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13.août.201513.8.2015 // Les Crises

La fin de l’Europe, par Cedric Durand

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Dans cet article initialement paru sur le site américain Jacobin, Cédric Durand montre que la crise en Grèce s’inscrit dans un mouvement de désintégration du projet européen.

Cédric Durand est économiste à l’université Paris-13 et enseigne à l’EHESS. Membre des Economistes attérés et du comité de rédaction de Contretemps-web, il est l’auteur du livre Le capital fictif (Les Prairies ordinaires, 2014), et a coordonné l’ouvrage En finir avec l’Europe (La Fabrique, 2013).

Du point de vue européen, l’effondrement financier de 2008 ne fut que le prologue d’une crise continentale généralisée. La débâcle financière de fabrication états-unienne a déclenché une chaîne complexe d’événements inattendus à travers le Vieux Continent, contaminant toutes les sphères de la vie sociale et débouchant sur un paysage radicalement nouveau, en proie aux turbulences politiques et économiques.

Comme le déclarait il y a quelques mois Ada Colau, la maire nouvellement élue de Barcelone à la tête d’une coalition inspirée des Indignés :

« De cette crise, personne ne sortira comme avant. Ce qui nous attend, c’est, au choix, un horizon féodal, avec une augmentation brutale des inégalités, une concentration sans précédent des richesses, de nouvelles formes de précarité pour la majorité des citoyens. Ou alors, une révolution démocratique, où des milliers de personnes s’engagent, pour changer la fin du film ».

Nous sommes très probablement arrivés à ce tournant historique. La très large victoire du Non au référendum grec du 5 juillet est une des plus claires indications de la volonté des classes populaires de mettre un terme à des décennies d’intégration européenne néolibérale. Cette réouverture de ce qu’Auguste Blanqui appelait le « chapitre des bifurcations » participe de mouvements tectoniques qui secouent un continent tombé dans une spirale de rancune et de ressentiments jamais vue depuis le milieu du siècle dernier.

Une grande entreprise politique en faillite

Il y a quinze ans, le succès du lancement de la monnaie unique a alimenté une vague d’europhorie à travers le continent. La Stratégie de Lisbonne de 2000promettait de faire de l’Union européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité et d’une plus grande cohésion sociale. » Les enthousiastes dépeignaient l’Union comme « un phare de lumière dans un monde troublé ». Marcel Gauchet et Jürgen Habermasfaisaient valoir que la nouvelle formule européenne – en termes de gouvernance démocratique supranationale et d’Etat-providence – était destinée à servir de « modèle pour les nations du monde ».

Les prévisions des jours européistes ne se sont jamais matérialisées. Au contraire : rétrospectivement, la séquence toute entière apparaît comme une histoire d’échecs ininterrompus. Les performances de la zone euro en termes de croissance économiques ont été largement en deçà de celles de toutes les autres régions, avant et après la crise, et le virage austéritaire de 2010 a produit une magnifique débâcle économique. Le PIB n’a toujours pas retrouvé son niveau de fin 2007, ce qui en fait l’une des pires crises économiques de l’histoire récente – surpassée seulement par la catastrophique restauration capitaliste russe des années 1990.

L’OCDE a concédé un aveu sans détour de l’inadéquation de la gestion économique pendant cette période en illustrant le contraste entre les prévisions de croissance et la trajectoire effective de la zone euro. Le redémarrage, annoncé à de multiples reprises, ne s’est jamais matérialisé.

Prévisions du PIB de la zone euro et trajectoire effective (OCDE, 2014) :

Le chômage atteint des sommets : en 2014, ce sont 44 millions de personnes qui sont privés d’emploi ou sous-employés au sein de l’Union européenne. Ce fléau est non seulement un douloureux drame personnel pour les travailleurs concernés et leurs familles, mais aussi une illustration spectaculaire de l’irrationalité de notre organisation sociale qui se solde par un gaspillage économique gigantesque, gâchis d’autant plus considérable que les travailleurs européens sont parmi les plus productifs au monde.

Le mythe de la convergence intra-européenne s’est également écroulé. Au cours des cinq dernières années, le rapprochement en trompe l’œil des niveaux socioéconomiques s’est évanoui, réinstallant avec une ardeur redoublée la hiérarchie économique entre le noyau européen allemand et les périphéries. Le PIB par habitant de l’Italie est aujourd’hui plus faible qu’il n’était en 1999. D’autres pays comme la Grèce, l’Espagne et le Portugal sont submergés par la désespérance sociale, avec des segments entiers de la population dans l’impossibilité de satisfaire à leurs besoins essentiels.

L’ironie de l’histoire est que toute cette souffrance fut vaine. Les ratios dette/PIB ont augmenté en dépit des sévères mesures d’austérité, enfermant les pays périphériques et leurs classes laborieuses dans un cycle sans fin de servitude pour dette vis-à-vis des marchés financiers et des institutions et des pays créanciers. Dans le même temps, les déséquilibres commerciaux persistent au sein de la zone euro, et la coordination plus étroite des prescriptions néolibérales au niveau de l’UE n’offre aucun mécanisme capable de s’attaquer aux problèmes sous-jacents de développement inégal.

Un césarisme bureaucratique dysfonctionnel

Les vents contraires de la dépression économique ont transformé la gouvernance européenne en une machine de guerre de classe. Le grand bond en avant de l’intégration au cours des dernières années a réduit quasiment à néant la capacité des parlements nationaux à exercer un rôle actif sur la politique économique. Durcissement des règles, supervision bureaucratique par la Commission et les gouvernements centraux, mise en place d’organes technocratiques indépendants contrôlant la politique budgétaire et élargissement des compétences de la Banque centrale européenne (BCE) ont réduit l’action des gouvernements à la mise en œuvre du vieux « consensus de Washington » : rigueur budgétaire, privatisation et libéralisation.

Les mesures d’austérité antipopulaires et les réformes du marché du travail ont suscité dans les pays du Sud des mobilisations sociales d’une ampleur sans précédent depuis des décennies, avec plusieurs grèves générales et des phases quasi-insurrectionnelles en Espagne et en Grèce. Lorsque la détermination des gouvernements nationaux s’est affaiblie, le centre européen a eu recours à une poussée d’autoritarisme : des coups de force bureaucratiques ont évincé plusieurs premiers ministres, tandis que la BCE, dirigée par l’ancien vice-président de Goldman Sachs, Mario Draghi, soumettait explicitement les dirigeants récalcitrants à un chantage à la liquidité.

Dans aucun autre cas la confrontation n’est apparue avec autant de clarté qu’en Grèce. Dans une déclaration de mi-juin 2015, l’économiste en chef du Fonds monétaire international, Olivier Blanchard, écrivait avec une franchisedéconcertante : « Par le jeu de la démocratie, les citoyens grecs ont fait savoir qu’ils ne voulaient pas de certaines réformes. Nous estimons que ces réformes sont nécessaires » En opposant explicitement les choix démocratiques et les exigences bureaucratiques néolibérales, Blanchard répétait tout simplement le mantra des dirigeants européens selon lequel il n’y a pas d’alternative au statu quo.

Les discussions avec la Grèce sont donc un processus formel visant à vaincre politiquement les forces de gauche au pouvoir dans ce pays afin d’enterrer toute perspective de changement politique significatif à travers le continent. On ne saurait expliquer autrement l’inflexibilité des créanciers malgré le franchissement par Tsipras de toutes les lignes rouges de Syriza en termes de réforme des retraites, de politique fiscale, de privatisations et de libéralisation du marché. Cette attitude punitive était claire comme de l’eau de roche à la fin juin, lorsque la BCE a activement poussé à une panique bancaire en mettant en garde contre une « crise incontrôlable », puis en plafonnant ses prêts d’urgence au secteur bancaire, ce qui a entraîné la fermeture des banques, la limitation des retraits et l’établissement d’un contrôle des capitaux.

Cependant, la rigidité vis-à-vis du gouvernement grec n’est pas seulement l’effet d’une volonté politique néolibérale éhontée. Elle révèle un problème de faiblemanœuvrabilité du navire politique européen due, pour l’essentiel, à la taille et à la complexité juridique de l’UE. Fondamentalement, la gouvernance de l’UE est la douloureuse sédimentation de difficiles compromis interétatiques à travers des règles dont le contournement est délicat et toujours acrobatique. Les capacités de décisions à l’échelon européen sont en conséquence extrêmement encadrées et attachées aux équilibres politiques antérieurs, ce qui rend presque impossible toute initiative radicale. En outre, la bureaucratie européenne est minuscule, avec environ trente mille fonctionnaires et un budget de moins de 1% du PIB de l’UE. Sa seule et unique force politique résulte d’une accumulation de règles et de procédures que l’élite européenne tient à préserver scrupuleusement, même si cela aboutit à une gestion systématiquement chaotique des péripéties qui se sont multipliées ces dernières années.

A un niveau plus profond, le manque de manœuvrabilité de l’UE est le produit paradoxal des écrasantes victoires du capital transnational et financier au cours des décennies précédentes. Ces victoires ont abouti à l’établissement d’institutions proto-étatiques européennes focalisées principalement sur les intérêts fondamentaux du capital – concurrence, marché et monnaie – tandis que le travail et les problèmes sociaux sont réduits symétriquement à de simples variables d’ajustement. Par conséquent, si le proto-État européen est fort dans la promotion des intérêts immédiats d’un bloc de pouvoir conduit par la finance, il lui manque le versant consensuel de l’hégémonie, celui qui est indispensable pour faire tenir ensemble la diversité des sociétés et des couches sociales en période de turbulences.

Des forces centrifuges

Les échecs économiques et sociaux en cascade combinés à une manœuvrabilité politique limitée érodent l’attrait pour le projet européen et réactivent des forces centrifuges à travers le continent.

L’Europe est l’un des paysages politiques les plus complexes au monde. Ce mélange idiosyncratique d’héritages forts et contradictoires des traditions libérales, fascistes et communistes, d’une gouvernance étatique à plusieurs niveaux, de légitimités démocratiques concurrentes, de mouvements sociaux dynamiques et de liens géopolitiques contradictoires, est une fois encore en ébullition.

Dans un tel contexte, et quel qu’en soit le devenir, le bouleversement politique en Grèce est déjà un marqueur dans l’histoire du continent. Ce pays, qui au début des années 1980 témoignait de la capacité de l’Europe à offrir un solide point d’ancrage dans la démocratie libérale et la stabilité socio-économique à un régime post-autoritaire, est devenu le symbole de l’échec et de la désunion. La tentative de Syriza d’échapper à la cage d’acier néolibérale n’a eu d’autres réponses que des manœuvres de sabotage et des vitupérations de la part des autres gouvernements et des institutions européennes, ne lui laissant le choix qu’entre la capitulation et la rupture, deux issues négatives du point de vue de l’attractivité de l’UE.

Le renforcement des forces centrifuges apparaît également comme la conséquence du déclin de l’attrait de Bruxelles. La Grande-Bretagne, qui a succombé de longue date aux sirènes atlantistes, réclame un revirement substantiel de l’intégration,menaçant de quitter le navire. A la frontière orientale de l’Union, la désillusion vis-à-vis de l’intégration européenne laisse un champ libre aux forces nationalistes, bien que celles-ci soient animées de sentiments contradictoires vis-à-vis de l’assurance géopolitique retrouvée de la Russie. Au sein même du cœur historique de l’Europe, un désarroi croissant se fait sentir. Il favorise bien sûr la montée de partis d’extrême droite comme le Front National en France, mais laisse aussi libre cours à des discours racistes dans les médias dominants. Le récent texte de Berthold Seewald dans le principal journal conservateur allemand, Die Welt, mobilisant des arguments ethniques pour écarter la Grèce de l’UE en est une illustration abjecte. Rappelant le contexte de la guerre d’indépendance grecque des années 1820, il affirme que, à cette période, « la représentation selon laquelle les Grecs modernes sont les descendants de Périclès ou Socrate et pas un mélange de Slaves, de Byzantins et d’Albanais, a été pour l’Europe érigée en credo. (…) C’est pour cela qu’on a accepté les Grecs fauchés dans le bateau européen en 1980. On peut en admirer chaque jour les conséquences ».

Dans le même temps, des signes de découragement parmi les dirigeants traditionnels abondent. Réduits à des calculs compliqués et privés de toute source d’inspiration politique, l’Europe n’alimente rien d’autre que l’acrimonie. Le manque de solidarité a fait une nouvelle fois surface lorsque les chefs des gouvernements ont discuté de la crise des migrants. Alors que des milliers de personnes souhaitant rejoindre l’Europe meurent en Méditerranée, la réponse des dirigeants européens a été de manière tristement révélatrice focalisée sur des attaques militaires. Et lors des discussions sur la répartition des demandeurs d’asile entre les pays, c’est l’égoïsme qui s’est imposé, conduisant Matteo Renzi, la pâlissante jeune étoile italienne du centre-gauche européen, à lancer : « Si c’est votre idée de l’Europe, vous pouvez la garder. »

Les récents scrutins en Espagne et au Royaume-Uni confirment que la déception envers l’Europe se réfracte dans l’espace national par une diminution des votes pour l’« extrême centre ». Que leurs convergences idéologiques se traduisent ou non par des alliances nationales, l’aile droite et l’aile gauche du centre sont étroitement unies dans une grande coalition européenne permanente. Ce sont les partis soi-disant sociaux-démocrates qui paient le prix fort dans cette érosion ; comme leurs positions traditionnelles sur les questions socio-économiques se sont fondues dans le dogme néolibéral, elles ont progressivement ôté à leur électorat toute raison de voter pour eux, celui-ci se réfugiant dans l’abstention ou se détournant vers de nouveaux types de mouvements politiques.

A gauche, l’émergence de nouveaux mouvements politiques dans différents pays est liée à la fois à des facteurs structurels tels que l’intensité de l’austérité et aux cordonnées nationales du champ politique. Mais au-delà de leurs destinées politiques à court terme, aucun de ces mouvements ne pourra différer longtemps les discussions sur des points stratégiques essentiels.

Deux ans avant de devenir ministre des Finances de la Grèce, dans ses « Confessions of an Erratic Marxist », Yanis Varoufakis endossait la mission de sauver le capitalisme européen de lui-même. La bataille de Grèce a montré que cela risquait d’être plus difficile qu’il ne l’avait prévu. La dynamique de développement combiné et inégal dans la périphérie européenne souligne la nécessité pour la gauche de passer d’une lutte défensive contre l’austérité à un ordre du jour positif délimitant des alternatives systémiques. L’expérience grecque démontre que, sur ce chemin, il n’y a pas d’autre choix que la rupture avec les institutions européennes néolibérales et la reconquête de la souveraineté démocratique sur les monnaies nationales.

Il y a là cependant une difficulté de taille. Les populations exténuées par la crise sont réticentes à supporter les coûts transitoires de la rupture, même si elles peuvent être convaincues des avantages qu’elle procurerait à plus long terme. Formuler des propositions politiques garantissant un filet de sécurité au cours de cette transition sera essentiel pour faciliter de nouvelles victoires électorales, à commencer par les élections en Espagne cet automne. Podemos et ses alliés des mouvements sociaux y ont une opportunité significative de l’emporter. Comme l’expérience de la Grèce l’a montré, on peut s’attendre à ce que l’élite européenne ne soit rien moins qu’impitoyable. Un membre de la direction de Podemos me le déclarait récemment : « vous feriez mieux d’être préparé ».

Source : Cédric Durand, traduit par Ananda Cotentin, pour contretemps, le 4 Août 2015.

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FifiBrind_acier // 13.08.2015 à 07h21

dissy,

Il y a 10 pays qui ne sont pas dans la zone euro, on l’oublie souvent.
L’euro a bien plombé les économies de la zone euro, la convergence attendue s’est muée en divergences grandissantes, mais l’euro n’est pas le seul responsable de cet échec global, puisqu’il ne s’applique pas à tous les pays européens.

L’UE n’est pas une construction comme les BRICS, qui sont des pays souverains signant des accords de coopération bi ou multilatéraux. Chacun conservant ses frontières, sa monnaie, ses lois etc.

C’est une construction de type colonial, dans laquelle les pays ont tous perdu leur souveraineté au bénéfice d’Institutions non élues. TAFTA étant le gâteau sur la cerise…

65 réactions et commentaires

  • dissy // 13.08.2015 à 02h57

    « L’Europe de Jean Monnet est morte », par Michel Pinton

    L’Europe de Jean Monnet est morte. Elle est passée de vie à trépas dans la nuit du 12 au 13 juillet 2015. Je le répète, puisque personne ne semble le savoir : l’Europe de Jean Monnet n’est plus qu’un cadavre.

    Il est donc fini, le temps où les fédéralistes européens pouvaient affirmer que, grâce aux principes posés par leur maître, nos nations ne cessaient de progresser vers « une union de plus en plus étroite ». Fini le processus qui devait « créer un espace européen de paix, de démocratie et de prospérité ». Finie l’ambition de « promouvoir le bien-être de tous les peuples » de l’Europe. Il n’en reste que des mots vides de toute réalité.

    Comment une œuvre qu’on proclamait impérissable, a-t-elle pu disparaître aussi soudainement ? La réponse est simple : l’organisme dont la tête est à Bruxelles a été empoisonné. Et le plus étonnant, c’est que « l’Union européenne » s’est administrée elle-même le poison mortel. Il s’appelle l’euro.

    A vrai dire, ceux qui auscultaient attentivement la santé de l’Union, la savaient malade depuis longtemps, précisément depuis qu’elle avait commencé d’introduire l’euro dans ses aliments. Mais personne, moi compris, n’avait prévu une fin aussi bizarre, aussi caricaturale, que celle qui s’est produite la semaine passée. Pour en saisir le caractère paradoxal, je propose au lecteur d’examiner ce qu’a été l’existence de l’Union depuis qu’elle s’est adonnée aux plaisirs délétères de la monnaie unique…

    http://cerclearistote.com/leurope-de-jean-monnet-est-morte-par-michel-pinton/

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    • Crapaud Rouge // 13.08.2015 à 07h07

      Vraiment très bon le billet du Cercle d’Aristote ! Surtout en ce qui concerne la Grèce au sujet de laquelle on découvre qu’elle n’est entrée dans l’euro que poussée par Bruxelles, car elle avait d’excellentes raisons de se montrer réticente.

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      • Raye // 17.08.2015 à 07h53

        Dès l’origine l’Europe a été créée pour soumettre les États Nations à l’oligarchie financière , vous oubliez que Monnet était payé par la CIA ( comme Schuman)
        Et que le premier Président de la Commission Europeene était le juriste d’Hitler

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    • Crapaud Rouge // 13.08.2015 à 07h15

      « « L’euro, c’est l’Europe et l’Europe, c’est l’euro » affirmèrent d’une même voix Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. » : ça, c’est la faute politique majeure et impardonnable. En cherchant à sauver l’euro, ces crétins risquent de mettre l’Europe « à feu et à sang » !

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      • Ignotus // 13.08.2015 à 14h07

        Je me repete :
        Je ne sais pour vous, mais moi, je suis particulièrement agacé par l’emploi du mot Europe à la place d’UE.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Europe
        « L’Europe est un continent ou une partie des supercontinents de l’Eurasie et de l’Afro-Eurasie. »
        On parle bien de géographie.
        En revanche
        L’UE
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_europ%C3%A9enne
        « L’Union européenne (UE) est une association politico-économique »
        On parle de politico-économie.
        D’après mes lectures, il semble que cet amalgamme soit voulu par les européistes.

        Je serais donc très heureux que sur ce site chacun comprenne la difference et emploie le mot adéquat en particulier les plus impliqués(ées), les plus épistoliers(ières).

        Un grand merci.

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        • theuric // 13.08.2015 à 15h10

          Vous avez parfaitement raison, l’union peut devenir une formule évitant les répétitions, ou « notre union », l’européenne union, l’U.€., L’U.E.€., voire le déjà classique U.E.R.S.S. les choix sont multiples et compréhensibles par tous.
          Vous pouvez, également, faire preuve d’humour ou d’ironie, « la chose U.S. », par exemple, le « bidule », renvoyant au « machin » de De Gaulle, « l’ordo-europe », « la retraite des vieux allemands » en portant référence au pamphlet  » Les harengs de Bismarck » de Monsieur Mélenchon, « le fief de Merkel » peut aussi être tenté, voire, pour celui qui ose, « le pays des histrions néolibéraux » ou « le paradis européen perdu ».
          Je propose un concourt, celui de l’expression la plus amusante désignant l’Union-Européenne.
          Qui en est?

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          • Emmanuel // 13.08.2015 à 17h03

            Il y a peut-être mieux à faire, non ? En faire trop dans ce registre serait prêter le flanc à certains europhiles zélés.

            Au demeurant, Ignotus dit vrai, évidemment, et il est triste qu’il doive se répéter. La Suisse, la Norvège et d’autres pays sont aussi européens que la France. Gare à la pensée unique !

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        • Crapaud Rouge // 13.08.2015 à 16h24

          « particulièrement agacé par l’emploi du mot Europe à la place d’UE » : certes, mais qu’est-ce qui vous fait dire que la citation de Sarko et Merkel visent en fait l’UE et non pas l’Europe ? Pour ma part, c’est à l’Europe que je pensais, pas à l’UE.

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          • eBry // 13.08.2015 à 18h03

            On notera à cette occasion que la Russie fait partie de l’Europe et qu’il est donc complètement imbécile de la part de l’UE de dresser des sanctions économiques à l’encontre de la Russie.

            Imagine-t-on pareille aberration au sein des Etats-Unis ou même entre ces derniers et le Canada?

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    • FifiBrind_acier // 13.08.2015 à 07h21

      dissy,

      Il y a 10 pays qui ne sont pas dans la zone euro, on l’oublie souvent.
      L’euro a bien plombé les économies de la zone euro, la convergence attendue s’est muée en divergences grandissantes, mais l’euro n’est pas le seul responsable de cet échec global, puisqu’il ne s’applique pas à tous les pays européens.

      L’UE n’est pas une construction comme les BRICS, qui sont des pays souverains signant des accords de coopération bi ou multilatéraux. Chacun conservant ses frontières, sa monnaie, ses lois etc.

      C’est une construction de type colonial, dans laquelle les pays ont tous perdu leur souveraineté au bénéfice d’Institutions non élues. TAFTA étant le gâteau sur la cerise…

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      • eBry // 13.08.2015 à 18h18

        Plusieurs de ces pays font partie d’une alliance décono’ique irigée par la Grande-Bretagne qui joue à nouveau un double-jeu

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      • Georges Clounaud // 13.08.2015 à 19h52

        Et parmi ces 10 pays, la Suisse modèle dont on devrait s’inspirer dans de nombreux domaines. Tiens par exemple, l’agriculture. Comment se fait-il qu’un si petit pays (qui déjà selon nos élites devrait être balayé économiquement faute d’avoir atteint la taille économique critique dans le contexte de la mondialisation) arrive à maintenir une agriculture composée massivement de petites et moyennes exploitations ?

        Trois raisons :
        1 : contrôle aux frontières pour éviter la concurrence déloyale de la production de certains pays européens particulièrement « compétitifs »
        2 : la prise en compte du rôle social des agriculteurs dans l’entretien du capital naturel du pays
        3 : la souveraineté alimentaire considérée comme stratégique par les helvètes.
        (les points 2 et 3 impliquent une aide financière importante d’un État pourtant très libéral par ailleurs)

        Certes le coût de la viande est cher même dans un pays ou le pouvoir d’achat est élevé mais c’est un prix à payer accepté par la population.

        J’enfonce le clou. Au printemps les agriculteurs travaillaient avec l’état pour se préparer et prendre des mesures consécutives à la mise en place du Tafta…Gouverner c’est prévoir…

        Quelle est la réponse de notre gouvernement à la situation actuelle de nos agriculteurs confrontés à la « concurrence libre et non faussée » des fermes-usines allemandes et d’opportunes décisions politiques vis à vis la Russie ?

        (Désolé pour cette digression par rapport au texte de ce jour, mais l’exemple de l’agriculture illustre selon moi de façon caricaturale l’échec de cette UE et ses conséquences désastreuses pour notre pays…)

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        • FifiBrind_acier // 13.08.2015 à 20h15

          La Suisse est un excellent exemple, mais elle ne fait pas partie de ces dix pays, elle n’est ni dans l’ UE, ni dans la zone euro, même si elle a de plus en plus de liens avec l’ UE. Elle mène sa barque comme elle l’entend.
          C’est bien ce que ne peuvent plus faire les pays européens…

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          • Georges Clounaud // 13.08.2015 à 21h26

            Oups ! belle bourde en effet ! mea culpa et shame on me…

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        • Charlie Bermude // 13.08.2015 à 21h08

          J’ajouterai d’autres mesures , trés saines , mais , çà reléve du cantonal , l’accés trés tardif des femmes , à dire leur mot sur l’Appenzel , mon fromage préféré .
          Je crains que la qualité du fromage ne se dégrade , surtout à l’export .
          Point de vue machiste , celà va sans dire , l’autorité , comme l’Appenzell doit rester le privilége des hommes .

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      • Pastèque // 14.08.2015 à 22h28

        a) l’euro et la banque centrale ‘indépendante’ (du pouvoir politique) est l’aboutissement du projet européiste, et en 2015, c’est un formidable succès.
        b) l’euro a favorisé les profits des firmes transnationales des pays européens -les laissés pour compte de la ‘mondialisation’, combien de divisions? il y a 20% des populations européennes qui ont profité des bienfaits de la ‘globalisation marchande’ et pour eux c’est super.
        c) l’euro ne disparaitra pas, à moins que la Prusse trouve un autre outil pour assoir sa domination -encore qu’en 1992 lors de ‘Maastricht’ la Prusse occidentale n’avait pas l’intention de dominer les sociétés européennes, elle s’est servie de la ‘crise’ de 2008/2009 pour écraser les autres pays, étranglés par leurs dettes et attachés l’euro-mark
        d) dans les années 2000 la Prusse était l’homme malade de l’europe, donc..

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    • achriline // 13.08.2015 à 10h38

      Article intéressant car il révèle des informations importantes sur la Grèce avant son entrée dans l’Euro et que c’est l’europe qui l’a obligée à y entrer et non l’inverse.
      Cependant il continue de parler de l’Europe de Jean Monnet (« … la pensée de Jean Monnet …) alors que l’on sait maintenant que Schuman et lui étaient rémunérés et cornaqués par la CIA.
      Les « disciples de Monnet » comme dit l’auteur de l’article ignoraient-ils cela ?
      Il parait un peu naïf quand il dit « Ils proclamèrent que l’Europe ne reviendrait jamais sur un pas en avant aussi décisif et que le traité de Maastricht n’avait donc pas besoin de clauses de dissolution ». C’est en effet une hypothèse possible mais une autre tout aussi probable est que c’était fait volontairement pour empêcher tout tentative de sortie d’un pays et ainsi verrouiller leur système. Cette version cadre d’ailleurs mieux avec les buts américains de la construction européenne.
      Il ne devait pas être le seul député européen à croire toutes ces fables … malheureusement.

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    • vudesirius // 13.08.2015 à 13h28

      n’oublions pas que jean monnet s’écrit en anglais phonétique « john money », tout un programme…

        +15

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      • dupontg // 13.08.2015 à 14h23

        Et comble de l’horreur mitterand a mis ses cendres au Pantheon….

          +14

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    • Jocegaly // 13.08.2015 à 20h01

      « L’Europe de Jean Monnet ». Désolée mais il s’agit de prendre une paire de lunettes et des documents « oubliés » (déclassifiés récemment) pour réaliser que l’Europe n’est pas le fruit des Monnet-Schuman: Pères de l’Europe? Allons… fils d’Amérique serait plus pertinent : http://blogdejocelyne.canalblog.com/archives/2015/07/12/32348390.html . Et quand vous serez sur cette page n’hésitez pas à lire la note adressée par Monnet à Hopkins, en …1943.

        +11

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    • Raye // 17.08.2015 à 07h45

      « Aux origines du carcan européen » d’Annie
      Lacroix Ritz , vous y apprendrez entre autre
      que Monnet était payé ( et Schuman) par
      la CIA pour soumettre la France au
      commandement américain …et bien d’autres horreurs. De Gaulle n’était pas
      dupe , regardez aussi du côté de l’époux de la deuxième femme de Pal S…

        +2

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  • Crapaud Rouge // 13.08.2015 à 06h56

    De ce brillant article, j’avais surtout retenu ce qui me semble être la faiblesse congénitale de cette union : « Fondamentalement, la gouvernance de l’UE est la douloureuse sédimentation de difficiles compromis interétatiques à travers des règles dont le contournement est délicat et toujours acrobatique. » : soit elle « contourne » ses propres règles et mine sa crédibilité, soit elle les applique et tombe dans l’absurde, comme on le voit avec le refus de considérer la Grèce comme insolvable. Cette union peut cependant passer « en force », tel un mauvais assemblage mécanique, mais ne pourra que casser si fédéralisme et transferts se font attendre trop longtemps.

      +11

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    • Yann LARGOEN // 13.08.2015 à 11h11

      Le problème, ç’est que fédéralisme et transferts la feraient casser encore plus vite ! Il faut s’y résoudre : cette union est morte.

        +8

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  • FifiBrind_acier // 13.08.2015 à 07h37

    Adenauer ne rêvait pas de Russie. Il a bidouillé le texte du Traité de l’ Elysée sous la pression de Kennedy, pour torpiller le Traité signé avec De Gaulle.

    Adenauer à ajouté un préambule au Traité, qui remettait tout ce dont De Gaulle ne voulait pas:
    la Commission européenne, l’armée européenne, les USA, les Anglais etc.

    Quant à la « submersion par des populations non éduquées et non assimilables », surtout ne vous posez aucune question sur les guerres qui provoquent des vagues migratoires…Les migrants doivent venir de la planète Mars… C’est toujours plus confortable de s’en prendre aux effets, plutôt qu’aux causes…

    Ne vous posez pas de questions non plus sur les mafias qui règnent en Libye, et qui les mises en place… ? Et qui refuse d’y mettre fin?

    Les migrants doivent payer des milliers de dollars aux mafias qui leur font traverser la Méditerranée, ils viennent des classes moyennes ou supérieures, parfaitement éduquées et qui parlent au moins couramment l’anglais.

    70% des africains vivent avec moins de 2 euros par jour, où les pauvres « non éduqués et non assimilables », trouveraient-ils des milliers de dollars pour payer leur traversée?

      +61

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    • luc // 13.08.2015 à 14h40

      c’est hallucinant que l’opinion publique avale cette histoire que la vague d’immigration actuelle est subie… cette immigration est clairement choisie avec soin

      les gens continuent à avaler n’importe quoi sans se poser de questions…

      l’europe n’a jamais émit le désir d’expulser les migrants, par contre elle a encore annoncé hier investir 2,4 milliards d’euro pour leur intégration

      il s’agit d’obtenir de la main d’oeuvre pas cher pour maintenir l’industrie allemande et les retraites etc

        +15

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      • FifiBrind_acier // 13.08.2015 à 17h12

        Luc,
        L’Allemagne dispose de tous les anciens pays de l’ Est à sa porte, avec des salaires qui sont ceux du Tiers monde et une qualification de haut niveau, soit pour y délocaliser de la sous traitance, soit pour faire venir des travailleurs détachés:

        – Bulgarie, salaire minimum: 138 euros
        – Estonie: 290 euros
        – Hongrie: 295 euros
        – Lettonie: 285 euros
        – Lituanie: 231 euros
        – Pologne : 336 euros
        – Roumanie: 161 euros
        – Slovaquie : 327 euros
        – République Tchèque: 310 euros

        Ce sont des salaires minimum mensuels, pas par jour, ni par semaine…
        http://www.eurocompar.eu/salaires-et-revenus.10.datas.htm

          +24

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        • dupontg // 13.08.2015 à 18h29

          vous oubliez les ukrainiens qui vont debouler en quantité avec des salaires de 70€ chez eux..
          bientot en libre echange et circulation sans visa

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        • soleil // 14.08.2015 à 21h33

          Faut il augmenter les salaires ou baisser les prix à la consommation?
          Plus les salaires augmentent, plus le capitalisme est gagnant.
          Est il possible de négocier adroitement la baisse des prix à la consommation ou l’ensemble des prix à la consommation ?

            +0

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      • Gilles // 13.08.2015 à 17h33

        Ce qui est hallucinant, c’est que vous écrivez n’importe quoi et que vous ayez des soutiens!!!

        regardez ce que vous écrit FifiBrind_acier: Il y a encore suffisamment de travailleurs corvéables pour pas cher en Europe sans aller chercher les migrants .

        Vous pensez vraiment que c’est un choix pour eux de venir en Europe ? je n’arrive pas à trouver les mots justes que vous m’inspirez sauf à devenir très impoli, ce qui est interdit sur ce blog.

          +6

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        • FifiBrind_acier // 13.08.2015 à 20h32

          Je ne sais pas où vous voyez que l’ Europe se dépeuple…?
          Ce qui est vrai pour l’Allemagne, dont la démographie est en baisse, ne l’est pas pour l’ensemble de l’ Europe.

          Si on prend les chiffres de l’ INSEE:
          L’Europe en 1950 : 547 millions d’habitants.
          Puis la progression est constante: En 2010: 738 millions d’habitants.
          Et la projection 2010—–> 2050 est de + 34%.

          Si vous avez d’autres chiffres, je suis preneur.

          J’ai oublié de mettre le lien de l’ INSEE
          Evolution des populations, françaises et dans le reste du monde.
          http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T12F031

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          • couci couça // 14.08.2015 à 08h23

            D’autant que la baisse de natalité relative en Allemagne est largement compensée par l’afflux des immigrants qui s’y installent plus ou moins qualifiés .
            Et notre « natalité » en France elle repose en grande partie sur qui , depuis 30 ans ?
            Donc l’Allemagne pays de « retraités » est un argument largement contestable .
            Par contre les Allemands n’ont que peu choisi les retraites par répartition et donc dépendent pour leurs vieux jours de leurs investissements personnels et de la bonne santé des entreprises et de la bourse , pour la capitalisation , ce qui pose bien des problèmes pour la jeunesse cette fois et pour d’autres raisons .

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            Alerter
    • KM // 13.08.2015 à 16h09

      « Quant à la “submersion par des populations non éduquées et non assimilables”, surtout ne vous posez aucune question sur les guerres qui provoquent des vagues migratoires… »

      L’un n’exclut pas l’autre…

        +4

      Alerter
      • anne jordan // 13.08.2015 à 16h27

        A propos d’immigration , et pour relativiser un peu , dans une vision d' » histoire longue  » (sans remonter aux Vandales )
        amis de la Ligue de Savoie , bonjour …

        http://www.librinfo74.fr/2015/08/des-etrangers-les-savoyards-inondent-la-france-et-portent-prejudice-au-pays/

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        • Serge // 13.08.2015 à 20h25

          Les capitalistes ont toujours jouer la carte de la concurrence entre travailleurs.
          Mais là ,quel est le rapport ? Les savoyards sont comme des cousins .En plus,le français est la langue véhiculaire de la Savoie depuis le XIV° siècle ,c’est à dire un peu avant nous .

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    • Gabriel RABHI // 13.08.2015 à 19h04

      FifiBrind_acier, très bonne réponse, et tout point. On est pas sorti du virtualisme occidental, et cela s’exprime :
      – on oubli que l’Union Européenne et l’euro sont des projets américains
      – on ne veut pas voir que tout ces migrants sont effectivement une classe moyenne qui fuie le fruit des agressions américano-occidentales

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  • nourredine // 13.08.2015 à 08h35

    Moi je l’explique comme ceci.
    L’Europe c’est une maison
    L’Euro c’est le garage
    Quand la faillite (recession de 2007-8) arrive qu’est ce que je sauve? la maison ou le garage?
    Nos chers politiciens sont supposes etre des experts pour nous bien conseiller.
    Alors on voit bien que ces experts se sont bien trompes, il faudra que je me prenne en charge moi-memme pour sauver ce qui reste a sauver car les experts m’ont laches et partent avec ce qu’ils ont sauves pour eux alors que je les ait payes pour me conseiller le bon plan pour m’en sortir.
    Ils m’ont mentis, triche, vole, voila ce que j’analyse en fin de compte, donc il ne me reste que de me prendre en charge dans le calme et le sang froid pour redresser la barre, je repart de zero mais avec une experience vecu, j’espere ne pas refaire les memmes erreurs et surtout a bien distinguer les bons des mauvais experts, car le prix que j’ai a paye me restera pour tres longtemps dans ma memoire.

      +10

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  • ARDUS // 13.08.2015 à 08h39

    « Par conséquent, si le proto-État européen est fort dans la promotion des intérêts immédiats d’un bloc de pouvoir conduit par la finance, il lui manque le versant consensuel de l’hégémonie, celui qui est indispensable pour faire tenir ensemble la diversité des sociétés et des couches sociales en période de turbulences. »

    Excellent tableau clinique d’une Europe dont le pronostic vital est par conséquent engagé. D’un côté le bloc de pouvoir conduit par la finance dont les objectifs ne peuvent que faire turbuler le système, de l’autre un déficit de consensus entre [et au sein] des peuples européens quant à ces objectifs. Objectivement, ça ne peut pas fonctionner durablement.

    Cédric Durand a raison de souligner que l’Europe sert les intérêts immédiats du bloc de pouvoir dont il parle qui n’a en effet pas de réelle vision à moyen / long terme. Il n’a pas de vision [et est condamnée à la fuite en avant] parce qu’il ne peut pas en avoir. Ses orientations sont entièrement inspirées par les besoins irrépressibles de la rente sans que ceux-ci puissent faire l’objet d’une formulation sous forme de synthèse politique.

      +12

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  • Nouréiev // 13.08.2015 à 08h41

    L’euro est très mal tombé. Il est arrivé pile au moment où naturellement l’économie commençait sa descente vers la croissance zéro dans une Europe sans ressources naturelles lui permettant d’user de la liberté dont elle aurait eu besoin. Il n’y a rien à l’horizon, absolument rien sauf la stabilité politique et morale des grandes puissances qui nous entourent sur la terre ferme.

      +5

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  • couci couça // 13.08.2015 à 08h42

    L’analyse présentée me semble juste .
    Il ne reste plus qu’à la faire partager.
    Et même la Grèce semble prouver que ce n’est pas gagné .
    Puisqu’une majorité de ses électeurs ne veulent pas du grexit .
    Et là est le mystère …
    Donc une partie de la population pense bénéficier de la construction européenne et de ses traités .
    Quant à « la crise des migrants » bien réelle elle est mondialisée comme le reste .
    Non partage des richesses , concentration et utilisation oligarchiques du capital vers la finance spéculative .
    Pas dirigé sur l’économie réelle .
    Pendant ce temps la Chine , conquérante , et destructrice d’emplois , dévalue sa monnaie reconnue déjà comme sous évaluée .
    Et personne ne bronche .

      +14

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    • Crapaud Rouge // 13.08.2015 à 11h37

      « une majorité de ses électeurs ne veulent pas du grexit » : et les 61% du référendum, vous en faites ce que Tsipras en a fait ?

        +11

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      • couci couça // 13.08.2015 à 15h35

        Le referendum portait si je ne me trompe sur la poursuite ou non de l’austérité et non sur la sortie de l’euro .
        La question n’était pas : « voulez vous ou non renoncer à l’euro » mais « acceptez vous ou non la poursuite de l’austérité ou voulez vous que l’on renégocie . »
        Comme pépère en son temps .
        Sauf qu’il n’y avait rien à négocier .
        Faudrait être stupide pour approuver l’austérité .

          +7

        Alerter
        • KM // 13.08.2015 à 16h13

          Vrai, mais Juncker et autres ont insisté toute la semaine précédent le scrutin qu’il s’agissait d’un vote pour ou contre la sortie de l’euro.
          Du coup, Tsipras avait la légitimité pour sortir, de surcroît offerte sur un plateau par les partisans du oui.

            +12

          Alerter
    • Eric Lemesre // 15.08.2015 à 10h19

      « Pendant ce temps la Chine , conquérante , et destructrice d’emplois , dévalue sa monnaie reconnue déjà comme sous évaluée .
      Et personne ne bronche . »

      Personne ne bronche car la Chine est souveraine pour sa monnaie comme pour sa politique. Ce qui n’est pas le cas de la France, ni des pays continuant l’U.E. .Pour nous tout est incris dans les traités, donc immuable. C’est, entre autre, cette asymétrie qui provoque la paupérisation des populations de l’union.

        +2

      Alerter
  • Alberto42 // 13.08.2015 à 08h48

    L’Europe, selon Michel Pinton, est la perte de la souveraineté des Etats :
    « l’article « Athènes […] est tenu de soumettre tous ses « projets législatifs » à ses créditeurs étrangers avant même de les présenter à son Parlement. Je n’arrive pas à comprendre comment un Chef d’Etat français a osé contresigner cette clause. A-t-il perdu le souvenir honteux de Vichy ? »
    De plus les pays européens sont obligatoirement soumis à l’OTAN et à l’Alliance atlantique.
    Bon, alors qui dirige l’Europe ? L’Allemagne ou les Etats-Unis ?
    http://cerclearistote.com/leurope-de-jean-monnet-est-morte-par-michel-pinton/

      +41

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    • Julian // 13.08.2015 à 10h58

      Merci d’avoir donné le lien avec l’excellent blog Aristote.

      Michel Pinton y analyse la fin de « l’Europe de Jean Monnet », avec beaucoup de rigueur sur le fond et toujours une expression mesurée sur la forme.
      Cette analyse recoupe celle de Cédric Durand.

      Pour l’anecdote, il faut se rappeler que Michel Pinton fut et reste un des rares « centristes » non fédéraliste.
      Sous Giscard, il fut l’initiateur et pendant quelques années le principal animateur de… l’UDF ! Étonnant, non ?

        +7

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  • eBry // 13.08.2015 à 08h55

    La rupture européenne telle qu’envisagée jusqu’à présent ne remet en rien en question la puissance des multinationales, à majorité américaines, or le noeud du problème est au niveau de ces compagnies dont la valorisation boursière égale ou dépasse le PIB des pays européens. Ces mêmes sociétés qui tuent l’emploi et éludent l’impôt…

      +27

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    • bardamus // 14.08.2015 à 09h09

      Pas d’accord

      La rupture UE/€/OTAN permet une nouvelle politique économique tournée vers le sud francophone et l’est avec Poutine et les Brics.

      Elle replacerait la France dans un monde multi-polaire (sans la France l’UE n’est rien).

      Pierre-Yves Rougeyron du Cercle des Aristote l’a bien dit : la simple annonce de la sortie de la France de l’UE entraînerait la panique totale sur les toutes les Bourses de la planète.

      Donc exit UE/€/OTAN c’est la condition nécessaire (mais pas suffisante) pour un retour à plus d’équilibre économique.

        +5

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  • Tchouri // 13.08.2015 à 09h44

    Je ne suis pas juriste, aussi j’aurais besoin d’un conseil éclairé d’un lecteur.
    Si un journal Français disons « conservateur » à grand tirage avait déclaré comme Die Welt que les Grecs modernes ne sont pas les descendants de Péricles ou Socrate mais un mélange de Slaves, de Byzantins et d’Albanais, et qu’à ce titre ils n’auraient jamais du rentrer dans l’UE.
    Une association Française aurait-elle porté plainte auprès des tribunaux suite à cette déclaration?
    Un tel journal « conservateur » n’aurait-il pas été sévèrement condamné en France?
    Une plainte a-t-elle été déposée auprès d’un tribunal Européen pour incitation à la haine raciale?

      +25

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  • Bece // 13.08.2015 à 10h07

    Bien sûr, on peut toujours penser que ça ne peut plus durer…mais ça dure ! Combien de temps encore le « Système » peut-il se maintenir avec les expédients inhumains, sans principe ni cohérence, imposés par les forces hégémoniques allemandes et/ou américaines qui ont à leur service les oligarchies nationales (politiques, experts, médias et pseudo- intellectuels promus)? A mon avis, quand les peuples, aujourd’hui sidérés , réussiront à se libérer de l’emprise de celles-ci en opposant une résistance unie sur le front intérieur et dans une solidarité inter-nations…ou attendre et compter sur l’entropie du Système, le résultat risquerait alors de ne pas être celui espéré . Pourrait-on un jour faire un point sur toutes les forces qui affirment explicitement leur volonté de sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, qui sont les grilles du Système, et ce qui tient ces forces séparées; et je ne roule pour aucune d’entre elles!

      +8

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  • J.-Claude Dusse // 13.08.2015 à 10h24

    « De cette crise, personne ne sortira comme avant. Ce qui nous attend, c’est, au choix, un horizon féodal, avec une augmentation brutale des inégalités, une concentration sans précédent des richesses, de nouvelles formes de précarité pour la majorité des citoyens. Ou alors, une révolution démocratique, où des milliers de personnes s’engagent, pour changer la fin du film ».

    Choix numéro 1 bien sûr, tant qu’il y aura du pain et des jeux… voir éventuellement si il y a possibilité de conclure <:o))

      +8

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    • samuel // 13.08.2015 à 12h44

      Pour moi ce n’est pas seulement la fin de l’Europe qui se produit dans les premiers événements,
      il est évident que si le cinéma US nous avait davantage montré plus de cols blancs en prison et cela depuis l’avénement de la télévision, les rapports humains auraient été sans doute plus différents le jour d’avant. Il m’arrive de me demander pourquoi les films de super héros font un plus grand carton. Votre propos pourrait aussi heurter les premières croyances de nos élites contemporaines, comment le futur pourrait-il être différent lorsque les hommes préfèrent se conduire selon les seules valeurs de l’avoir, toute cette grande comédie humaine pour le développement durable. Nous aurions mieux fait de moins développer les premières valeurs du cinéma US dans les sociétés.

        +4

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      • dupontg // 13.08.2015 à 15h32

        le cinema US a reussi l’exploit de presenter le genocide indien comme des films pour enfants à regarder le jeudi (à mon epoque)…..
        les gentils cowboy et les mechants indiens dans les cours d’ecole..
        et la cavalerie US qui arrivait toujours à temps pour sauver les gentils..avec john waynes

          +16

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  • naz // 13.08.2015 à 11h38

    Je n’arrive pas plus à comprendre aujourd’hui qu’en 1992, qu’il y ait des gens qui ont chanté devant l’imposition , d’en haut, d’un empire! Cela est assez terrifiant si on y pense, qu’on puisse se réjouir d’un tel programme!! C’est l’impuissance assurée! Faut-il être bien assuré dans cette société pour ne pas s’en être inquiété!
    Le début fut douloureux, je suppose que l’agonie et la mort seront abominables! On le voit déjà.

      +12

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  • Léa // 13.08.2015 à 13h43

    @Bece « Bien sûr, on peut toujours penser que ça ne peut plus durer…mais ça dure ! Combien de temps encore le “Système” peut-il se maintenir avec les expédients inhumains, sans principe ni cohérence, imposés par les forces hégémoniques allemandes et/ou américaines qui ont à leur service les oligarchies nationales (politiques, experts, médias et pseudo- intellectuels promus)? »

    On cherche toujours l’homme providentiel. Les partis politiques de gauche ont du mal à s’unir, mais faudrait déjà être d’accord sur les objectifs. Les éleveurs européens auraient pu s’unir contre les sanctions russes ; depuis un an allemands et espagnols ont vu leurs prix de vente baisser de 20 à 25 centimes, plus que les français mais ils font profil bas pour cacher leurs distorsions de concurrence.

    Peut être que nos éleveurs , qui ont l’air bien remontés et dont les représentants ( je ne parle pas de la FNSEA ) ont fait des études, s’expriment mieux et sont plus au fait des problèmes économiques de la filière que leurs prédécesseurs, nous préparent une jacquerie.

    Mais il est difficile de prévoir quand et comment. Je vois l’ UE comme un drap sur lequel tout le monde tire. Pour l’instant ça résiste, mais un jour ça va lâcher sans prévenir sur une micro déchirure invisible et le drap va se déchirer d’un coup.

    Avec toutes ses absurdités l’ UE n’arrête pas de faire des entailles.

    Après avoir fait plier la Grèce ils veulent mater la Moldavie. Personne ou presque sait où ça se trouve, tout le monde s’en fout de la Moldavie. Ils nous emm****** pas. Mais peut être c’est ça qui pétera à la gueule des dirigeants de l’ UE. Une vraie poudrière. L’ UE n’a pas retenu la leçon de l’ Ukraine.

    Le conflit de trop ! Je les sens assez cons pour l’enclencher. Les roumains lorgnent sur Odessa.

    « La Moldavie n’a vraiment pas le choix, semble-t-il: soit elle engage des réformes, satisfaisant les appétits du Parlement bruxellois, soit… il en cuira. » ( oui mais c’est pas la Grèce )

    Lire la suite: http://fr.sputniknews.com/international/20150812/1017504560.html#ixzz3ih0Y1vnm

    http://fr.sputniknews.com/international/20150812/1017504560.html

    Un article de Romaric Gaudin :

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20141202triba55665750/pourquoi-l-ue-doit-avancer-prudemment-en-moldavie.html

    Situation financière :

    http://actualite.housseniawriting.com/international/2015/08/03/un-scandale-bancaire-pourrait-provoquer-la-faillite-de-la-moldavie/6743/

    Un vice premier ministre français en Moldavie ????? l’ingérence encore et encore.

    http://www.lepoint.fr/monde/francais-et-vice-premier-ministre-de-moldavie-04-08-2015-1954628_24.php

    http://www.operationspaix.net/43414-details-actualite-moldavie-le-secretaire-general-du-conseil-de-leurope-craint-que-le-pays-suive-le-scenario-ukrainien.html

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  • scipio // 13.08.2015 à 14h55

    Que ceux qui doute de l’unification de l’Europe se rassurent, un nouvel article de l’excellent Romaric Godin disponible sur le site de La Tribune: « Grèce : pourquoi l’Allemagne joue la montre » montre précisément que l’Allemagne domine l’Europe de fait et que la politique économique mais pas que devra se faire en fonction des intérêt de l’Allemagne.
    Non l’Europe n’est pas finie.

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    • TienTien ! // 13.08.2015 à 17h40

      « Non l’Europe n’est pas finie » dites vous.
      Je ne le pense pas non plus. Le système est suffisamment verrouillé. Notre brillant avenir est un « horizon féodal, avec une augmentation brutale des inégalités, une concentration sans précédent des richesses, de nouvelles formes de précarité pour la majorité des citoyens » .
      Quant aux indécrottables optimistes qui rêvent de révoltes populaires, je les engage à lire plus souvent les pages financières de nos médias afin de mieux mesurer les réalités de ce monde…

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  • Esope // 13.08.2015 à 15h46

    L’image qui inspirait l’idée européenne était celle d’une équipe sportive.
    Cette équipe a rassemblé des dynamismes et des compétences diverses sur le seul critère de voisinage : une équipe de quartier faite de bric et de broc qui rameutait les volontaires du coin.
    Elle s’est trouvée alignée dans le seul championnat reconnu officiellement, le championnat économique. Les règles y sont très élastiques et il n’y a pas d’arbitre.
    Face aux autres compétiteurs, certains joueurs ont montré de habileté, d’autres leurs maladresses. De toutes les façons ils n’interprètent pas tous les règles de la même façon. Ils ont échangé des regards et parfois des propos désobligeants.
    Une dégradation des conditions de jeu, appelée « la crise » est survenue. Certains l’ont supportée, et les essoufflés se sont mis sur la touche en laissant les autres courir.
    Certains évoquent ouvertement la possibilité pour eux d’abandonner l’équipe, d’autres souhaiteraient en expulser les canards boiteux.
    L’équipe n’a plus comme élément fédérateur que les maillots.
    L’équipe se délite peu à peu …

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  • theuric // 13.08.2015 à 16h04

    Penser la fragilité extrême, voire son délitement prochain de l’Union-Européenne, c’est penser à la réalité de ce qu’est dorénavant l »économie-monde.
    Parce que, à mon sens, l’U.E. €. est une représentation réduite en une sorte de fractale de ce qu’est l’économie mondialisée.
    Je ne sais plus qui disait que Monsieur Varoufakis avait reçu mandat de réformer l’U.E., ce qui me semble cohérent si on convient de qu’il se dit parfois, soit que l’ex-ministre grec des finances et le gouvernement Tsipras aurait reçu le soutient de Monsieur Soros.
    D’autres informations laissent à penser, d’ailleurs, à un renouveau de la pensée politique en Grèce et pas seulement du fait de la population et de son élite intellectuelle.
    Alors, je pose encore une fois la question: « pourquoi quasiment personne n’ose aborder de front le risque majeur d’une faillite mondiale généralisée quand tout le monde voit bien, par un exemple magistrale de plus faible envergure, j’ai-nommé l’Union-Européenne, que l’hégémonie économique d’une puissance centrale, l’Allemagne ici, les U.S.A. partout ailleurs, conduit inéluctablement à ce que ce soit le système dans son entier qui périclite? »
    Parce que, à ne nous contenter que de n’observer que la situation de l’ouest-eurasiatique nous fait perdre l’essentiel, soit de scruter les immenses déséquilibres mondiaux, centrés aujourd’hui aux relations économiques entre la Chine et, dans une moindre mesure, dans le reste des B.R.I.C.A. et du monde avec les États-Unis-d’Amérique et la large partie de l’occident sous son emprise.
    C’est la raison, me semble-t-il, pour laquelle l’équipe gouvernementale grecque tenta de réformer notre union et, surtout, l’euro et ses principes, puisque leur effondrement, ou pour le moins leur affaiblissement mortelle, pourrait signer l’attaque des spéculateurs sur le dollar, dixit monsieur Sapir.
    Nous avons donc pu observé, partant de ce constat, la faiblesse tragique de l’empire U.S., dorénavant incapable d’influer de façon tangible sur la composante essentiel de sa puissance, soit l’U.E.€., avec, en prime, une déstabilisation économique et sociale constante de l’est-eurasiatique, la Chine, dernière région d’une certaine stabilité, hormis la Russie jouant avec raison son cavalier-seul.
    Et il est à craindre que l’explosion qui eut lieu hier au port de Tianjins ne tende encore à un ébranlement redoublé d’équilibres économiques mondiaux déjà aux portes de la rupture.
    En plus pour le peuple grec et des gauches européennes, ces derniers événements furent tout autant une terrible déroute étasunienne.

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  • Charlie Bermude // 13.08.2015 à 19h59

    Tout à fait faut se percevoir dans l »ensemble du dispositif mondial . Nous ne sommes plus , depuis plus d’un siécle le premier étage du décollage de la fusée , mais l’étage intermédiaire , le dernier étage est apparu , récemment ce sont les Brics .
    Ce n’est pas à nous ( Europe -Japon ) que revient l’initiave du décollage mais aux USA .
    Parallélement une différenciation qualitatitive s’est opérée .
    A eux le haut de gamme techno , y compris infrasocial ( subprimes , préts étudiants , junks bonds …) , ou infraécologique ( ogm , gaz de schistes , viandes hormonales , créations bactérienne et virales …) , à nous la gamme moyennes celles des formes jadis exclues par les lois anti trust qui nous ont reconstruits , on dit maintenant multi nationales , trans nationales etc … En bas le brics , mat prem , et produits ,bas de gamme , polluants et socialement externalisables .
    Le tafta et équivalent asiatique , venant normaliser tout çà et raboter les derniéres illusions .
    Petit pb le canari dans la mine , la Chine a quelques pb , 3e dévaluation , il semble que le premier étage de décollage , tire pas assez .

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  • dissy // 13.08.2015 à 21h33

    Oubliez l’Allemagne: c’est le Portugal qui est confronté à la plus grave crise démographique de l’UE

    Au Portugal, une société de prêt-à porter basée à Viseu, Goucam, a commencé à verser une prime de 505 euros, l’équivalent du salaire minimum du pays, à ses employés lorsqu’ils ont un bébé. Ce faisant, elle souhaite apporter sa contribution pour lutter contre l’un des problèmes les plus brûlants du pays: le rapide déclin de sa population.

    Le Portugal est en effet le pays de l’UE aux prises avec la crise démographique la plus grave. Le déclin de la fécondité se combine avec une vague d’émigration inédite depuis les années 1960, tous deux alimentés par la récession, pour transformer le pays en une société de familles à enfant unique, ce qu’un journal local a qualifié de “parfaite tempête démographique”.

    Le taux de fécondité du Portugal est passé de 3 enfants par femme en âge d’avoir des enfants en 1970, à seulement 1,21 en 2013, le plus faible niveau en Europe. Au sein des 34 pays de l’OCDE, seule la Corée du Nord fait pire. “Les jeunes retardent le moment où ils fondent une famille, parce que cela prend tellement de temps de nos jours pour trouver un travail stable, quand on peut en trouver un, afin de quitter la maison de ses parents et de s’installer”, commente José Loff, un consultant en statistiques…

    http://www.express.be/business/fr/economy/oubliez-lallemagne-cest-le-portugal-qui-est-confronte-a-la-plus-grave-crise-demographiques-de-lue/215064.htm

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    • yann // 13.08.2015 à 22h15

      @dissy

      Vous vouliez dire la Corée du Sud. Que je sache la Corée du Nord n’est pas membre de l’OCDE.

      D’ailleurs ce qui est drôle c’est que la Corée du Nord qui est une dictature communiste infâme. Du moins tel qu’elle est présentée par nos médias, elle a cependant un taux de natalité à 2 enfants par femme quand celle du Sud prospère et capitaliste a un taux de 1.1 enfant par femme. Autant dire que la société qui se suicide n’est pas celle qu’on croit. Cela en dit long sur l’étrangeté de nos sociétés. On vit apparemment mal en Corée du Nord, mais on y construit l’avenir en ayant des enfants. Alors qu’au Sud on vit très bien, du moins matériellement, mais on se suicide démographiquement. Étonnant non? Il va falloir apprendre à relativiser ce que l’on appel le progrès et l’amélioration de la société. Car si ce progrès conduit à l’extinction démographique il porte bien mal son nom.

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      • dupontg // 13.08.2015 à 22h18

        vous m’avez devancé….
        il est vrai que les medias occidentaux ont tellement l’habitude de dire du mal de la corée du nord ,tout en admettant que c’est le pays le plus secret de la planete et qu’ils ne savent rien du tout,…

        je ne sais rien mais je dirai tout

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        • theuric // 14.08.2015 à 10h06

          Si en effet nous n’avons pas la possibilité d’avoir des informations d’un pays, en bien comme en mal, je ne vois pas vraiment comment en parler.
          Tout du-moins pouvons-nous supputer, imaginer et pourquoi pas inventer.
          Pour en revenir sur le Portugal et sur une large majorité des pays européens, Monsieur Todd a une explication élégante à cet effondrement de leur natalité, dû, à son sens, au fait que les peuples ayant une structure sociale inégalitaire faite d’une domination de l’homme sur la femme, cette dernière se doit, pour pouvoir acquérir une place de travailleur, dès lors masculine, d’avoir le moins d’enfant possible.
          Contrairement à la France, au moins pour la moitié de son territoire, le grand bassin-parisien de la Loire à la Champagne (et je crois un peu au-delà) et une bonne partie du sud-est qui est de nature égalitaire et où, dès lors, conjuguer le travaille et la famille ne relève plus, pour elles, d’une conjonction impossible.
          Je vous revoie à ses nombreuses vidéos ainsi qu’à ses bouquins, mais je vous préviens, il est tout autant passionnant que chiant à lire, d’un pied indescriptible autant que c’en est une pénitence.

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    • Charlie Bermude // 14.08.2015 à 11h18

      Bien vu , faut distinguer . Portugal/Allemagne , Corée du N/Corée du S , et je vais ajouter quelque chose qui a plus de poids mais aussi plus de signification : Afrique/Chine .
      En Afrique aussi çà régresse ( beaucoup plus relativement !) mais çà fait pas la méme chose sur le systéme qu’en Chine .
      Je développe , en Chine vous avez en 2005 , l’année de régression de la pop active . A mon avis cet alors que se termine ( s’infléchit) le nouveau paradigme , le dernier Kondratiev , externalisation bas de gamme contre Ntic , flambée des prix de base en Chine ( inflation ) , échec des hypermarchés à endiguer , au final derniere sécurité à sauter , les tx bas de la fed . La musique s’arréte , chaises vides , subprimes . Plus tard , plus longue à la comprenure , l’Europe .

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  • Charlie Bermude // 14.08.2015 à 11h32

    On peut voir çà autrement , nous sommes toujours habités du sentiments d’étre tout naturellement le centre du Monde . On a découvert l’Amérique , mais on est toujours géocentriste , affectivement : le soleil se léve à l’Est et se couche à l’Ouest …
    On a pas réalisé que notre prospérité du 19e a quelque rapport avec la conquéte de l’Ouest , plus que les colonies . Et nos trente glorieuses avec le déficit US . Là dessus on s’est cru , se croit à nouveau , autonome , à la pointe du progrés , glorieux , tout comme avant , et on est d’ailleurs toujours aussi con qu’avant , c’est notre preuve . L’Internationalisme , va falloir l’injecter obligatoire , la mondialisation çà suffit pas .

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