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1.novembre.20171.11.2017 // Les Crises

La Fin de l’Union européenne, de Coralie Delaume et David Cayla

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Je vous propose aujourd’hui le livre du mois : La fin de l’Union européenne, de Coralie Delaume et David Cayla.

Un livre passionnant, écrit par deux personnes que j’apprécie beaucoup : Coralie Delaume – qui publie régulièrement des pépites sur son blog L’arène nue, et David Cayla, un brillant économiste, atterré, qui publie des travaux souvent très intéressants – Lire ici son analyse sur le revenu universel – ou ici sa très récente interview sur le dangereux CETA.

Source : Le blog Mediapart, Rochet Claude, 30-08-2017

L’Union européenne va-t-elle survivre, ou est-elle condamnée, comme l’URSS, à l’implosion par incohérence interne de ses politiques et de son fonctionnement ? Deux auteurs de la nouvelle génération, la talentueuse polémiste à la plume acérée Coralie Delaume et David Cayla, qui assure la relève d’une génération d’économistes, nous livrent un ouvrage aussi complet que pertinent.

Le livre de Coralie Delaume et de David Cayla mérite d’être lu. Non seulement parce qu’il annonce une bonne nouvelle – la fin de l’Union européenne – mais aussi et surtout parce qu’il est bien écrit, ce qui mérite d’être souligné pour un ouvrage traitant d’un sujet aussi ennuyeux et aussi soumis aux poncifs que sont les questions européennes.

On saluera le travail des deux auteurs qui sont magnifiquement parvenus à une unité de plume. Les approches de Coralie Delaume, dont on connait la plume acérée, et de l’économiste David Cayla sont parfaitement intégrées. Tout juste reconnaît on le talent pour les formules assassines de Coralie Delaume dans cette description de François Hollande « l’homme qui a élevé la vacuité consensuelle au rang de discipline olympique ».

L’ouvrage traite des questions politiques et économiques : il commence par la description de la palinodie des référendums européens où l’on doit revoter jusqu’à ce qu’on vote oui, et où les électeurs, selon l’injonction de Jean-Claude Juncker – l’homme qui parle avec les dirigeants d’autres planètes-, se doivent de voter oui indépendamment de la question posée. Il se termine par l’impossibilité de la démocratie européenne et les possibilités de construire une coopération entre pays d’Europe une fois que le Leviathan aura rendu l’âme.

Mais la force et l’intérêt de cet ouvrage est qu’il n’est pas un ouvrage d’économie ni encore moins de bavarde science politique. C’est un livre d’histoire. Une histoire contemporaine, celle que nous vivons qui est racontée comme un témoignage pour l’avenir. Le mérite de ce livre c’est qu’on le lira avec profit dans quelques décennies comme on lit les ouvrages sur l’implosion de l’URSS. Pas de théories alambiquées, mais le récit de l’enchainement des faits, de nombreuses études de cas sur la Grèce, la Finlande et l’Irlande, avec une part de lion naturellement réservée à l’Allemagne. Les manipulations statistiques et financières qui font du Luxembourg (qui n’a plus d’usines) une puissance industrielle alors qu’il n’est qu’une lessiveuse à blanchiment fiscal, ou qui font de l’Irlande une grande puissance exportatrice avec une croissance extraordinaire du PIB avec des marchandises qui ne circulent que sur le papier et un niveau de vie qui stagne désespérément, sont clairement exposées et démontées.

Un livre d’histoire qui nous renvoie à l’histoire de l’économie et du développement des pays d’Europe. Le chapitre sur la polarisation du développement créé par l’industrialisation en régime de libre-échange, qui fait référence à l’industrialisation de l’Angleterre au XVIII° siècle puis au rattrapage par l’Allemagne au XIX°, puis de la France, se réfère aux travaux de Paul Bairoch et bien sûr de Friedrich List et nous rappelle cette dynamique du développement : l’industrialisation appelle l’industrialisation. C’est ce qu’on appelle la synergies entre activités qui créent les rendements croissants – laissant les régions périphériques dans un moindre développement, voire un sous-développement quand les activités périphériques sont aspirées par le pôle central, entrainant la désertification des pays. Tout cela avait été théorisé et exposé par L. Von Thünen au début du XIX°.

On sait aujourd’hui le modéliser quand on étudie le développement urbain avec les lois de Toblerce qui est plus proche se connecte plus avec ce qui est plus proche ») et de Zipf les grandes villes mangent les petites »). Ce qui permet aux auteurs de nous rappeler que la crise des pays périphériques de l’Europe, élégamment appelés PIGS par les eurocrates (Portugal, Italie, Grèce, Espagne) n’est pas liée à une quelconque tare anthropologique et raciale, mais à une poursuite de l’effet de polarisation qui trouve sa source dans le développement de l’Europe depuis le XVI° siècle, et que le libre-échange, comme l’avait clairement expliqué Friedrich List dans son irremplaçable « Système National d’Economie Politique » de 1841, combiné à la funeste et impérialiste Théorie de avantages comparatifs de Ricardo, ne fait qu’accroitre. On renverra à l’indispensable ouvrage de Erik Reinert « Comment les pays riches sont devenus riches et pourquoi les pays pauvres restent pauvres ».

Nos anciens, pour définir les politiques de développement qui ont fait la prospérité de l’Europe, ne se référaient pas à une « théorie économique » mais à l’histoire, ce que j’ai exposé dans mon Histoire de l’Etat stratège. La funeste science économique ne naît que dans la première moitié du XIX° siècle en Angleterre et surtout en France avec sa rencontre avec le positivisme, qui va vouloir en faire une science exacte devant s’imposer à la politique, celle-ci se résumant, comme l’avait écrit Auguste Comte « il faut considérer la marche de la civilisation comme assujettie à une loi invariable fondée sur la nature des choses[1] » : la politique se résumait à l’application de supposée lois de l’économie. Cahuc et Zylberberg ne disent pas autre chose aujourd’hui en appelant à la répression en vers ceux qui refusent que l’économie soit une science exacte à laquelle le politique doit se plier.

Un livre bien écrit, qui se lit facilement, comme un livre d’histoire, bien référencé, qui gagnera à être relu au fil des évenements pour comprendre comment nous en sommes arrivés là.

[1] Auguste Comte, Opuscule de philosophie sociale, 1819-1826, p. 111

Source : Le blog Mediapart, Rochet Claude, 30-08-2017


David Cayla et Coralie Delaume : « L’Europe de l’économie et du droit, ça ne marche pas »

Par KÉVIN BOUCAUD-VICTOIRE, Le comptoir, Le 27 janvier 2017

Blogueuse et essayiste, Coralie Delaume est taulière de L’Arène nue et auteur de « Europe, les États désunis » (Michalon, 2014). Maître de conférence à Angers, David Cayla est membre des Économistes atterrés, collectif hostile à la doctrine néolibérale et à la toute-puissance des marchés financiers. Ils viennent de publier « La fin de l’Union européenne » chez Michalon. Nous leur avons posé quelques questions sur ce très bon ouvrage, qui met en évidence les lacunes de la construction européenne.

Le Comptoir : Selon vous, la fin de l’Union européenne est proche. Sur quoi repose votre diagnostic ?

David Cayla & Coralie Delaume : Il faut d’emblée préciser que l’Union européenne n’est pas l’Europe. L’Europe est un continent, un ensemble de pays. L’Union européenne c’est d’abord un écheveau de règles qui encadrent l’action de ses États membres. Elle n’existe donc que si ces règles sont respectées. Or, on constate, d’une part, qu’elles sont de plus en plus nombreuses et contraignantes ; d’autre part, qu’elles sont inadaptées aux situations spécifiques des différents pays.

Ainsi, de nombreux pays – parce qu’ils y sont poussés par les circonstances et non par “populisme”, par quelques viles passions “anti-européennes” ou par volonté de “repli national” – transgressent ces règles ou les contournent. L’Irlande et le Luxembourg transgressent les règles de la concurrence non faussée en pratiquant de longue date un dumping fiscal agressif ; les pays d’Europe du Sud, victimes de la crise et d’une désindustrialisation accélérée, transgressent les règles du Pacte budgétaire ; l’Allemagne, qui doit faire face au défi du vieillissement de sa population, dégage une épargne incompatible avec les équilibres macroéconomiques de la zone euro et fait fi du ratio maximal d’excédent courant autorisé par Bruxelles. Enfin, les pays d’Europe centrale, qui ont dû faire face à l’afflux de centaines de milliers de migrants en 2015, ont également transgressé de nombreuses règles sur la libre circulation des personnes et l’accueil des réfugiés dans l’espace Schengen.

Du coup, si plus personne ne respecte les règles européennes, que reste-t-il de l’Union ? Tout cela ne se résume pas à une simple question institutionnelle qu’on pourrait régler via une nouvelle réforme du fonctionnement de l’UE, en ajoutant des procédures aux procédures et en empilant de nouvelles institutions sur celles qui existent déjà (en créant un Parlement de la zone euro par exemple, ou en augmentant le budget propre de l’Union).

Si nous nous autorisons à parler de “la fin de l’Union européenne”, c’est d’abord parce que nous constatons l’essoufflement d’un projet, l’épuisement d’une dynamique. Et nos analyses nous contraignent à établir un constat d’échec. Trente ans après la mise en place du Marché unique, quinze ans après l’instauration de l’euro, les performances économiques n’ont jamais été aussi faibles. Depuis les années 1980, l’écart de développement entre le continent européen et l’Amérique du Nord, qui n’avait cessé de se réduire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a recommencé à augmenter. Dans son dernier livre[1], le prix Nobel Joseph Stiglitz l’explique fort bien : l’Union européenne et la zone euro en particulier sont des échecs économiques. La promesse de prospérité n’a été tenue pour aucun pays, pas même l’Allemagne dont l’industrie est florissante mais où le nombre de pauvres explose, et où les infrastructures publiques sont en déshérence, faute de dépenses publiques pour les entretenir.

« Après près de quarante ans de libéralisme à outrance, le sentiment de perte de souveraineté économique est loin d’être illégitime ! »

Cet échec économique a bien entendu des conséquences sociales et politiques. Aujourd’hui, plus aucun pays ne coopère. On l’a vu au sommet post-Brexit de Bratislava, en septembre 2016. Les pays européens sont incapables de gérer ensemble les crises qui les concernent, et au lieu de répondre de manière coordonnée aux crises économiques et migratoires, chacun mène sa stratégie nationale sans s’occuper le moins du monde des conséquences que cela peut avoir pour les autres pays.

S’il n’y a plus le moindre esprit de solidarité en Europe, c’est que le projet européen d’unir le continent sous les auspices du marché, de la monnaie et de la jurisprudence de la Cour de Luxembourg, a échoué. L’Europe de l’économie et du droit, ça ne marche pas.

Alors que la question européenne a une importance capitale, elle est presque absente des débats présidentiels. À quoi est dû cet aveuglement de nos politiques ?

Au fait que toute la classe politique française s’est fourvoyée dans le processus européen. Or, à l’heure des bilans, les promesses qu’on nous a serinées pendant des années se révèlent fausses. Maastricht et la monnaie unique n’ont pas produit la prospérité annoncée et des traités organisant implicitement la compétition de tous contre tous n’ont pas permis – oh surprise ! – de rapprocher les peuples. Quant aux promesses de mettre en place “l’Europe sociale”, elles ne savent que faire rire désormais.

En réalité, beaucoup de candidats à l’élection présidentielle assument une part de ce qui s’avère d’ores et déjà un formidable échec collectif. Et ils ne peuvent évidemment pas le dire. Beaucoup d’entre eux ont très peur d’avoir à expliquer que si leur programme économique est si peu alléchant, c’est parce qu’on est ficelé dans un carcan qui ne laisse aucune marge de manœuvre dans ce domaine. Ce serait admettre qu’ils sont candidats à une élection pour partie vide d’enjeux, dans le but d’occuper une fonction qui, sous certains aspects au moins, n’est plus qu’honorifique. On comprend que cela soit compliqué.

« Il est faux de dire que l’euro a résolu les problèmes du Système monétaire européen. Il en a changé la nature. On est passé d’un système où la finance était insécurisée à un système où c’est l’économie réelle dans son ensemble qui est insécurisée. »

Selon vous, les politiques utilisent les thèmes identitaires comme « palliatif […] à l’effacement de la souveraineté ». Vous ajoutez qu’en dépossédant les États de leur souveraineté, l’UE « confisque tout ce qui détermine politiquement l’identité des pays », au point qu’il ne leur reste que « des souvenirs propres à nourrir la nostalgie » et des « mœurs » au « contour vague ». Le retour de la souveraineté permettra-t-il de sortir de l’emballement identitaire actuel ? Dans ce cas, comment expliquer qu’un pays comme les États-Unis, pourtant parfaitement souverain, connaisse les mêmes problèmes ?

Par ailleurs il ne faut pas oublier que les Américains ont mené les mêmes politiques économiques qu’en Europe : un mélange de libre-échangisme commercial, de dérégulation financière et d’absence d’intervention de l’État dans l’économie. Les conséquences de ces politiques ont été particulièrement dures pour l’économie américaine. L’Alena (Accord de libre-échange nord-américain) a accéléré la désindustrialisation du pays et les capitaux asiatiques se sont approprié une partie massive du patrimoine économique et culturel des États-Unis, y compris la dette publique américaine, largement rachetée par la Chine. En outre, le peuple américain n’est sans doute pas indifférent au fait que Sony, entreprise japonaise, ait racheté les plus grands studios du cinéma américain et dispose des droits sur la musique de Michael Jackson. Après près de quarante ans de libéralisme à outrance, le sentiment de perte de souveraineté économique est loin d’être illégitime !

Selon vous, la signature de l’Acte unique – « traité préféré » de Jacques Delors –, qui augmente drastiquement l’intégration européenne et prépare d’une certaine façon l’euro, le 17 février 1986, marque « l’abandon définitif de l’Europe aux injonctions du marché et la mise en route vers l’échec inéluctable ». L’Europe du Système monétaire européen (SME)[2] – responsable du “tournant de la rigueur” de 1983 de François Mitterrand – et du marché commun aurait-elle pu être viable à terme ? Le ver n’était-il pas déjà dans le fruit ?

Le “tournant de la rigueur” est un choix politique, le choix que fait Mitterrand d’arrimer le franc au Deutsche Mark. Ce choix est évidemment critiquable, mais c’était un choix. L’autre logique aurait été de dévaluer le franc et de poursuivre la politique de relance conformément aux engagements pris en 1981. Le problème est que, dans la situation actuelle, il n’y a plus de choix possible. L’euro, c’est l’impossibilité de dévaluer et donc de faire autre chose qu’une austérité perpétuelle et un arrimage éternel de l’économie française à celle de l’Allemagne.

Le SME, certes, était loin d’être parfait. Mais il ne figeait pas les politiques économiques pour l’éternité. Un pays pouvait sortir temporairement du SME et y revenir plus tard. Les désordres monétaires que les pays européens devaient subir et qui étaient la conséquence de cette flexibilité avaient des conséquences négatives pour la finance. Ils empêchaient les flux financiers de circuler facilement d’un pays à l’autre. Il y avait toujours le risque qu’une monnaie décroche et qu’un investisseur étranger y laisse des plumes. Aujourd’hui, les flux financiers sont parfaitement sécurisés dans la zone euro. Les investisseurs ne risquent plus de subir des pertes de change. Mais le prix à payer c’est l’austérité, la désindustrialisation des régions périphériques et le chômage. Y avons-nous vraiment gagné ?

Il est faux de dire que l’euro a résolu les problèmes du SME. Il en a changé la nature. On est passé d’un système où la finance était insécurisée à un système où c’est l’économie réelle dans son ensemble qui est insécurisée. Pour reprendre votre métaphore, il y avait certainement un ver dans le fruit du SME. Aujourd’hui, il n’y a plus de ver, mais il n’y a plus de fruit non plus.

« Mais avant de discuter des remèdes, il faut d’abord mener la bataille du diagnostic. »

Vous appelez à la fin de votre livre à une rupture avec l’Europe supranationale pour bâtir une “Europe alternative”. Quels contours prendrait cette “Europe des nations” ? S’agirait-il d’une nouvelle Union européenne ou de coopérations ponctuelles entre États ?

La marque de fabrique de l’Union européenne est la logique supranationale, c’est-à-dire la création d’une entité exogène qui surplombe les États membres et conditionne leur action. C’est un système extrêmement rigide, né pour une part du contenu des traités eux-mêmes, et pour une autre part du travail de “constitutionnalisation” de ces traités par la Cour de justice de l’Union européenne. Cette dernière s’attache de longue date à fabriquer du fédéralisme de manière jurisprudentielle, sans que les populations soient consultées à ce sujet. Lorsque les Français et les Néerlandais ont rejeté le projet de Constitution européenne en 2005, le travail de “fédéralisation furtive” de l’Europe était déjà très avancé, puisqu’il a débuté sous la houlette de la Cour au début des années 1960. Voilà pourquoi on a fait comme si ces deux “non” référendaires étaient purement consultatifs. En tenir compte, c’était s’employer à défaire ce qui avait été fait en coulisses depuis quarante ans. On a choisi de conserver – et même de consolider avec le traité de Lisbonne – ce monstre qu’est devenue l’Union européenne, situé à l’intersection de l’organisation internationale, de l’État fédéral et de l’empire.

Tout cela est férocement antidémocratique. C’est la raison pour laquelle nous nous prononçons contre l’idée d’une Europe supranationale. Ce qu’on pourrait faire en revanche, c’est une Europe pragmatique, une Europe de la coopération intergouvernementale et des projets concrets conduits conjointement par les États. Une telle Europe a d’ailleurs cohabité, un temps, avec l’Europe supranationale. Elle a permis Airbus par exemple, ainsi que la construction d’une Europe spatiale ou d’une Europe de la recherche. Cette Europe-là n’a pas attendu l’Union européenne pour apporter ses bienfaits. Elle s’est créée de manière autonome depuis le début des années 1950, souvent à l’initiative de quelques gouvernements.

Nous croyons que cette méthode est la bonne, même si elle séduit moins les rêveurs en panne de “grand dessein” et attachés à cette idéologie de substitution qu’est devenu l’européisme. Nous pensons qu’il faut substituer la souplesse et le pragmatisme à la foi, et nous nous efforçons d’expliquer pourquoi, selon nous, cela ne peut se produire dans le cadre actuel. L’Europe supranationale empêche l’Europe des projets coopératifs de ré-émerger. Ce n’est pas le moindre des paradoxes : en tuant à petit feu les pays qui la composent et sous prétexte de “dépasser les nations”, l’Union européenne détruit l’Europe.

La question monétaire est absente de votre conclusion. Défendez-vous un simple retour aux monnaies nationales ? Que pensez-vous de l’idée de monnaie commune[3] avancée par les économistes Jacques Sapir et Frédéric Lordon ?

Nous avons souhaité ne pas nous focaliser sur la question monétaire, en partie pour montrer que les problèmes européens dépassent largement la question de l’euro. Parmi les “eurocritiques”, certains pensent qu’il faut commencer par sortir de l’euro, d’autres qu’il faut commencer par démanteler les règles du Marché unique, d’autres encore qu’il faut quitter l’Union en activant l’article 50 [article du traité sur l’Union européenne qui donne la possibilité de retrait de l’UE, NDLR] sur le modèle britannique. D’autres, enfin, croient qu’il faut désobéir unilatéralement aux traités. Toutes ces propositions ont leur cohérence, et elles auront forcément des conséquences différentes sur l’architecture monétaire de la future Europe.

Mais avant de discuter des remèdes, il faut d’abord mener la bataille du diagnostic. Beaucoup de Français croient encore, souvent avec sincérité, que l’Union européenne est l’avenir de la France et le meilleur moyen de la rapprocher de ses voisins. Nous devons absolument les convaincre que c’est précisément l’inverse.

Nos Desserts :

Notes :

[1] J. Stiglitz, L’Euro : Comment la monnaie unique menace l’avenir de l’Europe, Les liens qui libèrent (2016), Paris

[2] Le SME, successeur du Serpent monétaire européen, avait pour objectif de stabiliser les taux de change des monnaies européenne entre elles. Il est mis en place en 1979 et prend fin durant l’été 1993, notamment après les attaques du financier George Soros.

[3] Dans un système de monnaie commune, les États partagent leur monnaie, tout en conservant leurs monnaies nationales.

Par KÉVIN BOUCAUD-VICTOIRE, Le comptoir, Le 27 janvier 2017


Coralie Delaume & David Cayla, L’Union européenne est déjà morte !

Source : Xerfi Canal, Youtube, 16-01-2017

Xerfi Canal TV a reçu Coralie Delaume & David Cayla, respectivement essayiste, auteur du blog « L’arène nue » et économiste à l’Université d’Angers, dans le cadre de la publication de leur livre « La fin de l’Union européenne ».

Source : Xerfi Canal, Youtube, 16-01-2017

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Commentaire recommandé

Jean // 01.11.2017 à 05h37

Ceux qui tirent d’immenses profits de l’Europe tel qu’elle est ne se laisseront pas déposséder de leur jouet sans combattre.

106 réactions et commentaires

  • Jean // 01.11.2017 à 05h37

    Ceux qui tirent d’immenses profits de l’Europe tel qu’elle est ne se laisseront pas déposséder de leur jouet sans combattre.

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    • LBSSO // 01.11.2017 à 09h04

      Qu’en tirez-vous comme conclusions ,comme moyens d’action ?

        +4

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      • Jean // 01.11.2017 à 13h43

        Je pense que les 99% ont souvent péchés par excès de naïveté lorsque les circonstances Historiques leur ont brièvement permis de prendre en main leur destin. L’individu juste et raisonnable a des difficultés à concevoir jusqu’où peut aller le machiavélisme et la duplicité. Si ce combat d’une autre Europe doit avoir lieu, que ce soit avec ou sans les institutions actuelles, il faudra se préparer à une confrontation dans laquelle tous les coups seront jouables et nous devrons anticiper les réactions des 1% afin de réfléchir à une riposte, car ce sera une lutte à mort et il n’y aura pas de fair-play. Aussi je pense que les plus grandes difficultés ne viendront pas des principes à mettre en œuvre pour que notre organisation devienne plus raisonnable mais sur les moyens d’y parvenir et de s’y maintenir.

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        • Alfred // 01.11.2017 à 14h16

          Et?..
          Vous ne répondez toujours pas concrètement à la question de LBSSO qui est la question à 1 lingot depuis la révolution.
          Comment organiser et faire s’exprimer la volonté d’une majorité éparpillée face à la micro-minorité organisée? De l’extrême gauche à l’extrême droite c’est la question que se posent (ou que se sont posés) tous les acteurs politiques. (Je comprends AUSSI dans ce terme acteurs politiques des gens comme Etienne Chouard, Franck Lepage, Michel Drac ou même Olivier Berruyer ou Pierre Rabhi (cherchez  » l’intrus ») ou bien n’importe quel particulier impliqué dans une association visant à changer un peu la vie)).
          La question est à régler avant que ne se déclenchée la violence (qu’elle soit du fait de l’état oligarque ou de quelque groupe d’excités qui s’y croiraient). Les partis sont ils périmés ?
          Il le semble que l’arme citoyenne du boycott n’est pas assez utilisée (en autres car la population est inconsciente des relations capitalistiques exactes et précise entre « les marques » et les « responsables » ou acteurs de décisions politiques (le système est fait pour ça)).

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          • Jean // 01.11.2017 à 15h10

            Il faut, pour commencer, que nous nous débarrassions de cette mentalité inculquée d’esclave qui consiste à toujours chercher un maitre auquel obéir, un modèle à suivre ou une idéologie à laquelle adhérer. Il est de la responsabilité de chacun d’entre nous de réfléchir et de trouver les moyens de participer, à son échelle, à la mise en place de la société dans laquelle nous voudrions que nos enfants grandissent. Lorsque la masse critique de toutes ses initiatives individuelles sera atteinte, notre monde changera; sans révolution, sans violence et sans qu’une minorité organisée puisse s’y opposer.
            Personnellement je pense que nous devrions commencer par moins et mieux consommer car ce ”bulletin de vote” me parait avoir une importance beaucoup plus significative que ce bout de papier que l’on nous invite à déposer dans une urne à intervalle régulier.

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            • Alfred // 01.11.2017 à 16h21

              Vous n’etes pas le premier à prendre ce chemin. Malheureusement si vous étudiez un minimum l’histoire ou si vous arrêtez deux secondes de révasser vous vous apercevrez que c’est insuffisant. Une moitié de votre raisonnement est correcte (à mes yeux du moins, j’y adhere sans réserve: faire chacun sa part et changer nous même nos vies) mais il manque l’autre moitié (l’organisation de l’action collective est indigente dans votre raisonnement). Nous pouvons chacun vibirionner dans notre coin et devenir « parfaits » selon nos points de vues particuliers, jamais l’ensemble ne va « précipiter » en quelque changement actif et concret de structure. Vous n’aimez pas les maitres et les gourous. Vous êtes très loin d’être le seul. C’est assez caractéristique d’ici et maintenant et ça ne mange pas de pain. Mais quand la merde arrivera vous regretterez peut etre de ne pas vous être intéressé à Gandhi à ses echec et ses succès. Gandhi ou/et une infinité d’autres. Avez vous seulement participé à des prises de décicions réellement démocratiques? Dans des groupes humains de quelles tailles? N’avez vous pas vécu de mobilisations collectives (très souvent des echecs : purquoi?). Tout cela ce sont des questions qu’on ne peut évacuer simplement en essayant de faire son petit colibri epicétou. Les tonfas (pour commencer) ça fait mal et ils obeissent à des chefs
              Pour le reste je vous rejoint à 200% sur l’arme de la consomation qui est à peut pret la plus puissante qu’il nous reste (mais ce serait bien de l’organiser)..

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            • LBSSO // 01.11.2017 à 16h55

              @Jean
              votre premier commentaire m’a inquiété.Car d’emblée votre solution semble passer par la violence. ».. car ce sera une lutte à mort et il n’y aura pas de fair-play « .Je vous le dis nettement : je ne peux la partager.
              Heureusement dans votre deuxième commentaire vous écrivez:
              « Il faut, pour commencer ,que … »
              « Je pense que nous devrions commencer par… »
              Si vous ne faîtes pas de la violence la solution première et immédiate mais que vous proposez auparavant d’autres solutions cela,alors, m’a rassuré.
              (en espérant vous avoir bien lu)

                +2

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            • Jean // 01.11.2017 à 17h28

              @LBSSO
              La violence serait le meilleur service à rendre à nos oppresseurs mais il ne faut pas pour autant sous-estimer notre adversaire, ni se leurrer sur les méthodes qu’il emploiera. Je crois que notre unique chance de l’emporter passera nécessairement par le refus du recours à la violence, qui est un piège dans lequel sont tombés ces prétendus anti-fascistes qui servent efficacement les causes qu’ils pensent combattre.

                +3

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            • Jean // 02.11.2017 à 01h15

              @Alfred
              Je crois que notre monde souffre des conséquences de la concentration toujours plus excessive des pouvoirs et que l’unique façon de remédier à ce qui menace de nous détruire c’est de faire machine arrière en reprenant le pouvoir à un échelon local. L’action collective à laquelle je crois est constituée par cette multitude de projets de faibles amplitudes, protéiformes, qui sont comme de minces filets d’eau qui finissent pas former les rivières et les fleuves.
              L’organisation de l’action collective de portée locale est infiniment plus simple à mettre en œuvre. Elle permet de mobiliser plus facilement des citoyens naturellement concernés par ce qui passe dans la ville ou le quartier où ils vivent, tout en permettant de se prémunir du plus grand fléau de notre époque : la corruption. Cela demande de la maturité mais je ne doute pas que les épreuves à venir, découlant de l’application du néolibéralisme, nous fassent grandir.

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            • Owen // 02.11.2017 à 09h10

              La question d’Alfred, c’est est-ce vous souhaitez que la FI et le FN fassent front commun, avec d’autres factions de tous bords qui le souhaitent, pour sortir de l’UE. Si vous tortillez, c’est que vous ne cherchez pas la sortie.

              C’est comme ça que les résistants ont fait pour sortir le pays vainqueur de la guerre.
              Et c’est comme ça aussi que la France républicaine a connu le programme politique (celui du CNR) le plus intelligent qui soit pour le pays.

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          • Pierre Tavernier // 01.11.2017 à 18h07

            Bonsoir Jean, LBSSO et Alfred
            Des pistes dans cette vidéo d’Eric Liu :
            Pourquoi les gens doivent comprendre le pouvoir : c’est fondamental.
            Cette vidéo est très américano-centrée, avec des solutions typiques du pays, mais certaines idées qu’elle développe sont universelles, notamment dans le cadre d’une bureaucratie européenne qui laisse de plus en plus de coté la volonté démocratique.
            https://www.youtube.com/watch?v=Cd0JH1AreDw
            (sous-titres français disponibles)

              +4

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    • yann // 01.11.2017 à 10h00

      Cela me fait penser au jeu (dont je ne connais pas le nom) ou l’on retire des morceaux de bois d’un édifice composé de ces mêmes morceaux et ou le perdant est celui qui voit le tas de bois s’écrouler devant lui quand il retire son petit bout de bois ;).
      Franchement, il suffit d’écouter Jacques Sapir pour comprendre que l’UE ne peux pas fonctionner et comme il dit, le dernier sortant perdra tout !
      Ceux qui tirent d’immenses profits (je ne m’inquiète pas pour eux, ils s’en tireront comme toujours) ne sont que des tigres de papiers et cela ne tient plus qu’a très peu de chose.

        +19

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    • Barbe // 01.11.2017 à 15h52

      Peut-être.

      Comment le savoir autrement qu’en allant tester?
      C’est le même raisonnement défaitiste que celui qui dit : de toute façon, si Mélanchon avait été élu, il n’aurait pu rien faire contre la finance anglo-américaine.
      Super, et après?

      N’en avons nous pas assez de prêter de la puissance à de prétendus adversaires?

        +5

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  • LBSSO // 01.11.2017 à 07h19

    «Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant Fin de l’UE! Fin de l’UE! Fin de l’UE!… mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien».(« Général si vous me voyez,… »).

    Les dysfonctionnements et contradictions de l’UE sont connus de bien des lecteurs de ce blog.
    Toutefois, on sort de l’UE,très bien, mais pour quelle politique ? Les « anti » vont de la droite nationaliste aux  » proudhoniens « . Ce point est clé quand je débats avec des européistes (qui minorent mes critiques mais ne les rejettent pas) .Les opposants sont divisés.Leurs représentants sont souvent caricaturés et parfois caricaturaux.
    Aussi,l’UE apparaît comme un petit commun dénominateur rassurant et confortable…pour la bourgeoisie de centre gauche ou de centre droit représentée par un E Macron bien propre sur lui que certains feraient bien de ne pas sous-estimer.

    ps J Sapir avait fait un commentaire de ce lvre sur son Blog en janvier de cette année.
    http://russeurope.hypotheses.org/5577

      +18

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    • JNX75 // 01.11.2017 à 09h31

      Je vous rejoins. Je suis en désaccord avec la fin de l’article. Sans projet concurrent crédible, pas la peine de se répéter en boucle. L’Europe des Projets que les auteurs appellent serait tout aussi soumise à la concurrence entre États que l’UE actuelle. On passerait un temps fou à négocier des ‘retours industriels’ dans les pays partenaires, puis on se rendrait compte qu’on eSt pas compétitif (spacex vs Ariane). En outre les États livrés à eux même seraient encore plus seuls face à la Chine et aux EU. Bréf, un texte critique de ce niveaux intellectuel, en trois heures je vous en pond un sur le sujet de votre choix.

        +4

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      • Coralie Delaume // 01.11.2017 à 14h13

        Bonjour,

        Nous avons mis trois mois, mais nous ne sommes pas très rapides.

        En réalité, il y a eu des projets concurrents à l’Europe telle qu’elle est, notamment les deux plans Fouchet, qui ont été torpillés par les supranationalistes. La méthode intégrative et la méthode « intergouvernemental + géométrie variable » se sont longuement opposées, et pour l’instant, seule l’une des deux a échoué. Il y a donc bien une alternative, et nous l’écrivons .

        Quant à dire que la coopération intergouvernementale aboutirait nécessairement à un déficit de compétitivité…. et bien, l’expérience Airbus (pour ne citer qu’elle) tend à montrer le contraire. Mais on peut toujours être défaitiste, si l’on y tient.

        Cordialement

          +30

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        • LBSSO // 01.11.2017 à 17h35

          Bonjour,
          c’est cette solution qui tourne actuellement et qui peut s’imposer « “intergouvernemental + géométrie variable”.+euro.pour la France.

          Car elle permet:
          – à l’Allemagne de continuer à bénéficier des avantages de l’euro-mark tout en tenant compte des nouvelles contraintes de sa politique intérieure.
          -d’offrir à la France une porte de sortie (ainsi qu’à E Macron…) politique et donc de la maintenir dans l’UE et l’Euro.
          -de maintenir les Anglais dans la sphère européenne.
          -elle peut satisfaire les US si la géométrie variable est synonyme d’angle quasi nul pour la défense.
          -de s’adapter aux spécificités et exigences des différents pays (je pense à ceux de l’ex URSS)
          -de gérer d’éventuelles nouvelles adhésions.

          Usine à gaz…

          ps: merci pour votre livre à quatre mains

            +2

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        • Les-crises // 01.11.2017 à 20h50

          Merci à Coralie d’avoir eu la gentillesse d’intervenir ici 🙂

            +13

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          • Pierre Tavernier // 01.11.2017 à 22h01

            Oui, je plussoie. Continuez votre travail, Me Delaume, et merci de le partager dans le web « open ».
            P.S : j’aime beaucoup votre avatar dans la description de la taulière 🙂
            Le second degré m’a toujours paru particulièrement sain.

              +6

            Alerter
    • Emmanuel // 01.11.2017 à 09h58

      Je partage pleinement votre analyse : « on sort de l’Europe, mais pour quelle politique ». Et comme corollaire, « avant de discuter des remèdes, il faut d’abord mener la bataille du diagnostic ». Diagnostic validé démocratiquement, transnational et Trans partisan. Mais on peut toujours rêver ?

        +5

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      • Haricophile // 01.11.2017 à 10h34

        Pour quelle politique ? Mais c’est justement le problème de l’UE : Il n’y a pas de politique. Dès sa construction on en a fait une technocratie sensée être plus efficace que les pallabres politiques sans fin. On a aussi affirmé que la technocratie était neutre puisque fondée sur la logique de l’efficacité sans a-priori politique. On en voit le beau résultat de ces énormes mensonges : radicalement à l’opposé de ces deux affirmations.

        Quoique on fasse, il va falloir refaire de la politique, de la vraie politique, pas de la com. Re-donner un sens au service public, a l’état en tant que représentation des citoyens, remettre des arbitres, et mettre fin a l’irresponsabilité organisée.

        Pour l’Empire Américain les mensonges son différents, mais la problématique identique : Un monde sans arbitrage et sans responsabilité est un monde sans avenir.

        L’alternative est disparaître de la surface de la terre.

          +20

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        • gryzor // 01.11.2017 à 13h24

          Exactement !
          Pour quelle politique ? pour espérer construire une démocratie, où le peuple puisse choisir la politique. Tout simplement.
          On n’a pas besoin de définir à l’avance, avant de sortir de l’Union Européenne, quelle devra être la politique à suivre.

          Si on est tous enfermé dans une prison, et qu’on veut tous sortir, on se met ensemble pour creuser le tunnel, on ne se met pas à discuter si en sortant du tunnel on ira à droite ou à gauche !

            +15

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          • Alfred // 01.11.2017 à 14h23

            Bien évidemment. » Sortir pour qu’elle politique? » C’est un piège de sophiste dans lequel les gens tombent trop souvent. Vous avez raison il faut sortir SIMPLEMENT pour avoir le choix; pour se donner la possibilité de choisir démocratiquement qu’elle direction nous voulons prendre ensemble.
            On ne saute pas d’un train en marche en se demandant par quelle sentier on passera le prochain col. On saute parcequ’on estimé qu’il y a danger et / ou le.train part dans une très mauvaise direction et surtout parceque le rapport coût/bénéfice nous paraît évident.

              +13

            Alerter
          • LBSSO // 01.11.2017 à 18h04

            @gryzor @Alfred
            je comprends vos remarques et elles sont proches d’un « petit » candidat à l’élection présidentielle que j’apprécie beaucoup pour sa cohérence et son projet.Toutefois:
            -Il existe un film (peut-être  » La grande évasion ») où les prisonniers s’organisent collectivement pour s’évader en creusant un tunnel.Ils promettent de se retrouver plus tard sur une place.Dernier plan du film : les chaises du bar où ils s’étaient donnés rdv après l’évasion sont…vides.
            -Le « Pour quelle politique ? » sous-entend auparavant « Avec qui voulez-vous sortir ? « . Quelles sont les conditions de la réussite d’un tel plan ? Sont-elles réunies ? Le seront-elles ?

              +1

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        • JNX75 // 01.11.2017 à 14h57

          L’UE n’a pas forcément de politique avec un grand P, elle n’a pas d’idée grandioses, d’European Way of Life.
          Mais elle a des politiques. Allez je prend un exemple dans mon domaine de boulot :le ferroviaire. L’ERTMS vous connaissez ? Voila un exemple, pas sexy, ne fait rever personne, mais bien concret.
          J’imagine que des exemples comme celui-ci il y en a des milliers. Ce n’est pas parcque vous n’en apercevez pas les bénéfices que vous n’en percevez pas les bénéfices. 😉

            +1

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          • Le Rouméliote // 01.11.2017 à 16h21

            Je connais aussi le texte (13 pages) fixant la norme du volume des chasses d’eau, accompagné de son « technical report » de 50 pages. Il ne faut pas confondre normes administratives et politique, pas plus que ce qu’un abus de langage nomme « politiques publiques » et politique. L’UE édicte des normes, oblige à des « politiques publiques », c’est-à-dire qu’elle administre, mais ne dirige, ni ne gouverne rien car elle n’a pas de politique !et le comble, elle empêche toute politique nationale, sauf pour l’Allemagne qui est le plus fort, car quand on ne fait pas de politique, on fait du droit et s’impose la loi du plus fort !

              +8

            Alerter
          • WASTERLAIN // 01.11.2017 à 18h55

            Si on ne perçoit pas les bénéfices, c’est tellement que les inconvénients (euphémisme) sont importants !

              +5

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      • patrick // 01.11.2017 à 12h51

        la France et les autres pays ont traversé quelques siècles sans l’UE , donc ça doit être possible de survivre sans cette monstruosité

          +23

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    • Madudu // 01.11.2017 à 10h57

      Tout débateur euro-critique étant interdit d’antenne depuis des années il n’est pas étonnant que les alternatives ne soient pas construites dans le paysage officiel.

      Le seul fait que l’anti-européisme se propage sans appui grand-médiatique indique que l’aspiration à une alternative est profonde dans le peuple français.

      Et comme vous le soulignez cela touche des gens de tous bords, de tous âges, de toutes origines. Cela indique qu’il est fort possible que tout le monde tombe d’accord sur une chose : que les intérêts nationaux doivent être défendus au niveau national.

      Le reste ça se fera en marchant, comme toujours.

        +27

      Alerter
      • LBSSO // 01.11.2017 à 16h16

        Cette solution a ma faveur ,intellectuellement et j’allais dire éthiquement.C’est celle d’un candidat à la dernière élection présidentielle.Elle est cohérente et lui fait honneur : il proposait suite à son élection donc après avoir convaincu les français de sortir de l’UE ,d’organiser le débat démocratique qui permettrait de définir alors la nouvelle politique choisie .Puis, il se retirera.
        Mais , les conditions sont-elles réunies ou le seront-elles (avant qu’une crise majeure n’éclate) pour permettre un tel déroulement ?

          +2

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    • redge // 01.11.2017 à 11h18

      Je probleme n’est pas de sortir de l’UE puisque l’UE est mourante. D’une maniere ou d’une autre nous sortirons de L’UE lorsqu »elle sera morte. Alors prenons l’initiative d’essayer de faire quelque chose de constructif avec le peuple entier au lieu d’avoir peur de l’inconnue qui arrivera de toute maniere.

        +3

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      • gryzor // 01.11.2017 à 13h48

        Le problème est plus que jamais de sortir de l’UE, avant qu’elle n’explose.
        Les pays qui seront sortis avant auront la sortie par le haut. Ceux qui y seront encore au moment de l’implosion subiront de forts dommages collatéraux. Comme l’éponge de la facture du solde Target 2.

        Ce ne sont pas de petits enjeux. On parle de faillite d’états.
        Les anglais, tant décriés dans nos médias, politiques, ne font rien d’autre avec le Brexit que faire preuve de pragmatisme.

          +16

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      • fleurda // 03.11.2017 à 13h55

        « A quoi bon tenter de s’évader, puisque tu sortiras de prison un jour ou l’autre? »

          +1

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        • UltraLucide // 05.11.2017 à 11h01

          Certes, mais en général quand on vide les prisons, c’est dans le contexte du chaos généralisé d’une révolution ou d’un coup d’état sanglants et de grande envergure, menés par des fanatiques illuminés. C’est rarement voulu et organisé de façon paisible et rationnelle.
          Les français sont attentistes en majorité. Le clown Junker ne les fait plus rêver, mais ils préfèrent attendre que la prison UE s’écroule, et que l’on en sorte en enjambant les restes des murs, sans combat. Le risque de prendre les décombres et le toit sur la tête ne fait pas partie de leur vision limitée.

            +1

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    • UltraLucide // 01.11.2017 à 12h39

      C’est vrai, mais comme le signale plus loin Madudu, les antis-UE étant interdits de medias et tout débat d’idées étant étouffé, il n’est pas étonnant qu’aucune alternative crédible n’ait été construite. Ajoutons comme le signale Redge le phénomène de peur de l’inconnu, avec en prime l’aversion des français pour les questions d’argent (au secours ils veulent sortir de l’Euro, c’est la fin du monde!), pas étonnant que tout cela soit très flou.
      Sapir a eu le grand mérite, comme Asselineau, de réfléchir rationnellement à ce qu’implique une sortie organisée de l’UE, puisqu’elle est inéluctable. Egalement, il a eu le grand mérite d’évoquer la question du souverainisme, car c’est là-dessus qu’achoppe toute majorité nationale susceptible d’organiser démocratiquement un tel évènement et de gérer ses suites.
      Il me semble qu’une construction européenne viable devrait explicitement rejeter l’objectif fédéral au profit d’une confédération de nations. Ce serait un premier pas. Avant les suivants.

        +0

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    • Bellettre Maryse // 01.11.2017 à 13h19

      Bonjour, Grâce à votre lien, je découvre le commentaire de Jacques Sapir sur le livre <<La fin de l'Union européenne<< – (que j'ai lu). Il fait référence à un ouvrage <<LA GRANDE DISSIMULATION<< sujet, <<La vraie nature du projet européen voulu par Jean Monnet<< de Christopher Booker, Richard North. Il s'avère que les vraies questions posées m'interpellent et que je m'interroge sur les intérêts "avoués" et ou "inavoués" de l'UE. Les intentions de Jean Monnet, n'étaient, effectivement, pas, celles, prônées, aujourd'hui, dans certaines universités. Les faits liés à notre continent Européen, m'intéressent. Merci de m'avoir fait connaître ces deux auteurs, Anglais. Lire, Jacques Sapir, rend curieux (dans le sens noble du terme) !

        +8

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    • fleurda // 03.11.2017 à 13h47

      « Monsieur le Général de Gaulle, j’hésite vraiment à vous rejoindre dans la Résistance, car c’est bien joli de vouloir chasser les Allemands mais on fera QUOI ensuite? Vous n’avez aucun autre projet?! »

        +6

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  • Joanna // 01.11.2017 à 07h20

    J’ai apprécié l’article de M. Claude Rochet.

    Or je viens de le retrouver in extenso (copie intégrale) dans un commentaire (du 19 septembre) du livre de Coralie Delaume et David Cayla, publié sur Amazon et signé « Themistocles ». Un exemple que je réprouve de co-pillage ou bien ce texte a-t-il été proposé par M. Rochet lui-même sous un pseudo ?
    Je penche pour la première hypothèse vu que le texte de Claude Rochet a été publié sur son propre site (claude-rochet.fr) le 26 janvier dernier et je ne vois pas pourquoi il aurait attendu 9 mois pour aller le proposer ailleurs.
    J’espère que M. Rochet lira ceci. Il pourra, s’il le souhaite, signaler un abus sur le site d’Amazon.

    J’ajoute que je compte lire le livre en question. Merci de me l’avoir fait connaître.

      +7

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  • Le Rouméliote // 01.11.2017 à 08h24

    J’ai lu ce livre. C’est une excellente synthèse du désastre européiste. Il faut le compléter par les Mémoires de Jean Monnet qui confirment les concepts fondateurs de l’UE, laquelle était l’objectif affiché (tout en étant camouflé de l’opinion publique, c’est ça qui est fort !) du « père de l’Europe » (ou plutôt du Méphistophélès de l’UE) pour servir de supplétif aux États-Unis.

      +15

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  • Galvan // 01.11.2017 à 08h42

    La meilleure manière d’accélérer la chute de l’UE est de construire dès à présent un projet qui tire parti des échecs patents de celle-ci. Je vous rejoins sur le fait que l’on peut disserter sur le déclin de l’UE, encore faut-il clairement exposer aux peuples le plan d’action et le projet ciblé si on ne veut pas rester dans cette situation de « drole de guerre ».
    Il y a tout à parier qu’une fois un projet alternatif clairement exposé, la chute sera rapide, à l’image de la chute de l’union soviétique.

      +5

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  • Christian Gedeon // 01.11.2017 à 09h10

    Super ! En définitive,on en revient encore et toujours à la conception du Général ,celle de la seule Europe,conçue non comme une entité,mais comme une alliance libre entre des nations libres,éventuellement de l’Atlantique à l’Oural. Conception moquée,vilipendée,ringardisee pendant soixante dix ans. L’économisme,cette maladie terrible issue des « penseurs  » libéraux ,mais aussi « positivistes »(ceux là je les déteste ) et faut il le dire,des penseurs marxistes plus economiaddict encore que les autres,cette maladie doit être éradiquée.

      +12

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  • Duracuir // 01.11.2017 à 09h19

    ça fait depuis 2010 que je lis et entend un nombre impressionnant de gens annoncer les morts de l’euro et/ou de l’UE pour demain.
    Je n’y crois pas un instant.
    Soyons clair, l’UE est, avant tout, un projet stratégique US pour maintenir l’intégralité des nations du continent européen sous influence. Le projet s’appuie depuis 30 ans sur la formidable puissance de la finance mondiale qui trouve un moyen de s’enrichir encore plus et d’empêcher les états de réglementer quoique ce soit. Il s’appuie aussi sur tous les « etats profonds », intégralement acquis à ce merveilleux espace de nouvelles prébendes. Et le tout promu, hors « intellectuels » mercenaires clairement stipendiés, par deux catégories d’idiots utiles: les benêts qui croient vraiment au mythe d’Europe puissance et toute la bande post-trotskiste qui voit le moyen d’en finir avec l’état nation et la société familiale. ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de monde pour que l’UE meure demain. Ils trouveront des artifices, des lapins dans le chapeau, mais ils ne laisseront JAMAIS les états et les peuples reprendre leurs prérogatives du XXIe siècle. Et en face? Y a qui?

      +22

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    • Homère d’Allore // 01.11.2017 à 10h43

      Certes, Duracuir, vous avez raison  »en principe ». Des intérets puissants veulent que l’UE et l’Euro soient éternels.
      Mais l’arithmétique est plus forte que ces mêmes intérets.

      Les soldes Target divergent de plus en plus entre l’Allemagne et l’Italie. A court ou moyen terme, l’Italie sortira de la zone € et fera défaut, ce qui pulvérisera l’ensemble de la monnaie commune.

      J’aurais pu mettre en lien les analyses de Vincent Brousseau mais mon post risque d’être alors modéré. Vous les trouverez facilement sur la Toile.

        +14

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      • Crapaud Rouge // 01.11.2017 à 11h48

        « Les soldes Target divergent de plus en plus » : et alors ? Ca dure depuis N années, ça pourra durer N+1 années, donc (N+1)+1 années, etc. Toutes ces alarmes qui pleuvent au sujet de la finance participent positivement à son fonctionnement, car l’incertitude est cruciale pour maintenir une tension sur la valeur des titres, elle n’est que la contrepartie du possible. Quand elle doit céder la place à la certitude, la valeur tombe à zéro.

          +2

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        • Guillaume // 02.11.2017 à 00h48

          En suivant votre raisonnement la crise des sub-prime n’aurait jamais dû avoir lieu. D’où la limite du raisonnement en pensant « si ça marchait l’année dernière ça marchera forcément cette année »…
          Je vous invite à lire ou écouter les analyses de Vincent Brousseau, Joseph Stiglitz, des Econoclastes et de bien d’autres sur le sujet des soldes targets.

            +3

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          • Crapaud Rouge // 02.11.2017 à 08h30

            « En suivant votre raisonnement la crise des sub-prime n’aurait jamais dû avoir lieu. » : non, mon raisonnement se base sur ce que l’on fait depuis la crise des sub-prime pour maintenir la fiction que « tout va bien ». Mon point de vue de naïf est probablement plus pertinent que celui des analystes spécialisés qui, se basant sur l’expérience, disent « ça ne peut pas marcher, ça va forcément craquer ». Mais ça ne craque pas, pourquoi ?

            On s’en fiche des « soldes targets », il faut se rappeler de ce qui a été fait après 2008 : les « bad banks », les « crash tests », les règles de valorisation des actifs, les QE, etc., tout cela pour instiller la confiance dans les marchés. Et ça marche. La confiance est obtenue de façon « artificielle », en dépit du « bon sens » fondé sur l’histoire, mais ce n’est pas ça qui compte : l’important c’est la confiance elle-même, qu’importe la façon de l’obtenir. Et c’est précisément parce que les méthodes sont très artificielles, donc très CONTRÔLÉES, que ça peut durer longtemps.

              +1

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            • Guillaume // 03.11.2017 à 17h44

              Tout à fait d’accord avec vous sur la confiance.
              Cependant plus le temps passe et plus les conséquences d’un manque de confiance seront énormes.
              Donc je pense que l’Allemagne par exemple prendra des risques et jouera la confiance jusqu’à un certain point. Passé ce point, la priorité sera de récupérer ses jetons avant que les autres n’annoncent qu’ils ne peuvent rembourser leur dette en Euro.

              On a le dilemme du prisonnier grandeur nature à 27.
              Si tout le monde reste ça va, si une personne avec un solde problématique (en excès ou en défaut) sort en premier, celui ci s’en sortira sur le dos des autres.

                +0

              Alerter
    • TC // 01.11.2017 à 10h47

      « Et en face ? Y a qui ? »

      Et bien, il y a encore des élites qui ne sont pas complètement abruties par le dogme européiste, j’en veux pour preuve le gouvernement britannique qui entend bien sortir de l’UE. Au cas où vous ne le sauriez pas encore, le Brexit a été acté.

      Alors oui, tout est possible ! Je ne sais pas si vous connaissez Vincent Brousseau qui a travaillé à la BCE. Lui qui connait bien les aspects monétaires de la zone euro, vient de prédire dans sa dernière analyse que l’euro n’existera bientôt plus dans sa forme actuelle (c.a.d. parité fixe entre tous les Etats de l’eurozone) sans que personne ne s’en aperçoive. Après, il peut se tromper mais son analyse est fort intéressante.

        +7

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      • Duracuir // 01.11.2017 à 14h43

        Bien seule la petite mère May. Vous verrez, Brexit sera lisbonnisé.

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        • Catalina // 02.11.2017 à 00h53

          d’autant plus qu’elle était contre le Brexit !
          Perso, je ne crois pas une seconde au Brexit mais ça n’engage que moi.

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    • V_Parlier // 01.11.2017 à 11h11

      Dans un sens vous avez probablement raison, mais peut-être que justement nous commençons dès aujourd’hui à assister à une division du clan des européistes, aussi disparate que celui des eurosceptiques. Cela pourrait mener soit à un écroulement spontané, soit à un sévère remaniement. Ca ne pourra pas rester tel quel.

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    • visiteur // 01.11.2017 à 11h25

      Pas grand monde de puissant (dans la politiciens, hommes/femmes d’affaires, militaires) ou d’influent (médias, intellectuels, juristes), vous avez raison.

      Si l’histoire peut nous livrer un indice, c’est celui de la sclérose progressive, de la dégradation irrésistible, puis de la dislocation soudaine de l’URSS et du COMECON — des unions (essentiellement européennes) supranationales, également justifiées par une idéologie (européenne) fondée sur des présupposés économiques absurdes, et fermement maintenue par une répression de toute tentative de changement démocratique. Les essais répétés de modifier le cours des choses, que ce soit par le soulèvement populaire ou par des réformes venant de l’intérieur du système, au plus haut niveau (Gorbatchev, Ulbricht), ont tous échoué.

      C’est peut-être ce qui nous attend avec l’UE. Curieux quand même, ce tropisme européen pour les unions supranationales anti-démocratiques.

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      • Fritz // 01.11.2017 à 12h08

        Vous avez raison de parler du COMECON. Cet organisme est oublié de nos jours, mais dans les années 1960 et 1970, il était aussi connu que la CEE. Sic transit…

        Je rêve du jour on aura oublié l’UE comme on oublie aujourd’hui le COMECON.

        P. S. : plutôt que de consulter paresseusement Wikipédia, je suis allé chercher un manuel de géographie de 4e (Hachette, 1971, pp. 24-25). Six États pour la CEE, sept pour l’AELE, sept pour le COMECON.

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        • Le Rouméliote // 01.11.2017 à 14h07

          Ah ! Le COMECOM, CAEM en français ! Toute une époque avec sa théorie de la souveraineté limitée qui avait fait bondir Ceaucescu ! On a vu comment ça s’est terminé et pour l’UE ce sera pareil, mais quand ? Le CAEM né en 1949 a duré officiellement 42 ans. 1992 (Maastricht) + 42 = 2034. Rien d’étonnant à ce que l’on puisse prédire la fin, mais sans savoir quand, ni comment elle adviendra.
          En 1978, de retour d’une quinzaine de jours de vacances en camping en Bulgarie, j’avais prédit la fin du communisme dans dix ans. C’était tombé pas loin ! Alors on peut attendre entre six mois et 17 ans !

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      • Duracuir // 01.11.2017 à 14h42

        grande erreur commune de comparer l’URSS et l’UE. L’UE n’est pas un système impérial d’une part. Et surtout, elle n’a pas une puissance hostile qui la harcèle à mort depuis 70 ans.
        Aucune puissance étrangère ne veut la fin d’UE.

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        • Le Rouméliote // 01.11.2017 à 16h26

          Erreur ! L’UE est un système impérial. Mou, certes et pas dur comme l’URSS, mais c’est un empire : celui des droits « humains » et du « doux commerce » des capitaux. Ensuite, l’URSS n’avait pas besoin d’ennemi pour s’effondrer – l’ennemi n’a fait qu’accélérer sa chute – mais le système était vermoulu de l’intérieur. C’est ce que j’ai personnellement constaté.

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      • UltraLucide // 05.11.2017 à 10h48

        Oui, les « grandes » nations d’Europe continentale (Allemagne, France, Italie, Espagne) produisent plus naturellement des dictatures et des régimes autoritaires que des démocraties véritables. On y aime bien les empires et on y vénère les dirigeants autocrates, comme Louis XIV ou Bismarck. La Hollande et les scandinaves sont à part, plus proches des britanniques.
        En France, l’admiration sans bornes pour Napoléon (que je n’aime pas) est à cet égard très révélatrice. Essayez donc ce petit test dans votre entourage, dites « Napoléon était un dictateur ». Au moins deux chances sur trois que la réponse soit « oui, mais il a fait le Code Civil »…….Merci Pavlov!
        Les français se soumettent très facilement aux pouvoirs anti-démocratiques. La révolution n’est qu’un alibi commode pour se donner un air insoumis alors que c’est le contraire.

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    • moshedayan // 01.11.2017 à 15h38

      Vous avez « Farpaitement ! » raison dixit Obélix.
      L’Ordre des dirigeants, magnats de l’économie libérale ouest-européens avec leur allié -les Etats-Unis fera tout pour maintenir l’UE et ce à n’importe quel prix.
      L’objectif a été consigné dans les années 90 – intégrer toute l’Europe de Helsinki à Sofia dans une vaste coalition militaro-économique pour casser définitivement l’espace russe et mettre la main dessus.
      Ensuite il y aura une contre-offensive gigantesque vers la Chine – pour l’obliger à renoncer à son secteur d’Etat = liberalismus uber allès !
      Poutine n’est vu que comme un obstacle temporaire (Géorgie, Ukraine pareil : des échecs temporaires). A Berlin, on se dit encore certain d’arriver à cet objectif.
      Seul, le développement de la Russie et des Brics dont la Chine, en dehors du système « euro-dollar » pourra déjouer ce plan.

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  • Dieselito // 01.11.2017 à 09h30

    Quand une copropriété voit ses murs porteurs se lézarder, le syndic ayant posé des étais, l’unanimité des copropriétaires seule peut décider de la raser. A défaut elle s’écroulera.

    Le bon sens conseille de ne pas rester là à attendre l’écroulement…

    « Au fait que toute la classe politique française s’est fourvoyée dans le processus européen » :

    Ah bon? Quid de JLM, MPL, NDA, https://frama.link/DJT0uas0

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  • Fritz // 01.11.2017 à 09h44

    L’Europe est notre prison, la nation est notre avenir. La coalition d’intérêts qui soutient l’Europe supranationale est puissante, il ne faut pas se leurrer, et elle est renforcée par le conformisme d’une société désintégrée, individualiste, qui râle mais ne se révolte pas – notre société.

    Pour mettre au tombeau le cadavre européen, il faut agir ici et maintenant, selon nos possibilités : par exemple, en attirant l’attention de chacun sur l’obscénité de ce drapeau antinational, antirépublicain, antilaïc qui recouvre nos trois couleurs. Il faut tuer l’Europe dans les cœurs.

    Voilà pourquoi je ne proposerai jamais « une autre Europe », fût-ce « l’Europe des nations ».
    L’Europe, on en a soupé, depuis des décennies. L’Europe, ça suffit !
    Commençons pas haïr l’Union européenne.

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    • Alfred // 01.11.2017 à 14h38

      Ça me semble effectivement l’étape de base pour chacun individuellement.
      J’ai l’impression hélas que plus le temps passe, plus la situation se dégrade et plus les gens se tendent et plus cela devient difficile. Il y a encore quelques années il m’était assez facile d’être « anti union européenne ». Cela passait pour une excentricité minoritaire dans mon milieu et il était possible de faire de l’agit-prop et de faire réfléchir les gens par la bande. De nos jours le sujet est devenu central et de suite les rapports se tendent. Pour certains être anti-ue c’est monstrueux c’est être xénophobe voire antisémite. Difficile de discuter, voire d’en placer une. Beaucoup pensent sur le mode bushien « avec nous ou contre nous » (que je refuse totalement comme étant le contraire de la politique aussi sens noble et de la démocratie).

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  • isidor ducasse // 01.11.2017 à 09h51

    Nous sommes arrivés au point ou l’Union Européenne ne peut plus cacher tout le mal qu’elle produit dans nos sociétés, tel un cancéreux en phase terminale dont la maladie aurait rongée la vitalité, transformant le malade en spectre.
    Personne ne dirait à ce cancéreux que tout va bien qu’il est en pleine forme: c’est pareil pour l’Union Européenne.
    Pour palier à cette catastrophe, au mécontentement des peuples, il fleurit actuellement de nouveaux prophètes qui n’ont pas d’autres choix, pour être crédible, que de critiquer cette Europe. Mais, lisez bien le texte, si ils critiquent cette Europe c’est pour en proposer une autre qui puiserait ces racines dans l’Europe originelle comme si l’Europe d’aujourd’hui n’était pas la continuité de l’Europe de 1950.
    Jamais ces prophétes ne dénoncent ceci:
    L’Europe est bien une idée des Etats-Unis, c’est un mur de l’Ouest, dont le but est de casser les puissantes nations européennes ( Marie France Garaud :https://www.youtube.com/watch?v=1Atyvt9TlcQ ).

    Lisez donc ceci: https://fr.wikipedia.org/wiki/Eurogroupe
    Puis cela:https://en.wikipedia.org/wiki/Thomas_Wieser.

    http://archives.gaullisme.fr/lappel%20de%20cochin.htm

    La parole de ces prophètes c’est l’engourdissement qui précède la paix de la mort.

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  • Emmanuel // 01.11.2017 à 10h44

    Il faudrait ajouter aux analyses ci-dessus, les enjeux d’aujourd’hui et de demain : la souveraineté numérique, le « big data market », les débouchés « prometteurs » de l’IA, les investissements militaires colossaux mobilisés dans ces domaines par les deux géants, la Chine et les USA, sur toile de fond des enjeux environnementaux (climat, énergie, ressources naturelles et dégradation de la biosphère). Dans ce contexte, l’UE apparaît de plus en plus comme un maillon faible et un nain stratégique – Qu’est-ce qu’il va en découler ?

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  • patrick // 01.11.2017 à 10h53

    juste une remarque : » la funeste et impérialiste Théorie de avantages comparatifs de Ricardo  »

    A lire ce genre de phrase on a l’impression que c’est de la faute à Ricardo qui aurait voulu ces avantages comparatifs alors que comme beaucoup de travaux sur l’économie , la théorie de Ricardo est issue de l’observation.
    Ce n’est pas une idéologie à appliquer, c’est comme cela que ça se passe dans la réalité.

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    • visiteur // 01.11.2017 à 11h11

      Et bien non, c’est comme cela que ça se passait au tout début du XIXe siècle (en 1817 lorsque Ricardo publia sa théorie des avantages comparatifs), étant données les conditions économiques, légales et technologiques d’alors, mais cela ne se passe plus du tout comme ça depuis, au plus tard, disons 1947.

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      • patrick // 01.11.2017 à 11h28

        Le principe est toujours le même.
        Ricardo avait comparé le Portugal et l’Angleterre pour deux types de biens, ça permettait d’avoir un cas assez simple pour en tirer les conclusions de base.
        Ces conclusions sont toujours bonnes mais certains pays n’ont plus d’avantages compétitifs , c’est tout.
        Il reste à déterminer quelles sont les conditions pour retrouver un avantage compétitif ? monnaie fortement dévaluée ? baisse drastique des salaires et des pensions ? barrières douanières ? un peu de tout ça ?

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        • visiteur // 01.11.2017 à 12h36

          Désolé, mais vous commettez l’erreur typique :

          La théorie de Ricardo concerne les avantages comparatifs — c’est une théorie élégante et puissante, mais qui exige que des conditions très strictes soient respectées pour s’appliquer.

          Vous parlez d’avantages compétitifs — pour lesquels il n’existe aucune théorie analogue, car ils peuvent concerner n’importe quel aspect socio-économique, légal, technologique ou militaire, et n’impliquent aucune condition particulière pour exister.

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          • patrick // 01.11.2017 à 12h53

            désolé , je me suis trompé je voulais écrire comparatifs , en pensant bien sur compétitivité puisque c’est bien le fond du problème.

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        • miguel31 // 01.11.2017 à 13h22

          Non, ses conclusions ne sont pas « bonnes », elles reposent sur des hypothèses simplificatrices déjà éloignées de la réalité de son époque, mais beaucoup plus encore de la nôtre !
          Par exemple, sa théorie repose sur l’absence de mobilité des capitaux (techniques de production fixes dans le temps et différentes selon les pays), ce qui était déjà contestable en 1817 mais apparaît ridicule aujourd’hui, en particulier pour le capital financier qui est parfaitement mobile…
          Et cela change tout : la liberté de circulation des capitaux permet de délocaliser là où les coûts de production sont les plus faibles et favorise des pays « atelier du monde » comme la Chine, tandis que les pays (dés)industrialisés ont de moins en moins de biens à exporter et se retrouvent avec des déficits commerciaux récurrents et un chômage de masse. Une telle situation est inenvisageable dans le modèle de Ricardo, les travailleurs des secteurs abandonnés étant supposés se reconvertir dans les secteurs dans lesquels le pays est censé se spécialiser…

          (…/…)

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          Alerter
          • miguel31 // 01.11.2017 à 13h23

            (suite)

            De plus, toutes les spécialisations ne se valent pas, ni en termes d’emplois, ni en termes de valeur ajoutée… Et les termes de l’échange peuvent se dégrader ou apparaître franchement défavorables pour les pays producteurs dominés par les puissances hégémoniques de leur temps : par exemple, que gagne la Zambie à laisser les FMN occidentales exploiter son cuivre au cours mondial (fixé par des places financières occidentales), sans percevoir le moindre impôt (optimisation fiscale oblige), et en supportant des pollutions chimiques qui détruisent l’environnement et tuent les populations locales à petit feu ? Comme toujours, l’école libérale passe sous silence les rapports de domination entre Etats et le (néo)colonialisme. Enfin, cette théorie semble devoir figer les rôles de chaque pays dans la division internationale du travail (en gros, il est illusoire de vouloir changer l’ordre des choses…) alors même qu’un avantage comparatif peut se construire, en particulier grâce à des politiques économiques volontaristes (allez en parler aux sud-Coréens ou aux Chinois…).

            (…/…)

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            • miguel31 // 01.11.2017 à 13h24

              (suite et fin)

              En conclusion, si la théorie de Ricardo sert toujours à donner une justification théorique aux tenants d’un libre-échange intégral (en fait, ceux qui en profitent d’un point de vue politique), il apparaît urgent de cesser de la considérer comme une panacée infaillible. La pensée économique a considérablement progressé, depuis cette époque !

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          • visiteur // 01.11.2017 à 20h34

            « Par exemple, sa théorie repose sur l’absence de mobilité des capitaux (techniques de production fixes dans le temps et différentes selon les pays), ce qui était déjà contestable en 1817 mais apparaît ridicule aujourd’hui »

            C’est parfaitement ridicule aujourd’hui, mais pas en 1817.

            Le capital c’est avant tout l’outil de production. Et à l’époque, une grande partie d’une usine se fabriquait sur place — les fours, cheminées, bassins, etc — et ne pouvait tout simplement pas être délocalisée. L’absence de chemins de fer, de routes asphaltées et les navires encombrés de gréements rendaient le transport de larges pièces d’équipement particulièrement ardu.

            Enfin, il y avait l’environnement légal : une loi interdisait l’exportation de toutes les machines fonctionnant à la vapeur en dehors de l’Empire Britannique.

            Une autre loi interdisait aux ingénieurs et artisans qualifiés de travailler en-dehors de l’Empire, ce qui réglait la question de la non-mobilité du travail qualifié.

            Pour Ricardo observant la situation anglaise, les hypothèses que le capital et le travail étaient immobiles entre pays n’étaient donc pas si ridicules. 30 ans plus tard, elles s’effondraient déjà du fait des changements technologiques et légaux — juste au moment où la Grande-Bretagne se convertissait au libre-échange intégral…

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        • Philvar // 01.11.2017 à 16h01

          Rien de « tout ça ! » Simplement lâcher la bride à la créativité naturelle de la force de la jeunesse et donc abandonner très largement le carcan des normes et autres règles qui nous enserrent et nous brident. Virer les vieux et les fonctionnaires du pouvoir ! Exploser l’Europe existante pour, éventuellement, la refonder sur des bases humaines et ne lui laisser que quelques pouvoirs généraux et contrôlés. Car si l’union fait la force vis à vis de l’extérieur, à l’intérieur, ce sont les coudes qu’ils faut serrer… et très fort !

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    • WASTERLAIN // 01.11.2017 à 11h31

      Sauf qu’aujourd’hui la finance et les multinationales fabriquent ces avantages comparatifs grâce à l’OMC ou le FMI et à coup de traités économiques internationaux style UE, ALENA, CETA…
      On est plus là dans l’observation, mais dans l’action… …au détriment des réels avantages comparatifs tels que le savoir-faire ancestral, les ressources naturelles disponibles sur place, les productions agricoles issues de la nature des sols et du climat…
      Bref tout le contraire d’une concurrence libre et non faussée soi-disant promue par ces organismes et traités.
      On est loin, très loin des observations que Ricardo faisait de sa terre natale : l’Empire Britannique !
      C’est de ça qu’il s’agit !

        +5

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      • patrick // 01.11.2017 à 11h43

        d’où la question au-dessus : comment retrouver un avantage comparatif dans tout ce bazar ?
        Puisque sans cet avantage comparatif , notre économie est condamnée.

        A noter que la plus grosse partie de nos échanges se font au sein de l’UE , donc c’est bien dans cet ensemble que nous avons un problème.

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        • WASTERLAIN // 01.11.2017 à 12h22

          En en revenant tout simplement aux méthodes qui ont permis la création de nos empires industriels : Le contrôle de sa monnaie et de ses frontières. Ça s’appelle la politique industrielle d’un pays. L’Angleterre est un bel exemple. Avant de devenir le modèle industriel qu’on connaît (a connu ?) elle avait des lois protectionnistes très sévères de son marché impérial, y compris d’ailleurs vis-à-vis de ses colonies/sujets de sa majesté. Ce n’est qu’après être devenue une grande puissance industrielle qu’elle a peu à peu ouvert son marché et demandé aux autres pays qu’ils en fassent autant.
          En quelque sorte, elle a utilisé une échelle pour monter au-dessus de l’arbre qu’elle a retiré arrivée au sommet !

            +5

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          • Fritz // 01.11.2017 à 12h27

            Alors que le libre-échange intégral prêché par nos dirigeants, ce serait plutôt : accroche-toi au pinceau, j’enlève l’échelle.

            Le nom du pinceau : « Europe sociale ».

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          • Alfred // 01.11.2017 à 14h44

            Exactement. C’est ce qu’on fait plus récemment les pays comme la Coree du sud. Une forme de protectisme multiforme qui a été une des conditions du décollage (à la différence de la Chine qui avait des atouts propres). Les conditions d’investissement et de propriété sont souvent intéressantes à analyser.
            Cela pourrait très bien être le chemin à prendre pour une France hors UE.

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        • Owen // 01.11.2017 à 18h01

          « A noter que la plus grosse partie de nos échanges se font au sein de l’UE »

          Oui. http://lekiosque.finances.gouv.fr/fichiers/Etudes/tableaux/apercu.pdf

          La création et la diffusion d’un plan économique (pas seulement financier), permettrait de faciliter les débats vers la sortie de l’UE.
          La FI en a fait d’ailleurs une bonne ébauche, mais elle n’était pas claire sur la sortie.

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    • calal // 01.11.2017 à 16h08

      jamais compris la theorie de ricardo.

      je fabrique des bombes,je te les fous sur la gueule et apres tes avantages comparatifs sont a moi. amha sa theorie ne marche que dans le cadre de deux pays de force militaire equivalente.

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  • Dominique // 01.11.2017 à 10h54

    Bonjour.
    La sortie du livre, et même l’interview des auteurs par Xerfi Canal datent d’avant les élections présidentielles. Il est bien regrettable que que ceux-ci n’aient pas été repérés par ce blog avant les élections. Existe-il une veille par l’équipe des crises ? Comment fait-on, nous, simples lecteurs pour aider celle-ci en signalant de telles pépites, sachant que le recours au lien « contact » n’aboutit sur rien, même pas une réponse automatique confirmant la réception du message ? Merci.

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  • bluerider // 01.11.2017 à 11h07

    tiens ? Pas vu au 20H00 chez Lapix qui chante ?

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  • Crapaud Rouge // 01.11.2017 à 11h17

    Hélas non, l’UE a de beaux jours devant elle, la vraie question est de savoir combien parce qu’elle n’est pas plus éternelle que les empires qui l’ont précédée. Elle n’est pas un échec pour tout le monde, cette histoire que le progrès devrait profiter à tous est révolue depuis longtemps, le phénomène de polarisation centres/périphéries peut être compris comme un facteur de stabilité voire de renforcement des structures, plus aucune révolution sociale ne semble possible, et il n’y aura pas de Gorbatchev pour dissoudre l’UE et son euro.

    Son avenir n’est oblitéré que par l’épuisement du pétrole qui se profile à l’horizon, (https://onfoncedanslemur.blog/2017/10/25/la-derniere-goutte/). Au rythme actuel, il ne reste que 30 ans de réserves extractibles : c’est quasiment demain, ça ne laisse que le temps de sauver les meubles en développant les énergies renouvelables et le « transport électrifié », à condition que la chute prédite par le rapport Meadows n’intervienne pas d’ici-là.

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    • Le Rouméliote // 01.11.2017 à 14h14

      En 1975, on écrivait bien qu’il restait 20 ans de réserves pétrolières et qu’en l’an 2000, on n’aurait plus de pétrole ! Alors, les prévisions…

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    • calal // 01.11.2017 à 16h10

      on va pas etre sauve de la fin du petrole grace aux dernieres super centrales qu’edf essaie de construire en suede,en angleterre et en france? ah non y a toujours des retards dans la date de fin de chantier…

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    • David C // 02.11.2017 à 09h39

      Bonjour, il y a une méprise sur le sens du titre que nous avons donné à notre livre. Lorsque nous parlons de « La fin de l’Union européenne », nous ne faisons pas un pronostic, mais un constat, celui de la fin du projet politique porté par l’UE, de la multiplication des contradictions internes de son système juridique et de la désintégration économique qu’elle impose à ses territoires périphériques.

      « La fin de l’Union européenne » n’est pas non plus une préconisation politique dans le sens où nous avons voulu rester dans le cadre de l’analyse factuelle et non dans une démarche militante. Ce livre vise à poser des questions. Il ne cherche pas vraiment à apporter des réponses même si, comme Coralie l’a indiqué plus haut, nous avons étudié des projets concurrents tels que les deux plans Fouchet ou les collaborations intergouvernementales. Mais nous faisons alors références à des initiatives passées et non à des projets futurs.

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  • James // 01.11.2017 à 12h33

    « Mais avant de discuter des remèdes, il faut d’abord mener la bataille du diagnostic. Beaucoup de Français croient encore, souvent avec sincérité, que l’Union européenne est l’avenir de la France et le meilleur moyen de la rapprocher de ses voisins. Nous devons absolument les convaincre que c’est précisément l’inverse. »
    Je comprends qu’il faut responsabiliser les gens sur les tenants et les aboutissants de l’UE mais faire l’énumération des divers solutions des mouvements euro sceptique sans avoir le courage de prendre position ou bien même les évaluer, m’amène à penser que tout cela est encore de la masturbation mentale qui se transforme en vent de gogue.
    Sortir de l’euro sans sortir de l’UE : impossible.
    Démanteler les règles du marché unique : impossible car le vote doit être fait à l’unanimité.
    Désobéir : possible mais pénalité financière.
    Que nous reste-t-il l’art 50, une sortie dans les règles qui permet de retrouver notre souveraineté économique. Voilà le constat !!
    « Les gens n’ont pas peur du changement mais seulement l’idée qu’ils en font. » Ou les idées d’abrutis assénées jours après jours sans voir la réalité.

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  • Vincent P. // 01.11.2017 à 15h24

    Je vois les choses très différemment de ce que j’ai pu lire:

    La seule politique planifiée des E.U étant (vraisemblablement) la guerre;
    L’U.E étant un cheval de Troie et un vassal des E.U, leurs destins sont liés.
    Au mieux, nous serons donc une importante plateforme logistique du front Ouest qui verra passer quantité de matériels de guerre en direction de l’Est.
    Ce serait après que le front Est ait été ouvert à l’Est du monde, disons en Corée si ça vous va.

    On reparlera de politique et d’utopies après. Pour l’heure il me semble que nous devrions nous préoccuper d’autre chose, car il est bien tard pour même envisager que le jeu des alliances aie le temps de se modifier avant le début des hostilités: Macron à St Petersbourg en mai 2018 pour envisager la levée des sanctions, ça me paraît loin !
    Je souhaite à l’UE et à l’OTAN de se fracasser sur la ligne de front qui s’étirera de la Finlande au Caucase en passant par la Pologne et l’Ukraine.
    A titre personnel, j’ai stocké du riz et rangé mes illusions: c’est plus réaliste à mes yeux qu’argumenter sur l’ineptie de nos « représentants » et du cadre de nos institutions.

      +7

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    • Alfred // 02.11.2017 à 00h41

      Vous avez raison de stocker des pâtes et du riz… mais la probabilité de guerre est très très faible à moyen terme (le rapport de force est défavorable aux fauteurs de troubles); par contre la probabilité de multiples guerres civiles alimentées en mode turbo par des pyromanes est extremement élevée. Nos sociétés sont activement travaillées au corps pour se fragmenter.
      Donc oubliez le bunker anti atomiques et essayez d’avoir des relations de confiance avec vos voisins…

        +3

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  • Julie // 01.11.2017 à 15h55

    La grande question c est laquelle des 2 voies finira par triompher: Puidgemont ou Varoufakis?

      +2

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  • patrick // 01.11.2017 à 15h56

    « L’autre logique aurait été de dévaluer le franc et de poursuivre la politique de relance conformément aux engagements pris en 1981 »

    vous croyez franchement que ça aurait fonctionné ?
    La dévaluation du franc était peut-être une bonne idée, pour que notre monnaie soit à son vrai niveau par rapport aux autres, si c’est juste pour dévaluer ça n’a aucun intérêt.
    Quant aux politiques de relance initiées par les états … la dernière fois que ça a vraiment fonctionné c’était quand ?

      +1

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    • Alfred // 02.11.2017 à 00h44

      ben apres chaque crise..
      (notez que cela a parfois pris la forme d’une économie de guerre..)

        +2

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  • Olympi // 01.11.2017 à 17h41

    Todd est plus pessimiste :
    La famille souche est le type prédominant de l’union européenne : 46% de la population de la zone euro habite dans une région qui avait pour type la famille souche il y a 2 siècles.

    La famille souche porte les valeurs d’inégalité et d’autorité, alors non l’Europe actuel est tout à fait normal et va comme un gant à ce type familial. Pas très démocratique, des régions très riches et des régions très pauvres, des salaires moyens qui vont du simple au décuple.

    S’il y a un problème c’est la démographie Allemande (et des pays limitrophes), ils font pas d’enfant, ils vont pas bien…

      +3

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  • WASTERLAIN // 01.11.2017 à 18h48

    @Patrick
    « Quant aux politiques de relance initiées par les états … la dernière fois que ça a vraiment fonctionné c’était quand ? »
    La bonne question n’est pas quand ça a fonctionné pour la dernière fois, mais quand ça été essayé pour la dernière fois…

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    • patrick // 01.11.2017 à 20h10

      C’est tenter en permanence, tous les politiciens veulent faire de la relance par la demande. C’est tentant de distribuer du pognon , ça rapporte en terme de votes.
      Il y a quand même eu un petit sursaut il y a peu en se disant qu’il fallait une politique de l’offre. Mais ceux qui en ont parlé on juste oublier qu’il fallait des années pour reconstituer une offre digne de ce nom. Ils pensaient qu’il suffisait de faire une loi et hop ça marche.

      Que l’état arrête de gaspiller du fric la dedans.

        +0

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      • WASTERLAIN // 01.11.2017 à 21h28

        Ha bon ! Pouvez-vous argumenter SVP ? Par exemple en m’indiquant dans quel pays on a augmenté le pouvoir d’achat des travailleurs et initié des politiques publiques de grands investissement ?
        Ne pas me donner comme exemple l’argent donné aux banques par la BCE pour reprendre les dettes publiques qu’elles ont achetées, dont certaines pour les sauver de la faillite !

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    • Jérôme // 02.11.2017 à 13h42

      Ça ne fonctionne plus à cause d’une concurrence internationale aujourd’hui beaucoup plus forte qu’au début des années 1980.

        +1

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  • Denis Griesmar // 01.11.2017 à 21h57

    Sortir de l’Europe, ce serait déjà en sortir mentalement. Les thuriféraires de l’Europe des Nations ne voient pas que l’Europe de (n’importe quoi), c’est encore trop. C’est supposer que nos amis et partenaires privilégiés sont en Europe, ce qui n’est pas nécessairement vrai. Voyez l’alliance Renault-Nissan : Nissan n’est pas européen – et alors ? Peut-être un jour la France sera-t-elle amenée à faire un avion en commun avec le Brésil et le Québec – où est l’Europe là-dedans ? La vérité, c’est qu’il faut chercher les partenaires adéquats là où l’on peut, sans se limiter à l’Europe. Airbus, Ariane, sont des succès : fort bien, mais des partenaires extra-européens seraient peut-être également intéressants.Il faut « jouer sur plusieurs pianos » et savoir regarder aussi vers le Grand Large. L’Allemagne ne s’en prive pas. D’ailleurs, si l’on regarde l’Histoire longue, la France a toujours conclu des Alliances de Revers (Suède, Pologne, puis Russie, Empire Ottoman). Nos gouvernants devront réapprendre à être aussi indépendants que Philippe Auguste …

      +4

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  • Jérôme // 02.11.2017 à 11h22

    La thèse est intéressante. Hélas elle est incomplète et bancale.

    Certes l’UE est doctrinaire libérale, inadaptée, inefficace, non-démocratique, … etc.

    Mais c’est un contresens que de croire que défaire l’UE permettrait de mettre un terme aux tendances que je déplore comme les auteurs de ce livre.

    On en revient à une équation assez simple mais que tant de gens refusent obstinément de voir. Je l’appelle le mur de la productivité.

    Les sociétés humaines sont mues par l’utilitaro-hédonisme : c’est un fait anthropologique. Le travail est le moyen de distribution des revenus que nous avons trouvé depuis la structuration des sociétés humaines.
    Et le système de l’économie de marché est efficace tant que les capacités de production ne sont pas structurellement supérieures aux capacités de consommation. Quand ce seuil est franchi, on dégage du circuit productif les moins productifs. On y vient en mode turbo avec la robotisation et l’émergence de Léa Chine, l’Inde et compagnie.

    Même souverains, on subira la même pression concurrentielle des autres pays et autres agents économiques. Mathématiquement, il ne peut pas y avoir de croissance illimitée ni de place pour tous dans un monde limité et concurrentiel.

      +1

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  • Krystyna Hawrot // 02.11.2017 à 14h01

    Nous savons qu’actuellement il est impossible de refaire « une Autre Europe » même après l’implosion de l’UE, pour des raisons psychologiques aussi – nos déceptions surtout de 2005-2007, puis le viol de la Grèce en 2015 et puis le Brexit, sans parler de la guerre en Ukraine qui nous a affectée plus qu’on ne veut le dire. Il n’y a plus de souffle, plus d’envie politique de se coltiner le sujet, dans ma génération des 35-45 ans mais pas davantage chez les jeunes. Ce à quoi on peut travailler c’est la sortie de la « polarisation »; de la « périphérialisation » politique et économique. Une Europe multipolaire comme un monde multipolaire. Si on chassait les élites néolibérales en Europe de l’est du pouvoir qu’elle occupent depuis 25 ans c’est ce qu’on ferait: reconstruire une industrie, un artisanat et une agriculture centrées sur le développement des villes petites et moyennes et la coopération entre ces régions dans le cadre de sous région comme par exemple « La fédération balkanique ». Et puis, on arrêterait d’acheter les ressources naturelles sur le marché occidental pour travailler avec la Russie et les autres pays non alignés…

      +2

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  • Krystyna Hawrot // 02.11.2017 à 14h14

    Paradoxalement ce sont les Etats qu’on considère comme les plus pauvres de l’Europe qui ont cette capacité de « dépériphérialisation ». Par exemple, suite aux mouvement sociaux de 2014 on a vu des usines être reconstruites et tourner à nouveau en Bosnie! La Serbie fabrique toujours ses propres marques de voitures, de bus, son alimentation, ses cosmétiques, ses meubles et ses vêtements… La Moldavie est un grand pays agricole avec une puissante industrie agroalimentaire. Ces pays sont tous « candidats »‘ à l’entrée dans l’UE mais les gens savent que c’est du discours pour que l’Occident les laisse tranquille. En cas de fin de l’UE ces pays peuvent redevenir des pôles d’attraction pour leurs voisins… A nous d’inventer une nouvelle France autre que périphérique…

      +3

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  • Philou // 02.11.2017 à 15h15

    Vous imaginez un seul instant de Gaulle dans cette pétaudière européenne ? ..ce qu’il pourrait faire alors pour redonner, en peu d’années, sa grandeur à la France et même à l’Europe des Nations ? …tout ce qu’il avait redouté, se révèle acté dans le déclin et la médiocrité ; et tout ce qu’il préconisait, tout, se révèle encore possible et à notre portée… puisque les Français espèrent toujours en l’homme providentiel et qu’ils ont élu, une nouvelle fois par défaut, une « trace d’homme » (comme on disait en Occitanie), pourquoi ne pas imaginer « Le retour du Général » :
    https://www.babelio.com/livres/Duteurtre-Le-Retour-du-General/183076
    …pour rire et pleurer un bon coup avant le rideau final…

      +3

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  • de passage // 02.11.2017 à 19h15

    Un livre très intéressant et très accessible.
    J’en profite pour préciser à l’intention de ceux qui ont des fins de mois difficiles que le livre est disponible dans un certain nombre de bibliothèques.
    Profitez-en avant que la censure ne les interdise au nom de la lutte contre l’antieuropéisme!

      +4

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