donné. Un jour ces forces écraseront l’ennemi… »
    J’aurais pu reprendre jusqu’au bout ces phrases, ces mots qui n’ont jamais autant été d’actualité. En ce dimanche matin caniculaire, j’ai la rage, une rage de sans-dents !
    Cette horde de « marcheurs progressistes » animée par la seule foi du profit et encouragée par la loi du plus fort cherchera à dépecer encore plus notre beau pays blessé par la mondialisation libérale et son « système social archaïque ».
    Puissions-nous entendre une nouvelle fois cet appel, nous de la France d’en bas, quelles que soient nos origines et nous unir tous pour mettre fin à cette barbarie moyenâgeuse maquillée grossièrement en progressisme indépassable !

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    • Madudu // 18.06.2017 à 11h00

      Le rapprochement est évident en effet, et plein de sens !

      L’Allemagne pourra-t-elle toujours compter sur la mitteleuropa, son arrière-cours ? Ça commence déjà à convulser par là-bas, et quelle raison avons-nous de penser que ces convulsions se calment lorsque leurs causes, loin d’être réglées, ne font que s’affirmer toujours plus fort.

      Les pays du Sud de l’Europe resteront-ils toujours soumis ? Certes la bataille de Grèce a été perdue, mais il reste encore pour l’ennemi à abattre non seulement l’Espagne, mais encore l’Italie (3e économie de la zone Euro) et aussi la France. Rien n’est fait !

      Les amis de la France libre dans le vaste monde perdent-ils du terrain face à l’ennemi ? Non, ils en gagnent chaque jour ! Je pense à la Russie en premier lieu, mais pensons également à tous les peuples qui regardent aujourd’hui la France pleins de déception, qui les premiers crieront à la victoire lorsque de nouveau la France sera la France.

      La voix de l’ennemi est-elle plus écoutée aujourd’hui qu’il y a un an ? Ou bien est-elle chaque jour plus suspecte aux yeux des masses de par l’Europe et de par le monde ?

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      • joe billy // 18.06.2017 à 12h13

        Je vous trouve bien optimiste mais j’espère que vous aurez raison et moi tort (de l’être moins). Car je n’y crois guère.

        Cette Russie dont vous parlez, par exemple, est au contraire perçue par la majorité comme l’adversaire absolu et ça ne risque pas de changer tant les médias sont devenus des outils de propagande invisibles à la majorité et diablement efficaces. Les débats sur le bien fondé de l’UE (hier sur une chaîne publique) ne comptent que des pro-UE et jamais d’opposants. Idem en ce qui concerne l’économie, chaque jour des émissions comme « C’est dans l’Air » distillent l’idée que les réformes (l’austérité et le malheur pour les plus fragiles d’entre-nous) est la voie nécessaire, obligatoire et les gens y adhèrent.

        Les exemples comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal malgré des « réformes » inhumaines comptent de plus en plus de chômeurs, des taux de mortalités et de suicides qui remontent mais nos libéraux n’y trouvent rien à redire et jugent prometteuses des mesures qui ont prouvées depuis longtemps leur nocivité. Chaque jours les libres penseurs sont rejetés des médias dans l’indifférence (Polony est la dernière).

        La France des élites est à vomir d’égoïsme et de bêtise crasses. Et malheureusement il n’y a nulle part de maquis. J’espérais en la puissance du web pour contre-carrer cela mais il faut malheureusement admettre que la puissance des médias traditionnels est sans comparaison. Mais peut-être suis-je trop pessimiste. J’espère.

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        • Madudu // 18.06.2017 à 12h22

          Si vous attendez des médias qu’ils s’améliorent tout seuls comme des grands, il n’y a en effet aucune raison d’espérer. Je n’ai d’ailleurs pas mentionné cette possibilité.

          C’est comme si vous aviez attendu de Radio Paris qu’elle passe du coté de la résistance pendant l’occupation.

          C’est le capital-confiance des grands médias, en chute, qui va dans le bon sens.

          Sinon j’ai posté dans la foulée de mon message de 11h un autre (à 11h13), qui est « en cours de modération ». Pourquoi ?

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        • Nadine // 18.06.2017 à 20h47

          À propos de l’illusion du pouvoir des idées à travers le web, réécoutons Snowden et relisons les textes d’anticipation. Cette société ne bougera pas sans des êtres humains vivants et se regroupant pour parler vraiment… mais vraiment quoi ! Sans machine pour effacer la gestuelle et le débat !!!
          Donc réunissons nous et ne restons pas cloîtrés. Il faut se voir, se toucher, pour s’entendre.
          La résistance était faite de gens vivants, qui communiquaient, difficilement certes mais ils se réunissaient !

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          • joe billy // 19.06.2017 à 14h18

            On débat très bien à l’écrit. On prend son temps, on essaie de ramasser sa pensée et de l’exprimer le plus clairement possible. Je ne comprends pas cette tendance à croire que du Net ne née pas de vrais échanges… Faut-il se toucher la couenne pour mieux se comprendre ? Pas obligatoirement, non ?

            N’allez pas croire que je me réfugie derrière mon écran, j’aime aussi les échanges IRL comme disait le jeune que j’étais.

            Et puis pour répondre à Madudu, où dis-je que j’attends que les médias s’améliorent tout seuls ? Encore une fois, je me répète : j’espère que vous avez raison d’être plus optimiste que moi, de tout mon coeur. Bisous à vous deux 🙂

              +0

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    • Madudu // 18.06.2017 à 11h13

      En Europe nous avons perdu pendant des décennies de nombreuses batailles sans connaître aucune victoire, mais le monde annonce que les victoires seront bientôt pour nous. Ne nous décourageons-pas et préparons la France à redevenir la France.

      Ravivez la flamme de la France autour de vous : votre aspiration la plus haute, appelez-la France et faites-la connaître partout.

      Faites connaître les voix du monde libre, et celles surtout qui relaient l’esprit de votre aspiration la plus haute, qui n’excluent aucun français de la France, qui invitent le monde entier à se libérer du joug du plus fort et de l’injuste.

      Faites connaître le nom de l’adversaire, et faites connaître qu’il est même un ennemi. C’est votre aspiration la plus haute qui doit vous désigner l’adversaire, c’est celui qui s’oppose à elle, et c’est seulement celui qui veut la tuer qui est l’ennemi.

      Pour gagner la confiance des masses, que nous soyons loyaux avec nos adversaires. Ce seront, bientôt peut-être, des alliés dans la lutte contre l’ennemi. Que nous soyons loyaux donc avec nos adversaires de l’intérieur, car ils seront avec nous dans les victoires à venir.

      Et vive la France libre !

        +5

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    • jeff.93 // 18.06.2017 à 17h15

       »une rage de Sans-dents ». Excellent !!!

        +8

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    • vert-de-taire // 18.06.2017 à 22h21

      «  »Cette horde de “marcheurs progressistes” animée par la seule foi du profit et encouragée par la loi du plus fort cherchera à dépecer encore plus notre beau pays blessé par la mondialisation libérale et son “système social archaïque”. «  »

      C’est juste concernant Macron et ses alliés directs mais pas du tout de certains élus et sympathisants.
      Ce sont des croyants, des gens à peu près incultes politiquement, totalement incapables de dresser la fresque des forces de pouvoir dans notre société. Ils espèrent des changements sans être capables de faire la moindre proposition cohérente, je parle de comment passer de la situation présente à un objectif plus ou moins décrit. Pas le vocabulaire sinon les ‘gros mots’ qui ne disent rien sinon reproduisent la propagande qui parle savamment pour ne rien dire.
      La croyance de faire ‘autrement’ revient de manière lancinante dans la discussion sans le plus petit début de mise en contexte, de prendre en compte les forces en présence.
      Ils parle de propositions de la base qui seront prises en compte etc c’est affligeant de naïveté et d’inconstance.
      Je trouve ce ‘raz de marée’ dramatique, effet de l’incroyable imbécilité de nos dirigeants, totalement incapables d’écouter les mille signaux des gens. Un drame, une faillite, une catastrophe nationale.

        +3

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  • RGT // 18.06.2017 à 10h54

    Le 18 juin 1940 était un jour de défaite pour la France.

    N’oublions pas non plus une autre défaite qui eut lieu le 18 juin 1815… Waterloo (morne plaine).

    Aujourd’hui il y a les élections macroniennes qui sont ENCORE une défaite pour le peuple de France.

    Décidément, le 18 juin porte la poisse à notre nation toute entière et devrait être banni du calendrier.

    P.S. : Je suis né un 18 juin.
    C’est sans doute aussi la cause de la désolation qui s’abat sur « Les-crises.fr » à chacun de mes commentaires.

      +25

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  • Gonzo // 18.06.2017 à 11h13

    N’oublions pas le contexte politique de l’époque, et le fait que le fascisme plait d’autant qu’il en est soutenu par beaucoup.

    De même les historiens Allemand, lorsqu’ils évoquent la campagne de France parle de miracle, des trois miracles pour être precis. Guderian (Schneller Heinz) a quand a lui failli egalement etre traduit en court martial, quand a Rommel ses oreilles on chauffé un bon moment quand tombé en panne d’essence avec ses chars du coté de Peronne, faute a une avance trop rapide pour la logistique.

    Drôle de Guerre vous avez dit?

      +1

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    • Fritz // 18.06.2017 à 17h20

      Si pendant la drôle de guerre (qui prend fin le 10 mai 1940) les armées françaises avaient amplifié et prolongé la petite offensive de la Sarre, en septembre 1939, elles auraient pu occuper toute la rive gauche du Rhin, et empêcher ainsi cette offensive allemande qui fut désastreuse pour la France.

      Nous ressentons plus que jamais les effets de la défaite de mai-juin 1940 : il suffit de considérer les drapeaux européens systématiquement accolés aux drapeaux français par nos zélites kollabo.

        +8

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      • Gonzo // 18.06.2017 à 20h19

        Sur le plan militaire, la défaite de 40 est inexplicable.

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        • Pierre Bacara // 20.06.2017 à 02h52

          L’EXPLICATION EST DANS LES LIVRES

          « […] la défaite de 40 est inexplicable. »

          L’explication se trouve dans les livres de John C. Fuller, Heinz Guderian, Mikhaïl Touchatchevski mais aussi de Charles de Gaulle et Mikhaïl Frounzé. Elle se trouve dans les idées contenues dans ces livres, qui parlent de rupture, d’exploitation, de guerre en profondeur et d’organisation des forces corrélativement à la manière dont elles sont censées atteindre leurs objectifs tactiques et stratégiques.

          Les Allemands ont lu (mais aussi écrit) ces livres, ils les ont compris, assimilés. Puis ils ont fait comme ils avaient lu dans les livres, et ils ont triomphé.

          Ceux d’en face avaient grosso modo le même matériel, mais ils n’avaient pas lu les livres, bien que de Gaulle eut contribué à les écrire. Ils ont été vaincus.

          L’explication ? Elle est dans les livres.

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      • Alfred // 18.06.2017 à 20h38

        De la même manière que l’empire byzantin ne s’est jamais remis du sac l’opéré par les croisés sur instigation des impérialistes vénitiens, la France ne se remettra peut être jamais de la défaite de 1940… L’agonie est parfois longue…
        À l’inverse des nations tetues restent vivantes et autonomes parfois sous des formes transfigurées (exemple iranien).

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        • Pierre Bacara // 20.06.2017 à 03h01

           » la France ne se remettra peut être jamais de la défaite de 1940… »

          Au 1er janvier 1940, toutes les armées du monde considéraient l’armée française comme la meilleure du monde ; que ce soit à Washington, à Londres, à Moscou, à Rome ou à Tokyo.

          La défaite de la France a été un tsunami planétaire dont nos manuels scolaires taisent encore aujourd’hui l’effroi qu’elle a suscité. Le monde, atterré, a compris, avec une violence inouïe, qu’il devrait se débrouiller seul, sans Clémenceau, sans le bon vieux père « Je fais la guerre » dont on était certain de pouvoir compter sur les fils spirituels.

          La déception que la France a alors infligée au monde est irréparable – à moins d’un coup d’éclat futur qui efface Sedan comme Clémenceau a effacé Waterloo.

          La réalité des conséquences des guerres est toujours la même, dure, simple, vraie, incontournable : VAE VICTIS.

          Il ne faut JAMAIS perdre une guerre.

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  • Nadine // 18.06.2017 à 12h28

    Merci Olivier et à l’équipe de nous redonner un peu la pêche avec ce bel appel.
    Pour l’appel soviétique, merci à Louis Robert ! Mais j’aimerais en lire la traduction qq part… je n’y parviens pas et ne parle pas le russe ni ne le lis. Merci à un éventuel traducteur.
    Et merci de rappeler (comme dans un d’Oc d’Arte vu hier) que sans les Russes on serait encore en vert-de-gris 😉

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    • openmind // 18.06.2017 à 14h39

      Ce n’est pas un appel Nadine, c’est le nom de la statue à Stalingrad( Volgograd) en l’honneur des soldats tués durant cette bataille sanglante, tournant de la WW2.

      Staline a bien lancé un appel en juin 1941 pour remobiliser les soldats en leur parlant pour la première fois en tant que frères et soeur et de la mère patrie.

        +1

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    • Louis Robert // 18.06.2017 à 15h48

      Bonjour, Nadine.

      Sur l’affiche de 1941, « Родина-мать зовëт! », que j’avais traduit indirectement dans mon texte, signifie « La mère-patrie appelle! ». C’est bien cet appel-là qui fut alors entendu par chaque Soviétique au plus profond de son âme.

      Voir aussi le monument érigé à Stalingrad.

      http://russian7.ru/post/homeland/

      Au besoin, vous pouvez vous aider notamment de Google traduction.

        +2

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      • Louis Robert // 18.06.2017 à 17h49

        ADDENDUM @ Nadine.

        1. Le texte présenté par la mère patrie sur l’affiche est celui du serment militaire de la Grande Guerre Patriotique.. Vous le trouverez ci-dessous: « ВОЕННАЯ ПРИСЯГА ВЕЛИКОЙ ОТЕЧЕСТВЕННОЙ ВОЙНЫ » — « Я, гражданин… трудящихся. »

        http://dazzle.ru/wars/pris.shtml

        2. J’en ai obtenu une traduction acceptable en anglais (moins bonne en français…) sur Google traduction. Vous pouvez vous aider de l’une et/par l’autre…

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        • Nadine // 18.06.2017 à 21h12

          Merci infiniment, Louis Robert. J’aurai ma soiree occupée intelligemment ! En lieu et place des commentaires post-électoraux auxquels j’ échappe car pas de TV ! Et ma radio a un bouton on-off qui fonctionne bien 😉
          Il faudra que je recherche chez Delga éditions s’il n’y a pas matière à compléter mes connaissances.

          En ce qui concerne la défaite de 40 et tout le reste qui suit d’ailleurs, je ne saurais trop conseiller la lecture des ouvrages de Ian Kershaw, historien scrupuleux et honnête ! Bon, c’est vrai, c’est du lourd en quantité mais en qualité aussi, détaillé et annoté longuement ! J’ai mis 2 ou 3 ans à lire son « Hitler », c’est vrai que je ne faisais pas que ça, j’ai toujours plusieurs lectures en cours, mais j’ai appris ce que personne ne m’avait enseigné, et surtout ça fait bien réfléchir…et explique le présent !

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      • Nadia // 18.06.2017 à 18h12

        Désolée j’ai tapé trop vite sans voir votre commentaire. Heureuse de savoir que je ne suis pas si nulle en russe!

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    • Nadia // 18.06.2017 à 18h09

      La mère-patrie appelle, si je ne me trompe pas!

        +1

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  • wesson // 18.06.2017 à 12h28

    Comparaison n’est pas raison, et mes mots sont choisis.

    Lorsque Pétain décida l’armistice et jusqu’à quelque mois après, il a été immensément populaire. Il avait un « projet » dont il n’avait pas beaucoup parlé, et les Français étaient majoritairement pour.

    L’assemblée nationale lui accorda au delà des parti politique une très large majorité, lui autorisant aussi l’utilisation « d’ordonnance » pour « réformer le pays comme il fallait »

    Et il resta très populaire jusqu’à ce qu’il se mette en tète de changer la législation du travail, avec quelque chose d’aussi moderne que ce que fut le STO, déjà en parfait accord avec nos partenaires Allemands.

    Et c’est effectivement cette « réforme du code du travail qui allait dans le sens d’une plus grande flexibilité pour les entreprises » qui ne fut pas vraiment accepté par les Français. Ils se mirent alors à préférer un projet utopique de vie dans la nature et le maquis, projet principalement soutenu par le parti communiste et qui débouchera sur un programme, celui du Conseil National de la Résistance.

    La France a vraiment un problème de résistance au changement, qui lui fait accepter les pires solutions au nom de l’immobilisme.

      +15

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    • Madudu // 18.06.2017 à 12h34

      C’est vrai quoi, nous aurions mieux fait de subir pleinement ces « réformes nécessaires » pour devenir pleinement de bons allemands.

        +4

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      • JC // 18.06.2017 à 19h34

        Nous allons les subir à partir de cet automne ces réformes nécessaires pour devenir de bons Allem…oups Européens.

        Général ou Maréchal… les vainqueurs sont toujours les mêmes, ne soyons pas naïfs.

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        • Alfred // 18.06.2017 à 20h45

          Z’avez raison. Parlez en aux héritiers de Louis Renault. Et demandez vous ce que CNR veut dire. Et aussi ce que le fait d’avoir un parti communiste très fort dans l’immédiat après guerre (et le MEDEF de l’époque compromis avec l’ennemi) vous a apporté jusqu’à aujourd’hui….
          Faudrait voire des fois à se baser sur du concret avant de balancer vos généralités hors sol.

            +7

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          • Owen // 19.06.2017 à 01h17

            JC

            Pétain est au contraire la trop parfaite figure du vaincu. Il a connu trois guerres et traversé trop de chamboulements idéologiques pour que ce rural, républicain, laïc ne finisse pas par présenter un programme anachronique.
            Pourtant, Vichy a laissé: l’ordre des médecins et architectes, l’accouchement sous X, le salaire minimum vital, l’AOC, les caisses de retraites (régime par répartition), et d’assurance maladie, les comités d’entreprises (y compris le financement de villages-vacances), les tickets-repas, les stations de ski,…
            Il y a eu, aussi, les lois anti-syndicales. Et puis celles contre les étrangers (la carte d’identité, tiens donc…).
            Protecteur providentiel de la France en déroute en 40, son rôle de bouclier (réel ou fantasmé) n’a pas résisté au tournant de la guerre en 42 et aux demandes nazies devenues exorbitantes. La fin d’un vieillard, naufragé à l’instar d’une bonne partie du pays…
            http://www.liberation.fr/societe/2012/10/19/marechal-nous-y-revoila_854540
            Aujourd’hui, c’est le bouc émissaire parfait. On utilise son cadavre ad-nauseam pour repousser les looser de la société, – en besoin de protection – comme mal-pensants et chez les winner, récuper la moraline à bon compte.

            Après, suggérer que de Gaulle s’est contenté de ménager sa place au Soleil et de laisser faire l’histoire, ce n’est ici même pas la peine de relever.

              +4

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    • Chris // 18.06.2017 à 13h43

      Oui, vous avez totalement raison de rappeler que Pétain fut très populaire. Il fut le vainqueur de Verdun et commandant en chef des Armées durant 14-18, bien que concurrencé par Foch en 1918.
      Cet homme, ancien diplomate, académicien et militaire à grosse carrière jouissait d’un prestige énorme. Ajoutée à cela un âge (84 ans) qui à l’époque, forçait au respect !
      Mon grand-père maternel fut affreusement déçu quand il comprit enfin combien la France du Maréchal Pétain s’était fourvoyée. Et ne fut pas le seul, hélas.

        +5

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    • joe billy // 18.06.2017 à 19h23

      Pétain resta même très populaire jusqu’en mai 1944. Pas glorieux, triste même mais vrai. Il y a des images d’un de ses déplacements en mai où la foule l’acclame.

        +2

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  • Nico // 18.06.2017 à 19h19

    « Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. »

    De Gaulle, en bon impérialiste, en sait quelque chose. De l’Algérie à la Centrafrique, le vaste Empire a laissé des marques. Des milliers d’assassinés et de torturés, des déchets nucléaires, des sociétés complètement détraquées, iniques et violentes, des ressources pillées. Pourquoi vouloir glorifier cette ordure (nucléaire) ?

      +1

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    • Fritz // 18.06.2017 à 19h26

      Relisez le discours de Brazzaville de cette ordure (nucléaire).
      Cette ordure qui a imposé l’autodétermination de l’Algérie, et donc son indépendance, à travers les déchirements que l’on sait.

      Évidemment, avant l’arrivée de l’ordure Brazza, le Congo et l’Oubangui étaient le paradis terrestre, à peine perturbé par de menus désagréments comme la Traite.
      Revenons au sujet : le gouverneur de l’Oubangui (future Centrafrique), Pierre de Saint-Mart, fut l’un des premiers « proconsuls » à réagir positivement au discours du 22 juin 1940.
      https://www.decitre.fr/livres/histoire-centrafricaine-9782738415561.html
      http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=1162

        +4

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      • wesson // 18.06.2017 à 20h02

        Ce qui a bien plus contribué à notre sortie calamiteuse d’Algérie, c’est les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata en 1945, lorsque alors tout aurait été possible.

        Nous avions en Algérie une armée chapeautée d’un encadrement d’extrême droite qui a commencé par la collaboration pour ensuite se ranger dans le camp de ceux qui apparaissaient comme les probables vainqueurs.

        Par la suite, c’est cette clique séditieuse qui a fichu un tel bazar qu’il n’était effectivement plus possible d’arriver à une indépendance (qui de toute manière était inéluctable) dans des conditions honorables.

        Nous avons donc été contraint de partir la queue entre les jambes et après avoir sali et déshonoré le nom de la France, et cela n’as strictement rien à voir avec De Gaulle qui n’as fait que gérer une situation dont il n’était en aucune manière responsable. Et encore, il n’as même pas réellement sévi contre les dizaines de milliers d’attentat terroristes qui ont été perpétrés par l’OAS, tant sur le territoire Algérien que en France métropolitaine, et les milliers de mort que cela a provoqué. Sauf erreur, aucune condamnation à mort de terroriste n’as été exécutée.

        Il est d’ailleurs ironique de constater que c’est les reste de cette camarilla séditieuse qui est la matrice idéologique et l’élément fondateur du Front National.

          +2

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  • Louis // 18.06.2017 à 21h40

    Je vous rappelle une autre citation de De Gaulle :

    « Les français sont des veaux »

    César disait à peu près la même chose des gaulois d’ailleurs, il les disait sujet aux humeurs du moment et incapables de s’entendre à part si ils étaient en danger de mort. Comme quoi rien ne change …

    En marche ….vers l’abattoir ! Meeeeeeeuh !

      +6

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