A l’occasion des 160 ans du Sac du Palais d’Été (le 18 octobre prochain) et afin de mieux comprendre ce grand et complexe pays qu’est la Chine, nous vous proposons aujourd’hui le début d’une série illustrée consacrée au siècle maudit de l’Empire du Milieu (1839 à 1949), dont les effets et le souvenir pèsent toujours fortement sur le cours de l’histoire chinoise.
Ce « Siècle de la Honte », pourtant central dans l’histoire de ce pays, reste encore trop méconnu. Méconnu… voire ignoré, comme le démontre ce récent dossier de l’Obs, qui, tout en diabolisant cet ennemi du moment sous les traits d’un « Frankenstein » impérialiste, présente la Chine comme un « empire éternel » aux « 2000 ans de puissance« …
[Source]
Au-delà des mythes journalistiques, il y a l’Histoire.
Et il serait pour le moins malhonnête de dénoncer « l’essor du nationalisme chinois » et « l’émergence irrépressible » de ce pays sans en chercher les causes – et sans se demander s’il serait normal que le pays le plus peuplé du monde n’émerge jamais…
Parallèlement à notre travail de synthèse historique, nous avons poussé nos recherches afin de pouvoir vous proposer de nombreuses archives de la presse d’époque de bonne qualité. N’hésitez pas à cliquer sur les illustrations pour les agrandir. Bonne lecture !
I. Racines historiques du « Siècle de la Honte »
Historiquement, la Chine est un empire plutôt refermé sur lui-même, en particulier commercialement en raison d’un protectionnisme strict appliqué par la bureaucratie impériale, idéologiquement soutenu à la fois par les élites et par la population de cette société traditionnelle très conservatrice.
Mais l’Europe « sinomaniaque » de la fin du XVIIIe siècle raffolait de ses manufactures et s’enticha de la civilisation chinoise. Les Britanniques importèrent ainsi de plus en plus de marchandises chinoises (soie, porcelaine, objets laqués…) et surtout du thé, en énormes quantités.
Autosuffisante, la Chine ne voulait pas d’échanges « marchandise contre marchandise », et exigea d’être payée en monnaie d’argent uniquement. Cela posa un problème aux Britanniques qui avaient peu d’argent et beaucoup de marchandises en nature, venant principalement de leurs colonies aux Indes.
Cet état de fait créa donc un déséquilibre commercial, au bénéfice des Chinois. Ces derniers, voyant que le commerce du thé était très lucratif, étendirent leurs plantations au détriment d’autres cultures, principalement celle du coton, dont ils finirent pas manquer. Ce déséquilibre fit sortir la Chine de l’autarcie et le pays dut accepter les échanges de marchandises.
Les Britanniques mirent en place une division internationale de la production dans le cadre du plus grand empire de l’Histoire. Ils sacrifièrent leur agriculture au profit de l’industrie, selon la théorie des avantages comparatifs dont la logique fut décrite par David Ricardo.
Dès lors, une de leurs nations « partenaires », ou plutôt colonisées, devait donc renoncer à son industrie. Alors que l’Inde était le premier producteur de textile du monde, elle vit disparaître entièrement sa production artisanale de tissu qui ne pouvait faire face à la haute productivité de l’industrie cotonnière britannique.
L’Inde allait-t-elle produire les vivres dont l’Angleterre avait besoin ? Non, car l’avantage comparatif du pays n’était pas là. Au contraire, l’Inde vit s’effondrer son agriculture vivrière, sacrifiée par les Britanniques au profit de la culture de produits tropicaux comme le coton, le jute, l’indigo et la culture du pavot. Ils devaient donc impérativement trouver des débouchés pour leur drogue.
Les Britanniques se lancèrent alors dans le commerce lucratif de l’opium produit en Inde. En 1730, environ 200 caisses d’opium entraient chaque année en Chine. Vers 1790, on dénombrait environ 4 000 unités, et en 1838, plus de 40 000 caisses ont ainsi été vendues.
Les principaux effets dans le monde (États-Unis, Indes britanniques et Chine) de la spécialisation industrielle du Royaume-Uni et de sa gestion des avantages comparatifs.
Les Britanniques exigèrent à leur tour d’être payés en lingots d’argent, récupérant ainsi le précieux métal précédemment cédé dans le commerce du thé. La balance commerciale entre la Chine et l’Empire britannique s’inversa rapidement et spectaculairement en faveur des Britanniques.
La corruption des fonctionnaires chinois contrôlant le trafic de drogue en Chine devint préoccupante en même temps que la drogue provoqua des ravages dans la population : en 1835, il y avait 2 millions de fumeurs d’opium en Chine. Dans le même temps, les réserves chinoises en argent s’épuisaient.
L’Empereur décida alors de réagir en s’en prenant aux intérêts britanniques. La cour décida de prohiber l’opium, qui devint un produit de contrebande dont la production était interdite. La Compagnie britannique des Indes orientales décida alors de contourner l’interdiction et augmenta ses ventes illégales d’opium en Chine.
Rien ne semblait pouvoir arrêter ce commerce très lucratif : le prix de vente d’une caisse d’opium indien était de dix fois son prix de revient.
Routes maritimes des exportations britanniques d’opium des clippers d’opium
II. Les Guerres de l’Opium
La première guerre de l’opium fut déclenchée lorsque la Chine interdit beaucoup plus fermement l’importation et la consommation d’opium en 1839.
Au nom de la défense du commerce de cette drogue, le Parlement britannique envoya un corps expéditionnaire dans le port de Canton, principal point d’entrée du trafic de l’opium britannique.
Les forces britanniques écrasèrent rapidement les troupes chinoises.
Bombardement britannique de Canton depuis les hauteurs environnantes
29 mai 1841
Le 98e régiment de fantassins lors de l’attaque de Chin-Kiang-Foo
21 juillet 1842
« La destruction des jonques de guerre chinoises » par E. Duncan
7 janvier 1841
La Nemesis fut le premier navire de guerre britannique à vapeur et en fer. Surnommée par les Chinois le « navire du diable », on la voit ici détruire facilement les jonques de guerre chinoises à Anson’s Bay.
Aquarelle du témoin Dr. Edward Cree
Cette œuvre capture les horreurs que les vainqueurs ont rencontrées en entrant à Chinkiang. Les incendies faisaient rage, des cadavres de soldats gisaient dans la rue et – le plus horrible de tous – comme à Chapu deux mois plus tôt, les combattants des Bannières s’étaient tués avec leurs familles en masse plutôt que de subir le viol, le pillage et la honte de la reddition.
L’empereur capitula et signa en 1842 le fameux traité de Nankin, qui concéda Hong-Kong au Royaume-Uni et ouvrit l’économie chinoise aux puissances étrangères. Le commerce de l’opium, toujours illégal mais toléré, se développa, et doubla même en l’espace de 25 ans.
Les produits étrangers (cotonnades et fils) se déversèrent sur le marché chinois, déstabilisant l’économie et créant chômage et misère. Le prestige de la dynastie Qing était alors au plus bas, et une centaine de soulèvements populaires surgirent, dont la révolte des Taiping. Cette guerre civile totale est généralement considérée comme l’un des conflits les plus meurtriers de toute l’Histoire, ayant entraîné la mort de 20 à 30 millions de Chinois avant que l’empereur ne mate la révolte en 1864.
Reprise de Nankin aux Taiping par les troupes de l’empereur en 1864, ayant fait 100 000 morts
Les puissances européennes, à l’exception de l’Angleterre, connaissaient toujours une balance commerciale largement déficitaire. Elles désiraient donc étendre leur commerce vers le Nord et vers l’intérieur de la Chine.
Elles estimaient que seule la guerre pouvait amener l’Empire chinois à changer de position. Dès lors, elles attendirent l’événement qui pourrait amener le conflit. Ce dernier arriva en 1856, et la seconde guerre de l’opium commença, dans le but d’affaiblir la Chine et de la forcer à s’ouvrir pleinement aux puissances étrangères.
Cousin-Montauban dirigeant les forces françaises durant l’expédition de 1860
Prise de Pékin par les troupes britanniques durant la seconde guerre de l’opium en 1860
La bataille de Palikao, en 1860, lors de la deuxième guerre de l’opium en Chine.
De nouveau écrasée, la Chine finit par signer le 18 octobre 1860 la convention de Pékin. Ce traité inégal, ainsi que les suivants, établirent des indemnisations et des cessions de territoires : Hong-Kong et ses environs pour l’Angleterre, l’Annam en Indochine pour la France, la Mandchourie extérieure (création de Vladivostok) pour la Russie et l’indépendance de la Corée.
La Chine fut considérablement affaiblie par les deux guerres qui venaient de la ravager. L’impératrice Cixi décida alors d’industrialiser le pays et de l’ouvrir sur le monde extérieur.
Jusque là, les Chinois qui quittaient leur pays étaient considérés comme des hors-la-loi par la dynastie Qing, car ils violaient un édit impérial qui prohibait l’immigration. En 1868 fut signé le traité sino-américain de Burlingame. Il permit, entre autres, à des milliers de manœuvres chinois de travailler aux États-Unis notamment sur les chantiers des chemins de fer dans l’Ouest américain (plusieurs dizaines de milliers de Chinois y participèrent).
Ce traité fut cependant dénoncé par la loi d’exclusion des Chinois de 1882, votée par les Démocrates, qui suspendit l’immigration de ressortissants chinois. Ce texte constitue la première loi américaine limitant l’immigration ; elle fut étendue quelques années après aux Japonais.
Sous la contrainte, le gouvernement chinois accepta de légaliser le commerce de l’opium, comme réclamé dans le traité de Tien-Tsin de 1858. Dès lors, les pays vainqueurs purent reprendre leurs affaires.
On estime que, vers 1880, 5 à 20 % de la population chinoise consommait de l’opium (occasionnels ou réguliers), ce qui handicapa encore plus le pays.
Des fumeurs d’opium en Chine en 1858
En 1880, l’opium assurait 14 % du budget de l’énorme empire britannique des Indes.
En Angleterre, on justifie souvent ces guerres en prétendant avoir permis, certes par la force, à un empire xénophobe et replié sur lui-même de s’ouvrir sur le reste du monde. Mais selon l’histoire officielle chinoise contemporaine, la guerre de l’opium fut le « péché originel » de l’impérialisme occidental en Asie, qui aurait plongé la Chine dans un siècle d’humiliations, de conquêtes et d’exploitation.
En revanche, face à ces positions idéologiques sans nuances, certains historiens tels que J. Lovell déconstruisent des clichés et montrent que chaque camp était mû, plus que par des considérations stratégiques et commerciales, par des stéréotypes racistes tenaces.
En voici quelques exemples dans la presse de l’époque :
« Morts aux étrangers ! », Le Petit Parisien
15 juillet 1900
Les massacres en Chine, Le Petit Parisien
19 décembre, 1891
Cliquez pour agrandir le texte
III. La guerre sino-japonaise de 1894-1895
La première guerre sino-japonaise (1er août 1894 – 17 avril 1895) opposa la Chine à l’Empire du Japon, à l’origine pour le contrôle de la Corée. Après plus de six mois de succès continus des forces navales et terrestres japonaises, ajoutés à la perte du port de Weihai, les Qing demandent la paix en février 1895.
Gravure représentant la bataille navale de la mer Jaune en Corée
17 septembre 1894
Victoire navale japonaise lors de la bataille navale au large de l’île de Haiyang, en mer Jaune de Corée
17 septembre 1894
Voir d’autres gravures ici.
Prise du château de Liuren
27 octobre 1894
Le Japon se retire (provisoirement) de la Corée, qui devient pleinement indépendante de la Chine, contre le versement d’importantes indemnités. Cependant, il colonise l’île de Taïwan, placé sous sa domination jusqu’en 1945.
La guerre trahit l’échec du mouvement d’auto-renforcement visant à moderniser l’armée chinoise et à repousser les menaces pesant sur sa souveraineté, surtout comparé au succès du Japon après la restauration de Meiji.
Pour la première fois, la domination régionale de l’Asie orientale passa de la Chine au Japon. Le prestige de la dynastie Qing, tout comme la tradition classique en Chine, subirent un nouveau revers considérable. La perte humiliante de la Corée comme État vassal suscita également une importante vague de protestation.
La victoire du « petit » Japon sur la « grande » Chine »
Dessin satirique dans la revue Punch, 29 septembre 1894
« Pâques dans la basse-cour du vieux monde – un nouveau poulet a éclos »
Joseph Ferdinand Keppler, Puck , 17 avril 1895
Le dessinateur montre un groupe de « coqs de combat » étiquetés « Russie, Allemagne, France, Autriche, Italie, [et] Angleterre » autour d’un poussin étiqueté « Japon » provenant d’un œuf nouvellement éclos étiqueté « Guerre entre la Chine et le Japon » ; le poussin chante et se tient sur le drapeau chinois.
« En Chine – Le gâteau des Rois et… des Empereurs »
Henri Meyer, Le Petit Journal, 16 janvier 1698
Le dessinateur pointe les puissances occidentales dépeçant la Chine. Guillaume II dispute un morceau à la Reine Victoria, son couteau planté dans la galette évoquant les intentions belliqueuses de l’Allemagne. Nicolas II de Russie semble s’intéresser à l’une des parts de la galette. La Marianne française, qui ne participe pas activement au partage, se tient aux côtés de Nicolas II, ce qui évoque l’alliance Franco-Russe de l’époque (soulignée par le fait que ce sont les deux seuls personnages non caricaturés). L’empereur Meiji du Japon réfléchit à quelle part prendre. Le mandarin lève les bras au ciel pour s’opposer au partage, mais semble impuissant.
IV. La révolte des Boxers
La Guerre des Boxers (ou Boxeurs) fut une révolte fomentée par les Poings de la justice et de la concorde, société secrète dont le symbole était un poing fermé, d’où le surnom de « boxeurs » donné à ses membres en Occident, qui se déroula en Chine entre 1899 et 1901.
Ce mouvement, initialement opposé à la fois aux réformes, aux colons étrangers et au pouvoir féodal de la dynastie mandchoue des Qing, fut utilisé par l’impératrice douairière Cixi contre les seuls colons, conduisant à partir du 20 juin 1900 au siège des légations étrangères présentes à Pékin, l’épisode des « 55 jours de Pékin ».
Les Boxers chinois, Le Petit Journal
17 juin 1900
Les légations européennes assiégées par les rebelles chinois
Le Petit journal, 22 juillet 1900
Les huit nations alliées contre la Chine (Autriche-Hongrie, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Royaume-Uni et États-Unis) marchèrent alors sur Pékin, où, après de durs combats, ils libérèrent les légations.
Troupes de l’Alliance des huit nations de 1900 en Chine (au fond : Indien et Britannique ; 2e rang : Américain, Indien, 3 non identifiés, Italien ; 1er rang : Russe ou Australien, Allemand, Français, Austro-hongrois, Japonnais). Sources ici et là.
Les troupes russes, françaises et japonaises attaquant les forts de Taku tenus par les Boxers
La Révolte des Boxers, par Andrew Howat
Arrivée des Alliés an vue de Pékin
Au cours de l’expédition de secours à Pékin, des volontaires américains ont été appelés pour tenter la première ascension périlleuse du mur. Le trompettiste Calvin P. Titus de la compagnie E s’est immédiatement avancé en disant : « Je vais essayer, monsieur ! » En utilisant des trous dentelés dans le mur de pierre, il réussit à atteindre le sommet et fut suivi par le reste de sa compagnie. (source)
Une attaque sur le château de Pékin pendant la révolte des Boxers.
Attaque de Pékin par les troupes des huit nations
Affrontements dans les rues de Pékin
15 août 1900
Armées étrangères dans la cité interdite de Pékin pendant la rébellion des Boxers
28 novembre 1900
Après la libération des légations, les militaires et les colons, choqués par la présence de corps mutilés ou empalés, de têtes placées en pyramide, et par les innombrables cadavres de Chinois chrétiens jetés dans les puits et les fossés, massacrèrent les personnes accusées d’être Boxers par milliers, et pillèrent plusieurs palais.
Le comte allemand Alfred von Waldersee prit la direction des opérations à la mi-octobre, et organisa plusieurs opérations de « nettoyage » dans la région au cours des mois suivants.
D’octobre 1900 au printemps 1901, les troupes allemandes montèrent plusieurs dizaines d’expéditions punitives dans l’arrière-pays dont la violence fut unique par son ampleur. Assassinats, viols, pillages, destructions de biens frappèrent sans discrimination de statut, de sexe ou d’âge. Cette terreur commanditée par l’empereur Guillaume II lui-même avait pour but ouvertement revendiqué « d’imposer le respect aux Chinois » et de « prévenir toute autre révolte ».
Exécution de Boxers.
Exécution de Boxers. Voir également ici (attention, images difficiles)
La presse française montrant une exécution capitale en Chine
20 janvier 1901
Le 1er février 1901, les autorités chinoises acceptèrent de dissoudre la Société des Boxers. Afin d’apaiser les puissances étrangères, l’impératrice Cixi donna l’ordre aux troupes impériales de participer à la répression des Boxers qu’elle avait soutenus jusque-là.
Exécution de Boxers après une rébellion, pour apaiser les puissances étrangères
L’Alliance proposa un nouveau protocole de paix humiliant, signé à Pékin le 7 septembre 1901.
Au total, près de 30 000 Chinois chrétiens furent assassinés, ainsi que plus de 300 missionnaires. Parmi les Européens, la révolte des Boxers coûta la vie à 64 militaires et 16 civils. Des milliers de Boxers furent décapités.
L’Empire chinois sortit du conflit sino-japonais à genoux, humilié et mis de facto sous tutelle étrangère (les postes étaient par exemple placées sous le contrôle de fonctionnaires français, les douanes sous celui des Britanniques).
Cette défaite contribuera à renforcer le sentiment pro-républicain au sein de la population. La perte de prestige de l’empereur après la Révolte des Boxers amplifia ce sentiment, qui aboutit dix ans plus tard à la chute de la dynastie Qing et à la proclamation de la République de Chine.
Mais, comme nous allons le voir, les humiliations allaient encore continuer durant 40 ans…
Commentaire recommandé
Donc les anglais doivent en grande partie leur énorme expansion du XIXème siècle au trafic de drogues. Çà, l’aventure coloniale et l’esclavage sont à l’origine du capitalisme. J’ai lu quelque part qu’à la fin du XVIII, début XIXème siècle, la richesse des chinois par habitant était plus élevée que celle des européens. La guerre de l’Opium les a conduit à deux siècle de pauvreté dont ils sortent à peine.
49 réactions et commentaires
Donc les anglais doivent en grande partie leur énorme expansion du XIXème siècle au trafic de drogues. Çà, l’aventure coloniale et l’esclavage sont à l’origine du capitalisme. J’ai lu quelque part qu’à la fin du XVIII, début XIXème siècle, la richesse des chinois par habitant était plus élevée que celle des européens. La guerre de l’Opium les a conduit à deux siècle de pauvreté dont ils sortent à peine.
+57
AlerterEt les Chinois, qui ont une très bonne mémoire et se souviennent de ces 2 siècles de massacres et d’humiliations, sont en train de prendre habilement une revanche éclatante sur l’Occident et ses affidés, sans leur faire verser de larmes et de sang !
+32
AlerterVous semblez mettre sur le même pied plusieurs éléments qui me semblent assez étrangers les uns aux autres, ce qui apporte plus de confusion que d’éclairage : « l’aventure coloniale » (dont résulte tout même la formation de peuples et de nations d’importance aujourd’hui) procède du capitalisme déjà existant à la fin du Moyen Age, plutôt qu’elle ne le crée. L’esclavage quant à lui est un cas particulier et ne concerne que l’économie coloniale, qu’on ne peut vraiment qualifier de capitaliste et qui est plutôt en position périphérique par rapport à l’économie européenne (bien qu’elle rapporte énormément aux riches négociants des ports d’Europe). Enfin, et bizarrement l’article n’en parle pas, ce qui fonde avant tout la puissance britannique au XIXème siècle, c’est son avance industrielle qui lui permet donne la puissance d’envisager la conquête de marchés extérieur à une échelle mondiale (les historiens sont encore divisés sur l’importance du rôle du commerce britannique mondial dans le déclenchement de sa révolution industrielle).
Je ne sais pas quelles leçon de morale on peut tirer des malheurs de la Chine à cette époque, si ce n’est qu’une société affaiblie par des structures archaïques et qui ne s’adapte pas assez bien devient vite la proie de ses concurrents plus puissants.
+8
AlerterLa richesse de l’Angleterre au XIX siècle repose principalement sur le charbon (ainsi que l’importation du coton d’Inde et de l’invention de la machine à vapeur et de l’industrialisation des métiers à tisser, mû par le charbon, justement) qui se trouvait dans son sous-sol, dont les mines étaient proche des voies navigables permettant son transport. L’Angleterre étant une île (si si), il était alors d’autant plus aisé pour le pays d’avoir une révolution industrielle précoce aux quatre coins du pays; quand des pays comme la France, l’Allemagne ou les USA ont dû mettre en place des infrastructures lourdes (type chemin de fer) pour transporter la précieuse ressource.
+4
Alerter« afin de mieux comprendre ce grand et complexe pays qu’est la Chine »
Surtout afin de mieux comprendre l’impérialisme anglo-saxon (et français) qui a apporté la ruine dans de nombreux pays. Semer le chaos, détruire un Etat est le crime favori de cet impérialisme européen à base de racisme. Et bien sûr en même temps l’enrichissement sans vergogne de la classe de capitalistes qui a pillé ses pays. A quand des procès pour crimes contre l’humanité?
Remarque en passanr: du temps de l’Algérie « française », le séparatisme était de rigueur.
+48
AlerterCe sont les musulmans qui ont refusés la primauté de la loi civile sur la loi islamique , les juifs ont acceptés de se plier aux lois de la république , ils étaient donc des citoyens français de plein droit contrairement aux musulmans.
+13
AlerterN’importe quoi !!
Napoléon III voulait la nationalité française pour tous! Les députés républicains d’Alger ne voulaient pas en entendre parler !
Du coup Crémieux commença à travailler sur le décret Crémieux qui passa après la chute de Napoléon III. Le decret Crémieux donnait la nationalité française à tous les juifs du Maghreb. Napoléon III y voyait un premier pas pour la nationalité pour tous les algériens.
En 1936, Blum voulait donner la nationalité française à tous les algériens, rebelote les députés de goche d’Algérie refusèrent !!
Les intellectuels algériens comme Ferhat Abbas se battaient pour l’égalité des droits : refusé !! Lui le francophile fini comme tout le monde au FLN.
Le gouvernent français fit une assemblée croupion pour les arabes en 1946 après Sétif. Les nationalistes de Messali Hadj, le MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) gagna les élections donc tout fut suspendu…
Il n’y a pas de question religieuse en Algérie jusqu’au jour ou la France a refusé de former les instituteurs (dans les années 1970) et au retour des instituteurs algériens formés en Arabie Saoudite !!!!
+36
AlerterL’histoire est infiniment plus complexe que vos logorrhées simplistes, il vous faudrait de temps en temps ouvrir un livre.
+4
Alertertres interessant.Merci. La premiere partie de l’article interroge sur les gains pour les peuples « colonisateurs ». Qu’est ce que le paysan ou le mineur francais de 1860 avait a gagner dans une intervention militaire en chine? Est ce que les paysans irlandais qui ont crevé la dalle en 1845-1849 ont gagné quelque chose grace a la victoire britannique pendant la premiere guerre de l’opium?
Marrant les consequences enormes de la division internationale du travail et du commerce mondialisé.
+27
AlerterCe qui m’interesserait serait de savoir si l’économie britanique a gagné ou si comme d’habitude cela a contribué à des fortunes privés tandis que les peuples payaient en impôts les moyens militaires.
Mon Sentiment est que les peuples occidentaux n’ont rien gagné á la colonisation, mais uniquement des affairistes qui ont ensuite dilapidé les fonds dans des bien de luxe.
+25
AlerterJe vous recommande capital et idéologie de Piketty, ou le colonialisme est abordé.
En résumé (t de mémoire) cela utilisait l’armée à auteur de 2% du PIB , donc payé par les taxes, donc l’ensemble du peuple.
Pour rapporter 6-7% de PIB majoritairement d’intérêt privé, la seule répartition allant au peuple concernait les colons locaux et les transporteurs, mais très peu le peuple de métropole.
+9
AlerterAbsolument Calal et pour prolonger ce que vous dites, j’aimerais ajouter qu’il manque quelque chose à ce texte : quel était le circuit de l’argent? Peut être qu’il en sera question plus tard mais en attendant il faut dire que la banque HSBC, fondée en 1865 à HongKong et Shangaï par l’écossais Thomas Sutherland, a été le pivot des commerces avec la Chine, y compris celui de l’opium.
https://en.wikipedia.org/wiki/HSBC
+15
AlerterUn vrai travail de fourmi pour retrouver toutes ces archives. Félicitations !
Je me permets de faire un lien avec le documentaire de France 2 https://www.youtube.com/watch?v=QIoi2dM6NQk
C’est quand même étrange que malgré tout ses crimes, les militaires français soient toujours autant appréciés du public. Et de tout temps.
+7
Alerter“Les militaires obéissent aux politiques.” C’est peut-être ça qui n’est pas très intelligent…
+10
AlerterNon!
C’est ce qui est fondamental.
Parce que les militaires ne sont déjà pas plus intelligents que les politiques, mais en plus ce sont des tueurs.
Tous les États civilisés ont toujours subordonné les militaires au pouvoir civil, avec raison.
Un État avec un pouvoir militaire au sommet n’est rien d’autre qu’un Gang.
+13
AlerterTous les Etats sont des gangs. Ils reignent sur un territoire, possède le monopole de la violence, maîtrise le commerce. En fait, un gang qui réussit suffisamment longtemps devient un état… Pour être plus formel, un état est un groupe de personne qui établisse une domination économique et militaire incontestée sur un territoire donné, pendant une période donnée.
+10
AlerterOui, j’ai un autre truc intelligent à dire : un militaire qui n’est pas politisé est un assassin en puissance !
+2
AlerterCertains voient déjà dans ces évènements l’équivalent d’une première mondialisation, sous égide britannique. Qui s’est terminée en 14, quand l’Allemagne, alors qu’il lui aurait simplement suffit d’attendre quelques années de plus pour contrôler économiquement son continent, a décidé de conquérir sa « place au soleil » par les armes. Il est vrai que les similitudes sont frappantes : Commerce international, libre-échange plus ou moins imposé, interdépendance des économies, spécialisation délétère au nom du principe de Ricardo. Finalement, la « mondialisation » ne correspond nullement à un sens de l’Histoire qu’il serait impossible de remonter, mais connait ses phases d’expansion et de repli en fonction de la politique des hommes …
+11
AlerterA lire au sujet des guerres de l’opium et la responsabilité de la France l’excellent ouvrage de Bernard BRISAY :
« Le sac du palais d’été » Éditions du rocher.
+6
AlerterSur ce « sac » merveilleuse lettre de victor Hugo au capitaine Butler. Extrait : »…Grand exploit, bonne aubaine. L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l’autre a empli ses coffres ; et l’on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l’histoire des deux bandits.
Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voila ce que la civilisation a fait à la barbarie… »
https://www.monde-diplomatique.fr/2004/10/HUGO/11563
+25
AlerterMerci de nous mettre en mémoire cette histoire jamais enseignée en ces termes ni en France métropolitaine ni dans ses nombreuses colonies. Pis encore, ni nos enfants voire nos petits-enfants risquent de l’apprendre sur les bancs de l’école.
+16
AlerterHélas.. Et qui a attendu parler de l’enclave française de Kang-Tchéou-Wan.. Territoire de 1300m2 proche du Vietnam dont le centre administratif était Fort-Bayard. L’occupation en 1899 se transforma en bail de 99 ans pour contrebalancer influence de Hong-Kong et surtout de Macao. Territoire mal placé, il est rétrocédé à la RPC en 1943 (sage solution). Aujourd’hui Zhanjiang a conservé quelques souvenirs de cette présence française..
+12
Alerter@Jean-Pierre Kayemba D’accord avec vous. Et après on veut que les gamins et les gamines s’intéressent à l’école, et à l’actualité politique, quand la moitié (minimum) de ce qui est important pour comprendre l’état du monde ne leur est pas enseigné.
J’ai des souvenirs de cours d’histoire sur la guerre froide, incompréhensibles parce qu’il manquait la moitié du contexte. Trop politique peut-être ? Ou on ne donne pas assez de temps pour expliquer correctement les choses ?
+7
AlerterEntièrement d’accord. Ce qui est enseigné à l’école est vraiment pauvre, et depuis très longtemps.
+5
AlerterEn 1414 c’est-à-dire 50 ans avant les Européens, l’amiral chinois Zeng he arrive sur les côtes de l’Afrique orientale (Kenya). Il voulait faire du commerce . La Chine n’a pas colonisé l’Afrique, elle aurait pu le faire : à impérialiste, impérialiste et demie.
+7
AlerterSur ce sujet, un excellent livre de Gavin Menzies « 1421 l’année ou la Chine a découvert l’Amérique ».. Ça fait réfléchir..
+4
AlerterExcellent roman, en aucun cas un livre d’histoire. Menzies spécule beaucoup et ses explications concernant les fameuses cartes obtenues par les européens avant de partir n’ont pas été soutenu par des historiens.
+2
AlerterVous avez raison de préciser que ce livre traite les zones ombragées de l’histoire tout comme ces monuments construits avec des blocs cyclopéens ou ces vases égyptiens qui furent réalisés avec quoi et comment, c’est exactement les question que je me posais lorsque je visitais le sarcophage de Ramses 3 au Louvre : comment ont-ils fait ?
+5
AlerterMerci pour toutes ces illustrations et photos d’époque . La seule qui apparaissait dans mes cours d’histoire des années 80 était celle du partage du gâteau chinois entre les différents impérialismes.
+5
AlerterEnfant, vous n’aviez pas lu le Lotus Bleu?
+2
AlerterBien sûr, mais le Lotus Bleu , c’est plutôt début des années 30 avec le mandchoukouo et la mainmise japonaise et les concessions internationales dans certaines villes chinoises.
Il y aussi la canonnière du Yang Tse avec Steeve McQueen pour la version cinéma pendant la période des années 20 . Vu étant gosse où l’on se demande une partie du film, « Mais c’est qui les méchants ? »
« Tiens y avait des blancs à cette période en Chine ? »
Comme j’ai été stupéfait de voir apparaître des lanciers français dans « Sierra Torride » :o) avec Clint Eastwood la 1ère fois où je l’ai vu.
+2
AlerterTrès intéressant. [modéré] Passé, présent et futur, la règle de ne pas tuer autrui et de ne pas faire à autrui ce que nous ne voudrions pas qu’autrui nous fasse a toujours été valable. Seuls les assassins et les génocideurs s’en affranchissent. Actuellement aussi.
+21
AlerterLes guerres de l’opium, voilà bien un sujet tabou dans les médias et pourtant !!
Le texte du NOBS démontrent bien la désinformation des médias ou l’ignorance des journalistes . Quand on pense que ce torchon est un grand « prêt à penser » de notre époque !!
Plusieurs fait à rappeler, les chinois parlent d’au moins 60 millions de morts dus aux guerres et aux conséquences des guerres de l’opium.
60 millions de morts !!!!! Et vous avez lu l’article presque révisionniste du très progressiste NOBS !
Ce conflit est toujours présent : sachez que si vous ne le connaissez pas, les chinois eux l’apprennent à l’école !!
Par ailleurs, l’héritage du colonialisme et de ses crimes est toujours présent : exemple la HSBC, Hong Kong & Shanghai Banking Corporation a été créé a cette époque pour l’argent des dealers.
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AlerterPassionnant en vérité. Donc la Chine n’a jamais eu de vocation impérialiste. Ah bon?! Je suis un fan de René Grousset qui a abondamment écrit sur cette région du monde. Passionnant aussi quoique parfois aussi aride que le Gobi. Il en ressort que l’histoire de la fabrication de la Chine est une longue suite de guerres terribles qui in fine ont permis la domination des Hans. Si si. La Chine comme les autres avait une vocation impérialiste. Qu’elle a b’abord exercé sur le territoire de la Chine qui n’était pas encore la Chine. Puis sur la Corée la Mandchourie le Tibet puis le Laos qui n’est plus qu’un état vassal. Soyons un peu objectif que diable.
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AlerterRené Grousset n’est pas une référence idéologique 🙂
Quand à la vocation impérialiste, quand on s’appelle « Centre du Monde » et qu’on n’a besoin de personne, c’est perte de temps que d’essayer de civiliser les Barbares autour… 😀
Une constante de l’Histoire Chinoise.
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Alerter« La Chine comme les autres avait une vocation impérialiste. »
La Chine en ce temps-là n’avait-elle pas un empereur à sa tête?
« Qu’elle a b’abord exercé sur le territoire de la Chine qui n’était pas encore la Chine. »
Si ce n’était pas la Chine, c’était quoi? C’est un peu comme la France qui n’était pas encore la France: Bretagne, Occitanie, Aquitaine, Bourgogne, Corse, Alsace-Lorraine…
« Puis sur la Corée la Mandchourie le Tibet »
Et ? il manque une étape dans votre énumération : le Japon qui lui était réellement impérialiste et l’affirmait haut et fort.
» puis le Laos qui n’est plus qu’un état vassal. »
Comme la France vis-à-vis des USA.
Au fait, la Chine, combien de bases militaires à l’étranger ? Combien de porte-avions au large de la Bretagne et de State-Island ? Combien de pays agressés militairement jusqu’à leur destruction ?
« Soyons un peu objectif que diable. » N’est-ce pas ? Pour être objectif sur le Tibet encore faudrait-il y aller, y voir les réalisations, l’amélioration du niveau de vie, discuter avec les habitants. En somme faire ses propres expériences au lieu de relayer la propagande américaine. Parce l’objectivité de cette dernière j’ai comme un doute.
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AlerterDe nos jours les deux façons de détruire un pays sont la guerre et la dette. Hors, peut être que l’empire du milieu préfère plus subtilement la seconde solution par un marché mondialisé en créant des dettes à son avantage..
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Alerter« »La Chine en ce temps-là n’avait-elle pas un empereur à sa tête? » »
———
Le terme « Empereur » est une traduction impropre du l’expression chinoise « Auguste Souverain »
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AlerterRené Grousset, Histoire de la Chine, 1942.
Très moderne comme référence.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Grousset
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AlerterUn excellent documentaire récemment diffusé sur Arte et disponible sur Youtube https://www.youtube.com/watch?v=RJgPj3FXP84 rappelle cette histoire en images.
Par ailleurs dans une encyclopédie Larousse en 17 volumes du début du XXème siècle l’article « Chine » flétrit l’empire britannique pour ce commerce addictif mais ajoute que la France aurait un rôle positif à jouer en « substituant à cette drogue ses vins toniques et généreux »….
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AlerterOuah, impressionnant cette intro de l’immonde, vraiment à gerber.
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AlerterUne petite typo à signaler :
« En Chine – Le gâteau des Rois et… des Empereurs » Henri Meyer, Le Petit Journal,
16 janvier 1698 => 1898
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AlerterUne critique des traitements journalistiques occidentaux sur la Chine:
https://www.legrandsoir.info/pourquoi-detestons-nous-la-chine.html
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AlerterCe qui est impressionnant dans toutes ces gravures, c’est de voir à quel point les villes chinoises étaient bien fortifiées – mention spéciale à l’attaque de Pékin par les troupes des Huit nations. C’est plutôt étonnant vu que l’empire chinois était plutôt stable depuis le XVIIème siècle et n’avait pas vraiment d’ennemis à sa taille. Redoutaient-ils des brigands ? Des paysans en colère ?
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AlerterLes empereurs chinois ont toujours eu très peur de leurs propres populations. C’est une des constantes de l’histoire de l’empire.
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Alerter« …dont les effets et le souvenir pèsent toujours fortement sur le cours de l’histoire chinoise. »
En effet, et permettez-moi cette parenthèse :
Les manifestations à Hong Kong ont été présentées ici comme « pro démocratie ». La réalité est plus complexe et vient aussi de ce passé.
La récente loi sur la sécurité y a mis un coup d’arrêt en rappelant que le principe « un pays, deux systèmes » signifie aussi un pays, avec un drapeau et un hymne national.
Or ces manifestations avaient appelé Trump au secours sur des pancartes, et arboré le drapeau du Commonwealth jusque dans le parlement de Hong Kong, rappelant aux chinois continentaux en particulier le sombre souvenir des guerres de l’opium.
S’y ajoute un vieux mépris entre les hong kongais « évolués » et les « paysans » du continent, situation aujourd’hui caduque puisque les salaires du continent surpassent ceux de Hong Kong d’une part, d’autre part parce que Hong Kong dépend complètement du continent.
Et cette dépendance s’est accrue avec les dernières mesures de Trump contre le statut privilégié de Hong Kong d’un côté, et de l’autre avec la dernière visite de Xin Jinping à Shenzhen, futur centre névralgique d’une zone technologique et commerciale englobant Hong Kong et Macao.
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Alertermerci pour ce rappel et illustrations . Dommage qu’il y ai une erreur d’analyse importante qui n’est pas innocente par
les temps qui courent =
« En revanche, face à ces positions idéologiques sans nuances, certains historiens tels que J. Lovell déconstruisent des clichés et montrent que chaque camp était mû, plus que par des considérations stratégiques et commerciales, par des stéréotypes racistes tenaces. »
un = il n’y a pas à dissocier l’un de l’autre, le racisme servant les intérêts économiques et politiques, même s’il peut y avoir décalage entre l’un et l’autre, le racisme perdurant plus longtemps que les enjeux géostratégiques
deux= mister Lovell construit ainsi ses propres clichés!
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AlerterCe que l’on ne sait pas c’est que le mythe national chinois c’est bâti sur ce drame que vécurent les chinois quand j’ai visité le palais d’été la guide nous a bien fait comprendre le crime que nos nations avaient provoqué à cet endroit et que pour eux il était vivace et que le pardon n’était pas d’actualité, qui a mon avis a servit à détourner l’attention des crimes encore plus important du régime chinois sous la direction de Mao, et renforcer la cohésion du peuple contre l’ennemi extérieur plutôt qu’intérieur (les américains leur donnant plutôt raison et de quoi alimenter ce fait actuellement).
Elle me citait les pays qui pour eux appartenaient à la Chine cela allait jusqu’à Singapour et que pour eux il était clair qu’un jour ils seraient réintégré, alors je crois que l’on a réveillé le dragon et que nous avons fait de même avec son appétit et son courroux. Qui sème le vent récolte la tempête.
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AlerterEt au coeur de la scandaleuse mécanique, la banque HSBC, toujours dans les pire coups fourrés…
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