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16.mars.202016.3.2020 // Les Crises

La fermeture des écoles ralentit-elle la propagation du coronavirus ? Les épidémies passées fournissent des indices

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Source : Science, Jennifer Couzin-Frankel, 10-03-2020

Là où les écoles ont fermé, les enseignants ont tenté de poursuivre les cours avec leurs élèves en ligne. YOMIURI SHIMBUN VIA AP IMAGES

Alors que les perturbations sociétales liées à COVID-19 s’étendent et s’intensifient, une question se pose pour beaucoup aux États-Unis : qu’en est-il des écoles ? Des écoles ont fermé au Japon, en Italie, dans certaines régions de Chine et ailleurs. Un nombre restreint mais croissant d’écoles aux États-Unis suivent le mouvement, que ce soit pour un jour, une semaine ou plus.

Mais la fermeture d’une école aide-t-elle une communauté plus large, surtout lorsque le rôle joué par les enfants dans la diffusion de COVID-19 reste incertain ? Nicholas Christakis, spécialiste en sciences sociales et médecin à l’université de Yale, pense que oui, mais il reconnaît que les questions relatives à la fermeture des écoles sont difficiles. Christakis étudie les réseaux sociaux et développe des logiciels et des méthodes statistiques pour prévoir la propagation d’une épidémie avant qu’elle ne se produise.

Cet entretien a été mis en forme, au vu de sa longueur, pour plus de clarté.

Q : Il semble y avoir une grande variabilité dans la façon dont les écoles gèrent cela. Quelles sont les différentes approches que les écoles peuvent adopter – et ont adopté lors d’épidémies passées – et comment peuvent-elles aider ?

R : J’aimerais souligner la différence entre les fermetures d’écoles réactives et proactives. Réactif, c’est lorsqu’une école décide de fermer lorsqu’un élève, un parent ou un membre du personnel est malade. La plupart des gens ne le contestent pas. Si la pandémie est présente dans l’école, on veut qu’elle soit fermée.

Un certain nombre d’études ont été menées sur les fermetures réactives. Ces analyses, dont un article paru dans Nature en 2006 qui utilise des modèles mathématiques [d’une pandémie de grippe], montrent généralement que ces fermetures réactives d’écoles pour un agent pathogène modérément transmissible réduisent le taux d’infection cumulé d’environ 25 % et retardent le pic de l’épidémie [dans cette région] d’environ deux semaines. Lorsque l’on reporte le pic, l’épidémie s’aplanit et les cas sont espacés. Cela a de la valeur. Cela signifie que l’incidence à un jour donné est plus faible, de sorte que nous ne surchargeons pas notre système de santé.

Q : Donc une fermeture réactive, c’est après un cas de COVID-19 chez un étudiant, un parent ou un membre du personnel. Un seul cas comme celui-ci devrait-il entraîner la fermeture d’une école ? Est-ce que ça dépend des circonstances ?

R : Si, par exemple, une personne a pris l’avion pour votre ville depuis l’Italie et a apporté la maladie avec elle, cela signifie autre chose qu’un cas interne à la communauté, où nous ne savons pas comment il a contracté la maladie. Un cas interne est comme un canari dans une mine de charbon. Lorsque vous détectez un tel cas, il y en a probablement des dizaines ou des centaines d’autres.

Q : Un cas interne à une communauté doit-il entraîner la fermeture de l’école ?

R : Oui. À ce moment-là, ils l’ont probablement transmis à d’autres personnes. C’est la partie visible de l’iceberg. Un article que j’ai examiné [sur une pandémie de grippe] portait sur la fermeture d’une classe ou d’une division scolaire. Cela ne vous apporte pas grand-chose.

Q : Qu’en est-il d’un parent qui revient d’un voyage en Italie ? Cette école devrait-elle fermer ?

R : Peut-être. Ils pourraient isoler les personnes proches de la personne infectée. Je la fermerais probablement, mais je pourrais certainement comprendre qu’on ne le fasse pas.

Q : Que diriez-vous d’une fermeture proactive de l’école, avant qu’il n’y ait des infections associées à celle-ci ? Sont-elles utiles ?

R : La fermeture proactive des écoles – fermer les écoles avant qu’il n’y ait un cas – s’est avérée être l’une des interventions non médicamenteuses les plus puissantes que nous puissions déployer. Les fermetures d’écoles proactives fonctionnent comme des fermetures d’écoles réactives, et pas seulement parce qu’elles permettent de retirer les enfants, les petits vecteurs, de la circulation. Il ne s’agit pas seulement d’assurer la sécurité des enfants. Il s’agit d’assurer la sécurité de toute la communauté. Lorsque vous fermez les écoles, vous réduisez le mélange des adultes – les parents passant à l’école alors que les enseignants sont présents. Quand vous fermez les écoles, en fait vous demandez aux parents de rester chez eux.

Il y a un très bon article qui analyse les données concernant la grippe espagnole en 1918, comparant les fermetures proactives et réactives des écoles. Quand les autorités [régionales] ont-elles fermé les écoles par rapport au pic de l’épidémie ? Ce qu’ils ont découvert, c’est que la fermeture proactive des écoles a sauvé un nombre considérable de vies. St. Louis a fermé les écoles environ un jour avant le pic de l’épidémie, pendant 143 jours. Pittsburgh a fermé 7 jours après le pic et pour seulement 53 jours. Et le taux de mortalité pour l’épidémie à Saint-Louis a été d’environ un tiers de celui de Pittsburgh. Ces choses-là fonctionnent.

Q : Comment les juridictions devraient-elles décider quand procéder à une clôture proactive?

R : Combien de cas y a-t-il dans la région ? Et quelle est la région épidémiologiquement pertinente ? Si vous êtes dans une ville de taille moyenne, on pourrait dire que dès qu’il y a un cas interne aux habitants de la ville, que ce soit dans l’école ou pas, on ferme l’école.

Q : Considérons le cas, interne à une communauté, du recteur d’une église de Washington, D.C., dont le diagnostic COVID-19 a été annoncé le week-end dernier. Les écoles devraient-elles fermer dans la région à cause de ce seul cas ?

R : Si le recteur était dans la zone pertinente sur le plan épidémiologique (quelle que soit la façon dont vous la définissez), et si vous pensez que vous fermerez une école de manière réactive dès qu’il y aura un cas dans celle-ci, et qu’un cas apparaît dans la communauté – alors ça va à apparaître [à l’école]. Alors pourquoi ne pas la fermer à l’avance et gagner tout le temps supplémentaire pour votre personnel et vos étudiants afin de minimiser la propagation ?

Q : Cela semble extrêmement perturbant.

R : Évidemment, il y a des coûts substantiels – coûts de santé et coûts économiques. De nombreux enfants reçoivent des repas à l’école ; leur santé pourrait souffrir de la fermeture. Des personnels de santé devraient être relevés de leur tâche afin de pouvoir s’occuper de leurs propres enfants, précisément au moment où on a besoin d’eux dans les hôpitaux. Des parents pourraient perdre des opportunités d’emploi. C’est pourquoi au Japon, ils fournissent un revenu de base aux parents pendant la fermeture. Elle doit être considérée à juste titre comme une dépense d’État.

Q : Y a-t-il des efforts de mise à distance sociale avant de fermer les écoles, surtout s’il n’y a aucun cas associé à une école particulière ? Par exemple, annuler de grands événements qui rassemblent beaucoup de familles ?

R : Oui, je suis vraiment content que vous abordiez ce point. On n’a pas besoin d’avoir une politique tout ou rien. Il peut y avoir des étapes intermédiaires. Par exemple, pourquoi ne pas permettre aux familles qui le souhaitent de garder leurs enfants à la maison ? Pourquoi ne pas annuler toutes les activités, comme les événements sportifs et les performances musicales avec un public nombreux ?

Lorsqu’on s’engage dans la mise à distance sociale, ce n’est pas tant pour ne pas s’infecter soi-même. Le véritable avantage est qu’en se retirant de la circulation, vous bloquez tous les chemins que le virus emprunterait à travers vous. On rend service à la société, on aide la communauté. Les employés qui souhaitent travailler à domicile [et sont en mesure de le faire] peuvent travailler à domicile.

Q : De nombreuses écoles ont fermé pendant 1 jour pour désinfecter. Est-ce une stratégie utile ?

R : Je ne connais pas la réponse à cela. Cela dépend des circonstances.

Q : Une autre grande question est de savoir comment en sortir. Si les écoles ferment, quand devraient-elles rouvrir ?

R : Honnêtement, je ne sais pas combien de recherches ont été faites. Cela se compte en semaines quand vous fermez. Les Chinois ont fermé leurs écoles pendant 6 semaines. Les Japonais ont fermé les leur écoles pendant quatre. Quelle est la règle de réouverture ? Je ne connais pas la réponse.

Q : Les fermetures d’écoles sont assez controversées en ce moment. Certains articles, çà et là, suggèrent qu’elles risquent d’avoir peu d’effet. Et parce que cette épidémie est encore si nouvelle, nous nous appuyons sur les épidémies précédentes d’autres maladies pour évaluer ce que la fermeture des écoles peut avoir comme effet sur celle-ci. Que diriez-vous aux personnes qui soutiennent que les fermetures ont peu de valeur, d’autant plus lorsqu’une communauté compte relativement peu de cas de virus ?

R : Faisons une expérience de pensée. S’il y a une épidémie dans votre école, recommanderiez-vous sa fermeture ? Si l’épidémie se produit autour de l’école, vous savez qu’elle va la frapper. Et donc, si vous êtes prêt à fermer l’école lorsque l’épidémie y entre, il est beaucoup plus logique de la fermer quand elle se rapproche.

Nous savons par les épidémies passées, avec plusieurs types de virus, que la fermeture des écoles fonctionne. Nous savons que cela interrompt la transmission entre adultes même si les enfants ne sont pas des vecteurs. Dans notre cas, il est probable que les enfants soient des vecteurs, et des preuves préliminaires en provenance de Chine suggèrent qu’ils peuvent l’être. Je reconnais tout à fait que c’est un calcul difficile. Mais ce dont nous parlons ici, c’est d’une pandémie.

Source : Science, Jennifer Couzin-Frankel, 10-03-2020

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Fritz // 16.03.2020 à 09h23

A mon grand déplaisir, je dois rester chez moi cette semaine, et sans doute plusieurs semaines par la suite, au lieu d’aller au collège enseigner aux élèves. Je suis d’accord avec cet article sur l’utilité de fermer écoles, collèges et lycées, sans oublier les universités : l’exemple avancé de la Chine et du Japon me paraît probant.
Je suis plus réservé sur la possibilité effective de faire « cours à la maison » via les plateformes du CNED.
Un cours, c’est d’abord le face à face des élèves (comme groupe et comme personnes) et des professeurs. C’est de l’humanité, que la technologie ne pourra jamais remplacer.

18 réactions et commentaires

  • Fritz // 16.03.2020 à 09h23

    A mon grand déplaisir, je dois rester chez moi cette semaine, et sans doute plusieurs semaines par la suite, au lieu d’aller au collège enseigner aux élèves. Je suis d’accord avec cet article sur l’utilité de fermer écoles, collèges et lycées, sans oublier les universités : l’exemple avancé de la Chine et du Japon me paraît probant.
    Je suis plus réservé sur la possibilité effective de faire « cours à la maison » via les plateformes du CNED.
    Un cours, c’est d’abord le face à face des élèves (comme groupe et comme personnes) et des professeurs. C’est de l’humanité, que la technologie ne pourra jamais remplacer.

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    • Jeanne L // 16.03.2020 à 09h46

      Bien entendu les classes ,les bénéfices des cours sont très appauvris par internet, mais ils ont le mérite de rappeler aux élèves et étudiants qu’ils ne sont pas en vacances, qu’il faut régulièrement étudier, se préoccuper d’acquérir des connaissances et qu’il est nécessaire à un moment de faire un effort seul de toute façon pour acquérir et retenir.

      Je veux attirer votre attention sur une chose dont on m’a fait part samedi: les universités sont fermées en France, mais pas en Grande Bretagne.
      Les étudiants Erasmus en G.B. ne pourront faire valider leurs examens s’ils décident de rentrer en France.
      Bon, je trouve que ce serait propager le virus et du point de vue collectif un non-sens criminel, mais les étudiants britanniques en Erasmus à Toulouse sont eux repartis pour une part ce week-end, et n’auront pas perdu leur année (cela n’a rien à voir avec le Brexit).

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    • Alfred // 16.03.2020 à 10h11

      Une option pourrait être de décaler les vacances d’été à maintenant et de n’interrompre l’école qu’un mois cet été. Pas facile non plus mais moins stupide que de faire semblant d’être une nation deux point zozo.

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      • Fritz // 16.03.2020 à 10h18

        Exactement. C’est déjà le cas à Mayotte, grosso modo. Si M. Blanquer pouvait vous écouter…

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      • Gaby // 16.03.2020 à 10h23

        Deux mois de quarantaine et pas de vacances cet été. Elle est pas belle la vie….

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        • Alfred // 16.03.2020 à 10h27

          « En même temps » j’ai proposé une solution médiane qui pourrait plus facilement être acceptée par les enseignants, les élèves, leurs parents et…les professionnels du tourisme..

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      • jp // 16.03.2020 à 13h13

        je en sais pas si c’est possible pour tous. Près de chez moi, c’est un prof de prépa qui est malade, qu’est-ce qui est prévu pour les concours des grandes écoles ?

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  • Bats0 // 16.03.2020 à 09h50

    « C’est de l’humanité, que la technologie ne pourra jamais remplacer », je suis entièrement d’accord avec vous, mais je crains, comme c’est l’AFEP (Association française des entreprises privées) et le MEDEF qui tirent les ficelles de l’économie et de la politique de ce pays, que ces derniers, dans le cas où l’essai de « faire « cours à la maison » via les plateformes de CNED » soit concluant, que votre avis ne devienne plus une priorité, mais que cet enseignement se généralise à l’avenir.

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    • Séraphim // 17.03.2020 à 09h19

      Ma fille a subi et subit encore la quarantaine chinoise. Les cours (du lycée français) ont été dispensés par internet, avec exercices, devoirs, corrections, y compris devoirs en temps limité comme pour les examens etc; des vidéos d’enseignement sur youtube ont été recommandées. Résultat? Sa moyenne a explosé -vers le haut- elle est plus détendue, plus joyeuse. Merci le confinement! Quant aux vertus de « l’enseignement face à face » et les valeurs de « l’humain », elles repasseront…

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  • René Fabri // 16.03.2020 à 10h19

    Encore un bon article des Crises, parce que les propos vont au-delà de la superficie des choses.

    Une anecdote personnelle : Hier, avec ma famille, nous voulions nous promener dans un parc. Mais le gouvernement l’avait fait fermer. Alors, nous sommes allés dans un bois voisin impossible à clôturer en quelques heures. Résultat : il y avait une foule très dense dans ce bois, alors que d’habitude la population s’étale en divers lieux publics.

    Si on bouche une gouttière, l’eau va couler ailleurs, sûrement de manière plus gênante. C’est incroyable que des autorités gouvernementales soient incapables de comprendre cette notion élémentaire de la politique.

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    • red2 // 16.03.2020 à 11h40

      bien sur…Mais quand on aura l’armée dans la rue comme en Espagne pour faire respecter le blocus, ce sera ni bois ni parcs. C’est si difficile de respecter une quarantaine sanitaire rigoureuse pendant au moins les 10 premiers jours de manière à faire diminuer le pic de contaminés ? Et oui au moins au début de la quarantaine, ils ont raisons de fermer les parcs! Le pic de contaminés par le virus n’est pas le pic de personnes détectés et encore moins de morts, on y est, il faut absolument le faire baisser rapidement pour éviter que les pics suivants montent trop hauts.

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      • Toony // 16.03.2020 à 14h51

        Par contre, pour ça, il faut un gouvernement qui arrête de noyer le poisson. On a quand même un president qui s’exprime un jeudi, annonce des choses invérifiables le lundi suivant (ma rh est incapable de dire comment activer le chômage technique actuellement) avec, entre temps, le premier ministre qui durcit le ton et la poursuite des élections municipales… allez comprendre quelquechose à nos élites pleines d’incompétence, pour le moins que l’on puisse dire…
        Navrant…
        Ce gouvernement est incompétent,et illégitime sur de nombreux sujets… à démettre !
        Combien vont-ils nous coûter à avoir cru que les Chinois étaient trop cons et trop autoritaires à confiner 15 Millions d’habitants ???
        Lrem… la honte, la division et la défaite du pays

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        • red2 // 16.03.2020 à 18h06

          Les chinois n’ont pas confiné que 15 Millions d’habitants. Regardez donc ce reportage fondamental (à part le ton anti-communiste chinois primaire…) d’il y a une quinzaine de jours sur la situation à Pekin, ils étaient aussi confiné!

          Coronavirus : la Chine en quarantaine | ARTE Reportage
          https://www.youtube.com/watch?v=OQD_-2KI244

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    • Narm // 16.03.2020 à 13h17

      et vous, René, vous pensez que c’était prudent d’aller se promener ?

      en espérant que vous n’êtes pas allé vous contaminer , vous et votre famille, ou contaminer des autres !
      et la , le gouvernement, que je n’apprécie pas du tout n’y est pour rien

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      • Lalaz // 16.03.2020 à 15h45

        Dans la mesure où on autorisait les gens à aller voter, je ne vois pas pourquoi ils n’auraient pas pu aller se promener…

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        • Narm // 16.03.2020 à 19h21

          tout le monde pouvait aller se promener.
          Le vote peut être une motivation
          mais aller se promener « pour se balader », ça n’est absolument pas le gouvernement qui vous met en danger. C’est lui-même qui met sa famille tout seul en danger

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      • Philippe, le Belge // 16.03.2020 à 21h02

        En théorie, vous ne risquez rien à aller vous promener en famille dans une campagne plus ou moins déserte.
        Si les gens se contentaient de ce genre de sortie, on aurait pas à faire de lock down complet. Celui-ci est nécessaire parce qu’un certain nombre n’arrive pas à se discipliner! Et je ne leur jette pas automatiquement la pierre étant donné les discours contradictoires qui ont été tenus jusqu’ici.

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  • Vlad // 18.03.2020 à 10h10

    La France a choisi une solution innovante : renvoyer uniquement la classe d’un élève qui y serait déclaré positif au coronavirus. Mais laisser l’école ouverte et les autres classes y aller. Ca a été le cas de l’école de la rue Blomet le 9 mars 2020.
    Ceci découle de recommandations qui suivent les protocoles fixés par la cellule de veille sanitaire sur le Covid-19 de l’ARS. Dans d’autres situations, où plusieurs cas de Covid-19 regroupés ont été dépistés, des fermetures totales d’établissements ont pu être préconisées.
    Je me pose donc la question : le protocole de l’ARS n’est-il pas ou n’a-t-il pas été trop léger ?

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