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24.août.202224.8.2022 // Les Crises

L’erreur historique de la FED sur l’inflation n’a fait qu’empirer nos politiques monétaires

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Dès que la Fed a compris que l’inflation n’allait pas être transitoire, elle aurait dû faire immédiatement marche arrière en mettant fin à l’assouplissement quantitatif et en augmentant les taux.

Source : Market Watch, Mohamed A. El-Erian
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a constaté qu’une fois sur la mauvaise pente, il est difficile de retrouver la bonne voie. POOL/GETTY IMAGES

CAMBRIDGE, Angleterre (Project Syndicate) – Un ami proche qui a connu un succès incroyable dans sa filière technologique a un jour fait remarquer qu’une décision initiale sous-optimale est susceptible d’entraîner une série de mauvaises décisions ultérieures. Les économistes appellent cela « les équilibres multiples ». Et la Réserve fédérale, l’institution monétaire la plus influente au monde, se trouve au milieu d’une telle situation concernant l’inflation – avec des implications qui vont bien au-delà de l’économie et de la finance américaines.

La phase initiale de l’erreur permanente de la Fed en matière d’inflation – une erreur qui restera probablement dans les mémoires comme l’une des plus importantes qu’elle ait jamais commises – a commencé l’année dernière avec la qualification erronée et le rejet prolongé des hausses de prix comme étant « transitoires ». Bien que les preuves de la persistance d’une dynamique d’inflation forte soient de plus en plus visibles, la Fed a rejeté ces signes à plusieurs reprises, ne tenant pas compte, en particulier, des avertissements exprimés par les entreprises lors des appels à résultats successifs..

Miser sur la mauvaise politique

On ne sait pas exactement ce qui a motivé le premier faux pas de la Fed en matière d’inflation. Ce qui reste déconcertant, c’est que, pendant la majeure partie de l’année 2021, les responsables politiques ont semblé désireux de réitérer leur affirmation « transitoire », plutôt que de faire preuve d’humilité lorsque leurs prévisions d’inflation se sont révélées fausses à plusieurs reprises et de manière spectaculaire.

Aujourd’hui encore, les responsables font obstacle à la restauration de la crédibilité gravement endommagée de la Fed en n’expliquant pas pourquoi ils ont commis cette erreur prolongée. Je soupçonne que la raison est une combinaison de capture cognitive, de perte de concentration, de refus d’admettre l’erreur et de réticence à abandonner un « nouveau cadre monétaire » qui est rapidement devenu obsolète et contre-productif.

Ce n’est que fin novembre 2021 que le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré – finalement et tardivement – qu’il était temps de « retirer » le mot « transitoire ». Mais c’est alors qu’est intervenue la deuxième étape de la bévue à multiples facettes de la Fed. Les ajustements politiques qui ont suivi la déclaration de M. Powell ont été extrêmement modestes, la Fed annonçant seulement que son programme d’achat d’actifs à grande échelle, connu sous le nom d’assouplissement quantitatif (QE), serait entièrement arrêté d’ici mars 2022.

Perdre le contrôle du discours

C’était le moment pour la Fed de faire deux choses afin de rétablir ses références en matière d’inflation et de conserver un contrôle adéquat de son discours politique. Tout d’abord, elle aurait dû expliquer pourquoi elle s’est autant trompée dans son estimation de l’inflation et comment elle a ajusté ses modèles de prévision pour se tromper moins à l’avenir. Deuxièmement, la Fed aurait dû prendre des mesures initiales significatives et fournir des indications sur ce qui allait suivre.

N’ayant fait ni l’un ni l’autre, la Fed est entrée dans la troisième étape de son erreur historique en perdant le contrôle du discours politique au moment même où les chiffres de l’inflation empiraient.

Rien n’a mieux mis en évidence le grand trou que la Fed s’était creusé que le fait que, jusqu’en février 2022, elle poursuivait ses injections de liquidités dans le cadre de l’assouplissement quantitatif, alors même que l’inflation atteignait 7,5 %, son plus haut niveau depuis 40 ans. Étonnamment, et malgré les appels à agir, la Fed avait rejeté un arrêt immédiat de l’assouplissement quantitatif lors de ses réunions de décembre et de janvier.

Tout cela nous amène à aujourd’hui. Les lectures de l’inflation continuent de surprendre à la hausse, et l’invasion de l’Ukraine par la Russie va accroître le risque d’un choc stagflationniste. Entre-temps, les responsables de la Fed ont exprimé publiquement des points de vue différents sur la manière dont la banque centrale devrait aborder les hausses de taux d’intérêt et la réduction de son bilan gonflé de 9 000 milliards de dollars.

En l’absence de toute orientation appropriée de la part de la Fed, le marché s’est empressé de prévoir 7 à 8 hausses de taux pour la seule année 2022. Certains analystes de Wall Street sont allés jusqu’à 10, dont une hausse de 50 points de base dès la réunion de la Fed à la mi-mars. D’autres ont exhorté la Fed à procéder à une augmentation d’urgence des taux en cours de réunion.

En partant d’ici, on n’arrive pas là

Les décisions sous-optimales de la Fed au cours des 12 derniers mois signifient que sa prochaine décision politique risque également d’être sous-optimale. Même si elle avait une bonne idée de la meilleure réponse politique actuelle, il est peu probable que la Fed soit capable de la mettre en œuvre, étant donné le retard pris par les décideurs politiques par rapport aux réalités économiques. Pour paraphraser la vieille blague irlandaise, on ne peut pas arriver à une politique optimale en partant d’ici.

Plutôt que d’être en mesure d’assurer un atterrissage en douceur pour l’économie américaine, la Fed doit maintenant juger ce qui constitue l’alternative la moins dommageable. Un tel choix revient à être obligé de choisir une chemise déjà sale parce qu’il n’y en a plus de propre. Et ce n’est pas une bonne chose.

Mohamed A. El-Erian, président du Queens’ College de l’Université de Cambridge, est professeur à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie et auteur de « The Only Game in Town : Central Banks, Instability, and Avoiding the Next Collapse » (Random House, 2016).

Ce commentaire a été publié avec l’autorisation de Project Syndicate – L’erreur historique de la Fed.

Source : Market Watch, Mohamed A. El-Erian, 28-02-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Lev // 24.08.2022 à 09h53

Mii il nie alors, nos économistes sont des zéros après toutes leurs longues et brillantes études !
En vrai, l’économie n’est qu’un cache sexe ou un cache misère à des décisions politiques qui visent à enrichir certains. Comme si les choix et décisions du couple Macron-Lemaire répondaient à une nécessité économique sur laquelle un mauvais sort s’acharnait. Ces deux hommes savent très bien qu’ils envoient à la misère une majorité de citoyens pour sauver les bénéfices de quelques privilégiés
Les décisions sont prises en fonction de logiques politiques et non économiques. L’économisme ne mène nulle part

12 réactions et commentaires

  • Max // 24.08.2022 à 07h52

    Les BC ne peuvent rien faire contre cette inflation. Pour autant, avoir faussé les prix aussi longtemps empêche la destruction créatrice de s’amorcer ,afin que l’économie réel s’ajuste. Elles ne sont pas responsables ,sur le plan strictement monétaire, mais bien plus d’avoir déconnecter du réel la valeur des actifs, rendant conséquent et néfaste le pouvoir d’achat et d’action de certains agents économiques (entreprises ou particuliers). Le seul choix pour que le reset n’entraîne pas un chaos social , serait bien d’accepter la déflation des actifs, et saisir la détention illégitime de somme considérable. Plutôt que d’alléger la dette par l’inflation de la monnaie.

      +6

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    • Matt // 24.08.2022 à 08h29

      oui c’est ce qui m’est venu à l’esprit en lisant cet article. J’ai été étonné qu’il prenne fin 2021 comme point de départ de sa chaine de décisions. Il me semblait plus logique de revenir à la décision initiale d’énorme création monétaire, qui par voix de conséquence à annihilé ou presque la marche de manœuvre de la FED contre l’inflation…

        +3

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    • 6422amri // 24.08.2022 à 13h37

      La valeur des actifs se décide sur le marché secondaire, la bourse, ou le rôle des banques centrales est nul.

      Le premier créateur de la monnaie n’est pas la banque centrale mais le particulier ou l’entreprise qui trouve un banquier qui lui prête de l’argent pour acheter une voiture ou créer une entreprise…avec de l’argent qu’il ne possède pas.

      Si vous possédez une carte de crédit, si vous avez une assurance-vie, si vous achetez a crédit vous participez à la chose.

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      • Max // 24.08.2022 à 14h49

        « Le rôle des banques centrales est nul » les banques centrales décident elles des taux court ? Favorise t’elles l’endettement privé à outrance, l’endettement des états par rachat de dettes , de baisse des taux longs pour favoriser l’helicopter money, d’une large distribution monétaire pendant le covid, du délestage dettes pourries des banques ? L’endettement outrancier crédite le vendeur chanceux d’actif, d’une somme considérable déconnecté d’un salaire de l’économie réel. Lui accordant un droit de consommation des ressources terrestre assez conséquent pour ne pas s’inquièter d’un quelconque problème d’inflation et lui permettant de peser considérablement dans la loi du plus offrant .

          +3

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        • 6422amri // 24.08.2022 à 15h14

          Le premier créateur de la monnaie c’est l’endettement des ménages, des consommateurs, des entreprises, rien d’autre, un phénomène généralisé.

          Sur le marché secondaire, ce que j’écris, le rôle des banques centrales est nul. Le marché secondaire c’est la vente et l’achat d’actifs, des actions, des obligations a terme. La financiarisation généralisée n’a même pas besoin d’actifs réels, les produits dérivés représentant actuellement plus de 400.000 milliards de $ US (le bilan de ces contrats ne représente qu’une partie infime de cette somme).

          L’endettement privé a outrance est un choix individuel et le fétichisme de la marchandise a été expliqué par Marx il y a longtemps.

          Sans l’argent déversé par les banques centrales durant la dernière pandémie nous aurions fait face a des faillites massives et a une paupérisation généralisée.

          En 2008 si je suis vos conseils..la ré-évaluation des actifs et la purge aurait entrainé la faillite de nombreuses banques, de compagnies d’assurances et la ruine de leurs clients.

          Que le système financier soit hypertrophié..je suis d,accord..faire saigner le monstre est une autre histoire..

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      • ouvrierpcf // 24.08.2022 à 17h22

        6422ami ???? la monnaie ne se crée pas Elle se met sur un marché se retire Et oui seule une banque centrale peut intervenir pour relever un taux abaisser mettre sur le marché des liquidés en retirer Votre euro ne vaut rien si la BCE de Francfort ne valide pas son taux Franc fort un comble pour une banque dont le siege est en grande Allemagne Et oui les ex teutons les ex prussiens les ex germaniques nous tiennent par la barbichette et vous avec votre prix voiture de votre kilo de bananes est décidé à Francfort pas à Douai ou à st Denis de la réunion Pour votre assurance vie elle ne vaut rien si comme en Grece tut explose ou comme en 2008 les banques centrales interviennent
        sinon le créateur de richesse d’un pays c’est son industrie son agriculture ses mines ses carrières ses puits de gaz de pétrole et votre pouvoir d’achat y est entièrement contraint

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  • florian lebaroudeur // 24.08.2022 à 08h07

    L’inflation d’aujourd’hui est le résultat des injections monétaires en vogue depuis 2008. Entre 2008 et 2019, on a crée plus de liquidités que durant toute l’histoire de l’économie, et en 2020, on a crée plus de liquidités que durant ces 12 années précédentes. Il fallait bien payer l’addition un jour ou l’autre d’autant que cette argent n’a pas servie à irriguer l’économie réelle mais a servie à sauver et à gonfler les actifs.
    Même sans Crise du Covid et sans Guerre en Ukraine, nous aurions finie de toute façon par avoir cette spirale inflationniste, et encore la hausse de l’inflation est ( pour le moment) supportable au regard des données historiques du passé. Avec des taux d’inflation à 2 chiffres, nous n’étions pas mort pour autant.

    https://france-inflation.com/inflation-depuis-1901.php

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  • Urko // 24.08.2022 à 08h24

    Ceux qui appelaient les banques centrales à réagir dès la mi -2021 voire plus tôt – il y en avait quelques uns – étaient moqués ou méprisés. Dommage de ne pas leur avoir accordé l’attention que leurs alertes méritaient pourtant. L’un des problèmes quant à la façon dont les autorités et les économistes ont raisonné sur l’inflation provient de ce qu’ils l’ont abordée comme un problème mathématique, éternel réflexe pavlovien (les banquiers centraux avaient par ailleurs peu l’envie de regarder en face les conséquences de leurs propres décisions). Qu’un phénomène ait des traductions chiffrées n’a jamais signifié qu’il avait une nature mathématique. Cette confusion explique pourquoi les économistes semblent si souvent se tromper. En clair, en faisant des mathématiques, ils s’interdisent de faire de l’économie, discipline qui exige des connaissances sur les comportements collectifs et individuels et la part qu’y tiennent les anticipations dans un ensemble de contraintes données, institutions incluses. En ce sens, un économiste devrait d’abord avoir de solides connaissances historiques, et en droit. Les mathématiques ne lui fournissent qu’un outil de mesure ou de formulation mais ne constituent absolument pas la matière de l’économie. Il n’y avait aucune chance de comprendre que l’inflation allait perdurer en prenant ses facteurs un à un comme des paramètres d’un modèle prédictif : l’inflation se comporte comme la guerre selon Clausewitz, une fois lancée, par une création monétaire débridée par exemple, elle génère sa propre dynamique, laquelle ne se brise pas avec des gants.

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    • Orhan // 24.08.2022 à 13h58

      Ça c’est le complexe des économistes qui veulent faire de leur science un science « dure » au lieu d’être ce qu’elle est, une science sociale. C’est ce complexe vis à vis des physiciens ou des mathématiciens qui leur font faire des modèles économiques mathématiques saugrenus qui ne collent jamais ou presque à la réalité, et qui fait que les économistes orthodoxes sont toujours à la ramasse et jamais dans l’anticipation. Sans compter les liens et intérêts financiers que les plus médiatiques ont avec le secteur privé.
      Effectivement comme vous le supposez, ce sont surtout les historiens ou les sociologues qui comprennent le mieux l’économie…

        +3

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  • Lev // 24.08.2022 à 09h53

    Mii il nie alors, nos économistes sont des zéros après toutes leurs longues et brillantes études !
    En vrai, l’économie n’est qu’un cache sexe ou un cache misère à des décisions politiques qui visent à enrichir certains. Comme si les choix et décisions du couple Macron-Lemaire répondaient à une nécessité économique sur laquelle un mauvais sort s’acharnait. Ces deux hommes savent très bien qu’ils envoient à la misère une majorité de citoyens pour sauver les bénéfices de quelques privilégiés
    Les décisions sont prises en fonction de logiques politiques et non économiques. L’économisme ne mène nulle part

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  • Savonarole // 24.08.2022 à 10h08

    J’ai toujours du mal quand on m’affirme que la SMO engendre la majorité de l’inflation. Les politiques et leurs banquiers centraux font nawak avec l’oseille depuis au moins 2008 , prennent toutes les mesures politiques les plus débiles possibles sans exceptions à chaque crise et c’est de la faute de qui ? Russia, Russia, Russia …
    J’aimerais bien savoir pour quels cervaux malades ce genre d’arguments est crédible.

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  • 6422amri // 24.08.2022 à 13h17

    L’inflation actuelle a plusieurs raisons;

    Le rôle fondamental des intermédiaires financiers – les traders – qui spéculent sur les matières premières avec l’utilisation des contrats a terme, à la baisse ou à la hausse. Il n’est même pas nécessaire de posséder des fonds puisqu’il s’agit de produits dérivés et il n’est pas nécessaire, évidemment de possèder physiquement quoique ce soit.

    Une firme dont je connais les activités, employant plus de 2000 personnes gagne plus de 30.000 $ us à la minute 24 heures sur 24..pas de jours fériés ou de vacances…les ordinateurs et les algos font le travail. Le fondateur est maintenant a la tête d’une fortune personelle de plus de 30 milliards de $ us, acquise en quelque années. Un exemple parmi toutes ces firmes dont les activités sont surtout situées à la bourse de Chicago. Ces intermédiaires ont toujours existé mais la financiarisation et la dématérialisation de leurs activités, l’informatique ayant ici un rôle fondamental, ont permis a celles-ci un rôle de vautour…

    La destruction des chaînes d’approvisionnement – just in time – pendant la dernière pandémie, la politique sanitaire toujours actuelle de la Chine sur ce sujet, qui perdure, ont eu et ont encore un effet majeur sur la disponibilité des composants, des produits.

    L’effet de rattrapage des compagnies, petites ou grandes, qui malgré le déluge d’aides on été sevré de marges financières et de bénéfices (les cours de la bourse sont surtout du marché secondaire). Les gouvernements n’avaient pas trop le choix. Soutenir l’économie et l’activité en faisant marcher la planche a billet ou laisser le chaos social se propager.

    Les décisions de l’OPEP+, la Russie en fait partie, qui a décidé de limiter la production de ses membres ce qui entraîne une hausse des prix de l’énergie. Ces hausses sont particulièrement dévastatrices dans les secteurs comme les cimenteries, les alumineries, l’aciérie et bien entendu dans la chaîne du transport. La consommation mondiale d’énergie est de nouveau à la hausse et la plupart des nouveaux producteurs (je pense à l’Afrique par exemple) produisent des pétroles et composants qui ne sont pas de l’Arabian Light dont les coûts d’extraction sont probablement a 10 $ us le baril.

    Non la guerre en Ukraine n’a eu aucun rôle sur la montée des prix du gaz, les prix dit actuels sont de la spéculation. La hausse des prix a été démarré dès l’année 2021.

    Pour le secteur de l’énergie pétrolière il existe un problème mondial au moins dans les pays qui ont quelques soucis pour l’environnement…soit l’absence de construction de raffineries supplémentaires afin de répondre à la demande. Il ne s’est pas construit une raffinerie aux USA, premier producteur mondial de gaz et de produits pétroliers, depuis je pense une trentaine d’années. Toute construction, comme le nucléaire, comme les oleoducs ou les gazoducs, les terminaux GNL, doit faire face à des mouvements de constestation qui veulent de l’énergie propre sans nous expliquer comment va t-on fabriquer quoique ce soit…

    Il y a une montée réelle des salaires malgré la pause Covid dans les usines du monde – la Chine et l’Inde – ces coûts se répercutent quelque part. La mobilité du capitalisme international a permis la relocalisation rapide des activités les plus mobiles (le vêtement par exemple) dans les pays ou les coûts sont très bas – Bangladesh, Indonésie, Ethiopie – mais ceci ne comprend pas les services internationalisés comme l’informatique, l’électronique, etc.

    Enfin quand on parle d’inflation il faut se souvenir qu’aux USA le pouvoir d’achat réel n’a pas changé depuis 1976, que la mesure de l’inflation s’appuie sur le prix de produits parfois subventionnés (Le Canada est un bon exemple) et que le rôle majeur d’une économie dite de service ne peut être qu’inflationniste, les intermédiaires et médiateurs ajoutant rarement une plus-value réelle au produit final.

    Pour les taux d’intérêts..Après l’arrivée de Ronnie – Ronald Reagan – à la Maison Blanche en 1981 on pouvait placer de l’argent a 20 % d’intérêt…

      +13

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