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La géographie politique de la guerre en Syrie, par Fabrice Balanche

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Billet de Aron Lund
Vendredi 30 janvier 2015

Expert reconnu de la Syrie, Fabrice Balanche a une perspective inhabituelle. Son domaine d’étude est la géographie politique, qui relate l’interaction entre pouvoir, communauté et territoire. Professeur assistant de géographie à l’Université Lyon 2 et directeur du Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (GREMMO), il fait des apparitions fréquentes dans les médias français, où son rejet précoce de l’idée qu’une transition pacifique en Syrie serait possible, ou que la chute du président syrien Bachar el-Assad était imminente ont fait des vagues.

Sa recherche commence à être disponible en anglais, mais est pour la plupart écrite en français; les lecteurs francophones sont donc encouragés à consulter ses travaux les plus récents et à le suivre sur Twitter. Aujourd’hui, Fabrice Balanche nous a fait le plaisir d’accepter une entrevue avec Syria in Crisis afin d’expliquer sa méthode pour cartographier la guerre en Syrie et afin de présenter son point de vue de la situation.

Dites-nous, en quelques mots, comment vous avez été amené à vous consacrer à la Syrie.

J’ai commencé à travailler sur la Syrie en 1990 alors que je rédigeais mon mémoire de maîtrise. Entre 1992 et 2000 je me suis consacré à une longue étude des relations entre la communauté alaouite et les autorités syriennes pour une thèse de doctorat en géographique politique. Celle-ci fut publiée en 2006 (La région alaouite et le pouvoir syrien). J’ai vécu en Syrie pendant six ans durant cette période. J’ai décrit le clientélisme confessionnel qui structure la société syrienne ; ma conclusion était que la Syrie à l’époque du décès du président Hafez el-Assad en juin 2000 se trouvait dans une situation similaire à celle de la Yougoslavie au moment de la mort de son président Josip Broz Tito, et que par conséquent elle risquait de subir un sort identique.

Dans l’édition de décembre 2011 du journal de géopolitique Outre-Terre, vous écrivez un article intitulé Géographie de la révolte syrienne. Il décrit le conflit syrien comme étant prédéterminé par des facteurs sociaux et confessionnels, avec une opposition armée presque entièrement enracinée dans la majorité sunnite de la population – particulièrement parmi les groupes sociaux en déshérence tels que les pauvres des régions rurales — alors que les zones dominées par les minorités et les classes moyennes et supérieures demeurent soit passives, soit soutiennent activement le président. Il s’agit là d’une des premières études approfondies des dimensions confessionnelles et socio-économiques du conflit, publiée bien avant que ce genre d’arguments ne devienne courant dans les médias, et à un moment où les deux parties en présence niaient complètement la dimension confessionnelle du problème syrien. Comment êtes-vous parvenu à ces conclusions ?

Je n’ai point été surpris par l’éclatement de la crise en Syrie. J’ai plutôt trouvé surprenant que le pays n’ait pas explosé quelques années plus tôt étant donné que tous les indicateurs socio-économiques étaient au rouge. On observait des tensions sociales dues à la pauvreté, des tensions territoriales entre le centre et la périphérie, et des tensions confessionnelles – et toutes se superposaient.

L’intifah, ou ouverture économique, de 1990 et les réformes accélérées de libéralisation entreprises sous le régime du président Bachar el-Assad ont créé des inégalités sociales qui se révélaient impossibles à gérer par une bureaucratie syrienne rigide, tout en accroissant les frustrations confessionnelles, spécialement à l’encontre des alaouites. Le vieux système baathiste était alors en bout de course. L’économie syrienne avait un besoin urgent d’une marge de manœuvre, mais le jeune président ne pouvait transformer la Syrie en un « tigre économique« . Cela aurait mis en cause toute la structure du pouvoir méthodiquement élaborée par son père.

La situation a, par conséquent, débouché sur une guerre civile au cours de laquelle la fragile coexistence confessionnelle en Syrie a volé en éclats – coexistence qui dans les années qui précédèrent le conflit reposait de plus en plus sur la répression et de moins en moins sur la redistribution de la richesse économique nationale.

Mais pourquoi les grands médias et le débat politique en occident ne se sont-ils penchés sur le problème que bien plus tard ?

Les médias refusaient de considérer la révolte syrienne comme autre chose qu’un prolongement des révolutions en Tunisie et en Egypte, alors que régnait l’enthousiasme pour le printemps arabe. Les journalistes ne saisissaient pas les subtilités confessionnelles de la Syrie, ou peut-être ne voulaient-ils pas les appréhender ; j’ai été censuré à de multiples reprises.

Les intellectuels syriens d’opposition, dont bon nombre vivaient en exil depuis des décennies, tenaient un discours semblable à celui de l’opposition iraquienne pendant l’invasion américaine de 2003. Certains prenaient honnêtement leur désir d’une société non-sectaire pour la réalité ; mais d’autres – tels les Frères Musulmans – cherchaient à travestir la réalité afin d’obtenir le soutien des pays occidentaux.

En 2011-2012 nous souffrions d’un type de maccarthysme intellectuel relatif à la question syrienne : si l’on affirmait qu’Assad n’allait pas tomber dans les trois mois, alors on était soupçonné d’être à la solde du régime syrien. Les membres de l’opposition en exil du Conseil National Syrien passaient à la télévision l’un après l’autre pour nous assurer que les rares dérapages confessionnels étaient l’œuvre des services secrets d’Assad, que la situation était sous contrôle, et que le Conseil National Syrien avait un plan pour éviter tout risque de guerre civile. Et comme le ministre des affaires étrangères français avait pris fait et cause pour l’opposition syrienne, il eût été de mauvais goût de contredire ses communiqués. Comme Georges Malbrunot et Christian Chesnot en font la remarque dans leur dernier livre Les chemins de Damas : « Il est préférable de se tromper avec tout le monde que d’avoir raison tout seul ».

Le conflit syrien a-t-il été influencé par des facteurs confessionnels dès le début, ou cet aspect est-il apparu plus tard ?

Le conflit syrien a été confessionnel, social et politique dès le début. Ces trois facteurs étaient étroitement liés, parce qu’en Syrie les divisions confessionnelles sont présentes partout. La révolte commença par une tentative de se débarrasser d’Assad, de la bureaucratie étatique, du parti Baath, des services secrets, et de l’état-major de l’Armée Arabe Syrienne. Mais toutes ces organisations sont remplies d’alaouites, dont plus de 90% travaillent pour l’état.

On pouvait repérer les motifs confessionnels sur la carte. Dans les zones mêlant les alaouites et les sunnites, les protestations n’avaient lieu que dans les secteurs sunnites. A Lattaquié, Banias et Homs, les manifestants sunnites s’affrontaient à des contre-manifestants alaouites. Cette mobilisation pro-Assad n’était pas seulement organisée par le gouvernement ; elle faisait plutôt partie du phénomène d’asabiyya urbaine (solidarité communale) que Michel Seurat a si bien décrit dans le cas de Tripoli. Dans la province de Daraa, la population étant presque exclusivement sunnite, les manifestations se sont naturellement propagées – mais seulement jusqu’à la frontière avec la province de Sweida, peuplée de Druzes qui ne sympathisaient pas du tout avec le mouvement. A Alep, les divisions étaient principalement sociales entre les nantis et les pauvres, entre les citadins et les nouveaux arrivants des campagnes vivant dans les bidonvilles. Le facteur confessionnel y était toutefois également présent, avec les chrétiens demeurant farouchement fidèles au régime et les kurdes jouant leur propre jeu comme nous l’avons constaté dans les cantons autonomes d’Afrin, Ain el-Arab (Kobané) et Kameshli.

En fin de compte, le confessionnalisme commença à éclipser tous les autres paramètres de la crise syrienne.

Dans l’édition d’octobre 2013 du journal en ligne français Orient XXI, vous publiez un essai sur la façon dont la division politique en Syrie est représentée sur les cartes (L’insurrection syrienne et la guerre des cartes). Vous y fournissez une estimation approximative de la fraction du territoire syrien et de la population tenus par chacun des camps politico-militaires. A l’époque, vous aviez calculé que 50% à 60% de la population en Syrie – mais moins en termes de territoire – demeuraient sous le contrôle d’Assad et de ses alliés, alors que les divers groupes arabes sunnites insurgés contrôlaient 15% à 20% de la population, et les kurdes peut-être 5% à 10%. Le reliquat comprenait les personnes vivant dans des régions contestées. Pouvez-vous expliquer brièvement comment vous avez calculé ces chiffres ?

Dès mon premier séjour en Syrie, j’ai été frappé par l’absence de sources statistiques et cartographiques fiables. Les chercheurs et les experts extrapolaient simplement à partir d’études de cas locaux, ou de données générales à l’échelle des provinces. Je me suis donc assigné la tâche de construire un système d’information géographique à partir des recensements et des cartes topographiques syriennes.

Je dispose désormais d’une base de données démographiques pour 6 000 localités syriennes, de même que des bases de données au niveau des quartiers pour les dix villes les plus importantes. Ceci me permet de calculer le pourcentage de la population sous le contrôle des rebelles, des kurdes et du gouvernement, quoique de façon approximative étant donné le peu d’information concernant l’origine géographique des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du pays.

Les chiffres publiés dans Orient XXI étaient fondés sur la situation militaire au début de l’été 2013 et l’état des lieux a bien évolué depuis. Pourriez-vous nous donner votre meilleure estimation du territoire et de la population aujourd’hui sous le contrôle des différentes parties

En premier lieu, il y a eu un exode massif de réfugiés hors de Syrie. Le Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime le nombre actuel de réfugiés syriens à quelque 3,7 millions. Nous pouvons probablement y ajouter un autre million de personnes qui n’ont pas été enregistrées comme réfugiés, parce qu’elles sont suffisamment aisées pour échapper à ce statut, ou bien parce qu’elles ont traversé la frontière clandestinement.

En Syrie, il reste maintenant environ 18 millions d’habitants qui n’ont pas péri à cause de la guerre ou fui le pays. Ils se répartissent comme suit : 3 à 6 millions dans les zones rebelles, 10 à 13 millions dans les zones tenues par le gouvernement, et 1 ou 2 millions dans la région kurde.

Ces différences sont dues aux déplacements internes. Les personnes déplacées à l’intérieur du pays représentent au moins 6,5 millions selon le HCR, bien que nous sachions que ce chiffre est surestimé [NdT : « underestimated » dans le texte original] par toutes les parties afin d’obtenir un supplément d’aide humanitaire. L’origine des réfugiés hors de Syrie est facile à déterminer car ils sont enregistrés par le HCR, mais cela est difficile dans le cas de personnes déplacées. Toutefois, il semble évident que la majeure partie des mouvements de population à l’intérieur des frontières s’effectue depuis les territoires rebelles appauvris et souffrant d’insécurité vers les zones contrôlées par le gouvernement, plus stables et économiquement en état de fonctionner.

Il est plus facile de donner le pourcentage du territoire occupé par les différents camps, mais notez bien que ceci ne fournit pas une image adéquate de la situation militaire, puisqu’une vaste région rurale est stratégiquement moins importante que les grandes agglomérations ou les axes principaux de communication.

A ce jour, le gouvernement syrien contrôle 50% du territoire, mais domine entre 55% et 72% de la population demeurée en Syrie. Les rebelles contrôlent 45% du territoire et 17% à 34% de la population, tandis que les kurdes ne contrôlent pas plus de 5% du territoire et 5% à 10% de la population.

Comme les deux rapports du HCR ainsi que d’autres sources indiquent qu’une large majorité des réfugiés et des personnes déplacées proviennent des zones rebelles, nous pouvons affiner nos statistiques pour conclure qu’environ deux tiers de la population syrienne encore au pays résident dans le territoire sous contrôle du gouvernement, et moins d’un quart dans les zones rebelles. Mais il est difficile d’être plus précis.

Si nous considérons plus en détail ces 45% du territoire syrien et ces 17% à 34% de la population sous contrôle des rebelles sunnites, nous savons que des centaines de groupes différents sont actifs dans cette zone. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Par exemple, l’Etat Islamique, désormais en guerre avec presque toutes les autres composantes de la rébellion, a surgi comme une force de combat entièrement séparée. Quelle fraction de la Syrie l’Etat Islamique contrôle-t-il à présent ?

Il est difficile de savoir quels territoires se trouvent sous le contrôle de groupes rebelles tels que Ahrar al-Sham, le Front al-Nosra, l’Armée Libre Syrienne (ALS), ou d’autres factions analogues. C’est plus facile dans le cas de l’Etat Islamique car il est seul présent sur son territoire. A l’heure actuelle, il contrôle environ 30% du territoire syrien, bien que ceci comprenne de vastes régions désertiques. La population sous la domination de l’Etat Islamique peut être estimée entre 2 millions et 3,5 millions de personnes, ce qui correspond à quelque chose comme 10% à 20% de la population actuelle de la Syrie.

En agrégeant les groupes tels que Ahrar al-Sham, le front al-Nosra, l’Armée de l’Islam, et les différentes factions de l’ALS, on arrive à peut-être 15% du territoire et 1 million à 2,5 millions de personnes, bien que le contrôle politique soit éclaté ou partagé entre de nombreux groupes d’obédiences diverses. Encore une fois, la densité démographique diffère considérablement d’une région à l’autre. Ainsi, l’Armée de l’Islam contrôle un tout petit territoire dans la région de Ghouta Est, dans les environs de Damas, qui représente moins de 0,1% de la superficie du pays. Toutefois, cette zone est densément peuplée et comprend peut-être 350 000 à 500 000 personnes, ce qui signifie que l’Armée de l’Islam contrôle 2% ou 3% de la population syrienne.

Source : Carnegie Endowment for International Peace, le 30/01/2015
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Subotai // 02.03.2015 à 07h05

Ne JAMAIS oublier la Géographie!
Chose que nos dirigeants et la quasi totalité de nos concitoyens ignore!
Quand on vous raconte qu’il y a un conflit avec des gentils (nos potes) et des méchants (les autres) faites l’effort d’aller regarder les cartes des régions des évènements. Pour 99% des cas il s’agit de prédation et d’intérêts étrangers, au détriment des populations locales.
Faites le test…

18 réactions et commentaires

  • Joanna // 02.03.2015 à 06h22

    Il donne un éclairage intéressant sur les causes du conflit en Syrie.

    J’aurais trouvé utiles des compléments sur les forces en présence sur le plan militaire, les stratégies adoptées par les uns et les autres, les soutiens externes de toute nature à chacun des belligérants de la part des pays voisins et des autres.

    Aucune perspective sur l’évolution prévisible selon lui, il nous prive en ça de son point de vue d’ « expert reconnu » c’est dommage, et ce qui me parait manquer cruellement pour illustrer tout ça c’est une carte.

      +6

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  • Subotai // 02.03.2015 à 07h05

    Ne JAMAIS oublier la Géographie!
    Chose que nos dirigeants et la quasi totalité de nos concitoyens ignore!
    Quand on vous raconte qu’il y a un conflit avec des gentils (nos potes) et des méchants (les autres) faites l’effort d’aller regarder les cartes des régions des évènements. Pour 99% des cas il s’agit de prédation et d’intérêts étrangers, au détriment des populations locales.
    Faites le test…

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    • H. // 02.03.2015 à 16h46

      Bonjour,

      Bismarck déclarait que de toutes les données qui s’offraient à l’homme d’état, seule la géographie était immuable. Nos dirigeants oublient trop souvent ce paramètre comme ils négligent, par ignorance et suffisance, l’importance des facteurs historiques.

      La grille de lecture offerte est intéressante et pertinente. La Syrie apparait comme une cocotte-minute dont on aurait bloqué la soupape de sécurité. L’explosion est inévitable.
      Je crois cependant qu’on sous-estime gravement le facteur confessionnel dans ce conflit et le rôle, disons « maladroit » pour ne pas dire plus, joué par les puissances occidentales. Pour ma part, je considère que le nœud du problème réside avant tout en Iran, seul régime chiite de la région. Ce pays n’a jamais fait mystère de son désir de se doter de l’arme nucléaire avec la volonté affichée d’éradiquer Israël de la surface du globe et d’humilier les puissances sunnites du Golfe, Arabie Saoudite en tête . En faisant tomber Bachar-el-Assad, seul soutien régional du pays des mollahs (les alaouites sont rattachés au chiisme), les occidentaux (américains et européens. Je serai moins catégorique avec les israéliens qui n’ont pas beaucoup d’intérêt à voir Assad tombé tellement ils le connaissent bien et depuis longtemps) ont cru, ou croient encore, qu’ils débarrasseraient la Syrie d’une dictature (ça, c’est pour les naïves opinions publiques occidentales qui imaginent, dans leur confort douillet, que le Printemps arabe est spontané) et qu’en installant un régime ami, l’Iran se coucherait enfin. Quant aux alliés arabes (de confession sunnite), ils ont vu là l’occasion de porter un coup fatal à leur ennemi ancestral, le chiisme (pour les sunnites, les alaouites valent moins que les chiens. On comprend un peu mieux le pourquoi des scènes d’horreur dans la Syrie « libéré ») et d’éloigner la menace nucléaire qui pèse également sur leurs pétro-monarchies. Dans cette affaire, la diplomatie française (C’est elle qui a aidé à construire le pouvoir alaouite dans l’entre deux-guerres) a été en-dessous de tout, répétant les mêmes erreurs qu’en Libye avec les conséquences que l’on connait. Je ne crois pas un instant que les quatre élus qui se sont rendus sur place l’aient fait sans prendre mot avec le Château mais, à l’époque de la communication-reine, il faut savoir donner le change. Et puis, ça se saurait si l’indépendance d’esprit était leur principale qualité. mais le problème reste entier, comment renouer avec le régime syrien? Nous allons payer cher cette monumentale erreur de jugement.
      Qu’on l’aime ou non, Assad est la clé de voute de la région. C’est avant tout un bassiste donc un laïc. Curieux comportement que celui de nos bouffeurs de curés que de lutter contre celui qui a été nourri de leurs idées. Il faut dire qu’ils ne sont pas à une contradiction près. Lui tombé, je plains sincèrement les populations locales au premier plan desquelles les minorités religieuses, et je ne donne pas cher des potentats locaux qui commencent à avoir peur du monstre qu’ils ont engendré. Daech ne leur fera aucun cadeau (http://theatrum-belli.org/le-management-de-la-sauvagerie-letape-la-plus-critique-que-franchira-loumma/), pas plus qu’à nous d’ailleurs. La chute de Bachar entrainera la nôtre, tout ne sera qu’une question de temps.

      Bonne soiréee

        +8

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      • boduos // 02.03.2015 à 23h36

        je suis très surpris que notre universitaire géographe ne fasse aucune allusion au conflit larvé avec la Turquie qui étrangle l’irrigation syrienne avec ses barrages (sur le tigre et l’Euphrate )hydroélectriques et de captation d’eau ,Turquie qui en voudrait encore plus alors qu’Israël qui compte bien s’étendre s’accapare les eaux du Golan.
        et si la Syrie qui s’impute des efforts pour aider le hezbollah libanais c’est bien pour éviter que le pays du cèdre tombe sous le protectorat israélien cette fois encadré par les auxiliaires frères musulmans (eternels alliés objectifs)pour sunnifier le littoral jusqu’en Turquie.(et ,accessoirement , remettre en cause la base russe de Tartous)
        mais ,la décrispation arrive car Poutine quoiqu’il arrive restera en méditerranée avec les nouvelles concessions portuaires accordées par Chypre et suite aux accords militaires signés avec Al Sissi.Une des raisons du changement de cap d’Obama avec la Syrie.(sans faire de projection sur le cas de la Grèce…)
        désolé,mais qu’un géographe néglige les guerres de l’eau,ce pétrole du 21eme siècle,…je m’interroge.

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        • achriline // 03.03.2015 à 12h19

          De la même façon qu’il ne dit mot sur l’implication de puissances étrangères au déclenchement du conflit, ce qui est un point non négligeable de par leur intention de modifier les frontières.

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      • _hp_ // 03.03.2015 à 16h34

        L’Iran n’a jamais dit vouloir détruire Israel, ils disent qu’Israel est un trouble, une anomalie, qui n’est pas destiné à exister longtemps, et que sa disparition les réjouira. C’est différent, ça n’implique aucune action de l’Iran. ‘suffit d’attendre que le fruit soit mûr pour qu’il tombe, pas besoin de mettre le feu à l’arbre…

        La politique nucléaire de l’Iran a toujours été de devenir une puissance nucléaire d’abord civile, comme tout pays moderne à l’époque du Shah, avec des capacités militaires « à venir » pour contrebalancer la menace nucléaire israélienne. Les occidentaux étaient plutôt d’accord, à condition de garder un oeil dessus, jusqu’à la révolution et la prise des otages de l’ambassade US, après, bien sûr, toutes les portes se sont fermées, mais l’Iran se voit toujours digne de figurer parmi les pays industriels nucléarisés-civil.

        Si la diplomatie française a fait une erreur c’est celle de ne plus représenter la France mais d’être un des caniches de la politique US.

        Il est évident que même battus sur le terrain, les milliers d’illuminés militarisés de l’EI et autres félés ne seront pas tous enterrés, ils se regrouperont ici ou là, et ce ne sont pas les zones déstabilisées qui manquent, dont souvent par l’occident. Une partie revient déjà en Europe avec leurs outils, leur prestige de combattants et leur théologie ultra-fasciste.
        On les a voulu « là-bas » et soutenus pour de sombres et basses besognes, on les aura aussi contre nous chez nous, bien joué.

          +3

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  • Chris // 02.03.2015 à 11h52

    Amusant. A lire la description de la Syrie, j’ai immédiatement pensé à la construction européenne : mêmes ingrédients !
    Ce type évacue complètement les visées géopolitiques israélo-saoudo-américaines qui sont pourtant le moteur du chaos de cette région. Encore un qui veut nous faire avaler la théorie du « choc des civilisations » alors qu’elles cohabitent plutôt bien, quand personne ne s’en mêle.
    « En 2011-2012 nous souffrions d’un type de maccarthysme intellectuel relatif à la question syrienne : si l’on affirmait qu’Assad n’allait pas tomber dans les trois mois, alors on était soupçonné d’être à la solde du régime syrien » et pourtant il le mentionne indirectement. Car c’est à ces dates que l’ingérence du BAO fut paroxystique : Assad devait tomber par tous les moyens : livraisons d’armes combinées au financement et entrainement des djihadistes Al-Nusra & Cie, en plus des opérationnels qui rappliquèrent armes en main de la Libye, les Occidentaux estimant que le job était terminé.
    Cette page est un exemple frappant du travestissement/narrative que nous décrit à l’envi l’ami Grasset.
    Il me fait penser au prix Nobel d’économie Jean Tirole…

      +8

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    • Torsade de Pointes // 02.03.2015 à 20h32

      Assez piteuse en effet, cette tentative de tout expliquer par des facteurs endogènes. Certes, des antagonismes sociaux, politiques et confessionnels ont préexisté et existent encore en Syrie, et ont pu servir de terreau à quelque empoignade, à quelque échauffourée localisée. Mais une guerre de cette ampleur ne peut s’expliquer que par l’intervention de facteurs exogènes, que notre expert ici s’entête étrangement à ne pas mentionner. Il se trouve que je viens de lire ce weekend dernier sur le site de la Repubblica le témoignage d’un prêtre catholique chilien revenu d’Alep, où il avait séjourné depuis 2011. Significativement, le titre de l’article comporte l’expression de « guerra artificiale ». Justement, le paragraphe avec le sous-titre ‘Un conflitto artificiale’ dit ceci :

      « Avec sa mosaïque de cultures et de religions, Alep a toujours été une ville modèle du vivre-ensemble entre chrétiens et musulmans », nous raconte Padre Rodrigo, et « la guerre est arrivée inopinément, contre des personnes qui ne se seraient jamais attendues à une réaction de ce genre face à un conflit artificiel ». Cette dernière affirmation nous a intrigués. « La population syrienne », explique le prêtre, « n’a jamais demandé de changement, ni politique, ni culturel. Jamais. Les gens se trouvaient bien comme ils étaient ». « Cela dit, je ne veux pas canoniser Assad », poursuit-il, « mais je veux dire que le conflit a été le fruit d’un processus extrêmement rapide et violent. Parmi les combattants de l’armée libre, il n’y a en fait que 2% qui sont Syriens. La majorité sont des étrangers, de 83 nationalités différentes ». (« Con il suo mosaico di culture e religioni, Aleppo è sempre stata una città modello della convivenza tra cristiani e musulmani » ci racconta Padre Rodrigo, e « la guerra è arrivata all’improvviso, contro persone che mai si sarebbero aspettate una reazione del genere di fronte ad un conflitto artificiale ». Ci incuriosisce quest’ultima affermazione. « La popolazione siriana », spiega il sacerdote, « non ha mai chiesto un cambiamento, né politico, né culturale. Mai. La gente stava bene così come stava ». « Con questo non voglio canonizzare Assad », continua, « ma voglio dire che il conflitto è stato il frutto di un processo estremamente veloce e violento. Tra i combattenti dell’esercito libero, infatti, solo il 2% sono siriani. La maggioranza sono stranieri, di 83 diverse nazionalità ».)

      http://www.repubblica.it/solidarieta/volontariato/2015/02/17/news/aleppo-107564261/

        +10

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      • boduos // 02.03.2015 à 23h40

        @torsade de pointe
        je te suis à 100%

          +2

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    • Asterox // 03.03.2015 à 12h57

      « Encore un qui veut nous faire avaler la théorie du choc des civilisations”

      Fabrice Balanche a été mon professeur à Lyon 2 et je peux vous assurer qu’il n’est absolument pas partisan de cette théorie…

      “En 2011-2012 nous souffrions d’un type de maccarthysme intellectuel relatif à la question syrienne : si l’on affirmait qu’Assad n’allait pas tomber dans les trois mois, alors on était soupçonné d’être à la solde du régime syrien”

      C’est incontestable, nous l’avons tous remarqué. Le problème c’est que vous agissez exactement de la même manière : il ne dit pas ce que vous souhaitez entendre, ou ce dont vous vous êtes auto-persuadé, donc c’est un affreux suppôt des américains…

      Je vous invite à lire, écouter ou voir d’autres interviews qu’il a données à ce sujet et dans lesquelles il détaille clairement les implications des divers intervenants extérieurs qui se font une guerre par procuration en Syrie.

      Les conspirationnistes qui veulent expliquer que tous les problèmes du monde sont voulus et pilotés par la CIA et le Mossad ont un mode de pensée tout aussi dogmatique et dangereux que ceux qu’ils prétendent combattre.

      Merci d’introduire un peu de nuance dans vos analyses et vos propos.

        +5

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  • nom // 02.03.2015 à 12h08

    Présentement, il s’agit d’une guerre anglo-saxonne par procuration, la dynamite était là, il suffisait d’allumer la mèche. Il est loin le temps où certains se faisaient appeler «les pompiers du Monde»…
    Le pétrole va manquer, la troisième guerre mondiale est en marche. £

      +4

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  • Van // 02.03.2015 à 14h16

    il ne faut surtout pas tomber dans le panneau des cartes de présence de daish sur le territoire syrien et irakien , daish est un groupe armé mobile qui se déplace sans cesse , ca explique déjà les difficultés a les bombarder car justement ils ne stagnent pas sur un territoire précis, ils peuvent occuper une ville qu’ils perdront quelques jours plus tard, daish utilise les tactiques de Guérilla urbaine donc on ne peut pas lui attribuer un territoire permanent ou il peut prospérer tranquillement .

    je ne rejoins pas l’auteur sur l’aspect confessionnelle de la crise, qui a mon avis n’était pas interne mais plutôt externe et surtout saoudienne de par sa quête d’excuses valables pour entrer en guerre contre la Syrie . et je m’étonne de mettre des confession sur des cartes, en sachant qu’en syrie, d’après les syriens, on peut trouver un village d’une certaine confession ou groupe ethnique et retrouver quelques kilomètres plus loin un village d’une toute autre confession, ce qui rend impossible de cartographier, encore moins de donner une prédominance, d’autant plus que c’est un pays qui se revendique laïc non religieux .
    l’auteur aussi parle des révolutions comme étant un phénomène spontanée purement populaire alors que tout les développements qui en suivent prouve le contraire, étonnant de la part d’un analyste .

    cet auteur se surpasse pour donner un aspect confessionnel a la crises syrienne alors quil occulte soigneusement la question centrale qui est de définir la nature du principal protagoniste daish (groupe terroriste composé majoritairement d’étrangers ) mais cela est compréhensible vu que sa fera tomber a l’eau toute son argumentation et son point de vue .

      +7

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  • coinfinger // 02.03.2015 à 14h25

    Cette analyse me semble excellente , autant qu’on puisse en juger , et trés interessante par ses précisions et connaissance du sujet .
    Je partage le sentiment de Joanna , sur les influences externes . L’auteur a en quelque sorte étudié le sujet abstracto , je veux dire en dehors de ces influences qui ont surgit aprés .
    Mais elles me semblent jouent un role considérable , ne serait ce qu’en accuentuant la violence des fissures . L’analogie avec la Yougoslavie me semble de bon aloi , mais justement là question influence étrangére la différence est importante .En Yougoslavie pour la Russie c’était faites comme si j’étais pas là , ils ont lachés pour ne pas dire trahi les Serbes ; avec la Syrie c’est tout autre chose … Entre les deux il y a Poutine et le resaisissement de la Russie . A mon avis si Bachar el Assad est encore au pouvoir c’est uniquement grace à celà , les Russes avaient acquis entre temps les moyens d’abattre n’importe quelle attaque aérienne US et l’avaient fait savoir .

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  • laurentdup // 02.03.2015 à 15h52

    Très intéressante interview d’Axel Poniatowski sur RFI (7mn)

    sur le meurtre de Nemstov
    sur l’Ukraine et le rôle clair de l’UE ds cette crise
    et sur la Syrie autour de l’affaire des « frondeurs ».

    Vraiment pas en accord sur tout ni sur ses conclusions, mais je trouve ses analyses équilibrées surtout en connaissant ses origines Polonaises et ses engagements pro UE

    http://www.dailymotion.com/video/x2igdgk_pour-axel-poniatowski-ump-bachar-el-assad-est-un-allie-d-interet_news?

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  • reneegate // 02.03.2015 à 19h33

    sur le même sujet la Syrie mais clairement complémentaire, bouthaina-chaabane de l’autre côté : http://reseauinternational.net/entretien-avec-bouthaina-chaabane/

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  • dupontg // 02.03.2015 à 20h05

    comme souvent les arrangements des vainqueurs sur le dos des vaincus ne tiennent pas compte des peuples, et sement les graines de la guerre suivante…..
    Voir sykes-picot pour la Syrie et l’Irak..

    Meme les guerres froides n’y echappent pas…voir Ukraine et le demembrement de l’URSS

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  • Philippe JOURDON // 09.03.2015 à 18h06

    D’après ce chercheur, la situation en Syrie a évoluée depuis le début du conflit – c’est il me semble les déductions que l’on peut tirer de ses analyses …

    Ainsi d’après ce que j’en tire moi-même:
    – environ la moitié de la population de la Syrie aurait été déplacée, dont une grande partie aurait quitté le pays; et une forte minorité se serait portée vers les régions souffrant un peu moins d’instabilité économique autant que sociale;
    – le gouvernement syrien tiendrait 60% de la population et un peu moins du territoire; parmi le territoire non contrôlé par le pouvoir central, un peu moins de la moitié restante serait tenue par les rebelles ( ceux que l’Occident et la France soutenaient et au nom desquels ils envisageaient même d’intervenir militairement par voie de terre il y a deux ans et quelques … ] et 30% du territoire total national dépendrait de l’EI et dans ce cas le “flou” le plus total régnerait sur ce qui s’y passerait …

    De ce que je savais déjà:
    le fait qu’il y ait des conflits ethniques , politiques, religieux
    l’endroit où ces différents phénomènes sont identifiés

    De ce qui me paraît nouveau et assez terrifiant …
    – la part prise désormais par l’EI

    Mon analyse d’il y a deux / trois ans n’a pas changée:
    – il ne fallait pas intervenir militairement par voie de terre en Syrie
    – il faudrait cependant distinguer dans la biographie de EL ASSAD au moins deux périodes:
    1)
    quand il voulait adapter la Syrie à l’ère du numérique en aidant les Syriens à accéder aux réseaux informatiques
    2)
    depuis le début du conflit

    ce qui n’a pas changé du tout en Syrie:
    1)
    depuis 100 ans:
    “comment gouverner un pays où tous pensent pouvoir être chef d’Etat,
    où 33% pensent être des prophètes
    où 10% se prennent pour le Messie”
    2)
    depuis 2500 / 3000 ans:
    il me semble que le monde entier se dirige vers son chemin de Damas en ce qui concerne la Syrie
    et la lutte contre le terrorisme international

    Conclusion:
    je ne fais pas le malin
    la situation a évoluée depuis le début du conflit
    le plus urgent pour les chancelleries occidentales devrait être d’examiner comment lutter contre l’EI, tout en tenant compte de l’équilibre des pouvoirs régionalement, et en gardant une angoisse constructive sur l’évolution de l’ensemble des conflits du Maroc à l’Afghanistan si les conflits “actifs” devaient se déplacer d’une part à partir de la Lybie et du Sahara, d’autre part à partir des foyers EI du Yemen à l’Irak et d’autres encore… jusqu’à rendre le conflit en Syrie encore plus menaçant ( im faut aussi , bien sûr , envisager les conséquences en termes de pauvreté des populations ) et poser objectivement à nouveau la question d’une intervention militaire directe:…

    j’avoue mon impuissance à apporter une réponse autrement qu’en disant que il faut anticiper “le-feu”… qui aujourd’hui me semblerait plutôt être l’EI en général que la Syrie en particulier

    je me retourne alors d’une façon plus générale vers le texte de Samir_A- MIN pour dire:
    comme souvent: une analyse impeccable si l on raisonne globalement en termes de “Système-Mondial”
    tous les avertissements méritent d’être pris en compte
    par contre dans le détail de l’analyse je ne peux le suivre sur tous les plans car cela supposerait une adhésion à une lecture “marxiste” qui n’est pas la mienne – néanmoins je précise que si le marxisme-léninisme me paraît totalement dépassé pour analyser les conflits actuels ( sauf peut-être dans certains pays d’Amérique Centrale … ] ; en revanche à mon avis un marxisme-écologisme permettrait d’envisager bien des situations de conflit-politique-et-résolution-monétaire au XXI S … mais sans rapport avec les conflits du Proche-Moyen Orient qui auraient à voir davantage avec la religion ( ou bien la reeaction que l on aurait vis aa vis de ce que l on supposerait eeetre la religion … ])( , ou son impact soit anthropologique soit social-historique-long: dans ce dernier cas il fauDRAIt absolument que l’Europe en particulier France et Royaume-Uni ne répètent pas les erreurs et les dissensions d’il y a exactement un siècle ; et fassent converger leur vue ( avec aussi un appui nécessaire qui serait précieux de l’Allemagne pour le côté administration de l’économie en particulier … ] : mais ce n’est que mon avis …

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  • Albert // 04.05.2015 à 21h28

    Bonsoir
    Pourriez-vous nous éclairer si celà vous est possible sur le nombre exact des réfugiés syriens au Liban, sur leur éventuelle répartition géographique en fonction de leur appartenance confessionnelle, leur composition ethnique et leur soutien ou non au régime du Président ASSAD.
    Bien cordialement.

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