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18.novembre.202418.11.2024 // Les Crises

L’esprit de la Commune de Paris est toujours vivant

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Des penseurs comme Karl Marx et Peter Kropotkine ont identifié la Commune comme le cadre politique d’une sciété transformée et radicalement démocratique. Nous pouvons en trouver des exemples dans certaines des principales luttes sociales et environnementales du monde d’aujourd’hui.

Source : Kristin Ross, Jacobin
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Scène de la Commune de Paris, 1871. (Heritage Art / Heritage Images via Getty Images)

Lorsque Karl Marx, depuis son bureau de Londres, a pris connaissance des rapports sur ce qui se passait dans les rues de Paris au printemps 1871, tout porte à croire qu’il a commencé à concevoir, pour la première fois de sa vie, ce à quoi pouvaient ressembler les travailleurs ordinaires lorsqu’ils se conduisaient comme des propriétaires de leur vie plutôt que comme des esclaves salariés.

Dans La guerre civile en France, Marx note dûment les avancées législatives des communards. Mais c’est la forme que prenait leur vie, la conception et la gestion de leur quotidien, qui a retenu son attention et qui a changé le cours de ses propres recherches et de ses écrits au cours de la dernière décennie de sa vie.

Les questions qu’il a abordées dans les dernières années, les matériaux qu’il a sélectionnés et les paysages intellectuels, politiques et géographiques au sens large qu’il s’est tracés ont tous subi des modifications substantielles en raison de sa confrontation avec ce qu’était la Commune. Les idéaux communards de 1871, aussi nobles qu’ils aient pu être, ne le concernaient pas. Ce sont plutôt les pratiques communardes : l’« existence même de la Commune », comme il le dit lui-même, qui comptait.

La structure de la Commune

La curiosité et l’émerveillement de Marx ont été réservés à la découverte et à la mise en œuvre par les gens ordinaires, « enfin », d’une structure : « La structure politique permettant de parvenir à l’émancipation économique de la main d’œuvre. » Il s’avère que l’émancipation économique des salariés n’était pas un objectif à atteindre ou une récompense pour bonne conduite. Cette émancipation était déjà concrètement en marche sous la forme vivante et concrète de gens menant une vie non programmée, basée sur la coopération et l’association, grâce à leur « ardente collaboration » (l’expression est de Charles Fourier).

Les salariés souhaitent organiser leur vie sociale selon des principes de solidarité et de coopération. Ils ont donné à ce vœu le nom de « Commune », faisant ainsi écho au slogan qui avait commencé à résonner dans les réunions et les clubs ouvriers de la ville à la fin du Second Empire. La Commune de Paris a été une initiative pragmatique appartenant à ici et maintenant.

La structure de la Commune permet avant tout aux gens de vivre différemment et de changer leurs conditions de vie en travaillant dans le cadre des conditions existant à ce moment-là.

La structure de la Commune permet avant tout aux gens de vivre différemment et de changer leurs conditions de vie en travaillant dans le cadre des conditions existant à ce moment-là. À cet égard, la structure en tant que cadre ne pouvait être distinguée des personnes spécifiques qui transformaient leur existence, vivaient différemment, à un moment donné et dans les lieux – les quartiers – où elles le faisaient.

Dans une autre de ses formulations bien connues, Marx écrit que les Communards ont « fracassé l’État ». Pourtant, dans les activités quotidiennes des Communards, il n’y avait pas tant une destruction, à mon sens, qu’une sorte de démantèlement progressif. Celui d’un certain nombre de hiérarchies et de fonctions de l’État était en cours, et surtout celui de ceux pour qui la politique est une activité particulière, réservée à une poignée de personnes qui agissent à huis clos.

Découverte et redécouverte

Marx voyait dans la Commune de Paris de 1871 la découverte capitale d’une certaine structure, Pierre Kropotkine, semble-t-il, y voyait plutôt la redécouverte de cette structure. Ainsi, l’une des plus intéressantes parmi les nombreuses réflexions de Kropotkine sur la commune n’apparaît pas dans ses écrits sur l’insurrection de 1871, mais plutôt au fil de la longue histoire d’un autre soulèvement français : la grande, comme il l’a appelé dans le titre de son livre La Grande Révolution : 1789-1793 : 1789-1793.

L’âme de la Révolution française de 1789, sa seule vigueur, écrit-il, c’est la soixantaine de départements issus directement des mouvements populaires et ne se désolidarisant pas du peuple, ceux-ci ont fait de la ville de Paris une vaste Commune insurrectionnelle : « La nouveauté introduite [par le peuple français] dans la vie de la France, c’est la Commune populaire. La centralisation gouvernementale est venue plus tard, mais la Révolution a commencé par créer la Commune. »

Dans la Commune de Paris de 1871 Marx a perçu la découverte capitale d’une structure, Peter Kropotkin a, semble-t-il, plutôt vu la redécouverte de celle-ci.

Kropotkine précise que les communes paysannes rurales sont tout aussi importantes que les quartiers de la capitale. Les insurrections paysannes successives ont joué un rôle généralement sous-estimé mais décisif dans la radicalisation du processus révolutionnaire entre 1789 et 1794.

Ce sont ces mêmes forces rurales qui ont exigé l’abolition des droits féodaux et la restitution des terres domaniales que les seigneurs et le clergé avaient confisquées aux villageois à partir du dix-septième siècle. En effet, comme le rappelle Kropotkine, le principal instrument d’exploitation du travail humain à cette époque n’était pas l’usine, qui n’existait pratiquement pas, mais bien la terre.

C’est vers la possession de la terre en commun que s’est orientée la pensée révolutionnaire du XVIIIe siècle (on pourrait en dire autant de notre époque). « Le soulèvement des communes villageoises dans les campagnes, écrit-il, est l’essence même, le fondement de la Grande Révolution. » Dans le même temps, Paris « a préféré s’organiser en une immense commune insurgée, et cette commune, comme une commune du Moyen Âge, a pris toutes les mesures de défense qui étaient nécessaires à l’encontre du roi ».

C’est Paris en tant que Commune qui a renversé le roi, devenant ainsi l’arme des sans-culottes contre la royauté et les conspirateurs, et qui a entrepris la remise à niveau des patrimoines. Les quartiers parisiens vont détenir l’initiative révolutionnaire pendant près de deux ans. Non seulement les départements étaient « le vrai centre et la vraie puissance de la Révolution », mais, à leur disparition, c’est la Révolution elle-même qui s’est éteinte, tandis qu’un gouvernement centralisé commençait à se renforcer.

Une démocratie directe

Tant pour Marx que pour Kropotkine, la révolution est indissociable de la démocratie directe propre à la structure de la Commune, et cette démocratie est un soulèvement qui dépasse les formes politiques qui étaient alors en place. C’est ce que Marx a voulu dire lorsqu’il a qualifié la Commune de Paris de « structure politique tout à fait ouverte ». Pour Marx comme pour Kropotkine, la structure de la Commune est tout à la fois le contexte et le fondement de la révolution ou, pour reprendre les termes de Kropotkine, « le cadre nécessaire à la révolution et le moyen de la réaliser ».

Le nom « Commune », en tant que tel, représente et englobe ce que Kropotkine (et la plupart des historiens) considèrent comme la force la plus radicalement démocratique à l’œuvre lors de la Révolution française. Mais Kropotkine dit quelque chose de plus que cela. Selon lui, la Révolution n’est rien d’autre que le conflit entre l’État d’une part et les communes d’autre part.

La contradiction n’est pas entre l’Etat et l’anarchie, mais entre l’Etat et une autre organisation de la vie politique, une forme alternative d’intelligence politique, une autre forme de communauté. Dans la mesure où l’État recule, les communes et leur mode de vie s’épanouissent.

L’espace-temps de la structure de la Commune est ancré dans la conception et l’organisation de la vie quotidienne et dans une prise en charge collective et individuelle des moyens de subsistance.

Si le rôle de l’Etat est en fait de gérer tous les aspects des sociétés tout en les contrôlant et en les perpétuant, alors il serait peut-être préférable que nous arrêtions de considérer la forme étatique comme quelque chose de définitif, d’abouti. Il vaut peut-être mieux la considérer comme une tendance, une orientation. Il en va de même pour la structure de la Commune : mieux vaut la penser non pas comme quelque chose d’accompli, mais plutôt comme une tendance, une orientation.

A partir des réflexions de Marx et de Kropotkine sur la structure de la Commune dans l’histoire révolutionnaire française, il est possible d’isoler quelques lignes de force ou composantes récurrentes et reconnaissables de cette structure politique. L’espace-temps de la Commune est ancré dans la conception et l’organisation de la vie quotidienne et dans la prise en charge collective et individuelle des moyens de subsistance.

Par conséquent, cela implique nécessairement une intervention très pragmatique dans l’ici et le maintenant et un engagement à œuvrer avec les éléments de l’instant présent. Cela présuppose un cadre local, de proximité ou circonscrit. Les dimensions spatiales et la temporalité distinctes de la structure de la Commune se développent parallèlement – ou dans le contexte – d’un État lointain, démantelé ou en cours de démantèlement, ou d’un État dont les services ont été rendus superflus par un groupe de personnes qui ont pris en charge elles-mêmes la gestion de leurs propres préoccupations.

Définir les luttes

Dans ces brèves réflexions, mon but n’est pas de fournir une définition d’une structure qui, par sa contingence, son manque d’abstraction et sa nature continue et inachevée, pourrait difficilement se prêter à une telle étude. La structure de la Commune, en tant que modèle, ne se prête pas à une définition figée, inaltérable dans le temps ; elle ne se déploie pas de la même manière partout dans le monde.

En fait, ce concept est inséparable de ses différentes incarnations historiques, de ce que Marx aurait pu appeler ses différentes « existences de travail », chacune d’entre elles étant liée aux conditions particulières du présent, dans une situation particulière. C’est donc vers l’histoire que nous devons nous tourner, vers l’histoire des luttes concrètes, pour trouver de tels moments de créations alternatives et restituer, du mieux que nous pouvons, avec des initiatives et des expériences connexes à notre époque, non seulement ces « existences de travail » particulières mais aussi les résonances complexes qu’elles entretiennent.

La structure de la Commune, en tant que modèle, ne se prête pas à une définition figée, inaltérable dans le temps ; elle ne se déploie pas de la même manière partout dans le monde.

Il s’agit là d’expériences locales qui refusent d’être définies par un chauvinisme localisé. Ce n’est qu’en recréant des situations passées – en resituant ce qui relève en fait de batailles spécifiques à un site – que nous pouvons commencer à percevoir leur relation avec d’autres expériences ailleurs tant dans le temps que géographiquement.

Au cours des dernières années, des luttes territoriales dynamiques comme la ZAD (qui signifie « Zone à Défendre ») près du village rural de Notre-Dame-des-Landes dans l’ouest de la France, ou les occupations d’oléoducs en Amérique du Nord, ont ravivé certains aspects de la structure de la Commune et se les sont appropriés. Des mouvements comme la défense de la forêt de Weelaunee à Atlanta (Stop Cop City) sont de puissants vecteurs de lutte contre la destruction toujours plus rapide de l’environnement vivant qui se déroule partout autour de nous.

L’existence de ces mouvements aujourd’hui – le fait même qu’ils existent – a également un effet second mais, à mon avis, pas moins dramatique : ils modifient la perception du passé récent, et en particulier celle des années 1960 et 1970. Les préoccupations écologiques d’aujourd’hui ravivent de nouvelles résonances d’un passé récent qui, à leur tour, modifient notre compréhension de ce qui compte aujourd’hui.

Les luttes contemporaines concernant la terre nous aident à redéfinir les principales lignes de conflit de la seconde moitié du vingtième siècle à nos jours. Elles modifient notre compréhension de ce qui comptait à l’époque et de ce qui compte (ou de ce qui nous est utile) aujourd’hui. Les luttes de longue haleine menées dans les années 1970 par les agriculteurs et leurs alliés dans le sud de la France et à l’extérieur de Tokyo pour empêcher la saisie de leurs terres aux fins de développement d’infrastructures ou du domaine militaire apparaissent désormais comme ce qu’elles sont : les luttes déterminantes de notre époque.

À la lumière des mouvements contemporains, le paysage théorique récent se trouve également reconfiguré. Le marxisme anti-productiviste des années 1970 d’un penseur comme Henri Lefebvre, largement ignoré à l’époque en France (mais pas dans les Amériques), trouve une nouvelle résonance, pour une bonne part en raison des préoccupations de Lefebvre concernant la question si centrale de la vie quotidienne au sein de la Commune dont les insatisfactions et les alternatives. Les textes de Lefebvre et d’autres auteurs des années 1970 sont désormais à notre disposition pour nous aider à surmonter la logique capitaliste ici et maintenant grâce à la reconquête du temps et de l’espace vital.

*

Kristin Ross est professeure de littérature comparée à l’université de New York et autrice de Communal Luxury : The Political Imaginary of the Paris Commune.

Source : Kristin Ross, Jacobin, 26-09-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Daniel // 18.11.2024 à 18h00

Celui qui contrôle la monnaie, contrôle le pays !
Ne pas avoir pris le contrôle de la Banque de France est pour moi l’explication de l’échec de la Commune.
voir cet excellent article sur la commune : https://www.cadtm.org/La-Commune-de-Paris-la-banque-et-la-dette .
Aujourd’hui, on est dans le même type de situation : la création monétaire va au financier dans le monde occidental,
alors que du côté des BRICS, on reconstruit les principes de Nations Souveraines avec une banque Nationale car elles contrôlent l’émission monétaire et la devise des échanges.
Donc que vive l’esprit de la Commune et que comme avec le programme du CNR, on « élimine les féodalités financières du contrôle de l’économie ! »

15 réactions et commentaires

  • Urko // 18.11.2024 à 08h32

    La Commune, « radicalement démocratique » ? N’oublions tout de même pas la censure voire l’interdiction des parutions qui n’allaient pas dans le sens des dirigeants Communards, ni parmi ceux-ci, la très forte proportion (un tiers) de personnes appartenant, quel hasard, à des obédiences confraternelles qui ne se retrouvait bien sûr pas dans la population parisienne. N’oublions pas davantage le très faible taux de participation aux scrutins ayant élu les membres de ce conseil de la commune dont une majorité revendiquait d’ailleurs un autoritarisme assumé, avec la création d’un nouveau comité de salut public aux objectifs bien funèbres… Et puis une révolution fondée en fin de compte sur le refus du résultat des urnes – et oui, ce n’est pas d’aujourd’hui que les Parisiens ont du mal à accepter que la province ne vote pas comme eux – a sans doute dès le départ une conception toute particulière de la « démocratie ». Les Communards trouvaient l’assemblée nationale trop paysanne à leur goût, donc illégitime : je ne vois rien de « radicalement démocratique » dans ce mépris si parisien pour les ruraux. Ce qu’il y a d’intéressant dans l’expérience de la démocratie lors de la Commune, cela reste la participation des femmes aux élections, avec des décennies d’avance donc sur la plupart des démocraties. Bref, méfions nous des Américains et de leurs naïvetés sur ce qui vient de Paris : après Emily in Paris, voilà Kristin and the Commune. Encore une fiction…

      +3

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    • cedivan // 21.11.2024 à 14h37

      « très faible taux de participation » : en effet 52% d’abstentions aux élections et les modérés élus ont été très rapidement éjectés.

        +0

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  • MarxEtLesCanardsSauvages // 18.11.2024 à 08h57

    Parmi les « communards » se trouvaient (majoritairement?) des résistants à l’occupant, des patriotes en armes défendant leur pays, des artisans refusant de devenir des prolétaires. Des français farouchement indépendants, attachés aux traditions ( Tradition ) voulant être payés selon la qualité de leur travail et non pas la quantité. Leur état failli les abandonnait comme une bourgeoisie de marchands vers Versailles les condamnait. Ces artisans refusaient le monde moderne qui les réduirait à la condition de prolétaires dont Marx proposait l’organisation et dont ces Versaillais voyaient l’avantage. Marx si loin et si tard a inventé une Commune exclusivement de communistes frustrés alors qu’il s’agissait aussi de nationalistes combattant les traîtres dont une bourgeoisie dont les intérêts lui commandaient de trahir, sa tradition… Nuances encore, communication toujours d’une histoire réécrite à gros traits intéressés

      +8

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    • Ke20 // 18.11.2024 à 20h00

      Communeux qu’ils s’appellaient eux mêmes .
      Communeux

        +5

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  • RGT // 18.11.2024 à 10h49

    « Les idéaux communards de 1871, aussi nobles qu’ils aient pu être, ne le concernaient pas. »…

    Pour sûr, les communards n’ont JAMAIS été marxistes, ils étaient même ses pires ennemis : Les ANARCHISTES (quelle horreur !!!).

    N’oubliez JAMAIS que le « grand Karl » avait invité Pierre-Joseph Proudhon (dont il avait sans retenue volé les idées pour les distordre à son avantage) à venir le rejoindre (et bien sûr à devenir son larbin) et que ce dernier avait poliment refusé car il avait bien sentir venir l’escroquerie…

    Depuis, les anarchistes étaient devenus ses pires ennemis (ainsi que ceux de ses « héritiers »).
    Souvenez-vous des massacres d’anarchistes lors de la révolution soviétique commis contre les anarchistes car ces derniers étaient « incontrôlables » alors qu’ils avaient sauvé les fesses de Lénine et de Trotski… Nestor Makno, repose en paix..

    Puis ils ont recommencé ensuite sans aucune honte par la suite, avec le summum atteint pendant la guerre d’Espagne durant laquelle ils étaient « censés » combattre le même « ennemi »…

    Le PC avait pour instructions de massacrer sans prévenir les anarchistes (qui étaient accusés de toutes les barbaries les plus ignobles) car il était préférable pour les communistes qu’une dictature (finalement très proche de leur mode de gouvernance) sanguinaire s’installe plutôt que des types incontrôlables parviennent au pouvoir et viennent ruiner leurs espoirs de contrôler le pays d’une main de fer.

    La commune de Paris n’a finalement été que le prémisse d’un acharnement des « élites » à l’encontre de la population avec des « idées saugrenues » comme par exemple le MANDAT IMPÉRATIF (DÉSORMAIS ILLÉGAL ET ANTICONSTITUTIONNEL (prouvant ainsi que les « constitutions » ne sont que des prisons qui enferment les peuples afin d’éviter qu’ils ne s’émancipent et contraignent les « élites » à réellement servir la population).

    Elles sont belles les démocrassies…. Tant que le peuple obéit sans rechigner aux « élites » les institutions ronronnent.
    Par contre, si le peuple revendique (quelle horreur) de prendre en main son destin la troupe est immédiatement mobilisée pour réprimer dans le sang ces crimes de lèse-majesté.

      +29

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    • petitjean // 18.11.2024 à 12h14

      nous vivons la même chose aujourd’hui !
      et avec un peuple majoritairement désarmé intellectuellement, c’est sans espoir de changement

      il est vrai que les révolutions sont faites par des minorités……………

        +2

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    • cedivan // 21.11.2024 à 13h43

      j’en conclus que vous êtes scandalisé par l’ostracisme actuel vis à vis des députés du Rn, première force politique de l’AN mais qui n’ont aucun poste au sein de l’AN. Pourtant, c’est bien l’expression du peuple non ?

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  • Sylphe // 18.11.2024 à 12h45

    Ceux qui croient encore que la commune de 1871 était anti-bourgeoise, oui. Mais sanguinaire, non.
    Une douzaine de mort par rapport à la vengeance des bourgeois : 30000 morts.
    Une véritable auto organisation, crimes de lèse bourgeois.
    A l’image des gilets jaunes.

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    • cedivan // 21.11.2024 à 13h41

      Hum… Douze morts… rien que les otages (ecclésiastiques et gendarmes) froidement abattus, c’est 47 morts. 30000 morts côté Communards, c’est une estimation faite juste après la Commune mais aujourd’hui aucun historien n’y adhère. La répression a été sanglante, oui, sans aucun doute. c’est lié à l’époque. On ne faisait pas dans la dentelle. Comme l’a été celle de la République contre la Vendée, avec des chiffres autrement plus importants. Et la Commune a beaucoup détruit culturellement, comme toutes les révolutions en France. Bref, la vision idéalisée de la Commune est une arnaque, d’un autre côté, n’y voir qu’un soubresaut anarchique violent en est une aussi

        +0

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      • SanKukaï // 21.11.2024 à 15h27

        Les bourgeois ont gagnés. Et les vainqueurs écrivent l’histoire. Il ne s’agit pas d’idéaliser mais de justement renvoyer la réalité que les médias de la bourgeoisie écrivent.
        Comme vous, ces médias nous parleront de l’archevêque, et minimiseront la violence des Versaillais. La réalité est que, mis à part les bourgeois qui ont approuvé le spectacle, le massacre de femmes et enfants était déjà hors norme à l’époque. Victor Hugo qui pourtant n’était pas directement un communard disait : “un enfant, ça vaut bien un archevêques”.

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  • Savonarole // 18.11.2024 à 13h38

    Encore un article qui oublie tout le contexte.
    On parle d’une ville assiégée quand même avec des bourgeois au chaud à Versailles et prêts à se vendre à l’assiegeant pour maintenir « l’ordre social » (sous entendu leur place à eux.). Les autres ont bouffé des rats pour survivre ou n’ont eut d’autre choix que de devenir des sous-Allemands en ce qui concerne l’Alsace et la Moselle.
    Contexte social moche + grosse trahison des bourges = révolte anti-bourgeoise des familles. Etonnant non ?

      +16

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    • SanKukaï // 19.11.2024 à 14h42

      Tout á fait, cependant il y a une chose que je ne comprends pas et je n’ai pas encore eu le temps de chercher.
      Au final ce n’est pas Bismarck qui a anéanti la commune mais bien les Versaillais avec son aval. Or, concrètement, mis à part quelques contre exemples, la Bougeoisie dans son ensemble est nulle quand il faut se battre et risquer sa vie. Qui sont les soldats Versaillais qui se sont battu pour eux contre des gens de même condition qu’eux?

        +1

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  • Daniel // 18.11.2024 à 18h00

    Celui qui contrôle la monnaie, contrôle le pays !
    Ne pas avoir pris le contrôle de la Banque de France est pour moi l’explication de l’échec de la Commune.
    voir cet excellent article sur la commune : https://www.cadtm.org/La-Commune-de-Paris-la-banque-et-la-dette .
    Aujourd’hui, on est dans le même type de situation : la création monétaire va au financier dans le monde occidental,
    alors que du côté des BRICS, on reconstruit les principes de Nations Souveraines avec une banque Nationale car elles contrôlent l’émission monétaire et la devise des échanges.
    Donc que vive l’esprit de la Commune et que comme avec le programme du CNR, on « élimine les féodalités financières du contrôle de l’économie ! »

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    • leon // 19.11.2024 à 16h46

      À Daniel ; 18 .11 .2024 à 18h 00
      Merci pour ton post

      Le Mal avait déjà été injecté par un certain napo machin chouette qui n’avait rien d’un révolutionnaire…

      https://youtu.be/pd6VEM3T4WI

        +2

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      • Zaza // 21.11.2024 à 16h58

        Dans ma tête,  » tout ça / n’empêche / pas Nicolas/ qu’cla Commune n’est pas morte! »
        Et voilà : MERCI Daniel, MERCI Léon.

          +3

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