Les Crises Les Crises
12.décembre.202412.12.2024 // Les Crises

La crise démographique de l’Ukraine menace sa viabilité future en tant qu’État libre

Merci 28
Je commente
J'envoie

La guerre fait des ravages, les hommes se battent ou s’enfuient, et il en reste bien peu pour continuer à travailler.

Source : Responsible Statecraft, Anthony J. Tokarz
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Plus la crise démographique de l’Ukraine s’aggrave en raison de la guerre qui l’oppose à la Russie, plus sa viabilité à long terme en tant qu’État vacille.

Ce sentiment est largement partagé par les expatriés ukrainiens en Europe, selon plusieurs d’entre eux qui m’ont parlé lors de mes trois visites en Pologne ces dernières années. La plupart d’entre eux avaient débuté la guerre animés d’un zèle patriotique, beaucoup croyaient en la possibilité d’une victoire totale de l’Ukraine.

À l’été 2024, presque tous avaient revu leurs attentes à la baisse, car ils craignaient que les États-Unis et leurs alliés aient troqué l’espoir d’une victoire totale de l’Ukraine contre l’objectif plus pratique d’affaiblir la Russie. Les plus cyniques pensent que les États-Unis ont adopté une mentalité qui rappelle la bataille de Bến Tre, pendant la guerre du Viêtnam, lorsqu’un commandant américain a déclaré sous forme de boutade qu’il « était devenu impératif de détruire la ville afin de la sauver. »

Mes précédentes visites témoignaient d’une plus grande agitation, car de nombreux réfugiés et experts politiques craignaient que la Russie ne continue à progresser en Ukraine. En 2023, la progression de la Russie s’est arrêtée et s’est transformée en une brutale guerre de tranchées, ce qui explique que le climat a changé et l’espoir largement répandu aujourd’hui est que l’Ukraine conservera ses territoires et commencera peut-être à reconquérir progressivement les territoires occupés par la Russie.

Aujourd’hui, la plupart des Polonais et des Ukrainiens sont convaincus que l’Ukraine parviendra à contenir l’avancée russe, même s’ils craignent que la réélection de Donald Trump n’entraîne une diminution du soutien et peut-être même des pressions pour négocier un accord de paix qui se traduirait par la cession des territoires occupés par la Russie.

Dans le cas de l’Ukraine, concernant la démographie, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon un rapport de l’Institut ukrainien pour l’avenir, la population totale est tombée en 2023 à 29 millions de personnes, elle était de 48,5 millions de personnes en 2001.

Aujourd’hui, le chiffre exact reste difficile à établir, en raison des difficultés rencontrées par l’État pour mener des enquêtes dans l’ensemble du pays et du fait que plusieurs pays de l’est de l’UE ont ouvert leurs points de contrôle frontaliers aux Ukrainiens qui se déplacent. Le chiffre officiel le plus récent est tiré d’un rapport des Nations unies datant d’octobre, lequel estime la population à un chiffre optimiste de 35 millions d’habitants.

En outre, la pyramide démographique du pays s’est inversée en raison du vieillissement, du faible taux de natalité et de l’émigration, de sorte qu’il y a environ 9,5 millions de personnes salariées dont les impôts permettent de subvenir aux besoins de 23 millions de retraités, d’enfants et de chômeurs. Cependant, dans de nombreux cas, on ne sait pas si les bénéficiaires des allocations gouvernementales sont des résidents actuels de l’Ukraine ou s’ils perçoivent leurs prestations à l’étranger. En outre, l’Ukraine dépend non seulement des recettes fiscales, mais aussi de l’aide budgétaire de ses alliés pour payer les salaires des employés du secteur public.

Selon l’USAID, depuis 2022, le gouvernement américain a fourni 26,8 milliards de dollars en soutien budgétaire direct au gouvernement ukrainien, en plus de milliards de dollars supplémentaires en assistance militaire et en transferts d’armes en nature. Un communiqué de presse du département d’État américain datant de 2023 souligne que l’aide américaine a permis de financer le paiement des salaires à des employés du secteur public ukrainien, à des fonctionnaires et également des retraites. Sans le soutien des États-Unis et de leurs alliés européens, l’Ukraine aurait non seulement du mal à équiper ses troupes, mais aussi à maintenir les services publics de base.

Ainsi, l’Ukraine, qui vient de conclure un accord de restructuration de sa dette internationale, n’a pas les moyens d’attirer des recrues militaires avec des salaires compétitifs. Elle s’est donc tournée vers la conscription pour consolider ses forces, ce qui renforce son armée mais affaiblit son économie. Selon un rapport du Financial Times datant de mars 2024, sur les 11,1 millions d’hommes ukrainiens âgés de 25 à 60 ans, 7,4 millions étaient soit déjà mobilisés, soit indisponibles pour des raisons liées à une invalidité ou à l’emploi dans des secteurs critiques.

Par ailleurs, 900 000 hommes en âge de servir dans l’armée ne sont enregistrés dans aucun système gouvernemental et ne peuvent donc pas être enrôlés. Sur les 3,4 millions d’hommes en âge de faire partie de la population active, 600 000 sont considérés comme des travailleurs essentiels et ne sont donc pas susceptibles d’être appelés. La cohorte restante de conscrits potentiels ne compte donc que 2,8 millions d’hommes, soit à peu près le nombre de ceux qui ont fui ou qui sont handicapés.

L’Ukraine est donc confrontée à un arbitrage 1 pour 1 entre la conscription des hommes dans les forces armées et leur maintien sur le marché du travail, où ils peuvent soutenir le gouvernement en payant des impôts et en maintenant l’économie à flot. Quelques responsables ukrainiens qui m’ont parlé de manière confidentielle ont insisté sur le fait que l’économie ukrainienne restait solide, tout en admettant qu’elle dépendait du financement de ses alliés.

La décision de recruter davantage d’hommes se répercutera sur plusieurs générations en raison de son impact sur le taux de fécondité. Si l’Ukraine enrôle des hommes plus âgés, elle risque de créer davantage de veuves et d’orphelins qui dépendront probablement de l’État pour survivre. Si elle enrôle des hommes plus jeunes, elle risque de dégrader davantage le taux de fécondité et d’empêcher un plus grand nombre d’Ukrainiens de naître.

Depuis que l’Ukraine a obtenu son indépendance de l’Union soviétique en 1991, l’émigration a réduit la population tandis que le taux de fécondité est tombé à 1,4 naissance par femme, selon BNE Intellinews. En 2023, l’Ukraine – en comptant les territoires occupés par la Russie – n’a compté que 187 000 naissances viables, soit le taux le plus bas depuis 300 ans.

En avril, le président Volodymyr Zelensky a tranché en décidant d’abaisser l’âge de la conscription de 27 à 25 ans. Mais ces mesures ont conduit de nombreux conscrits potentiels à prendre des mesures désespérées. Par exemple, le Wall Street Journal a rapporté en juillet qu’il y avait un nombre croissant de tentatives de traversée de la rivière Tysa, à la frontière avec la Roumanie, et par conséquent de fréquentes noyades.

Au cours des derniers mois, de nombreuses autres tentatives visant à stimuler le recrutement ont échoué, ce qui a eu pour effet d’intensifier les divisions politiques au sein de l’Ukraine.

En mai, Zelensky a annoncé que son gouvernement suspendrait les services consulaires pour les hommes en âge de servir dans l’armée qui vivaient à l’étranger . À l’époque, je vivais à Przemyśl, en Pologne, à seulement 10 kilomètres de la frontière ukrainienne. Mes interlocuteurs ukrainiens ont tous exprimé un mélange de suspicion, de colère et de crainte.

La corruption et l’intérêt personnel jouent également un rôle. De nombreux expatriés ont déploré les exemptions de conscription accordées aux fonctionnaires, comme l’a rapporté le journal polonais Do Rzeczy. Une pétition remise au bureau de Zelensky demande la conscription des agents des douanes, qui sont considérés comme particulièrement corrompus.

De plus, un rapport du centre anti-corruption de Kharkiv a révélé que de nombreux contrats financés par les États-Unis pour les travaux de fortifications de Kharkiv ont été attribués à des entreprises ayant une expérience discutable dans la construction de telles défenses et à des hommes d’affaires à la réputation douteuse.

Il est donc possible qu’une partie importante de cet argent ait disparu dans les poches des courtiers locaux et n’ait pas contribué à la sécurité de Kharkiv, centre industriel majeur et objectif clé de la campagne russe.

Comme me l’a dit Artem, un expatrié ukrainien travaillant comme chef cuisinier à Vienne : « Pourquoi confierais-je mon avenir à un Soviétique corrompu qui ne connaît rien à la guerre ? Je peux mieux subvenir à mes besoins, à ceux de ma petite amie et de nos enfants en vivant à l’étranger et en économisant. Peut-être qu’un jour nous pourrons rentrer, mais pas tant que des dirigeants corrompus continueront à tirer profit du désespoir de leurs concitoyens. »

En juillet, le Premier ministre polonais Donald Tusk a accueilli Zelensky à Varsovie, où les deux hommes ont annoncé un accord prévoyant le recrutement, l’entraînement et l’équipement d’Ukrainiens vivant en Pologne afin qu’ils retournent en Ukraine pour combattre.

Cependant, malgré l’enthousiasme initial, le ministre polonais de la Défense, Władysław Kosiniak-Kamysz, a fait remarquer dans une interview que le nombre de volontaires était tout simplement trop faible.

Le soutien revigoré des États-Unis pourrait se traduire par plus d’argent ou de meilleures armes pour l’armée ukrainienne, mais il ne pourra pas produire plus d’Ukrainiens pour les utiliser au combat. Alors que le gouvernement ukrainien redouble d’efforts pour reconstituer ses troupes quand le nombre d’hommes en âge de servir dans l’armée décroît, chaque soldat recruté pour le front signifie un travailleur de moins et potentiellement un père de moins.

Aujourd’hui, l’Ukraine a besoin de ces hommes pour remplir les rangs de ses forces armées. Demain, elle aura besoin de ces hommes pour rentrer chez eux, reconstruire leur vie, reconstruire leur famille et, à terme, reconstruire leur pays.

*

Anthony J. Tokarz est étudiant de troisième cycle à l’université de Columbia, où il étudie les liens entre la sécurité nationale et la finance.

Les opinions exprimées par les auteurs sur Responsible Statecraft ne reflètent pas nécessairement celles du Quincy Institute ou de ses associés.

Source : Responsible Statecraft, Anthony J. Tokarz, 14-11-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

RGT // 12.12.2024 à 11h13

La technique « Victoria Nulland » a atteint ses limites : La distribution de petits-pains peu coûteux afin de « stimuler » les excités de Maïdan (principalement des néo-n**is adeptes de Bandera)a dépassé le seuil de « rentabilité » de cet « investissement » et désormais les sommes qui pourraient être récupérées seront largement inférieures à ce qui était initialement prévu.

Les « élites » US ont donc décidé qu’elles avaient largement trop perdu de fric (en provenance des « gueux » qui rechignent à payer malgré la propagande et elles ont trouvé leur « champion » (l’infâme Trump) qui fera le sale boulot de se désengager et portera l’entière responsabilité du désastre.

Quant aux ukrainiens, ils se composent de deux camps : Les simples gueux destinés uniquement de servir de chair à canon et les « élites »composées de fonctionnaires corrompus, de politicards encore plus corrompus, tous supervisés par les oligarques qui récupèrent tout ce qu’ils peuvent en attendant la chute finale et leur fuite vers des horizons plus féeriques.

Pour rentrer dans es frais engagés, les USA mettent la pression sur leurs « alliés » occidentaux (avec des dirigeants aussi toxiques que leurs homologues ukrainiens) et au final ce sont les « gueux » €uropéens (qui n’ont rien demandé, comme toujours) qui au final payeront l’addition.

Comme toujours, les « élites » foutent le bordel par pure cupidité (chez eux mais surtout chez les autres) et ce sont TOUJOURS les populations manipulées qui se font massacrer et qui financent ce désastre.

Finalement rien ne change sur cette pauvre planète : Les « élites » mettent au pouvoir des pantins « convaincants » qui manipulent la population pour qu’elle se fasse massacrer dans leur propre intérêt en allant combattre un « ennemi » cruel et sanguinaire désigné en fonction de leurs profits espérés.

Tout le reste n’est que foutaises, et ce sont TOUJOURS les populations qui se font massacrer.

9 réactions et commentaires

  • RGT // 12.12.2024 à 11h13

    La technique « Victoria Nulland » a atteint ses limites : La distribution de petits-pains peu coûteux afin de « stimuler » les excités de Maïdan (principalement des néo-n**is adeptes de Bandera)a dépassé le seuil de « rentabilité » de cet « investissement » et désormais les sommes qui pourraient être récupérées seront largement inférieures à ce qui était initialement prévu.

    Les « élites » US ont donc décidé qu’elles avaient largement trop perdu de fric (en provenance des « gueux » qui rechignent à payer malgré la propagande et elles ont trouvé leur « champion » (l’infâme Trump) qui fera le sale boulot de se désengager et portera l’entière responsabilité du désastre.

    Quant aux ukrainiens, ils se composent de deux camps : Les simples gueux destinés uniquement de servir de chair à canon et les « élites »composées de fonctionnaires corrompus, de politicards encore plus corrompus, tous supervisés par les oligarques qui récupèrent tout ce qu’ils peuvent en attendant la chute finale et leur fuite vers des horizons plus féeriques.

    Pour rentrer dans es frais engagés, les USA mettent la pression sur leurs « alliés » occidentaux (avec des dirigeants aussi toxiques que leurs homologues ukrainiens) et au final ce sont les « gueux » €uropéens (qui n’ont rien demandé, comme toujours) qui au final payeront l’addition.

    Comme toujours, les « élites » foutent le bordel par pure cupidité (chez eux mais surtout chez les autres) et ce sont TOUJOURS les populations manipulées qui se font massacrer et qui financent ce désastre.

    Finalement rien ne change sur cette pauvre planète : Les « élites » mettent au pouvoir des pantins « convaincants » qui manipulent la population pour qu’elle se fasse massacrer dans leur propre intérêt en allant combattre un « ennemi » cruel et sanguinaire désigné en fonction de leurs profits espérés.

    Tout le reste n’est que foutaises, et ce sont TOUJOURS les populations qui se font massacrer.

  • Savonarole // 12.12.2024 à 14h15

    Ceux qui poussent la viande dans le hachoir sont les premiers résponsables du fait qu’il ne tourne pas à vide.
    Les Russes ont prévenu dès le début : « démilitariser , dénazifier » , si il y a plus personne pour porter une arme ou proclamer son amour de Bandera : il auront de facto leur garanties de sécurité par la paix d’un cimetière.
    Il semblerait même que certains alliés des USA inciteraient maintenant les Russes à ne surtout pas transiger … un exemple indiscutable leur permettrait sans doute ne pas ètre à leur tour jeté sous le bus (enfin plutôt dans le bus vers le front dans le cas présent).

  • BtBp // 12.12.2024 à 14h54

    « À l’été 2024, presque tous avaient revu leurs attentes à la baisse, car ils craignaient que les États-Unis et leurs alliés aient troqué l’espoir d’une victoire totale de l’Ukraine contre l’objectif plus pratique d’affaiblir la Russie. »

    A l’été 2022, un diplomate de l’ambassade de Pologne à Paris à qui je demandais son avis sur la guerre débutée six mois plus tôt me répondait que l’objectif principal de son point de vue était… d’affaiblir la Russie ! Manifestement, il n’avait pas grand chose à faire de l’Ukraine et des Ukrainiens.

  • Lt Briggs // 12.12.2024 à 18h16

    « Selon un rapport de l’Institut ukrainien pour l’avenir, la population totale est tombée en 2023 à 29 millions de personnes, elle était de 48,5 millions de personnes en 2001 (…) Depuis que l’Ukraine a obtenu son indépendance de l’Union soviétique en 1991, l’émigration a réduit la population tandis que le taux de fécondité est tombé à 1,4 naissance par femme »

    Un pays connaissant un tel déclin sur plusieurs décennies pouvait-il se permettre de se transformer en avant-garde de l’OTAN aux frontières directes de la Russie, bref de mener une politique étrangère agressive et très risquée, alors que dans le même temps la Russie enrayait l’effondrement des années 1990 puis retrouvait chaque jour un peu plus de sa puissance grâce à un prix du pétrole au plus haut et un dirigeant qui voyait loin ?
    Drôle de décennie 1990 décidément, quand l’Europe baissait drastiquement ses dépenses militaires pour profiter des « dividendes de la paix », tout en accompagnant la volonté américaine d’étendre l’OTAN jusqu’aux frontières de la Russie. L’Europe a appliqué une politique de défense pacifiste et « en même temps » une politique extérieure agressive. Ça n’a pas échappé à la Russie.
    Après, un effondrement ukrainien total donnerait forcément des ailes à la faction russe la plus nationaliste qui pourrait chercher à déstabiliser d’autres zones, comme les pays baltes. C’est pourquoi il faut espérer un accord de paix rapide avec des garanties solides. Ça dépendra des Russes et plus encore des Américains. Trump a rendez-vous avec l’Histoire…

    • RGT // 12.12.2024 à 20h13

      « qui pourrait chercher à déstabiliser d’autres zones, comme les pays baltes »…

      Euuh !!!

      Les russes ne sont pas cons, et ils ne veulent surtout pas aller envahir des populations qui leurs sont hostiles car après avoir vaincu leurs gouvernements il faudra les contrôler.

      En Ukraine, ils ne souhaitent que « récupérer » l’est et le sud de ce pays car les populations qui l’habitent sont russophones et composées de russes ethniques (ce sont les bolchéviks qui ont créé l’Ukraine à partir de la Novorossia, et ont ajouté les zones de l’ouest et du nord (austro-hongrois, polonais, lituaniens) qui ont ensuite engendré les pro-na*** et les bandéristes…

      Comme les zones non pro-russes ne sont absolument pas économiquement viables, les russes verraient d’un bon œil que ces régions réintègrent leurs anciens colonisateurs ce qui serait grandement apprécié par les dirigeants de ces pays, mais pas trop par leurs populations, les populations (particulièrement les polonais gardant un « souvenir merveilleux » du passé).

      Comme en Transnistrie, en Ossétie du sud et en Abkhazie (que les russes n’ont PAS annexé) ils se contentent de soutenir des populations qui leur sont favorables et ne vont surtout pas vouloir envahir des populations qui les haïssent depuis des siècles.

      Ils ne s’approchent pas de ces « boulets » qui, pour survivre, doivent vivre de subsides fournis par l’UE et financés par les cons-tribuables de la colonie €uropéenne dominée par les USA.

      Ils espèrent AUSSI que le trognon d’Ukraine sous tutelle des oligarques corrompus et des waffen-bandéristes sera pris en charge par l’UE ce qui entraînera bien sûr la faillite de cette dictature et son explosion car les populations commencent à en avoir vraiment marre (regardez l’opinion de la population polonaise et des anciens pays du bloc soviétique vis à vis de l’Ukraine…

      Pour l’instant, c’est tout bénéf pour les oligarques US et ça va très mal se terminer pour les populations €uropéennes.

      • Lt Briggs // 12.12.2024 à 20h58

        Avec une économie tournée vers la guerre, un pays entièrement aux mains de l’appareil de sécurité, des centaines de milliers de soldats mobilisés en Ukraine et une population chauffée à blanc par une intense propagande, vous êtes sûr que les Russes s’arrêteraient aux 4 oblats qu’ils revendiquent si comme je l’écrivais dans mon commentaire les Ukrainiens venaient à s’effondrer ? Ça me parait peu probable. En tous cas les Américains pourraient pousser insidieusement les Russes à s’avancer profondément dans la partie occidentale de l’Ukraine, habitée par des gens qui n’ont rien de russe, de façon à offrir aux Russes leur Vietnam. Je ne pense pas que Poutine tomberait dans le piège mais toute guerre a sa force d’inertie. Si en face on préfère laisser pourrir la situation, quel autre choix auront les dirigeants russes que d’avancer ?

        • Linder // 12.12.2024 à 21h25

          Poutine est claire : ces 4 oblasts : c’est le minimum pour COMMENCER les négociations. Les russes souhaitent prendre Odessa et que la nouvelle Ukraine n’est pas d’accès à la mer : mais à ce stade, prendre Odessa semble impossible. Seul un prolongement de la guerre rendrait la prise d’Odessa réellement envisageable.

  • Clio? // 12.12.2024 à 18h20

     » En 2023, l’Ukraine – en comptant les territoires occupés par la Russie – n’a compté que 187 000 naissances viables, soit le taux le plus bas depuis 300 ans. »

    il les trouve où les données de natalité de 2024-300=1724 ? ou 1824 du reste…. et sur quelles cartes?
    Si quelqu´un a les liens/sources ce serait sympa de les fournir.

    « un rapport du centre anti-corruption de Kharkiv »

    ceci est une remarque pour le traducteur de l’article: Kharkov. En français, comme dans toutes les langues, existent les traditions locales pour les noms de pays et de villes. Les noms de la langue d’origine ne sont que rarement utilisés. On ne dit pas London ou München ou Moskva ou Praha mais Londres, Munich, Moscou, Prague. Les anglosaxons disent Dunkirk pour Dunkerque. Les ukrainiens disent le mot polono-russe dérivé de l’italien Parije, pour Paris. Il y a eu un travail visible, traçable en ligne dans la presse et sur Wikipedia, pour remplacer Kharkov par Kharkiv, Lwow par Lviv, etc. C’est bieau les gros sabots de manipulations de l’Histoire.

    « En 2023, l’Ukraine – en comptant les territoires occupés par la Russie – n’a compté que 187 000 naissances viables »

    Gibraltar est occupé par la GB et l’Espagne ne comptabilise pas les gens là-bas comme espagnols.
    Si l’auteur veut compter les habitants de Donetsk ou de Marioupol il est obligé de traverser une frontière russe pour s’y rendre.

    Au fait:. il n’y a PAS de droit international. Il est mort à Gaza. C’est le règne de la force du plus fort. On attends que Paris soit rayé de la carte.

  • La Mola // 12.12.2024 à 19h58

    bien évidemment, dans un monde où il n’y a qu’un seul « camp du bien » puisqu’il contribue avec constance et efficacité à réduire la surpopulation mondiale… tous ceux qui n’en font pas (ou plus) partie sont sommés de ne pas reconnaître les résultats de leurs élections (Roumanie, Slovaquie – après les « classiques » de Gaza ou du Vénézuela, par exemple)

    je ne sais pas pourquoi ça me rappelle quelque chose…

  • Afficher tous les commentaires

Ecrire un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Charte de modérations des commentaires

Et recevez nos publications