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19.juin.202019.6.2020
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La dette publique en France : brève histoire d’un asservissement volontaire – par Éric Juillot

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Source : Les-Crises – Eric Juillot

Les quatre dernières décennies ont vu se produire en France une spoliation d’ampleur historique. Sur le plan politique, elle a pris la forme d’une dépossession démocratique ; sur le plan économique, elle s’est traduite par un transfert de richesse au profit des plus aisés.

Cette spoliation a été rendue possible par la contre-révolution néolibérale des années 1980, dans le cadre de laquelle les structures du capitalisme financier mondialisé ont été mises en place en France. Au cœur de ces structures, un marché de la dette publique crée ex nihilo, indispensable aussi bien à la pérennité fonctionnelle d’une économie financiarisée qu’à un État affaissé, tenu d’étendre la protection sociale à tous ceux, nombreux, que cette économie précarisait.

La crise économique actuelle, favorisée par l’épidémie de Covid-19, peut être l’occasion d’un renouveau idéologique qui balaiera ce système inique et dangereux.

De 20 à 100 % du PIB en 40 ans : la France dans le piège de l’endettement public

En 1980, la dette publique de la France ne représentait que 20 % du PIB (1). À la fin de l’année 2019, elle était proche des 100 %. Quarante années d’augmentation constante ont donc abouti à son quintuplement. S’il fallait une preuve de la domination d’une idéologie — le néolibéralisme — sur tous les dirigeants et toutes les formations politiques qui se sont succédé à la tête du pays au fil de ces quatre décennies, la courbe systématiquement ascendante de l’endettement public s’imposerait par son évidence spectaculaire.

Jamais au cours de cette période la trajectoire de l’endettement n’a pu être orientée à la baisse. Non pas parce qu’un peuple de « Gaulois réfractaires » s’opposait de manière irresponsable aux « réformes » prétendument indispensables d’une protection sociale trop coûteuse ou d’un droit du travail ankylosant, mais parce que la soutenabilité du capitalisme financier suppose un gigantesque marché planétaire de la dette publique : en période de crise globale, comme en 2008, c’est sur un endettement accru de l’État que repose le salut de la finance de marché ; en temps ordinaire, les titres de la dette publique constituent des actifs sûrs pour la bourgeoisie rentière des pays développés, et des occasions de juteuses opérations spéculatives lorsque tel ou tel Etat est confronté à un problème de solvabilité.

L’analyse rapide des principales phases des quarante années écoulées permet de le démontrer :

– Au cours des années 1980, la dette augmente sensiblement mais de façon régulière. Elle atteint 35% du PIB en 1990. Il faut y voir une conséquence des effets dépressifs de la politique économique mise en œuvre après 1982. La priorité donnée à la lutte contre l’inflation a un impact négatif sur l’emploi et sur la croissance ; les recettes fiscales diminuent au moment même où l’État – qui se contente désormais du « traitement social du chômage » (création des TUC (2) en 1984, du RMI en 1988) doit financer une protection sociale accrue.

Le besoin de financement augmente donc, et la dette avec lui. Ce d’autant que les conditions d’emprunt se révèlent beaucoup moins favorables qu’au cours de la décennie précédente, l’inflation ayant été « vaincue » à partir de 1985 ; cette politique, dite de « désinflation compétitive », coûte donc cher au pays, aussi bien socialement que financièrement.

– La seconde phase, au cours des années 1990, voit la dette publique de la France s’envoler. En quelques années décisives, les dirigeants français apportent la preuve de leur conversion sans retour aux canons de l’ordre néolibéral, indépendamment de toute considération relevant de l’intérêt national et de la justice sociale.

La construction européenne, devenue une fin en soi à cette époque, constitue alors le paravent pudique ou le prétexte moral à cette trahison. Il ne faut pas que « l’Europe » échoue ! Cet impératif catégorique, tout à fait sincère chez les uns, parfaitement hypocrites chez les autres, rend possible une politique économique inepte et destructrice qui fait culminer le chômage à plus de 10% de la population active de 1993 à 1999 (3).

Dans le but de convaincre les marchés financiers du caractère irréversible de l’UEM (Union Economique et Monétaire) mise sur les rails par le Traité de Maastricht, et pour convaincre le partenaire allemand de notre crédibilité monétaire, les autorités françaises décident de singer la politique de la Bundesbank, au moment où celle-ci adopte des taux élevés pour financer la réunification.

Il en résulte pour la France la politique dite du « franc fort », dans le cadre de laquelle le Franc doit rester arrimé au Mark quelles que soient les circonstances. Ainsi, lorsqu’en 1992 la spéculation se déchaine sur le marché des changes pour tester la solidité du SME (Système Monétaire Européen), la France épuise ses réserves de change pour maintenir la parité du Franc et du Mark, quand le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne choisissent sagement de dévaluer leur monnaie et de sortir du SME.

Le dogmatisme des autorités françaises occasionne une récession en 1993 (-0,6% du PIB) qui détruit les emplois par centaines de milliers. La dette publique s’alourdit considérablement : sous l’effet conjugué du chômage et des taux d’intérêt élevés, elle passe de 39% du PIB en 1992 à 58% en 1996.

– La troisième phase concerne la période 1997-2007 : Elle commence par cinq années de « gauche plurielle » dans le cadre de la troisième cohabitation, marquées par un retour de la croissance pour des raisons principalement exogènes. La majorité choisit cependant de ne pas engager de politique de désendettement.

Au cours des cinq années suivantes, la croissance s’essouffle, en raison notamment des effets négatifs de l’euro sur l’économie française. En 2003, la dette dépasse 60% du PIB, c’est-à-dire le plafond autorisé par les traités de Maastricht et d’Amsterdam (4).

– La quatrième et dernière phase commence en 2008 et englobe toute la décennie suivante. Elle est marquée par la crise financière et économique planétaire qui éclate en 2008, une crise d’origine américaine mais qui touche durement et durablement les pays de la zone euro.

Pour sauver le système bancaire menacé d’effondrement et pour soutenir la sphère productive, l’État s’endette alors dans des proportions considérables (5) : la dette publique représentait 1252 milliards d’euros à la fin de 2007 (64,5% du PIB), elle atteint 1653 milliards au début de 2010 (85%) ; 400 milliards de plus en deux ans ! Le reste de la décennie, dans un contexte de croissance faible, est marquée par une aggravation de l’endettement public. La barre symbolique des 100% du PIB est atteinte au début l’année de 2017.

Un mauvais système

Le système financier et monétaire dans lequel la France évolue a été mis en place entre le milieu des années 1980 et 2002 (6) : loi bancaire de 1984, réforme des marchés financiers entre 1984 et 1986 – avec notamment la création du MATIF et du MONEP (7) –, fin du contrôle des changes en 1990, indépendance de la banque centrale avec le traité de Maastricht et création de l’euro en 1999-2002.

Cette grande transformation, dans le sens d’une dérégulation et d’une financiarisation de l’économie, a eu un impact considérable sur le mode de financement de l’Etat. Le « mode hiérarchique » (Werrebrouck) – dans lequel l’État impose sa volonté à la finance privée au nom d’une conception forte de l’intérêt général dont il est le garant – disparaît au profit du « mode marché » – où l’Etat, renonçant volontairement à sa position surplombante, se soumet à la finance privée pour le plus grand profit d’une minorité, en se finançant par l’émission de bons du trésor sur le marché obligataire.

Le « circuit du trésor » mis en place au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale est démantelé. Dans le cadre de ce circuit, les institutions financières étaient contraintes de déposer sur un compte au Trésor les ressources collectées, qui servaient à financer l’activité de l’État (dette à court terme ou dette flottante) ; les grandes banques (pour la plupart nationalisées en 1945, en même temps que la banque centrale) devaient en outre détenir dans leur compte des « planchers » de bons du trésor qui permettaient d’assurer une allocation autoritaire de l’épargne au profit de l’Etat. Par ailleurs, et à titre complémentaire, le Trésor pouvait obtenir des prêts et des avances de la Banque de France (note ; en 1970, ils représentaient 8,9 milliards de francs, soit 2% du PIB CF Lemoine), gratuits mais plafonnés. Cette possibilité est également interdite par le traité de Maastricht en 1992.

Dans un tel système, les marchés financiers étaient étouffés. Mais la contre-révolution néolibérale a mis à bas ce système, et a restauré la contrainte artificielle du marché au profit des rentiers et des spéculateurs du monde entier, le tout sans aucune consultation démocratique (traité de Maastricht excepté). Difficile de montrer plus clairement à quel point le néolibéralisme impose un effacement du politique : abaissement de l’État, mise sous tutelle externe de ses prérogatives historiques, réduction du champ du possible démocratique en matière économique.

Paradoxalement, c’est la technostructure qui est à la manœuvre au cours des années 1980 pour imposer cette évolution funeste (8). Passion technocratique, modernisme effréné, conservatisme antidémocratique et avidité (9) : tels sont les principaux déterminants de ce changement, auquel s’ajoute une foi de commande dans l’UE – portée sur les fonds baptismaux en 1992 –, et les vues limitées de F. Mitterrand en matière économique et financière(10).

Le système néolibéral (11) mis en place à partir des années 1980 s’est révélé catastrophique à tous égards. Croissance faible (12), chômage, désindustrialisation, déficit commercial, explosion de l’endettement public : quand il n’est pas responsable à lui seul de ces maux, il les a aggravés. Sur le plan politique, il a abouti à une scandaleuse atrophie de la souveraineté populaire et nationale – des pans entiers de la « politique » économique (13) étant placés hors de portée de la décision démocratique, dans les traités et les institutions de l’Union européenne (BCE et Commission).

Sur le plan spécifique de la dette publique, le bref rappel de sa trajectoire historique a permis de montrer que son augmentation doit tout aux errements et aux renoncements du personnel politique, aux méfaits du capitalisme financier et à ceux d’une construction européenne confinant à l’aliénation. Les tenants de l’idéologie dominante enkystés dans les médias standards, vitupèrent depuis trente ans une France « dépensière », une « cigale » qui « vit au-dessus de ses moyens », « l’assistanat social » ou encore « le fardeau de la dette pour les générations futures ».

Tous ces lieux communs rhétoriques ne sont que des écrans de fumée destinés à culpabiliser les citoyens de ce pays pour leur faire accepter la logique follement régressive du néolibéralisme, qui est une logique sans fin : ce système ne se contente pas, en minant la croissance, d’empêcher l’État d’œuvrer au progrès social ; il lui ôte activement ses moyens, en imposant dans la durée une remise en cause de la progressivité de l’impôt (14), en exonérant les employeurs d’une large part des cotisations patronales (CICE), en tolérant de fait une évasion fiscale gigantesque et en l’obligeant à verser une rente à la sphère financière de plusieurs dizaines de milliards par an au titre du service de la dette.

Et maintenant ?

La crise sanitaire du Covid-19 a engendré une catastrophe économique de nature à bouleverser bien des certitudes établies. Dans tous les pays, seul le recours à l’État – jusque-là vilipendé pour son inefficacité économique et son laxisme budgétaire – permet d’éviter un effondrement complet. La puissance publique est la seule instance en mesure de s’endetter massivement pour contenir les effets sociaux et économiques de la crise en cours.

Dans le cas de la France – qui suit ici une trajectoire moyenne – il est prévu que la dette atteigne au bas mot 115% du PIB au début de 2021, ce qui est sans doute un minimum. Cet endettement accru, comparable à ceux de 1993-1996 et de 2008-2011 – quoique moins étalé dans le temps – aggrave toutes les contradictions et révèle les fragilités du système néolibéral bruxellois.

Il n’existe pas, pourtant, de limite théorique à l’endettement public. Les seuils évoqués par la littérature économique ou fixés dans les traités et les lois sont de pures conventions (15). Les seuls limites sont d’ordre psychologique, politique et culturelle : la perception du risque de défaut varie grandement d’un acteur à l’autre en fonction de sa situation personnelle (degré d’exposition au risque différent selon que l’on gère un portefeuille d’actifs ou que l’on est un retraité de l’éducation nationale), du rapport de force politique à l’échelle nationale et internationale (domination ou non de la rente et de la spéculation sur l’intérêt général), et des représentations culturellement déterminées (la culture monétaire de l’Allemagne n’est pas celle de l’Italie, du Japon ou des États-Unis).

Depuis 2008, le capitalisme financier est en crise. Il est parvenu à survivre au prix d’une fuite en avant institutionnelle, réglementaire et pratique qui lui a permis d’acheter du temps, mais pas d’échapper à son inévitable effondrement final. Sur le continent européen, l’UE a été le principal obstacle à sa remise en cause au cours des années 2010 : elle a pesé telle une chape de plomb morale et idéologique sur les esprits, assignant des limites très étroites à l’action politique, empêchant le renouveau idéologique dont le continent a besoin.

L’UE ne s’est montrée capable de créativité institutionnelle que pour conforter le système existant – dont sa survie dépend puisqu’elle en est une concrétisation – asservissant au passage des peuples entiers, réduit à la sujétion politique par la dette, aussi bien que par leur inhibition à l’égard de toute remise en cause frontale du projet européiste. La politique économique inique et destructrice qu’elle leur a imposé n’a nullement réduit leur endettement, qui s’est même considérablement alourdi (16). Elle a seulement permis de maintenir ces peuples et ces États sud-européens à l’intérieur du système au prix d’un autoritarisme politique et d’une violence économique que la propagande médiatique à propos de « l’idéal européen » n’a pas pu dissimuler.

Parallèlement, l’UE a dû développer une conception de plus en plus élastique de certaines de ses règles pour survivre à la crise financière de 2008 et à la crise monétaire de 2011, la BCE se lançant à sa manière dans une politique de détente quantitative et de financement indirect et partiel des États (17).

Mais les points de faiblesse résultants de cette dynamique sont nombreux et ils pourraient conduire à terme à l’éclatement concomitant de l’UE et du néolibéralisme dans sa dimension financière et monétaire :

– Premier point de faiblesse : la question de la soutenabilité de la dette, autrement dit le degré d’acceptation par le marché de son augmentation continue : 100% ? 130% ? 200% ? Jusqu’où peut-il accepter de financer les États ? La logique du système en place veut que tout soit entrepris pour le rassurer, pour lui donner des gages au moins à court terme, en engageant des politiques « d’austérité » dans le cadre desquels l’appauvrissement de la population et la destruction économique constituent autant de preuves de « sérieux » et de « responsabilité ».

La haute finance mondialisée ne peut prospérer sans l’existence d’un gigantesque marché de la dette publique qui – outre sa liquidité et sa profondeur – représente son ultime point d’ancrage en cas de crise. Il faut donc qu’elle puisse tondre les États – et, à travers eux, les contribuables et les travailleurs – mais en leur laissant assez de laine pour ne par mourir de froid, tout en les dressant à une nécessaire frugalité.

Le jeu est assez compliqué, puisqu’il lui faut en permanence circuler entre l’écueil d’un dérapage incontrôlable de l’endettement – qui générerait une fâcheuse aversion au risque – et l’écueil d’une possible renaissance du politique qui signerait la fin de sa superbe domination sur nos vies.

Il semble peu probable cependant que les marchés enclenchent à eux seuls une crise sur les taux obligataires qui ferait rapidement voler la zone euro en éclat. Même si les acteurs privés du marché obligataire n’ont pas tous les mêmes intérêts (18), aucun ne mise a priori sur un effondrement global, à telle enseigne le principe des bons du trésor à rendement négatif est rentré dans les faits depuis des années (19).

Il n’empêche qu’il est tentant de profiter du contexte pour obtenir de la BCE des accommodements prolongeant ceux auxquels elle a consenti au cours des années 2010 – chose faite avec l’adoption du PEPP (20) – et que la discorde entre les États de la zone euro déclencherait, si elle était perçue comme insurmontable, une panique générale qui emporterait la monnaie unique.

– Deuxième point de faiblesse, donc : l’acceptation par les États de leur soumission ; celle-ci n’est concevable que dans un certain cadre idéologique et jusqu’à un certain point d’injustice et de souffrance sociale, au-delà duquel la rupture est inévitable. Jusqu’où les États peuvent-ils feindre d’ignorer qu’il existe d’autres modes de financement de leur activité que le recours au marché ? Jusqu’à quel degré d’abaissement peuvent-ils tomber avant de se souvenir qu’ils ont recouru à ces moyens dans un passé pas si lointain ?

En Europe – et par-delà d’indéniables phénomènes de résistance populaire – le Portugal, l’Espagne et la Grèce ont été contraints à la soumission de manière brutale, mais la mythologie européiste a joué également un rôle dans cet asservissement consenti. La France d’Emmanuel Macron et de ses prédécesseurs constitue un autre cas de figure impressionnant , l’aveuglement et le déni étant la norme politique sur ces questions-là depuis 1992 au moins, indépendamment des dégâts infligés par la construction européenne à l’économie, aux droits sociaux et à la vie démocratique (21).

Mais la crise en cours est de nature à aggraver les divergences et les antagonismes au sein de l’UE en général et de la zone euro en particulier. Le choc à venir, déjà engagé (22), opposerait en priorité l’Italie – dont les besoins de financement sont énormes et la dette publique à 130% du PIB – et l’Allemagne, arc-boutée existentiellement sur son refus de la mutualisation des dettes, et dont la dette publique était descendue au début de 2020 à 62% du PIB.

Que l’un ou l’autre de ces pays quitte la zone euro – précipitant sa dissolution – à l’occasion d’un conflit politique ouvert est un scénario qui va gagner en probabilité au cours des mois à venir. La France du « en même temps » macronien, figée dans sa stérile ambition européiste, se condamne, de son côté, à jouer les spectatrices, en attendant que son président achève sa mue souverainiste ou que les citoyens lui signifient sèchement son congé en 2022. Qui peut croire en effet que la vieille lune qui tient lieu de programme à E. Macron – mutualisation des dettes contre une austérité rampante et perpétuelle en France et dans le Sud de l’UE – à quelque chance de séduire les uns et les autres par les temps qui courent (23) ?

La crise révèle la vacuité de l’UE, aggrave ses fractures et renvoie les peuples et les États du continent à leur destin singulier, qui est celui du déploiement et de la réinvention permanente de leur histoire démocratique nationale. A ce titre, il est urgent qu’une offre politique nouvelle émerge dans notre pays, tant la sclérose idéologique des partis en place est grande – pour ne pas parler de ceux qui ont disparu, victimes de cette sclérose, à l’image du PS – : la crise économique et sociale n’a pas attendu le Covid-19 pour éclater et pour prendre une tournure politique spectaculaire avec les Gilets-jaunes.

Ceux qui solliciteraient les suffrages populaires aux prochaines élections armés des seuls bouts de ficelle rhétoriques du néolibéralisme agonisant seraient promptement balayées au profit des formations politiques proposant un redressement national sur la base d’une rupture franche avec l’ordre en place. A l’inverse, si la sclérose persiste, les troubles politiques et sociaux resurgiront à un niveau de gravité supérieur à ceux de la fin de 2018.

A ce stade, l’UE, par son existence même, dresse les États les uns contre les autres et interdit toute perspective de renouveau idéologique. Les réponses qu’elle apporte à la crise sont nécessairement insuffisantes, tant les différences de vues et d’intérêts sont grandes entre les États membres ; fait révélateur, certaines de ces réponses s’apparentent à une forme d’auto-dissolution : c’est le cas de la « clause dérogatoire générale » qui libère temporairement les États des contraintes économiques gravées dans les traités ; en l’annonçant rapidement, la Commission a offert le spectacle d’une institution qui suspend des règles qu’elle a pour principale mission de faire respecter, révélant de ce fait la fragilité de son existence.

Cet effacement temporaire en dit long sur la résurgence du politique – c’est-à-dire de l’État – et sur sa force face au juridisme hors sol des institutions communautaires. Qui peut croire qu’une fois la crise terminée, les États du Sud de la zone euro accepteront sans broncher le retour à une situation antérieure inchangée ? Si les règles des traités sont mauvaises en temps de crise – comme la Commission en fait l’aveu en les suspendant – pourquoi seraient-elles bonnes en temps ordinaire ? Dans le même temps, le PEPP flirte avec les limites de ce qui est juridiquement possible et met à rude épreuve les nerfs des dirigeants allemands, néerlandais, autrichiens et finlandais.

Pour aller plus loin

– Benjamin LEMOINE, L’ordre de la dette, enquête sur les infortunes de l’Etat et la prospérité du marché, Ed La Découverte, Paris, 2016.

Jean-Claude WERREBROUCK, Banques centrales, indépendance ou soumission, un formidable enjeu de société, Ed Yves Michel, Gap, 2012.

– Sur notre site : https://www.les-crises.fr/comment-bruxelles-a-mis-l-europe-sous-tutelle-1/

Notes

(1) Pour ce chiffre et les suivants, tableau p.259 : https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/farandole/ressources/2020/pap/pdf/RESF2020.pdf

(2) Travaux d’Utilité Collective.

(3) https://france-inflation.com/graph_chomage.php

(4) L’Allemagne dépassant elle aussi les 60% à ce moment-là, un silence pudique sera fait, des années durant, sur cette question, au profit du déficit budgétaire annuel, seule critère évoqué désormais.

(5) Quelques mois après que le Premier ministre François Fillon a étrangement déclaré qu’il était « à la tête d’un Etat en situation de faillite » ! – https://www.nouvelobs.com/societe/20070921.OBS5916/fillon-evoque-un-etat-en-faillite-une-image-selon-lui.html

(6) Le mouvement est engagé dès le début des années 1960 (avec l’arrivée de Giscard d’Estaing au ministère des finances. La fameuse loi de 1973 en constitue une étape.

(7) MATIF : Marché à Terme International de France https://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130715trib000775829/20-fevrier-1986-le-matif-la-folle-histoire-du-marche-a-terme.html
MONEP : Marché des Options Négociables de Paris http://www.comprendrelabourse.com/lexique/definitions/monep.htm

(8) Benjamin LEMOINE, L’ordre de la dette, enquête sur les infortunes de l’Etat et la prospérité du marché, ed. La Découverte, Paris, 2016, pages 68 et suivantes.

(9) Un grand nombre des hauts fonctionnaires impliqués dans ces réformes ont ensuite intégré de grands banques où ils ont fait une belle carrière. CF Benjamin LEMOINE op. cit.

Benjamin Lemoine op. cit.

(10) A propos de la fin du contrôle des changes, Mitterrand a eu ces mots : « J’espère que cela servira. Sinon, on n’aura fait qu’aider à la modernisation de capitalisme ». Cité dans J. ATTALI, Verbatim, tome III (1988-1991), Paris, Fayard, 1995, p. 387.

(11) Il faut ajouter, aux éléments déjà évoqués, l’instauration du libre-échange dans le cadre de l’UE (Marché unique en 1993) et au-delà.

(12) Croissance moyenne annuelle du PIB par décennie : 2,4% dans les années 1980, 2% dans les années 1990, 1,4% dans les années 2000 et 1,2% pour la période 2010-2017 https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_int%C3%A9rieur_brut_de_la_France

(13) La politique monétaire, la politique commerciale, la politique industrielle (pour autant qu’il en reste une). La politique budgétaire, de son côté est sous surveillance étroite des autorités bruxelloises.

(14) CF François CHESNAIS, Les dettes illégitimes, quand les banques font main basse sur les politiques publiques, Ed Raison d’agir, Paris, 2011, pages 109-113.

(15) Tout comme celle qui consiste à comparer un flux (le PIB) et un stock (la dette publique).

(16) La dette publique de la Grèce est passée de 126% du PIB en 2009 à 179% en 2016 https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_de_la_dette_publique_grecque

(17) Avec ses opérations de LTRO (Long Term Refinancing Operations, prêts aux banques dans l’espoir notamment qu’elles acquièrent des titres de la dette publique sur le marché secondaire) et d’OMT (Opérations Monétaires sur Titres, soit l’achat par la BCE elle-même d’obligations d’Etat sur le marché secondaire) https://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20131002trib000788420/le-ltro-arme-anti-crise-de-la-bce-mode-d-emploi.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rations_mon%C3%A9taires_sur_titres

(18) Les dirigeants d’un hedge fund n’ont pas les mêmes ambitions que ceux du compartiment assurance-vie d’une mégabanque par exemple.

(19) Les bons du Trésor allemand à 10 ans ont un rendement négatif depuis juin 2016. Concernant la France, les taux très bas, voire négatifs ont permis la stabilisation de la dette ces dernières années aux environs de 98% du PIB.

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/les-emprunts-d-etat-a-10-ans-en-territoire-negatif-20190618

(20) Acronyme anglais pour « Programme d’Achat d’Urgence Pandémique » ; annoncé le 18 mars, il porte à ce stade sur un montant de 750 milliards d’euros.

https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/la-banque-centrale-europeenne-se-reunit-en-urgence-1186717

(21) https://www.les-crises.fr/comment-bruxelles-a-mis-l-europe-sous-tutelle-1/

https://www.les-crises.fr/puissance-et-impasse-de-leuropeisme-en-france-par-eric-juillot/

(22) https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-justice-allemande-exige-que-la-bce-justifie-son-programme-anti-crise-846947.html

(23) https://www.les-crises.fr/emmanuel-macron-et-leurope-par-eric-juillot-1-4/

(24) http://www.gaullistelibre.com/2020/04/la-monetisation-des-dettes-publiques.html#more

https://www.latribune.fr/economie/international/coronavirus-la-banque-d-angleterre-va-financer-directement-les-depenses-du-royaume-uni-844793.html

(25) https://www.latribune.fr/economie/international/coronavirus-la-banque-d-angleterre-va-financer-directement-les-depenses-du-royaume-uni-844793.html

(26) https://www.facebook.com/jacques.sapir/posts/1924537837676125

Source : Les-Crises – Eric Juillot

Commentaire recommandé

Myrkur34 // 17.06.2020 à 11h25

Article à garder et à lire une fois par mois pour ne pas se faire enfumer par les thèses néo-libérales plus ou moins savantes et rabâchées ad nauseam.

Et que je relirai juste avant le 1er tour de 2022 pour voir si l’un des candidats s’en approche un peu sinon je voterai blanc.

130 réactions et commentaires

  • François // 17.06.2020 à 07h21

    L’endettement n’a jamais été un sujet mis en avant par les politiques, les médias, les économistes, les syndicats. Il est bien plus dangereux et sournois que le covid 19.

    Ce sujet est une tromperie volontaire et bien or orchestré par les biens pensants.

      +19

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    • Patrick // 17.06.2020 à 11h18

      Les politiques ne veulent surtout pas que l’on parle de ce sujet, c’est tellement pratique d’emprunter de l’argent pour financer tout et n’importe quoi quand il s’agit de subventionner les copains et de faire plaisir à leur clientèle électorale.
      Ça serait nettement moins vendeur d’expliquer au bon peuple qu’il n’y a plus de pognon et que la fête est finie depuis longtemps.

        +19

      Alerter
      • Bleck // 21.06.2020 à 16h24

        « …emprunter de l’argent pour financer tout et n’importe quoi… »
        en l’occurrence financer les errements des banques privées et un système mondial de la dette qui profite à quelques-uns, avec la complicité des institutions européennes et de la clique politique depuis 30 ans.
        Cet article est fondateur, tout y est, tout est dit. Il devrait servir de tremplin à une réflexion, à un rejet électoral et in fine, si tout cela ne marche pas, une sortie de type « révolutionnaire » avec retour en force du politique et de l’Etat, au service des peuples…

          +3

        Alerter
    • Allo // 17.06.2020 à 12h37

      Quels biens pensants ? Ce sont des gens malhonnêtes. Je les aurais nommé La Clique au pouvoir.
      Les mots sont importants.

        +18

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      • bili // 22.06.2020 à 00h10

        Oui un peu lâche ou consensuel, l ‘auteur ne nome jamais les coupables de ce braquage et racket que la France subit jusqu’à aujourd’hui, mais nome se mal par  » le néolibéralisme » ce monstre invisible dans lequel on peut y déverser toute les critiques du monde , mais sans jamais l enfermer , le condamné ou le faire payé… Bien commode se « monstre « …
        Mais juste en cherchant un peu, on peut vite trouver des coupables fait de chaire et de sang, comme par exemple ce cher Jean-Charles Naouri, ou ces crimes sont affiché en libre accès sur wikipedia :

        « Directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy de 1982 à 1986, successivement au ministère des Affaires sociales puis au ministère de l’Économie et des Finances, il est à l’origine de la réforme des marchés financiers entre 1984 et 1986 (création du Matif, du Monep, des certificats de dépôt, des billets de trésorerie et des O.A.T.).

        Il est, à travers le « rapport Naouri », l’architecte principal de la dérégulation des marchés financiers en France du fait de l’allégement du contrôle des changes et de la suppression de l’encadrement du crédit12,13. Il lance les produits dérivés. Ces mesures ont notamment pour conséquence la suppression des réserves obligatoires sur les crédits accordés par les établissements bancaires et sont aujourd’hui considérées par nombre d’experts comme en partie à l’origine du gonflement incontrôlé de la masse monétaire et de la dette, phénomène qui donnera naissance à la crise bancaire et financière de l’automne 2008 »

          +0

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    • Dominique Gagnot // 17.06.2020 à 17h56

      L’économie est enfermée dans une prison virtuelle : celle du système monétaire contrôlé par des banquiers privés, et non par la collectivité.
      Il ne tient qu’à nous d’en sortir pour mettre l’économie au service des réels problèmes,
      et non plus au service du profit des banquiers, et de la finance en général.

      Personne n’imagine ça car nous sommes aussi enfermés dans la prison virtuelle, hein Patrick 😉 !

      http://bit.ly/tragédiecapitaliste

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      • Patrick // 17.06.2020 à 19h42

        Le système monétaire est avant tout contrôlé par les banques centrales .. la BCE n’est pas privée.
        Mais le problème restera toujours le même, à partir du moment où la monnaie fiduciaire peut être créée à partir de rien, elle finit toujours à sa valeur intrinsèque … Zéro.
        Et à tous vous lire, je sais que nous finirons comme le Zimbabwe, le dernier billet émis avait une valeur de 100.000 milliards de dollars zimbabwéen.

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        • Dominique Gagnot // 17.06.2020 à 19h58

          Oui Patrick,

          Sauf que l’on pourrait « flécher » l’émission monétaire de sorte à l’injecter là ou il y en a besoin (ex : hôpitaux, recyclage, dépollution des terres et océans…). Ainsi, à travers le financement de ces besoins réels, la monnaie « ruisselerait » ensuite dans le système économique.

          Et si la monnaie devient surabondante il suffit de prélever l’excédent via l’impôt, et de la détruire.

          Au lieu de servir les intérêts des plus fortunés (qui contrôlent les banques centrales), et de gonfler une délirante bulle financière, la monnaie servirait l’intérêt général, et la préservation du bien commun.
          (c’est mieux expliqué ici : http://bit.ly/tragédiecapitaliste )

            +16

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        • Véro // 19.06.2020 à 14h15

          La monnaie est un instrument qui permet la matérialisation d’un rapport d’obligation. C’est logique qu’elle puisse être créée à partir de rien (on ne peut pas avoir de richesse avant de l’avoir produite). Ce qui importe c’est de savoir si sa création doit être payante ou pas (prêt à intérêts), dans quelle mesure, selon quelles modalités, et comment on détermine la limite à sa création. Le but étant d’apporter à la société les instruments qui permettent à l’économie de fonctionner, ni plus, ni moins, car dans les deux cas ça peut créer des déséquilibres, et de faire en sorte que les instruments en question restent en circulation (enfin en principe c’est mieux, puisque la monnaie est destinée à circuler, et que si trop de monnaie sort du circuit ça oblige à en créer davantage).

          Ces aspects de la monnaie, quantité, modalités d’émissions, existent même dans le cadre d’une monnaie non virtuelle, assise sur une valeur réelle.

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    • Lois-economiques // 19.06.2020 à 14h19

      Marx a émis le concept de la baisse tendancielle du taux de profits.
      La dette n’est que la conséquence de cette loi.

        +1

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  • cecanquonvaoù? // 17.06.2020 à 08h00

    « La France d’Emmanuel Macron et de ses prédécesseurs constitue un autre cas de figure impressionnant , l’aveuglement et le déni étant la norme politique « .

    Ce à quoi on peut rajouter l’incompétence crasse, la culture de l’entre soi parisien, le mépris des classes sociales populaires, l’ignorance dramatique des intérêts du pays, l’incapacité à projeter une politique économique au delà de son mandat, l’asservissement aveugle aux doctrines néolibérales apprises à l’école et l’absence de courage pour s’affronter à la finance mondialisée.

      +28

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    • Dominique Gagnot // 17.06.2020 à 08h10

      Ce n’est pas de l’incompétence, c’est voulu et voici pourquoi :

      « Les plus riches sont maintenant confrontés aux désastres écologiques, conséquence de cette financiarisation qui a poussé à faire n’importe quoi pour « faire de l’argent ».
      La disparition d’un grand nombre des habitants de la planète leur permettrait de limiter l’empreinte écologique et de disposer de l’ensemble des ressources.

      Nous étrangler économiquement, détruire nos moyens d’existence, nous pousser au désespoir, et déclencher des conflits mortifères pourraient offrir une solution. (*)

      Il ne s’agit pas là de procès d’intention, mais de constater une logique implacable.

      (*) Une pandémie serait aussi la bienvenue… »

      Extrait de « Comprendre la tragédie capitaliste, Imaginer le système d’Après! »
      PDF à partager : http://bit.ly/tragédiecapitaliste

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      • cecanquonvaoù? // 17.06.2020 à 08h35

        C’est ma naïveté ou mon optimisme qui me pousse à dire que c’est de l’incompétence…

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      • Actustragicus // 18.06.2020 à 01h53

        Plus ça va, plus je crois voir la planète Solaria (cf. Asimov, le cycle de Fondation) : la dépopulation, la distanciation sociale, l’exploitation robotique, l’égoïsme pathologique, le transhumanisme, tout y est…

          +6

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    • jc // 17.06.2020 à 15h25

       » l’ignorance dramatique des intérêts du pays »

      Mais sans doute pas des siens car je le verrais bien pantoufler chez BlackRock quand il aura fini ses 5 (ou 10…) ans. (Je rappelle que Barroso a jadis pantouflé chez Goldman Sacks).

        +10

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  • barbe // 17.06.2020 à 08h07

    J’attends avec impatience les réactions des libéraux du site, dont ramanjuan, patrick… j’en oublie

      +5

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    • Patrick // 17.06.2020 à 11h22

      On arrive.
      Réaction plus tard , là je suis au boulot…

        +3

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  • Cordialement // 17.06.2020 à 08h13

    Nous allons en reprendre encore des couches et des couches car, outre le fait que le sytème laissera toujours ce petit plus à celui qui, bien identifié, va aux urnes ou se met délibérément au service de sa propagande; nous AVONS tous, et particulièrement le Français, ce brailleur de mouton, INTÉRÊT à laisser nos gouvernements se charger de servir ou d’orchestrer le saccage du monde afin de rester crédible vis à vis des investisseurs (=les plus forts=le loup 😉).
    Bref il n’ya plus aucune règle prudentielle ni morale et ce sont l’état et sa population qui seront les plus cupideS lacheS et voyouX qui l’emporteront…Avant que le réel ne tonde tout ça, et ce jour là il fera froid pour un petit mouton nu, une petite chèvre qui, ou alors on ne voit pas bien comment, ne survivra pas bien plus loin que l’aube.
    Ce n’est qu’à l’entrée de l’abattoir qu’on comprend l’intérêt et les efforts que supposent une démocratie ou une monnaie libre… mais voilà…il est trop tard.

      +8

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    • raoul // 17.06.2020 à 10h04

      Ben voyons, ne pas vouloir se battre c’est être perdant d’entrée… Peut-être y avez-vous votre intérêt; moi, pas… Perso, sortir de l’UE, l’euro, et l’otan me paraît un bon plan. Je ne suis pas fermé à d’autre courant, tant que l’objectif est de ne plus avoir à faire à des dirigeants soumis au capital et l’oncle sam.

        +26

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  • Christian Gedeon // 17.06.2020 à 09h02

    Qu’il y ait eu transfert( vol avec effraction) vers les plus « riches », c’est un fait. Que le principe bien établi les bénéfices pour nous les pertes pour vous( l’Etat) ait trouvé une application quasi parfaite, c’est incontestable. Que l’alliance indéfectible entre grand patronat(sic!) et syndicats ( ils ne sont plus significatifs que dans la fonction publique ) soit plus forte que jamais, il faut être aveugle pour ne pas le voir. Mais le Déficit mot incantatoire n’est pas l’obstacle insurmontable qu’on se plaît à nous d’écrire. Un an de PIB la belle affaire! Sincèrement ce serait d’arrêter de nous prendre pour des imbeciles!

      +11

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    • vert-de-taire // 17.06.2020 à 14h55

      L’article est très bien fait car il explique bien que ce n’est pas le déficit – la dette – le problème mais sa tendance et son utilité.

      Cette dette est le recours ultime (avant le fascisme – guerre …) pour maintenir au pouvoir le capitalisme financier (pléonasme).

        +11

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  • AlexHache // 17.06.2020 à 09h04

    Tout ça est intéressant, mais finalement trop compliqué et un peu hors sujet.

    Dans un pays qui dispose de sa souveraineté monétaire – c.-à-d. qui utilise sa propre monnaie fiduciaire et s’endette dans cette monnaie -, le montant de la dette publique est en soi sans intérêt (sans jeu de mots).

    Par ses dépenses, l’Etat fait baisser les taux d’intérêt (il demande à la banque centrale d’injecter du cash dans le système bancaire ex nihilo). L’émission de dette publique fait remonter les taux au niveau souhaité par la BC. Le résultat est une augmentation nette des actifs financiers au bénéfice du privé. Cette augmentation sert à « financer » les déficits futurs. J’utilise les guillemets parce que le flux monétaire va en réalité de l’Etat vers le privé, et non le contraire. Cette explication schématisée est évidemment beaucoup plus compliquée en pratique, mais le principe est le même.

    Le problème de la France n’est pas sa dette, mais sa volonté d’abandonner d’abord sa souveraineté monétaire en jouant le jeu du Franc fort (et du « serpent dans le tunnel » européen, etc), puis carrément sa propre monnaie.

      +21

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    • gotoul // 17.06.2020 à 12h23

      Francfort et « franc fort » sont sur un bateau …

        +10

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  • Rond // 17.06.2020 à 09h07

    « La crise économique actuelle, favorisée par l’épidémie de Covid-19, peut être l’occasion d’un renouveau idéologique qui balaiera ce système inique et dangereux » Doux rêve de bisounours, qui ne rassure même plus. Personne ou à peu près, n’a vu ce truc comme un avertissement. Et quand bien même, l’idée même de frein n’a jamais été à l’ordre du jour dans ce « système inique et dangereux ».
    La machine infernale est sourde, aveugle, insensible et cupide à un point inimaginable. Tant qu’il restera du poisson, il sera pêché. Tant qu’il y aura des arbres, ils seront coupés, etc. Au nom du saint marché, des saints profits, les seules lois qui vaillent encore. Pas de place pour d’autre réflexion.
    La bête est puissante, violente, armée et bien que ses murailles soient bâties sur du sable, elles sont encore soutenues par tous ceux, nombreux, qui y trouvent encore quelques éphémères et minuscules privilèges. S’y opposer frontalement est voué à l’échec. C’est même la renforcer et l’alimenter. Gloser sur ses « manières » est aussi vain que de débattre sur un vol de sauterelles ; intellectuellement émoustillant mais sans le moindre effet.
    Que nous reste-t-il ? Le geste « élégant » du toréador face au taureau ? C’est une manœuvre d’évitement délicate s’il en est et qui réclame un certain entraînement. Perso, je ne sais pas encore faire. Peut-être rouler moins vite ou carrément mettre un pied à terre, ou bien regarder ailleurs ?
    Quelqu’un(e) a une autre idée ?

      +12

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    • vert-de-taire // 17.06.2020 à 15h15

      il y a des précédents.

      Faire sans.
      Se passer des institutions soumises, en créer de nouvelles.
      Mais sait-on encore penser et agir ensemble, c’est à dire faire société ?

      Les tentatives de monnaies alternatives sont risibles jusqu’au moment où la monnaie usuelle s’effondre.
      De même qu’organiser un territoire autonome est risible jusqu’au moment où le reste s’effondre.

      Or l’effondrement a commencé.
      Alors faire devient le seul moyen de survie.

      Le pb est la police, l’armée, la force ultime qui soumet la population.
      Au service de qui ?
      Pas de la population nous le savons que trop.
      C’est là le point le plus douloureux.

      Car on le sait, on risque de devoir se battre alors qu’on se dit pacifiste.
      De tous temps, les civilisations se sont effondrées dans la violence la plus atroce.

      Ceci est le résultat d’un laisser-aller dénoncé avec vigueur et constance par les «  »extrémistes » » de gauche : le capitalisme est un asservissement et vous vous y complaisez.

      L’acmé : l’avènement du macronisme : cet ‘autrement’ qui prolonge un système en fin de (sur) vie.

      Reste donc à remonter 40 ans de descente.
      Bonne chance.
      Pour moi c’est foutu.
      Ma vie aura été pourrie par eux – ces salauds et ces accepteurs de salauds.
      Ici le ‘Je’ se compte par milliards !
      Bonne chance aux survivants.

        +15

      Alerter
  • jc // 17.06.2020 à 09h31

    Il n’y a pas si longtemps il suffisait de consulter la version française de Wikipédia pour connaître les prénoms de Mme Lagarde. Depuis sa nomination au FMI, ô rage, ô désespoir, il est nécessaire de consulter la version anglaise.

      +1

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    • vert-de-taire // 17.06.2020 à 15h19

      Quel intérêt à connaître les larbins ?

      Agaçante cette contrainte du site à devoir étoffer quand on a pas plus à dire ?

        +1

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  • pseudo // 17.06.2020 à 09h55

    > La logique du système en place veut que tout soit entrepris pour le rassurer, pour lui donner des gages au moins à court terme, en engageant des politiques « d’austérité » dans le cadre desquels l’appauvrissement de la population et la destruction économique constituent autant de preuves de « sérieux » et de « responsabilité ».

    il faut aller plus loin en reconnaissant qu’aujourd’hui ce sont les mêmes chancres du néolibéralisme qui chantent ses louanges ET signent des dettes colossales aux noms des citoyens. La preuve de sérieux et de responsabilités vaut pour le JT de 20H qui « éduque » doctement le citoyen a des sottises, certainement pas pour un financier qui vient de voir votre dette s’envoler encore un peu plus.

    Nos dettes sont leurs pouvoirs.

      +3

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    • Francesc // 17.06.2020 à 12h05

      « Nos » dettes? petit employé de commerce retraité, ma pension est de 1280 euros mensuels nets pour 44 ans de travail salarié. Je n’ai aucune autre ressource. Les explications dans ce fil ne m’indiquent pas à qui, concrètement et nominativement , je dois de l’argent. Qui peut me désigner les composants « du système en place »? si cela éest fait, il me restera, non la possibilité de rembourser je sais quoi à qui, mais au moins d’implorer leur pardon en attendant mes obsèques, qui aggraveront ce que l’on appelle ma dette?

        +5

      Alerter
      • pascalcs // 21.06.2020 à 09h34

        Pour faire très simple, l’endettement public de la France est de l’ordre de 40 000 Euros par habitant de nationalité française. C’est le montant de dette que chacun d’entre nous doit aux créditeurs de la dette publique, y compris les bébés qui naissent aujourd’hui même.
        En face de cela, faites le décompte de votre patrimoine sous forme de dépôts sur des produits d’épargne ou d’investissement comme le livret A, l’Assurance vie, PERP, tous les comptes d’épargne en Euro au montant garanti.
        Si vous excèdez les 40 000 euros, 80 000 si vous êtes marié(e) en comptant votre conjoint, vous ne « devez » techniquement rien aux créditeurs de la dette. Notez bien que si vous êtes vous mêmes détenteurs d’un produit d’assurance vie en Euro à montant déposé « garanti », vous êtes vous-mêmes créditeurs de cette dette.
        Si vous n’excèdez pas ce montant, alors le remboursement de votre dette exigerait techniquement que vous vous sépariez d’autres éléments de votre patrimoine pour rembourser jusqu’à hauteur de votre encours de dette. Autrement dit, vendre votre appartement ou maison si vous en possédez un ou une, votre voiture, vos pièces d’or si vous en avez, vos meubles, etc etc…. Jusqu’à être en mesure de mettre 40 000 ou 80 000 euros sur la table.
        Comme une dette totalement remboursée n’existe pas au niveau des états, on pourrait se contenter, pour un fonctionnement néanmoins possible de l’Etat Français, de 80% de ce montant, c.a.d. 32 000 euros par personne. Voilà en raccourci.

          +0

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        • Francesc // 21.06.2020 à 12h14

          je ne sais toujours pas à qui je dois de l’argent. Par mon travail, j’ai financé mon salaire direct, mes cotisations ouvrières, les cotisations patronales et tous les coûts liés à mon emploi ( si non mes patrons m’auraient mis à la porte ) ; une partie de ma production est allée au profit de mes patrons et à leurs banquiers et autres actionnaires. Ma retraite, c’est moi, comme tous les travailleurs qui l’ai financé ( je continue à la financer avec les impôts et taxes). Bref, si on ne peut me dire à qui je dois des sous, j’en conclu que c’est à moi qu’on ( mes anciens patrons, les banquiers, les actionnaires…) en doit. Pour ma tranquillité, ce serait bien si parmi les intervenants aux Crises, une bonne âme me réponde.

            +1

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          • pascalcs // 21.06.2020 à 13h22

            Alors permettez-moi d’élaborer un peu plus si ma réponse précédente est incomplète.

            1. l’Etat c’est nous, c.a.d. vous et moi et les 67 millions d’autres citoyens. L’Etat sans la présence et la contribution des citoyens est une construction vide. Donc, tout engagement de l’Etat, c’est le vôtre, le mien, le nôtre. En laissant sans rien dire l’Etat s’endetter, nous devenons co-responsables de cet état de faits et de ses engagements. Nous avons le choix de dire non et de refuser cette direction par nos choix politiques. Les francais, par leur vote, supportent des gouvernements, qui, au nom de l’Etat, endettent le pays depuis 40 ans. Ils sont donc totalement co-responsables de cette situation.

            2. Dans une économie « saine » on ne dépense pas plus que ce qu’on gagne. Endetter le pays à hauteur de plus d’une année de production de valeur est typiquement dépenser plus que l’on gagne. Le pays dans lequel nous vivons a donc construit de façon totalement artificielle notre niveau de vie. Nous ne méritons pas le niveau de la myriade de services et de couvertures sociales diverses financées par l’Etat que nous avons puisque nous ne pouvons pas nous les payer autrement que par la dette. Le paiement de la dette nous le devons vous et moi,en partie à tous ceux qui nous ont permis d’avoir des décennies de niveau de vie que nous ne méritions pas puisque incapables de le financer par nous mêmes.
            L’argent, vous le devez aux prêteurs, c’est aussi simple que cela.

              +0

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            • pascalcs // 21.06.2020 à 13h33

              Et donc pour finir, qui sont les preteurs?

              – vous mêmes si vous avez un livret A, une assurance vie, un PERP etc.
              – moi même avec les mêmes supports d’investissement
              – votre voisin avec les mêmes supports d’investissement
              – le retraité allemand qui a acheté une assurance vie dans laquelle il y a de la dette française.
              – l’investisseur américain qui a mis de la dette française dans son fond de pension.

              etc etc. La liste est longue. Référez vous à mon premier message pour savoir si vous êtes débiteur ou créditeur.

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              Alerter
  • Vercoquin // 17.06.2020 à 10h18

    Pour Julien // 17.06.2020 à 07h40 et d’autres,

    Il faut arrêter de tout mettre sur le dos de la loi de 1973:
    La loi de 1973 n’a pas bouleversé le système d’organisation de la Banque de France, mais a surtout permis de rassembler en un seul texte des statuts et règles disséminés dans de nombreuses lois.
    La règle qui interdit à l’État de s’appuyer sur ses propres créances pour obtenir des liquidités, existait déjà dans les statuts adoptés en 1936 par la Banque de France.
    On peut trouver partout sur internet des explications. Par exemple:
    https://www.liberation.fr/checknews/2018/12/18/la-loi-de-1973-a-t-elle-oblige-l-etat-a-emprunter-sur-les-marches-financiers_1697818
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/12/13/non-la-loi-pompidou-giscard-rothschild-de-1973-n-a-pas-cree-la-dette-francaise_5397066_4355770.html
    A la suite de cette loi, une convention a été passée permettant à la Banque de France de verser 10,5 milliards de francs à l’état gratuitement.
    Chercher ailleurs la source de notre mal.
    Une idée: le clientélisme.
    On dépense sans compter, et après on dit regardez, y’a un trou …
    Micron a promis: fin de l’ISF, lunettes gratuites, dentiers gratuits, etc…
    Sarko a dit la France vit au-dessus de ses moyens (bin oui!).
    Hollande a fait le prélèvement de l’impôt à la source, qui embrouille tout le monde (coût ?),
    La simplification, les nouvelles régions (coûts ?).

      +10

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    • Dominique Gagnot // 17.06.2020 à 12h31

      On va dire qu’avant janvier 1973 il était possible de reconstruire un pays en ruine, et depuis janvier 1973 ce n’est plus possible.
      Pire, il faut le ruiner car ça coûte trop cher de maintenir sa santé économique et sociale.

        +9

      Alerter
      • Patrick // 17.06.2020 à 19h50

        71 : Nixon dit m.. au monde entier en déclarant la fin de la convertibilité du dollar , l’impression sans fin commence.
        73 : début du premier choc pétrolier .. la fête est finie mais les politiciens français ne veulent pas l’avouer

        Les dettes compensent l’augmentation des prix du pétrole et soutiennent une fausse croissance.

        2019 tout est prêt pour une crise totale, il ne manque qu’un déclencheur
        2020 oups un virus.

        Celui qui vit dans la dette périra dans la deche

          +5

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        • Dominique Gagnot // 17.06.2020 à 23h25

          Patrick, ce que vous dites est vrai dans le cadre du système économique actuel, largement éclairé par nos médias.
          Hors il n’y a plus d’autre solution que de sortir du cadre pour éviter la ruine. (l’austérité que vous semblez prôner mène aussi à la ruine)

          Vous me faites penser au gars qui de nuit, cherchait ses clés par terre sous la lumière d’un lampadaire, alors qu’il les avait laisser tomber à quelques mètres.

          On lui demande : mais pourquoi les cherchez vous ici ? Le gars répond : ben parce qu’il y a de la lumière !

            +7

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          • Patrick // 18.06.2020 à 10h30

            Je dis simplement que la loi de 73 n’y est pour rien dans la situation actuelle , beaucoup d’autres pays sont dans le même cas de figure.
            Tous les gouvernements ont cru qu’il suffisait d’imprimer de la monnaie et de faire des dettes pour masquer que la fameuse « croissance » sur laquelle ils faisaient tant de promesses n’existait pas.
            Mais c’est compliqué d’expliquer au petit peuple qui vote que la situation devient compliquée et que les promesses du passé ne pourront pas être tenues , c’est un coup à ne pas être réélu .. alors on préfère faire des dettes , ells seront payées ( ou pas ) par les générations futures.

              +4

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            • Dominique Gagnot // 18.06.2020 à 19h47

              Là je vous rejoins, enfin presque. C’est très facile à expliquer :
              Les gouvernements, mis en place par des banquiers, ont intérêt à endetter le pays, puisque les intérêts vont dans la poche de leurs amis.
              Que ce soit bien clair, les gouvernements ne sont pas incompétents : leur mission est d’endetter la terre entière. Dit autrement, de nous mettre tous en esclavage.

              Giscard d’Estaing a lancé la dette en France juste après la loi de 1973 qu’il avait promulgué, (curieux hasard) en empruntant 6,5 milliards de francs – indexés sur l’or qui a flambé suite à la désindexation du dollar – Ce qui a rapporté 90 milliards de francs (intérêts et capital) sur 15 ans aux heureux prêteurs.
              Soit environ 14 fois plus. (moins l’inflation de l’ordre de 3 sur 15 ans)

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        • TZYACK // 18.06.2020 à 16h09

          On n’a pas de pétrole mais on a des « imprimantes » pour pouvoir l’acheter avec de la monnaie de singe !

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    • vert-de-taire // 17.06.2020 à 15h30

      Ce ne sont pas que ces couts qui coutent mais bien la désindustrialisation.
      Faire du fric facile dans des pays esclavagistes est autrement plus rentable.
      On a appris cela au début du 19ème et ça a longtemps fonctionné.
      Mais la Terre a ses limites.

      Et comme le capitalisme ne peut fonctionner qu’en faisant PLUS (rembourser intérêt et capital)
      et autres accumulation abjectes,
      il fait plus.
      Et quand le ‘plus’ disparait, le capitalisme s’effondre.
      En catastrophe.
      Nous y sommes.
      (Une fois de plus dirons certains. Ou l’ultime … voire).

      Il nous fau(drai)t donc penser autrement.
      Et c’est bien cela qui rend ce moment délicat, on ne sait plus faire.

        +4

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    • Marire // 19.06.2020 à 08h53

      Merci pour ce très bon article.
      Pour Vercoquin , le piège dans lequel nous tiennent les libéraux est l’analogie entre les dettes publiques et les dettes privées. Cela n’a rien à voir: l’argent devrait rester un outil permettant les échanges. Les puissances financières, en ayant acquis au détriment des états le pouvoir de création monétaire, ont fait de l’argent un moyen de contrôle des populations. Dire que les dettes des états sont dues aux dépenses inconsidérées de ses citoyens, c’est en faire une question morale et tomber dans le piège. Qu’est-ce que l’argent au fond? Au départ, c’était un outil, permettant les échanges. Maintenant avec la création monétaire laissée aux mains des banques, il est devenu un outil de pouvoir. Mais ce pouvoir ne tient que par un mensonge qu’il est utile de dénoncer. Ne nous laissons pas enfermé dans ce mensonge.

        +1

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  • DooDzy // 17.06.2020 à 10h35

    Encore une fois un EXCELLENT papier de M. Juillot pour Les-Crises ! Merci pour ces articles passionnants !

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  • Brazier // 17.06.2020 à 10h48

    Ce n’est pas le système néo-libérale qui est à l’origine de l’augmentation de la dette, mais les chocs pétroliers couplés au maintien de notre système archaïque de priviligiés.

    Les chocs pétroliers ont entraîné la fin de la croissance du volume de pétrole consommé par habitant. Le gain énergétique par habitant, depuis lors, a été le fait des ingénieurs qui ont augmenté le rendement des moteurs, jusqu’à atteindre dans les années 2000 un optimum (à savoir : perdre un minimum d’énergie tout en ayant des machines bons marchés).

    Comme tout le monde le sait, PIB = k * Quantité d’énergie consommée (où k ~ 7 milliards de dollars par million de tonne équivalent pétrole consommé, cf Jancovici). Le peu de croissance de l’économie que nous avons depuis les années 80 vient de là. Mais comme nous ne réduisons pas notre train de vie depuis, le seul moyen d’avancer est le pillage totale de la planète, l’augmentation de la lutte des classes intra- et international, et une fuite en avant par la dette. Si l’économie déraille depuis, c’est pour des raisons physiques et non humaines : il y a assez d’argent dans le système puisque nous avons le luxe d’avoir la finance et ses bulles spéculatives, et assez de main d’œuvres puisque nous avons un chômage massif. La vérité est ailleurs…

      +4

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    • Dominique Gagnot // 17.06.2020 à 12h37

      Sauf que avant 1973 la dette ne coûtait rien au pays. La poche gauche empruntait à la poche droite, et inversement.

      Aujourd’hui il faut emprunter aux riches (ben oui car les autres sont pauvres), qui se gavent d’intérêts prélevés… sur les pauvres.

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      • Patrick // 17.06.2020 à 19h53

        La loi de 73 n’a rien changé à ce sujet.
        L’article 19 de cette loi précise comment l’état français peut emprunter à la banque de France.
        Cette loi n’a jamais obligé un gouvernement à avoir un budget déficitaire. Il aurait suffit d’avoir des élus honnêtes.

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      • Brazier // 17.06.2020 à 22h29

        Sauf que la dette, c’est de l’argent en circulation, que l’argent est créé ex nihilo par les banques, et in fine la dette est une construction sociale. On peut très bien demain crédité chaque être humain d’un milliard d’€. Cela ne modifiera pas les contraintes physiques qui s’exercent sur nos sociétés.

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    • vert-de-taire // 17.06.2020 à 15h38

      Vrai si le développement économique ne s’appuie QUE sur l’énergie.

      Et on corrèle évidement, économie et énergie, toute activité consommant de l’énergie, il serait difficile qu’il en soit autrement.

      Sauf que,
      sauf que c’est raisonner mal que de lier économie et énergie.

      Une même énergie peut servir à maintes différentes activités.
      Une même économie peut servir maints différents intérêts.

      Je vous laisse poursuivre le raisonnement.

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      • Brazier // 17.06.2020 à 22h27

        C’est très beau idéologiquement ce que tu racontes, mais dans la réalité, le développement économique est, au premier ordre, déterminé par la consommation énergétique. Et ce n’est pas une corrélation, c’est un lien de causalité. La production est réalisée par des machines (du bulldozer au laminoir en passant par les camions et les data centers), elle consomme de l’énergie, et elles ont un rendement 10 à 100x plus important que n’importe quel être humain. La gestion de l’économie moderne, c’est la gestion du parc industriel, et donc de sa capacité à absorber ressources et énergie pour en faire quelque chose qui nous est utile. Cause, effet. Pas corrélation.

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        • Dominique Gagnot // 17.06.2020 à 23h34

          Brazier,

          C’est exact dans le système économique et monétaire actuel, mais faux dans un système dont l’objectif serait de minimiser la consommation d’énergie (entre autres)

          Dans ce cas, plus la croissance du pib serait forte, plus on économiserait d’énergie !

          Le problème vient de se qu’on a placé la finance au dessus de tout, y compris des ressources réelles !
          C’est totalement stupide, mais l’endoctrinement fait que personne n’y pense. (Enfin, si. Ceux qui tirent les marrons du feu l’ont bien compris…)

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          • Dominique Gagnot // 18.06.2020 à 08h08

            Jancovici est très bon, mais n’imagine pas que l’on puisse sortir de la propriété privée des ressources, et du monstrueux gaspillage qui va avec.

            Or, entre ce qui ne sert à rien, ce dont on pourrait facilement se passer en s’organisant éventuellement autrement, ce qui est non durable/non recyclable, ce gaspillage est de l’ordre de 90% du PIB (à la louche). 90% du PIB est du bullshit.

            Imaginez un monde sans pétrole, qui ne fonctionnerait qu’aux énergies renouvelables. Disons avec 100 fois moins d’énergie. Le PIB chuterait d’un coup mais le gaspillage aussi. L’un dans l’autre…
            Et on aurait plein d’emplois intelligents, et une croissance d’autant plus forte que l’on saurait toujours mieux réparer la richesse de la nature. Imaginez terres et océans dépollués, plus d’émissions de CO2 et autres cochonneries, reconstruction de pays dévastés, permaculture, etc.

            Incluez la valeur (infinie) de la nature dans le calcul du PIB, retirez le gaspi, et ce PIB cher à Jancovici sera infiniment supérieur à ce qu’il est aujourd’hui, et aurait du sens.

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          • Brazier // 18.06.2020 à 09h56

            En fait tu n’as juste pas compris ce qu’était le PIB. Le PIB, c’est juste la somme de tout ce que l’on dépense = tout ce que l’on achète. In fine, c’est la valorisation du travail fait par les êtres humains (je ne vois pas qui d’autres on pourrait payer à part des humains…). Le PIB mesure grosso modo la production industriel d’un pays (qui est donc valorisé). Les gens qui suivent cet indicateur ne lui vouent pas un culte, ils l’utilisent parce qu’il est révélateur. Change la définition du PIB, et ces personnes arrêteront de l’utiliser pour ce tourner vers un nouvel indicateur qui les informeront de la réalité de la situation économique.

            Moins d’énergie consommé, ça veut juste dire moins de maisons, moins de transports, moins de bouffe, moins de bidules inutiles en plastique pour tout le monde. Il y a évidemment du lean à faire sur certains secteurs, mais certaines dépenses ne sont juste PAS négociable, comme les soins, le transport, les logements. Une société 100% ENR, ça a déjà existé. Il y a 2 siècles,dans un monde à 95% d’agriculteurs, avec 500 millions de personnes qui vivaient plus pauvrement que le tiers-monde aujourd’hui. Il n’y avait pas d' »emplois intelligents ». Et qu’est ce que tu fais des 7 milliards de personnes restantes que l’on a sur les bras ? Bref, tu es un bobo qui rêve. La réalité et les problèmes que nous avons déjà, eux, existent bien, et ne disparaitront pas en changeant juste la définition du PIB. Le problème est structurel, il a débuté avec la maîtrise de l’agriculture et il est inhérent à nos 10 000 ans d’histoire.

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          • Roger // 18.06.2020 à 17h53

            En réduisant la consommation d’énergie est ce que la production et donc le PIB ne baissent pas ?

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            • Dominique Gagnot // 18.06.2020 à 19h30

              Oui dans l’absurde définition du PIB que nous connaissons, et dont la maximisation mène à la destruction des ressources planétaires.

              Non si vous considérez production (de quoi ?) + destruction des ressources.

              Le PIB ne prend pas en compte la valeur détruite, et pour cause : comment chiffrer la valeur des ressources fossiles + la biosphère ? Hors il n’ y a rien de plus important !

              Le PIB, tel que définit actuellement, est une aberration. Toute notre économie est basée sur des aberrations.

              Balancer des missiles à 100 millions d’euros sur des populations, c’est bon pour le PIB…

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            • Brazier // 19.06.2020 à 16h11

              Dominique, mon message a été supprimé malgré son intérêt.
              La définition du PIB, c’est la somme des dépenses de la population d’un pays, soit la somme des achats d’un pays. Changer cette définition, c’est créer un nouvel indicateur qui n’est plus celui du PIB (qui, à l’origine, a été créé après guerre pour suivre la reconstruction, et donc qui est conçu pour être très révélateur de la production industrielle, donc de la consommation de ressources naturelles).
              En ce sens, oui, il faudrait chiffrer, à minima, le service rendu par les écosystèmes si on veut rester dans une logique ultra-capitaliste. Mais si, demain, on se rend compte que ce nouveau « PIB » augmente avec une diminution de la population, on fait quoi ? On avalise ?

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            • Dominique Gagnot // 19.06.2020 à 23h41

              Brazier,

              En fait je m’étais mal exprimé.
              Un indicateur reflète ce qui apparaît être le plus important aux yeux de ceux qui l’auront définit.
              Pour que le PIB tienne compte de l’écosystème dans un système ultra capitaliste, nous aurions au préalable à définir la valeur du capital offert par la nature, ce qui n’est pas chose aisée…, ainsi que la valeur d’une vie humaine, ce qui pour le coup est impossible.
              On en conclue que l’ultra capitalisme est une aberration.

              Par contre on peut imaginer un pseudo capitalisme, avec les mêmes règles,
              mais dans lequel les ressources naturelles et essentielles, et bien sur la vie humaine, seraient placés au dessus du profit. Il faut pour cela que ces ressources soient gérées (et donc propriété lucrative) par la collectivité. (2èm partie de http://bit.ly/tragédiecapitaliste )

              Un tel système répondrait alors aux désirs de la collectivité, de même que l’actuel capitalisme répond aux désirs des propriétaires de ces ressources.
              L’actuel PIB en serait également le reflet !…

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        • vert-de-taire // 21.06.2020 à 13h48

          « C’est très beau idéologiquement  »
          Oui c’est idéologique au sens de la pensée cohérente;
          Une idéologie est un système de pensée qui tente la cohérence.

          Ensuite si tu essayes de me suivre tu comprendras aisément que fabriquer des milliards de téléphones portables/ou-autres-objets à vie réduite plutôt que les améliorer et donc gaspiller énergie travail ressources EST un moyen scandaleux (voire criminel) du capitalisme pour se gaver au détriment de tout.
          Et refuser obstinément d’isoler les batiments depuis 1974 te parait normal ..
          Par contre « renormaliser » les ascenseurs ce qui eut pour conséquence de les arrêter un ou 2 mois n’a pas posé de problème à nos députés ..
          Est-ce nécessaire de continuer mon raisonnement que tu te refuses de l’aborder ?
          ou dois-je mettre les points sur les i ?

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  • Anfer // 17.06.2020 à 11h00

    Il faut bien comprendre que ces choix, favoriser les riches, austérité pour les états, banques centrales indépendantes, viennent tous de la théorie néoclassique orthodoxe.

    C’est cette « théorie » qu’il faut invalider, elle donne un vernis scientifique à ce qui sont des choix politiques.

    L’économie doit se plier aux règles des sciences sociales, au lieu d’être une sorte de religion, ou les hypothèses de base ne sont même pas discuté mais considérés comme des dogmes immuables.

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  • Patrick // 17.06.2020 à 11h20

    Ben non , le problème c’est qu’il va falloir remettre encore quelques milliards dans la fameuse « politique de la ville » que le Monde entier nous envie.
    Ça va encore faire des dettes.

      +9

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  • Patrick // 17.06.2020 à 11h21

    Relisez la loi de 73 et expliquez nous ce qui coince.

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  • Myrkur34 // 17.06.2020 à 11h25

    Article à garder et à lire une fois par mois pour ne pas se faire enfumer par les thèses néo-libérales plus ou moins savantes et rabâchées ad nauseam.

    Et que je relirai juste avant le 1er tour de 2022 pour voir si l’un des candidats s’en approche un peu sinon je voterai blanc.

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    • calal // 17.06.2020 à 13h19

      voter blanc ou s’abstenir c’est faire le jeu de TINA qui n’a aucune reserve de voix. Votez pour un parti animaliste inoffensif plutot que de vous abstenir.

      MAcron,MArine,Melenchon ,le LR ou le PS battu au score par un parti de defnese des chiots et des chatons,ca fera toujours avancer un peu le schmilblick.

        +8

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    • CouCou // 17.06.2020 à 13h34

      [citation de l’article] « Ceux qui solliciteraient les suffrages populaires aux prochaines élections armés des seuls bouts de ficelle rhétoriques du néolibéralisme agonisant seraient promptement balayées au profit des formations politiques proposant un redressement national sur la base d’une rupture franche avec l’ordre en place. A l’inverse, si la sclérose persiste, les troubles politiques et sociaux resurgiront à un niveau de gravité supérieur à ceux de la fin de 2018. »

      => C’est bien ce qu’il est à craindre : que pour les prochaines élections, il n’y ait à nouveau pas de choix alternatif, mais encore du Macron/Le pen.
      A force, on finira par avoir la nièce Le pen, Marion, au pouvoir. Pas en 2022, mais une fois d’après.
      On ne voit actuellement pas d’alternative se monter, même après un évènement tel qu’on vient de le subir avec le covid. Et si ça devait arriver, on peut faire confiance aux médias dominants pour détruire médiatiquement cette alternative.
      Or on ne peut pas « créer » un bulletin nouveau par le vote.
      Si même lorsque la population fait pression, aucun parti ne reprend ces thèmes, c’est que le système en place est une « démocratie » très dysfonctionnelle…

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    • lois-economiques // 18.06.2020 à 16h29

      Cet article est complètement bidon.
      Passé un certain stade de développement, il n’y a pas de croissance sans dette, cela n’existe pas.
      Pas de dettes = pas de croissance.

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      • lois-economiques // 18.06.2020 à 17h05

        D’ailleurs en faisant un raisonnement par l’absurde.
        La croissance (hors inflation bien sur) est possible sans dette.
        Le PIB augmente indéfiniment, toute le monde devient riche.
        Si tout le monde est riche personne ne l’est :
        CQFD !

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      • BOURDEAUX // 18.06.2020 à 17h17

        Vous voulez dire sans dette privée ? Mais la dette publique dont il est question dans ce billet n’est en rien indispensable à la croissance économique.

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        • lois-economiques // 18.06.2020 à 23h19

          Dette privée ou dette publique, c’est totalement équivalent.
          L’important c’est l’accroissement de la dette, condition de la croissance.
          Aucun pays de l’OCDE au monde n’est pas endettée.
          La France n’est qu’un exemple parmi tous les autres.

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    • rafades // 21.06.2020 à 09h07

      Souvenez vous aussi que le grand vainqueur de l’élection présidentielle de 2017, au premier tour, ce n’est pas Macron. C’est l’absention, avec quelque chose comme dix millions d’inscrits qui ne se sont pas déplacés.

      Ce qui bien sûr, à d’une certaine manière, favorisé le duel Macron/Le Pen.

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  • Renard // 17.06.2020 à 14h44

    Il est bon de faire un point régulier sur la cause de beaucoup de nos malheurs à savoir le néo-libéralisme. En fait, tout comme Caton l’Ancien concluait chacun de ses discours par « Delenda Carthago » il faudrait conclure chaque article par « Delenda Maastricht » tant tout toutes les questions sont liées à celle-ci.

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    • jc // 17.06.2020 à 15h01

      « … il faudrait conclure chaque article par « Delenda Maastricht » tant toutes les questions sont liées à celle-ci. »

      Ou, encore plus généralement, par un « Delenda est Systemum » (qui clôt nombre d’articles du site http://www.dedefensa.org).

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  • jc // 17.06.2020 à 14h55

    1976, le ministre Raymond Barre: « Je place l’État au service des créanciers, des épargnants. Finie l’inflation qui érode le capital. Vive les rentiers ! »

    Citation parmi d’autres ici: http://nllefeodalite.canalblog.com/archives/2010/12/31/20005732.html

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    • BOURDEAUX // 18.06.2020 à 18h11

      Oui, enfin je vous signale quand même que ce que vous nommez « capital » n’est rien d’autre que le salaire non dépensé du travail passé. Si vous trouvez normal de l’amputer par l’inflation, autant prélever directement et tout de suite l’équivalent sur les salaires, ça aura le mérite de la franchise et de la transparence sur le coût de l’état « en temps réel », comme on dit de nos jours.

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      • Véro // 19.06.2020 à 14h30

        Du salaire non dépensé est inutile. La monnaie doit circuler pour que tout le monde puisse avoir un revenu. Si on met de côté une partie des salaires pour thésauriser, ce qui se passe quand une société est incapable d’apporter un sentiment de sécurité matérielle et quand elle met la richesse en avant, c’est autant de monnaie en moins dans l’économie réelle.

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        • herve_02 // 19.06.2020 à 17h20

          « Du salaire non dépensé est inutile. »

          Cela ne veut rien dire. pour comprendre il faudrait définir :
          – salaire
          – non dépensé
          – inutile

          Ce que vous mettez de coté pour une convention obsèques est-ce dépensé ? est-ce inutile ?
          Ce que vous mettez de coté comme matelas pour parer aux aléas de la vie, est-ce dépensé ? est-ce inutile ?
          Ce que vous mettez de coté en prévision d’un achat, est-ce dépensé ? est-ce inutile ?
          Ce que vous investissez dans des actions et/ou obligation, est-ce dépensé ? est-ce inutile ?
          Ce que vous mettez de coté pour payer des études à vos enfants, leurs permis, est-ce dépensé ? est-ce inutile ?

          Vous gardez un magot pour vous éviter l’angoisse de lendemains sombres, est-ce inutile ?

          Plein de questions qui doivent être adressées avant de poser des axiomes un poil péremptoires.

          Pourquoi la totalité des salaires doit être dépensé ? en quoi l’économie réelle aurait besoin de tout les salaires en circulation ? Ne pourrait-on pas, par exemple taxer à 90% les intérêts gagnés sur les prêts, spéculations financières, gain sur achat/vente d’entreprises… avant de venir « ponctionner » d’une manière ou d’une autre les salaires ?

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          • Véro // 19.06.2020 à 17h35

            Je n’entre pas dans les détails pour éviter de surcharger. Grosso modo un petit matelas de sécurité n’est pas un problème, surtout si c’est géré sous forme d’épargne réglementée, mais quand tout le système pousse à thésauriser le plus possible (assurance-vie et autres), ça devient un problème.
            C’est en ce sens qu’il faut le comprendre. Et globalement quand une société assure la sécurité matérielle des gens, ils n’ont pas besoin d’avoir beaucoup d’épargne.

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            Alerter
            • Véro // 19.06.2020 à 17h37

              Et tout ça pour dire qu’il vaut mieux que l’Etat soit au service des travailleurs plutôt que des rentiers.

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            • herve_02 // 19.06.2020 à 21h16

              Le problème de l’économie, ce n’est pas la thésaurisation des salariés, mais l’évasion fiscale.

              Tout le reste n’est qu’arguties.

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  • Incognitototo // 17.06.2020 à 15h11

    Hou lala, encore quelqu’un qui se trompe d’histoire, il va falloir encore se répéter…

    1 – Les conséquences des politiques néolibérales débutent dès 1971, dès la décision unilatérale des USA de ne plus honorer les accords de Bretton Woods et de confier aux marchés la fixation des valeurs d’échange monétaires ; toutes nos mesures de libéralisation ne sont que des adaptations maladroites à ce diktat.
    2 – Les effets sont immédiats et progressifs :
    2a – Le chômage dépasse les 3 % dès 1974 avec les chocs pétroliers consécutifs à la dévaluation du dollar, et ne cessera depuis de progresser,
    2b – Depuis 1974, aucun budget de l’État n’a été à l’équilibre. Le total des dettes publiques décolle dès 1978 (21 % du PIB) à cause de Raymond Barre qui a laissé crever sans lever le petit doigt un tiers de nos industries (charbonnages, textiles, manufactures, métallurgies…) devenues non concurrentielles,
    2c – Rien ne sera jamais fait pour stopper ce mouvement de mise en concurrence de nos productions nationales avec le reste du monde, bien au contraire toutes les politiques économiques (avec l’UE, et l’OMC) n’ont fait que les aggraver. Et pas plus, nous n’avons été capables de faire muter nos industries vers des secteurs à forte VA, comme l’on fait les Allemands par exemple.
    Le chômage et les dettes n’ont donc en conséquence jamais trouvé de solutions pérennes depuis 1973.

    Alors quand cet article nous dit, entre autres : « Il faut y voir une conséquence des effets dépressifs de la politique économique mise en œuvre après 1982. La priorité donnée à la lutte contre l’inflation a un impact négatif sur l’emploi et sur la croissance. » ; il est complètement à côté de la plaque sur les vraies causes.

    Enfin, il ne faut pas oublier que les dettes sont en grande partie fictives parce que très majoritairement croisées, une donnée totalement ignorée par nos « économistes ». Si on compensait comptablement toutes les dettes des pays (c’est-à-dire, A prête à B, B prête à C, C prête à A et donc au final quand on compense ces dettes le solde devient dérisoire), le seul pays qui reste fortement débiteur vis-à-vis de tous les autres est… les USA !

    Bref, il ne faut pas se tromper de causes, sous peine de se leurrer sur les remèdes qu’il faudrait appliquer.

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    • Patrick // 17.06.2020 à 19h58

      La fin de la convertibilité du dollar a ouvert la porte à l’impression monétaire et au crédit sans fin…. Les politiques adorent, ils peuvent donner libre cours à leurs envies de dépenses.
      Sans fin jusqu’à aujourd’hui

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      • Dominique Gagnot // 17.06.2020 à 23h42

        Oui Patrick, et ?
        Doit on chercher une solution ailleurs que dans CE système, ou se laisse t’on crever ?

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        • Patrick // 18.06.2020 à 10h45

          Le système est en train de crever, l’objectif est de ne pas crever avec lui.
          Nous n’avons pas de prise sur les decisions prises par les USA et l’OPEP, nous aurions pu en avoir sur les decisions de nos politiciens mais pendant 50 ans la majorité de nos concitoyens n’auraient pas compris que l’on renonce à tout un tas de promesses , de consommation immediate et à un confort certain.
          Pour l’instant , je ne sais pas comment on va se sortir de la mega crise économique qui arrive, ça va secouer sérieusement à la fin de l’année , disons à partir de septembre-octobre.

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      • Anfer // 18.06.2020 à 11h07

        La seule chose qui compte dans le système capitaliste, c’est le retour sur investissement, la rente.

        L’idéal du capitalisme, c’est le rentier oisif, c’est le rêve que vend ce système « vous pourrez gagner de l’argent sans travailler ».
        Mais avec en filigrane derrière, le « oui mais, pas tous… »

        La question à se poser, c’est, devons nous avoir une répartition de la richesse et de la propriété plus équitable ? Façon 30 glorieuses (loin d’un optimum).
        Ou, devons nous avoir une minorité richissime, avec une multitude de pauvres ? Façon libéralisme triomphant du 19ème siècle.

        Mon choix est vite fait personnellement, niveau efficacité économique, la solution un est bien meilleur.

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  • CouCou // 17.06.2020 à 16h26

    [citation de l’article] « Ceux qui solliciteraient les suffrages populaires aux prochaines élections armés des seuls bouts de ficelle rhétoriques du néolibéralisme agonisant seraient promptement balayées au profit des formations politiques proposant un redressement national sur la base d’une rupture franche avec l’ordre en place. A l’inverse, si la sclérose persiste, les troubles politiques et sociaux resurgiront à un niveau de gravité supérieur à ceux de la fin de 2018. »

    => C’est bien ce qu’il est à craindre : que pour les prochaines élections, il n’y ait à nouveau pas de choix alternatif, mais encore du Macron/Le pen.
    A force, on finira par avoir la nièce Le pen, Marion, au pouvoir. Pas en 2022, mais une fois d’après.
    On ne voit actuellement pas d’alternative se monter, même après un évènement tel qu’on vient de le subir avec le covid. Et si ça devait arriver, on peut faire confiance aux médias dominants pour détruire médiatiquement cette alternative.
    Or on ne peut pas « créer » un bulletin nouveau par le vote.
    Si même lorsque la population fait pression, aucun parti ne reprend ces thèmes, c’est que le système en place est une « démocratie » très dysfonctionnelle…

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  • Ernesto // 18.06.2020 à 00h56

    Qu’importe la date, in fine c’est bien la loi du 4 août 1993 qui a mis officiellement fin aux avances de la Banque de France au Trésor. Désormais, il faut se financer sur les marchés financiers, à leurs conditions. Il s’agit donc bien d’un asservissement volontaire de nos responsables politiques (sur quel mandat?), une concession de plus à l’ordolibéralisme allemand qui a imposé les mêmes règles au niveau européen (c’étaient les conditions de sa participation à l’euro). Une décision politique parfaitement assumée, un renoncement de plus à notre souveraineté monétaire qui nous fait perdre à partir de 1994 plus de 40 milliards de F de « concours non rémunéré ». La discipline dictatoriale des marchés financiers en lieu et place de la liberté de décider souverainement de ses choix d’investissements et de ses marges budgétaires.

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    • Patrick // 18.06.2020 à 10h47

      Miterrand avait déclaré : » J’ai cloué les mains de l’Allemagne sur la table de l’Euro  »
      Un visionnaire le gars !! Les Allemands en rigolent encore

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  • Ernesto // 18.06.2020 à 02h15

    Dans le même temps, le Franc est dévalué, le taux de change avec le dollar se creuse dans des proportions alarmantes : 4,40 F pour 1 dollar en 1973, 6,20 F en 1988, avec un pic à 10 F début 1985 . Cerise sur le gâteau, la formidable spéculation orchestrée autour du métal jaune (la valeur de l’once d’or début 1981 a été multipliée par douze depuis 1973), fait littéralement exploser le taux d’intérêt de l’emprunt. La majorité socialiste du premier gouvernement Mitterrand, malgré les demandes pressantes de leurs alliés communistes (mais minoritaires!), refuse de revoir les modalités de remboursement au nom de la parole donnée (il ne faut surtout pas spolier les riches investisseurs), et cela au moment même où elle instaure le tournant de la rigueur et l’austérité qui l’accompagne. Situation ubuesque mais bien réelle, où on demande aux français de se serrer la ceinture pendant que les milliardaires institutionnels (banques, assurances, fonds de pension…) sablent le champagne pour fêter un retour sur investissement astronomique.
    Bilan (désastreux) de l’affaire : pour 6,5 milliards empruntés sur quinze ans en 1973, l’Etat aura remboursé (intérêts plus capital), 90 milliards en 1988 , soit près de 15 fois la mise !
    Joli cadeau de départ de Giscard aux gens de sa caste mais une moins bonne affaire pour la France et ses contribuables.

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    • Patrick // 18.06.2020 à 10h50

      once d’or en 1971 : 35$
      once d’or en 2020 : 1700 $
      malgré les manipulations pour maintenir ce cours

      les monnaies papier sont en route vers leur valeur réelle… zéro

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      • barbe // 18.06.2020 à 11h40

        C’est tellement intelligent ton truc que tu as encore besoin de la monnaie papier pour établir la variation de ce que tu tiens pour La Valeur. Abyssal.

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        • BOURDEAUX // 18.06.2020 à 13h08

          Votre persiflage est fallacieux. Patrick a surtout besoin de ce qui reste malgré tout une valeur tangible, l’or, pour établir la variation de la monnaie papier. A partir du moment où la monnaie cesse d’être arrimée à une valeur physique, elle cesse fatalement de remplir sa fonction de réserve de valeur quand l’autorité politique en démultiplie les numéraires sans limite.

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          • Anfer // 18.06.2020 à 18h04

            La valeur de la monnaie d’un pays reflète la perception qu’on les autres de sa puissance.

            En gros ça n’a rien de rationnel, pas plus que les agents économiques.

            Toujours le rapport de force…

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  • BOURDEAUX // 18.06.2020 à 10h19

    Je trouve piquant de lire dès le second paragraphe que le grand coupable de l’endettement publique est le néolibéralisme ! Avec un tel prémisse, la valeur des conclusions s’affaisse d’emblée. Ce serait bien que de temps en temps, les intellectuels de tout poil cessent de n’envisager cette question qu’à travers le prisme tyrannique de leur idéologie politique. L’endettement publique est un phénomène éminemment trans-partisans, il suffit de parcourir un livre d’histoire économique du XXième siècle pour se convaincre qu’il n’est pas plus une maladie libérale que communiste. Depuis l’antiquité, la tentation de l’endettement a séduit autant de démocrates que de tyrans parce qu’elle relève du banditisme politique le plus trivial. J’observe qu’à droite comme à gauche, il y a toujours la même incapacité à concevoir que l’état devrait équilibrer ses recettes et ses dépenses, quel que soit le niveau des unes et des autres. C’est le niveau de cet agrégat recettes/dépenses qui détermine si un pays est libéral ou collectiviste, mais le déséquilibre ne démontre qu’une chose : c’est que l’état est aux mains de tricheurs.

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    • Patrick // 18.06.2020 à 11h37

      « panem et circenses  » !! ça date pas d’hier !!
      ça sert à se faire élire et pour ça les gouvernements en place ont toujours triché avec la monnaie et en s’endettant.
      Avant il suffisait d’appauvrir les alliages en mettant de moins en moins d’or et d’argent , ensuite on a imprimé du papier , maintenant c’est encore plus simple , c’est électronique.
      Tous les empires, tous les royaumes se sont effondrés .. au suivant

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      • Anfer // 18.06.2020 à 13h54

        La possession de reliques barbares n’est pas une fin en soi, l’or métal n’est pas comestible…

        Justement, une économie moderne est une économie monétaire, pas une économie de troc d’or, de plumes de couleurs ou de coquillages.

        Le défaut existera toujours, c’est juste une question de rapport de force.

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        • Patrick // 18.06.2020 à 16h12

          Relique barbare , on se demande même pourquoi les banques centrales sont en train d’en acheter à la tonne , pendant qu’elles vous refilent du papier … Ça sent l’arnaque.

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          • Anfer // 18.06.2020 à 17h50

            L’important ce sont les investissements réel, infrastructures, technologie, éducation.

            Du concret, bien plus que des stocks de métal brut.

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  • Ernesto // 18.06.2020 à 17h37

    Pour la compréhension de mon commentaire du 18/06/20 à 02H 15, je précise qu’il était précédé d’un autre où j’expliquais la genèse de l’emprunt Giscard 1973. Mais il a été supprimé par la modération pour des raisons que j’ignore.

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  • Ernesto // 18.06.2020 à 18h05

    Curieuse cette tendance largement partagée à vouloir ostraciser l’endettement, à chercher à tout prix à équilibrer recettes et dépenses, à demander à l’Etat de gérer les affaires du pays en bon père de famille, à veiller à ne pas dépenser plus qu’on ne gagne. C’est oublier tout simplement qu’un Etat n’est ni une famille ni une entreprise qui elles peuvent faire faillite au contraire de l’Etat qui peut toujours augmenter ses recettes, notamment par le biais de la fiscalité. Déjà, si l’endettement (donc le crédit) n’existait pas, nombre de ménages seraient dans l’impossibilité de financer l’achat de biens dont le prix d’acquisition excède largement leurs revenus courants (habitation, voitures etc…). A moins d’épargner sur le long terme (encore faut-il en avoir les possibilités), mais la jouissance est alors différée. A moins encore de ne laisser qu’aux seuls rentiers et autres détenteurs de patrimoines conséquents, la possibilité de pouvoir payer cash mais avec l’inconvénient majeur de réduire drastiquement les débouchés pour la vente de la surproduction marchande, et ça c’est impensable du point de vue capitaliste.

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    • BOURDEAUX // 18.06.2020 à 18h24

      « l’Etat qui peut toujours augmenter ses recettes », écrivez-vous ; mais alors pourquoi diable ne le fait-il pas ? Pourquoi diable préférez-vous qu’il s’endette ? Et s’il vous plait, ne me répondez pas par ce poncif : « faut bien qu’il investisse », parce qu’il investit tout le temps ! Donc, au bout d’un moment, l’état doit se résoudre à ajuster ses ressources pour pouvoir honorer ses investissements permanents. L’inconvénient étant que, dans ce cas, le contribuable risque de vite se fâcher quand on lui demande de payer pour des gabegies en forme de ronds-points, de fantomatiques agences de l’état et d’hôtels de région pharaoniques.

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      • Anfer // 18.06.2020 à 23h49

        Le contribuable… un peu fourré tout comme notion.

        Déjà supprimer les impôts proportionnels pour leurs substituer des impôts progressif, en finir avec la libre circulation des capitaux, et réprimer de façon exemplaire la fraude fiscale, prison ferme et confiscation des biens.

        On va se rendre compte du « pognon de dingue » qui est escroqué par la part la plus fortuné du « contribuable ».

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  • METZGER // 18.06.2020 à 18h50

    Quelle hypocrisie de MA génération ! J’ai commencé à travailler dès mes 16 ans et j’ai travaillé 51 ans. Pendant toute cette période, CONTRE ma volonté, j’ai payé cotisations et impôts qui m’ont privé du fruit de mon labeur. Tout le monde autour de moi, sans exception, demandait une plus vie facile en manifestant : l’Etat doit payer. Plus d’allocs, plus de subventions, plus de fonctionnaires, plus d’intermittents, plus d’hôpital, chèque resto, largesses vers les immigrés, retraite à 60 ans, etc… Plus de tout et moins cher, et le tout, à charge de l’état. J’avais beau insister que l’endettement était suicidaire et immoral, que l’état c’est la poche du voisin, et de nos enfants, on balayait l’argument d’un revers de manche : « Pffuit, la dette, on la paiera pas » OK, nous y sommes : maintenant j’attends de MA génération, soixante-huitard and Co : trouvez donc la solution ! Encore aujourd’hui tout le monde veut acheter chinois mais se désole que l’on ait plus que le chômage en partage. Hypocrisie et schizophrénie !

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    • BOURDEAUX // 18.06.2020 à 20h41

      Vous connaissez cet aphorisme de F. Bastiat : l’état est cette grande fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépends de tout le monde. Avec cette caractéristique complémentaire chez nous que l’état est construit sur le modèle Napoléonien : en échange de ses largesses, il nous fait marcher au pas.

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  • METZGER // 18.06.2020 à 19h11

    Ernesto a manqué un épisode : l’état peut augmenter ses recettes dans un pays en développement. Pas dans le marasme grandissant. Quand un ménage rembourse un crédit c’est pour un investissement. La France a dépensé sans compter à fonds perdus : cela s’appelle du gaspillage. Cette gabegie a été organisé pour obtenir la paix sociale dans un simple but démagogique électoral. Toute MA génération de profiteurs et de planqués en ont bénéficié. Jouer les vierges éplorées après avoir pillé les finances Françaises durant plus de 40 ans se paye par un hôpital en déshérence, une éducation perdue au fond du classement Pirls, une défense anémique, une industrie détruite, des banlieues coupe-gorge, des représentants de l’état trop gras, et la misère qui s’installe partout. Ne venez surtout pas plaider non-coupable ! Pas à moi ! Devenez adultes, citoyens, respectez l’ordre républicain de la police au lieu de lui cracher dessus, achetez Français, ne magouillez pas, ne réclamez pas. Cela va être dur…. Pas l’habitude….

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    • Véro // 19.06.2020 à 09h28

      achetez français. C’est ce que nous disent nos chers gouvernants.
      C’est incroyable de constater à quel point nos dirigeants sont devenus schizophrènes. J’aimerais savoir à quoi sert le libre échange quand on attend des consommateurs qu’ils consomment français.
      Il y a quelque chose qui m’échappe. Le « en même temps » macronien sans doute.

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  • Ernesto // 18.06.2020 à 21h40

    En vérité, l’endettement est une trouvaille géniale du capitalisme. Dans sa configuration actuelle, caractérisée par un endettement généralisé de l’Etat, des entreprises, des ménages, et un régime de basse pression salariale, il ne reste que lui pour solvabiliser la demande et garantir un débouché pour la vente de la surproduction de marchandises. Au niveau de l’Etat, il y a la mauvaise et la bonne dette : la mauvaise, c’est celle qui résulte d’une insuffisance de recettes induite par les multiples cadeaux fiscaux (plus de 400 niches, CICE , exonérations de charges, suppression de l’ISF, optimisation et fraude fiscale), consentis aux plus aisés pour prétendument les inciter à investir en vue du « ruissellement » sur les basses couches de la population, et ainsi initier une dynamique vertueuse de croissance et d’emplois. Malheureusement, l’expérience atteste de l’échec patent de ce compte de fée pour attardés mentaux. La bonne dette c’est celle qui permet d’investir pour l’avenir dans les biens communs dont profiteront aussi les générations futures.

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  • AldaSmth // 18.06.2020 à 23h09

    Pour complément, une excellente vidéo sur l’un facteurs pseudo-scientifiques prétendant légitimer les politiques d’austérité :
    https://www.youtube.com/watch?v=yeX_Zs7zztY

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  • Ernesto // 18.06.2020 à 23h14

    En tout état de cause, la dette n’est pas la catastrophe que certains décrivent et redoutent. A la libération, la dette française dépassait 300% du PIB. En quelques années, l’immense effort de reconstruction, l’aide étrangère, l’inflation et les annulations partielles ou totales ont fait disparaître le « problème ». Idem pour l’Allemagne vaincue militairement, détruite, ensevelie sous des montagnes de dettes qu’elle n’a jamais payées (accord de Londres en 1953), mais pourtant très vite redevenue la première puissance économique du continent. Contrairement à ce que fait mine de penser Macron, « l’argent magique » existe bel et bien, la preuve l’UE, la BCE, les Etats nations l’ont trouvé pour conjurer l’effondrement de l’économie à l’arrêt. Des Himalayas de liquidités sont déversés pour relancer la machine faisant exploser les déficits. Pas besoin de lire dans le marc de café pour deviner que cette dette pharaonique ne sera jamais honorée dans sa totalité. Son remboursement sera étalé dans le temps long, une partie annulée, une autre passée par pertes et profits. Mais ce qui est sûr, c’est que la finance et ses affidés aux commandes, tireront prétexte de cette situation pour imposer aux peuples toujours plus d’austérité et de sacrifices pour leur plus grand profit.

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    • Incognitototo // 19.06.2020 à 13h47

      Tout à fait exact, à un problème près de taille : la relance keynésienne (quel que soit son mode : par l’offre ou la demande) ne fonctionne qu’en système économique fermé. Ce type de politique en système ouvert à la concurrence internationale, aussi bien productive que monétaire, est totalement délétère ; d’ailleurs c’est bien ce qui a plombé nos comptes à partir des années 70 à chaque fois qu’on a cru remédier à nos problèmes par ce moyen, parce que l’argent part ailleurs.
      Il y a donc un préalable indispensable pour que le remède n’aggrave pas le mal, c’est de remettre en place des dispositifs protectionnistes nationaux à tous les niveaux. Un vrai défi dans le cadre actuel, pourtant tout à fait réalisable, du moins si on veut bien aller à la bagarre avec tous nos partenaires commerciaux pour que la concurrence libre et NON FAUSSÉE soit respectée.
      Il y a des moyens pour ça. Quand Olivier sera décidé à publier mes analyses et propositions, on pourra sûrement en reparler.

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  • Ernesto // 18.06.2020 à 23h56

    Non Metzger, je n’ai rien manqué. Si le pays, selon vous, n’est pas en développement et a dépensé sans compter à fonds perdus, c’est qu’à la tête de l’Etat se trouve une élite d’incapables et de corrompus qui se servent au lieu de servir. Ne comptez pas sur moi pour faire méa culpa (ni profiteur, ni planqué), les yeux baissés et l’échine courbée. Oui je plaide non coupable car ça n’est pas moi qui ait porté au pouvoir ceux qui nous gouvernent depuis des décennies et qui nous ont menés dans cette situation. J’ai au contraire toujours oeuvré pour l’avènement d’une société progressiste aux plans social, sociétal, économique, politique et environnemental.
    Vos leçons de morale et de comportement sont tout simplement hors de propos.

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  • Ernesto // 19.06.2020 à 02h41

    Effet de levier : mode d’emploi

    1er cas : j’achète un actif qui vaut 100 avec 100 de fonds propres. Il me rapporte 10% d’intérêts. Rentabilité brute = 10%
    2 ième cas : j’achète le même actif qui vaut 100 avec cette fois 80 d’emprunt à 5% d’intérêts et 20 en fonds propres.
    Les 80 empruntés à 5% me coûtent 4
    La rentabilité qui était de 10% dans le 1er cas devient donc 1O – 4 = 6%
    Si je rapporte maintenant cette rentabilité uniquement aux fonds propres mobilisés dans le 2ième cas (20), elle devient 6 pour 20 , soit 3O%. C’est déjà trois fois plus que dans le premier cas ! Pas mal pour un début ! L’effet de levier démultiplie la rentabilité par rapport aux fonds propres engagés. Mais attention ! Si la valeur de l’actif s’effondre, l’effet fonctionne à l’inverse et démultiplie les pertes. Typiquement la crise immobilière aux USA avec les subprimes. La prise de risques peut rapporter gros mais on ne gagne pas à tous les coups !

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  • METZGER // 19.06.2020 à 08h45

    Reporter sur des élites corrompues la dette abyssale est effectivement une bonne technique pour se laver de tout soupçon. Malheureusement, Ernesto, vous trahissez trop facilement votre penchant spéculateur à travers vos explications. Je ne juge pas, je constate. Aucun des gouvernants ne pouvait appliquer une politique de saine gestion sans se faire virer par le peuple qui en voulait toujours plus. Nous sommes une démocratie et ces pourris-vendus-incapables ont été plébiscités. Aucune morale dans le constat des dégâts sociétaux de la dette. Quant à considérer que ce n’est pas une catastrophe, allez en parler aux laissés pour compte. Si nous voulons résoudre un problème, autant en faire l’analyse honnête, en tirer des conclusions qui s’imposent. Le souverainisme ne s’impose toujours pas aujourd’hui à la majorité des Français qui subissent la naufrage de l’Euro, les conséquences d’une immigration soigneusement incontrôlée. La charge de la dette est précisément le moyen d’asservir, d’imposer austérité et sacrifices. Prétendre qu’elle ne sera pas payée ou que c’est pas grave est un mensonge qui sert bien l’intérêt de nos dirigeants financiers. Ma génération porte bien la responsabilité coupable d’avoir obéré l’avenir de nos enfants par notre égoïsme. Les dénégations des cépanous de service n’y changeront rien. Affrontons la réalité, sinon rien ne changera jamais : nous élisons ceux qui nous enchaînent. Au nom du profit, et de son « effet de levier ».

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  • METZGER // 19.06.2020 à 09h07

    Peut-être tomberons-nous d’accord sur les remèdes ? Pour ma part, il n’y aura pas de retour à un sain équilibre sans souveraineté de nos décisions, hors de l’U.E. Une fiscalité claire qui unit tous les revenus sous une même coupe sans niche ni discrimination. Une loi sur l’héritage qui égalise les chances à chaque génération, remettant la méritocratie et le travail au centre de notre pays. Ah, oui, je considère qu’un pays n’est pas un gros mot. Un groupe de personnes parlant la même langue et décidant de règles communes, entouré de frontières délimités. MA génération a décidé d’être « citoyen du monde » d’aller piétiner et polluer Pataya et Kusko, d’acheter Aliexpress et Amazon et réclamer indemnités et allocations en creusant la dette. Car la dette Française est SOCIALE. Ce n’est pas une dette d’investissement. On a infantilisé les Français, avec leur accord, leur plein gré, drogués à l’irresponsabilité. Alors, ceux qui montrent du doigt un bouc-émissaire se trompent de direction. Mais les souverainistes font des scores électoraux homéopathiques et quand on parle d’héritage confiscatoire des grandes fortunes…. Houlà, Le bon peuple servile se rebiffe ! On ne touche pas à nos princes, qui font, paraît-il ruisseler le pognon…

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  • laure // 19.06.2020 à 13h22

    Franchement, toutes ces explications sont bien compliquées et peu de personnes (dont moi) n’y comprennent rien. Mais ce qu’il y a de certain c’est qu’à la fin du mandat du Président Valéry Giscard d’Estaing la France n’avait pas un sou de dettes, donc les français pouvaient vivre la tête haute. La suite, vous la connaissez. Le Président Miterand a commencé à emprunter en pensant pouvoir rembourser (d’après lui) avec la croissance (qui malheureusement n’a pas été au rendez-vous). Et de fil en aiguilles, nous n’avons pas pu rembourser le capital et les intérêts ont continué à courir. Et nous voilà dans une situation désagréable car nous sommes à genoux. Et lorsqu’on est à genoux, on ne vous écoute plus et même quelquefois on vous méprise.

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    • METZGER // 19.06.2020 à 16h24

      Le Président Mitterrand a entamé une politique des dépenses publiques qui n’avait plus rien à voir avec les recettes. Ses successeurs lui ont emboité le pas : on savait que l’on pouvait raser gratis, au frais des générations futures ! Mais c’est bien le peuple Français qui l’a demandé !

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  • Ernesto // 20.06.2020 à 00h26

    Quel rapport entre mes explications et mon prétendu « penchant spéculateur ? Que voulez-vous dire ? Que le peuple en veuille toujours plus c’est normal c’est lui qui crée les richesses par son travail. Il y a des retards à rattraper (9 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs, moins d’ un sur deux indemnisé,beaucoup de précaires, nombre de petits salaires, de petites retraites, le secours populaire et les restos du cœur débordés par le nombre croissant de ceux qui n’y arrivent plus même en travaillant…). J’invente ou je décris une situation sociale bien réelle au sein de la 6ième puissance mondiale ? Est-ce le peuple le responsable du partage inégal des revenus et des patrimoines ? N’est-ce pas plutôt un système qui permet à une petite minorité de privilégiés de s’accaparer l’essentiel de la valeur ? Vous semblez regretter que le petit peuple vote mal (en réalité il s’abstient de plus en plus ce qui n’empêche nullement les « élu s » de se considérer légitimes). Faut-il alors le dissoudre comme disait B. Brecht au prétexte qu’il n’affirme pas son adhésion au souverainisme ? Vous voulez culpabiliser ceux « d’en bas » mais les « cépanous de service » vous répondent que vous vous trompez de combat.

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    • METZGER // 20.06.2020 à 01h53

      J’ai vécu avec stupéfaction la période post-glorieuse où les conducteurs de TGV, et les agents EDF s’enrichissaient plus vite en travaillant bien moins et moins longtemps que les médecins ou des ouvriers agricoles, corporatisme oblige… Ernesto ne caricaturez pas mon propos : la perte de la souveraineté monétaire est la clé de notre asservissement. Je dénonce la gabegie des dépenses publiques clientélistes, électoralistes, démagogiques qui ont conduit à cette dette abyssale. Les chômeurs et ses pauvres ACTUELS sont le résultat des choix post 68. J’ai la faiblesse de penser avoir vécu dans une démocratie. Et la majorité a mandé des représentants pour qu’ils fassent de la dette. Rejeter la faute sur une élite relève de la pensée magique, comme une exorcisme pour se défausser. C’est à la fois mensonger et infantilisant. Le peuple d’alors a fait des choix délétères, contre l’intérêt de ses enfants qui sont maintenant dans la misère. Je note avec pessimisme le peu d’enthousiasme du citoyen moyen actuel pour le souverainisme, ou une réforme de l’héritage. Je plaide pour une prise de conscience qui n’est pas prête d’éclore avec ce discours victimaire qui nie des mauvais choix. Payer pour des investissements est un honneur, se faire dépouiller au profit d’intérêts financiers, corporatistes, électoralistes est révoltant. Désolé d’avoir été visionnaire, d’avoir dès mon jeune âge dénoncé l’endettement comme une folie et l’organisation des caisses de retraite en système de Ponzi.

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  • Ernesto // 20.06.2020 à 01h08

    Quand vous écrivez (le 18/06/20 à 18h 50) « Pendant toute cette période (51 ans de travail), CONTRE MA VOLONTE, j’ai payé cotisations et impôts qui m’ont privé du fruit de mon labeur », je me pince pour savoir si je ne rêve pas. Je me demande si vous mesurez bien la portée de vos propos. Une seule explication possible : vous êtes le seul être MERITANT de notre beau pays, car vous, vous avez travaillé toute votre vie, pas comme ces autres pouilleux fainéants de nature, éternels assistés, toujours à quémander une aide de l’Etat « providence », adeptes du toujours plus pour subvenir à leurs insatiables besoins. Et la sécu ? Pourquoi cotiser puisque vous n’êtes jamais malade ? Et la retraite ? Pourquoi cotiser puisque vous avez travaillé (presque) jusqu’à votre dernier jour de vie ? Et les impôts ? Pourquoi y consentir puisque vos enfants ne sont jamais allés à l’école (c’est vous-même qui avez assuré leur éducation en lieu et place de ces fainéants et incapables enseignants fonctionnaires (toujours en grève ou en vacances) ? Et les services publics ? Pourquoi payer des impôts pour les financer puisque vous avez une voiture, ne prenez jamais les transports en commun, n’utilisez jamais la poste et les télécommunications ? Heureux homme libre qui ne dilapide pas son salaire en dépenses inutiles et garde rien que pour lui le fruit de son labeur durement acquis !

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  • Ernesto // 20.06.2020 à 01h36

    A part ça, je suis comme vous pour que la France retrouve sa pleine souveraineté (sortie de l’UE, de l’euro, de l’ OTAN), que la politique retrouve toute sa place dans le périmètre de la délibération démocratique. Je considère que le concept d’Etat Nation n’est nullement obsolète, qu’il faut pérenniser en l’améliorant notre modèle social même si son coût est élevé, que l’amour de la patrie n’est pas incompatible avec l’internationalisme concret, la solidarité et le partage avec les autres peuples de la planète, la quête de la paix et des bonheurs simples, l’advenue des jours heureux.

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  • METZGER // 20.06.2020 à 02h12

    Venons en à l’essentiel. Pas d’avenir si ceux qui votent ne sont pas convaincus, et continuent de nommer des profiteurs au service de la finance. Infantiliser les Français en leur tenant ce discours calimero : » t’as mal voté c’est pas faute », C’est bien le moyen le plus sûr de le voir continuer. Si aujourd’hui nous somme dedans jusqu’au cou, c’est bien à cause de ces mauvais choix où les Français choisissaient le socialisme alors que la Russie sortait de 70 ans de glacis communiste. MA GENERATION est totalement COUPABLE de la situation actuelle. Elle pouvait faire autrement. J’ai toujours plaidé pour le choix budgétaire de l’équilibre, de l’endettement limité à l’investissement, de l’indépendance financière. Encore aujourd’hui, se trouvent des « économistes » pour soutenir que c’était une bonne option. J’ai vécu cette descente aux enfers entièrement, on pouvait faire autrement, j’ai vu les dérives s’installer, on ne me fera pas taire. Sans constat réaliste, sans lucidité, nous continuerons sur ce même chemin de folie. Des décisions qu’ont pris mes compatriotes contre mes abjurations, je m’en lave les mains. Les jeunes d’aujourd’hui sans avenir peuvent remercier leurs parents. Ce n’est pas en niant la réalité historique qu’on la fera disparaître !

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  • JnnT // 20.06.2020 à 15h41

    « C’est bien la loi du 4 août 1993 qui a mis officiellement fin aux avances de la Banque de France au Trésor. » L’article ne parle pas de cette loi, mais développe un peu sur le « circuit du Trésor » auquel le traité de Maastricht a mis un terme définitif.
    Une chose est sûre : depuis que l’état se finance sur les marchés, c’est-à-dire par l’intermédiaire des banques agréées qui prennent leur marge à chaque emprunt qu’elles placent, celles-ci ont vu leur taille croître de manière phénoménale, le bilan de la BNP devenant équivalent au PIB de la France. Le rôle exact de la loi de 1973 – dite aussi Pompidou/Giscard – fait l’objet de débats bien connus. En tout cas ces deux personnages avaient des liens étroits avec les milieux bancaires et la bonne fortune des banques date de leur règne.
    Si c’était un complot, il faut reconnaître sa réussite. D’une part on diminue la pressions fiscale sur les grands groupes et on les laisse pratiquer l’évasion fiscale massive, ce qui assèche les revenus de l’état. D’autre part l’état se voit contraint d’emprunter au jour le jour pour couvrir ses besoins, y compris le salaire des fonctionnaires, et fait la fortune des banques et investisseurs privés. On voit très bien qui gagne et qui perd avec un tel système, très cohérent autant que néfaste.
    Si le complot était de prendre la République au pièges des intérêts composés, il a réussi. La suite, la saisie sur les comptes des particuliers pour un désendettement. Et ensuite ? Rappelons que l’esclavage, historiquement, est lié à la dette, lorsque le débiteur ne peut s’acquitter des sommes dues.

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    • METZGER // 20.06.2020 à 19h07

      La loi du 4-8-1993, modifiant le statut de la Banque de France en vue de sa participation au système européen de banques centrales, pas plus que celle du 3-1-73, ni l’article 104 du traité de Maastricht ou même l’article 123 du traité de Lisbonne n’obligent l’endettement. Les premières causes d’augmentation de la dette sont les guerres, et les dommages lors des défaites. La croissance Française a été de 7% de 1945 à 1975, et inférieure à 2 % de 1976 à 2012. La dette augmente depuis cette date, car le budget de l’état n’a pas ralenti sa progression pour s’ajuster à cette faible croissance. Il n’est pas cruel de rappeler qu’en 74, le solde public était positif. Sans aucune guerre, ni reconstruction, MA génération a laissé filer les déficits publics pour son confort personnel votant avec constance pour le plus disant des dépenses à fond perdus. La situation était rattrapable dans la décennie 90-2000, où la balance commerciale était positive. Aucun complot d’intérêts composés : juste vivre au dessus de ses moyens à crédit sur le dos de ses enfants qui maintenant payent. Vouloir s’exonérer de ces choix politiques démocratiquement décidés est une imposture. Ceux qui ont mené grand train depuis quatre décennies ne font pas partie d’un système de production compétitif, mais avaient leur rond de serviette à la table des décideurs…Comme c’est bizarre…

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      • JnnT // 23.06.2020 à 18h22

        Discutable, cette idée que nous laissons des dettes à nos enfants, en grands égoïstes. Le genre édito du Point ou du Fig Mag. Nous leur laisserons un passif – voir par exemple la dette moyenne par contribuable – ET UN ACTIF – voir le patrimoine moyen par contribuable. Or l’actif est bien supérieur au passif, parce qu’en grands égoïstes les boomers se sont constitué patrimoine, à la fois immobilier et mobilier. Et leurs enfants en hériteront. Et ils se trouveront plus riches que leurs parents à leur âge.

        Par ailleurs tout ne s’explique pas par des choix politiques. Les grandes entreprises françaises ont délibérément choisi la désindustrialisation, pour aller faire leurs bénéfices ailleurs qu’en France. Grande différence avec l’Allemagne dans laquelle la préoccupation majeure des industriels n’est pas de gagner la lutte des classes.

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        • METZGER // 24.06.2020 à 02h42

          1 ) – S’excuser de laisser une ardoise en disant qu’on a fait des ponts, des routes, des villes va faire une belle jambe aux miséreux. Oui, les fils à papa vont hériter, pour former la cohorte suivante des rentiers. L’héritage a tendance à sauter une génération, on hérite en moyenne à 60 ans. Les pauvres qui sont la cohorte majoritaire n’héritent de rien, ou presque et l’écart entre riches et pauvre va encore s’accentuer. Pas de quoi pavoiser !
          2 ) – Les désindustrialisations auraient présenté moins d’intérêt avec un Franc dévalué, une compétitivité meilleure et un contrôle des changes. Nous avions en ce temps là, et à ces conditions, une industrie digne de ce nom.
          3 ) – Le capitalisme Français est un capitalisme d’héritage non productif. Le capitalisme allemand est un capitalisme industriel, familial, même un héritage y est productif. Mais là, il s’agit aussi d’une question de mentalité. On est pas prêts de faire des Français de bons allemands. ( et c’est pas une critique ) J’y ai vécu assez longtemps pour le savoir.
          C’est tout de même incroyable, que devant le désastre indiscutable issu de NOS choix politiques, certains essaient encore de plaider non-coupable. Il ne s’agit pas de gagner la lutte des classes, seulement notre indépendance, condition siné-qua-non d’un hypothétique redressement. Égalité des chances à chaque génération ne signifie pas égalité. Le mérite et le travail doivent faire la différence, pas le pognon de papa, venant de grand-papa…

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          • JnnT // 24.06.2020 à 14h35

            Je suis assez d’accord. Sauf que les « fils à papa » fortunés ne seront pas les seuls à hériter d’un patrimoine. Une grande majorité de Français est propriétaire de son logement, lequel a une valeur non négligeable, à la différence des Allemands majoritairement locataires. La richesse moyenne liée au patrimoine est plus élevée en Italie qu’en France et plus élevée en France qu’en Allemagne. La majorité de citoyens qui n’ont pas 400 dollars d’épargne disponible, il faut la chercher aux USA, pas en France. Bien sûr, il faudra voir comment la situation évolue après la crise actuelle et la valeur du logement, si c’est un pavillon de mauvaise qualité en grande banlieue, cela risque de fortement baisser.

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            • METZGER // 25.06.2020 à 17h27

              le montant moyen de patrimoine hérité est de 26.000 €, avec des disparités gigantesques : Rien pour la plupart, et des patrimoines variés actions, obligations, immobiliers, vers des gens aisés ayant déjà un patrimoine et des revenus importants et ayant bénéficié de donations et aides directes aussi régulières qu’invisibles. La réalité de son ampleur, ainsi que son existence même échappe totalement au fisc( sans oublier l’offshore ). la France compte en moyenne 58 % de propriétaires occupants, mais un tiers ne l’ont pas encore payé ( accédant-propriétaires, les jeunes comme par hasard ) contre 70 % de propriétaires en Angleterre et 86% en Espagne. La retraite est prise d’autant plus tôt que le montant de l’héritage est élevé. L’héritage est le facteur principal d’inégalité : injuste et contre-productif. Mais le principal n’est pas là. Pourquoi faire payer NOS impôts (différés par la dette) à nos enfants, alors que la production baisse et que l’on vient de s’apercevoir que nos ressources sont limitées ? Raaaah zut alors ! Après nous le déluge ?

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  • vigielebrun // 21.06.2020 à 18h16

    Bonjour,
    merci, ici, il y a le plaisir qui s’ajoute à ce que beaucoup sentent, probablement plus que les cinqante-cinq pour cent du 29 mai 2005.

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  • METZGER // 22.06.2020 à 16h03

    Mettre sur le dos de la révocation des accords de Bretton Woods la dette est caricatural.
    1 ) – Malgré deux crises pétrolières 74 et 79, le chômage et la dette restent à des niveaux d’adaptation structurels respectifs de 3% et 20% durant le septennat VGE. Cette dernière n’est pas encore une dette sociale mais une dette d’investissement. Raisonnable et gérable. De 1981 à 98, elle passe à 60 %, les déficits plongent à 6 %.
    2 ) – Plaider que la dette publique est en grande partie fictive parce que très majoritairement croisée avec d’autres pays est une vision erronée et partisane. Les créanciers sont privés.
    3 ) – La trahison du vote NON à Maastricht par 560 représentants du peuple qui modifient la constitution pour mettre en œuvre le traité de Lisbonne entre le 4 et le 14 janvier 2008 va précipiter notre dépendance.
    4 ) – La monnaie unique avec des fiscalités divergentes est un pêché contre la logique . La persistance des paradis fiscaux au sein de l’E.U. un crime.

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    • grumly // 22.06.2020 à 17h41

      C’est le référendum sur le TCE qui a été trahi avec le traité de Lisbonne. Maastricht c’était en 92, le oui était passé.

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      • METZGER // 23.06.2020 à 12h54

        Je n’ai pas évoqué ( par délicatesse ) le référendum sur le traité de Rome 2 pour ne pas remuer le couteau dans la plaie. Là encore, le peuple a mal voté…. Ce que tous ceux qui ont une sensibilité de gauche refusent d’admettre ( les mauvais choix de ma génération). Quant à savoir si l’endettement public est un bien ou un mal, la réponse est simple. Quand il s’agit d’un endettement servant à investir dans des infrastructures, c’est positif, tant que l’on ne dépasse pas un seuil de 20 à 30 %. Par contre quand il s’agit de social et à 110 %, regardez autour de vous : on a plus les moyens pour nos hôpitaux, l’armée, l’enseignement. C’est un choix politique : être pour CETTE Europe, ( sachant qu’il n’y en aura pas d’autre, et que ceux qui promettent de la réformer sont des menteurs) ou être contre. Pour la monnaie commune ou contre. Pour endetter l’état ( NOUS ) pour du social ou non. Relancer à la Keynes, sachant que cela profite à l’étranger, Pour Shengen, sachant que nous devenons un open bar pour l’immigration qui vient vivre à nos crochets et se faire soigner gratos AME et millions de fausses cartes vitales. Mais on ne peut pas prétendre que nous ne sommes pas responsables de nos choix. Que les profiteurs gngnangna… Devenons adultes, assumons les conséquences de nos mauvais choix et changeons de direction ( ou non ). Mais arrêtons l’intolérable défense des cépanous de service. Ceux là sont nos pires ennemis, notre cinquième colonne, et s’opposeront toujours au changement.

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  • Jérôme // 23.06.2020 à 08h49

    L’article est faible, avec des contradictions. L’endettement public c’est mal ou c’est bien ? Il faudrait se décider pour l’une ou l’autre opinion, parce que l’auteur dénonce à la fois l’endettement qui enrichit les riches et le refus maladif de l’Allemagne de s’endetter.

    Franchement sur ce sujet, les Crises à la chance d’avoir Jacques Sapir ou de pouvoir reproduire les articlesd’autres économistes de haut vol de toutes obédiences. Alors que là, on a un article de quelqu’un qui a probablement moins de références en économie que plusieurs des commentateurs des articles sur ce site.

    L’envolée de la dette publique en France profite surtout à 2 groupes :
    – les épargnants étrangers (60% de la dette publique française est détenu par des agents économiques étrangers),
    – les inactifs français parce que les dépenses sociales publiques ont très fortement augmenté en France depuis 40 ans et représentent désormais le tiers du PIB.

    On s’est endetté pour distribuer des revenus de transfert pour lesquels, a cause de la concurrence internationale, on n’avait pas les moyens de prélever plus d’impôts sans couler des entreprises déjà à la peine.

    C’est cela la réalité structurelle depuis 40 ans. Avec des chocs économiques successifs : 1981/1983, 1992-1994, 2008-2009, 2020-2021.

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